SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
RECHERCHE DES MEMBRES DE L’EQUIPAGE D'UN NAVIRE CHAVIRÉ AU LARGE DE SAINT-LOUIS
Après le drame concernant Mamadou Guèye, 27 ans, mort après une crise d’épilepsie en plein match, le quartier de Santhiaba où « Ndartoute » au niveau de la Langue de Barbarie vient d’être plongé à nouveau dans une tristesse
Après le drame sur le jeune Mamadou Guèye âgé de 27 ans qui a rendu l’âme récemment après avoir piqué une crise d’épilepsie en plein match, le quartier de Santhiaba où « Ndartoute » au niveau de la Langue de Barbarie vient d’être plongé à nouveau dans une tristesse. Ceci à la suite du chavirement hier, mardi 8 novembre d’une pirogue à hauteur de l’embouchure du Fleuve Sénégal.
Les 5 membres de l’équipage qui revenaient d’une partie de pêche sont tous portés disparus. C’est le sieur Omar Diop, demeurant au quartier Santhiaba où « Ndartoute » qui a déclaré la disparition de sa pirogue dénommée Maimouna Seck, non immatriculée qui rentrait de pêche vers 5 heures du matin avec 5 membres d'équipage tous portés disparus.
C’est ainsi que les éléments de la Marine Nationale et des proches de la famille ont entamé des recherches qui se poursuivent afin de les retrouver. L’accident est survenu à hauteur de l’embouchure ou la brèche. La pirogue qui avait à son bord cinq pécheurs, tous originaires de Ndartoute a chaviré tôt dans la matinée, à en croire Omar Diop, un ami proche de la famille. Il a rappelé qu’à la date d’hier, mardi 8 novembre, aucun survivant n’a été enregistré.
Pour le voisinage, ces 5 pêcheurs auraient tous péri à hauteur de la brèche où leur pirogue a chaviré. « Les pécheurs de Santhiaba et ceux de Guet Ndar se sont tous mobilisés pour entamer des recherches, mais jusqu'à présent, ils n’ont encore rien trouvé », a-t-il regretté tout en précisant que les personnes qui étaient à bord de la pirogue étaient âgées de moins de 30 ans.
Et pourtant, la météo avait demandé aux pécheurs de rester chez eux la veille à cause de la houle dangereuse. Cet accident remet ainsi sur la table la vieille doléance des habitants de la Langue de Barbarie qui ont longtemps attiré l’attention des autorités étatiques sur l’urgence et la nécessité de draguer et de baliser cette brèche qui a fait des centaines de victimes et énormément de dégâts matériels.
LES CADRES DE PASTEF SORTENT DU BOIS
Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, Pastef Les Patriotes a apporté son soutien à Pape Alé Niang, mais aussi au refus du test ADN par Sonko, tout en annonçant la saisie de l'Assemblée nationale pour la dé-classification du rapport sur le capitaine Touré
Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), le parti Pastef Les Patriotes a apporté son soutien au journaliste d'investigation Pape Alé Niang arrêté par la justice, mais aussi au refus du test ADN par le maire de Ziguinchor, tout en annoncé que la formation politique a saisi l'Assemblée nationale pour la dé-classification du rapport sur le capitaine Oumar Touré «discriminant» Ousmane Sonko dans le dossier qui l'oppose à Adji Sarr, en plus d'assurer que le Némékou tour va se poursuivre, malgré l'arrestation des cinq membres de la garde rapprochée du maire de Ziguinchor. M. Faye s'exprimait hier, mardi 8 novembre, lors d'une conférence de presse tenue à Dakar.
La guerre des mots ne s'estompe pas dans la sphère publique sénégalaise. Par la voix de Bassirou Diomaye Faye, le président du Mouvement national des cadres patriotes (Moncap), le parti Pastef-Les Patriotes a apporté son soutien au journaliste d'investigation Pape Alé Niang arrêté et poursuivi pour avoir divulgué des « documents classés secret-défense » en plus du délit de propagation de fausses nouvelles. Il a aussi magnifié «toute la presse debout, particulièrement les journalistes d'investigation qui informent le peuple sénégalais sur les scandales qui plombent le développement économique et social du pays. Dans la foulée, il a exigé du président Macky Sall de mettre un terme aux violences contre la presse et a l'intimidation exercée sur les journalistes». Selon Bassirou Diomaye Faye «Le Sénégal va à la dérive».
LA POURSUITE DU NÉMÉKOU TOUR
«Nous avons noté récemment l'arrestation sans convocation des membres de la garde rapprochée du président Ousmane Sonko pour essayer de mettre un terme au Némékou tour», a-t-il dit. «Je voudrais dire ici au nom du bureau politique de Pastef-Les Patriotes cette sympathique victorieuse dans la perspective de 2024, à savoir le Némékou tour, va se poursuivre», a-t-il annoncé.
