Les élèves du nouveau lycée de Kaolack (centre) ont décrété, lundi, un mot d’ordre de grève de 72 heures pour réclamer de meilleures conditions d'études, a constaté l’APS.
Kaolack, 23 jan (APS) – Les élèves du nouveau lycée de Kaolack (centre) ont décrété, lundi, un mot d’ordre de grève de 72 heures pour réclamer de meilleures conditions d'études, a constaté l’APS.
Les blocs sanitaires du lycée sont vétustes, en plus du manque d’eau, a révélé un élève de cet établissement situé dans la périphérie de la commune de Kaolack. Il juge cette situation “inadmissible”.
"Nous avons récemment signalé la présence d’un reptile dans la flaque d’eau qui se trouve en face du lycée. Depuis, aucune mesure de prévention n’a été prise’’, a-t-il déploré.
Souleymane Kane, professeur de français, a confirmé le manque d'eau auquel est confronté cet établissement depuis presqu'un an.
"D’après le proviseur, des démarches ont été entamées pour régler ce problème dont les frais sont estimés à 1,215 millions de francs CFA’’, a expliqué Kane.
Il a signalé que leur établissement ne dispose pas de cet argent et que les autorités académiques de la région ont été saisies.
A l'en croire, les problèmes dont est confronté ce lycée sont “très nombreux” parmi lesquels l’insécurité et le voisinage obligé avec toutes sortes de reptiles.
Le proviseur du lycée, Baboucar Niang a déclaré avoir fait le constat depuis décembre dernier et interpellé la Sen’ eau (la principale société en charge de la distribution de l’eau au Sénégal) qui a envoyé une équipe pour diagnostiquer le problème.
Le chef d’établissement précise que cette société leur a signalé un problème de calibrage qui est à l’origine du manque d’eau, avant de leur remettre un devis de recalibrage dont le montant s’élève à 1 215 708 francs CFA.
"Des charges que le lycée ne peut pas supporter’’, a souligné le proviseur qui reconnait que le manque d’eau est réel dans ce lycée, mais ‘’il n’y a pas de problème de table-bancs et d’électricité ici’’.
NON À UNE SOCIÉTÉ CIVILE PYROMANE ET RENTIÈRE DE LA TENSION
Au lieu d’appeler à l’apaisement et au respect des institutions de la République, seules garant de la paix sociale, une certaine société civile joue à faire peur à la population sénégalaise.
« Ce procès peut mener à une guerre civile », le Forum du Justiciable regrette ces propos d’une gravité extrême relatés par la presse et qui auraient été tenus par le doyen Alioune Tine.
Au lieu d’appeler à l’apaisement et au respect des institutions de la République, seules garant de la paix sociale, une certaine société civile joue à faire peur à la population sénégalaise.
Le Forum du justiciable estime que cette tendance outrancière à l’exagération qui n’honore pas les tenants de tels propos doit cesser. Ce champ lexical qui tente de peindre le Sénégal comme un État qui risquerait d’imploser, voire de brûler doit être banni et laisser la place à l’appel à la retenue, au dialogue et au respect des institutions de la République.
Le Forum du justiciable rappelle que le rôle de la société civile est et demeure la promotion de la paix, de la sécurité des personnes et des biens, de la non-violence et le respect de la marche régulière des institutions de la république, peu importe ses insuffisances et défaillances qu’il faut bien entendu, plaider pour leur correction en vue d’obtenir une administration juste équitable et indépendante.
Il est inapproprié voir inacceptable d’utiliser certains propos pour qualifier d’éventuelles conséquences d’un procès pénal.
Le Forum du Justiciable invite tous les acteurs au calme et à la retenue et d’éviter de tomber dans des propos expéditifs qui pourraient saper notre commun vouloir vivre ensemble.
IL NOUS FAUT MIEUX ORGANISER NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023.
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023. Cette année, le thème choisi est : « Protection des usages dans le système de santé publique ». Selon le président Macky Sall, le choix du thème n’est guère pour instruire un procès d’intention, mais pour rappeler ensemble, dans une réflexion saine et sereine, une problématique au cœur de notre corps social, touchant au secteur vital de la santé. « Des faits malheureux survenus récemment dans nos structures de santé, en constituent une douloureuse illustration. Au demeurant, la finalité de l’exercice qui nous réunit est de rappeler à notre conscience collective la nécessité et la responsabilité de sauvegarder en toute circonstance les droits et intérêts des usagers du système de santé publique et privée. Cette protection est d’autant plus exigeante qu’elle a valeur de norme constitutionnelle », a-t-il dit dans son discours.
Il ajoute : « c’est pour matérialiser ce principe que j’ai inscrit la santé comme composante de l’Axe II du Plan Sénégal Émergent dédié au capital humain. Il s’agit, dans une approche de justice sociale et d’équité territoriale, d’élargir l’offre de services de santé par un effort de construction de nouvelles structures, de relèvement du plateau médical et de recrutement de personnels médicaux et para médicaux. Ainsi, et pour ne mentionner que nos réalisations récentes, après les inaugurations des hôpitaux de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou, Touba et Agnam, d’autres chantiers d’établissements publics de santé sont en cours, notamment à Tivaouane, Ourossogui, Mbour et Saint-Louis ; en plus de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et des travaux du Centre national d’oncologie de Diamniadio pour le traitement du cancer ; sans compter 21 centres de dialyse fonctionnels sur l’étendue du territoire national », a-t-il soutenu.
