L’Association «Fonk Sunuy Làmmiñ »va célébrer l’écrivain et dramaturge, Cheik Aliou Ndao, à la veille de ses 90 ans. Une exposition d’ouvrages en langues nationales, la diffusion d’une vidéo sur l’itinéraire de cet excellent dramaturge et le lancement d’un livret sur l’homme sont au programme. La manifestation est prévue le 18 janvier prochain à la Maison de la Culture Douta Seck.
Après avoir rendu un hommage à Feue Mame Younouss Dieng, il y a un peu plus d’un mois, ce sera au tour d’une autre grande figure de la culture que le collectif va rendre hommage. Il s’agit de Cheik Aliou Ndao à l’occasion de ses 90 ans. L’évènement est prévu ce 18 janvier à la Maison de la Culture Douta Seck. « Après l’hommage rendu à Mame Younouss Dieng, le 17 novembre 2021, c’est la grande personnalité de l’Éducation et de la Culture, le pédagogue et l’écrivain, le défenseur et le militant des langues et cultures africaines qu’est Cheik Aliou Ndao, que le collectif veut célébrer pour lui rendre hommage et le remercier pour toute son action », lit-on dans un document des organisateurs. Le document rappelle que Cheik Aliou Ndao a su allier une riche carrière professionnelle et une impressionnante production littéraire.
Après des années d’expérience dans l’enseignement, il a intégré la haute administration en ayant servi au ministère des Affaires culturelles avant d’être nommé au poste de conseiller technique à la Primature d’abord, et à la Présidence de la République ensuite. Ndao a la particularité d’avoir proposé une littérature d’une égale consistance en français et en wolof. Dans chacune de ces deux langues, il s’est illustré par une production touchant à tous les genres, notamment la poésie, le roman, la nouvelle, le théâtre et l’essai. « C’est à ce titre qu’il a reçu en 2012 le Grand Prix du Président de la République du Sénégal pour les Lettres. Cette distinction généralement destinée à récompenser une publication couronnait cette fois-ci et exceptionnellement l’ensemble d’une œuvre. Une personnalité de cette envergure mérite l’hommage de ses disciples, de ses pairs, de ses lecteurs, tout simplement de ses compatriotes à la veille en cette année de son 90e anniversaire », écrit le texte. Il est prévu plusieurs activités à l’occasion de cet événement. Une exposition d’ouvrages en langues nationales, dont les publications de Cheik Aliou Ndao, la diffusion d’une vidéo/ portrait documentaire seront au menu du programme que comptent dérouler les organisateurs. Ils comptent également procéder au lancement du livret consacré à l’homme et l’œuvre, dont la Direction du Livre et de la Lecture (DLL) a déjà pris en charge la réalisation, de même qu’une table-ronde sur la production de l’homme, comprenant les différents genres littéraires que sont : romans, nouvelles, poésie, théâtre, essais, contes et livres pour enfants.
Vulgarisation et défense des langues nationale
Le collectif Fonk Sunuy Làmmiñ est un groupe d’associations et d’institutions, mais aussi de femmes et d’hommes (écrivains, enseignants, chercheurs, journalistes et autres militants des langues nationales) résolument engagés dans la promotion des langues nationales, comme langues véhiculant nos riches patrimoines culturels, mais aussi comme langues d’enseignement, d’éducation et de formation, de développement économique et social. L’action du collectif passe par diverses manifestations telles que des séances gratuites d’alphabétisation, la correction des transcriptions fautives notées dans l’écriture notamment du wolof sur les panneaux publicitaires, à la télévision, dans la presse écrite, dans les partis politiques et l’organisation de rencontres de vulgarisation de la production littéraire en langues nationales.
Le collectif Fonk Sunuy Làmmiñ s’est aussi fixé comme objectif de rendre hommage aux femmes et hommes qui ont, par leurs productions et par leurs actions, œuvré pour la valorisation de nos langues et cultures.
RANDY WESTON, HOMMAGE A UN JAZZISTE DE RENOMMEE AU CŒUR DE LA 31EME EDITION
L’édition du Festival de Jazz de St Louis 2023, prévue du 25 au 29 mai 2023, rendra hommage au musicien de jazz Randy Weston.
L’édition du Festival de Jazz de St Louis 2023, prévue du 25 au 29 mai 2023, rendra hommage au musicien de jazz Randy Weston. Au milieu d’un plateau artistique de haute facture attendu et en cours d’élaboration par l’équipe du président Me Ibrahima Diop, Randy Weston, un sénégalais parmi les Sénégalais, sera une vedette post mortem.
Sur le calepin du rendez-vous incontournable qu’est le Festival de Jazz de St-louis, il faut bien noter et prendre date avec l’hommage que l’équipe du président Me Ibrahima Diop a concocté. Dans la plaquette de présentation du projet, il est écrit que « cette 31ème édition de Saint Louis Jazz qui se tiendra du 25 au 29 mai 2023 sera un beau prétexte pour présenter aux mélomanes des créations artistiques inédites retraçant ces belles collaborations avec des musiciens partageant ce même idéal ainsi que la projection de vidéos témoignages chargées d’émotion sur « l’African Soul pianist ». « A travers cet hommage mérité que le Festival international de Jazz de Saint-Louis compte lui rendre, Baba Randy, de là où il se trouve aujourd’hui, sourira certainement puisqu’il trouvera réponses à toutes ces questions qu’il s’est inlassablement posées au cours de son existence ici-bas et sans lesquelles, il n’aurait peut être pas fait briller de si belle manière un jazz dont la sève nourricière africaine demeurera inaltérable » ajoute l’équipe du président de Saint-Louis Jazz Me Ibrahima Diop.
Randy Weston, jetant les cendres de son fils… au large de Gorée
Saint Louis Jazz ouvrira en fin mai, une encyclopédie artistique que Randy Weston en presque un demi-siècle a écrite dans ce sens. Occasion sera saisie pour relire ces liens sans cesse revendiqués et parois détournés.
