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18 juin 2025
LES RECOMMANDATIONS DE LA COSYDEP
Bon déroulement de l’année scolaire, environnement des apprentissages, amélioration des performances…La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP) reste déterminée pour une éducation de qualité
La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education publique (COSYDEP) reste déterminée pour une éducation de qualité. Lors d’une réunion, le Bureau du Conseil d’Administration (BCA) a salué les efforts du gouvernement et formulé des recommandations pour un bon déroulement de l’année scolaire.
Sur le déficit de tables bancs, « le BCA appelle l’Etat à se décider à vider définitivement cette question en mobilisant les ressources nécessaires permettant d’aller au-delà des prévisions annoncées chaque année », rapporte le communiqué rendu public hier, lundi 7 novembre. En ce qui concerne la disponibilité de salles de classe en quantité et de qualité, « le BCA invite à élargir le réseau scolaire pour faire face à la demande de scolarisation du fait d’une démographie croissante ».
Mieux, « la COSYDEP recommande de partager avec la communauté le dispositif planifié de résorption des abris provisoires et de réhabilitation des salles de classes pour les rendre plus résilientes face aux crises sanitaires et climatiques répétitives ». A propos de de l’hygiène, l’assainissement et la sécurité des écoles, « le BCA, après avoir établi le lien entre la qualité de l’environnement des apprentissages et l’amélioration des performances, exhorte le gouvernement et les collectivités territoriales à assurer à chaque établissement des blocs sanitaires fonctionnels, un gardien, des femmes de ménage et un personnel d’appui ».
En effet, samedi dernier, le Président de la République a pris des mesures sur les coûts de scolarité. « Après avoir salué la baisse de la fourchette des frais d’inscription au moyen secondaire (entre 3 000 et 5 000), le BCA a rappelé les textes législatifs et réglementaires qui proclament la gratuité de l’enseignement élémentaire au Sénégal. Il s’agit en réalité de soutenir et de respecter les dispositions prévues en veillant à la disponibilité de budgets de fonctionnement conséquents et à temps, à l’application rigoureuse des textes pour rétablir la légalité et à une gestion plus efficiente, plus inclusive et plus transparente des ressources allouées aux écoles », lit-on dans le document. Non sans recommander à l’Etat « de garantir, au moins, une année de préscolarisation obligatoire conformément à l’alignement du Sénégal aux objectifs de l’agenda 2030 ».
Sur la question enseignante, la COSYDEP dénonce « vigoureusement la baisse du quota de recrutement pour le Concours des élèves maitres, CREM 2021-2022 (seuls 350 recrutés contre, antérieurement une moyenne d’environ 2 500 par an) ». Quant à la préservation d’un dialogue social permanent avec la communauté éducative, « après avoir salué l’accalmie dans le secteur, le BCA exhorte les autorités à privilégier un dispositif anticipatoire, permanent et fécond de dialogue en accordant plus d’importance aux alertes et aux propositions alternatives. Les flammes de la pacification du système éducatif doivent être entretenues ».
La COSYDEP recommande également « la gestion efficace de l’important déficit ainsi qu’une planification rigoureuse pour la satisfaction de l’énorme besoin en enseignants ».