NON AU TEST ADN, OUI À LA DÉCLASSIFICATION DU RAPPORT SUR LE CAPITAINE TOURÉ
Le président du Moncap a rejeté par ailleurs le test ADN et annoncé que son parti a saisi l'Assemblée nationale pour la déclassification du rapport sur le capitaine Oumar Touré qui disculpe le leader de Pastef. «Lors de cette audition, Ousmane Sonko a établi le complot, dont il s'est toujours dit être victime, en mettant à la table des pièces à conviction irréfutables. C'est ce dont la justice a véritablement besoin pour dire le droit, mais pas du sang du président Ousmane Sonko, dont rêvent certains pour aller voir je ne sais qui. Une chose est sûre, le parti Pastef-Les Patriotes n'aurait jamais laissé le président Ousmane Sonko donner ne serait-ce qu'une demi-goutte d'une demi-goutte de son sang à des personnes qu'il accuse, preuve irréfutable à l'appui, d'être impliqués dans un complot visant à le liquider politiquement. Et il ne le fera jamais !», a-t-il déclaré.
Non sans ajouter : «Si la justice veut une manifestation dans toute sa splendeur de la vérité du complot, elle n'a qu'à déclassifier le rapport que l'ancien Inspecteur des impôts et domaines présente comme preuve de son innocence. C'est dans cette logique que notre parti Pastef-Les Patriotes a saisi l'Assemblée nationale pour demander que ce rapport soit déclassifié et mis à la disposition du peuple sénégalais.» Bassirou Diomaye Faye a aussi invité le président Macky Sall à ne pas «engager le Sénégal dans un chantier de troisième mandat sanglant que personne n'acceptera, parce qu'il n'y aura pas de monarchie dans ce pays». «Le futur du Sénégal se fera sans Macky Sall», a-t-il lancé face aux journalistes. «Nous appelons encore une fois les guides religieux qui sont des régulateurs sociaux d'être dans la prévention. Tout ce que nous voyons aujourd'hui comme VAR contre Macky Sall et ses souteneurs peut leur être accessible et il leur appartient de lui faire entendre raison parce qu'une vie perdue est une mort de trop», a-t-il souligné.
MACKY CONFINE LA PRESSE
Coupure des signaux de télévisions et de radios, Arrestations et intimidations de journalistes... Le principe de la liberté de la presse et de la liberté d’expression est constamment mis à rude épreuve au Sénégal depuis l’avènement au pouvoir du président
Depuis l’avènement du régime du président Macky Sall, le principe de la liberté de la presse et de la liberté d’expression est constamment mis à rude épreuve au Sénégal. L’arrestation de l’administrateur du site d’information Dakarmatin, Pape Alé Niang pour « diffusion d’information de nature militaire sans autorisation de la hiérarchie » semble ainsi s’inscrire dans cette situation. De sorte que l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des journalistes semble confiner le droit du public à l’information quand il ne viabilise pas une liberté d’expression à deux vitesses : Aliou Dembourou Sow, Ameth Suzanne Camara, Gaston Mbengue…
L’arrestation de l’administrateur du site d’information Dakarmatin, Pape Alé Niang, pour « diffusion d’information de nature militaire sans autorisation de la hiérarchie » remet au goût du jour le débat sur la liberté de la presse et, au-delà la liberté d’expression au Sénégal sous le régime du Président Macky Sall.
En effet, nonobstant ses efforts consentis notamment dans l’adoption du projet de Loi portant Code de la presse censé ouvrir de nouvelles perspectives au secteur de la presse sénégalaise, les relations entre l’actuel chef de l’Etat et certains acteurs de la presse nationale sont loin d’être exemplaires. La preuve depuis son accession au pouvoir le 25 mars 2012, le Sénégal s’est inscrit dans une position d’instabilité chronique dans le classement mondial de la liberté de la presse, publié chaque année par l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) depuis 2002 et portant sur les conditions de travail des journalistes dans 180 pays et territoires du monde entier.
De la 49e place au classement mondial de la liberté de 2021, le Sénégal est passé à la 73ème position sur 180 pays dans le Classement de 2022 soit, un bond en arrière de 24 places alors qu’il était classé 47e dans le rapport 2020. En 2019, le Sénégal est classé 49e/180 alors qu’il était respectivement 50e en 2018, 58e en 2017, 65e en 2016, 71e en 2015, 62e en 2014 et 59e en 2013. Ces différents classements qui placent le Sénégal derrière des pays comme Les Seychelles (pays africain le mieux noté de ce classement), la Namibie, l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire voire le Burkina Faso et la Sierra-Léon renseigne à suffisance sur l’état global des rapports tendues qu’entretiennent l’actuel chef de l’Etat et des acteurs de la presse nationale.