Randy… plutôt Baba, un nom sénégalais porté pour montrer qu’il aime profondément l’Afrique, mais surtout le Sénégal. Cet amour du Sénégal proviendrait certainement d’un feeling issu de la rencontre de Baba Weston avec le savant Cheikh Anta Diop à Dakar en 1985. Baba Weston fera alors de l’Egyptologue son mentor parce que Cheikh Anta Diop a joué un rôle prépondérant dans l’affirmation de son identité africaine à travers une Amérique où être noir était presque une honte. « Depuis ces années 85, Randy Weston a préféré toujours garder farouchement son appellation de musicien africain plutôt que afro-américain, marié à une Sénégalaise, Fatoumata Mbengue de Rufisque, acceptant généreusement à deux reprises de se produire à St-Louis jazz avec des cachets nettement en deçà de son rang, portant avec enthousiasme un grand projet artistique tel que : la suite pour orchestre dédiées aux Nubiens, composer et jouer sur toutes les scènes du monde le fameux titre Senegal blues, venir verser à Gorée les cendres de son fils Ezzedine mort quelques années en arrière et exiger le même sort pour lui après sa mort sont autant de preuves entre autres démontrant l’attachement foncière de ce sage patriarche à ses racines africaines » lit-on dans la plaquette de l’équipe de Saint Louis Jazz. « Humblement et patiemment, il fit l’apprentissage des rites et codes d’un continent où, déjà gamin, il percevait les vibrations et les échos lointains. Ainsi, pendant plus de 50 ans, Randy façonnera un vocabulaire hybride pétri de blues et de rythmes hérités des traditions ancestrales de lui, un pianiste dont l’essence musicale et la matrice patrimoniale sont bel négro-africaines. C’est peut-être là où il faut aller chercher la quintessence de ses collaborations fructueuses avec les différents musiciens tels que : Doudou Ndiaye Rose, Abdellah El Gourd, Majid Bekkas et bien d’autres » conclut l’équipe du président Me Ibrahima Diop. D’ailleurs SaintLouis Jazz, en collaboration avec l’épouse de Baba Weston, Mme Fatoumata Mbengue en séjour à Dakar, a entamé des négociations pour la reconstruction de son groupe sur la scène via le fameux projet « the Rythms Continue » avec de grands musiciens et fidèles amis tels que Talib Kibwe, Neil Clarke, Alex Blake et Sharp Radway.
Ces derniers ont tous manifesté leur enthousiasme pour ce pèlerinage musical et spirituel qui leur permettra eux aussi de rendre hommage à Randy sur la terre nourricière. Le président Me Ibrahima Diop et son équipent prévoient d’y associer d’autres musiciens s’abreuvant à la même sève tel que le malien Cheikh Tidiane Seck qui fera son baptême de feu sur le plateau de SaintLouis jazz, le marocain multi-instrumentiste et maître Gnawa Majid Bekkas et d’autres têtes d’affiche dont les noms seront révélés sous peu. Ils s’inscriront tous dans la même veine en perpétuant et en sublimant le swing d’hier et d’aujourd’hui dans un discours aussi poétique que militant. Jazzement St-Louis !
Par Abdoul Aly KANE
AMINATA TOURE, HOMME POLITIQUE DE L’ANNEE ?
Aminata Touré, c’est la technique du blitzkrieg ou l’art de mener une guerre éclair en mobilisant toutes ses forces vers un objectif afin de l’atteindre dans les délais les plus courts.
J’avais programmé de consacrer cette chronique à l’économie en écho au message à la Nation du président de la République. Mais, en réfléchissant sur les péripéties politiques de 2022, l’idée m’est venue de consacrer cette chronique à Aminata Touré qui est passée d’un bord politique à l’autre avec une aisance « bluffante », digne des politiciens les plus aguerris. Je ne suis pas fasciné par la personne en tant que telle mais, plutôt, par sa trajectoire politique qui, à mon sens, mérite qu’on s’y attarde.
Cet art de franchir avec beaucoup d’assurance la passerelle séparant le pouvoir et l’opposition tout en veillant soigneusement à son image de constance par rapport à ses valeurs et principes affichés, relève du grand art politique.
Aminata Touré, c’est la technique du blitzkrieg ou l’art de mener une guerre éclair en mobilisant toutes ses forces vers un objectif afin de l’atteindre dans les délais les plus courts.
Son entrée dans les fonctions étatiques est marquée par la réactivation de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) en sa qualité de ministre de la Justice, institution qui a été perçue par la suite comme un instrument ayant eu comme but unique l’élimination de Karim Wade du jeu politique.
Dans l’espace politique, elle apparaîtra par la suite comme le débatteur attitré du pouvoir, face aux ténors de l’opposition, avec comme armesson courage indiscutable, son sens de la répartie, son sens de la stratégie politique sans doute acquise au contact des idées et organisations d’extrême gauche, dans lesquels on apprend à davantage gérer les organisations que les foules.
Après son éviction du CESE (Conseil économique, social et environnemental) et le non-respect de l’engagement du Président de la nommer présidente de l’Assemblée nationale, Aminata Touré entre en rébellion en se dissociant de son parti, l’APR, au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale.
Cette sortie de la majorité présidentielle s’est opérée si naturellement qu’on en oublie presque que, n’eut été l’initiative du président Macky Sall de l’évincer du Perchoir de l’Assemblée nationale qu’il lui avait promis, elle n’aurait peut-être pas franchi le Rubicon.
La tolérance des Sénégalais visà-vis de la dissidence de cette proche collaboratrice du président Macky Sall laisse croire que, dans l’inconscient populaire, la raison de son départ de l’APR relèverait davantage de son opposition au 3ème mandat que d’une quelconque frustration.
