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18 juin 2025
LE PARQUET ENFONCE PAPE ALÉ NIANG
Des agissements qui portent atteinte à la sécurité et qui peuvent installer des troubles à l’ordre public. C’est ce qui est reproché à Pape Alé Niang, indique le Parquet de Dakar
Des agissements qui portent atteinte à la sécurité et qui peuvent installer des troubles à l’ordre public. C’est ce qui est reproché à Pape Alé Niang, indique le Parquet de Dakar.
«Des attaques répétées non fondées et inacceptables» dirigées contre les Forces de défense et de sécurité ! C’est cela qui a fait réagir le procureur de la République près le Tribunal de grande instance Hors classe de Dakar, au point de vouloir diligenter une enquête. C’est ce que le chef du Parquet de la capitale a servi comme explication officielle de l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang.
Dans un communiqué, le procureur de la République, Amady Diouf, estime que les dernières «attaques qui portent manifestement atteinte à l’autorité de ces institutions républicaines visent des officiers généraux dans le but évident de les délégitimer et de fragiliser la cohésion et la discipline collective indispensables au bon fonctionnement et à l’efficacité de ces corps habillés de l’Etat».
Conséquence, selon le Parquet de Dakar, ces actes, «qui distillent par ailleurs un doute pernicieux, sapent le moral des troupes et désignent les Forces de sécurité comme des cibles majeures à l’attention de tous ceux qui souhaitent s’en prendre à l’autorité de l’Etat, constituent des menaces à l’ordre public». Dans la même logique, le Parquet estime que cette situation est susceptible «de caractériser des atteintes à la défense nationale outre la diffusion et la divulgation de secret défense». C’est en somme ce qui motive l’enquête ouverte dans le «respect de la liberté de la presse, des instruments internationaux».
Le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté, ce dimanche, avant d’être placé en garde à vue par la Sûreté urbaine de la police pour «publication de documents militaires sans autorisation de la hiérarchie de nature à nuire à la défense nationale». Depuis lors, il est entendu par les éléments de la Police nationale.
Par Alioune SOW
ENTRE DOUTES ET ESPOIRS
Sans être convaincants comme on l'aurait souhaité, les Lions du Sénégal arrivent à s'en sortir tant bien que mal
Sans être convaincants comme on l´aurait souhaité, les « Lions » du Sénégal arrivent à s´en sortir tant bien que mal. Les dernières rencontres ont laissé un gout d´inachevé avec ce sentiment de manque de maitrise qui interpelle. Champion d´Afrique en titre et porteur d´espoirs panafricains au mondial, le Sénégal doit faire preuve de plus de sérénité en s´appuyant sur un meilleur collectif. Cela passe par une défense mieux articulée mais aussi par un jeu plus équilibré dans son animation autant offensive que défensive.
Lors des derniers matchs, sur le plan défensif, l´équipe a été performante avec peu de buts concédés. Mais, en observant le profil des adversaires, il n´y a pas motifs à tirer des satisfactions. Contre l´Iran, seule équipe qualifiée pour la Coupe du monde parmi nos récents adversaires, la défense a montré quelques signes d´inquiétude notamment sur les côtés. Véloces bien qu’un peu brouillons, les Iraniens sont parvenus à inquiéter la défense sénégalaise sur quelques incursions dans le dos des défenseurs latéraux en général mais aussi sur les coups de pied arrêtés.
Défensivement, avec quatre unités, le danger devrait être moins constant dans l´arrière garde des « Lions ». Surtout que celle-ci bénéficie d´une avant-garde composée en réalité de trois autres unités. Nos milieux de terrains (Mendy, Guèye Idrissa, Ciss et Sarr) étant pour la majorité de vocation défensive. Après l´expérimentation d´une défense à trois très peu concluante, Aliou Cisse est naturellement revenu à une défense à quatre, gage de sécurité et plus facilement assimilable pour de nombreux de joueurs. Même si beaucoup de techniciens sont d´avis que le Sénégal est bien armé pour jouer avec ce système avec des latéraux ultra offensifs (Sabaly, Ciss et Jakobs). La défense étant une affaire qui implique toute l´équipe et par conséquent nécessite énormément d´efforts, il nécessite d´avoir des joueurs de devant concentrés et très appliqués dans le repositionnement dès la perte du ballon.
Le système de jeu propose par « El tactico » est une option intéressante si l´on s´en tient aux profils de nos joueurs mais aussi aux constantes qui font le collectif d´une équipe de football. Avec trois milieux de terrains en pyramide inverse l´équilibre est mieux garantie. Des rampes de lancement comme Idrissa, Kouyate, Matar ou Pape Gueye assurent davantage les compensations au niveau de la latéralité en même temps qu´ils offrent une première barrière défensive.
Si pendant la Coupe du monde, il existe des inquiétudes légitimes concernant les états de formes disparates des uns et des autres, cela peut être compensé par une intelligence de jeu, un niveau d´engagement que nécessite une Coupe du monde et une meilleure concentration sur les deuxièmes ballons sources de bon nombre de situations dangereuses.
Concernant les coups de pieds défensifs, particulièrement Kalidou, Diallo et Kouyaté, ils doivent faire preuve de plus de personnalité et s´imposer davantage dans les duels. Idrissa et Mendy ou Pathé Ciss se chargeant de bien négocier les deuxièmes ballons et mettre sur orbite les flèches de devant Sadio, Sarr et Seck.
De l´animation du jeu
La relation Sadio-Ciss est un parfait exemple d´animation latéral du côté gauche des poulains de Aliou. Leurs coordinations reposent principalement sur des combinaisons faites de remises et de passes en profondeurs dans le dos de la défense. Choses qui peuvent être très utiles lors des matchs contre les Pays-Bas et l´Equateur qui disposent de défenseurs centraux costaux affichant une certaine lenteur à la réaction comme Van Dick, De Light d´une part et Porozzo et Hincapie de l´autre.
A droite, l´assurance n´est pas sans risque. Sabaly est un cheval fou qui fonce tête baissée mais, compense ses lacunes par une qualité de centre notoire dont malheureusement l´équipe profite rarement. Ce serait l´idéal si le coach arrivait à canaliser son trop plein d´énergie pour les taches défensives. Le caractère soliste de Ismaila Sarr rend difficile sa relation avec Sabaly dans l´animation du côté droit de la défense. A défaut de coordinations affinées entre les deux, Aliou doit trouver le juste équilibre en apportant des variantes dans lesquelles les deux peuvent se trouver.