Coupure des signaux de télévisions et de radios
Avec l’avènement du président Macky Sall, beaucoup de Sénégalais croyaient avoir tourné définitivement la page du « monstre » qui avait procédé le 17 octobre 2005, à la coupure du signal des radios : Première Fm, Sud Fm, Walf Fm, Oxy-Jeunes Sud FM et retiré des kiosques des exemplaires du journal Sud Quotidien daté du même jour. Seulement, ils ne vont pas tarder à déchanter. En mars 2021, après une mise en demeure d’arrêt de la diffusion en direct des manifestations violentes déclenchées par l’arrestation de l’actuel maire de Ziguinchor dans le cadre de la procédure de « viols répétés » et « menaces de mort » qui l’oppose à Adji Sarr, l’actuel président du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a procédé à la coupure des signaux de Walf Tv et Sen Tv. Cette décision de Babacar Diagne marquait une rupture d’avec la position qu’avait toujours adoptée son prédécesseur, feu Babacar Touré (ex-patron du Groupe Sud Com) par rapport aux instructions de couper le signal à des organes de presse à la suite de la diffusion de certaines informations hostiles au régime. D’ailleurs, ce dernier, au nom du principe de « respect de la sacralité de la liberté de presse », n’hésitait pas à mettre sur la table sa démission à chaque fois qu’il recevait un ordre de fermeture du signal d’organes de presse. C’était le cas avec le Groupe Walfadjri à la suite de la sortie de feu Sidi Lamine Niasse, Pdg dudit groupe de presse à la veille du référendum de 2016.
Arrestations et intimidations de journalistes
Autre fait confortant les relations tendues qu’entretient l’actuel régime avec une certaine presse, on peut également citer les cas d’arrestations de journalistes dans l’exercice de leur mission d’information du public.
Entre 2012 et 2016, plusieurs journalistes des médias privés ont été convoqués devant la redoutable Division des investigations criminelles ou la Section de recherche de la Gendarmerie nationale suite à la diffusion des articles en lien avec le régime en place. C’est le cas pour l’ancien Directeur de publication du journal « L’observateur », Alioune Badara Fall, suite à un article de son reporter Mamadou Seck sur l’envoi en Arabie Saoudite de 2 100 soldats sénégalais pour la guerre au Yémen, publié le 8 mai 2015. La même année, trois journalistes de D-Média ont été également convoqués par la même Division des investigations criminelles (Dic) suite à la reprise d’un article publié par le journal français Le Monde incriminant l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, dans les fonds russes de Lamine Diack Ces arrestations avaient, d’ailleurs, poussé l’ancien Secrétaire général du Synpics Ibrahima Khaliloulah Ndiaye à monter au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle une « tentative d’intimidation ». « Les journalistes ne doivent pas être là que pour l’intérêt du public. Ils doivent faire en sorte que ce que cachent nos dirigeants soit connu du grand public. Donc, les journalistes ne doivent nullement céder à la pression ou à l’intimidation. Ils doivent continuer à faire leur travail dans le respect des règles et des lois existantes, et n’avoir pour objectif que d’informer le public », avait-il fait remarquer dans les colonnes de l’Observateur. Toujours dans ce lot d’arrestations de professionnels de l’information dans l’exercice de leur fonction, on peut également citer celle du doyen Adama Gaye. Suite à un texte partagé sur sa page Facebook, Adama Gaye a été interpellé le 29 juillet par la Division des investigations criminelles, sur instruction de l’ancien Procureur de la République pour « offense au président de la République » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
La politique de deux poids-deux mesures concernant le partagedes procès-verbaux d’enquêtes et autres documents estampillés «secret défense»
La diffusion par des organes de presse du contenu des procès-verbaux d’enquêtes et autres document estampillés « secret défense » n’est pas une nouveauté au Sénégal. Depuis l’avènement du régime en place, des organes de presse ont toujours partagé des contenus des auditions et autres enquêtes surtout quand ceux-ci ont tendance à conforter la position du régime en place. C’était le cas lors de la procédure de la traque des biens supposés mal acquis initiée contre les dignitaires de l’ancien régime libéral. A chaque audition des personnalités incriminées, tout le contenu du procès-verbal de la police et même l’audition du juge d’instruction est publié dans son intégralité par certains organes de presse, dès le lendemain. Il en est également dans la procédure relative à la caisse d’avance de la mairie de Dakar initiée contre Khalifa Ababacar Sall. Dans le cadre de la procédure en cours visant le leader de Pastef, Ousmane Sonko, des extraits de vidéos prises lors de la confrontation entre son accusatrice, Adji Sarr, et sa patronne Ndeye Khady Ndiaye dans le bureau de l’actuel doyen des juges d’instruction ont été largement partagés dans les réseaux sociaux après sans que personne ne soit inquiétée.
Une liberté d’expression à deux vitesses
Tout comme le partage des contenus de procès-verbaux d’enquêtes et autres document estampillés « secret défense », on note également un déséquilibre dans la démarche du ministère public (procureur de la République) dans la répression de certains faits susceptibles de troubler l’ordre public. En effet, si plusieurs personnes sont envoyées en prison sur instruction du procureur de la République pour des déclarations et autres opinions hostiles au président Sall ou des membres son régime à l’image des activistes Guy Marius Sagna, Cheikh Oumar Diagne pour ne citer que ceux-là, tel n’est pas le cas pour les proches du régime coupables parfois des faits plus graves. C’est le cas du responsable des enseignants de l’Apr, Ameth Suzane Camara, qui a publiquement appelé au meurtre sur la personne du leader de Pastef. Il y a également le promoteur de lutte Gaston Mbengue, frère cadet de l’actuelle présidente du Haut conseil des collectivités territoriales, qui n’est pas inquiété malgré la gravité de propos racistes et xénophobes tenus à l’égard du maire de Dakar, Barthélémy Dias. La liste est loin d’être exhaustive.