KEEMTAAN GI – DIVERSION
C’est à croire qu’on a enfumé ce charmant pays avec de savoureux effluves de chanvre indien au point que ses habitants sont tous dans les vapes. Tous dans les nuages à délirer. Un pays sens dessus-dessous. Ça parle encore d’un viol imaginaire, de certificats médicaux, de test Adn et autres arguties juridiques ou médicales. Des hommes politiques et juristes contredisent les médecins et se disent plus expérimentés qu’eux dans leur science. Pendant ce temps, celui qui est aux manettes et qui a mis en place, il y a quelques mois, un gouvernement de combat, est dans les airs. Il voyage, voyage sans que cela se sente sur notre vécu. Il dit porter la parole d’un continent qui peine à s’entendre. Dans son pays, lui-même ne s’entend pas avec son opposition. Et voilà que ces messieurs du pouvoir se découvrent lamentablement. Pendant qu’ils cogitaient pour nous sortir de la misère, un gros scandale relatif à un contrat en armements et estampillé « Secret Défense » est mis sur la place publique. Leurs tentatives de noyer le poisson ont laissé tout le monde dubitatif. En fait, personne n’a cru à leurs laïus avant que leurs accusateurs ne viennent corser la note. Autour de cette nébuleuse transaction, il y aurait une grosse surfacturation. Tout cela n’a pas intéressé le Procureur qui semble avoir d’autres vies à briser. Des voleurs reconnus comme tels sont impunis. Ils n’ont rien fait, voyons, vu qu’ils appartiennent au régime en place ! Face à la polémique qui enfle sur les 45 milliards, il fallait ouvrir un contrefeu et faire diversion. Ce fut d’abord le déploiement spectaculaire des forces de sécurité et l’arrestation de la garde rapprochée de leur plus sérieux adversaire lors de son audition par le doyen des juges. Ça a fait pschitt !! Alors, ils ont arrêté le pauvre Pape Alé Niang. On lui reproche des propos de nature à nuire à la défense nationale et des manœuvres tendant à compromettre la sécurité publique et à occasionner des troubles. Rien que ça ? On lâche le gros morceau d’une gigantesque surfacturation pour du menu fretin. Diversion, diversion !!!! KACCOOR BI - LE TEMOIN
MEDIAS : LE PROCUREUR AMADY DIOUF EXPLIQUE LES RAISONS DE L’ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG
Le procureur de la République, Amady Diouf, a justifié hier les raisons de l’arrestation ce dimanche du journaliste Pape Alé Niang. « Il a été constaté depuis un certain temps des attaques répétées, non fondées et inacceptables dirigées contre les forces de défense et de sécurité. Les dernières en date qui portent manifestement atteinte à l’autorité de ces institutions républicaines visent des officiers généraux dans le but évident de les délégitimer et de fragiliser la cohésion et la discipline collective indispensables au bon fonctionnement et à l’efficacité de ces corps habillés de l’Etat » a indiqué le procureur de la République dans un communiqué de presse. Amady Diouf poursuit en indiquant que « ces actes, qui distillent par ailleurs un doute pernicieux, sapent le moral des troupes et désignent les forces de sécurité comme des cibles majeures à l’attention de tous ceux qui souhaitent s’en prendre à l’autorité de l’Etat constituent des menaces pour l’ordre public et sont susceptibles de caractériser des atteintes à la défense nationale outre la diffusion de fausses nouvelles et la divulgation de secrets défense ». « C’est pour ces raisons que j’ai demandé au commissaire chargé de la Sureté Urbaine, dans le respect des exigences de la liberté de presse et des instruments internationaux garantissant les libertés fondamentales, d’ouvrir immédiatement une enquête sur ces faits constatés et de me rendre compte de l’évolution de la procédure, laquelle enquête devant être conduite avec toute la rigueur nécessaire, au vu de la gravité des faits » conclut le procureur de la République.
