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17 juin 2025
LUTTE CONTRE LE COVID-19 : LE CONTROLE SANITAIRE AUX FRONTIERES LEVÉ
«Face au maintien de la tendance baissière des cas de Covid-19 notée au Sénégal, les mesures de contrôle sanitaire aux frontières sont levées», indique une note de service du ministère de la Santé et de l’action sociale.
C’est quasiment la fin de la pandémie. Le ministère de la Santé et de l’action sociale a annoncé vendredi, la levée du contrôle sanitaire aux frontières, en vigueur depuis l’apparition du Covid-19. «Face au maintien de la tendance baissière des cas de Covid-19 notée au Sénégal, les mesures de contrôle sanitaire aux frontières sont levées», indique une note de service du ministère de la Santé et de l’action sociale.
En dépit de cette situation, le relâchement n’est pas à l’ordre du jour, car des mesures de surveillance épidémiologique sont renforcées à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.
Aujourd’hui, la tendance baissière est confirmée par le nombre de patients encore sous traitement : il s’agit de 38 malades.
Il faut savoir que depuis le début de la pandémie, 88 mille 836 cas ont été déclarés positifs dont 86 mille 829 guéris, 1968 décès. 1 million 909 mille 190 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne vaccinale.
TREKKING A KEDOUGOU : UNE ESCALADE A COUPER LE SOUFFLE
Le Sénégal est un pays généralement plat. Et les excursions touristiques privilégient souvent le confort. Mais pour aller à l’assaut des montagnes de Kédougou, endurance physique et volonté sont nécessaires.
Par Mame Woury THIOUBOU (de retour de Kédougou) |
Publication 12/11/2022
Le Sénégal est un pays généralement plat. Et les excursions touristiques privilégient souvent le confort. Mais pour aller à l’assaut des montagnes de Kédougou, endurance physique et volonté sont nécessaires. Loin des photos glamours et des images idylliques partagées par les randonneurs, ce parcours tient plus du stage de survie. Efforts physiques, expérience de l’humilité et de la vie simple des habitants de ces contrées oubliées sont autant de leçons apprises au cours des 5 jours que dure le périple !
Le village de Dindéfello semble se blottir dans les bras de la montagne. Les petites maisons aux toits parfois colorés sont éparpillées. La route qui traverse le village passe devant ce qui ressemble au cœur de cette localité de la région de Kédougou, célèbre pour ses attractions touristiques. Des femmes sont installées devant des cantines. Elles s’apprêtent à lancer la cuisson des repas. Une jeune fille est occupée à découper des légumes, une vieille maman assise sur un banc garde l’œil sur ses jeunes protégées, prête à intervenir. Des hommes en petits groupes discutent. A l’entrée du village, un groupe de 5 jeunes gens écoutent joyeusement Sitya Loss de Eddy Kenzo. Le volume est fort, mais cela donne un air de fête. Comme un colosse, la montagne observe tout et voit tout. Bientôt, il faudra se lancer sur ses pentes. Mais avant cela, le groupe se pose pour un petit debrief au Musée communautaire de Dindéfello. Djibril Camara explique les règles de l’ascension et présente les différents sites à visiter. Ensuite, le guide désigné, Saliou, prend la tête du cortège qui se forme. On s’arrête une nouvelle fois au pied de la montagne, dans un campement tenu par les jeunes du village. La voiture ne peut pas aller plus loin. Il faut marcher pour rejoindre le point de départ de la piste qui escalade la montagne. L’air est vif et la chaleur, malgré l’heure, reste supportable. La file se reforme et en route pour 5 à 6h de marche, d’escalade et de trekking. Travel With Ziggy (Twz), une start-up orientée sur le voyage, organise chaque année une randonnée dans ces contrées. Loin des sentiers battus, l’expérience fait appel à l’endurance.
A flanc de montagne
Le sentier qui permet d’arriver au sommet de la montagne est tracé à flanc de colline. Comme des escaliers, mais ici, ce sont les rochers qui en forment les marches. Les premiers mètres franchis, la montée se fait sentir. Les muscles commencent un long travail. Les premiers mètres sont sans doute les plus difficiles. Surtout pour les corps non entraînés. Sous la frondaison des arbres, le chemin s’étire et c’est en colonne que l’on poursuit la montée. Au bout de quelques petites minutes, les respirations se font sifflantes, le souffle devient laborieux ! Il faut convaincre le guide Saliou, un natif de Dindéfello, de marquer une pause. Elles vont beaucoup se répéter durant l’heure qu’il aura fallu pour arriver au sommet de la montagne. Il faut dire que les natifs des lieux n’en auraient eu que pour un quart d’heure au plus. D’ailleurs, des élèves font le trajet tous les jours pour aller en classe au bas de la montagne. Et tout au long du chemin, il arrive de croiser un homme lourdement chargé. Les marchandises, les vivres doivent tous emprunter ce chemin pour parvenir à Dandé, un des villages installés sur le plateau. Une dame, bébé au dos, un sac posé en équilibre sur la tête, nous dépasse, le pied léger. Elle descend dans la vallée, escortée par un jeune garçon portant sa valise. Sur la piste, la végétation est dense et toutes sortes de terreurs commencent à surgir. Mais avec la fatigue, elles seront finalement reléguées très loin. L’esprit se concentre sur les obstacles. Une roche escaladée après l’autre. Difficile de lever le regard sur ce qui nous entoure sous peine de trébucher. Il faudra attendre d’arriver à un des observatoires que la nature a aménagés à flanc de colline. La vue est à couper le souffle. Au loin, les montagnes de la Guinée sont nimbées d’une belle couleur bleue, les nuages semblent toujours leur murmurer de belles histoires. Au bout de longues minutes d’escalade, on arrive enfin au sommet du plateau. La beauté que l’on découvre efface instantanément les souffrances. L’impression de surplomber le monde est encore plus présente quand on arrive aux Dents de Dandé. Un plateau rocheux surplombe le site et le regard ne peut se rassasier de cette vue. Les dents sont une formation rocheuse en pointe qui évoque justement des dents. Les roches, de couleur ocre, sont parsemées de végétation. Le calme est olympien. On s’entend vivre et respirer. La communion avec la nature est totale.