Par Pathe NDIAYE
REDUCTION DU TRAIN DE VIE DE L’ETAT, UN IMPERATIF CATEGORIQUE POUR REDUIRE LE COÛT DE LA VIE
L’administration publique sénégalaise est devenue un monstre avec un nombre pléthorique de ministères, de directions générales, directions, agences d’exécution, délégations, services et structures ad hoc inclassables
Le gouvernement du président Macky Sall, depuis quelques semaines, a engagé les acteurs de la société civile, partenaires sociaux, entrepreneurs divers dans une concertation et réflexion en vue de réduire le coût de la vie, notamment les prix des denrées de première nécessité. Car les émeutes de 2020 étaient d’abord un cri de ras-le-bol contre la vie chère, voire la faim dans un environnement de privations et de restrictions, de réduction d’activités économiques liées à la pandémie du Covid.
De nombreuses commissions ont été créées pour réfléchir et faire des propositions concrètes et applicables. Évitons que cette stratégie ne soit un « moyen d’enterrer les problèmes » en reportant les décisions sur le long terme. Or, il semble qu’il y a des décisions qui ne méritent plus de réflexions et qui pourraient être efficaces immédiatement. Elles dépendent d’une seule source pour ne pas dire « une seule personne » : l’État lui-même, incarné par le chef de l’État, Chef de l’administration, détenteur de tous les pouvoirs régaliens. Ces mesures pourraient être la contribution propre de l’État à la réduction du coût de la vie.
Réduire la taille du gouvernement (20 a 25 départements ministériels) et le nombre de structures administratives
Par État, il faut entendre et comprendre les institutions publiques quelles qu’elles soient, dotées de budgets et effectifs, financés par les ressources publiques, donc d’impôts et de taxes payés par les populations. Actuellement, l’Administration publique sénégalaise est devenue un monstre avec un nombre pléthorique de ministères, de directions générales, directions, agences d’exécution, délégations, services et structures ad hoc inclassables pour ne pas dire inqualifiables.
En 2012, à l’arrivée du président Macky Sall, tout le monde avait approuvé et applaudi l’effort de rationalisation administrative initié par ce dernier en réduisant à 25 le nombre de départements ministériels. Mais cet effort fut très vite stoppé huit (8) mois plus tard par un remaniement ministériel qui portait le nombre de départements ministériels à 35 puis à 38. Il est étonnant que dans un régime qui se réclame du libéralisme, les institutions publiques et administratives soient aussi nombreuses agissant souvent dans des secteurs qui devraient être laissés au secteur privé. Alors que le régime socialiste a laissé beaucoup de place au secteur privé avec les politiques de privatisation de nombreuses entreprises publiques, le désengagement de l’État de certains secteurs, les programmes de départs volontaires mis en œuvre pour réduire les effectifs et la masse salariale des agents de l’État, la réduction de la taille de l’État avec le slogan « Moins d’État, Mieux d’État ».
Toutes ces politiques et programmes d’actions qui sont plus dignes d’un régime libéral mais conçus par un régime socialiste, ont été remis en cause et complètement bouleversés par le régime de l’Alternance en 2000, apôtre pourtant du libéralisme politique et économique et poursuivis par le Gouvernement actuel depuis 2012. En 2010, les structures gouvernementales étaient composées de 37 ministères, 195 directions et Directions générales, 168 services rattachés et 69 démembrements de l’État. En 2022, 34 départements ministériels, 318 directions et directions générales et 214 structures ad hoc d’appellations diverses. Quant aux agences d’exécution conçues pour décharger l’Administration centrale de ses tâches d’exécution afin que celle-ci se consacre davantage et mieux à ses fonctions de conception des politiques, elles se sont multipliées à partir de 2000 à un rythme insoutenable au point qu’on a parlé de « l’agenciation » de l’administration, processus par lequel les dites agences se sont appropriées les missions de conception des services centraux de l’Administration, en plus vidant ceux de ses cadres de conception, attirés parle niveau des salaires et des avantages beaucoup plus attractifs proposés par ces nouvelles institutions.
Un effort de réduction du nombre des agences a été fait dans les années 2010 à 2012, sous la pression des partenaires financiers internationaux que sont le FMI et la Banque mondiale. Mais le processus de création de nouvelles agences a repris de plus belle au point d’atteindre le nombre initial de 52. Finalement, le gouvernement est revenu à la situation ex ante de 2010 où l’Administration était devenue un « monstre », décrié par tous, notamment les tenants du pouvoir actuel, du moins quand ils étaient en campagne électorale en 2011. Ce qui est constant, c’est qu’il est possible de réduire la taille du Gouvernement entre 20 et 25 départements ministériels. Ce qui a été fait durant les années de « braise » du régime socialiste, qui avait mis en place une structure gouvernementale de 25, 20, et même 19 ministres, doit pouvoir être possible dans un régime politique libéral qui prône la réduction des missions de l’État aux missions essentielles d’encadrement et de promotion des secteurs productifs laissés au secteur privé. Il convient également de supprimer le gouvernement « parallèle » ou « fantôme » qui est à la présidence de la République constitué de nombreux conseillers ayant statut, et rang de ministre. A un moment donné où les nominations étaient publiées, il avait été dénombré 30 à 40 Ministres Conseillers. Ces derniers n’ont aucune attribution écrite ni formelle. Et la plupart n’ont même pas de bureau. Par conséquent, une restructuration administrative devrait suivre en vue de réduire également le nombre de directions, directions générales et autres structures administratives.