On la voit deviser en toute sérénité avec un Guy Marius Sagna, tout aussi serein, lors d’une manifestation de l’opposition. On en oublierait presque son alignement sans réserve sur les positions antidémocratiques de son ancien parti !
Pour la réalisation de ses ambitions politiques, Aminata Touré s’est mise en avant dans la défense de réforme très contestée du parrainage, perçue comme un des nombreux moyens d’enrayer “légalement “ la progression de l’opposition.
A ce propos, la Cour de justice de la CEDEAO, dans un arrêt rendu sur le système sénégalais de parrainage, avait considéré que celui-ci constituait une atteinte au droit de participer aux élections en tant que candidat. Est-il permis de conclure qu’avec sa dissidence actuelle, elle a retrouvé sa virginité politique d’avant APR ? Ou alors que sa nouvelle posture d’opposante est irréversible ? Seul l’avenir nous le dira.
L’autre regard porté sur la femme qu’est Aminata Touré a également son importance pour tout observateur de la scène politique. En effet, les femmes occupent une place de plus en plus importante dans la politique au Sénégal.
De préposées à la mobilisation populaire, elles montent progressivement dans la superstructure des partis politiques de notre pays. On peut citer parmi les plus connues parmi elles Aminata Mbengue Ndiaye, chef du parti socialiste, Aïda Mbodj, responsable politique dont le parcours est connu, Aminata Tall, ancienne présidente du CESE après avoir été plusieurs fois ministre, Aminata Touré, Premier ministre et ex-présidente du CESE, Aïssata Tall Sall, chef de parti, ministre des Affaires étrangères, Amsatou Sow Sidibé, professeure d’université et chef de parti.
La particularité d’Aminata Touré est celle d’être plus marquée idéologiquement que toutes ces autres. Elle a, tour à tour, été directrice de campagne de Landing Savané et de Macky SALL, soit en première ligne du combat pour la conquête des suffrages des Sénégalais. Très jeune, elle a milité dansles partis trotskistes et aussi dans les syndicats de gauche
Autant on disait de l’ancien président américain Barack Obama qu’il est post racial, en ce qu’il se situait au-delà de la dichotomie raciale Blanc/Noir, autant on peut considérer queMimi Touré ne donne pas l’impression d‘’être prisonnière de la dualité politique homme/femme. Dans cette attitude, qui peut d’emblée sembler austère, elle rappelle Elen Sirleaf Johnson, Angela Markel et la Kenyane Wangari Muta Maathai, activiste des droits de l’homme et de la protection de l’environnement qui a consacré sa vie à la promotion de la démocratie et à la protection de l’environnement. Et qui, pour cela, a obtenu le Prix Nobel.
La force d’Aminata Touré est d’être « cash » avec ce zeste d’arrogance pouvant susciter d’emblée le rejet de la personne ; elle ne chercherait pas à plaire, ni ne serait en quête d’empathie. C’est cette façon qu’elle a sans doute de dire ce qu’elle pense, sans gants, quitte à susciter colères et courroux.
Bien entendu, d’autres au Sénégal répondent à ce profil de femmes auto affranchies des barrières sociales et sociétales dressées sur leur chemin. Le Sénégal regorge de femmes de ce profil mais peu enclines à descendre dans l’arène de gladiateurs qu’est la politique où tous les coups sont permis. Je pense à la sociologue Fatou Sow Diagne, aux avocates, médecins, à toutes celles évoluant dans les professions libérales, dans les organisations internationales, dans les organisations de droits de l’homme, et dans le monde de l’entreprise.
Aminata Touré vient de se déclarer candidate à l’élection présidentielle de 2024. Le lendemain de cet acte, elle devait déjà faire face à un rapport de l’IGE suspendu sur sa tête telle l’épée de Damoclès
Au vu de sa réaction première, la future candidate semble être préparée à ce type d’obstacle et fait montre d’une détermination à passer outre.
En toutes hypothèses, si sa mue politique actuelle se poursuit aussi tranquillement, il y a de fortes chances qu’elle occupe encore le devant de la scène. Le reste dépendra de maturité des Sénégalais et des Sénégalaises à hisser une femme au sommet du pouvoir.
C’est le moment pour Aminata Touré de faire sa propre profession de foi afin de mobiliser les Sénégalais, en prenant soin de changer le discours politique pour prendre en compte les aspirations d’une population dont la moitié (52 %) a moins de 20 ans.
LE CONGRÈS AMÉRICAIN PARALYSÉ SUR FOND DE QUERELLES ENTRE RÉPUBLICAINS
René Lake, Marylin Sephocle et Daniel Mengara décryptent sur VOA la situation à la Chambre des représentants incapable de désigner son nouveau président alors que le parti républicain majoritaire, s'écharpe entre modérés et conservateurs
C’est un Congrès divisé avec un Sénat contrôlé par les démocrates et une Chambre des représentants dirigée par les républicains, alors qu’on est à deux ans de la présidentielle de 2024. Ce qui laisse entrevoir de chaudes empoignades pour les mois à venir dans ce contexte de pré-campagne.
De son côté, le président Joe Biden a lancé une offensive de charme en direction de certains républicains modérés pour éviter le blocage de son agenda au Congrès. Comment se présente cette 118e législature ?
Analyse et commentaires de René Lake, Marylin Sephocle et Daniel Mengara dans l'émission hebdomaire Washington Forum sur VOA Afrique.
LES SUJETS DE PRÉOCCUPATION DES SÉNÉGALAIS
Une plongée dans les rues des Parcelles Assainies pour discuter avec les habitants montre une véritable préoccupation pour la lumière sur les 14 morts de l’affaire Adji Sarr-Sonko
Entre l’affaire dite Adji Sarr-Ousmane Sonko, la troisième candidature de Macky Sall et le rapport de la Cour des comptes sur les fonds Force Covid-19, lequel de ces trois sujets préoccupe le plus les Sénégalais ? Une plongée dans les rues des Parcelles Assainies pour discuter avec les habitants montre une véritable préoccupation pour la lumière sur les 14 morts de l’affaire Adji Sarr-Sonko, ensuite une exigence pour des comptes dans l’affaire des 1000 milliards du fonds Force covid-19 et enfin le 3ème mandat du président Macky Sall relégué… en troisième position !