Non sans oublier la carte d’égalité des chances pour personnes vivant avec un handicap, la gratuité de la césarienne et le Programme de Couverture Maladie universelle qui, selon lui, s’inscrivent également dans la même dynamique de politiques publiques inclusives pour l’accès de tous aux soins de santé. « J’ai mis en place ces innovations majeures parce que j’ai pleinement conscience de ce que représentent les dépenses de santé dans nos familles. Chacun de nous, même ceux qui sont censés pouvoir joindre les deux bouts, peut le ressentir dans son propre environnement ; a fortiori les moins nantis et les couches sociales les plus vulnérables. Bien sûr, la solidarité familiale est toujours présente, mais dans bien des cas elle ne suffit pas. Il faut alors faire jouer la solidarité nationale pour que le fait d’être démuni ne soit pas un obstacle insurmontable à l’accès aux soins de santé. Voilà tout le sens de ma vision en la matière. Il nous faut, par contre, mieux organiser notre système de santé pour le rendre plus performant, en relevant ses résultats à la hauteur de nos investissements », a dit le président Sall. Avant de continuer : « comme je l’ai indiqué dans mon message à l’occasion du nouvel an, en même temps que nous investissons dans les structures et les ressources humaines, nous devons, réformer et améliorer la gouvernance du secteur de la santé, par sa digitalisation intégrale, y compris le système de Couverture Maladie Universelle, la mise en place de contrats de performance pour les hôpitaux et la révision de la Convention hospitalo-universitaire.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale devra me faire le point sur ces dossiers prioritaires ».
Par Madiambal DIAGNE
SONKO N’A PAS LAISSÉ LE CHOIX AU JUGE
Les Sénégalais et l’opinion publique tout entière ont besoin de savoir s’il y a eu viols ou pas et s’il y a eu complot ou pas. Ousmane Sonko refusera-t-il de se présenter au procès ? Le cas échéant, il devra y être contraint
Le juge d’instruction, chargé du dossier de viols opposant Adji Sarr à Ousmane Sonko, a rendu une ordonnance renvoyant l’affaire en jugement par une Chambre criminelle. Les charges paraissent suffisantes au Doyen des juges Oumar Maham Diallo. Il a suivi ainsi les réquisitions du ministère public. Une audience publique sera donc tenue et chaque citoyen aura l’occasion d’assister aux débats pour se faire sa propre opinion, ne plus se suffire de ce que veulent bien en dire les avocats ou les journalistes, alimentés de manière parcimonieuse par des «fuites» avec de gros risques de manipulation. Le dossier sera ouvert en public et on saura le fin mot de cette histoire. Il devrait y aller de l’intérêt de tout le monde. Le 15 mars 2021, déjà, nous écrivions dans ces colonnes : «Vivement un procès public Adji Sarr-Ousmane Sonko.»
Le courage de Adji Sarr face aux incohérences de Ousmane Sonko
Adji Raby Sarr se déclare victime et a engagé un combat de David contre Goliath. Elle avait le culot de s’attaquer à plus fort, plus puissant, plus riche, plus influent. Si cette pauvre orpheline, à qui la vie n’a rien épargné comme supplices, a eu autant de ressources, de courage et de ténacité pour accepter de vivre le martyre, demeurer cloîtrée pour sa sécurité, perdre des années de sa vie, en restant persécutée et vivre la peur au ventre, subir toutes les insultes et injures les plus viles, c’est sans doute parce qu’elle doit avoir la vérité avec elle. Quand je l’avais rencontrée au début du mois d’avril 2021, j’avais vu une pauvre fille innocente, fragile à bien des égards, mais qui n’avait qu’un seul espoir, celui d’être entendue, d’être crue. Je l’avais soumise à mon «interrogatoire», pour me faire une idée de son histoire. Je lui avais précisé que je ne comptais pas faire un article de notre discussion. Encouragée par ses proches qui veillaient sur elle, Adji Sarr avait consenti à me conter son histoire avec Ousmane Sonko.
En partant, elle m’a supplié : «Tonton, je ne veux qu’une chose, que les gens sachent la vérité. 14 personnes ont été tuées pour ça. Il a gâché ma vie. J’aurais préféré ne plus vivre.» Elle se prit la tête en sanglots, avec : «Il a gâché ma vie.» J’étais sorti de cet échange en disant autour de moi que Adji Sarr me paraissait crédible. D’ailleurs, la jeune dame n’a jamais varié dans ses déclarations, jusque dans les détails les plus torrides. Son récit devant les gendarmes enquêteurs est identique à celui fait devant le feu roulant des journalistes ou dans le Cabinet du magistrat instructeur. Sa naïveté juvénile témoigne de la vérité et de l’authenticité de ses propos. Par exemple, elle soutient avoir eu cinq rapports sexuels avec Ousmane Sonko, à des dates précises et avec une certaine régularité. Ousmane Sonko, qui refuse de répondre à la question des rapports sexuels, ne les avoue pas moins, dès l’instant qu’il ne les a jamais niés et mieux, il continue de refuser systématiquement un test scientifique pour confirmer que le sperme prélevé ne serait pas le sien. Ce postulat évacué, reste à savoir si les rapports sexuels ont été consentis ou forcés ? On peut bien croire à l’accusation de viols répétés.
