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19 juin 2025
LE SAEMSS FIXE SES PRIORITES
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) veut une mobilisation pour la transformation de l’éducation au Sénégal.
Lors d’une conférence de presse de rentrée syndicale organisée hier, mercredi 2 novembre, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal a décliné ses attentes pour un bon déroulement de l’année scolaire. Le SAEMSS exige du gouvernement le respect de ses engagements vis-à-vis des enseignants. Par ailleurs, il salue la mesure relative à l’interdiction des cours payants et de la vente des fascicules dans les écoles.
Le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (SAEMSS) veut une mobilisation pour la transformation de l’éducation au Sénégal. En conférence de presse de rentrée syndicale hier, mercredi 2 novembre, le SAEMSS a invité le gouvernement à relever plusieurs défis pour une éducation de qualité et la stabilité du système éducatif.
«Nous rappelons au gouvernement du Sénégal qu’il urge au nom de l’équité territoriale au remplacement définitif des abris provisoires, de donner à tous les enseignants la chance de poursuivre leur formation diplômante conformément à l’ODD 4 des Nations unies, d’améliorer et de régler définitivement la situation des décisionnaires et enfin de procéder au reversement des MEPS dans le corps des PCEMG en EPS après la signature des décrets et arrêtés y afférents», a déclaré le secrétaire général national du SAEMSS, El Hadj Malick Youm.
Le syndicat qui se réjouit du processus de correction de la rémunération des personnels de l’éducation et de la formation en cours, invite toutefois le gouvernement «au strict respect de l’échéancier de janvier 2023». «Ces mesures correctives apportées par l’Etat du Sénégal ne sauraient être source d’injustice et d’iniquité et c’est pour éviter cela que nous exigeons le paiement intégral et sans aucune forme de discrimination des indemnités d’encadrement due aux formateurs des CRFPE», a fait savoir El Hadj Malick Youm.
A en croire le SAEMSS, «le seul gage de stabilité du système éducatif demeure l’application stricte des accords souscrits». «A ce titre, nous mettons en garde le gouvernement contre les tentatives perfides de remise en question des accords constatées sur les bulletins de salaires depuis quelques mois, notamment au niveau de la ligne 623, consistant à augmenter de façon progressive et injustifiée l’impôt sur le salaire mensuel», a indiqué le secrétaire général national du SAEMSS. Il n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à prendre des mesures pour mettre fin aux lenteurs administratives. Non sans évoquer le «non-paiement des salaires des travailleurs qui perçoivent leurs salaires à La Poste depuis que cette entreprise publique est au bord de la faillite à cause de la gabegie et d’une politisation à outrance de l’institution».
Selon le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal, l’Etat doit gérer cette situation pour éviter des perturbations de la stabilité du système éducatif. Concernant l’interdiction des cours payants et la vente des fascicules dans les établissements scolaires, le SAEMSS «exige que la mesure soit corrélée à une politique de dotation des établissements en quantité suffisante de manuels scolaires pour combler le déficit».
Dans le même ordre d’idées, il «invite le gouvernement à adopter la même démarche pour exiger l’uniformisation et la baisse systématique des frais d’inscription sur toute l’étendue du territoire national». Le SAEMSS a également profité de l’occasion pour «dénoncer le faible taux de recrutement d’enseignants pour l’année 2022/ 2023». Mieux, il «exige l’ouverture des concours du CREM et des tests d’entrée à la FASTEF afin de respecter l’engagement souscrit par le gouvernement portant sur le recrutement de plus de 5000 enseignants pour l’année en cours».
LE PÉNALISTE SERIGNE THIAM LIVRE LES CAS DE FIGURE À ATTENDRE DE L'AUDITION DE SONKO
En effet, contacté sur cette question, l’enseignant chercheur à la faculté des sciences Juridiques et Politiques de l’Ucad et spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam a évoqué deux cas de figures dont un «mandat de dépôt» et «un non-lieu».
En effet, contacté sur cette question, l’enseignant chercheur à la faculté des sciences Juridiques et Politiques de l’Ucad et spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam a évoqué deux cas de figures dont un «mandat de dépôt» et «un non-lieu».
«Soit Ousmane Sonko sera placé sous mandat de dépôt si le juge estime que les charges sont suffisantes pour renvoyer l'affaire en jugement ou au contraire s'il estime que le dossier est vide, il pourrait prononcer un non-lieu et l'affaire n'aura pas de suites judiciaires. Il pourrait aussi, s'il pense que ses investigations ne sont pas closes, l'entendre et le laisser partir pour une autre éventuelle convocation. Je rappelle qu'en matière criminelle, l'instruction est illimitée et que le juge n'a pas de contraintes de temps», at-il déclaré.