Le dit viol opposant la masseuse Adji Sarr au leader de Pastef, Ousmane Sonko, revient sans cesse dans les préoccupations des habitants des Parcelles assainies. Un dossier qui peine encore à être élucidé malgré les 14 morts enregistrés au cours d’une révolte populaire en mars 2021. Alors que le pays a déjà enregistré 14 morts, des arrestations, beaucoup de blessés et des dégâts matériels incommensurables lors des évènements de mars 2021, les Parcellois exigent «que justice soit rendue au peuple pour les 14 morts»! Aujourd’hui, tel est le leitmotiv scandé partout dans cette vaste commune, jusque dans les garages mécaniques.
Juste la lumière sur les 14 morts
Se prélassant sur une chaise pliante, les mains posées sur la nuque et entouré de deux de ses amis, Baba est chef d’un atelier de réparation automobile à l’Unité 15 des Parcelles Assainies, juste à côté du deuxième commissariat de police. Ilse dit préoccupé par celui qui serait à l’origine de ce «complot». «Oui! C’est un complot. L’Etat veut juste liquider un adversaire politique (Ndlr, Ousmane Sonko) pour dérouler librement. C’est Mamour Diallo qui est derrière tout cela. Adji Sarr et le docteur Gaye-là (Ndlr, gynécologue ayant examiné la masseuse le soir des supposés faits) ont vendu la mèche. Donc Mamour Diallo doit payer pour nos 14 morts puisque c’est lui qui serait derrière ce complot», martèle Baba. Mais son ami Alpha, lui, refuse de croire à un «simple complot» sinon, dit-il, «tous les comploteurs devraient payer pour tout le mal et les douleurs qu’ils ont fait supporter à des gorgorlous sénégalais»
La troisième personne présente sur les lieux et répondant au nom Mamoudou Diallo veut juste savoir si Sonko a touché au jardin intime d’Adji Sarr ou pas. «Man daal beugg na kham bakham Sonko gnamna khalébi, walla dett. Khalé bi dafa mool dé. Adji Sarr mii, kham nguenn ni goor goumou andal thi jakuzi rek, dinga youkhou. Mais viol moom amoul. Adji foofou la yakhoo», a-t-il insisté avec un brin d’humour plongeant toute la petite assistance dans un fou rire général. Poursuivant, il s’indigne aussi du scandale des 1000 milliards mis à nu dans un rapport de la Cour des Comptes qui épingle des ministres et leurs Dages, en tout une douzaine de personnes. « Au Sénégal, les vrais voleurs sont ceux-là qui font semblant de nous porter assistance. Ils nous demandent de rester chez nous, nous obligeant à geler toutes nos activités économiques et pendant ce temps-là ils pillaient l’argent destiné à la gestion médicale, sociale et économique de la pandémie», s’est désolé le boute-en-train.
Payer et ensuite aller croupir en prison
Justement, ce scandale financier est devenu plus que préoccupant. Depuis la publication du rapport de la Cour des comptes, l’émotion et la pression populaire sont encore vives face à ce «banditisme financier». Tous les Parcellois rencontrés demandent une reddition des comptes. « Il faut une reddition des comptes », estime Khady Mboup qui tient une boutique de multiservices. Elle se scandalise surtout de ces «marchés de plus de 15 milliards au profit de sociétés appartenant à une seule personne. C’est ça qui montre que tout cela relève de vraies magouilles. Toutes les personnes incriminées doivent rendre cet argent. Aussi, devrait-on les traduire en justice. C’est du vol en pleine crise et de surcroît sanitaire», s’est-elle indignée.
Le remboursement et la prison ! C’est ce que demandent nos interlocuteurs à propos de ce scandale qui mouille de hautes autorités. «Il faut rapidement l’ouverture d’une information judiciaire suivie de poursuites à l’encontre de tous les fautifs. Que tous les incriminés soient traduits en justice». C’est la seule sanction qui peut aujourd’hui calmer les ardeurs d’un peuple déjà «frustré par cette accumulation d’injustice et de mal gouvernance. C’est ce qui explique toutes ces grandes mobilisations autour de la société civile et surtout aux côtés de Ousmane Sonko avec son fameux concert de casseroles», a expliqué Vieux Niang venu faire une opération de transfert d’argent. Interrogé sur le sujet de la troisième candidature de Macky Sall pour la présidentielle de 2024, il nous coupe net. «Mieux vaut ne pas tenter ce coup parce que la majorité des Sénégalais, surtout les jeunes, ne veut plus de lui. Ces jeunes veulent un changement», tonne-t-il. Pourtant le 13 décembre dernier, le chef de l’Etat, qui en est à son «second» mandat, avait déclaré au New York Times sans clarifier sa position que : «S’il est clair qu’aujourd’hui, il n’y a pas de débat juridique ( Ndlr: pour savoir s’il peut ou non se présenter aux prochaines présidentielles de 2024), maintenant que je sois candidat ou non, c’est ma décision. Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais».