En effet, mon bon sens paysan me laisse croire que des tourtereaux qui entretiendraient une idylle suivie dans le temps, s’échangeraient au moins leurs numéros de téléphone et se donneraient des rendez-vous galants, et peut-être pas toujours au lieu de travail de la femme. Quand il avait à aller sur les lieux, Ousmane Sonko n’avait à prévenir que la patronne des lieux, Ndèye Khady Ndiaye. De son côté, le jour où Adji Sarr avait voulu savoir quand Ousmane Sonko viendrait au salon Sweet Beauty, elle s’était adressée à Ndéye Khady Ndiaye, mais pas directement à Ousmane Sonko. Elle devrait, en toute logique, pouvoir joindre ce dernier si tant est que les coucheries étaient consenties. Comment deux adultes consentants qui filent une relation adultérine passeraient par une autre personne pour se fixer des rendez-vous ? L’enquête n’a pu établir un échange quelconque entre les deux personnes, en dehors du salon Sweet Beauty. Les historiques d’appels ou de messagerie de leurs téléphones respectifs n’ont révélé aucun échange, encore moins un message doux ou un «tchat» entre amoureux ! C’est comme si Ousmane Sonko arrivait quand cela lui chantait, tirait son coup et repartait, comme c’était le cas notamment le 21 décembre 2020, le 31 décembre 2020, le 14 janvier 2021 et le 02 février 2021. Le premier viol aurait été commis plusieurs mois auparavant, mais Adji Sarr ne se souvient plus de la date. C’est après ce viol qu’elle avait quitté le salon pour aller à son village, avant que Ndèye Khady Ndiaye ne réussît à la faire revenir après des assurances fermes. Au vu de tout cela, on en arrive à croire qu’il prend la fille pour une moins-que-rien, un vulgaire et méprisable objet sexuel dont il nie jusqu’à l’identité ; Ousmane Sonko s’interdit de prononcer le nom de Adji Sarr.
Au demeurant, Adji Sarr apparaît bien plus crédible que son vis-à-vis. Pendant que Adji Sarr est restée constante dans ses dires, Ousmane Sonko a d’abord refusé d’aller répondre aux enquêteurs, au prix d’appeler au «Mortal Kombat». Aussi, il change de version à chacune de ses sorties médiatiques. Il avait commencé par affirmer sur sa page Facebook n’avoir jamais mis les pieds au salon Sweet Beauty (son avocat, Me Tall l’avait juré la main sur le coran), avant de se rétracter et d’effacer la publication, surtout que, prise de court par la révélation du scandale, la tenancière du salon avait, elle, déjà affirmé aux médias que Ousmane Sonko était un client assidu de la maison, mais qu’elle niait qu’un viol pût se commettre dans les lieux. La presse avait aussi révélé que l’enquête de gendarmerie, grâce à une réquisition téléphonique, avait déjà établi que le téléphone de Ousmane Sonko avait été borné aux jours et heures indiqués par Adji Sarr. Ousmane Sonko servira alors la version loufoque des soins thérapeutiques pour un mal de dos qui, il faut le souligner, semble avoir disparu depuis l’éclatement de cette affaire. Ses proches dont son épouse, kinésithérapeute de son état, ne lui connaissaient pas cette maladie.
Ousmane Sonko sortira la thèse d’un complot d’Etat auquel il est véritablement le seul à croire, car on ne voit pas comment des comploteurs avaient pu le convaincre de sortir de chez lui, aux heures de couvre-feu, en se cachant de ses deux épouses, de son chauffeur et de ses gardes du corps, encagoulé, pour aller au Sweet Beauty, se déshabiller sans y être contraint et se livrer aux mains de deux masseuses, jusqu’à ce qu’on en arrive à retrouver, dans le vagin de la femme qui l’accuse, du sperme qu’il est aujourd’hui question d’analyser. C’est à croire qu’un chaman officiant pour les comploteurs l’envoûtait, l’hypnotisait, le dépossédait de sa raison à chaque fois et le conduisait ainsi au Sweet Beauty. «Il n’y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action, ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a pu résister.» Une nouvelle ligne de défense pour Ousmane Sonko ? Il est interdit de rire, le sujet est trop sérieux !
De toute façon, Ousmane Sonko a fini par changer de stratégie de défense pour refuser désormais de répondre à toute question sur cette affaire et s’en tenir à sa théorie du complot dont il va finir par accuser tout le monde. Assurément, Ousmane Sonko ferait preuve d’un crétinisme sidérant s’il arrive à se faire avoir dans un complot auquel auraient trempé autant de personnes : Macky Sall, Antoine Diome, Serigne Bassirou Guèye, Me Dior Diagne, Me Gaby So, Mberry Sylla, Maodo Malick Mbaye, Mamadou Mamour Diallo, le chauffeur de ce dernier, Sidy Ameth Mbaye, le Général Moussa Fall, Dr Alfousseyni Gaye, le juge Samba Sall et aujourd’hui Oumar Maham Diallo, entre autres. Le Commandant Abdou Mbengue qui, au moment des faits, pilotait la Section de recherches de la Gendarmerie nationale chargée de l’enquête préliminaire, a aussi été cité parmi les comploteurs. Ousmane Sonko avait même affirmé que cet officier-gendarme aurait été promu au grade de Lieutenant-Colonel en guise de récompense. La vérité est que Abdou Mbengue avait bénéficié d’une promotion de grade en décembre 2020 et que la promotion devait être effective à compter du 3 avril 2021. L’affaire Adji Sarr a éclaté le 2 février 2021.