ARRESTATIONS DE PAPE ALE NIANG LES ASSOCIATIONS DE PRESSE DENONCENT ET APPELLENT A LA RESISTANCE
C’est le branle-bas de mobilisation de la presse sénégalaise contre l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang. Autour de la Coordination des Associations de Presse (CAP), les organisations des médias notamment APPEL – CEDEPS – CJRS – CORED – CTPAS – SYNPICS – UNPJS – URAC ont publié une déclaration pour dénoncer l’arrestation du propriétaire du site Dakar Matin. « Pape Alé NIANG est accusé de «Divulgation de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie de nature à nuire à la défense nationale ; appel à la subversion ; recel et diffusion de documents administratifs estampillés secret et propagation de fausses nouvelles ». Les articles 60, 80 et 363 du Code pénal sont visés. La Coordination des Associations de Presse condamne vigoureusement son arrestation et exige sa libération immédiate et sans conditions » souligne la CAP. « Pape Alé NIANG a été arrêté pour des délits de presse. La CAP rappelle à l’Etat du Sénégal le respect de la Constitution notamment en ses articles 8 et 10 mais aussi ses engagements internationaux relatifs à la dépénalisation des délits de presse. La CAP réitère que la liberté de presse, d’investiguer et d’informer n’est pas négociable. La CAP s’insurge contre la tendance répressive et à la diabolisation de la presse, autant parle pouvoir que par l’opposition. La CAP appelle tous les défenseurs des Libertés à se mobiliser et à faire face aux tentatives d’intimidation et de musellement de la presse. La CAP saisit les organisations de défense des libertés de presse nationales et internationales sur les dérives totalitaires de l’Etat du Sénégal, et finalise son plan d’actions. La CAP œuvre pour un journalisme professionnel, libre et responsable, respectueux des règles d’éthique et de déontologie » a déclaré hier Mamadou Thior, du Cored, en lisant un communiqué de la CAP.
REPORTERS SANS FRONTIERES EXIGE UNE LIBERATION IMMEDIATE DE PAPE ALE NIANG
Ce n’est pas seulement la presse nationale qui exige la libération immédiate de Pape AléNiang. La presse africaine et internationale aussi. C’est ainsi que Reporters Sans Frontières a exigé hier la libération du journaliste d’investigation. «RSF appelle à sa libération immédiate et au respect de la liberté de la presse», a posté l’organisation.
ARRESTATION DE PAPE ALE NIANG : OUSMANE SONKO AVANCE D’AUTRES RAISONS
Le leader de Pastef a vivement dénoncé hier l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang. Ousmane Sonko a exigé une libération immédiate du patron du site Dakar Matin. « Pape Alé Niang ne sera pas une autre victime de la bêtise étatique et de leur volonté de bâillonner toutes les voix discordantes ». L’avertissement est du leader de Pastef, qui s’est fendu d’un post sur les réseaux sociaux pour exprimer son soutien au journaliste arrêté, dimanche, par les éléments de la Sûreté urbaine, sur instruction du procureur. Contrairement aux chefs d’accusations d’appel à la subversion, recel et diffusion de documents estampillés « secret défense » et propagation de fausses nouvelles avancés, Ousmane Sonko a révélé qu’il serait finalement « reproché au journaliste Pape Alé Niang, d’avoir divulgué un document de la police nationale, pris en prélude à l’audition d’un leader politique et instruisant des mesures sécuritaires ; d’avoir publié un autre document concernant les sapeurs-pompiers ; d’avoir détenu un document volé, estampillé confidentiel ».Ousmane Sonko de préciser que « Pape Alé Niang a soutenu avoir vu le document de la police en question sur Internet, comme tout le monde, et n’avoir jamais publié le document des sapeurs-pompiers. Après des heures de concertation, le pouvoir a finalement dévoilé le vrai motif de l’arrestation : le rapport interne de la gendarmerie qui met sens dessus-dessous toute la sphère des comploteurs d’Etat. Parce qu’ils en connaissent toutes les implications et ont peur de mettre en exergue ce document explosif. Peine perdue ! Ce document est bien là et où il faut ». L’opposant a fini par exiger la libération du journaliste.
