Macky Sall, avocat des consommateurs de porcs
Lors du conseil national de la consommation samedi au palais, le président de la République a pris fait et cause pour les Sénégalais qui consomment du porc. Énonçant en effet les 11 mesures prises par le gouvernement pour réduire la cherté de la vie, le chef de l'Etat a fait remarquer qu'il n'a pas vu dans ces nouvelles mesures la diminution du prix de la viande de porc. Il pense qu’on doit veiller à ceux qui mangent cette viande. Ce plaidoyer du chef de l'Etat va plaire certainement aux commerçants du marché «Bignona » de Grand Yoff, à quelques semaines des fêtes de Noël.
Le chef de l’Etat à la COP27 à Sharm el Sheikh
Restons avec le chef de l’Etat qui a quitté hierDakar pour prendre part à la COP27 qui se tient à Sharm el Sheikh en Égypte. Cette rencontre internationale porte sur la transition énergétique etle financement de l’adaptation au changement climatique. Dans l’agenda de la Cop27, il est prévu un discours du Président Macky Sall à la cérémonie d’ouverture. Aussi, co-présidera-t-il le panel sur l’investissement dans l’eau avec le Premier ministre grec, un autre panel sur la sécurité de l’eau, avec le Président Français sur l’adaptation au changement climatique en Afrique ainsi qu’avec le Premier ministre du gouvernement espagnol sur l’alliance pour la résilience à la sécheresse. Des entretiens bilatéraux figurent aussi dans l’agenda du chef de l’Etat qui sera de retour à Dakar, le 08 novembre.
Tirs contre Ousmane Sonko à Thiès
Ousmane Sonko a été la cible de tirs venant de Thiès à la suite de son audition dans l’affaire qui l’oppose à Adji Sarr. « Jamais la justice n'a été aussi malmenée par un justiciable qui s'arroge la liberté de réécrire le code pénal sénégalais afin d'obtenir un non lieu pratiquement impossible dans ce dossier qui l'oppose, non pas à l'État du Sénégal, mais à la dame Adji Sarr », souligne Assane Mbaye responsable de l’Alliance pour la République (APR) à Thiès-Ouest et agent administratif à la Lonase. Il souligne que le leader de Pastef devrait présenter des excuses publiques au peuple sénégalais, d’autant plus qu’il est « un acteur décisif et témoin complice d'une dizaine de morts engendrées lors des douloureux événements de mars de 2021». « Comment un breveté de l'ENA peut-il cracher sur ce qui est communément appelé secret de l'instruction ? Comment peutil convoquer une conférence de presse et révéler de façon mensongère son entretien avec le doyen des juges », s’est-il interrogé.
Défèrement de la garde rapprochée de Sonko
L'arrestation des cinq éléments de la garde rapprochée du leader de Pastef jeudi passé à Dakar n'a pas encore connu une évolution. Ils sont toujours détenus à la section de recherches de Saly où ils ont passé le week-end. Cependant, ils ont été auditionnés vendredi passé par les pandores. Et il est fort probable qu'ils soient déférés au parquet ce lundi. Ainsi, le procureur va sceller leur sort. Au regard de la procédure, ils pourraient être placés sous mandat de dépôt. Pour rappel, lors de la dernière journée du Nemekou tour dans le département de Mbour, le cortège du leader de l'opposition avait été attaqué par des jeunes aperistes du village de Thicky. Les éléments de sécurité d’Ousmane Sonko avaient riposté aux jets de pierres des membres du parti au pouvoir. Des blessés sont notés dans les deux camps, mais les victimes du camp de la majorité présidentielle ont déposé une plainte.
Les véritables raisons de l’arrestation de Pape Alé Niang
Le célèbre journaliste Pape Alé Niang est visiblement dans de beaux draps. Arrêté par les éléments de la Sûreté Urbaine sur instruction du procureur de la République, contrairement à ce qui a été dit, il lui est reproché de « jeter le discrédit sur l'armée », de « pousser la troupe à la révolte en démoralisant l'armée », de « divulgation de documents secret défense : plans d'opérations ». Hier, durant toute la journée, plusieurs sources avaient annoncé que l’arrestation de Pape Alé Niang serait liée à ses révélations explosives divulguées ces derniers jours sur l’actualité, notamment l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr,Après son arrestation, le patron du site Dakarmatin a été acheminé dans les locaux du commissariat central.
Abdoul Mbaye quitte le CRD
L’Alliance pour la citoyenneté (Act) met fin à son compagnonnage avec le Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD). A travers cet acte, Abdoul Mbaye confirme «son credo en la condition d’une opposition rassemblée pour savoir donner les justes répliques aux excès du régime en place». Selon la Direction exécutive de l’Act, l’unité de l’opposition a permis des victoires significatives lors des élections territoriales de janvier et des Législatives de juillet dernier. Pour eux, les leaders de l’opposition devront donc maintenir et renforcer ces organisations au moment où la Constitution du Sénégal pourrait de nouveau être malmenée au risque de conduire le Sénégal vers un avenir d’affrontements et de violences dans la durée. Toutefois, la direction exécutive de l’Act précise que les relations avec les entités membres du CRD demeurent cordiales et de qualité, comme le sont et le resteront celles avec tout parti ou mouvement soucieux du respect de notre Constitution et d’une véritable alternative politique susceptible d’éviter au Sénégal cet éternel recommencement politicien fait d’oubli de promesses et de solutions aux préoccupations citoyennes, de choix d’une mal gouvernance privilégiant prévarication et népotisme.
