«LA STABILITE DU PAYS EST ENTRE LES MAINS DU JUGE OUMAR MAHAM DIALLO»
C’est du moins ce qu’a soutenu Bassirou Diomaye Faye, coordonnateur du mouvement national des cadres du parti Pastef, samedi dernier à Mbourokh, dans la commune de Sandiara.

La stabilité du Sénégal est entre les mains d’Oumar Maham Diallo, le doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance hors classe de Dakar. C’est du moins ce qu’a soutenu Bassirou Diomaye Faye, coordonnateur du mouvement national des cadres du parti Pastef, samedi dernier à Mbourokh, dans la commune de Sandiara. A la tête d’une délégation de son parti venue rehausser de sa présence une manifestation religieuse organisée par un responsable local pastéfien, le numéro 3 des « Patriotes » a invité le magistrat à faire preuve d’impartialité dans l’affaire dite « Sweet Beauty » opposant son leader Ousmane Sonko à la masseuse Adji Raby Sarr. Il dit attendre du juge qu’il prononce un non-lieu en faveur de leur leader car, pour lui, les preuves confirment l’existence d’une cabale avec une accusatrice qui n’a brandi aucune preuve.
Samedi dernier, 14 janvier, tous les chemins menaient à Mbourokh, un village de la commune de Sandiara où avait lieu la 26ème édition du Récital du Coran organisé par le Centre Al Fourkhan dirigé par El-Hadj Ndiouga Dieng, président de l’Association pour l’entraide, la récitation du Coran et les Sciences Islamiques (AERCSI). Ce responsable de Pastef dans la commune de Mbour avait choisi Ousmane Sonko comme parrain de la manifestation. C’est donc à travers une délégation importante dirigée parle numéro 3 du parti et responsable dans la commune de Ndiaganiao, Bassirou Diomaye Faye, que « PROS » s’est fait représenter. « Je suis ici en ma qualité de membre du secrétariat général du parti et j’ai été envoyé par le président Ousmane Sonko que le frère patriote, le doyen Ndiouga Dieng, a choisi comme parrain pour la 26ème édition de son programme de récital de Coran. Notre présence ici s’explique par notre affection et notre considération envers le « doyen », comme le dit Ousmane Sonko. Nous sommes des talibés. Dans le projet de notre parti, nous portons une attention à l’éducation religieuse. Le projet patriote que nous portons est d’abord fondé sur le capital humain, car il faut changer les choses et pour cela il va falloir d’abord changer de comportement en se fondant aussi sur l’éducation religieuse » a fait valoir le président du mouvement national des cadres de Pastef (Moncap).
Profitant de l’occasion, Bassirou Diomaye Faye s’est prononcé sur l’actualité politique du moment en particulier sur l’affaire Adji Sarr/ Ousmane Sonko. Profitant de cette tribune, le numéro 3 des « Patriotes » a lancé un appel au doyen des juges d’instruction du Tgi de Dakar, Oumar Maham Diallo, en charge de ce dossier. Il l’invite à faire preuve d’impartialité dans son travail, soutenant même que le magistrat a la stabilité du Sénégal entre ses mains, compte tenu des implications diverses que sa décision ne manquera pas d’avoir, a-t-il indiqué.
« La stabilité du Sénégal est entre ses mains »
«Nous ne nous attendons pas à ce qu’il y ait procès et c’est le lieu d’interpeller le Doyen des juges. Il y a des gens qui auraient pu faire basculer ce dossier-là dans l’injustice totale. Imaginez le gynécologue Alphousseynou Gaye qui a été le seul dans son art à regarder dans l’intimité de Adji Sarr, s’il avait cédé aux sirènes de l’argent ou de l’intimidation et s’il avait établi un certificat médical disant que la fille avait été violée, quel est le Sénégalais qui se serait battu pour Ousmane Sonko quoique le Seigneur sache qu’il est innocent ? Personne ! Dieu a renforcé la foi du docteur Alphousseynou Gaye et il a résisté à la tentation de la corruption et à l’intimidation, c’est pourquoi il a rédigé un certificat médical en vertu de sa bonne conscience et de son sacerdoce médical », a magnifié le patron des cadres de Pastef.
Le capitaine Touré aurait pu être complaisant dans son audition et faire un rapport de la gendarmerie comme le suggérait le procureur dans le rapport interne de la gendarmerie mais il ne l’a pas fait. Ndèye Khady Ndiaye, qui a de maigres moyens parce qu’elle ne nage pas dans l’argent en tant que tenancière d’un cabinet de massage, a pourtant refusé d’accabler par son témoignage ainsi que celui de son mari le président Ousmane Sonko. La deuxième masseuse, dont le salaire ne faisait même pas 50 mille francs, a gardé son courage et a porté un témoignage qui est conforme à la réalité et qui disculpe le président Ousmane Sonko. En ce moment, il ne reste qu’une seule personne de qui on attend la même dignité, de l’honorabilité et qui a une couverture beaucoup plus importante que ces personnes citées en termes de sécurité. Donc, c’est sur le Doyen Maham Diallo par solidarité de profession que repose la stabilité du Sénégal aujourd’hui parce qu’il peut recevoir des pressions et nous en recevons tous mais c’est fort de son éducation, de ses valeurs et de sa foi, de son sacerdoce professionnel, qu’il doit refuser d’être intimidé, qu’il doit résister aux sirènes de la corruption », a renchéri Bassirou Diomaye Faye.
Dans ce dossier, argumente le responsable de Pastef à Ndiaganiao, « tous les Sénégalais savent qu’il n’y a rien eu et ces Sénégalais qui s’étaient battus pour la crédibilité etla déclaration du président Ousmane Sonko n’avaient pas connaissance des audios qui circulent et qui le disculpent, des appels téléphoniques entre l’accusatrice et son marabout, des audios de l’accusatrice qui enregistre le principal comploteur, Mamour Diallo, il n’y avait pas non plus le rapport interne de la gendarmerie. »
Bassirou Diomaye Faye conclut par cette mise en garde : « Ces Sénégalais qui s’étaient battus forts de tous ces éléments sont encore beaucoup plus prêts à se battre et y laisser leur vie pour préserver la démocratie. Tenir un procès dans ces conditions-là, c’est nous avilir davantage en tant que peuple et porter un sacré coup à l’image de la justice de notre pays » a conclu le responsable des cadres de Pastef.