AFFRONTEMENTS DE TCHIKY RETOUR DE PARQUET POUR LES GARDES DU CORPS D’OUSMANE SONKO
Ce n’est pas encore le bout du tunnel pour les cinq membres de la garde rapprochée du leader du Pastef arrêtés depuis mercredi dernier au moment de l’audition de leur patron Ousmane Sonko dans l’affaire Sweet Beauty. Des arrestations qui se situent dans le cadre de l’enquête sur les heurts survenus le 30 octobre dernier à Tchiky, dans la commune de Diass, lors du passage de la caravane du Neméku Tour. Momo Diaw et compagnie sont maintenus en garde à vue à la brigade de recherches de Saly. Au terme de leur interrogatoire hier dans les locaux du tribunal de grande instance (Tgi) de Mbour, les gorilles du leader de Pastef ont bénéficié d’un retour de parquet. Ils doivent de nouveau faire face au procureur ce jour. Ces gardes du corps ont été arrêtés jeudi dernier au tribunal de Dakar lors de l’audition du leader de Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko. Ils sont accusés des chefs de coups et blessures volontaires et destruction de biens appartenant à autrui.
DES LOCATAIRES SCEPTIQUES FACE À LA BAISSE ANNONCÉE DU LOYER
Dans ce contexte d’inflation galopante et d’une constante hausse du prix du loyer particulièrement à Dakar, les locataires saluent la mesure mais restent méfiants quant à son suivi
Samedi 6 novembre, le président de la République Macky Sall a annoncé une baisse du prix du loyer. Dans ce contexte d’inflation galopante et d’une constante hausse du prix du loyer particulièrement à Dakar, les locataires saluent la mesure mais restent méfiants quant au suivi. Pour cause, ils redoutent une difficile application de la mesure par certains propriétaires de maison car l’Etat ne pouvant pas tout contrôler et que la nouvelle baisse puisse entraîner une hausse du prix du loyer comme en 2014. C’est pourquoi les locataires exigent du gouvernement un suivi de la nouvelle baisse du prix du loyer mais également des sanctions contre les propriétaires des maisons qui refuseraient d’appliquer la mesure.
Awa Seck vit en location, elle occupe un local composé d’une chambre et d’un salon en rez-de-chaussée au quartier Scat Urbam avec son mari et ses deux enfants. « J’habite ici depuis 2019. On avait payé trois mois de caution. C’est juste une petite pièce composée d’une chambre, d’un salon, d’une cuisine et d’une toilette. Ce n’est même pas trop aéré mais on n’a pas de choix parce qu’avant même de trouver ce local, on avait beaucoup enduré. On paie 100 000 FCFA le mois. J’ai entendu le Président de la République annoncer la baisse du prix du loyer. Je salue cette mesure qui vient à son heure car le prix du loyer est devenu exorbitant à Dakar. A la fin du mois, tout le monde se gratte la tête », confie Awa Seck. En effet, les fins de mois sont devenues de plus en plus difficiles à Dakar, entre hausse des prix des produits de consommations et la cherté du prix du loyer.
La capitale sénégalaise qui abrite près de quatre millions d’habitants, avec la croissance de la demande liée à une urbanisation rapide, le prix des loyers ne répond à aucune logique sinon celle de la surenchère constante. Sans oublier les trois, quatre mois de caution ou même plus que le locataire doit débourser et les 2000 FCFA de frais de visite de logement qu’exigent certains agents immobiliers informels. Samedi dernier, 5 novembre, le Chef de l’Etat, Macky Sall, à l’issue d’une rencontre sur la consommation, a annoncé des mesures de baisse relative au logement, au riz, à l’huile, au sucre ou encore aux frais d’inscription dans les écoles. La baisse est de 5% pour les loyers de plus de 500 000 FCFA, de 10% pour ceux allant de 300 000 FCFA à 500 000 FCFA et de 20% pour ceux inférieurs ou égaux à 300 000 FCFA.