Réduction et contrôle des effectifs de personnels pléthoriques dans le secteur public
En faisant « sauter » tous les instruments de contrôle de la masse salariale, notamment la Cellule de Contrôle des Effectifs et de la Masse Salariale (CCEMS) rattachée à la Présidence de la République, puis au ministère des Finances qui imposait une procédure d’autorisation formelle avant recrutement, les effectifs de la Fonction Publique sont passés de 65 000 agents en 2000 à plus de 145 283 en 2019. Soit une augmentation de plus de 200% ! Qu’est-ce qui peut justifier ces recrutements aussi massifs ?
En tous cas pas un accroissement d’activités! De même dans le secteur parapublic et des agences d’exécution, le niveau des effectifs est aussi pléthorique et ne correspond à aucune réalité d’activités. Dans ces deux derniers secteurs, les dirigeants ont vite confondu autonomie de gestion avec liberté, voire libre arbitre pour le recrutement. Le principe de l’autonomie de gestion dont bénéficient les entreprises publiques et les agences ne doit pas signifier qu’il est permis aux dirigeants de recruter sans tenir compte des besoins réels justifiables et des ressources financières de celles-ci. Il est étonnant et scandaleux qu’une entreprise comme la Poste ait atteint ce niveau d’effectif incompréhensible dans un secteur où l’évolution des technologies de communication dans le monde a conduit à des réformes structurelles du service de la Poste dontla caractéristique fondamentale est une réduction drastique des effectifs. 5000 agents à faire quoi ? Alors que la Poste a perdu beaucoup de ses parts de marchés ! Comment l’organe d’orientation et de contrôle qu’est le Conseil d’Administration a pu laisser faire et couvrir ces dérives ?
La même question doit être posée aux corps de contrôle comme le Contrôle Financier, membre permanent de tous les conseils d’administration. La responsabilité des administrateurs doit être engagée comme celle de Directeurs généraux qui se sont succédés ces dix dernières années face à ce désastre de gestion jamais vu! C’est l’exemple le plus catastrophique de la gestion actuelle des entreprises publiques au Sénégal. Ily en a d’autres cas tout aussi graves qu’on pourrait citer.
Mettre fin à l’impunité des dirigeants
Dire que « j’ai mis des dossiers sous le coude » c’est promettre l’impunité aux auteurs d’actes de mauvaise gestion des dirigeants des entreprises publique et de l’Administration en général. Tout semble permis ! D’où ces recrutements massifs dans beaucoup d’entreprises, agences et autres services que rien ne justifie sinon la politique clientéliste. De même que les nombreux actes de mauvaise gestion sans se soucier des intérêts de l’entreprise. Comment mettre un terme ou freiner ces dérives ? D’aucuns me diront « peine perdue » : les politiques de transparence, de bonne gouvernance n’étant que des slogans politiques voire politiciens. Aussi est-il important de mettre fin à l’impunité des dirigeants et à l’absence de reddition des comptes. A cet effet, il faudrait libérer les corps de contrôle (IGE, Contrôle Financier) en les plaçant sous l’autorité de la Justice ou en leur donnant les compétences pour saisir directement la Justice. En outre, il est possible de mieux encadrer les politiques de recrutement dans le secteur parapublic et l’Administration publique.
Mettre en place une procédure d’autorisation préalable de recrutement dans le secteur parapublic
Dans le secteur parapublic, il faudrait mettre fin à la liberté de recrutement de la Direction Générale et mettre en place une procédure d’autorisation préalable par le contrôle financier de la présidence de la République. Il pourrait être exigé de toutes les entreprises publiques l’élaboration d’un organigramme optimal de l’entreprise avec l’identification des emplois nécessaires sur le court et moyen termes, ainsi que les conditions à satisfaire pour augmenter l’effectif dans un emploi bien identifié A cet effet, il serait nécessaire que l’entreprise publique procède à l’élaboration des fiches descriptives de poste de tous les emplois prévus. Il est peu sûr que les entreprises publiques sénégalaises aient développé cet outil de gestion très important et utile dans le management des ressources humaines. La fiche descriptive de poste est la référence pour procéder à un recrutement dans l’entreprise. Si elle n’existe pas, tout recrutement se fait « au pif » avec tous les risques de mauvais choix.
Restaurer la cellule de contrôle des effectifs et de la masse salariale (CCEMS) dans la fonction publique
Cette institution avait été créée dans les années 1980, rattachée à la Présidence de la République. Elle a été très utile dans la limitation et surtout la rationalisation des recrutements dans la Fonction Publique. Sa suppression a permis toutes les dérives constatées dans le recrutement au sein de la Fonction Publique.