Tactiquement, Aliou reste dans des options souvent frileuses. Il doit apprendre à s´adapter aux circonstances du match, mieux lire les possibilités offertes par l´adversaire mais aussi savoir fermer les portes quand il le faut. Pendant la coupe d´Afrique, la gestion des temps forts et faibles n´a pas été un modèle. Quand on a l´occasion de tuer un match, il faut le faire. Mais, dans cette équipe, on se contente du minimum. S´il est vrai que dans certaines oppositions, il faut rester vigilant et attentif derrière – option éventuelle contre les Pays-Bas- dans d´autres –Equateur et Qatar- il faut se lâcher en faisant jouer notre sentinelle devant la défense un cran plus haut
Depuis longtemps, le Sénégal n´a pas marqué sur coup de pieds arrêté cela devient récurent. La réussite sur les balles arrêtées résulte d´un travail bien élaboré, spécifique avec des variantes et de l´implication des joueurs de grandes taille et ce n´est pas ce qui manque à cette équipe. Dans certaines situations notamment en fin de match au gré du score des joueurs comme Pape Abdou Cisse ou Abdoulaye Seck –s´il est dans le groupe- dont le jeu de tête est une qualité peuvent avoir leur mot à dire. Les balles arrêtées demandent de l´engagement, de la détermination, le sacrifice, une concentration maximale. Bien négociées, elles peuvent être sources de beaucoup de satisfactions.
Le talon d’Achille de cette équipe s´avère être le poste d´avant- centre. Si Bamba Dieng a des qualités de vitesse et de percussions, il est désavantagé par son physique devant des défenseurs de haute stature. Famara Diédhiou comme Boulaye trainent un boulet au pied et manquent cruellement de vitesse comparativement aux autres attaquants. Illiman Ndiaye offre des possibilités intéressantes compte tenu de son niveau technique au-dessus de la moyenne mais, aura-t-il les repères nécessaires par rapport au jeu de ses coéquipiers d´attaque. Nicholas Jacckson étant plus une solution sur les côtés, son véritable poste. Là, se pose le problème d´un éventuel retour de Mbaye Niang en net regain de forme avec son club.
Par Abdou SANÉ,
QUE L’AFRIQUE COMPRENNE EN FIN QU’ELLE DOIT PRENDRE EN MAIN SON DESTIN
Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre temps. Il change déjà nos vies quotidiennes, à l’échelle mondiale. Chacun d’entre nous est impacté. Si nous ne faisons rien, nos enfants, vont connaitre un monde de pénuries, de migrations
Le changement climatique est l’un des plus grands défis de notre temps. Il change déjà nos vies quotidiennes, à l’échelle mondiale. Chacun d’entre nous est impacté. Si nous ne faisons rien, nos enfants, vont connaitre un monde de pénuries, de migrations et de guerres. Peu importe où nous vivons, nous partageons la même responsabilité. Rendons à notre planète sa grandeur !
(a) Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat(GIEC) définit le changement climatique comme : « un changement dans l’état du climat, qui peut être identifié (par exemple en utilisant des tests statistiques) par des changements dans la moyenne et /ou la variabilité ses propriétés, et qui persiste pendant une période prolongée, généralement pendant des décennies, voire plus. Le changement climatique peut être dû à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants de la composition de l’atmosphère ou dans l’utilisation des terres. »
(b) La Convention Cadre desNationsUnies sur les changements climatiques(CCNUCC) définit le changement climatique « comme un changement de climat qui est attribué directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui est, en plus de la variabilité naturelle du climat, observé sur des périodes comparables. »
Chacune de ces définitions peut être adaptée en fonction du contexte particulier. Celle de la CCNUCC est la définition la plus restreinte, car elle exclut les changements climatiquesimputables à des causes naturelles. La définition du GIEC peut être paraphrasée pour des communications vulgarisées comme « un changement dans le climat qui persiste pendant des décennies ou plus, résultantsoit de causes naturelles, soit de l’activité humaine. »
Entre les travaux du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC-IPCC) sur le réchauffement climatique et les critiques qui en sont faites aujourd’hui par les « climato-sceptiques », la confusion, le doute et l’incertitude ont fini par s’installer quant à l’ampleur des défis climatiques contemporains à relever. Si l’incertitude qui prévaut aujourd’hui tient en partie à la complexité des phénomènes climatiques observés et à leur interprétation, il semblerait également qu’on n’ait pas suffisamment souligné l’importance des jeux d’échelles et la nécessité de toujours replacer les questions liées au climat dans le temps, l’espace et les contextes locaux.
L’Afrique, le continent le plus vulnérable…
Parmi les régions du monde considérées les plus exposées au changement climatique, l’Afrique apparaît bien comme l’une des plus vulnérables. Du fait de la faiblesse et de la défaillance des systèmes d’encadrement (et en particulier de l’absence ou de l’inefficacité des politiques de prévention et de protection), sécheresses, inondations, glissements de terrain… y ont des incidences souvent dramatiques (déplacements de populations et « réfugiés climatiques », épidémies, famines, etc.). Ainsi, notre démarche vise à identifier des pistes de réflexion pour restituer au sujet toute la complexité qui lui revient et sortir des discours théoriques et des généralisations abstraites trop simplistes et finalement sans grande portée pratique. En somme, comment les communautés locales et les décideurs africains réagissent-ils à la problématique du changement climatique ? Le ressentent-ils à leur niveau, dans leurs pratiques, au quotidien et de quels moyens disposent-ils pour y répondre et s’y adapter ?
En premier lieu, la mesure du changement climatique en Afrique mérite quelques clarifications : avec 744 stations météorologiques(chiffre qui a connu une évolution mais qui est donné à titre indicatif) seulement (contre 3 800 en France métropolitaine) dont les trois-quarts sont hors-service ou déclarées non conformes aux normes internationales par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), l’Afrique est l’une des régions du monde la moins bien surveillée par les climatologues et de ce fait, l’une des moins bien connues. L’OMM reconnaissait encore récemment que faute d’outils d’observation et d’analyses fiables, l’Afrique est un véritable « trou noir » de l’information (Climat en Afrique…, 2009). Dans son rapport de 1998, le GIEC avouait également cette difficulté en déclarant au sujet de l’Afrique qu’en raison des incertitudes que comportent les modèles de circulation générale (MCG), il est impossible de faire des prédictions régionales au sujet des changements climatiques […]. II est donc important d’interpréter les résultats des modèles en tenant compte de leurs incertitudes et de les considérer comme des scénarios possibles de changement à utiliser dans les études de sensibilité et de vulnérabilité (GIEC, 1998, p. 5).
Méconnaissance de l’histoire récente du climat africain
Ainsi, faute de données précises et trop souvent fragmentaires, les climatologues reconnaissent aujourd’hui leur méconnaissance de l’histoire récente du climat africain, méconnaissance au regard de laquelle l’interprétation des phénomènes météorologiques demeure à l’heure actuelle difficile. En effet, à quelle « norme climatique » se réfère-t-on pour parler de « changement climatique » sur le continent et sur quelle période faut-il que celle-ci ait été établie pour repérer des « anomalies » significatives ? En d’autres termes, dispose-t-on d’un recul suffisant pour corréler les phénomènes météorologiques récents avec les oscillations climatiques décennales ou séculaires ?
En second lieu, la complexité des dynamiques atmosphériques à l’œuvre sur le continent africain impose un questionnement sur la valeur des échelles d’observation retenues dans le temps et l’espace. On sait par exemple qu’une augmentation des températures ou des précipitations moyennes annuelles n’a pas de signification précise pour l’agriculteur et l’éleveur des zones semi-arides ou humides à subhumides. Ce dont il faut tenir compte en revanche, ce sont des moyennes saisonnières car une hausse des températures en saison sèche a moins d’impact sur les champs et les pâturages déjà secs et peu utilisés qu’en période de semis, de récolte ou de pacage.