Paralysie des structures sanitaires et collectivités territoriales
En mouvement d’humeur depuis quelque temps, l’Asas And «Gueusseum» fait monter la lutte d’un cran. A l’issue de sa réunion d’évaluation de son troisième plan d’actions, la grande coalition And Gueusseum-Intersyndicale des agents des collectivités territoriales se radicalise. Elle décrète un mot d’ordre de grève de 96 heures à partir de mardi 08 novembre avec respect des urgences et du service minimum. Ils maintiennent la poursuite du boycott des supervisions, des sessions de formation, des réunions de coordination et de staff et de la rétention des informations sanitaires et sociales. Mballo Dia Thiam et compagnie réclament l’application intégrale des accords sur les augmentations de salaire à tous les ayants droit. Ils soutiennent aussi leurs camarades en lutte surtout àOurossogui, Talibou Dabo et Mbour (Polymed).
Saisie de 6 cartons grand modèle de médicaments
Les forces de défense et de sécurité ont mis hors d’état de nuire deux trafiquants internationaux de faux médicaments. Une patrouille mixte de la police, de la gendarmerie et des armées sur la piste reliant la RD 509 au village de Ségou (Kédougou) a permis la saisie de 6 cartons grand modèle de divers médicaments samedi vers 6h du matin. Les médicaments sont destinés à des pharmacies en République de Guinée. Les deux convoyeurs sont arrêtés et mis à la disposition des pandores de la brigade de Kédougou. L’enquête suit son cours.
Mansour Faye porté à la tête de l’Act/Saint-Louis
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a été désigné par ses pairs pour présider aux destinées de l’association des collectivités territoriales du département de Saint-Louis (Act/Sl) lors de l’assemblée générale constitutive. Pour M. Faye, cette organisation constitue une opportunité majeure pour le développement économique du département. Il s’agit d’une belle initiative, dit-il, qui va permettre de développer les voies de l’émergence du département qui regorge de potentialités énormes. A l’en croire, l’avantage du département, c’est qu’il n’est constitué que de six collectivités territoriales.
Coups de feu à côté du domicile du chef de l'État à Mermoz
Une bande de malfaiteurs a agressé un des employés au domicile du président de la République sis à Mermoz, dans la nuit du vendredi au samedi vers 5 heures du matin. Selon une source de Dakaractu, ls agresseurs ont fait usage d'armes à feu pour intimider leurs cibles et les tenir en respect. D’après certaines indiscrétions, la bande ignorait sans doute la particularité du lieu où elle opérait. Informée de l’agression, la gendarmerie a très vite réagi en appréhendant sur les lieux des individus dont quelques membres de la bande. Ces derniers ont été nuitamment conduits à la section de recherches de Colobane qui s'occupe de l'enquête.
Une camerawoman de «Buur News» brutalisée par la police
Les reporters souffrent le martyr lors de la couverture de manifestations interdites. Pour preuve, le Synpics dénonce une nouvelle agression contre la presse, le samedi 5 novembre à Dakar, lors d’une manifestation non autorisée du Collectif pour la Libération des Détenus Politiques (Colidep). La reporter de «Buur News», Fatou Dione, a été violentée par les forces de l’ordre alors qu’elle couvrait le sit-in. Le Bureau exécutif national (Ben) du Synpics condamne cette nouvelle attaque à l’encontre des hommes de médias. D’autant que cette agression barbare provient de policiers qui doivent à tout prix faire le distingo entre les journalistes et les personnes qui viennent pour d’autres motifs dans ce genre de manifestations, se désole le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé. Il invite les autorités policières etle ministre de l’Intérieur en personne à agir pour que journalistes et forces de l’ordre puissent avoir les meilleurs rapports possibles dans les théâtres d’opération du genre.
Arrestation des 17 membres de Colidep
Restons au sit-in du Collectif pour la Libération des Détenus Politiques (Colidep) à la Place de l’Indépendance pour signaler que la police a interpellé plus d’une dizaine de manifestants. Le collectif condamne vigoureusement «l’excès de gèle des forces de défense traduit par la brutalisation de la journaliste Feuz de Buur News ». Non sans exiger la libération de ses membres au nombre de 17.
Fatick : un accident fait deux morts sur la Rn1
Deux jeunes du village de Ndiongolor dans la commune de Diouroup (Fatick, centre ouest) ont perdu la vie dans un accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche sur la route nationale numéro 1, a appris l’APS de source sécuritaire. «Les deux jeunes étaient à moto en direction du village de Ndiongolor. Ils ont percuté un camion en panne stationné sur la route à hauteur du village de Bismilah. Ils sont décédés sur le coup », a expliqué le commandant de la 32e compagnie de secours du Groupement des sapeurs-pompiers, Mbagnick Ndiaye. Selon la même source, «les corps sans vie ont été acheminés à la morgue de l’hôpital régional de Fatick ».