Dandé, le village dans la montagne
Avant d’arriver à ce lieu enchanteur, il aura fallu marcher, encore escalader des rochers et crapahuter au cœur d’une nature généreuse. Sur le plateau par contre, le bowal et ses champs d’herbes ondulent au vent. Sur les versants, des bruits de rires. Ce sont des villageois qui travaillent sur leurs champs de Tigua (arachide) et de fonio. Cette céréale miraculeuse ressemble fortement à de l’herbe. Mais ses tiges sont chargées de minuscules graines. Ce sont elles qu’il faudra battre pour en ressortir cette petite graine blanche qui constitue la base de l’alimentation. Procédé difficile par lequel les femmes sont contraintes de passer. Pas d’électricité dans ces zones, mais un forage au village de Dandé où nous arrivons au bout de quelques heures de marche pour remplir les bidons. L’eau coule à gros débit et le plaisir est immense de s’en asperger la tête. Pour arriver aux grottes de Dandé, la piste serpente dans la brousse. Tantôt nous traversons des marécages ou des sols gorgés d’eau, tantôt c’est sous les arbres qu’il faut se frayer un chemin. Si vous vous demandez pourquoi les villageois marchent toujours à la queue leu-leu, l’explication est là, la piste ne permet pas à deux personnes de passer de front. Il faut passer par une descente périlleuse pour arriver aux grottes de Dandé. Il y a de nombreuses années, Bassaris et Bedicks avaient occupé ces grottes pour échapper aux hordes guerrières de Alpha Yaya, le conquérant peul venu de la Guinée voisine et décidé à islamiser ces populations de religion animiste. Sanguinaires, les envahisseurs n’hésitaient pas à enlever les femmes et à tuer les vieillards. Les hommes valides étant réduits en esclavage ou massacrés sur place. C’est pour échapper à cela qu’ils trouvèrent refuge dans ces grottes. Largement ouverte sous le flanc de la montagne, la première grotte où l’on arrive après une descente périlleuse, s’ouvre sur quelques mètres. Le sol est recouvert d’argile fine. Et du fond, partent des cavités. Ce sont, paraît-il, des tunnels qui courent sur des kilomètres, sous la montagne. Certains disent même qu’ils vont jusqu’en Guinée. Mais personne n’est allé vérifier. Il faudra attendre que des spéléologues viennent s’en assurer. Encore plus bas, une cascade jette son filet d’eau du plateau surplombant les grottes. A quelques mètres en dessous, une autre grotte beaucoup plus grande. Les fuyards y passaient la nuit après avoir parcouru la brousse dans la journée pour chercher de la nourriture et surveiller les troupes ennemies. Une fois la visite effectuée, il faut remonter encore pour aller à la recherche des sources de la chute de Dindéfello. Comme pour les autres parcours, le chemin n’est pas simple. Il faut suer, beaucoup suer, pour espérer voir ces beautés cachées au cœur d’une épaisse végétation.
A LA DECOUVERTE DES CASCADES DE COUNSI
Le nom n’est pas très connu au Sénégal. L’on pourrait même dire qu’il est inconnu du commun des Sénégalais. Mais à quelques kilomètres de ce petit village sur la route de Fongolimbi, se trouve une des plus belles cascades du Sénégal
Mame Woury THIOUBOU (de retour de Kédougou) |
Publication 12/11/2022
Le nom n’est pas très connu au Sénégal. L’on pourrait même dire qu’il est inconnu du commun des Sénégalais. Mais à quelques kilomètres de ce petit village sur la route de Fongolimbi, se trouve une des plus belles cascades du Sénégal. Ici, point de nom romantique comme Le voile de la mariée, qui est donnée a la cascade de Dindéfello.
A Counsi, c’est une eau furieuse et violente qui se jette dans le vide. La saison des pluies a fortifié la rivière. Ce lieu, qui est resté intact et sauvage, est d’un accès quasi impossible. Pour y arriver, il faut d’abord parcourir à pied une distance de quelque 25 km sur le semblant de route qui mène à Fongolimbi.
La piste est en réalité plus un passage d’eau aux rochers sculptés par le ruissellement. Face au danger de la route dont la pente est assez marquée, les gendarmes interdisent désormais aux pickups de la parcourir avec des passagers. Ces derniers sont contraints d’effectuer le trajet à pied. Au bout de 4 à 5 bifurcations, on peut reprendre la voiture pour parcourir encore une heure de piste latéritique à peine tracée. Ce sont sur ces chemins que les femmes enceintes sont trimbalées à bord d’une moto lors des accouchements compliqués. Pas de case de santé dans le village de Counsi.
Ce petit hameau est séparé de la chute par un parcours de 3 à 4 kilomètres. Là encore, il faut être endurant. Le chemin s’enfonce dans la brousse. Les herbes sont à hauteur d’hommes. L’usage d’une machette ne serait pas superflu pour se tailler un chemin. On avance droit devant soi. Parfois, de grosses pierres enfoncées dans le sol viennent retarder la marche. Quand approche la cascade, le bruit de l’eau sonne comme les hululements de milliers de chauves-souris.
La partie la plus délicate de la marche s’annonce alors. Il faut descendre une piste à peine visible où de gros rochers servent d’appuis ou de freins, c’est selon. Parfois, il faut se mettre à quatre pattes pour espérer passer l’obstacle. Le chef du village de Counsi essaie chaque année de stabiliser le chemin et de le garnir de pierres, mais à la première pluie, tout s’effondre et la boue reprend ses droits. Très glissante, elle nous oblige à descendre avec précaution.