À l’inverse, sur les hautes terres fraîches des montagnes de l’Atlas maghrébin et du Rift est-africain, l’augmentation des températures durant l’hivernage a des effets différenciés : une hausse de quelques degrés préserve les cultures et les plantations des risques de « coup de froid » matinaux et permet une extension des zones cultivées au-delà de 2 000 m en zone tropicale, alors qu’en Afrique du Nord le régime d’écoulement des oueds est écourté en raison de la raréfaction des précipitations neigeuses en altitude. Il y a donc nécessité d’aller au-delà des généralisations qui, faute de données et d’une lecture fine et précise des situations rencontrées, en viennent parfois à construire des scénarios trop souvent alarmistes sur les conséquences du changement climatique. Par ailleurs, à quels systèmes climatiques se réfère-t-on dans les modélisations ? Quelles interactions atmosphériques relient les différents domaines climatiques africains ?
On a souvent noté sur le continent des phénomènes météorologiques extrêmes à la fréquence et à la périodicité discutée. Réchauffement, sécheresse, phénomènes extrêmes ne sont donc pas toujours aisés à corréler.
Aussi faut-il toujours rester prudent dans l’établissement de liens entre un phénomène météorologique localisé et un dérèglement climatique régional ou continental. Ces incertitudes invitent d’ailleurs depuis quelques années à une reformulation du problème. On admet en effet désormais qu’une augmentation des températures moyennes puisse avoir des répercussions multiples et parfois tout à fait inattendues selon les échelles, le relief et les saisons. Les notions de « changement climatique » et de « dérèglement climatique » sont ainsi venues remplacer celle de « réchauffement climatique ».
L’erreur d’avoir négligé la variable humaine
Enfin, la variable humaine semble avoir été trop souvent négligée ou réduite à des approches binaires : soit le facteur anthropique est considéré comme aggravant les phénomènes climatiques par ses interventions sur le milieu (surpâturage, déforestation), soit les sociétés africaines adaptent leurs pratiques aux fluctuations des ressources grâce à leurs techniques et savoirs locaux. Or, l’évolution contemporaine des sociétés africaines (urbanisation accélérée et faiblement maîtrisée, intensification de l’agriculture par l’irrigation et développement des aménagements hydro-agricoles, inégalités croissantes entres agropasteurs et agriculteurs) produit des vulnérabilités souvent combinées et différenciées qui posent non seulement la question de la gestion des crises mais également celle à plus long terme de la résilience. Existe-t-il des préconisations particulières dans ce domaine, quelles stratégies d’adaptation sont développées par les décideurs africains et parles communautés locales ? Celles-ci sont elles endogènes ou issues de la solidarité internationale (ONG ou agences multilatérales) ? Ainsi, dans quelle mesure le/les changements climatiques sont-ils confirmés, vécus et ressentis par les différents acteurs : citadins, agriculteurs et éleveurs ? Observe-t-on d’ores et déjà des scénarios prospectifs ou opérationnels avec, par exemple, une réorganisation ou un redéploiement des activités et des aménagements qui attesteraient d’une nouvelle « réalité climatique » sur le continent africain ?
Enfin lequel des pays africains (particulièrement l’Afrique au sud du Sahara) dispose de données statistiques spécifiques localisables et mesurables relatives aux dommages et pertes causées par les changements climatiques ? Et curieusement ce sont les africains qui reconnaissent être parmi les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques et qui pourtant marquent des lacunes dans la gouvernance climatique.
L’Afrique va-t-elle continuer à s’apitoyer sur son sort en croyant naïvement à une solution qui viendrait des pays pollueurs historiques ? Doit-on toujours accepter d’être ce peuple qui reconnait ses conditions de vulnérabilité en espérant l’arrivée imminente d’un sauveur fabriqué par la volonté des pays riches ? Doit-on toujours continuer à nous replier sur nous-mêmes de peur d’affronter le monde, un monde dans lequel notre voix ne compte pas ?
La solution endogène existe bel et bien, elle s’appelle Volonté Politique. Ayons plus d’ambition pour nous-mêmes et pour la préservation de notre dignité. Refusons cet esprit de fatalisme et de mentalité d’éternels assistés ! Croyons en notre génie créateur et en notre capacité d’innovation. Ce serait le meilleur hommage que nous puissions rendre à notre Afrique Berceau de l’humanité.
Abdou SANÉ,
Géographe – environnementaliste Expert en réduction des risques de catastrophes conseiller municipal délégué chargé de l’urbanisme, de l’environnement et de l’état civil à la mairie de Ziguinchor.
Le président a pris une série de 11 mesures urgentes pour soulager les populations. La matérialisation de ces mesures oblige l’Etat à s’endetter davantage pour faire face aux exigences de la baisse des prix
Le président de la République a pris une série de 11 mesures urgentes pour soulager les populations. Des mesures qui, toutefois, ont un coût financier pour le budget de l’Etat. La matérialisation de ces mesures oblige l’Etat à s’endetter pour faire face aux exigences de la baisse des prix.
Cependant des économistes craignent que ces mesures ne puissent pas durer longtemps puisque l’Etat n’a pas assez d’argent pour supporter autant de subventions. L’un de nos interlocuteurs a relevé l’absence de production locale face à des solutions à long terme. Les moins convaincus évoquent l’exigence d’une production locale qui pourra permettre de disposer d’une consommation inclusive sur le long terme.
D’après eux, les entreprises ne peuvent pas allier une inflation sur les matières premières et les entrants à une augmentation des salaires. Donc, il faut jouer avec beaucoup d’intelligence pour ne pas gêner certains secteurs d’activités du tissu économique à préserver. Suite à ces constats, ils recommandent de façon conjoncturelle des solutions politiques à très court terme et non un choix de politique structurelle qui devrait engager tous ces secteurs cités dans une dynamique salutaire.
Dans ce registre, ils relèvent qu’une gymnastique économique doit être faite avec beaucoup d’intelligence pour allier moyens propres et endettement dans un financement avec une rentabilité conséquente. Evoquant la réticence des commerçants et des bailleurs à appliquer les mesures prises, ils préconisent une surveillance du marché pour impliquer tous les acteurs dans l’intérêt général du pays.
L’applicabilité de cette mesure, insiste-t-on, va dépendre des moyens déployés par l’Etat. Concernant le loyer, le problème majeur que rencontrent les locataires est que la plupart des propriétaires travaillent dans l’informel. Pour l’applicabilité de cette mesure de baisse du coût du loyer, l’Etat doit réguler ce secteur considéré comme étant privé. Et, pour une bonne application de ces mesures, le budget devrait suivre la dynamique de hausse constatée ces dernières années. Les économistes restent d’avis que même si le pays est déjà surendetté, il est possible de s’attendre à un déficit public plus important.