«Non à la candidature de Macky Sall»
Un peuple qui demande pourtant au président Sall de faire preuve de sagesse pour sauver le Sénégal. «Avec tout ce qui s’est passé en 2011 avec le président Abdoulaye Wade, Macky ne doit même pas penser à un troisième mandat. J’ose espérer qu’il ne prendra pas de risques. S’il s’entête à se présenter, cela voudra dire qu’il n’a rien appris des évènements liés au fameux quart bloquant de Wade. Dans ce cas, il sera le seul responsable de toutes les conséquences néfastes qui découleront de sa candidature pour un troisième mandat. Ce qu’il lui reste maintenant, c’est de faire un discours d’adieu et sortir par la grande porte pour s’éviter le syndrome de l’ancien président gambien et autres présidents africains. Ce troisième mandat, si le président Macky Sall décide de le briguer, le pays va sombrer. Ce sera le chaos et la catastrophe, lui-même le sait. Il a clairement dit que «nul ne peut faire plus de deux mandants consécutifs. Vous qui avez fait l’école française, que signifie le chiffre 2 et le terme consécutif. Dites à Macky Sall d’arrêter de jouer avec nos nerfs. Le Sénégal ne lui appartient pas. Encore moins à sa famille. Qu’il profite de ses 400 derniers jours à la magistrature suprême et ensuite, qu’il organise pour nous des élections libres et transparentes pour nous laisser le soin de choisir par vote notre prochain président». Tout comme bon nombre de Sénégalais, Vieux Niang dit «Non à la troisième candidature de Macky» en 2024.
LES DAKAROIS VEULENT DES SUITES JUDICIAIRES AU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES
Le Témoin a interrogé des citoyens sur les dossiers Adji Sarr et Ousmane Sonko, le rapport Covid 19 de la Cour des Comptes et l’éventuelle 3e candidature du président de la République, Macky Sall
La gestion des affaires de la cité préoccupe les Sénégalais. Le Témoin a interrogé des citoyens sur les dossiers Adji Sarr et Ousmane Sonko, le rapport Covid 19 de la Cour des Comptes et l’éventuelle 3e candidature du président de la République, Macky Sall. Les personnes accrochées dans le cadre de ce reportage donnent des avis divergents sur ces affaires qui occupent l’espace public.
Sous un soleil clément, Haby Ndiaye, vendeuse de jus de fruits naturels, s’affaire autour de son petit commerce. Cette dame aspire à vivre dans un Sénégal paisible. Elle estime que même si on n’a pas de quoi nourrir de manière convenable sa famille, la paix est indispensable puisque permettant d’entretenir l’espoir d’un avenir meilleur. D’après elle, la question du 3ème mandat peut attendre puisque personne ne peut forcer le président Macky Sall à se prononcer. « Il est dans son droit de garder le mystère », dit-elle. En revanche, elle voit dans l’affaire Adji Sarr/Sonko un complot qui semble contribuer à la dégradation des valeurs. La jeune dame reste dubitative et considère qu’il importe peu finalement qu’Ousmane Sonko ait couché ou pas avec Adji Sarr, cette situation ne devrait pas déstabiliser tout le pays. « On doit refuser qu’une affaire de sexe puisse affaiblir notre République ou ternir l’image du Sénégal », estime-t-elle.
Se disant soucieuse du développement économique du pays, Mme Haby Ndiaye évoque avec regret les rapports de la Cour des comptes. Elle rappelle qu’au Burkina, le colonel Traoré, actuel homme fort du pays, a ordonné à toutes les personnalités épinglées pour mauvaise gestion de restituer l’argent pris dans un délai de 48h. Et en seulement 24h, beaucoup de milliards de francs ont été rendus. « Pourquoi pas au Sénégal? »,s’interroge naïvement cette vendeuse de jus de fruits. Catégorique, elle précise que si le président Macky Sall avait décrété la restitution des biens détournés dans un délai d’une semaine, tous les milliards détournés retourneraient dans les caisses de l’Etat. Cette fermeté, insiste-t-elle, pourrait aider à récupérer suffisamment de fonds pour donner des financements à des femmes entrepreneures comme elle ainsi qu’aux jeunes qui sont tentés par les pirogues de la mort pour rejoindre l’eldorado européen.
Réaction attendue du président Sall
Makhtar Dia, cireur de chaussures, rencontré dans une ruelle de la capitale, dit accorder lui aussi une importance capitale au rapport de la Cour des Comptes sur les fonds du Covid. Se scandalisant des milliards de francs dilapidés, il exige leur restitution dans les plus brefs délais. Le jeune homme réclame également une réaction énergique du président de la République. Dans son entendement, il considère que le Premier ministre ne peut rien faire. A l’en croire, la décision suprême revient à celui à qui on a confié le pays. « Si rien n’est fait, on arrivera à un point où des soulèvements populaires pourraient aboutir à déloger ces ministres et Dages « voleurs » qui sont nos voisins et qui vivent dans un luxe insolent avec nos biens pendant que nous mourons de faim. Ce pays doit être revu comme vous le faites chaque matin dans vos revues de presse. L’injustice sociale est flagrante », se plaint le cireur de chaussures.
Dilapidation de l’économie du pays
Très désolé de la situation cauchemardesque des populations, le jeune cireur pense que tout pourrait arriver face aux difficiles conditions de vie des populations. Évoquant son Podor natal qu’il a quitté pour trimer depuis 11 ans à Dakar, il soutient qu’il n’arrive pas à faire des économies qui pourraient lui permettre de fructifier davantage ses affaires. Alors qu’il aspire à vivre très modestement. Mais plutôt que cette vie simple, il est aujourd’hui dans le pétrin et passe ses nuits dans ce qu’il considère comme un trou à rats à Gadaye. « S’il y avait émergence, est-ce que je serais dans ces conditions ? Si le travail enrichit les gens, est-ce que je serais toujours cireur au même endroit depuis 11 ans ? », s’interroge avec lassitude le jeune cireur, impatient de voir le bout du tunnel.
Se disant conscient du niveau de dégradation et de dilapidation de l’économie du pays, Makhtar Dia exhorte l’Etat à arrêter tous les voleurs de la République. Pour lui, l’affaire Adji Sarr ou le 3ème mandat peut attendre. En revanche, pour ce qui concerne la dilapidation de l’argent public, il exige des sanctions exemplaires. Cette affaire, prévient-il, doit être réglée et les fautifs emprisonnés. « Si je travaille, c’est pour ne pas voler. Je refuse qu’on me vole les miettes que je verse comme impôts. Je cire leurs chaussures et ils me volent mon argent, c’est insupportable ! », proteste-t-il.