En outre, Ousmane Sonko semblait bien savoir de quoi il parlait quand le 20 janvier 2019, à l’occasion d’un meeting électoral à la Place de la Nation, il prévenait que le régime de Macky Sall allait lui coller des affaires de mœurs pour chercher à le discréditer. Il faut vraiment être un parfait crétin pour savoir ce qui se tramait alors contre soi et en dépit de cela, avoir ses habitudes dans un lupanar pour y être victime d’un prétendu complot deux années plus tard… Sur un autre registre, comment qualifier autrement l’opération de subornation de témoins, les collectes de fonds lancées par les partisans de Ousmane Sonko pour rassembler plus de 40 millions de francs pour le Capitaine Touré et autant pour Ndèye Khady Ndiaye ? Le Capitaine Touré est cet officier de gendarmerie qui a été radié pour avoir manqué à son serment et déclaré avoir délibérément sabordé l’enquête. Les avocats de Ousmane Sonko l’ont cité comme témoin dans cette affaire !
Encore une fois, Adji Sarr s’accroche à sa version et Ousmane Sonko poursuit dans les mensonges et continue d’insulter et de menacer juges, procureurs, avocats et journalistes. Le dernier revirement dans sa stratégie de défense est de refuser de répondre à toute question sur les faits pour lesquels il est poursuivi, tandis que les accusations de la plaignante restent encore si précises et circonstanciées. «Malgré la précision et la constance des déclarations de Adji Sarr, Ousmane Sonko se borne à adopter un silence éloquent sur les questions liées aux circonstances des viols ; que le silence adopté par l’inculpé ne fait qu’accréditer les accusations de la victime. Si Adji Sarr a été assez précise sur la manière par laquelle les actes de pénétration ont été commis sur sa personne par Ousmane Sonko, notamment par la menace de lui faire perdre son boulot et de lui pourrir la vie grâce à son envergure sociale, celui-ci s’est emmuré dans un silence coupable sur des questions qui auraient pu le mettre hors de cause, si tant est qu’il était innocent (…)
Le fait de refuser de répondre aux questions liées aux circonstances des viols traduit de la part de l’inculpé, une absence d’arguments à faire valoir face à la constance et à la précision des déclarations de la partie civile.» On peut dire que cela n’a laissé le choix au juge d’instruction que de le renvoyer en jugement et si une telle stratégie persiste, Ousmane Sonko risquera de se livrer à la condamnation judiciaire. Assurément, le chantage à confisquer la paix civile et la menace de lancer des actes insurrectionnels contre les institutions républicaines, des bravades qui ont poussé de nombreuses personnes, de divers bords, à travailler à faire enterrer le dossier sans aucune forme de procès, n’ont pas prospéré et risquent de ne jamais l’être.
Ousmane Sonko devant la barre, le remake du procès Hissène Habré ?
Le Parquet de Dakar aura à fixer une date pour l’examen en audience publique de l’affaire. Si une certaine pratique judiciaire permettait d’examiner les cas de viols en audience à huis clos afin de préserver l’intimité de la présumée victime, l’affaire Adji Sarr devra être l’exception, et pour cause ! Cette affaire a tenu en haleine toute l’opinion publique durant ces deux dernières années, avec son lot de morts, de dégâts. La vérité étalée devant tout le monde devra être une certaine catharsis pour la société sénégalaise. L’intimité de Adji Sarr ? Elle n’en a plus ! La pauvre a été salie, bafouée, mise dans le lit de Monsieur tout le monde, comme une vulgaire pute, sans une once de dignité ou d’estime de soi. Au contraire, si elle dit vrai, Adji Sarr aura bien besoin d’un procès public pour pouvoir espérer relever la tête. Si elle mentait (et je ne crois nullement à cette perspective), elle devrait payer, par la déchéance sociale, tous les torts que cette affaire a eu à provoquer. Le procès devra être public et mieux, retransmis à la télévision pour que nul n’en ignore ! L’affaire du procès de Hissein Habré, l’ancien dictateur tchadien, devant la Justice sénégalaise, avait été diffusée à la télévision. Ce ne serait donc pas une première que le procès Adji Sarr-Ousmane Sonko-Ndèye Khady Ndiaye soit suivi en direct par les téléspectateurs. La demande de la victime pour la diffusion télévisée du procès doit être entendue. Tous les protagonistes devront d’ailleurs demander cela pour que la vérité éclate au grand jour.
En effet, les Sénégalais et l’opinion publique tout entière ont besoin de savoir s’il y a eu viols ou pas et s’il y a eu complot ou pas. Devant les caméras, tout devrait être dit, étalé sur la place publique, sans fioritures, sans ombres ou cachotteries. Ousmane Sonko refusera-t-il de se présenter au procès ? Le cas échéant, il devra y être contraint comme l’avait été Hissein Habré ou comme toute autre personne poursuivie en procédure criminelle. Continuera-t-il de s’emmurer dans le silence ? C’est son droit de garder le silence, mais cela n’empêchera pas le procès de se dérouler. Hissein Habré n’avait pas voulu prendre la parole devant ses victimes et répondre aux accusations, mais ces dernières avaient été entendues et un verdict avait été prononcé par les juges «en leur âme et conscience».