MEÏSSA BABOU, ECONOMISTE : « L’Etat n’a pas l’argent nécessaire pour supporter autant de subventions »
L’économiste Meïssa Babou porte une appréciation sur l’impact de la baisse des prix des denrées alimentaires et du loyer sur l’économie du pays. Il s’agit de 11 mesures urgentes prises parle Chef de l’Etat, Macky Sall, pour alléger les difficultés des populations. Une baisse des prix qui nécessite des concessions et des subventions énormes pour soutenir les impacts financiers à long terme. Avec une inflation exponentielle tous azimuts, l’économiste précise qu’il est normal qu’un pays essaie de venir en aide à ses populations. Mais, il craint que ces mesures ne puissent pas durer longtemps. Et avec le taux d’inflation alimentaire, estimé à 18%, l’économiste est d’avis qu’il serait difficile d’espérer sur le long terme un impact social de ces mesures.
Meïssa Babou juge que la baisse annoncée des prix de denrées alimentaires et du loyer pourrait être compliquée pour l’Etat. Des baisses de 25 francs pour des unités qui dépassent tous 300, relève-t-il, semblent dérisoires. A son avis, il fallait se concentrer sur quelques produits, au lieu de vouloir baisser beaucoup de produits avec des propositions assez dérisoires. D’après l’économiste, l’initiative est bonne car pouvant avoir un impact sur le consommateur mais elle exige un suivi rigoureux avec des procédures judiciaires s’il le faut contre les récalcitrants.
Nous sommes en approche d’une année électorale. Les politiciens sont capables de tout pour avoir le dernier mot. Mais ça ne peut pas prospérer. Non seulement, c’est dérisoire, ces baisses, mais, dans la durée, ça va coûter beaucoup d’argent. C’est ce que la Banque mondiale a dit en essayant de freiner le Sénégal pour éviter des interventions qui dépassent plus de 700 milliards de francs. Pour le moment, nous sommes dans une urgence. On peut accepter que ces efforts soient faits. Mais, il nous faut une stratégie pour combler tous ces gaps qui sont à la base des problèmes », estime l’économiste.
Il relève l’absence de production locale pouvant permettre, dans un horizon de 3 à 5 ans d’avoir une consommation inclusive. « C’est vrai que, dans l’urgence, nous pouvons accepter qu’il y ait une assistance. Mais normalement, on devrait définir une solution de sortie définitive de crise », préconise-t-il.
Espoir de changements avec une inflation de 18 %
M. Meïssa Babou est d’avis qu’avec le taux d’inflation alimentaire estimé à 18 %, il serait difficile d’espérer un changement. De ce fait, relève-t-il, vouloir, coûte que coûte, une baisse drastique de prix, semble possible dans le court terme. « Nous nous adaptons et je dois saluer les augmentations de salaires qui restent une aubaine à côté des subventions. Mais, combien de Sénégalais sont des fonctionnaires ? C’est là où le bât blesse. Les entreprises ne peuvent pas allier une inflation des matières et des entrants à une augmentation de salaires. Ça serait la catastrophe dans les coûts de production. Donc, il faut jouer avec beaucoup d’intelligence pour ne pas gêner certains secteurs d’activités du tissu économique qui est à préserver », recommande-t-il.
Revenant sur les répercussions de ces mesures de baisses sur le budget 2023 en cours d’adoption par l’Assemblée nationale, Meïssa Babou soutient que les choix ont été faits. Il relève que le ministère du Commerce a vu son budget augmenté de plus de 100 milliards. Celui du ministère de la Jeunesse, comprenant l’emploi, a été multiplié par trois. A côté, le budget de sécurité dépasse pratiquement les subventions alimentaires avec 380 milliards de francs. « Le regret est de ne pas voir dans ce budget un engagement conséquent dans les secteurs productifs comme l’agriculture, la pêche, la production scolaire, sanitaire. Il n’y pas suffisamment d’engagement au niveau du budget où on voit que ces secteurs sont laissés en rade. Alors que la perspective devrait démarrer avec ce budget 2023 en mettant plus d’argent dans ces secteurs-là pour démarrer une autoproduction. Quand vous importez un million de tonnes de riz, alors qu’on ne voit pas ces solutions financières dans le budget, il faut s’interroger », prévient-il.
Surendettement et taux d’inflation de 11 % en phase de croissance
Abordant l’approche globale de la situation économique du pays par rapport à ce surendettement et aux taux d’inflation de 11% en phase de croissance, l’économiste est sceptique dans le choix de financement du gouvernement. « Vu l’engagement que le gouvernement a pris dans les subventions, même si c’est dérisoire sur le plan alimentaire avec un engagement plus conséquent dans l’énergie, on est en droit de nous poser la question sur le financement de ce programme. Or, tout le Sénégal est un pays fiscal, alors il faut se demander comment ce programme se fera en baissant les textes et les impôts ? Si ces derniers sont en baisse, la solution sera forcément l’endettement. Alors que nous sommes déjà très endettés. La FMI a eu raison de freiner le Sénégal en disant que vous n’avez pas les moyens de ces subventions. Et, trop c’est trop. Ceci va creuser l’endettement avec ce nouveau budget qui est à peu près à 2 300 milliards de déficit qui sera comblé par un endettement. Ce qui portera le déficit budgétaire à plus de 5% », a relevé l’économiste.
D’après lui, les agrégats seront les dérapages. Et la dette normative doit être à 66%, alors que le Sénégal est à 73%. Le déficit budgétaire de 3 % va dépasser les 5 %. « Si ça continue, nous risquerions d’être dans un ajustement économique. Par conséquent, c’est une gymnastique économique que nous devrions faire avec beaucoup d’intelligence pour allier moyens propres et endettement dans un financement avec une rentabilité conséquente. Ce qui ne me semble pas être le cas », regrette Meïssa Babou. Il n’a pas manqué d’évoquer les réticences des commerçants et des bailleurs, nécessitant une surveillance du marché pour impliquer tous les acteurs dans l’intérêt général du pays. Il exhorte ainsi à l’inclusion de tous les secteurs et de tous les acteurs économiques du pays.
PR THIERNO THIOUNE, MAÎTRE DE CONFÉRENCES TITULAIRE : « Cette baisse des prix des denrées alimentaires pourrait augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs »
Professeur Thierno Thioune, maître de conférences titulaire analyse l’impact de la baisse des denrées alimentaires et du loyer sur l’économie du pays. Axant son analyse sur deux angles, il précise que du côté des consommateurs (ménages), des vendeurs et des bailleurs, cette baisse des denrées alimentaires augmente le pouvoir d’achat des consommateurs. Les populations pourront, avec le même niveau de revenus, consommer plus de biens. Mais, l’application immédiate de cette nouvelle mesure, prise dans le but de soulager les ménages, pourrait conduire à des pertes si toutefois la production ou l’achat de ces denrées nécessite de supporter des coûts élevés.
Thierno Thioune, maître de conférences titulaire, par ailleurs, directeur du centre de recherches économiques appliquées (CREA) de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop considère que cette mesure de baisse devrait être structurelle et non conjoncturelle. L’applicabilité de cette mesure, insiste-t-il, va dépendre des moyens déployés par l’Etat. Concernant le loyer, il souligne le fait que le problème majeur que rencontrent les locataires est que la plupart des propriétaires travaillent dans l’informel. Et pour l’applicabilité de cette mesure, l’Etat doit réguler ce secteur considéré comme étant privé. « Si nous prenons acte des propos du Président qui considère que le prix du loyer a augmenté de 200% depuis la tentative de baisse en 2014, alors que les coûts de construction n’ont évolué que de l’ordre de 45%, on peut s’attendre à une possible réduction du prix des loyers dans le même ordre que l’augmentation des coûts de construction », confirme Pr Thioune.