Un semblant de barrière en bambou a été érigé sur les bords pour permettre d’avoir un appui. Mais pour seulement quelques mètres. La végétation a vite fait de reprendre ses droits. C’est accroupis au sol que les derniers mètres sont franchis. Et on découvre alors un spectacle d’une furieuse beauté. L’eau à la couleur jaunâtre retombe avec puissance sur les rochers, les rendant glissants et mortellement dangereux.
Pour approcher de l’eau, il faudra encore faire preuve d’ingéniosité et slalomer entre ces énormes rochers. A 20m de la cascade déjà, les embruns mouillent les vêtements. 4 puissants jets déversent des milliers de mètres cubes dans le bassin. D’autres petits ruisseaux tentent de se former sur les bords. Mais le spectacle de la puissance de la nature nous ramène à notre condition d’humain. L’on mesure la puissance des éléments.
par Yoro Ba
L’ETAT VEUT-IL REELLEMENT SAUVER LA POSTE ?
Depuis deux ans, La Poste fonctionne sans budget approuvé. Les budgets successifs ont été diplomatiquement rejetés, jusqu’à l’aveu d’échec du Dg quant à sa capacité de présenter un budget équilibré
Au moment où la crise a atteint son paroxysme, un changement majeur est intervenu à La Poste. Le président de la République a nommé un nouveau Directeur général (Dg).
Le nouveau Dg est un haut fonctionnaire, inspecteur des Impôts et domaines de classe exceptionnelle qui a eu un brillant parcours au sein de l’administration fiscale. En plus de son passage à l’Ecole nationale d’Administration (Ena), il est crédité d’un remarquable cursus académique. Sur un autre registre, le nouveau Dg de La Poste est un politicien chevronné, vainqueur dans sa circonscription, des dernières élections locales et législatives. Pour sa récompense, il était attendu dans l’attelage gouvernemental. En définitive, il est servi à La Poste, nonobstant le contexte qui y prévaut. Il faut bien retenir que la fonction de Directeur général n’est nullement une fonction politique. Par conséquent, il est déplorable que l’on en fasse une règle générale sous nos tropiques.
Il faut rappeler que la situation de La Poste est au centre de toutes les attentions. A côté des principaux concernés que sont les travailleurs et leurs familles, les syndicats, les usagers dont les retraités, les enseignants et les Forces de défense et de sécurité, les plus impactés, on note une forte implication de l’opinion publique. La représentation nationale n’est pas en reste, avec les initiatives des honorables députés, Thierno Alassane Sall, qui a adressé une question orale à l’endroit du ministre, et Guy Marius Sagna, avec une résolution de constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur la situation administrative et financière de La Poste. Il en est de même pour les Sénégalais de la diaspora, qui ont construit un nombre important de bureaux à l’intérieur du pays.
La plupart des réactions revêtent un caractère d’indignation et de colère jusque-là contenue. Et, tout un chacun se veut être le porte-voix de la Société nationale. C’est en ce sens que j’avais adressé une lettre au président de la République (Un postier, fils de postier, écrit au président de la République), publiée dans divers supports : les journaux L’Exclusif du 19 septembre et Le Quotidien des 15-16 octobre 2022, la page Facebook de Oumy Thiaré Tv le 2 octobre et sur Webinfos.sn le 22 septembre 2022, et qui est toujours disponible sur ma page Facebook.
Bref, le nouveau Dg, dans son discours de prise de fonction ce lundi 31 octobre, a fait un brillant exposé sur la situation de La Poste et les perspectives qui se dessinent. On aura cependant relevé sa témérité à faire de la politique vaille que vaille. Au passage, il aura rebaptisé le Plan de relance de La Poste en Plan stratégique d’expansion de La Poste (Pse Poste) ! On espère que les couleurs traditionnelles de La Poste (bleu-blanc), de Postefinances (Jaune-bleu) et d’Ems (orange-blanc) ne vireront pas au marron beige.
L’enseignement que l’on pourrait tirer de cette présentation, c’est que le potentiel de La Poste est large et varié, pourtant, dans les divers canevas de développement répertoriés, ses domaines d’activités stratégiques n’ont pas été mis en avant. Or, les transferts, la messagerie et la distribution constituent des secteurs à forte valeur ajoutée. Tout en soulignant au passage qu’il n’est pas concevable de laisser le terrain à de nouveaux acteurs dont ce n’est pas l’activité principale et pire encore, d’en être des agents commissionnaires (c’est le cas des transferts), quelle hérésie !
Mais, les gens avertis ont dû se rendre compte que l’on ne réinvente pas La Poste. Toutes ces solutions sont des productions de La Poste et de l’Union postale universelle (Upu), consignées dans divers documents et remises au goût du jour chaque fois que de besoin.
Il ne faut pas non plus décrire La Poste comme une entreprise archaïque dont les problèmes relèvent de l’avènement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). C’est décidemment mal connaître son histoire. L’évolution de La Poste à travers le monde, y compris le Sénégal, a été marquée par diverses mutations, la contraignant à s’adapter à chaque fois. On aurait pu remonter jusqu’à l’ère des diligences, en passant par les chemins de fer, le bateau et l’avion, les postes, à travers le monde, ont toujours réajusté leurs stratégies en fonction de ces situations nouvelles. Donc, le caractère résilient des postes ne date pas d’aujourd’hui. Mais, pour rester dans l’ère du temps, concernant l’impact des Tic, La Poste a fait face au bug de l’an 2000, au retrait du télex du marché, etc. Quand la Sonatel a retiré le télex de son exploitation, cela signifiait de facto la disparition du mandat télégraphique, le produit phare qui y était adossé. Pour faire face, La Poste a noué une alliance avec Western Union pour les transferts internationaux, le segment impacté, et pour les transferts domestiques, le mandat fax a été créé. Toutes ces initiatives se sont ponctuées par des succès contribuant à augmenter le chiffre d’affaires. Avec l’essor des mails, on parlait déjà de la mort programmée des lettres. En anticipation, le courrier hybride fut conceptualisé. Il s’agissait de la transformation du mail en courrier physique, pour pallier la fracture numérique profonde à l’époque. Et pourtant, le courrier ne s’était jamais mieux porté que durant cette période. C’est pourquoi le concept du courrier hybride a subi un repositionnement plus large, en permettant d’imprimer, de mettre sous pli et de distribuer tout document, en particulier ceux des facturiers. D’ailleurs, cette offre est intégrée dans le Service universel postal en France. Les menaces et opportunités que constituent les nouvelles technologies ne concernent pas uniquement le secteur du courrier. De même, le secteur postal n’est pas le seul impacté par cette révolution.