Pour certains locataires, c’est une aubaine. « Je suis content de la baisse parce que Dakar est devenue invivable à cause de la cherté du loyer. Elle est la bienvenue. Je pense que le gouvernement a bien fait de vouloir baisser le prix du loyer et autres denrées pour permettre aux gens de souffler un peu. Beaucoup de personnes ne peuvent pas se loger décemment. Les propriétaires de maison font ce qu’ils veulent. Ils fixent des prix exorbitants alors que tout le monde sait que la plupart des gens ne parviennent pas à joindre les deux bouts à la fin du mois », confie Ousmane Ba, père de famille. Il ajoute : « Moi, j’habite à Liberté 6. Je vis en location dans un appartement de deux chambres et un salon à 150 000 CFA. Nous sommes six personnes dans la pièce. Imaginez les problèmes de promiscuité qu’on rencontre mais je ne peux pas me permettre de louer un autre appartement de trois ou quatre chambres parce que je n’ai pas ces moyens. Heureusement même que ma femme qui fait du petit commerce me soutient un peu mais vraiment, c’est difficile ».
«CE N’EST QUE DU SAUPOUDRAGE ET RIEN D’AUTRE»
Si certains locataires saluent la mesure, d’autres jouent les Cassandre. Ils redoutent une augmentation du prix du loyer avec cette nouvelle mesure comme à l’époque. Pour rappel, l’Etat avait tenté de lever les barrières de l’accès au logement en adoptant la loi n°2014-03 du 22 janvier 2014 portant baisse des prix des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée. Mais l’impact positif de la loi n’a duré que le temps d’une rose car elle n’a pas dissuadé de nombreux propriétaires de maison à continuer en toute quiétude d’imposer leurs conditions. Macky Sall, lui-même, l’a rappelé. « Les loyers ont augmenté de plus de 200% depuis la dernière tentative de baisse alors que les coûts de la construction n’ont évolué que de l’ordre de 45% », a-t-il déclaré. L’occasion faisant le larron, beaucoup de bailleurs avaient chassé leurs locataires en prétextant refaire leurs maisons pour pouvoir augmenter le prix.
Rencontré à Grand-Yoff, cet enseignant n’attend pas grand-chose de la nouvelle baisse du prix du loyer. « Ce n’est que du saupoudrage et rien d’autre. Le gouvernement nous a habitués à des effets d’annonce. Baisser les prix, c’est bien mais le plus important, c’est le suivi. Et moi, pour dire vrai, je suis pessimiste. Je crains que d’ici cinq à six mois, le laisser-aller des propriétaires ne reprenne. Parce qu’à chaque fois, l’Etat prend des mesures en grande pompe mais il n’y a jamais eu de suivi. Regardez la loi sur l’interdiction des sachets plastiques, on en est-on ? C’est aujourd’hui que Dakar est beaucoup plus polluée par la plastique au vu et au su de tout le monde », souligne Moussa Fall.
Et de poursuivre : «Je sais que la location est très chère parce que je n’ai qu’une chambre-toilette au quartier Ouest Foire à 80 000 FCFA le mois. Mais je pense que l’Etat n’a pas touché le nœud du problème. Pour moi, il faudrait revoir les prix des matériaux de construction qu’on applique dans le pays car c’est ça qui impacte sur le prix du loyer ou bien construire des logements sociaux mais connaissant ce gouvernement même les logements sociaux n’auront que de nom car ce sera très cher. Du coup, les politiciens riches vont les prendre et encore nous louer ».
Quant à Awa Faye, une autre locataire, elle invite les bailleurs à plus de compréhension. « Je me réjouis de la baisse mais j’invite les propriétaires des maison à revenir à la raison et à respecter la nouvelle mesure. L’Etat aussi doit veiller au grain », dit-elle. A Dakar, le prix du loyer à Dakar ne cesse de monter en flèche. C’est pourquoi avec cette nouvelle mesure de baisse du prix, les locataires invitent l’Etat à veiller sur son application à la lettre et à sanctionner sévèrement les bailleurs qui rechigneraient.
QUATRE JOURS DE PERTURBATIONS DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ
Les acteurs de la santé appartenant à l’Alliance And Gueusseum et le syndicat des travailleurs des collectivités territoriales sont en jonction depuis plusieurs mois dans la lutte syndicale.