Suppression des institutions de recasement des grands électeurs
Il s’agit d’un certain nombre d’institutions aux budgets énormes voire presque équivalents à celui de l’Assemblée nationale et dont les membres sont rémunérés et ayant des avantages matériels et financiers au même niveau presque que les députés. Les ressources financières consacrées au fonctionnement de ces institutions sont énormes et pourraient servir à soutenir les coûts de certaines denrées essentielles, de l’énergie et d’autres facteurs de production et des investissements pour le développement de l’agriculture. La création et le maintien de ces institutions n’ont qu’un objectif, voire une finalité : « caser » une clientèle politique dont le pouvoir aura besoin pour les échéances électorales. Quand on examine les missions fixées à ces institutions, rien de particulier qui ne soit exercé ou ne puisse l’être, par des services de départements ministériels existants. Et ces services sont plus outillés et disposent de ressources humaines plus compétentes que celles qu’on trouve dans ces institutions. Ces institutions publiques sont les suivantes :
- Le Conseil Économique, Social et Environnemental ;
- Le Haut Conseil des Collectivités Territoriales ;
- La Commission nationale d’évaluation des Politiques Publiques ;
- La Commission nationale du Dialogue des Territoires ;
- La Commission nationale du Dialogue social.
En plus de ces institutions, il existe un grand nombre de structures ad hoc avec des appellations diverses (commission ou cellule ou unité), rattachées à la présidence de la République et à la primature dont l’utilité est douteuse mais qui sont certainement coûteuses pour le contribuable. Les budgets de fonctionnement et les charges récurrentes (véhicules, logement, etc.) au fonctionnement sont en hausse constante chaque année dans la loi de finances de l’État. Il est certain que les ressources financières consacrées à ces institutions produiraient plus d’impacts positifs dans d’autres secteurs.
KEEMTAAN GI - LES ETRENNES DU CHEF
Bon peuple de ce charmant pays, souris ! Ils veulent te rendre la vie belle et moins stressante. Il faut bien faire travailler tous ces désœuvrés que l’on appelle « Bongomen » et qui participent à égayer la ville. Même celle qui illumine les nuits du Chef n’est pas insensible à cet instrument qui mène une concurrence déloyale au satanique « Tama » qui ne peut retenir le plus impassible des imams. C’est tellement vrai qu’aucun religieux, s’il ne l’interdit pas dans une assemblée, ne se hasarde à s’éterniser là où cet instrument retentit de peur de se donner en spectacle par une danse des plus canailles. Pas bien sûr ce fameux « Teuyeux » rendu célèbre par la première authentique Sénégalaise à occuper le Palais de la République qui sent si bon les bonnes senteurs du pays. Allez, sortez les « bongos » avec la bonne nouvelle de la baisse des prix pour soulager les ménages si éprouvés dans un pays où une bonne partie du peuple mange dehors à la table de fortune de la vendeuse du pain « ndambé ». Ce fameux sandwich à base de haricots. Pendant que d’autres cherchent le diable pour lui tirer la queue. Là, réside le malentendu à propos de cette baisse des prix de certaines denrées alimentaires. Car, ce qui manque le plus dans ce pays c’est l’argent avec un chômage endémique qui crée une paupérisation exaspérante dans les grandes villes comme dans le monde rural. Par conséquent, même si le kilo de riz était vendu à 100 francs, difficile de l’acquérir ! Ah, on l’oubliait, le Chef promet des emplois de dockers au Port, venant ainsi fouetter Kàccoor Bi qui pensait que ce métier n’existait plus depuis que le cinéaste et romancier Ousmane Sembène en avait fait le sujet d’un de ses romans. Bon, il faut que je redevienne moins grognon, des gros bras, il n’en manque pas dans ce pays qui se porterait mieux si l’Etat réduisait son train de vie dispendieux. En supprimant par exemple ses institutions budgétivores et improductives. En sanctionnant aussi toutes les malversations financières. N’empêche, gardez le sourire. Dans quelques semaines, ce sera 2023, une année sociale. Et, avant cela, dans une dizaine de jours, le Mondial. Musique !!!! KACCOOR BI - LE TEMOIN
RETOUR DE PARQUET POUR PAPE ALE NIANG
Pape Alé Niang a passé hier sa 3ème nuit au commissariat central de Dakar. Le journaliste arrêté dimanche sur ordre du Procureur de la République Amady Diouf n’a pas pu rencontrer ce dernier hier dans la soirée. Ce bien qu’il ait été déféré au Parquet puis conduit à la cave du tribunal hors classe de Dakar. Le propriétaire du site Dakar Matin arrêté dimanche est poursuivi, selon le Procureur de Dakar, pour « actes qui sapent le moral des troupes et désignent les forces de sécurité comme des cibles majeures à l’attention de tous ceux qui souhaitent s’en prendre à l’autorité de l’Etat, constituent des menaces pour l’ordre public et sont susceptibles de caractériser des atteintes à la défense nationale outre la diffusion de fausses nouvelles et la divulgation de secret défense ».
ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG LES PATRIOTES DENONCENT UNE ENTRAVE AUX LIBERTES INDIVIDUELLES
Comme tous les partis politiques, Pastef n’a pas été en reste en qualifiant d’injuste l’arrestation de Pape Alé Niang. Lors d’une conférence de presse ce mardi, les Patriotes ont exprimé tout le soutien nécessaire au confrère. « Car, le Sénégal a besoin d’une presse débout, libre et indépendante. Les menaces et les intimidations ne doivent pas primer sur la volonté d’informer l’opinion publique », a déclaré Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général du Pastef/ les Patriotes lors de la conférence de presse. Le bureau politique de Pastef dénonce également l’entrave des libertés individuelles. « Les arrestations et les séquestrations de citoyens se poursuivent de plus belle sans convocation préalable. Elles sont aujourd’hui érigées en règle. Le Sénégal va à la dérive et nous le constatons tous. Toutefois, ce tableau sombre non-exhaustif, loin de rendre compte de la force du régime en place, renseigne plutôt sur son agonie. Il n’y a qu’un régime finissant qui se comporte de la sorte », indiquent les responsables du Pastef. Ils déplorent également l’arrestation sans convocation de la garde rapprochée de Ousmane Sonko et demandent la cessation des provocations. « Les membres de la société civile, les bonnes volontés mais surtout les chefs religieux sont invités, priés de parler pendant qu’il est temps, pendant qu’il n’y a pas encore de vie perdue, pendant qu’il n’y a pas encore de dégâts incommensurables de parler au Président Macky Sall », a indiqué Diomaye Faye.
INTERDICTION DU PORT D’UNIFORMES ET LES MILICES CONFRERIQUES ?
Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diom, avait mis en garde certains individus qui portent des cagoules et arborent des tenues et attributs dédiés aux forces de défense et de sécurité. A l’en croire, de pareils agissements créent la confusion aux yeux des populations et peuvent semer le doute sur l’imputabilité de certains actes malveillants susceptibles d’être commis par des personnes malintentionnées. De là, le ministre de l’Intérieur avait tenu à rappeler la loi interdisant le port de l’uniforme aux « civils ». Sans doute, il faisait allusion aux éléments des gardes rapprochées de certains leaders de l’opposition politique. En examinant à la loupe ce très « courageux » communiqué, « Le Témoin » quotidien tient à son tour à rappeler à Monsieur Antoine Félix Diom, magistrat par excellence et ministre par répression, qu’une loi possède une portée générale. Donc elle est impersonnelle ! Dans ce cadre, le ministre de l’Intérieur doit d’abord faire appliquer cette interdiction du port de l’uniforme militaire dans les foyers religieux abritant des milices confrériques ou communautaires en gourdins faciles qui jouissent de l’impunité la plus complète. Pire, ces milices font même la police à la place de la Police en procédant à des arrestations et interrogatoires musclés comme l’avait si bien déploré un commissaire de police. Pendant ce temps, de pauvres pères de famille se transforment en gardes auprès des leaders politiques pour gagner honnêtement leur vie. Attention à une justice à deux vitesses considérée comme facteurs de risques de violence, de révolte et de qui peut bruler notre Sénégal !
COMBAT SITTEU/PAPA SOW YANKHOBA DIATTARA ET BABACAR THIAM EN GUEST-STARS !
Le grand combat tant attendu Siteu /Papa Sow a vécu ! C’est Sitteu, la grosse cylindrée de l’écurie Lansar (Diamaguène) qui a remporté le choc de titans à l’issue d’un combat très spectaculaire. Un combat organisé par le jeune promoteur Mansour Ba de Jambaar-Production et spécialiste en droit des affaires. C’était dimanche dernier à l’Arène nationale de Pikine. En lieu et place du président de la République Macky Sall, c’est son ministre des Sports Yankhoba Diattara qui a fait le déplacement. Aux côtés du parrain Babacar Thiam, le ministre Yankhoba Diattara a été accueilli en guest-star par près de 25.000 spectateurs debout comme un seul homme. Une magnifique standing ovation inattendue dans cette banlieue dakaroise dont les jeunes sont très hostiles à la politique du président Macky Sall. Et tous les ministres ayant tenté l’aventure l’ont appris à leurs dépens. Sauf Yankhoba Diattara sous couvert d’un Babacar Thiam connu son entregent et sa grande générosité. Et surtout pour sa grande popularité à Pikine, Grand-Dakar, Diamaguène et Niary Tally.
SENEGAL-INDEPENDANTMAGATTE LO, ANCIEN MINISTRE, 23 ANS DEJA !
9 Novembre 1999-9 Novembre 2022, il y a 23 ans jour pour jour disparaissait Magatte Lo, ancien ministre d’Etat sous la présidence de Léopold Sédar Senghor. Digne fils de Linguère, Magatte Lo fut l’un des pères de l’Indépendance du Sénégal. Brillant intellectuel, haut fonctionnaire émérite et homme politique chevronné, l’ancien député Magatte Lo a été plusieurs fois ministre entre 1962 et 1968. Il fut notamment titulaire des Forces armées. Il fut également Président du Conseil économique et social pendant de longues années et maire de Linguère. Magatte Lô a fait partie des chefs historiques de l’Union progressiste sénégalaise (Ups), qui allait donner naissance au Parti socialiste (Ps) en 1976. En ce jour de recueillement, « Le Témoin » quotidien a eu le privilège de contacter ses enfants Mbayang Lo, Néné et Yacine qui se souviennent de leur défunt père aux qualités sociales et humaines multidimensionnelles. Et prient pour le repos de son âme et afin que Dieu le Tout Puissant l’accueille dans son Paradis.