Fayza Dia, une jeune étudiante, se dit plus préoccupée par l’affaire Adji Sarr. Elle exprime son dégoût de cette affaire. « Vraiment, je veux qu’on règle ce dossier pour de bon. Après, on parlera d’autre chose », réclame l’étudiante trop pressée apparemment à prendre son bus pour l’Université.
Sur la route de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Thérèse Diop, vendeuse de cigarettes électroniques, accorde sa priorité à la restitution des biens volés à la population. Elle précise que le scandale révélé par rapport de la Cour des Comptes fait très mal au cœur. « Un pays comme le Sénégal doit veiller à son image. Au lieu de parler de futilités relatives à une affaire de sexe ou un troisième mandat qui n’est pas encore à l’ordre du jour, je préfère qu’on parle de nos sous dilapidés. Si Macky Sall ne sanctionne pas ces forfaitures, il n’aura point de chance pour le troisième mandat », a tranché Thérèse Diop. Non loin d’elle, un jeune homme, très calme d’apparence, Balla Mbaye, électromécanicien, sac en bandoulière, réclame tout bonnement l’emprisonnement de ces ministres voleurs. Ces derniers, dit-il, ne doivent pas circuler tranquillement dans le pays. « On doit d’abord gérer cette injustice. Car, en période de couvre -feu, on ne pouvait pas sortir et vaquer à nos occupations. On mourait ou on nous mettait en quarantaine. Et voilà que ces ministres nous volaient ! Sincèrement, les autres sujets ne m’intéressent pas. Ma priorité, c’est l’emprisonnement de nos voleurs et la restitution de nos biens », a insisté l’électromécanicien. Quant à Cissé Diagne Nar, un bijoutier qui a pignon sur une rue dans quartier luxueux de Dakar, il se préoccupe plus de l’argent public volé lui aussi. Il demande la restitution avant de parler d’autre chose. « Le président Macky Sall est dans une situation politique qui lui exige une décision de transparence complète. Nous sommes dans des périodes très dures. Nous ne devons pas être confrontés à ces situations qui frustrent les gens. Pendant que les Sénégalais essayaient de trouver des masques et que certains étaient sauvagement battus par les policiers ou se retrouvaient en prison ou étaient condamnés à payer des amendes, de hauts fonctionnaires nous volaient notre argent », regrette Thierno Dramane Cissé.
Complainte des populations
La même rengaine revient chez Mme Mbaye, une ménagère qui se dit déçue par ce pays. D’après elle, « chaque jour ce sont des vols et des détournements. C’est dur quand on voit nos enfants aller à l’école sans espérer qu’ils trouvent un emploi après leurs études. Ça doit être dur pour les enfants de ces ministres voleurs. Chaque matin, on parle de leurs parents dans les télévisions et les radios. Ce pays doit dépasser ce niveau de corruption », soutient Mme Mbaye. La dame Ta Rama Badji, femme de ménage, voit en cette situation un pouvoir finissant. « C’est toujours comme ça. Tous les cafards sortent de partout », fait-elle constater avant de soutenir que le Président Sall doit présentement édifier les populations sur la sanction réservée à ses ministres voleurs. Elle lui demande de veiller à éviter d’installer le pays dans un climat de guerre pour des affaires de sexe ou de troisième mandat. Les politiciens, insiste-t-elle, doivent se ressaisir tout en devenant plus regardant par rapport aux valeurs traditionnelles, spirituelles et religieuses.
Par Moussa KAMARA
OUI, NON, PEUT-ETRE... BASTA !
Je ne sais quand est-ce que le Président se décidera à dire sa volonté de briguer un troisième mandat ou de partir. Lui ne veut pas se prononcer pour éviter au pays l’installation d’une campagne électorale permanente.
Je ne sais quand est-ce que le Président se décidera à dire sa volonté de briguer un troisième mandat ou de partir. Lui ne veut pas se prononcer pour éviter au pays l’installation d’une campagne électorale permanente. Qui plongera ce pays dans une voie de garage.
L’Administration sera en stand-by et seule l’économie informelle et le privé continueront de se tuer à la tâche. Tous les fonctionnaires de ce pays, du moins la grande masse, ira battre campagne. Pour soutenir l’actuel président au lieu d’un autre candidat qui apportera des changements qui leur seront à coup préjudiciables.
Le yoyo du président qui nous entraine dans ce climat de ni oui ni non ne sert finalement à rien. Il démontre son manque de fermeté devant ses collaborateurs et autres dévoués. Parce qu’un Chef, encore plus de l’Etat, a dans ses cordes les moyens de se faire respecter.
Comme Wade naguère, l’actuel président n’a jamais voulu se départir de ses attributs de chef de parti. Alors à vouloir régenter surtout on se crée facilement des ennemis et des adversaires de tout acabit. Le cas de Aminata Touré, qui a mené tambour battant la campagne de Benno pour les Législatives et qui s’oppose aujourd’hui à ce régime qui lui a tout servi sauf la présidence de l’Assemblée, est donc bien symptomatique.
Tous les opposants notoires ou circonstanciels rejettent un troisième mandat du président de la République. A juste raison puisqu’ils veulent eux aussi goûter aux délices du Palais. Parce qu’un président sortant qui veut rempiler rempilera inexorablement. Parce que tous les postes importants de ce pays sont pourvus par lui et pour lui.