PAR Madiambal Diagne
NEMEKOU TOUR… DEREET, SONKO N’A PAS OSÉ
Ousmane Sonko menace une fois de plus juges, procureurs, avocats, généraux, colonels et adversaires politiques. Une bien drôle conception de l’Etat, des rapports entre les institutions et des droits et libertés des citoyens !
Ousmane Sonko a été entendu, le 3 novembre 2022, dans le fond de l’affaire de viol qui l’oppose à la dame Adji Raby Sarr. L’audition s’est déroulée sans grand encombre. Le leader du Pastef s’est présenté normalement devant le juge, comme le font tous les justiciables qui, tous les jours que Dieu fait, vont répondre aux convocations des magistrats. Il y a eu beaucoup de peur et d’appréhension quant à cette comparution, car Ousmane Sonko avait habitué son monde à susciter du grabuge, à chaque fois qu’il était appelé à répondre de cette sordide affaire. Cette fois, il a changé de stratégie et pour cause ! Il n’a pas manqué d’évaluer le rapport de force. En effet, si en mars 2021 il avait semé la mort, le chaos et laissé du sang sur sa route pour aller répondre à la convocation du juge, cette fois-ci il n’a pu prendre les forces de sécurité en traitre. Les préposés à la sécurité publique ont pu tirer tous les enseignements du drame des 6, 7 et 8 mars 2021 et ont pris la mesure de la situation et surtout ont pu établir une coordination et une collaboration efficaces. Ousmane Sonko sait désormais qu’à chaque fois qu’il appellera ses foules à l’insurrection, il trouvera à qui parler. Déjà, Il avait bien eu l’occasion d’en faire l’expérience quand il s’était finalement résigné à piquer un sprint, digne de Usain Bolt, à travers les rues du quartier de la Médina à Dakar, avec le groupe des Malick Gakou, Barthélemy Dias et autres.
C’était, (drôle hasard du calendrier) en novembre 2021, un an jour pour jour. Ils bravaient les Forces de l’ordre pour aller au Tribunal de Dakar où était convoqué Barthélemy Dias pour une affaire de meurtre commis en décembre 2011 sur Ndiaga Diouf. Le groupe avait fini dans un vulgaire panier à salade et pas une mouche n’avait volé ce jour-là à Dakar ou nulle part ailleurs dans le pays.
Aussi, quand Ousmane Sonko avait appelé, durant les élections législatives de juillet 2022, à marcher pour bouter Macky Sall hors du Palais présidentiel, Dakar avait passé l’une des journées les plus calmes. C’est dire que les Forces de sécurité ont fini d’imposer le respect de l’ordre et de la loi dans les rues et que Ousmane Sonko n’a pas manqué de réaliser que plus aucun cadeau ne lui sera fait. Le Président Macky Sall avait d’ailleurs assuré les populations que plus jamais les malheureux événements de mars 2021 ne se reproduiront au Sénégal sous son magistère. C’est ainsi que l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, semblait avoir manqué plusieurs épisodes, quand il soufflait sur les braises pour soutenir devant les caméras, le 1er novembre 2022, que la situation de la nouvelle comparution de Ousmane Sonko était explosive et que l’opposition pourrait rééditer la casse de mars 2021 qui avait, est-il besoin de le rappeler, occasionné plus de 14 morts et de graves troubles.
Ousmane Sonko, qui était conscient qu’il jouait sur le coup sa propre liberté, s’était empressé de désavouer publiquement son allié politique, précisant qu’il appelait au calme et qu’il ne demandait à être accompagné que par ses avocats pour aller répondre au juge. Et comme pour mieux se faire entendre, le leader du Pastef souligna avec insistance qu’aucun leader politique n’aille l’accompagner. Une telle déclaration a dû bourdonner dans les oreilles de Khalifa Sall, encore que Ousmane Sonko, dans la même déclaration, l’avait aussi couvert de ridicule quand il soulignait que Khalifa Sall trouvait une explication mystique dans les dates de ses convocations par la Justice. Il faisait savoir qu’il n’est pas un féticheur pour croire à de telles élucubrations. On peut parier que Khalifa Sall remuera sa langue plus de sept fois avant de parler à nouveau. Déthié Fall et Barthélemy Dias, qui voulaient coûte que coûte aller au domicile de Ousmane Sonko qui leur avait pourtant publiquement signifié ne pas souhaiter leur présence, sont aussi apparus pathétiques en se débattant pour chercher à s’agripper à la bouée. Personne n’est dupe et il est aussi très triste de voir des rêveurs d’un «Grand soir» qui, au crépuscule de leur vie, s’assoient sur tout scrupule, toute dignité et toute morale politique pour utiliser le leader du Pastef comme le bélier qui leur défoncera les portes du pouvoir.