MBOUR LES 5 MEMBRES DE LA GARDE RAPPROCHEE DE OUSMANE SONKO EN PRISON
Les 5 membres de la garde rapprochée de Ousmane Sonko ont été placés sous mandat de dépôt par le procureur de Mbour ce mardi. Le lundi, ils avaient bénéficié d’un retour de parquet. Ils avaient été retournés dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Saly où ils séjournaient depuis mercredi dernier suite à leur interpellation à Dakar par la Section de Recherches de la maréchaussée. Finalement ce mardi, les 5 gardes du corps d’Ousmane Sonko, arrêtés suite aux incidents survenus le 30 octobre dernier à Tchiky, dans la commune de Diass, lors du passage du président de Pastef dans le cadre du Neméku Tour, ont été placés sous mandat de dépôt. Momo Diaw et Cie arrêtés jeudi dernier au Tribunal de Dakar au moment de l’audition de leur mentor ont passé leur première nuit à la prison de Mbour ce mercredi. Ils sont accusés des chefs de coups et blessures volontaires et destruction de biens appartenant à autrui. Ils seront jugés en flagrant délit mardi au Tribunal de Mbour
TRAFIC DE FAUX BILLETS A THIES : LA BANDE A CHEIKH ISSAKHA NDIAYE, FILS DU MINISTRE MBAYE NDIAYE, EN PRISON
La bande à Cheikh Issakha Ndiaye (46 ans), le fils du ministre Mbaye Ndiaye a passé hier sa première nuit en prison pour trafic de faux billets portant sur un milliard de frs. Le fils du ministre Mbaye Ndiaye et le cerveau de l’affaire, Abdoulaye Faye (34 ans), ainsi que quatre autres délinquants arrêtés au cours du week-end dernier à Thiès par la Gendarmerie avaient fait l’objet d’un retour de parquet le lundi. Hier mardi, ils ont obtenu un ticket du Procureur pour la maison d’arrêt et de correction de la cité du rail. La bande au fils du ministre Mbaye Ndiaye est poursuivie pour les faits d’association de malfaiteurs, tentative de contrefaçon ou falsification de billets de banque ayant cours légal sur le territoire national d’un pays membre de l’UEMOA, tentative de mise en circulation des signes monétaires ayant cours légal, contrefaits ou falsifiés.
25EME CAN DE HANDBALL DAMES : YANKHOBA DIATTARA VEUT LA COUPE !
Top départ. La compétition phare de la petite sphère s’ouvre aujourd’hui à Dakar, dans les installations de Dakar Arena. Le Sénégal, qui accueille cette 25ème édition de la CAN de handball dames, a l’ambition de soulever ce trophée ici même au pays de la Téranga. C’est du moins le souhait exprimé par le ministre des Sports. Yankhoba Diattara l’a dit aux « Lionnes » hier à Saly où il procédait dans les installations du complexe sportif « La Tanière » à la remise solennelle du drapeau à la bande à Hawa Ndiaye. « Je suis convaincu que vous disposez de toutes les qualités techniques, tactiques mais aussi d’un capital expérience pouvant vous permettre de trôner sur le toit du continent. Je vous exhorte donc à vous concentrer davantage sur votre unique objectif qui est de remporter ce trophée, ici même au pays de la Téranga », a dit le ministre. « Sur la route et durant la compétition, je ne doute point que vous porterez encore plus haut l’image d’un Sénégal déterminé à remporter la victoire finale. C’est pourquoi, chaque fois que vous mettrez la balle de la petite sphère dans la cage de buts de l’équipe adverse, fut-elle la moins redoutable, sachez que vous nous avez soulagés en nous procurant un bonheur indescriptible », a harangué le successeur de Matar Bâ aux « filles » du président de la Fédération sénégalaise de Handball, le député Seydou Diouf. La sélection coachée depuis juin 2011 par le technicien franco-algérien Yassine Messaouidi a été finaliste de la Coupe d’Afrique, et a enregistré une performance honorable lors de la dernière Coupe du Monde qui s’était déroulée en 2019 à Kumamoto au Japon, après une qualification obtenue lors de la CAN 2018 à Brazzaville en République du Congo. L’objectif pour le Sénégal, a rappelé l’actuel locataire de la Zone B, est de relever le double défi de l’organisation et de la participation face aux 12 autres équipes engagées dans cette grand-messe du hand-ball continental. Il faut noter que cette 25ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de Handball en Dames qui s’ouvre aujourd’hui à Dakar Arena regroupe 13 nations logées dans trois (3) poules. Dans le groupe A, l’Angola, tenante du titre, sera opposée à la RD Congo, au Cap-Vert et à l’Algérie. Dans le groupe B, sont logés la Tunisie, le Congo, la Guinée Conakry, le Maroc et l’Égypte. Le pays hôte est logé dans le groupe C en compagnie du Cameroun, de Madagascar et de la Côte d’Ivoire.