VERS L’OUVERTURE D’UN DEUXIÈME CENTRE D’INSTRUCTION À KOUNGHEUL
Le colonel David Diawara, commandant la zone militaire numéro 2 (Saint-Louis, nord), a annoncé l’ouverture, l’année prochaine, d’un deuxième centre d’instruction à Koungheul, pour permettre à la majorité des sénégalais qui le désirent d’intégrer les rangs
Saint-Louis, 11 nov (APS) – Le colonel David Diawara, commandant la zone militaire numéro 2 (Saint-Louis, nord), a annoncé l’ouverture, l’année prochaine, d’un deuxième centre d’instruction à Koungheul, pour permettre à la majorité des sénégalais qui le désirent d’intégrer les rangs de l’armée.
Ce deuxième centre d’instruction de Koungheul viendra s’ajouter à celui de Bango (Saint-Louis), le seul qui existait auparavant.
‘’L’armée reste attrayante et le commandement l’a compris. C’est pourquoi elle prévoit d’ouvrir un deuxième centre d’instruction en 2023 pour permettre à la majorité des sénégalais qui le désirent de se faire recruter’’, a dit Colonel Diawara face à la presse.
Il s’exprimait à l’issue de la cérémonie célébrant la journée nationale de l’armée organisée sur le thème ‘’forces armées et préservation des ressources naturelles’’.
Selon lui, ‘’l’armée suscite un engouement réel auprès des jeunes sénégalais et se distingue par les vertus qu’elle est en mesure de les inculquer par rapport à leur citoyenneté et à leur amour pour le Sénégal’’.
Il a noté que dans cette partie nord du pays, ‘’les forces armées sont fortement représentées et sont sur le terrain pour protéger nos ressources halieutiques et bientôt les plateformes pétrolières et gazières’’.
Il signale également que des unités de la zone militaire nord sont dans le nord Sindian, en Casamance, et à Matam dans le combat pour la préservation des ressources naturelles, en collaboration avec les éléments des eaux et forêts.
Alioune Badara Sambe, gouverneur de la région de Saint-Louis, a souligné par ailleurs que ‘’Saint-Louis est une place forte de l’armée qui joue un rôle important dans la protection et la préservation de nos ressources’’.
NOUVEL AGENDA DES LIONS
Le nouveau planning des Lions du Sénégal a été dévoilé ce vendredi, à l'occasion de la publication de la liste, pour la Coupe du monde "Qatar 2022".
iGFM (Dakar) Le nouveau planning des Lions du Sénégal a été dévoilé ce vendredi, à l'occasion de la publication de la liste, pour la Coupe du monde "Qatar 2022".
Annoncée à Doha (Qatar) le 15 novembre, l'équipe du Sénégal voyagera un peu plutôt. En effet, ce vendredi, le sélectionneur national, Aliou Cissé, a annoncé, en conférence de presse, que le groupe décollera finalement de Paris, ce dimanche 13 novembre 2022, pour le Qatar. Ce qui veut donc dire que les champions d'Afrique vont effectuer leur première séance d'entraînement à Doha, le 14 novembre 2022. Cissé précise que les autres joueurs qui vont jouer dimanche avec leurs clubs respectifs, vont rejoindre le groupe. Il s'agit de Bamba Dieng, Boulaye Dia et Pape Abou Cissé.
Pour rappel, le Sénégal ira au Qatar avec 26 joueurs dont Sadio Mané retenu malgré sa blessure. Il disputera son premier match contre les Pays-Bas, le 21 novembre, à 16h GMT.
ENTRE ORANGE ET WAVE, LE COURANT PASSE
Entre Wave et Orange, la hache de guerre semble enterrée. Du moins, pour ce qui concerne la vente de crédit Orange sur l’application du petit Pingoin. Une affaire qui avait suscité la tension entre les deux opérateurs de transfert d’argent en juin 2021.
Entre Wave et Orange, la hache de guerre semble enterrée. Du moins, pour ce qui concerne la vente de crédit Orange sur l’application du petit Pingoin. Une affaire qui avait suscité la tension entre les deux opérateurs de transfert d’argent en juin 2021.