Par ailleurs, interpellé sur la place du certificat médical dans le cadre de cette enquête, le spécialiste du droit pénal, Serigne Thiam renseigne que «le juge n’est aucunement lié par ce document qu’il peut écarter s'il doute de sa crédibilité». «Déjà, il faut éclairer que le juge procède à son intime conviction concernant les preuves qui lui sont fournies. Il les apprécie librement, de ce fait le certificat médical ne la lie pas obligatoire, il peut l'admettre ou même l'écarter s'il doute de sa crédibilité», précise-t-il.
Loin de s’en tenir là, Serigne Thiam, toujours dans le cadre des hypothèses de cette journée a également indiqué que le leader de Pastef «pourrait bénéficier d'un non-lieu si le viol est écarté». «Je précise que si le viol qui constitue aujourd'hui un crime et non un délit depuis les réformes de 2016, est écarté, Ousmane Sonko bénéficiera juste d'un non-lieu. S'il le juge nécessaire, il pourra aussi poursuivre Adji Sarr pour dénonciation calomnieuse. Mais, n'oublions pas non plus, l'infraction d'appel à insurrection est aussi un autre chef d'inculpation», rappelle-t-il.
JURISPRUDENCE KALYPHONE SALL
Accusé par une dame du nom de Adja Thiaré Diaw le mois de septembre dernier, «l’influenceur» Kalidou Babaly Sall dit Kalyphone Sall a été sauvé de justesse d’une lourde peine d’emprisonnement par le rapport gynécologique. En effet, réalisée sur la plaignante qui a également accusé «l’influenceur» de l’avoir roué de coups, ce document a écarté la thèse du viol, une situation qui a entrainé une requalification des faits en «coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité temporaire de travail de huit jours».
Dans le cadre de cette affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», le leader de Pastef pourrait également bénéficier des mêmes circonstances. En effet, si on en croit aux informations fuitées dans la presse, relatives au Certificat médical réalisé par Alfouseyni Gaye, médecin gynécologue de l'hôpital Idrissa Pouye (Ex Cto), la nuit des faits, le 03 février 2021 sur Adji Sarr, «aucune lésion n’a été décelée dans les parties génitales de la victime supposée dans les heures qui ont suivi le viol allégué». Lors de son audition par le juge d’instruction, Dr Gaye, aurait également confirmé le contenu de son rapport médical, versé dans le dossier d’enquête.
SONKO À QUITTE OU DOUBLE
Plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction dans le cadre du dossier relatif à l'affaire Sweet Beauty. Explication !
Quitte ou double pour le leader de Pastef et maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Convoqué aujourd’hui, jeudi 3 novembre par le doyen des juges d’instruction pour être entendu dans le fond de l’affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction.
Jour de vérité pour le leader de Pastef et maire de la commune de Ziguinchor, Ousmane Sonko. Visé par plainte pour « viols répétés» et «menaces de mort» déposée le 3 février 2021 auprès de la Section de recherche de la Gendarmerie nationale basée à la Caserne Samba Dierry Diallo sis à Colobane par Adji Sar, une employée d’un salon de massage, Ousmane Sonko sera attendu dans le fond de cette affaire, aujourd’hui.
Convoqué par le nouveau doyen des Juges d’instruction, Maham Diallo qui a hérité de cette affaire aux relents politiques, ouverte par son prédécesseur, le défunt doyen juge Samba Sall, Ousmane Sonko a fait hier, mercredi 2 novembre une déclaration diffusée sur les réseaux pour non seulement rassurer ses partisans mais les inviter à rester chez eux. «Nous avons un excellent dossier. Je ne demande à personne de sortir pour se rendre au Palais de justice de Dakar, surtout aux jeunes. Cette demande est valable pour tous les membres de la conférence des leaders. Que tout le monde aille vaquer à ses préoccupations», a-t-il invité avant de rassurer : «C’est juste une audition. Je vais entrer dans le bureau du doyen des juges d'instruction avec mes conseils, répondre aux questions et rentrer tranquillement chez-moi. Demain (aujourd’hui), c’est un jour ordinaire. Par la suite, je vais annoncer une nouvelle sortie pour parler du dossier et démontrer que c’est un complot».