L’économiste indique que ces mesures n’opèrent pas un changement structurel dans l’économie. L’inflation étant importée, les dépenses publiques devraient être orientées de plus en plus dans le soutien de ces mesures. Et celles-ci prendraient en compte les subventions et les mesures fiscales.
D’après le professeur d’économie, pour une bonne application de ces mesures, le budget devrait suivre la dynamique de hausse constatée depuis ces dernières années. Il déduit qu’on peut alors s’attendre à un déficit public plus important. Même si le pays est déjà surendetté. Heureusement, positive-t-il, l’effet boule de neige entre les charges et la dette publique pourrait être atténuée par les recettes issues de l’exploitation du pétrole et du gaz prévue en 2023.
ILS DENONCENT UNE NEBULEUSE AUTOUR DE L’ACHAT DE 300 TAUREAUX GENITEURS A 675 MILLIONS DE FRS
Les éleveurs du Sénégal sont en Colère - Le député Aliou Dembourou Sow et le maire de Gamadji Harouna Galo Ba pointés du doigt.
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 08/11/2022
Une subvention de 675 millions de Fcfa accordée par le président de la République défraie la chronique à Kaffrine. La somme offerte est destinée à un projet d’achat de 300 taureaux géniteurs de race « GOUZERA » dans le but de donner un nouveau souffle au secteur de l’élevage. L’ensemble des organisations d’éleveurs des 14 régions du pays était représenté à Kaffrine ou une rencontre s’est tenue pour dire non à ce projet « insensé » piloté par le député Aliou Dembourou Sow et le maire de Gamadji, Harouna Galo Ba, qui ne joueraient pas franc jeu dans la gestion dudit projet.
Kaffrine a été choisie pour abriter ce grand rassemblement auquel étaient représentées toutes les organisations d’éleveurs des 14 régions du pays. A cette occasion, la chambre de commerce et d’industrie de la capitale du Ndoucoumane a refusé du monde. La genèse de l’affaire.
Le président Macky Sall a « décaissé » 675 millions de nos francs en guise de subvention pour l’achat de 300 taureaux géniteurs. Ce projet a été communiqué tout récemment aux éleveurs de Dahra Joloff par le maire de Gamadji, Harouna Galo Ba, le député Aliou Dembourou Sow et Dame Sow, directeur de l’Elevage. Seulement voilà, les éleveurs regroupés au sein de la Fédération dénommée « Aynaabé Sénégal Tampi » (Les éleveurs du Sénégal sont fatigués), coordonnée par Cheikh Ka, dénoncent leur mise à l’écart.
D’après lui, le duo Harouna Galo Ba et Aliou Dembourou Sow « n’a pas fait dans la transparence dans la gestion de ces fonds puisqu’il a tout ficelé à Dakar avant de communiquer sur ce projet ». Or, d’après les membres de Aynabé Senegal Tampi, ces deux hommes ne devraient même pas parler au nom des éleveurs car n’étant pas représentatifs des éleveurs qui « leur ont déjà collé la casquette de vivre sur le dos de leurs pairs ». D’ailleurs, souligne M. Ka, depuis 2012, ce sont les mêmes personnes qui jouent les intermédiaires entre le régime et les éleveurs « en se remplissant les poches au détriment des éleveurs sénégalais ». C’est pour cette raison que les organisateurs de la rencontre de Kaffrine invitent le chef de l’Etat Macky Sall à retirer ce projet car « il ne sera pas bénéfique pour la seule raison qu’il y a une nébuleuse tout autour ».
Pour tenter de convaincre d’avantage, Dieyel Sow, présidente du réseau des femmes éleveuses du Sénégal de souligner que, ce qui est le plus intrigant c’est qu’on leur demande le versement de 2 millions 255mille pur compléter le prix d’un géniteur vendu à 4,5 millions. Cette stratégie est tout sauf logique d’après elle.
Poursuivant, la patronne des éleveuses du pays indique que personne ne sait comment cet argent versé sera géré. Donc la solution, pour le coordonnateur de « Aynabé Senegal Tampi », est le retrait de ce projet en attendant que les choses soient claires. Toujours est-il que Harouna Galo Dia et Aliou Dembourou Sow ont mis en place, selon ces éleveurs, une société dénommée Gepes Sarl qu’ils gèrent eux-mêmes (Aliou et Harouna). Et un compte a été ouvert pour le versement des sommes collectées. Mais, d’après les éleveurs de « Aynabé Sénégal Tampi », personne ne sait rien de ce compte. Ils soutiennent que, quand bien même la gestion du projet serait transparente, il n’en demeure pas moins que « c’est encore du gâchis dans la mesure où le Sénégal dispose de très bons géniteurs, donc pourquoi en acheter ? ».
D’après les organisateurs de la réunion de Kaffrine, il aurait mieux valu promouvoir le secteur de l’élevage plutôt que d’aller chercher ailleurs des géniteurs dont on ne sait même pas s’ils pourront vivre dans le climat sénégalais et si leur alimentation sera facile à trouver chez nous. Pour terminer, le cadre a été saisi pour déplorer l’exclusion de 4 régions de ce projet, selon la présidente du réseau des femmes éleveuses du Sénégal. Il s’agit de Kédougou, Kolda, Ziguinchor et Sédhiou.
MACKY SALL INTERPELLE LES PAYS RICHES, PRINCIPAUX POLLUEURS
Le président porte la voix du continent à la Cop 27
Le président de la République est actuellement en Egypte pour prendre part à la COP 27 qui s’est ouverte hier dans la ville Sharm El Cheikh en présence de plusieurs personnalités du monde. Macky Sall a profité de cette rencontre internationale pour étaler sa colère devant les dirigeants des pays riches qu’il considère comme les principaux pollueurs, mais qui refusent de soutenir l’Afrique dans sa lutte contre le dérèglement climatique.
En Egypte pour prendre part à la COP 27, le chef de l’Etat n’a pas été tendre avec les dirigeants des pays pollueurs. Dans son discours, Macky Sall a rappelé aux hautes personnalités présentes à cette rencontre d’envergure mondiale, dont de nombreux chefs d’Etat, que tout a été dit sur l’état d’urgence climatique. « Les études scientifiques ont alerté plus d’une fois et nous vivons au quotidien les manifestations extrêmes du dérèglement climatique. Plus que jamais, il faut agir pour sauver la planète par la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat » a-t-il dit devant les participants à ce sommet.
Pour le président de la République, dans la lutte contre les dérèglements climatiques, l’Afrique est engagée avec le projet de Grande Muraille Verte en cours d’exécution et qui regroupe 11 pays africains de la zone sahélo-saharienne autour d’activités de reboisement, de restauration des terres et de création d’activités agro sylvopastorales génératrices de revenus.