«Vous pouvez désormais recharger du crédit mobile Orange via Wave, bientôt K-Pay et d'autres à venir. Wave Digital Finances a en effet signé le contrat proposé par Sonatel SA et permettant à nos clients de disposer de la recharge de crédit Orange via son application mobile», a publié l’opérateur leader.
Orange d’ajouter : «Nous restons engagés à toujours vous donner le choix en élargissant vos possibilités de recharges avec toutes les plateformes de paiement qui adhèrent à nos conditions commerciales et à nos standards de conformité et de sécurité.»
En effet, en 2021, Orange avait décidé, d’arrêter la possibilité d’acheter du crédit Orange via Wave. Ce qui a suscité le courroux de la Fintech au logo bleu, qui avait saisi l'Autorité de régulation des télécommunications et des Postes (Artp)
"Nous avons saisi le régulateur aux fins d'un arbitrage sur cette affaire et lui faisons totalement confiance pour qu'une décision équitable puisse être prise. Wave reste déterminée à fournir des services financiers inclusifs et très abordables pour tous et nous espérons très bientôt pouvoir vous proposer à nouveau l'achat de crédit Orange", avait-t-elle indiqué.
"Sonatel a été saisie par Wave pour distribuer du crédit Orange. Pour donner le choix à nos clients, nous leur avons proposé, depuis le mois dernier, une offre avec des conditions techniques et tarifaires conformes à celles offertes à nos autres prestataires", avait répondu Orange. Il avait Wave souhaitait une rémunération supérieure.»
Qu’est-ce qui a changé entre temps. Le régulateur a-t-il tranché ou a-t-il juste joué la médiation pour trouver un compromis.
SONKO REPART
L’opposant Ousmane Sonko a annoncé la reprise de sa tournée politique dénommée ’’Nemmeku Tour’’, ce vendredi, ’’dans le calme et la sérénité’’, dans le département de Tivaouane.
Dakar, 11 nov (APS) – L’opposant Ousmane Sonko a annoncé la reprise de sa tournée politique dénommée ’’Nemmeku Tour’’, ce vendredi, ’’dans le calme et la sérénité’’, dans le département de Tivaouane.
’’Le Nemmeku Tour à travers les 46 départements pour consulter les populations sénégalaises, va reprendre ce vendredi 11 novembre 2022, dans le calme et la sérénité’’, a-t-il déclaré, jeudi, en conférence de presse.
Le leader de Pastef a entamé une tournée nationale qu’il a dénommée ’’Nemmeku Tour’’ par le département de Mbour.
La dernière étape de cette tournée a été émaillée d’incidents au village de Tckiky qui ont valu le mandat de dépôt à 5 éléments de sa garde rapprochée.
En perspective, de sa visite à Tivouane, Sonko a demandé aux familles ’’de parler avec les jeunes et de leur demander de ne pas se laisser manipuler’’.
’’Cela participerait à éviter les confrontations et les dommages de part et d’autre’’’, a-t-il dit.
Selon lui, ’’désormais toute provocation dans le cadre du Nemmekou Tour sera diffusée et les auteurs identifiés en direct afin que les responsabilités soient situées’’.
VERS LA DIGITALISATION DE L'ADMINISTRATION
Le vent de l'innovation souffle dans les services de l'administration publique. Les responsables des systèmes informatiques de différentes administrations ont bouclé jeudi à Thiès trois jours d’échanges sur les bonnes pratiques de digitalisation
Thiès, 10 nov (APS) - Les responsables des systèmes informatiques de différentes administrations ont bouclé jeudi à Thiès trois jours d’échanges sur les bonnes pratiques de digitalisation.
Des directeurs de système informatique des ministères, sociétés parapubliques, directions et autres structures publiques ont pris part à cette rencontre organisée par Sénégal numérique (Senum SA, ex-ADIE).
Il a été question d’impliquer les responsables de système informatique des administrations dans la conception de solutions qui leur sont destinées, a expliqué Cheikh Bakhoum, directeur général de Senum SA.