La bonne leçon de l’histoire est que tous les Sénégalais ont pu vaquer tranquillement à leurs affaires le 3 novembre 2022, parce que personne n’avait appelé à l’insurrection. En d’autres termes, il n’y a pas eu de violence parce que Ousmane Sonko n’a pas lancé un appel à ses militants à donner leur vie pour le soustraire à l’action de la Justice ! L’autre déconvenue de Ousmane Sonko, qui prétend avoir des yeux et des oreilles au cœur des services de sécurité, est qu’il n’a pu que constater que les éléments de sa garde rapprochée ont été cueillis par surprise, comme des fruits mûrs, par la gendarmerie qui les a conduits devant le procureur de Mbour. Ils sont poursuivis pour de graves violences commises, le 30 octobre 2022, sur des habitants du village de Tchiky qui scandaient le nom de Adji Sarr au passage du cortège du Pastef. C’était dans le cadre du Nemekou Tour, une caravane des leaders du Pastef pour aller à la rencontre de leurs partisans. Les bodyguards avaient versé du sang en malmenant leurs victimes qui se retrouvent ainsi avec de graves blessures. Alioune Tine, défenseur de toutes les causes, peut rallonger de cinq nouveaux noms, sa liste de «détenus politiques» dont il demande la libération au ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Alors, au moment où sa garde était neutralisée, Ousmane Sonko était sagement assis dans le cabinet du juge Oumar Maham Diallo.
3 heures chrono de ridicule devant le juge
Au sortir de son face-à-face avec le magistrat instructeur, Ousmane Sonko s’est autorisé devant les médias, une séance de publication et de commentaire de sa déposition. Il n’y aurait pas de secret de l’instruction judiciaire pour tout ce qui peut lui sembler être à son avantage ou pour fabuler.
Seulement, plus il en dit, plus Ousmane Sonko se met à nu et révèle son immaturité. Il soutient avoir intimé l’ordre au juge Diallo de ne plus lui poser la question infâmante de savoir s’il a eu des rapports sexuels avec Adji Sarr car dans 16 mois, il sera président de la République du Sénégal. C’est maintenant qu’il réalise, comme nous l’apostrophions dans une chronique en date du 14 janvier 2019, que «quelqu’un qui veut devenir Président ne doit pas faire ça» ?
Si en 2024, Ousmane Sonko a la chance de devenir Président du Sénégal, ce sera fatalement une auto-humiliation pour son Peuple qui aura la honte de voir les ébats sexuels ou les images de l’anatomie intime du premier des citoyens dans les smartphones de ses compatriotes. Il sera «un Président à poil» (chronique du 23 mai 2022).
Au demeurant, quel est le juge qui se laisserait ainsi marcher sur les pieds par un justiciable en comparution devant son cabinet ou qui lui dit refuser de répondre à ses questions parce que ce juge aurait été nommé spécialement pour un dossier ? Le juge Oumar Maham Diallo a sans doute compris que, coincé par les questions, il ne restait à l’inculpé que de verser dans l’outrage, l’invective et la provocation. Ousmane Sonko fait le fanfaron, mais il semble que l’ambiance dans le cabinet du juge était tout autre. Seulement, ni le juge ni le procureur ne pourront dire en public ce qui s’était passé.
L’audition a été relativement courte car contrairement à ce qu’il claironne, Ousmane Sonko n’avait pas voulu s’expliquer sur cette affaire. C’est lui-même qui le dit devant les médias. Pourtant, il affirmait être impatient de rencontrer le juge pour enfin s’expliquer, mais quand l’occasion lui a été donnée, il a cherché à se débiner. C’est ainsi qu’il a été catégorique pour refuser le test Adn proposé par le juge ; un test qui aurait été un moyen absolu pour laver son honneur en révélant par exemple que le sperme prélevé suite à un examen vaginal n’était pas le sien.
Assurément, le cas échéant, Ousmane Sonko aurait soulagé ses partisans, jusqu’à son avocat, Me Abdoulaye Tall, qui jurait, le Coran à la main, que son client n’avait eu aucune relation intime avec son accusatrice. Le leader du Pastef cherchera la parade pour dire qu’il refuse de donner son sang à des «comploteurs». Qui lui dit qu’un test Adn ne se ferait que sur la base d’un échantillon de prélèvement sanguin ? Un petit bout de salive ou de sueur ou un frottis aurait suffi. Aussi n’avaient-ils pas la latitude, lui et ses conseils, de participer à choisir un laboratoire de confiance ? Il a aussi refusé de répondre aux questions gênantes du représentant du Parquet (c’est son droit) et s’est attelé à débiter sa théorie du complot orchestré par de hautes autorités de l’Etat. On peut lui rétorquer qu’il avait bien facilité le travail aux «comploteurs» en se rendant de lui-même, nuitamment, dans un bordel, après s’être caché de chauffeurs, gardes du corps, épouses et en prenant le soin particulier de mettre une cagoule ou un déguisement et de surcroît en période de couvre-feu !
Les personnes privées citées dans sa liste noire de «comploteurs» auront de bonnes raisons pour le traduire en Justice. Pour sa part, il promet de leur faire leur fête quand il sera président de la République. Ousmane Sonko menace une fois de plus juges, procureurs, avocats, généraux, colonels et adversaires politiques. Une bien drôle conception de l’Etat, des rapports entre les institutions et des droits et libertés des citoyens ! Président de la République, Ousmane Sonko s’arrogera le droit de vie et de mort sur ses concitoyens.
Il reste qu’une séance de confrontation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr, son accusatrice, ne devrait pas manquer de figurer à l’agenda du juge d’instruction pour la manifestation de la vérité. Comme également une confrontation avec la tenancière du «Sweet Beauty», Ndèye Khady Ndiaye, poursuivie pour proxénétisme, entre autres chefs. Il apparaît, à l’issue des auditions, que cette bonne dame officiait à l’occasion pour tenir une autre queue que celle d’une casserole.