PAR Momar Dieng
LA CROISADE TYRANNIQUE DE MACKY SALL
La gestion comique de la procédure judiciaire de l’affaire dite « Sweet Beauté » et les conséquences dramatiques qui pourraient en découler in fine seront-elles le stade suprême de la descente aux enfers du projet démocratique sénégalais ?
Drôle de démocratie sénégalaise ! Un président de la république auquel la loi suprême (la Constitution qu’il a lui-même fait réviser pour la « verrouiller » selon ses dires) interdit de participer à l’élection présidentielle de février 2024 déroule dans une tranquillité absolument mystérieuse un agenda personnel qui lui permet d’instrumentaliser des gens bien au chaud à des postes de responsabilités stratégiques et déterminantes à la seule fin d’éliminer un adversaire politique qui n’est même plus son concurrent à cette échéance électorale à venir !!!
Après 63 ans d’indépendance, le Sénégal en est encore à l’ère de la démocratie grotesque et mesquine, celle qui reconnaît de facto au chef de l’Etat en exercice le soin de bâtir son propre royaume avec ses propres lois en marge des lois et règlements qui nous sont communs dans le cadre démocratique et républicain. Ce que nous disions depuis quelques années ne s’est jamais démenti : nous avons élu un homme autoritaire et figé dans l’absolue incapacité de lutter loyalement avec ses adversaires, en permanence agrippé aux moyens violents et méthodes coercitives qui naissent de sa volonté de puissance, en quête perpétuelle d’ingrédients et d’expédients qui lui dégagent les chemins de la gloire !
La gestion comique de la procédure judiciaire de l’affaire dite « Sweet Beauté » et les conséquences dramatiques qui pourraient en découler in fine seront-elles le stade suprême de la descente aux enfers du projet démocratique sénégalais ? On constate, effarés mais pas surpris, que le Président le plus impopulaire de la République du Sénégal depuis plus de six décennies aspire à la récidive. Son autoritarisme sarcastique le rend naturellement prévisible à tous les instants et le conduit droit sur les chemins de la tyrannie.
Aux dérives judiciaires, des réponses politiques mais jusqu’à quand ?
Avec Ousmane Sonko, il aspire à rééditer les « coups » qui lui ont permis de liquider politiquement et judiciairement Khalifa Sall et Karim Wade pour emporter la présidentielle de 2019. L’évidence du choix de la guillotine promis au chef du Pastef depuis au moins deux ans sautait tellement aux yeux que son début d’exécution en parait saugrenu, renforcé par le passage en force d’un juge d’instruction destructeur des principes élémentaires d’une justice d’équité. On ignore de quoi sera fait l’avenir du chef du parti Pastef, mais la partie semble moins aisée pour le « cabinet noir » de la république qui fait tant de mal à notre pays.
Pourquoi ? Parce que fondamentalement, aux dérives judiciaires imposées par Macky Sall, Ousmane Sonko a choisi d’opposer une réplique politique. La démonstration de force du meeting de ce 22 janvier 2023 à Keur Massar entre dans ce cadre. Certes, elle ne résout pas l’équation à laquelle il est confronté – répondre ou ne pas répondre à la justice dans un faux-dossier manifeste qui ne lui laisse pour l’instant pas une grande marge de manœuvre – mais elle annonce les couleurs d’une « résistance » dont le contenu et les modalités embraseraient le pays et dont nous avons déjà pu mesurer les conséquences dramatiques en mars 2021. Devons-nous tolérer ce risque potentiellement meurtrier qui nous pend au nez en prolongeant le silence sur les obsessions politiciennes personnelles d’un président de la république qui a renié la plupart de ses engagements solennels pris devant le peuple sénégalais ?
Aujourd’hui, c’est la tyrannie qui nous menace plus que l’autoritarisme déjà en vigueur depuis dix ans. La tyrannie dont nous parlons, ce n’est rien moins que la propension de Macky Sall à faire du Sénégal et de sa démocratie ce que lui-même en entend : un pays qui fonctionne sous sa botte et celle de ses thuriféraires, où les opposants sont punis devant la loi, où les partisans du président ont l’enseigne « impunité » caricaturée au front, un pays où l’exercice des libertés de presse et d’expression – genre « Libérer Pape Alé Niang » - finit devant le procureur puis à la prison de Rebeuss...
Les tétanisés !
Il est grand temps que les voix autorisées de ce pays sortent de leur torpeur complice et égoïste en faisant fi des largesses (ou non) du pouvoir à leur égard pour oser franchir le Rubicon des mots et des actes qui sauvent le Sénégal d’un basculement sans retour dans la folie. Attendre que la violence politique s’installe pour venir jouer les pompiers-médiateurs après coup ne serait pas glorifiant pour elles. Le président Sall est dans sa bulle, sous un régime mental qui l’a éloigné des réalités sénégalaises, auto-endoctriné victime du renforcement d’incapacités de courtisans aussi désespérés que lui de pouvoir perdre un jour le pouvoir. En janvier et juillet 2022, il a perdu deux fois de suite des élections, locales et législatives, deux expressions démocratiques qui lui ont renvoyé les sentiments profonds de ses compatriotes vis-à-vis de sa gouvernance. La sanction populaire d’une impopularité qu’il ne pourra jamais retourner en sa faveur. D’où l’appel à la dignité et à la lucidité que lui lancent tant de Sénégalais transpartisans…
Tout le monde a compris que l’affaire « Sweet Beauté » est une canaillerie politicienne. Les plus irréductibles partisans du chef de l’Etat le savent. Les citoyens sans attaches partisanes le savent. Même cette confrérie des « neutres », dont de très nombreux journalistes, engluée dans une couardise mercantiliste qui tue en elle toute crédibilité professionnelle, le sait. Sont-ils tous à ce point tétanisés qu’ils en deviennent incapables de dire « basta » à celui qui travaille depuis dix ans à détruire les fondements de notre démocratie ?