Selon lui, les discussions lors de cet atelier ont révélé que la "réticence au changement" constitue ’’le plus grand frein’’ à la digitalisation au sein de l’administration.
La nouvelle démarche de Senum SA devrait favoriser l’adhésion des agents de l’administration, qui sont concernés au premier chef par la mise en œuvre du processus de digitalisation des services de l’administration.
"Il faut vraiment que tout le monde s’engage pour qu’on puisse réussir cette digitalisation en mettant le citoyen au cœur", a souligné le DG de Senum SA.
Le Sénégal occupe une bonne place sur l’échiquier africain en termes d’infrastructures numérique et de connectivité, affirme Cheikh Bakhoum.
Le volet sécuritaire est un élément essentiel de la digitalisation, a ajouté M. Bakhoum, pour qui réussir cette mutation technologique requiert de "bâtir une confiance numérique".
L’aspect cyber-sécurité est pris en charge par des directions spécialisées de Senum SA, mais aussi à un haut niveau, a noté son DG.
Il a invité toutes les structures publiques à mutualiser leurs efforts avec Senum SA dans le domaine de la cyber-sécurité, afin que le Sénégal puisse héberger ses données au Sénégal et dans des lieux sûrs.
D’autres ateliers se tiendront après celui de Thiès, avec la participation de citoyens Sénégalais qui contribueront à construire les ’’solutions de demain’’, afin que l’administration "réponde efficacement aux besoins des usagers du service public", a-t-il annoncé.
Cet atelier a permis aussi à Senum SA (ex-ADIE) - qui a muté d’une société de droit public à une société nationale de droit privé -, de présenter sa nouvelle vision et sa nouvelle offre de service à l’intention aussi bien des structures publiques, privées, que des start-ups.
Sur ’’un peu moins de 800 procédures documentées’’ sur la plateforme Sénégal Services, ’’près d’une centaine’’ ont été digitalisées, a dit Cheikh Bakhoum, relevant que Senum SA ambitionne de pousser tous les secteurs prioritaires, de l’éducation à l’agriculture en passant par l’élevage, à se digitaliser.
IL EST ANACHRONIQUE DE VOIR UN JOURNALISTE EN PRISON DANS UN PAYS COMME LE SÉNÉGAL
Reporters sans frontières (RSF) dit ‘’condamner’’ la détention du journaliste Pape Alé Niang et juge en même temps ‘’anachronique’’ de voir un professionnel des médias se faire arrêter dans l’exercice de ses fonctions au Sénégal, un pays de démocratie
Dakar, 10 nov (APS) - Reporters sans frontières (RSF) dit ‘’condamner’’ la détention du journaliste Pape Alé Niang et juge en même temps ‘’anachronique’’ de voir un professionnel des médias se faire arrêter dans l’exercice de ses fonctions au Sénégal, qui est considéré comme l’une des ‘’démocraties les plus stables’’ d’Afrique.
‘’Il est anachronique de voir un journaliste en prison dans un pays comme le Sénégal, considéré comme l’une des démocraties les plus stables en Afrique et doté d’un paysage médiatique pluriel et foisonnant’’, affirme le responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF, Sadibou Marong.
‘’Nous demandons aux autorités de libérer le journaliste Pape Alé Niang et d’établir un dialogue avec les acteurs de la presse’’, a réagi Marong sur le site Internet de l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Il dit déplorer la non-effectivité de ‘’la dépénalisation’’ des délits de presse au Sénégal.
Sadibou Marong est d’avis que les textes qui encadrent les médias sénégalais doivent être ‘’réexaminés’’, pour que les autorités judiciaires ne puissent plus les utiliser pour faire arrêter des journalistes.
Papa Alé Niang, propriétaire du site d’information Dakar Matin, a été arrêté dimanche dernier. Il a ensuite été déféré au parquet.
La justice sénégalaise estime qu’il a publié des documents qui sont ‘’de nature à nuire à la défense nationale’’.
Il lui est également reproché la ‘’divulgation de documents militaires sans autorisation’’.