Par conséquent, la crise de La Poste est à chercher ailleurs, notamment dans la mal gouvernance, et principalement à ce niveau. A moins de vouloir faire passer pour pertes et profits, tout ce qui s’est passé.
Autre mauvaise perception, c’est la relation que La Poste entretient avec le numérique. Il est exagéré de penser que La Poste est encore au stade du manuel. Tous ses produits sont adossés à des applications qui génèrent automatiquement les outputs dont les reçus, bordereaux, avis et autres. Toutefois, force est d’admettre que tout n’est pas optimisé.
La Poste investit énormément dans le numérique. En matériel informatique, elle dépense des centaines de millions en ordinateurs par exercice, les télécoms ne sont pas en reste. Que dire des dépenses en systèmes d’information et autres applications. En l’espace de dix ans, elle a changé quatre fois de système d’information bancaire dont le dernier aurait coûté plus d’un milliard, et aucun n’a donné satisfaction. Une chose est claire, ce ne sont pas les applications qui sont déficientes, car produites par des éditeurs leaders dans le monde et bien éprouvées ailleurs. Alors, où est-ce que le bât blesse ? Généralement, les investissements en technologies constituent des niches (formation, missions…) et sont confiés à un groupuscule de personnes dont la plupart ne sont pas expertes en la matière.
Il est important aussi d’apporter encore quelques précisions concernant la transformation de Postefinances en banque. Il faut dire qu’entre Poste et banque, c’est une vieille histoire. C’est un débat qui est agité depuis plus de trente ans pour ce que j’en sais. Et, par devoir de mémoire, il faut rappeler que la Bhs est un projet de La Poste qui a été détourné au profit du ministère de l’Habitat. Ce qui a ravivé le débat, c’est l’immixtion du Fmi dans le dossier ; dès lors, les pouvoirs publics en ont fait un point de leur feuille de route. La Poste n’a jamais été accompagnée dans sa volonté de transformer ses services financiers en banque. Elle a été farouchement combattue par les lobbys bancaires de la place, bien aidés en cela par la Bceao. La Poste a dans ses hangars des Gab non déployés suite à l’interdiction de la Bceao, mais quand il a été question d’ouvrir un compte de règlement au profit de La Poste, personne ne s’est soucié de la règlementation.
Pourtant, la banque n’est pas la panacée. Dans le classement mondial des postes selon l’Indice intégré de développement postal (2Idp), figurent au sommet des administrations postales qui n’ont pas choisi le modèle de banque postale : Allemagne (propriétaire de Dhl), Autriche et le Japon, pour ne citer que celles-là. La Côte d’Ivoire a tenté l’expérience, qui s’est soldée par un échec, et depuis le mois de septembre dernier, il y a une nouvelle tentative avec un contrat d’alliance avec la Banque d’Abidjan (Bda), qui est une filiale de la Banque de Dakar (Bdk). Ce modèle, avec le même partenaire, a été agité pour La Poste. Toutefois, pour cette nature de partenariat, il faut reconnaître qu’il n’est pas nécessaire que cela soit sous forme d’entrée dans le capital. La Poste développe ce type de collaboration avec des sociétés d’assurance.
Enfin, tous les projets réussis de transformation des services financiers en banque postale le doivent à une forte implication de l’Etat : Maroc, France, Chine, etc. Il est vrai que tous ces aspects sont importants. Pour l’heure, ce à quoi il faut s’atteler, c’est la gestion des urgences et en particulier l’injection de cash dans les comptes. Par conséquent, il serait intéressant de se pencher sur ce qui attend le nouveau Dg. Il devra faire connaissance avec son personnel, établir son budget pour 2023, lever suffisamment de fonds (ce qui constitue la priorité des priorités) et enfin restructurer (ce qui est un long processus).
Traditionnellement, La Poste produit des ressources humaines de qualité, pas tout le temps bien valorisées et utilisées à bon escient. De ses rangs, sont sortis des inspecteurs des Impôts et domaines, des magistrats, des universitaires, des experts comptables, des banquiers, des journalistes, des fonctionnaires internationaux, des maires, des ministres, et que sais-je encore.
Une bonne partie du personnel, qui est pléthorique, est de qualité, bien formée et expérimentée. On en distingue des zélés très dévoués et intéressés qui feront ou feront faire au patron tout ce qui l’arrangera, même si c’est au détriment de l’entreprise ; c’est cette catégorie qui a permis l’exécution de toutes les dérives qui ont pu avoir lieu. Comment choisir alors dans ce contexte ses collaborateurs ? La solution du Dg sortant était simple, je ne touche à rien, j’amène mes hommes et je promeus d’autres selon les affinités et recommandations !! Bien entendu, le staff devient une armée mexicaine.
Depuis deux ans, La Poste fonctionne sans budget approuvé. Les budgets successifs ont été diplomatiquement rejetés, jusqu’à l’aveu d’échec du Dg quant à sa capacité de présenter un budget équilibré. Une projection des résultats des états financiers fait ressortir des déficits de 20 à 25 milliards pour 2021 et 2022. Partant de là, cet exercice d’élaboration du budget devient un casse-tête chinois.
C’est une tautologie que de dire que l’urgence pour La Poste, c’est d’avoir du cash. L’accompagnement promis par l’Etat doit être défini en quantité et en temps pour pouvoir planifier les actions en conséquence. Cependant, ce qui est plus sûr, c’est que La Poste doit chercher son financement par ses propres moyens. Les chantiers de l’Etat sont nombreux et les sollicitations diffuses. La question est de savoir si celui qui n’a pas pu régler le sort des agents de la Sotrac, d’Ama, des agences dissoutes et tant d’autres, pourrait régler celui des postiers ?