La coalition ITCTS-And Gueusseum se radicalise et entame une grève de 96h à partir de ce mardi. Les camarades de Mballo Dia Thiam et de Sidya Ndiaye exigent de meilleures conditions sociales et de travail. En point de presse hier, lundi 7 novembre, ils ont annoncé leur radicalisation face à l(inertie de l’Etat face à leur plateforme revendicative.
Les acteurs de la santé appartenant à l’Alliance And Gueusseum et le syndicat des travailleurs des collectivités territoriales sont en jonction depuis plusieurs mois dans la lutte syndicale. Avec plusieurs mots d’ordre de grève, ces derniers ont décidé hier, lundi 7 novembre de corser la lutte avec une grève sur toute l’entendue du territoire national pour 96h. Selon leur porte-parole du jour, Mballo Dia Thiam, il importe que « que l’opinion ne soit pas surprise de cette augmentation d’heures de grève générale passant de 72 heures à 96 heures et à la suite du boycott des programmes, des formations, supervisions et réunions de coordination et de staff et de la rétention de l’information sanitaire et sociale ». Ils ont en outre annoncé : « dans un futur proche, le boycott de la suspension du programme élargi de vaccination par le dépôt au niveau des médecins chefs de districts sanitaires de tous les intrants et de toute la logistique vaccinale (glacières, motos, équipements) en attendant les journées de grève sans service minimum ».
Pour les responsables syndicaux, les raisons fondamentales motivant la radicalisation de la lutte résident dans le fait que malgré plusieurs plans d’action autour d’une plateforme minimale commune relative à l’augmentation des salaires et leur harmonisation tant dans les secteurs de la Santé et de l’Action sociale et que des Collectivités territoriales, l’Etat est resté insensible à leur cause. « Non seulement , ces travailleurs n’ont encore perçu aucun franc, mais encore ils courent derrière des arriérés de 104 millions de primes Covid nonobstant les revendications portant parachèvement du statut du personnel des collectivités territoriales sans oublier le sort des Conseillers en Travail social et des communautaires.
Cette radicalisation est aussi motivée par l’immobilisme du Ministre de la Santé et de l’Action sociale pour la résolution définitive des conflits surtout à Ourossogui, Talibou Dabo et Mbour (Polymed) ainsi que la réhabilitation de Aissatou Mactar BA, arbitrairement démise de ses fonctions d’infirmière-chef de poste de santé de Thialy dans le district sanitaire de Kanel pour le fallacieux prétexte de non-assistance à personne en danger d’un patient qu’elle n’a jamais vu et qui ne s’est pas rendu au poste de santé où elle officie », a lancé M. Thiam.
Et de poursuivre : « cette radicalisation n’est rien d’autre qu’une réponse normale à la logique de pourrissement de notre combat et du mépris de nos tutelles respectives, incapables de trouver des solutions aux préoccupations urgentes et légitimes des syndicats républicains que nous sommes, ayant signé des accords réalistes qu’elles n’arrivent pas à réaliser, sans aucun argument pertinent si ce n’est une tentative improductive de diversion et de division des Travailleurs. »
Les camarades de Mballo ont aussi fait appel au Premier ministre pour décanter la situation « A la veille des 96 heures de grève à partir de demain, la méga coalition a déjà consommé quatre fois 72 heures de grève soit 288 heures de privations presque totales de soins, de services sociaux de base, de pièces administratifs et de recettes au niveau des 1400 postes de santé sur les 1500 que compte le pays, de 93 centres de santé, de 37 hôpitaux et de 600 Collectivités territoriales. Le « pilote » peut-il laisser faire devant tant d’amertume des travailleurs qui ne réclament que l’équité et la justice pour autant de désarroi des populations qui n’ont que leurs yeux pour pleurer ? », ont dit les syndicalistes.