A l’image de beaucoup de dirigeants africains, Macky Sall a, lui aussi, souligné le fait que le continent africain ne contribue que pour moins de 4 % des émissions de serre et souscrit à l’objectif ultime de neutralité carbone. Il s’est prononcé pour « une transition énergétique concertée, juste et équitable, en lieu et place de décisions unilatérales qui portent préjudice à notre processus de développement, y compris l’accès universel à l’électricité dont 600 millions d’Africains restent encore privés »
Le président de la République. Il a rappelé qu’avec la forêt du bassin du Congo, notre continent abrite également un quart de ce qui reste encore des forêts tropicales, offrant à la planète un de sesrares poumons verts, refuge de biodiversité qui contribue à la séquestration du carbone.
Selon Macky Sall, l’Afrique veut aller de l’avant dans l’adaptation au changement climatique. Il ajoute que les Africains supportent le coût avec le développement de projets verts financés souvent par recours à la dette alors même que la mise en œuvre de l’adaptation doit se faire par des dons conformément aux engagements convenus. « Sharm el Sheikh nous offre, à tous, pays développés et en développement, l’occasion de faire ou de subir l’histoire. Faire l’histoire, en tenant nos engagements, tous nos engagements, dont celui convenu de 100 milliards de dollars par an pour soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement, et qui peine à être réalisé », a taclé celui qui est aussi le président en exercice de l’Union africaine.
Selon lui, l’autre option est de subir l’histoire en ignorant le principe de responsabilité commune mais différenciée qui veut que ceux qui polluent le plus payent le plus, pour aider à sortir la planète de son état d’urgence climatique. Macky Sall a poursuivi son discours sur un ton ferme en martelant que « L’Afrique est venue au rendez-vous de Sharm el Sheikh dans un esprit de participation responsable au sauvetage de la planète, résolue à faire l’histoire et non à la subir ». Il indique que les Africains sont disposés à travailler avec tous les partenaires pour que la COP de Sharm el Sheikh ne soit pas un constat de plus sur le péril climatique, mais une action de plus en faveur du climat dans l’intérêt des générations actuelle et futures. « Assurément, le temps ne doit plus être aux promesses mais à l’action pour sauver la planète, notre habitat commun », a conclu le chef de l’Etat, Macky Sall.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
RENDEZ-NOUS NOTRE PAPE ALÉ
Le motif invoqué par le procureur n’est qu’un prétexte pour faire taire un journaliste courageux, talentueux, extrêmement réseauté qui, par ses révélations, a mis à nu ces dernières années, bien des fadaises du régime, démonté bien des mensonges
Depuis avant-hier, Pape Alé Niang, administrateur du site «Dakarmatin », est en garde-à-vue dans les locaux du commissariat central de police de Dakar. Le procureur de la République lui reproche des «attaques répétées contre les forces de défense et de sécurité » et indique avoir donné des instructions à la Sûreté urbaine de Dakar — un service normalement dévolu à la chasse aux malfrats! —de mener une enquête rigoureuse sur les faits reprochés à notre confrère. Cela fait 48 heures, donc, que le journaliste passe ses journées et dort dans le violon d’ordinaire réservé aux délinquants, grands et petits, de ce commissariat.
On le savait dans le collimateur des autorités depuis quelques temps et lui-même avait dans un de ses récents « lives » dit s’attendre à tout désormais de la part du régime en place. Banco ! Ça n’a pas loupé puisque, tel un malpropre, il a été embarqué manu militari par les policiers de la Sûreté urbaine en pleine rue pour être conduit au poste.
Bien évidemment, le motif invoqué par le procureur de la République n’est qu’un prétexte pour faire taire un journaliste courageux, talentueux, extrêmement réseauté qui, par ses révélations fracassantes avec à l’appui des documents de première main, a mis à nu, ces dernières années, bien des fadaises du régime, démonté bien des mensonges, déjoué de nombreux complots, porté à la connaissance du publics toutes sortes de scandales financiers, démontré la manière dont les ressources publiques sont accaparées et détournées, épinglé la gloutonnerie et les talents de prédateurs de la camarilla qui nous gouverne. Surtout, surtout, crime impardonnable, Pape Alé Niang a contribué de manière décisive à faire échouer le complot sordide fomenté contre l’opposant Ousmane Sonko qui, jamais deux sans trois, si les manœuvres de ses adversaires avaient abouti, aurait été jeté au gnouf à la suite de Karim Wade et de Khalifa Sall.
Lesquels constituaient des obstacles à la réélection du président de la République en 2019. Le leader de Pastef étant un adversaire redoutable pour 2024, tous les moyens étaient bons pour l’éliminer après l’avoir radié de la fonction publique pour un péché véniel. Celui-là n’ayant pas suffi à lui couper les ailes mais ayant au contraire contribué à booster sa popularité au point de le faire pointer à la troisième position lors de la dernière présidentielle, sa neutralisation était devenue une urgence. Le péché véniel n’ayant pas suffi, il fallait trouver le péché de chair !
D’où cette histoire minable de viols répétés sur une jeune masseuse qui y prenait visiblement son pied et qui prétend que son violeur tenait deux pistolets ! Avec des documents inédits, dont le dernier en date — et visiblement considéré comme étant celui de trop — était un rapport interne de la Gendarmerie sur cette affaire, Pape Alé a dégonflé la baudruche et fait tant et si bien que cette affaire, qui devait sonner le glas d’Ousmane Sonko, a fait pschitt.
Les révélations faites à l’appui de ce document estampillé ultrasecret sont à ce point gravissimes, en effet, qu’on en tremble en tant que justiciables. On apprend en effet qu’un procureur de la République, pour défendre les intérêts du régime qui l’a nommé et qu’il sert obséquieusement, est prêt à modifier un procès verbal d’enquête de la Gendarmerie pour charger lourdement un adversaire. Et à retrancher des éléments à décharge pour lui.
Si le document est authentique, alors ce qu’a fait le Procureur serait plus scandaleux encore que les manipulations qui avaient conduit à la condamnation du capitaine Alfred Dreyfus, persécuté parce que juif et accusé sur la base d’une pièce secrète ne figurant pas au dossier. Un scandale de procès truqué qui avait poussé Emile Zola à pousser son fameux « J’accuse ! » publié à la une du journal « L’Aurore ».
Pape Alé, qui est l’un des rares à encore porter le flambeau du journalisme d’investigation sans peur et sans reproche dans notre pays, et aussi l’un des rares journalistes à ne pas être couché ces temps-ci, l’un de ceux qui honorent encore cette belle profession hélas terriblement précarisée dans ce pays de nos jours, Pape Alé, donc, a bon dos. Son malheur, c’est d’être si loin de Dieu et si près de la justice et des polices du président Macky Sall. On lui reproche d’avoir publié des documents confidentiels voire ultra-confidentiels ?
Les rédacteurs et les auteurs de ces documents n’avaient qu’à bien les garder ! Car il est bien connu que le bon journaliste cherche à mettre la main sur les documents que les pouvoirs, tous les pouvoirs, cherchent à cacher pour les mettre à la disposition du peuple au nom du droit à l’information. Ils veulent cacher leurs turpitudes ? Le journaliste doit se donner les moyens de les débusquer ! C’est ce qu’a fait Pape Alé Niang, et rien d’autre.