Compte tenu de tous ces aspects, il serait légitime de s’interroger sur la volonté de l’Etat de sauver La Poste.
L’impression que l’on a, c’est que les autorités ont une méconnaissance inouïe du fonctionnement d’une entreprise. Elle n’est pas régie par des décrets ou arrêtés. L’entreprise n’est pas non plus un fonds, une agence ou une administration. Elle est dynamique et interagit avec son environnement, son temps n’est pas celui de la politique.
Enfin, a-t-on idée qu’il s’agit du sort de quatre mille (4000) pères et mères de famille, de la préservation de leur dignité ?
Pour le cas de La Poste, l’Etat doit agir autrement et en urgence. Que Dieu garde La Poste.
«LA COUPE DU MONDE AU SENEGAL POURRA INJECTER ENTRE 3 ET 7 MILLIARDS DE DOLLARS»
L’organisation de la Coupe du monde au Sénégal ? Pape Massata Diack ancien agent marketing de la Fsf, a exploré les avantages et les gains économiques
L’organisation de la Coupe du monde au Sénégal ? C’est une possibilité que le Sénégal pourra envisager dans le futur. Invité de la conférence organisée ce vendredi 11 novembre par l’université africaine des sciences et technologie (EMIA) autour du thème : « Economie du football : impact économique de la coupe du monde sur le Sénégal», ancien agent marketing de la Fédération sénégalaise de football Pape Massata Diack, a exploré les avantages et les gains économiques que le Mondial pourrait tirer en abritant cet événement planétaire organisé tous les quatre ans. Selon M. Diack, la tenue d’une Coupe du monde au Sénégal reste bien possible et pourrait injecter, avec tout ce qui est dérivé, entre 3 et 7 milliards de dollars
« LE REVE EST PERMIS. UN MONDIAL AU SENEGAL, C'EST BIEN POSSIBLE AU SENEGAL »
« La Coupe du monde est une compétition créée en 1930. Sur les 22 éditions, la plupart étaient en Amérique et en Europe qui sont les piliers de la Fifa . C'est une compétition qui regroupe 32 équipes avec une audience cumulée de télévision. 3 milliards 572 millions pour la Russie lors de la dernière coupe du monde. Il y'a des investissements structurels pour ses fidèles téléspectateurs. Les Etats Unies ont dépensés 500 millions de dollars pour la Coupe du monde en 94, la France (2,3 millions de dollars en 1998) , l'Afrique du sud ( 4,3 milliards de dollars), le Brésil ( 15 milliards de dollars) , la Russie ( 27 milliards de dollars), le Qatar (27 milliards de dollars). Donc le rêve est permis. C'est bien possible au Sénégal » « Cette, compétition peut nous permettre de développer le tourisme parce que durant la Coupe du monde entre 1,5 millions à 2 millions de personnes visitent le pays organisateur. En dehors de cela, il y aura pratiquement des dépenses entre 3700 et 10 milles euros par touriste. Il y'a eu un impact économique calculé pour la Russie en 2018 qui dit qu'une importante somme a été injecté dans l'économie russe durant la période de 2018 . Le tourisme russe a augmenté 65% . En 2014 au Brésil elle a permis de créer 700.000 emploies. Au niveau du marketing sportif c'est 145 milliards de dollars, 40 °/° pour les billets et hospitalités, 30°/° au niveau des droits et medias et 30°/° sponsoring »
« LE TOURISME APPORTERA ENTRE 5 ET 7 MILLIARDS DE FRANC CFA »
« Au Sénégal le premier sponsor du sport c'est l'État. Le gouvernement avait dépensé entre 2015 et 2022, 25 milliards de dollars entre les CAN 2015, 2017 , 2019 et la coupe du monde Russie . C'est un investissement qui n'est pas vain parce qu'on est champion d'Afrique. Les jeunes peuvent, par le sport, connaitre une promotion. Car c'est un métier avec plusieurs branches comme le stadier, l’agent marketing , le journaliste sportif et autres. Une des premières actions que la Coupe du monde peut faire, c'est de convaincre le supporter. Je mets l'accent sur la polémique qui a eu récemment sur le maillot des Lions entre la Fédération et les supporters. Le maillot est le seul lien affectif entre le supporter et l'équipe. La Coupe du monde au Sénégal va injecter avec tout ce qui est dérivé entre 3 et 7 milliards de dollars. Avec le nom du Sénégal qui brille partout le tourisme apportera entre 5 et 7 milliards de franc Cfa de dépense juste pour les supporter, la diaspora.»
« UNE ECONOMIE AUTOUR DU FOOTBALL LOCAL »
En dessus des avantages que peut apporter la coupe du monde au niveau du tourisme, c'est aussi une opportunité aux niveaux des clubs, des sponsors sénégalais et pour une large visibilité au niveau des clubs. Ca permettra de vendre les joueurs. C'est l'exemple de Diambars qui avait vendu 43 joueurs dans les clubs européens. Donc on peut dire ça crée une économie autour du football local , sa valorise aussi les instituts de formation . Au niveau du sponsoring sa sera l'évènement parfait pour les entreprises comme les compagnies de téléphonie de vendre leur carte d'abonnement. D même que les vendeurs de télevision. Parce que tout le monde voudras suivre le match à temps
SI LE SENEGAL GAGNE LA COUPE DU MONDE….
« Si le Sénégal gagne cette coupe du monde, on va récolter 42 millions de dollars. Ce qui équivaut au budget du ministre de sport. En subvention de la FIFA, aller au 1er tour nous permet d'avoir presque 7 milliards de franc Cfa. L'Etat a dépensé 8 milliards. Au delà du 1er tour on peut récolter 11 milliards de franc Cfa avant de toucher un mot dans le projet du Stade Demba Diop. En terme du projet de développement du stade Demba Diop reprise par la FSF et financé par la FIFA, des retombés directs vont vers la Fédération. La FSF doit mutualiser ces droits devant la ligue pro ( Lsfp ) .