La perspective de séances de confrontation devrait être fort redoutée par l’inculpé. On sait que Adji Sarr entend mener le combat de sa vie et puis, quel homme sensé peut snober une femme qui l’a vu nu ? Le juge devra sans doute mieux veiller à l’intégrité pour ne pas dire l’inviolabilité de ses auditions car des extraits de vidéos filmées, à l’intérieur du bureau du juge au moment de l’audition, ont circulé alors qu’il n’y avait dans ledit bureau que le juge, son greffier et le substitut du procureur, avec l’inculpé et ses conseils.
* Ousmane Sonko a baptisé sa dernière caravane politique, «Nemekou Tour». En langue wolof «Nemeku» signifie, rendre visite, prendre des nouvelles et «tur dereet» signifie verser du sang.
LE PCA DE L'APIX VISITE LE COMPLEXE PORTUAIRE DE TANGER MED
Abdou Fall a effectué le vendredi 04 novembre 2022, une visite à Tanger Med, en compagnie de Mme Fatima Diouf Fall, chef de département veille et partenariat des zones économiques spéciales
Challenges économiques |
Aliou Kane Ndiaye |
Publication 07/11/2022
Le président du conseil d’administration de l’Agence de promotion des investissements et des grands travaux (APIX), M. Abdou Fall a effectué le vendredi 04 novembre 2022, une visite à Tanger Med, en compagnie de Mme Fatima Diouf Fall, chef de département veille et partenariat des zones économiques spéciales.
Ils ont été accueillis par le commandant de ce « complexe portuaire de dimension mondiale » , Khalid Samir. Ce dernier après leur avoir montrer un film sur Tanger Med, a entretenu le Pca de l’Apix des chiffres « impressionnants » que réalise « cette plateforme régionale de compétitivité industrielle » depuis la mise en service de son premier terminal en 2007. Fruit d’un partenariat public privé, Tanger Med est selon le commandant Khalid Samir, le premier port à conteneurs en Afrique. Une place qu’il a occupé cinq années consécutivement. Tanger Med est aussi le premier port à conteneurs en méditerranée. Son classement au niveau mondial est tout aussi intéressant, 23ème sur 500 ports dans le monde. Il est connecté à plus de 180 ports et 70 pays dans 5 continents.
Dans ce complexe, il y a la zone franche logistique, bâtie sur une superficie de 300 ha, Tanger free zone sur 440 ha, Renault Tanger Med sur 350 ha, Tanger automobile city sur 600 ha, Tétouan Park 160 ha, Tétouan Shore 90 ha. Le commandant Samir a expliqué à M. Fall que dans ces zones, il y a des activités qui vont de la logistique à l’automobile en passant l’aéronautique, l’électronique, le textile et les services.
Khalid Samir a par la suite invité M. Abdou Fall à une visite sur le terrain laquelle visite a permis à l’ancien PCA du port autonome de Dakar de se rendre compte de l’importance et de l’immensité de ce complexe.
A la fin de la visite M. Fall a expliqué à son hôte qu’il sera très heureux de parler de ce qu’il vu à Tanger Med, à l’ancien patron de l’Apix, récemment nommé par le président Macky Sall, Directeur général du port de Dakar.
par Momar Dieng
PAPE ALÉ NIANG VICTIME D'UN COUP TORDU D'UN POUVOIR INJUSTE
Le régime règle ses comptes avec une bête noire qu’il entend faire taire par tous les moyens, même non conventionnels. Les motifs d’appel à la subversion et de publication de documents militaires qui lui sont collés sont simplement ridicules
L’arrestation du journaliste Pape Alé Niang est l’énième agression du pouvoir politique et de ses relais répressifs contre les libertés publiques en général, contre la liberté de presse au Sénégal en particulier. En dépit du caractère martial des mots par lesquels le procureur de la république entend incriminer notre confrère, la réalité de cette forfaiture politico-judiciaire est beaucoup plus simple et accessible. Il est juste question – comme un autre confrère l’a remarquablement noté – d’un document dont le contenu fait état de falsifications d’une enquête préliminaire par un commandant de la gendarmerie sur ordre d’un procureur de la république. C’est cette information de taille livrée à l’opinion publique comme partie intégrante d’un dossier judiciaire fortement politisé qui est à l’origine de l’arrestation de Pape Alé Niang.
Fondamentalement, le régime règle ses comptes avec Pape Alé Niang, une bête noire qu’il entend faire taire par tous les moyens, même non conventionnels. Les motifs d’appel à la subversion et de publication de documents militaires qui lui sont collés sont simplement ridicules : des prétextes revanchards d’une bande de politiciens décidés à neutraliser des journalistes libres et indépendants qui exercent leur métier dans le cadre des libertés garanties par la Constitution du Sénégal, en toute responsabilité.
On aurait souhaité que la hiérarchie de la gendarmerie apporte les réponses nécessaires aux accusations publiques graves dont font l’objet de hauts gradés au sujet de l’enquête préliminaire sur l’affaire « Sweet Beauté ». Mais en jetant son courroux sur Pape Alé Niang, l’Etat valide à la fois l’existence du « Rapport » et les manipulations dont il a fait l’objet, dans le but évident de liquider ou de salir un opposant politique. Par la même, le « complot » dont Ousmane Sonko se dit victime fait sens au dessus du silence synchronisé de tous ces protagonistes adossés aux basques du régime, incapables de répliquer à l’infâmante accusation de « comploteurs », attendant sagement la décision politique qui sortirait de la machinerie judiciaire.