Il est évident que si ceux sui sont chargés de préserver la confidentialité de ces documents avaient fait leur travail, ils ne se seraient pas retrouvés entre les mains du distingué confrère. Et puis, à qui la faute si, depuis quelques années, l’Etat est devenu une sorte de marché Diaobé où les documents censés être les plus confidentiels, les plus secrets et les plus sensibles, sont disponibles sur la place publique ? Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude et l’Etat n’a qu’à s’en prendre à lui-même, voyons ! Nous disions que le malheur de Pape Alé, c’est d’être si loin de Dieu. A preuve, un document « secret défense » — donc plus sensible que l’ultraconfidentiel — montrant la transaction nébuleuse de 45 milliards autour d’armes de guerre achetées par notre glorieux gouvernement, a été publié par un consortium international de journalistes d’investigation et diffusé à travers le monde entier. Mais comme les auteurs de cette enquête sont des Toubabs, le procureur de la République n’a pas moufté. Si loin de Dieu, Pape Alé, on vous a dit.
Pour en revenir aux incriminations visées à l’honorable Amady Diouf, procureur du Roi Macky Sall, il est très triste de constater que notre pays est revenu plus de 30 ans en arrière en matière de musellement de journalistes sous le prétexte gravissime d’incitation à la révolte ou à la désobéissance de militaires etc.
En 1989, en plein conflit sénégalo-mauritanien, le journal « Sopi » dont j’étais le rédacteur en chef avait écrit des articles au vitriol pour dénoncer la toute-puissance de l’alors ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, le redoutable Jean Collin. Le bureau politique du Ps s’était réuni pour dénoncer ces attaques et menacer de ses foudres ses auteurs. Deux jours après, des policiers débarquaient chez moi pour me remettre une convocation au cabinet du doyen des juges d’instruction, feu Cheikh Tidiane Diakhaté. Là, on me montra un papier que j’avais rédigé pour dire que de jeunes officiers de l’Armée se plaignaient du manque d’équipements pour pouvoir faire face à l’armée mauritanienne. On m’inculpa donc des mêmes charges retenues actuellement contre Pape Alé Niang. Puis il y eut une audition pleine d’incidents provoqués par moi au grand désespoir de mes avocats convaincus que j’allais être placé sous mandat de dépôt ! Bien évidemment, c’est ce que je recherchais à l’époque. L’ayant compris, Cheikh Tidiane Diakhaté — qui me qualifiait par la suite de « fou » à chaque fois que je le rencontrais tellement ma désinvolture l’avait stupéfié — a refusé de céder à la provocation. Le dossier porté devant la juridiction de jugement, c’est le président du tribunal correctionnel en personne, Iba Guèye, qui est monté le jour de l’audience en même temps que le procureur de la République, feu pape Bougouma Diène. Mon collaborateur Mbagnick Diop et moi-même avons été condamnés à trois mois de prison ferme.
En appel nous avons eu la très agréable surprise de voir l’avocat général Leyti Cama (paix à son âme), demander notre relaxe au motif qu’il était convaincu que c’est par patriotisme et non par volonté d’inciter la troupe à la révolte que nous avions écrit notre article ! Ce jour là, c’est sur le siège que le président Maguette Diop (paix à son âme), ayant pour conseiller le magistrat Issa Sall, époux de l’actuelle ministre des Affaires étrangères, avait délibéré pour prononcer notre relaxe pure et simple. Ayant requis contre les instructions qui lui avaient été données, Leyti Cama s’était fait servir une demande d’explication.
Juste pour dire que ces temps noirs où l’on prenait prétexte de l’Armée pour museler des journalistes récalcitrants, nous les croyions révolus dans ce pays ! On remarquera qu’à l’époque, bien que le tout-puissant Collin fût aux affaires et que l’outrage contre lui qu’on nous reprochait en réalité fut considéré come un crime de lèse-majesté, jamais nous n’avions été placés en position de garde-à-vue, encore moins emprisonnés. Pape Alé Niang — dont nous condamnons fermement l’interpellation et exigeons la libération immédiate et sans conditions — Pape Alé, donc, n’a pas eu cette chance ! Nous sommes de tout cœur avec lui dans cet arbitraire qui le frappe.
UN FILS DU MINISTRE MBAYE NDIAYE ARRÊTÉ DANS UNE AFFAIRE D’UN MILLIARD DE FAUX BILLETS DE BANQUE
Tout est parti d’un renseignement reçu par les éléments de SR de Thiès relatif à un vaste réseau de faux-monnayeurs
Oumy Yamar Sarr Correspondant permanent à Thiès |
Publication 08/11/2022
C’est une affaire similaire au cas de l’ex-député Bougazelli, été arrêté et placé sous mandat pour trafic de faux billets, qui éclabousse un fils d’un ponte du régime de Macky Sall. Un fils du ministre Mbaye Ndiaye dénommé Cheikh Issakha Ndiaye impliqué dans une affaire de faux billets d’un montant d’un milliard de frs. Le groupe de six délinquants a fait l’objet hier d’un retour de parquet.
Sans désemparer, les agents de cette unité d’élite de la gendarmerie nationale, basée à Thiès, ont tendu un piège aux faussaires qui voulaient laver des billets noirs.
Dans un premier temps, deux présumés faux-monnayeurs, détenteurs de 680.000 FCFA en faux billets et 50 cartes Wave, ont été interpellés par la Section de recherches de la gendarmerie de Thiès, dans la nuit du vendredi au samedi, vers les coups de 22 heures, au quartier Mbour-1, non loin de la Mairie de Thiès-Ouest.
Cette soirée-là, le gérant de multiservices T. M. Faye a failli tomber dans le piège des malfaiteurs lorsqu’un homme d’une trentaine d’années a sollicité ses services pour effectuer un transfert d’argent via Wave.
Le faux client a d’abord remis au maître des lieux un montant de 100.000 francs dont 70.000 en billets contrefaits, selon certaines sources. Mais Faye a vite compris qu’il avait affaire à un faussaire et a contacté discrètement les policiers du commissariat du premier arrondissement de Thiès. Le mis en cause, sentant l’étau se resserrer autour de sa personne, n’a rien trouvé de mieux que de prendre la poudre d’escampette, en laissant son argent sur place. Il devait s’en suivre une course-poursuite au bout de laquelle T. N. Faye réussira à capturer le fugitif un peu avant l’arrivée des policiers.
Fouillé surplace au niveau du rond-point Mbambara, non loin du Camp Tropical Gmi, I. Gueye sera trouvé en possession d’une somme de 430.000 FCFA en faux billets. Une perquisition effectuée à son domicile, dans sa chambre, a permis de découvrir 50 cartes Wave, 180.000 FCFA en faux billets. Au total, les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie réussiront à mettre la main sur 680.000 FCFA en billets de banque contrefaits
La poursuite des opérations de démantèlement du réseau par la section de recherches conduira à la découverte d’un puissant réseau de trafiquants et la saisie d’environ 800 millions FCFA à un milliard FCFA en billets noirs.