« LA COUPE DU MONDE VA AMELIORER LA VALEUR MARCHANDE DES JOUEURS»
Pour les joueurs, la Coupe du monde va améliorer leur valeur marchande. Donc, un joueur qui devait coûter 500 000 euros, avec la participation. Le Sénégal est aujourd’hui numéro 1 en terme de joueurs évoluant en club étranger avec 590 joueurs. Il est au-dessous du Bresil qui a 394 joueurs. C'est un foot d'excellence apprécié à sa juste valeur.
«LE FOOTBALL EST UNE INDUSTRIE QUI FAIT 290 MILLIONS DE DOLLARS PAR AN DANS LE MONDE »
« Le football répond à tous les critères d'enthousiasme, de passion, d'affiliation dans tous pays du monde . Le football est une industrie qui fait 290 millions de dollars par an. Mais aujourd’hui si on prend tous les composants du football, les joueurs, les clubs , les médias, les sponsors, cela fait 680 milliards de dollars de dépense . Donc, c'est costaud comme industrie . C'est aussi un outil de cohésion social , un instant de compétition, de promotion, de l'excellence , une plateforme d'éducation et de mobilisation. Il faut aussi comprendre que le football a un enjeu politique. Le Qatar a gagné contre les USA, l'Australie , la Corée du sud , et le Japon ».
HOMMAGE AUX TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS
La ministre des Affaires étrangères Aïssata Tall Sall et la secrétaire d’État française chargée du Développement de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou ont salué vendredi, la mémoire des tirailleurs sénégalais ayant combattu pour la France
La ministre des Affaires étrangères sénégalaise Aïssata Tall Sall et la secrétaire d’État française chargée du Développement de la Francophonie Chrysoula Zacharopoulou ont rendu hommage vendredi aux tirailleurs sénégalais ayant combattu pour la France à l'occasion du 11 novembre
"Ensemble, nous sommes venues souligner la très belle amitié et coopération entre la France et le Sénégal, comme entre l’Europe et l’Afrique", a indiqué Mme Zacharopoulou.
Les deux ministres ont déposé ensemble une gerbe sur la tombe du soldat inconnu en présence notamment de quatre tirailleurs sénégalais.
"L’Africaine, la Sénégalaise qui vient ici ce soir un 11 novembre à côté de la ministre française (...) pour rendre hommage, rendre honneur à tous ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, c’est un symbole important", a affirmé Mme Tall Sall.
"Ma présence symbolise la fraternité, elle symbolise le combat que nous devons donner pour la liberté (...) Elle symbolise aussi ce que l’Afrique a donné à la France, ce que l’Afrique a donné à l’Europe", a-t-elle poursuivi.
"Il est important de rendre hommage à ceux qui, par centaines de milliers, se sont battus pour notre liberté", a indiqué Mme Chrysoula Zacharopoulou, louant leur "engagement héroïque".
Créé par Napoléon III en 1857 au Sénégal, d'où son nom, ce corps d'infanterie s'est ensuite élargi dans son recrutement à des hommes d'autres régions d'Afrique occidentale et centrale conquises par la France à la fin du XIXe siècle.
Parmi les 134.000 tirailleurs qui ont combattu l'Allemagne lors de la Première guerre mondiale, "environ 30.000 d'entre eux trouvent la mort ou sont déclarés disparus", souligne la mairie de Paris.Environ 175.000 Africains ont ensuite combattu pour libérer la France lors de la Seconde guerre mondiale, notamment lors du débarquement de Provence.
Ce corps a été dissout au début des années 1960, à la fin des guerres d'indépendance lors desquelles certains d'entre eux combattaient encore pour la France.
Les tirailleurs sénégalais et leurs héritiers déplorent un manque reconnaissance, notamment du fait de retraites inférieures à celles de leurs frères d'armes français, ou encore de visas difficiles à obtenir pour leurs descendants.
ARRESTATION DE PAPE ALÉ NIANG, RADISOCOPIE D'UNE COMMUNICATION
L’État ne nie pas l’existence du document innocentant le capitaine Touré et envoie celui qui l’a révélé en prison
Cruel ! Hier, Pape Alé Niang a passé sa première nuit en prison, après trois longs jours de garde à vue. Il vient ainsi prolonger la liste des journalistes envoyés en prison sous le règne du président Macky Sall pour délit de presse. Le fait est rare pour être souligné. Il a été mis en prison principalement pour avoir porté à la connaissance du public sénégalais ce que le gouvernement et particulièrement l’armée voulaient coûte que coûte lui cacher. Une arrestation qui vient nuire davantage l’image de marque de la démocratie sénégalaise, en enfonçant la justice dans le gouffre.
Pourtant, en 2015, c’est le même Macky Sall qui clamait urbi et orbi qu’il n’enverrait jamais un journaliste en prison. ‘’Vous ne verrez jamais pendant ma gouvernance, disait-il devant des journalistes étrangers, un journaliste mis en prison pour un délit de presse. Les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal, je le dis très clairement et je ne serai pas démenti. Le Sénégal est un pays bien coté en matière de liberté de la presse…’’. Relancé sur le classement de Reporters sans frontières qui place le Sénégal à la 71e place, il s’emportait : ‘’J’aimerais bien savoir le critère de classement. Qu’ils me disent un journaliste emprisonné au Sénégal en raison de ses opinions ; cela n’existe pas. Je ne comprends donc pas sur quoi ils se basent pour faire leur classement.’’
Macky Sall ne s’en limitait pas. Alors que acteurs étaient en plein dans les travaux de révision du Code de la presse, il promettait d’œuvrer pour la dépénalisation des délits de presse. Non seulement les délits de presse ne seront pas dépénalisés, mais aujourd’hui, on met en prison des hommes de médias pour avoir divulgué des secrets.