En 1993, le puissant journaliste d’investigation burkinabè Norbert Zongo avertissait : « les peuples comme les hommes finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes parfois, du sang souvent, mais toujours dans la douleur. »
Dieu sauve le Sénégal !
HAUSSE DES FONDS DE DOTATION
Les fonds de dotation de la décentralisation entre les départements, les communes et les services de l’Etat ont connu cette année une hausse de plus d’un milliard.
Les fonds de dotation de la décentralisation entre les départements, les communes et les services de l’Etat ont connu cette année une hausse de plus d’un milliard.
En 2022, les fonds de concours accordés aux départements et aux communes au titre du fonds d’équipement des collectivités territoriales de l’année étaient de 28 972 061 216 francs pour l’allocation guichet globale et 45 000 000 du guichet « allocation spéciale » du FECT (fonds d’équipement des collectivités territoriales).
Pour cette année, l’arrêté interministériel en date du 28 décembre 2022 portant répartition du fonds de dotation de la décentralisation entre les départements, les communes et les services de l’Etat au titre de l’année 2023 renseigne que les fonds de concours sont de 30 381 893 371 francs. Ils sont ainsi répartis. Les 7 019 884 224 sont alloués aux 43 départements. Les agences régionales de développement (ARD) reçoivent 900 000 000 francs. Pour les 558 villes et communes, l’enveloppe est de 20 370 609 147 francs. Les 14 régions, les 46 départements et les 127 arrondissements reçoivent 336 400 000 francs. Pour le fonctionnement de l’agence de développement local, il est prévu un montant de 550 000 000 francs.
Pour cette année, 150 000 000 sont prévus pour le fonctionnement du centre national de la fonction publique locale et de la formation. La direction des collectivités territoriales va recevoir 50 000 000. Là où l’Association des départements, l’Association des maires et l’Union des associations d’élus locaux vont disposer respectivement de 175 000 000, 400 000 000 et 200 000 000 FCFA.
La nouveauté, cette année, c’est l’allocation d’une somme 230 000 000 destinée au fonctionnement du dispositif d’appui à la coopération décentralisée franco-sénégalaise. Si les différentes entités ont reçu les notifications des sommes qui leur sont destinées, force est de comprendre que l’argent ne sera disponible que vers le mois de Mars.
VA-T-ON VERS UN NOUVEAU BLOCAGE DU SECTEUR AU SÉNÉGAL ?
Après la hausse des prix à la pompe des carburants, des étincelles sont provoqués dans le butane à usage domestique. La cause n’est point une question de disponibilité de ce produit, mais le problème se pose au niveau des bonbonnes et de leur distribution
Après la hausse des prix à la pompe des carburants, des étincelles sont provoqués dans le butane à usage domestique. La cause n’est point une question de disponibilité de ce produit hautement stratégique, mais le problème se pose au niveau des bonbonnes et de leur distribution par les différents acteurs.
Moins d’un an après la pénurie alors provoquée par le refus d’un des acteurs du secteur à se conformer à la réglementation à propos de l’interchangeabilité des bouteilles au détail, on semble se diriger vers la même situation de blocage. La raison ? Le même distributeur, en l’occurrence Total, continue à traîner les pieds dans le but de ne pas appliquer la loi sur l’interchangeabilité des bonbonnes. Et la situation du récent changement intervenu à la tête du ministère du Commerce à la faveur du dernier remaniement, Abdou Karim Fofana remplaçant Aminata Assome Diatta, la multinationale française chercherait-elle à pousser l’actuelle équipe ministérielle à faire marche arrière ? La question est loin d’être saugrenue.
Du coup, le tout dernier projet d’arrêté ministériel instituant le mécanisme d’interchangeabilité des bouteilles de gaz butane, qui était en passe d’être signé sous Aminata Assome Diatta, après validation des différents acteurs du secteur, dont Total, est toujours bloqué sans raison apparente si ce n’est une volonté de faire plaisir au distributeur français qui n’est plus que 4e du secteur en termes de parts de marché, après s’être fait doubler par Puma Gaz et les deux distributeurs nationaux Touba Gaz et Lobbougaz.
Pour les services du ministère sénégalais du Commerce, ce retard est plus du au changement opéré au niveau du top management de Total parce que l’ancien Dg avait déjà validé l’arrêté, mais le nouveau a voulu remettre ça en question. « Nous avons tout simplement voulu associer le nouveau DG, le mettre à niveau avant de le faire accepter l’arrêté. Notre soucis c’est d’être le plus inclusif possible », souligne notre source.