LE MESSAGE DE CŒUR DE KEITA BALDE
C’est sans surprise. Suspendu jusqu’au 5 décembre, Keïta Baldé Diao ne figure pas sur la liste des 26 Lions du Sénégal pour la Coupe du monde Qatar 2022. Son forfait ne l’a pas empêché d’envoyer un message aux 26 joueurs convoqués.
C’est sans surprise. Suspendu jusqu’au 5 décembre, Keïta Baldé Diao ne figure pas sur la liste des 26 Lions du Sénégal pour la Coupe du monde Qatar 2022. Rappeler que l’attaquant du Spartak Moscou a été disqualifié par le tribunal national antidopage italien, dans le cadre de la violation de la procédure de contrôle du dopage alors qu’il jouait pour Cagliari.
Son forfait ne l’a pas empêché d’envoyer un message aux 26 joueurs convoqués. « Il n’y a pas de place pour la tristesse dans ma tête ou dans mon cœur », a-t-il écrit dans son message publié sur Instagram. Il ajoute : « Aujourd’hui, la joie de voir mon pays représenté à la Coupe du monde par ces 26 gars fantastiques et cette délégation qui sont comme une famille, pour moi, est bien plus grande que tout le reste. Le Sénégal, pour moi, c’est le bonheur, l’humilité, la joie de vivre, le sacrifice, la famille. Le Sénégal est ma maison. »
Ainsi, a-t-il lancé : « dans les semaines à venir, mon cœur sera à la maison, avec les garçons, au Qatar. Je me sentirai le 27e joueur du groupe mais je serai surtout le premier fan de ces couleurs, fier de voir l’équipe championne d’Afrique se battre sur le terrain pour ce grand pays. »
Il n’oublie pas le sélectionneur ainsi que les membres de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), dans ses propos. « Je tiens à remercier le sélectionneur, Aliou Cissé, et la (Fsf) pour le soutien qu’ils m’ont témoigné, en ce moment particulier, me faisant sentir au quotidien partie intégrante de l’équipe nationale », a-t-il souligné.
Avant de conclure : « Un immense merci également à mon club, le Spartak Moscou, qui ne m’a jamais fait manquer de tout son soutien pour être bientôt disponible dans les meilleures conditions ».
DAKAR SUFFOQUE
La dégradation de la qualité de l’air est devenue un phénomène récurrent à Dakar. Selon le Centre de gestion de la qualité de l’air, le niveau des particules fines dans l’air dans la capitale dépasse les normes fixées par l’OMS
La dégradation de la qualité de l’air est devenue un phénomène récurrent à Dakar. Selon le Centre de gestion de la qualité de l’air, le niveau des particules fines dans l’air dans la capitale dépasse parfois, les normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé (Oms). Une situation qui perdure notamment au marché Colobane où les commerçants et les riverains demeurent préoccupés.
Il est 10 h passées de quelques minutes, ce jeudi 3 novembre 2022, et le soleil darde ses rayons sur Colobane. Sur la très fréquentée rocade Fann Bel-Air, à quelques mètres de l’ancien camp Mazout, le ronronnement des moteurs de véhicules se mêle aux chants traditionnels wolofs des vendeurs de tissus qui essaient d’attirer des clients. Des tas de détritus, de toiles et des flaques d’eau jonchent le sol. Un agent de la police nationale s’active à mettre de l’ordre dans la circulation. À côté, Pape Mbaye, un marchand ambulant discute tranquillement avec des amis, sous une tente de fortune au bord de la route. Vêtu d’un gilet orange, cet homme âgé d’une quarantaine d’années essaie, tant bien que mal, de s’accommoder avec la mauvaise qualité de l’air. La fumée suffocante qui se dégage des pots d’échappement des véhicules coincés dans les embouteillages ne semble point le déranger. « C’est toujours comme ça ici. La situation perdure. Il y a trop de voitures à Dakar. Il n’y a pas de répit du matin au soir. Nous avons l’habitude de respirer de l’air pollué. Je n’ai pas le choix, on n’y peut rien » se désole-t-il, tout en affirmant que c’est presque tout le secteur qui est touché par la pollution.