Les hommes en bleu ont fini par faire chuter six délinquants dont un fils du ministre Mbaye Ndiaye, membre fondateur de l’Apr s’appelant Cheikh Issakha Ndiaye. Ce dernier et le cerveau de la bande, Abdoulaye Faye, ont été d’ailleurs les premiers à tomber.
Malgré les terribles pressions venant des autorités supérieures, le patron de la section de recherches de la gendarmerie de Thiès a tenu bon. Toutes les portes de la section de recherches étaient verrouillées systématiquement durant le week-end.
L’information a été ébruitée ce lundi par des sources proches de l’affaire au niveau du tribunal de grande instance de Thiès. Certainement pour éviter que Cheikh Issakha Ndiaye, le fils de Mbaye Ndiaye, puisse bénéficier d’un coup de pouce pour être extirpé du groupe. Peine perdue puisque le groupe de faussaires a été présenté hier au procureur du tribunal de grande instance de Thiès. Le fils de Mbaye Ndiaye et Cie ont bénéficié d’un retour de parquet. Sans nul doute, ce mardi, ils seront édifiés sur leur sort.
«LES OGM NE SONT PAS SYNONYMES D’UNE PRODUCTION EXTRAVERTIE OU DANGEREUSE»
Face à la presse, le directeur de l’horticulture, Dr. Macoumba Diouf, a été interrogé sur cette décision validant l’usage des OGM au Sénégal, nonobstant les risques sanitaires et environnementaux encourus.
L’Assemblée Nationale a adopté, en procédure d’urgence, le vendredi 3 juin 2022, le projet de loi n°08/ 2022 portant sur la biosécurité. Cette nouvelle loi controversée, votée sans débat par les députés, abroge celle n°2009-27 du 8 juillet 2009 régissant l’usage des Organismes génétiquement modifiés (OGM).
Face à la presse, le directeur de l’horticulture, Dr. Macoumba Diouf, a été interrogé sur cette décision validant l’usage des OGM au Sénégal, nonobstant les risques sanitaires et environnementaux encourus. «Il s’agit d’un mixte», a rétorqué le Docteur en Agro-Physiologie. «Les OGM (Ndrl: Organismes génétiquement modifiés) ne sont pas synonymes d’une production extravertie ou dangereuse. Non !», a-t-il rassuré hier, lundi 7 novembre, à la marge de la conférence thématique sur l’agro-écologie organisée par l’HORIZONT3000.
«La loi règlemente, organise l’utilisation des OGM. Ce n’est pas pour demain l’application de la loi, parce que les conditions posées pour que vous puissiez introduire et utiliser un OGM ici au Sénégal suivant la loi, sont assez contraignantes pour vous dire que toutes les garanties sont assurées pour l’essentiel», a expliqué l’édile de Latmingué.
Selon la même source, les OGM ne peuvent pas être dangereux pour la santé et l’environnement, évoquant le «principe du confinement», c’est-à-dire l’utilisation à une échelle réduite, encadrée par la recherche jusqu’à être convaincu de l’innocuité du matériel. «Ce n’est pas comme des hybrides de maïs, vous l’amenez et vous allez semer à Tamba. Non ! Avec les OGM, vous ne pouvez pas faire ça. C’est suivi depuis votre maire, sous-préfet, préfet, gouverneur, les services techniques de la zone pour le suivi jusqu’à l’autorisation de la diffusion, alors que si vous ne légiférez pas, tout le monde peut amener comme il veut. Et c’est ça qui mettrait en danger la santé de la population et la biodiversité dans notre pays. Le fait de ne pas légiférer, ce serait la porte ouverte à tout», a conclu l’ancien directeur général de l’Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA).
LE SENEGAL CIBLE QUATORZE PATHOLOGIES
Dakar a abrité hier, lundi, le lancement du projet ARISE 2 « Accélérer l’élimination résiliente, innovante et durable des MTN (maladies tropicales négligées) » et de validation des plans d’action 2023.
Dakar a abrité hier, lundi, le lancement du projet ARISE 2 « Accélérer l’élimination résiliente, innovante et durable des MTN (maladies tropicales négligées) » et de validation des plans d’action 2023. Réunissant cinq pays d’Afrique, cette rencontre sera l’occasion de finaliser les plans de travail des différents pays et constituera également un moment fort pour réaffirmer l’engagement de l’Etat du Sénégal dans la lutte contre les MTN.
L’objectif de ce projet ARISE est de soutenir les programmes de ces cinq pays et les partenaires locaux dans la mise en œuvre des activités des plans directeurs MTN. A cet effet, la coordonnatrice du programme national des maladies tropicales négligées, Dr Ndeye Mbacké Kane, a fait état de quatorze maladies ciblées au Sénégal.
Cinq pays dont le Sénégal, le Burkina Faso, le Kenya, l’Ethiopie et le Soudan du Sud sont en conclave à Dakar dans le cadre du projet ARISE 2. Dénommé « Accélérer l’élimination résiliente, innovante et durable des MTN », ce projet a pour objectif de soutenir les programmes de ces cinq pays et les partenaires locaux dans la mise en œuvre des activités des plans directeurs MTN. Au Sénégal, le coût global du projet s’élève, selon Mme Ndèye Mbacké, à 5 millions de dollars.
Réagissant sur la situation actuelle du Sénégal dans le cadre de la lutte contre des maladies tropicales négligées, Dr Ndèye Mbacké Kane, coordonnatrice du programme national des maladies tropicales négligées indique que sur les vingt maladies tropicales négligées recensées au niveau international, le Sénégal en a ciblé quatorze : « Le Sénégal à l’instar des autres pays de la sous-région est endémique, nous nous avons ciblé à lutter contre quatorze maladies tropicales négligées, dont cinq à chimio-thérapie préventive et neuf en prise en charge au cas par cas. Ce sont des maladies, précise-t-elle qui sont endémiques partout, mais avec des niveaux d’endémicité d’une région à une autre. »
Ainsi, en termes de défis lancés dans cette lutte, renseigne la coordonnatrice du programme national des maladies tropicales négligées, « Le Sénégal s’est engagé à éliminer d’ici 2030, les maladies tropicales négligées. Avec l’effet de la pandémie (Covid) nous avons eu des problèmes en termes d’atteinte des résultats. C’est pourquoi un consortium de bailleurs de fonds dont la fondation Bill and Melinda Gates, la fondation CIFF, la fondation ELMA, avec l’appui stratégique de End-Fund qui appuie le Sénégal dans la lutte contre les maladies tropicales, s’est levé pour accompagner les pays dans la mise en œuvre des plans directeurs pour l’atteinte des objectifs d’ici 2030 ». D’où la nécessité, d’après elle, de ce projet dénommé Accélérer l’élimination résiliente et durable des MTN, qui est un projet qui vise cinq pays : le Sénégal, le Burkina Faso, le Kenya, l’Ethiopie, et le Soudan du Sud.
Le choix de ces pays rappelle-t-elle, est tout simplement parce qu’ « après un appel à candidature avec une soumission, les cinq pays ont soumis leur manifestation d’intérêt et on a vu quand même que les pays se sont engagés à mettre en œuvre les plans directeurs et ce qui est dans le projet ARISE ».