La dernière fois qu’une telle situation s’était présentée avec le refus manifeste de Total de se plier à la réglementation, cela avait abouti sur une fausse pénurie causée par l’absence de bouteilles du distributeur français qui, en plus de sa stratégie, se distingue par un refus d’investir dans le sous-secteur du gaz butane, notamment dans l’achat de bonbonnes aux normes de sécurité requise et le renouvellement de son parc au moment où ses concurrents multiplient les initiatives pour renouveler et renforcer leurs stocks en bouteilles.
Selon le projet d’arrêté dont nous avons obtenu copie, les distributeurs avaient déjà signé, en 2017, la convention d’interchangeabilité de bouteilles de gaz butane. Ladite convention permet au consommateur de pouvoir échanger au point de vente, sa bouteille vide de marque X a une bouteille pleine de marque Y sans payer plus que le prix officiellement homologué. Et il appartient alors aux distributeurs d’opérer aux changements des bouteilles ainsi récupérées en amont, avec un système de compensation fixée par l’arrêté. Sauf qu’en refusant de renouveler son parc, le distributeur se retrouve dans une situation de blocage qui finit par impacter la circulation des bonbonnes.
Dans la note de prévention du projet d’arrêté, il était d’ailleurs fait le constat qui suit : « Le secteur de la distribution de gaz butane à usage domestique enregistre actuellement des perturbations liées aux blocages constatés dans le système d’échanges de bouteilles de gaz butane, régi par une convention signée le 19 décembre 2017 entre acteurs gaziers et les membres du Groupement professionnel de l’industrie du Pétrole (GPP). Celle-ci avait pour objectif de parer à tout disfonctionnement dans l’approvisionnement du marché. »
Ainsi, pour régler définitivement le problème, il était question, après observations de tous les acteurs concernés, d’instituer « un mécanisme d’interchangeabilité des bouteilles de gaz butane », « applicable à tout distributeur de bouteille de gaz butane, en l’occurrence, dans les points de vente exclusivement dédiés, tels que les dépôts grossistes, les grandes surfaces, les stations-services et les boutiques » (article 1).
L’article 2 précisait que « ce mécanisme d’interchangeabilité consiste à l’obligation, pour chaque distributeur de bouteille de gaz butane, de procéder, sur demande de tout autre distributeur, à l’échange des bouteilles vides de marque différente, dès lors qu’elles sont de même type et de même capacité. »
Selon nos informations, tous les membres de la commission Gaz ont donné leur accord sur ces deux premiers articles.
L’article 3 organisait les compensations au niveau des centres emplisseurs ainsi qu’il suit : « - Tous les distributeurs ont l’obligation de communiquer journalièrement les stocks de bouteilles concurrentes détenues dans les centres emplisseurs ; - un échange quotidien de bouteilles de gaz butane au niveau des centres emplisseurs ; - une compensation financière, dès lors que les bouteilles de gaz butane vides appartenant à un autre distributeur sont stockées dans un centre emplisseur tiers pendant une période d’un (01) mois. »
À propos de ce troisième article, il n’y a pas eu de consensus sur la période de compensation. En effet, pendant que Total et Lobbougaz proposaient une période de 6 mois, Touba Gaz et Puma Gaz proposent une période de 2 mois et enfin Ola Energy optait pour 3 mois.
Le document précisait qu’en cas de compensation financière, « la déconsignation du stock détenu par l’autre distributeur se ferait sur la base du taux de consignation en vigueur (avec un taux légal de compensation à fixer). »
Enfin, il a été noté également que tous les acteurs avaient confirmé les taux de consignation en vigueur ci-après :
Bouteille 6KG à 6000 FCFA
Bouteille 9KG à 8500 FCFA
Bouteille 2,5 KG à 4500 FCFA
Bouteille 12 KG à 12000 FCFA
Bouteille 38 KG à 40 000 F CFA.
À ce propos, « tous les membres sauf LMDB demandaient une revalorisation des taux de consigne des bouteilles, Puma proposant que les prix d’acquisition des bouteilles de gaz soient fixés comme taux de consigne. »
Il est donc étonnant quelques mois plus tard, qu’un des acteurs, qui perd de plus en plus du terrain dans le secteur du gaz butane, cherche à faire faire machine arrière à l’État du Sénégal, au point de risquer un nouveau blocage dans la circulation des bouteilles alors ou que le ministère du Commerce continue de traîner les pieds pour faire appliquer les textes et valider un arrêté dont les arguments ont été soulevés par l’Etat depuis… 2017 !
À en croire les services du ministère du Commerce, les techniciens et les acteurs du secteur ont convenu d’une réunion en début de semaine. « Vu l’urgence, on est en train de travailler avec Total pour voir comment débloquer la situation », souligne M. Wade du ministère du Commerce. Selon lui, il n’y a pas encore péril en la matière parce que y a un suivi régulier et permanent de ce processus d’interchangeabilité des bonbonnes de gaz butane. « Total a posé un certain nombre d’observations et l’État se voulant inclusif et participatif, a du surseoir à l’application de l’arrêté en attendant une réunion de validation qui sera consensuelle », explique le technicien du ministère sénégalais du Commerce.
ATTENTION DANGER
Afrikajom Center met en garde le pouvoir et l’opposition sur les conséquences tragiques que pourrait avoir un affrontement sur la stabilité et la sécurité qui pendant longtemps ont constitué les traits distinctifs du Sénégal - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué d'Afrikajom Center reçu ce lundi 23 janvier 2023 à propos de la situation socoipolitique nationale.