Un phénomène qui prend de l’ampleur
Au rondpoint Scoa, l’un des carrefours les plus empruntés par les camions pour entrer dans la zone industrielle de Bel-Air. Ici, le trafic routier est dense à longueur de journée. Sur la route de Rufisque, le bruit émis par les machines de soudage se mêle à celui des marteaux perforateurs des forgerons. La fumée émise par les voitures coincées dans les embouteillages et la poussière rendent la qualité de l’air ambiant très mauvaise. Hormis les ferrailleurs « Baol — Baol » (originaire du Baol) qui s’activent à décharger des camions, les trottoirs sont remplis d’épaves de voitures, de parpaings et de gargotes. Ousmane Sagne, la cinquantaine, teint clair et habillé d’un teeshirt bleu, veille sur ses marchandises avec circonspection. Sous son parasol, il époussète les accessoires automobiles couverts d’une fine couche de poussière. Ce commerçant déplore la dégradation de la qualité de l’air dans le secteur. « Vous voyez, je suis obligé de porter un masque pour éviter d’attraper le rhume. La qualité de l’air est souvent détériorée ici. Ce sont surtout les vieux camions et les véhicules de transport en commun qui dégagent souvent de la fumée noirâtre », affirme-t-il. Tout en buvant sa tasse de café, il fustige les embouteillages qui, selon lui, sont la principale cause de la recrudescence de la pollution de l’air.
Des embouteillages accentués par l’encombrement
La ville de Dakar concentre plus de la moitié du parc automobile sénégalais et plus de 80 % des installations industrielles, selon le Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa). Les véhicules ont toujours des difficultés à circuler normalement à cause de l’encombrement. Sur la rue 14 de Colobane, il est difficile, pour les piétons, de marcher sans obstacle. De petits groupes de personnes essaient tant bien que mal de se faufiler entre les fourgons et camions stationnés au beau milieu de la rue. Cette rue est presque asphyxiée d’innombrables magasins dont les marchandises débordent sur la voirie urbaine causant ainsi des bouchons à longueur de journée.
Rama Savané attend impatiemment un bus pour aller à l’université. Teint clair et silhouette gracile, cette jeune femme est vêtue d’une jupe plissée et d’une chemisette blanche. Bien que concentrée à manipuler son portable, cette étudiante au visage défraichi par la sueur et renfrogné par la forte canicule consent à lâcher quelques mots : « La situation s’empire de jour en jour. Il fut des temps, il n’y avait pas beaucoup de voitures et d’étals sur les trottoirs. Aujourd’hui, avec l’occupation anarchique, il devient plus difficile pour les passants et même pour les véhicules de circuler sans obstacle », se désole -t-elle. Elle poursuit : « La voirie n’est plus en mesure de contenir tout le trafic. Nous ne sommes plus en paix même dans nos maisons. » Toutefois, cette riveraine, la vingtaine, fustige les risques sanitaires. « Hormis les bruits au quotidien, la fumée dégagée par les véhicules est insupportable, surtout durant les heures de pointe. Les toux et les rhumes sont devenus fréquents », se limite-t-elle à dire.
Une menace réelle pour la santé
La pollution de l’air constitue le premier risque sanitaire d’origine environnementale pour la santé. Elle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie, de cancer du poumon et de maladies respiratoires aiguës, notamment l’asthme, selon l’Oms. Toujours à la rue 14, Moustapha Amar, teint noir et forte corpulence s’inquiète au plus haut point. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, exerce, depuis plusieurs années, au marché Colobane. Surpris devant la porte de sa cantine, en compagnie d’autres commerçants, ils discutent dans une ambiance bon enfant. Habillé d’un Djellaba et chapelet à la main, il déclare que « la fumée et la poussière le rendent souvent malade ». « Je suis souvent enrhumé. Il arrive souvent que je suffoque de temps en temps quand il y a trop d’embouteillages surtout en mi-journée. C’est pourquoi je porte tout le temps un masque chirurgical », explique-t-il. Selon lui, la mauvaise qualité de l’air dans le secteur en est en partie responsable.