La place du journaliste Pape Alé Niang n’est ni dans un commissariat de police ni en prison, ce purgatoire où l’Etat incarcère allègrement ceux qui font grincer les rouages de sa mécanique corrompue. Aujourd’hui, ce qui est plutôt mis en évidence par le Rapport de la gendarmerie relative à l’enquête préliminaire sur l’affaire « Sweet Beauté », c’est l’existence au sein de cette institution militaire d’un noyau de résistance qui veut perpétuer un prestige et un respect vieux de plusieurs décennies. D’où l’urgence que les autorités politiques du Sénégal reviennent à la raison en libérant Pape Alé Niang.
UN DES EMPLOYÉS DU PRÉSIDENT MACKY SALL ATTAQUÉ PAR UNE BANDE D’AGRESSEURS
Dans la nuit du vendredi au samedi, aux environs de 5 heures du matin, non loin du domicile du chef de l’État sis à Mermoz, une bande d’agresseurs a attaqué en pleine rue un des employés du domicile du président de la République.
Un des employés du président de la République, Macky Sall, a été attaqué par une bande d’agresseurs, la nuit du vendredi au samedi. La Gendarmerie qui est intervenue a appréhendé des individus dont quelques membres de la bande.
Dans la nuit du vendredi au samedi, aux environs de 5 heures du matin, non loin du domicile du chef de l’État sis à Mermoz, une bande d’agresseurs a attaqué en pleine rue un des employés du domicile du président de la République.
Selon une source de Dakaractu, lors de l’attaque, les malfaiteurs ont fait usage d’armes à feu pour mieux intimider leur cible et tenir en respect leurs victimes. La témérité de l’agression a fait penser à certaines indiscrétions que cette bande d’agresseurs ignorait sans doute la spécificité du lieu où elle avait jeté son dévolu pour ferrer ses proies.
Informée, la gendarmerie a de son côté très vite réagi en appréhendant sur les lieux des individus dont quelques membres de la bande. Ces derniers ont été nuitamment conduits à la section de recherches de Colobane qui s’occupe de l’enquête...
LES TARES DE L'INSTABILITÉ DÉMOCRATIQUE AU SÉNÉGAL
L’enseignant-chercheur à l’UGB déplore la persistance des problématiques, de la « succession dans un système politique hyper présidentialiste », « la consolidation de l’État de droit » et la « dépatrimonialisation de la gestion publique »
Le professeur Maurice Soudieck Dione exhibe les trois tares qui empêchent le Sénégal de devenir une démocratie substantielle marquée par des rivalités autour des « idées, des projets et les programmes ». Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 6 novembre, l’enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a déploré la persistance des problématiques, de la « succession dans un système politique hyper présidentialiste », « de la consolidation de l’État de droit » et la « dépatrimonialisation de la gestion des affaires publiques ».
L a remise en cause permanente de certaines règles démocratiques avec notamment la problématique de la limitation des mandats présidentiels par les différents régimes qui se sont succédé au Sénégal n’est pas un fait isolé.
L’avis est du professeur Maurice Soudieck Dione. Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 6 novembre, l’enseignant-chercheur en Sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis titulaire d’un doctorat sur le « processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal » a lié cette situation à « 3 faiblesses majeures » de la démocratie sénégalaise.
Il s’agit entre autres, de « la problématique de la succession dans un système politique hyper présidentialiste », de « la problématique de la consolidation de l’État de droit » et la « dé-patrimonialisation de la gestion des affaires publiques ». « Ces 3 problèmes de fond sont liés parce que le contrôle de l’appareil d’État vous assurait l’impunité auparavant. Aujourd’hui, avec les avancées du système électoral, il est difficile de contrôler l’appareil d’État à partir du contrôle du système électoral.
Et pourtant, on a toujours un système politique hyper présidentialiste qui favorise le piétinement des droits et libertés, notamment des droits de l’opposition, et qui favorise le clientélisme », explique l’invité du jour de l’émission Objection animée par notre confrère Baye Oumar Guèye.
Par ailleurs, l’enseignant-chercheur en Sciences politiques, toujours au sujet de l’impact de ces « 3 faiblesses majeures » dans la démocratie sénégalaise, explique qu’elles seraient également à l’origine de la confusion qu’entretiennent certains des dirigeants entre leurs ressources et celles de l’État. « Ce qui fait que les gouvernants sont quelque part prisonniers, otages de l’appareil d’État à travers les pratiques autoritaires qu’ils exercent, notamment sur l’opposition, d’une part, mais à travers également les pratiques néo patrimoniales, c’est à dire de gestion des affaires publiques comme dans la jouissance d’une chose personnelle, en ne faisant pas la différence entre les ressources de l’État et les ressources des dirigeants », a-t-il fait remarquer avant d’ajouter. « C’est cette forme de clientélisme du système politique qui fait qu’aujourd’hui, on est dans des schémas d’enrichissement personnel et qui donc fait que cela suscite des réflexes de cramponnement au pouvoir dans un contexte marqué par des tensions avec l’opposition. Des tensions qui s’expliquent par cette manière d’entrer en collision violente avec l’opposition en utilisant les moyens de l’État».