Il y a une volonté assumée de bâillonner la presse, par le truchement de la justice. Une problématique qui place l’État dans une situation inconfortable, au moment de communiquer sur cette question. Cela ressemble plus à une volonté de casser du journaliste gênant, plutôt que de trouver des solutions au véritable problème : les micmacs dénoncés et jusque-là pas démentis dans l’affaire capitaine Touré. Ce faisant, ils n’ont réussi qu’à susciter l’intérêt des journalistes d’ici et d’ailleurs pour le document en question.
C’est la conviction du journaliste Daouda Sow, Rédacteur en chef de Medi 1 à Dakar. ‘’En enfermant Pape Alé, ils n’ont réussi qu’à attirer davantage l'attention des journalistes soucieux d’enquête et de l’éclatement de la vérité. Voilà ce que le public attend de la presse comme de ses dirigeants’’, fulmine-t-il sur sa page Facebook.
Selon le journaliste de la chaine marocaine, cette arrestation n’est ni plus ni moins qu’une tentative d’intimidation et la communication gouvernementale en est une parfaite illustration. ‘’Avancer la question "... nuire à la défense nationale" pour enfermer un journaliste d'investigation, cela renvoie plus à une forme d'intimidation de la presse en général et du journalisme d'investigation en particulier. Les hommes et les femmes de médias ne devraient pas se laisser faire’’, peste M. Sow.
Pour lui, ‘’ces concepts comme «secret défense», «nuire à la défense nationale», «confidentiel» ou «ultra confidentiel», si l'on y prend garde, risquent de devenir, pour les journalistes, des sortes d'épée de Damoclès et pour les gouvernants la porte ouverte à toutes formes de dérives autoritaires et de musellement de la presse’’.
À ceux qui pensent que le journaliste n’a pas le droit de parler de certaines affaires, même militaires, il oppose le principe 3 de la Charte des journalistes du Sénégal qui enjoint aux journalistes ‘’de défendre l’indépendance et la liberté de la presse dans tous les aspects, notamment en ce qui concerne la liberté d’information, d’expression, de commentaire, de critique, d’enquête et de l’interdiction de la censure’’.
Aussi, estime-t-il, c’est un devoir pour tous les journalistes de se mobiliser autour du confrère injustement envoyé en prison. ‘’Il est grand temps que toutes les consœurs et tous les confrères se mobilisent et fassent bloc autour de notre confrère. Cette affaire dépasse la personne de Pape Alé Niang. Elle doit être le combat de tout journaliste soucieux d’une presse libre au Sénégal. Aux organisations de presse d'ici et d'ailleurs, ainsi qu'aux organisations de défense des droits humains, nous disons que c'est maintenant plus que jamais que Pape Alé a besoin de notre soutien’’.
Douleurs lombaires chez Pape Alé Niang
Chez les avocats, on se la joue rassurant et confiant, à l’instar du journaliste qui a fait montre, selon eux, de courage et beaucoup de sérénité dans cette épreuve. Confirmant ce calme et cette sérénité relevés par les avocats, ce proche du journaliste attire l’attention sur un fait. ‘’Pape Alé ne va peut-être jamais dire à ses geôliers qu’il est malade, mais, j’attire l’attention sur le fait qu’il se plaint très souvent de douleurs lombaires. Nous attirons l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur cet aspect et demandons aux autorités judiciaires d’en tenir compte’’.
Rappelons que le directeur du site internet Dakarmatin a été placé hier sous mandat de dépôt pour, officiellement, divulgation d'informations non rendues publiques par l'autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
En fin de semaine dernière, il avait fait un live sur sa chaine, dans laquelle il avait révélé le contenu du fameux document interne à la gendarmerie relatif à l’affaire capitaine Touré. Un document qui innocente totalement l’ancien officier de la gendarmerie nationale.
LES CONCEPTS DE L’AGRO-ECOLOGIE ET DE ONE HEALTH EXPLIQUÉS AUX CIBLES PAR L’UGB
L'Université Gaston Berger a présenté avant-hier, jeudi 10 novembre, le Projet URBANE financé par l'Union Européenne et qui se veut de relever le défi de l'agriculture durable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle
L'Université Gaston Berger a présenté avant-hier, jeudi 10 novembre, le Projet URBANE financé par l'Union Européenne et qui se veut de relever le défi de l'agriculture durable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le but est de mesurer le niveau de perception des acteurs que sont les agriculteurs, les éleveurs et autres partenaires sur les concepts de l'agroécologie et du One Health. Selon le Dr Nicholas Diouf, les réalités d'aujourd'hui avec les changements climatiques font qu'il faut pratiquer plus de l'agriculture responsable qui nécessite de l'agro-écologie. Il est enseignant-chercheur à l'Ufr des Sciences Agronomiques de l'UGB de Saint-Louis.
Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où en Afrique de l’Ouest, le constat est que la migration des populations des zones rurales vers les villes est particulièrement importante. Ce qui entraîne une pratique accrue de l’agriculture périurbaine. Bien que l’intensification de l’agriculture périurbaine présente des avantages significatifs, elle suscite également des inquiétudes quant aux zoonoses, aux problèmes sanitaires, à la dégradation de l’environnement local, à la résistance aux antimicrobiens, entre autres.
En particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI), l’intensification des systèmes alimentaires, qui passe d’une production de subsistance à une production orientée vers le marché, est généralement associée à des risques pour la santé humaine. C’est dans cette optique qu’a vu le jour le Projet URBANE qui entend relever ce défi de l’agriculture durable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, en appliquant une approche “One Health” pour aborder les questions liées à l’application et à l’intensification de l’agriculture périurbaine tout en fournissant le cadre nécessaire à son application durable et sûre dans différents contextes.