En un mot comme en mille, je vois difficilement le Conseil constitutionnel rejeter un troisième mandat du Président. Le peuple souverain tranchera. Nous aurons tous été victimes du juridisme de ce régime trop glouton. J’ai voté deux fois en faveur de Macky Sall. Il a réalisé de très belles choses pendant ses deux mandats et je l’ai défendu partout où le besoin s’est fait ressentir. Mais ses affidés lui font accroire qu’il est indispensable. Ultra faux. Nul n’est indispensable. J’ai toujours rejeté le troisième mandat. Par principe démocratique et pour que l’alternance soit une banalité dans ce pays. Qu’on vote dimanche et que le lendemain tout le monde aille vaquer à ses préoccupations.
Par KACCOOR BI
INCOHERENCE
KEEMTAAN GI -Bravo Monsieur le préfet, si avec ça vous n’êtes pas promu gouverneur, ce serait à désespérer de nos autorités!
Comme nous sommes tombés bas! D’un pays à la démocratie si respectée et enviée, nous en sommes arrivés à nous faire remonter les bretelles par l’ONU.
La rapporteuse spéciale de cette organisation mondiale ignore sûrement que d’autres détenus d’opinion sont couchés dans nos geôles pendant que des juges rampants trainent les pieds pour mieux les brimer. Il faut bien qu’ils payent leur effronterie, ces jeunes gens qui ont osé parodier des unes de journaux ou filmer la vieille prison de Dakar. Et si tous ces détenus politiques adoptaient la ligne de notre confrère Pape Alé Niang, qui a effectué une grève de la faim, nul doute toutes les télévisions du monde se braqueraient sur ce charmant pays dont le Chef piétine la Constitution tandis que ses juges, ses forces de défense et ses préfets se chargent du sale boulot. Qui pour emprisonner, qui pour interdire et qui pour contraindre avec des prétextes franchement ridicules.
Ceux qui ont lu les motifs de l’interdiction par le préfet de Dakar du rassemblement de la coalition Yewwi Askan Wi, prévu aujourd’hui à la Place de la Nation, ont dû se retenir pour ne passe rouler parterre. Tellement les prétextes donnés sont grotesques et tirés parles cheveux. Car, de mémoire de Dakarois, jamais on n’a vu les préparatifs de la fête de l’Indépendance du 04 avril débuter en janvier ! Jamais mais alors là jamais. C’est pourtant ce que prétend le brave préfet de Dakar. Défense de rire sous peine de se retrouver en prison !
Quant aux travaux du BRT, cela fait des années qu’ils durent mais on nous dit que ces messieurs de l’opposition retarderaient les travaux du Bus Rapide Transit dont le beau-frère nous promettait la réception des 120 bus électriques avant la fin de l’année écoulée. On attend toujours pendant que les travaux s’étirent. La mise en circulation de ce transport de grande masse est programmée pour l’été 2023. Les cinq petites heures d’une éventuelle manifestation de l’opposition retarderaient donc l’exécution de travaux qui ont balafré toute la capitale et sa banlieue ! Encore une fois, ne riez surtout pas le procureur de la République pourrait prendre la mouche ! Ces interdictions kafkaïennes interviennent pendant que, dans le camp du pouvoir, on déroule.
Bravo Monsieur le préfet, si avec ça vous n’êtes pas promu gouverneur, ce serait à désespérer de nos autorités!
L'INTERDICTION DE LA MARCHE DE YEWWI ASKAN WI A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE CE VENDREDI
Les journaux commentent l’interdiction du rassemblement de la coalition de l’opposition Yewwi askan prévu ce vendredi après-midi et d’autres sujets se rapportant aux prix de l’énergie, aux violences faites aux enfants
Dakar, 6 jan (APS) – L’interdiction du rassemblement de la coalition de l’opposition Yewwi askan prévu ce vendredi après-midi et d’autres sujets se rapportant aux prix de l’énergie, aux violences faites aux enfants, etc., sont au menu des quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Selon le quotidien EnQuête, ‘’le Préfet dit non’’ à Yewwi askan wi qui projetait d’organiser un rassemblement à la Place de la Nation à Dakar contre ‘’les dérives et excès du régime’’ et une candidature de Macky Sall à la présidentielle de 2024.
L’autorité administrative a motivé sa décision par les risques d’accidents, les travaux du Bus rapid transit (BRT) et les préparatifs de la fête du 4 avril.
Ce qui faire dire au journal Bës Bi que le ‘’BRT freine Yewwi’’.
‘’Yewwi recalée’’, dit Sud Quotidien, notant que le Préfet de Dakar ‘’bloque la coalition de l’opposition dans les travaux du BRT’’. Le Préfet ‘’freine Yewwi askan wi’’, selon L’As.
Selon Le Témoin ‘’aussi bien ‘’le rassemblement de Yewwi askan wi, le sit-in de FRAPP et de la presse devant l’Hôpital Principal de Dakar que la marche pacifique du PUR à Keur Massar….ont été interdits par les Préfets. Sous les prétextes les plus loufoques !’’.
Avec l’interdiction du rassemblement de Yewwi, WalfQuotidien craint ‘’un vendredi des saigneurs’’.
‘’Les lacrymogènes risquent de tonner à la Place de la nation, dès ce premier vendredi de l’an 2023. Car les leaders de Yewwi Askan Wi et le préfet de Dakar ne regardent pas dans la même direction. Ousmane Sonko qui présageait mercredi dernier que les +autorités de la République peuvent rester jusqu’à la veille de l’événement pour procéder à son interdiction+ n’avait pas tout faux’’, écrit Walf.
A en croire, L’Observateur, Yewwi askan wi a donné ‘’rendez-vous vendredi prochain à Grand-Yoff’’.
Le même jour s’intéresse à la hausse des importations des produits alimentaire de base et affiche à la Une : ‘’Leurre de la souveraineté alimentaire’’.
L’Observateur rapporte qu’en marge de la Semaine du consommer local, ‘’le directeur national de la BCEAO, Al Aminou Lô a révélé des chiffres relatifs aux importations des produits alimentaires de base qui mettent en doute toute la théorie du gouvernement autour de l’autosuffisance alimentaire’’.