« 11 ELEPHANTS BLANCS DE MACKY SALL »
Malick Gakou du grand parti raille les 11 mesures du président de la République contre la vie chère
Le président du Grand parti se démarque des « 11 mesures pour la réduction de la cherté de la vie arrêtées » par le président de la République, Macky Sall, à l’issue du conseil spécial de la consommation qu’il a présidé le samedi 5 novembre dernier.
Dans une déclaration rendue publique hier, dimanche 6 novembre, Malick Gakou par ailleurs candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de février 2024, a qualifié ces mesures de « 11 éléphants blancs de Macky Sall » « strictement statiques » qui « ne peuvent en aucune manière influer sur la baisse pompeusement déclarée des prix des denrées de première nécessité ».
Et pour cause estime-t-il, «sans une véritable politique de relance qui impulse en amont les nécessités de la production nationale pour freiner le processus chronique de décapitalisation de notre économie et surtout en renforçant le pouvoir d’achat des ménages, il sera impossible de réduire structurellement les coûts et les prix ».
Ainsi souligne l’ancien ministre du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel : « Contrairement à la logique sans fondement économique de la fixation des prix d’autorité par le Président Macky Sall, le marché va traduire la réalité de ces derniers sur le terrain et il sera dès le début de cette semaine possible de le prouver ».
Pour conforter sa position sur l’inefficacité de ces 11 mesures annoncées par le chef de l’Etat pour inverser la forte tendance de la hausse des prix, le leader du Grand parti annonce une tournée des marchés ce mercredi 09 novembre pour une confrontation des réalités. « Si nous continuons à consommer ce que nous ne produisons pas et face à la conjoncture erratique des marchés mondiaux de la consommation, il nous sera impossible de réduire substantiellement les coûts de la vie pour soulager les populations », insiste encore Malick Gakou.
CE QUE DISAIT LA LOI DE 2014 SUR LE COÛT DU LOYER
Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura produit l’effet escompt
En 2014, le Parlement sénégalais, la XIIe législature, avait adopté une loi salutaire pour alléger les charges des locataires les plus pauvres. Le texte qui était censé réguler une réduction obligatoire de 29% au maximum des loyers inférieurs à 150.000 FCFA, de 14% pour ceux compris entre 150.000 FCFA et 500.000 FCFA et de 4% sur les loyers supérieurs à 500.000 FCFA n’aura produit l’effet escompté. Au contraire, cette loi, votée en urgence le 15 janvier et promulguée le 20 janvier 2014, aura été un échec, dans l’effectivité de son application.
Revenant sur cette loi N°01/ 2014 portant baisse des loyers n’ayant pas été calculés suivant la surface corrigée, le texte signé par l’ancien président Moustapha Niasse dispose : «L’Assemblée nationale, après en avoir délibéré, a adopté, en sa séance du mercredi 15 janvier 2014, selon la procédure d’urgence, la loi dont la teneur suit : Article premier.
- A compter de l’entrée en vigueur de la présente loi, les prix des loyers des baux à usage d’habitation, à l’exclusion de ceux dont la fixation a été obtenue suivant la méthode de la surface corrigée, sont baissés ainsi qu’il suit :
-loyers inférieurs à 150.000 frs : baisse de 29% ;
- loyers compris entre 150.000 frs à 500.000 frs : baisse de 14% ;
- loyers supérieurs à 500.000 frs : baisse de 4%.
Article 2. - La présente loi s’applique à tous les baux à usage d’habitation en cours.
Article 3.- Toute violation de la présente loi expose son auteur aux sanctions prévues par la loi n°81-21 du 25 juin 1981 réprimant la hausse illicite du loyer des locaux à usage d’habitation.»
11 DECISIONS EN 55 MESURES POUR ALLEGER LES SOUFFRANCES DES POPULATIONS
Le président de la République Macky Sall a présidé samedi dernier la réunion de concertation pour lutter contre la vie chère, en tenant compte de la volatilité des cours mondiaux, notamment des matières premières et des produits alimentaires
Le chef de l’Etat, Macky Sall a présidé samedi dernier au Palais la réunion de concertation pour la lutte contre la vie chère. A l’issue de cette rencontre avec les maillons du tissu économique et social, le président Sall a pris 11 décisions applicables en 55 mesures pour alléger les souffrances des populations à Dakar d’abord, à compter de ce lundi 7 novembre et, d’ici la fin du mois courant, dans les autres régions.
Le président de la République Macky Sall a présidé samedi dernier la réunion de concertation pour lutter contre la vie chère, en tenant compte de la volatilité des cours mondiaux, notamment des matières premières et des produits alimentaires. Au terme des échanges de concertations entre acteurs de la vie économique (gouvernement, horticulteurs, transporteurs, importateurs, commerçants grossistes et détaillants, consommateurs, riziculteurs, ferrailleurs, patronat, éleveurs, pécheurs, industriels), le chef de l’Etat a arrêté 11 batteries de mesures pour lutter contre la cherté de la vie afin de soulager les populations. Cette mesure présidentielle entraîne une baisse du kilogramme du riz brisé 100% indien qui passe de 350 à 325 francs, soit une baisse de 25 francs compte non tenu des 25 Francs qui ont été déjà pris en compte.