Ainsi, pour y parvenir, le projet s’articulera autour des principes de l’agro-écologie. Il va s’appuyer sur la vaste expérience en agroécologie de ses partenaires tout en exploitant des outils et des méthodes conviviales pour mesurer les progrès et l’impact de la transition agro-écologique de l’agriculture. Ce projet est financé par l’Union Européenne et est placé sous la coordination de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avec beaucoup de pays impliqués dans le monde. « Nous avons invité les agriculteurs, les éleveurs et d’autres partenaires pour partager avec eux ce projet où nous essayons d’amener la contribution de l’UGB sur les nouveaux concepts que sont l’agro-écologie et le One Health », a dit le Dr Nicholas Diouf, enseignant chercheur à l’Ufr des Sciences Agronomiques de l’UGB de Saint-Louis. Il a précisé que ce projet implique plusieurs Ufrs notamment son Ufr et celle des Sciences et Technologies (Informaticiens, etc) qui doivent développer des applications visant à prendre en compte ces concepts pour mieux prévenir ces problèmes de santé et d’y trouver des solutions via les nouvelles technologies. « Parce que nous savons qu’une maladie, on la surveille plus vite avec ces outils technologiques », a-t-il dit.
Ainsi, l’approche URBANE sera démontrée à travers 6 études de cas en Afrique (Nigeria, Ghana, Sénégal, Maroc, Bénin et Burkina Faso), tandis que sa réplication dans d'autres régions sera également étudiée et facilitée par des outils spécifiques. C’est ainsi que dans le cadre de sa mise en œuvre, le projet a procédé à une enquête auprès des cibles que sont les agriculteurs, les éleveurs, entre autres pour mesurer le niveau de perception des acteurs et les besoins des bénéficiaires.
TIVAOUANE SOUS HAUTE SURVEILLANCE POLICIERE ET DE LA GENDARMERIE
Le leader de Pastef a démarré hier, vendredi 11 novembre à Tivaouane, la deuxième étape de sa tournée dans le monde rural dénommée « Nemekou-Tour »
Le leader de Pastef a démarré hier, vendredi 11 novembre à Tivaouane, la deuxième étape de sa tournée dans le monde rural dénommée « Nemekou-Tour ». Au programme de cette visite en perspective de la prochaine présidentielle de 2024 dans le département chef-lieu de la confrérie Tidiane au Sénégal, 9 étapes sont inscrites.
Dans la cité religieuse, le leader de Pastef qui a été accueilli par ses militants, a commencé sa journée par la prière du vendredi à la mosquée Serigne Babacar Sy avant de prendre la direction de Santhie Pire sous haute surveillance policière et gendarme.
En effet, selon nos confrères de la radio Sudfm (privée), les autorités ont déployé un important dispositif sécuritaire au niveau de la plupart des points stratégiques comme des intersections et carrefours mais d’autres artères routières dont la route menant vers l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy. Ce dispositif était composé par des éléments de la Police et de la Gendarmerie nationale.
L’ETAT COMPTE MOBILISER ENVIRON 1371 MILLIARDS FCFA
Pour atteindre l’autosuffisance en 2030, le Sénégal a mis en place une nouvelle stratégie nationale de développement de la riziculture.
L’Etat du Sénégal a adopté hier, vendredi 11 novembre, une nouvelle stratégie nationale de développement de la riziculture pour atteindre l’autosuffisance en riz en 2030. . Cette stratégie qui a été validée hier compte s’appuyer sur 5 leviers majeurs pour accroitre durablement la production. Pour cela, une enveloppe d’environ 1371 milliards de Fcfa sera mobilisée pour les 10 prochaines années.
Pour atteindre l’autosuffisance en 2030, le Sénégal a mis en place une nouvelle stratégie nationale de développement de la riziculture. Cette stratégie qui a été validée hier, vendredi 11 novembre, compte s’appuyer sur 5 leviers majeurs pour accroitre durablement la production. Il s’agit de l’accès aux intrants (engrais et les semences), les équipements (les équipements de travail de sol aux équipements post-récoltes), les aménagements, les magasins de stockage et les pistes de production pour faciliter le transport du riz produit.
Une enveloppe d’environ 1371 milliards de FCFA sera mobilisée pour les 10 prochaines années pour atteindre cet objectif. « Nous sommes passés à 1 million 100 mille tonnes. Il faudra aller vers le doublement de cette production pour atteindre notre autosuffisance, parce que cela s’impose. Le riz est la céréale la plus consommée au Sénégal. Les pays qui produisent et qui exportent une infime partie de leur production commencent à faire des restrictions. Donc nous n’avons pas le choix. Si nous voulons bâtir une stratégie de souveraineté alimentaire, nous sommes obligés de produire suffisamment de riz », soutient Waly Diouf, coordonnateur du programme national d’autosuffisance en riz.
Il signale par ailleurs que même si le Sénégal n’a pas pu atteindre l’autosuffisance en riz en 2018, il a pu atteindre l’objectif de doublement de la production qui a été fixé en 2008 par la coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (Card). « A la suite de la crise 2008, le Sénégal avec 22 pays africains appuyés par le Japon avaient eu comme objectif d’aller vers le doublement de la production dans la décennie qui allait suivre. A l’époque, le pays produisait 400 mille tonnes de riz. Le Sénégal était beaucoup plus ambitieux en visant l’autosuffisance. En 2018 effectivement, le Sénégal a atteint le doublement en dépassant les 1 million 100 tonnes de riz. C’est vrai que l’autosuffisance n’a pas été atteinte mais l’objectif du doublement a été atteint », précise M Diouf.
De son coté, Dr Moussa Sow, directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire invite l’ensemble des acteurs à se persuader de la nécessité d’accroitre les investissements et renforcer les mesures politiques afin d’aller vers l’autosuffisance pendant cette période 2020-2030
Selon lui, les résultats obtenus en termes de production et de développement du secteur privé, l’enjeu lié à la nécessité de mettre à la disposition des populations leur principale denrée, les risques liés aux incertitudes du marché international du riz sont autant de problématiques qui justifient le poursuite de la mission de la Card.