Le journal note aussi que ‘’dans les marchés, les commerçants continuent de défier l’Etat’’. ‘’C’est le constat sur le terrain. Depuis l’entrée en vigueur, le 12 novembre, des nouvelles baisses des prix au Sénégal sur les produits de consommation courante, ils refusent de se plier devant les exigences du président Macky Sall visant à soulager les Sénégalais de la vie chère’’, ajoute le journal du groupe Futurs médias (GFM).
Le Quotidien de son côté se fait écho d’une étude sur la violence faite aux élèves avec ces chiffres : ‘’67% des élèves victimes de violences physiques; de 2017 à 2021, 55 mille élèves victimes de violences sexuelles’’. Selon le journal, ‘’le mal est plus profond dans les daaras (écoles coraniques)’’.
Le Soleil met en lumière ‘’le calvaire des accompagnants’’ des malades dans les hôpitaux.
‘’Dans les structures sanitaires de Dakar, les patients internés, quelles que soient leurs pathologies, sont entourés de leurs proches. La présence de ces derniers est essentielle dans leur parcours de soin. Dans cet univers anxiogène, être accompagnant n’est pas souvent facile à vivre. A leur angoisse et stress au quotidien, s’ajoute, parfois, la maltraitance verbale et psychologique qu’ils sont obligés d’endurer durant leur séjour’’, rapporte la publication.
Dans sa livraison du jour, le quotidien Bës Bi évoque une augmentation des prix du carburant et de l’électricité et affiche à la Une : ‘’Hausse énergique’’. ‘’100 francs de plus sur le prix du gasoil, 100 francs sur l’essence, c’est la hausse décidée par le gouvernement. Elle sera confirmée par la nouvelle grille tarifaire des prix dans le secteur qui sera publiée ce soir. Pour l’électricité, seule la tranche sociale sera épargnée’’, lit-on dans la publication.
Le quotidien EnQuête parle de ‘’micmacs sur le plastique’’. ‘’Dans acteurs dénoncent le circuit nébuleux de cette manière prohibée qui continue d’inonder le marché. Ils ont de sérieux doutes sur la destination des saisies qui sont faites. L’Association nationale des acteurs du plastique réclame des solutions alternatives’’, écrit le journal.
L’IMAGE DU CHRIST S’EN VA
Le Pape François a présidé hier, jeudi 5 janvier 2023, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, les funérailles de son prédécesseur, le Pape Benoît XVI.
Le Pape François a présidé hier, jeudi 5 janvier 2023, dans la basilique Saint-Pierre de Rome, les funérailles de son prédécesseur, le Pape Benoît XVI. Au même moment, des messes ont été dites dans plusieurs églises du monde, en union de prière avec Rome, pour repos de l’âme de sa sainteté, le Pape Benoit XVI.
La communauté catholique du monde entier a perdu un de ces guides religieux, le Saint-Père Benoit XVI. Après avoir conduit pendant plusieurs années (de 2005 à 2013) le peuple des baptisés, il a décidé, pour des raisons de santé, de se retirer pour céder le trône au Pape François. La dépouille a été transférée hier, jeudi 5 janvier 2023, vers la basilique où s’est tenu un rituel de bénédiction, avant l’inhumation à l’intérieur de la basilique SaintPierre. Selon le site du Vatican (www.vatican.va), le Pape François, dans son homélie, a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur. Il est présenté par son successeur comme une «image du Christ», donné au Père.
Selon Vatican.va, dans son homélie, François est parti des dernières paroles du Christ sur la croix, issues de l’Évangile qu’il avait retenu pour cette messe d’obsèques (Lc 23, 39-46): «Père, entre tes mains je remets mon esprit», des mots qui témoignent de la «permanente remise de soi» du Seigneur «entre les mains du Père». «Le Seigneur, ouvert aux histoires qu’il rencontrait sur son chemin, s’est laissé ciseler par la volonté de Dieu en prenant sur ses épaules toutes les conséquences et les difficultés de l’Évangile, jusqu’à voir ses mains meurtries par amour», a décrit le Saint-Père. Avant de se livrer «aussi aux mains de ses frères». Pour le site du Vatican, le Pape a dépeint Benoît XVI comme un «reflet du Christ», qu’il a aimé et montré tout au long de son existence. Mais aussi comme un pasteur dont le cœur s’est laissé modelé par le Père, «jusqu’à ce que palpitent en lui les mêmes sentiments que ceux du Christ Jésus». Et de poursuivre : «il est également animé par un dévouement priant, qui se façonne et s’affine silencieusement entre les carrefours et les contradictions. Comme le Maître, il porte sur ses épaules la fatigue de l’intercession et l’usure de l’onction pour son peuple», a témoigné le Saint-Père à l’endroit du Pape Benoit XVI.
Concernant les obsèques du Saint-Père Benoit XVI, la communauté catholique les qualifie comme étant un événement «inédit» dans l’histoire deux fois millénaire de l’Eglise catholique qui met un point final à la cohabitation insolite des deux hommes en blanc (Pape Benoit et le Pape François). Pour rappel, Joseph Aloisius Ratzinger, nom du Pape Benoit VXI, est mort le 31 décembre 2022 au Vatican. Elu Pape le 19 avril 2005, à l’âge de 78 ans, sous le nom de Benoît XVI, il est le 265e Pape de l’Église catholique, jusqu’à sa renonciation en 2013. Après un pontificat de près de huit ans, il renonce à ses fonctions, le 11 février 2013. Un acte qui constitue la première renonciation d’un Pape, depuis celle de Grégoire XII, en 1415. Depuis lors, devenu Pape émérite, il mène, jusqu’à sa mort, une vie de silence et de prière, retiré dans le monastère Mater Ecclésia.