En réalité, c’est une baisse de 50 F, insiste le chef de l’Etat. Le litre d’huile passe de 1 200 à 1 100 francs, soit une baisse de 100F le litre. Pour le sucre, le kilogramme passe de 600 à 575 francs, soit une baisse de 25 francs. Pour l’oignon local, le kilogramme passe de 500 FCFA à 400 FCFA, soit une baisse de 100 FCFA. Et pour l’oignon importé, le kilogramme passe de 700 FCFA à 500 FCFA, soit une baisse de 200 FCFA. Pour la pomme de terre locale, le kilogramme passe de 600 FCFA à 400 FCFA, soit une baisse de 200 FCFA.
L’ALIMENTATION VOLAILLE ET LA VIANDE
Concernant l’aliment de volaille, le sac de l’aliment de volaille de 50 kg passe de 20.000 à 18.000 francs, soit une baisse de 2.000 francs. Pour le consommé volaille, le prix du poulet vif est désormais fixé à 2.500 francs avec un plafond à trois mille francs CFA. Pour la viande de bœuf, le kilogramme est passé de 4.000 à 3.600, soit une baisse de 400 Francs le kilogramme. Celui de la viande de mouton passe de 4.500 à 4.300, soit une baisse de 200 francs. A noter que le chef de l’Etat a constaté pour le faire remarquer que le prix du porc n’a pas été pris en compte dans les concertations. Une observation que certainement le ministre du Commerce prendra en charge dans la suite logique des concertations pour lutter contre la vie chère. Pour le lait végétal, le kilogramme passe de 3.000 à 2.750 francs CFA soit une baisse de 250 francs. A noter que le lait animal reste inchangé.
LE LOYER BAISSE A MINIMA DE 5% ET A MAXIMA 20%
Sur le loyer, le chef de l’Etat a pris les mesures suivantes en fonction des catégories. Ainsi donc, pour les loyers inférieurs à 300 000 FCFA, il sera appliqué une baisse de 20%. Pour ceux compris entre 300 000 FCFA à 500 000 FCFA, il sera appliqué une baisse de 10%. Et enfin 5% de baisse sur les loyers supérieurs à 500.000 francs CFA. Toutefois, il est à noter que la question du loyer à Dakar a fini de cristalliser les tensions, enregistrant une hausse de plus 200% depuis la dernière tentative de baisse ces dernières années, faisant ainsi de Dakar la capitale la plus chère d’Afrique de l’ouest derrière la Côte d’Ivoire. Comparativement aux matériaux de construction, dont les coûts n’ont augmenté que de 45% seulement. Pour ce qui concerne les agenciers immobiliers, le chef de l’Etat entrevoit une réduction des prix de la commission versée aux agences à montant égal à la moitié du mois de loyer. Le paiement de la caution est indiqué à raison du douzième du montant du deuxième mois. Et la suppression du loyer d’avance sur le paiement qui sera exigé à la fin du mois.
FRAIS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES
S’agissant des frais scolaires et universitaires, la gratuité est instaurée pour l’élémentaire et le préscolaire dans le public. En ce qui concerne les frais d’inscription dans le moyen et le secondaire les frais sont désormais fixés à 3.000 francs CFA avec un plafond maximum de 5000 FCFA. Lequel devra être autorisé que par le conseil d’administration de l’école. Pour l’enseignement privé, une baisse de 10% est effectuée sur les frais d’inscription du préscolaire jusqu’au secondaire avec l’accord des acteurs, avec une interdiction de regrouper les paiements en début d’année. Pour le supérieur, une baisse allant de 5 à 10% est opérée sur les frais de scolarité d’enseignement privé supérieur.
LE FER A BETON
Pour le fer à béton, il est appliqué une baisse du fer local ou importé sur une fourchette comprise entre 50.000 à 100.000 FCFA selon le type et le diamètre du fer.
GARE AUX RECALCITRANTS
«Ce qui donne 11 décisions qui vont se traduire en 55 mesures entraînant de baisses immédiates jusqu’à lundi sur les produits de services de consommation courante et 112 mesures d’accompagnement destinées à accompagner la souveraineté alimentaire », a précisé le chef de l’État qui a bien insisté sur l’application stricte de ces mesures prises au terme des concertations sur la cherté de la vie. Le ministre du Commerce Abdou Karim Fofana qui a fait la présentation des résultats issus des différentes commissions de concertation ayant abouti à la décision du chef de l’Etat a prévenu tout récalcitrant. Pour tout bailleur, boutiquier ou grossiste, transporteur qui refuserait de se conforter aux décisions arrêtées se verrait la loi s’appliquer avec rigueur. Les consommateurs sont appelés à dénoncer en composant le numéro gratuit au 800 80 77 77. A préciser que les prix fixés ne concernent que Dakar. Pour les autres régions, les prix seront appliqués après la tenue des conseils régionaux dirigés les gouverneurs respectifs. Et ce, en tenant compte du coût du transport de ces produits. D’ici la fin du mois de novembre courant, toutes ces mesures entreront en vigueur sur tout territoire national.*