"Appel solennel au pouvoir politique et à l’opposition pour un dialogue politique, franc et sincère pour sortir des tourments qui menacent la paix, la sécurité, la stabilité et la démocratie au Sénégal
Le Sénégal traverse une période charnière de son histoire politique, économique et social où la découverte du pétrole et du gaz, une manne qui pourrait constituer la promesse d’une vie meilleure et une bénédiction pour les populations.
Mais paradoxalement, on assiste à une exacerbation des enjeux de pouvoir, qui, si on y prend garde risque de constituer une malédiction et un sérieux facteur d’instabilité et de vulnérabilité politique, institutionnelle et sécuritaire.
Aujourd’hui, la transformation et la manipulation politique d’une affaire de mœurs en un enjeu de pouvoir sans précédent dans l’histoire du Sénégal risque de créer des affrontements, des tensions et des violences politiques dont il est difficile de mesurer le développement et les conséquences pour la stabilité et la sécurité du pays.
Du côté du pouvoir politique, toutes les dispositions ont été prises pour renforcer les moyens matériels et humains des forces de défense et de sécurité, du côté de l’opposition et du leader Ousmane Sonko, on assiste à une mobilisation sans précédent des militants constitués en majorité des jeunes pour engager la bataille : refus de se rendre à la justice et appel à la résistance. Cette situation exprime plus que tout, les graves et sérieux dysfonctionnements de la démocratie sénégalaise, malade de la politique politicienne.
Afrikajom Center :
Met en garde le pouvoir et l’opposition sur les conséquences tragiques que pourrait avoir un tel affrontement sur le plan des droits fondamentaux de l’homme, sur la démocratie et sur la stabilité et la sécurité qui pendant longtemps ont constitué les traits distinctifs du Sénégal ;
Lance un appel solennel au Président Macky Sall pour qu’il crée rapidement les conditions d’un dialogue avec l’opposition pour une sortie pacifique de cette grave crise que traverse le Sénégal à l’heure actuelle ;
Lance aussi un appel solennel à Ousmane Sonko, Président de PASTEF pour surseoir et bannir tout appel à l’insurrection et à privilégier le dialogue politique franc, sincère pour éviter l’effondrement des institutions publiques et du chaos ;
Rappel que même en état de guerre, les ennemis se parlent, il n y a aucune raison pour que l’opposition et le pouvoir ne s’assoient pas périodiquement pour parler de ce qu’ils partagent ensemble : le Sénégal et les sénégalais dont ils proclament tous vouloir chercher leur bonheur ;
Sollicite l’intervention des Khalifes généraux, des leaders de la société civile, des médias et l’intelligentsia pour éviter l’explosion d’une violence politique susceptible de laisser des traces profondes sur le vivre ensemble et les institutions publiques ;
Invite la Commission politique, de la paix et de la sécurité de la CEDEAO et de l’UA à se rendre immédiatement à Dakar pour anticiper toute crise qui pourrait s’ajouter aux crises complexes qui aujourd’hui menacent la survie de certains pays de la CEDEAO ;
Demande à la CPI de surveiller la situation politique qui se dégrade de jour en jour au Sénégal et qui pourrait donner lieu à l’explosion de la violence ;
Demande également à l’UNOWAS, l’UE, les USA et tout autre Etat à activer les leviers de la diplomatie préventive pour aider le dialogue politique au Sénégal ;"
UN PEU D'HUMANISME DANS LES HOPITAUX
Le conseiller référendaire à la Cour suprême El Hadji Birame Faye a insisté, lundi, à Dakar, sur la nécessité de faire en sorte qu'il y ait davantage d'humanisme dans l'accueil des malades et des usagers des établissements de santé au Sénégal.
Dakar, 23 jan (APS) - Le conseiller référendaire à la Cour suprême El Hadji Birame Faye a insisté, lundi, à Dakar, sur la nécessité de faire en sorte qu'il y ait davantage d'humanisme dans l'accueil des malades et des usagers des établissements de santé au Sénégal.
“L'essence d'un bon système de santé, c'est l'humanisme", a soutenu le magistrat, en prononçant le discours de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, sur "la protection des usagers dans le système de santé publique".
El Hadji Birame Faye a déploré l'"accueil austère et désorganisé" des usagers des établissements publics de santé au Sénégal, où, selon lui, il est "rare de trouver une personne empathique".
Il a dénoncé la "rétention de patients" dans des structures sanitaires "pour non-paiement" de leurs frais médicaux.
M. Faye a invité aussi les établissements de santé à "produire le meilleur service pour le meilleur coût".
En présence du chef de l'Etat, Macky Sall, le magistrat a réclamé une révision du système de santé sénégalais, dans le but de le "rendre moins tributaire des contributions extérieures".
Il souhaite en même temps que des "mesures incitatives" soient prises en faveur des zones éloignées des grandes villes, où se trouvent presque tous les meilleurs spécialistes.
La cérémonie officielle de la rentrée des cours et tribunaux s'est déroulée en présence du premier président de la Cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, et du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.
Le Premier ministre, Amadou Ba, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Conseil économique, social et environnemental, Amadou Mame Diop, et Idrissa Seck, y ont également pris part.