Au cœur de toutes les supputations politico-médiatiques, depuis plusieurs mois, cette audition dans le fond du leader de Pastef par le magistrat instructeur devrait permettre de lier ou délier cette affaire d’accusation de «viols répétés» et «menaces de mort» qui a failli plonger le Sénégal dans une situation insurrectionnelle au mois de mars 2021 dernier à la suite de l’arrestation de Sonko alors qu’il se rendait au tribunal.
Au point mort depuis environ un an, les auditions, dans le cadre de cette affaire avaient été relancées par le nouveau doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo au mois de mars dernier après la sortie d’Ousmane Sonko dénonçant les lenteurs de ce dossier. Après avoir entendu l’accusatrice de Sonko, Adji Sarr et des témoins de cette affaire de «viols répétés» et «menaces de mort», il ne restait qu’au doyen des juges d’écouter la version du leader de Pastef pour compléter son enquête avant de donner sa décision définitive. Donc, cette audition s’inscrit dans le cadre de la poursuite des enquêtes qu’il a initié après sa nomination pour remplacer feu Samba Sall, décédé un mois après avoir inculpé et placé Sonko sous contrôle judiciaire dans cette affaire qu’il a hérité après que le juge du 8ème cabinet, Mamadou Seck s’était désisté par convenance personnelle. Aujourd’hui, la principale question qui taraude l’esprit des Sénégalais au sujet de cette audition du leader de Pastef reste la direction qu’il prendra à sa sortie de son face à face avec le doyen des juges.
Le magistrat instructeur va-t-il laisser Sonko retourner tranquillement chez lui ou bien vat-il lui décerner le ticket d’entrée à la maison d’arrêt de Rebeuss ? Il faut dire que plusieurs possibilités sont à envisager à l’issue de ce premier face à face entre le leader de Pastef et le doyen des juges d’instruction. Parmi lesquelles, on peut citer un allégement des conditions de son contrôle judicaire avec restitution de son passeport que pourrait solliciter Ousmane Sonko auprès du magistrat instructeur. Et ce, au cas où ce dernier déciderait de poursuivre sa quête de vérité dans cette affaire par une nouvelle audition du maire de Ziguinchor où par l’organisation d’une confrontation avec son accusatrice encore l’audition d’autres témoins dont le capitaine Touré qui avait mené l’enquête ou le jeune qui a servi de chauffeur à Adji Sarr le jour des faits, Sidy Ahmed Mbaye. Les autres possibilités à considérer dans cette affaire sont l’hypothèse d’un mandat de dépôt et d’une ordonnance de non-lieu délivré par le doyen des juges. Mais avant d’en arriver là, Dakar est quadrillé par les forces de sécurité qui tiennent à éviter les émeutes de mars 2021 qui avaient 14 morts.
Par Alassane THIAM
SENEGAL, UNE FORTERESSE DEMOCRATIQUE QUI TANGUE
Il était une fois, un pays nommé Sénégal qui refuse de s’inscrire dans les coups d’Etat récurrents en Afrique. À présent, le Sénégal retient son souffle car 2024 nourrit des inquiétudes et le bateau est loin des rivages
Il était une fois, un pays nommé Sénégal qui refuse de s’inscrire dans les coups d’Etat récurrents en Afrique.
Senghor, le premier Président, était contesté mais, restait solide et faisait la fierté de son pays. Les sénégalais aimaient dire que lorsque leur Président téléphonait à ses homologues africains, ces derniers demandaient à leurs collaborateurs d’apporter un dictionnaire pour saisir le contenu des paroles de cet amoureux des Lettres. Il régna presque 20 ans et mis en exergue un début de démocratie avec 4 partis politiques. Il fallait bien qu’il y ait des partis de droite, de gauche, d’extrême gauche et libéral. C’était un enfant nourri de la culture française et chantre de la négritude. Ce catholique était adulé par les confréries religieuses.
Il était une fois, un Président africain qui démissionne pour la première fois et cède sa place à son Premier ministre, Abdou Diouf et les sénégalais commencent à revendiquer une réelle démocratie et le font savoir dans la rue avec véhémence. Abdou Diouf, commis de l’Etat, semble gérer les affaires avec dignité, le Sénégal reste zen… pas de coup d’Etat mais des coups d’éclat. Oui, c’est une première alternance au Sénégal : Abdoulaye Wade est élu. Vite, il faut sauver le Sénégal, Diouf l’appelle pour le féliciter le soir même. DIAM REK (La paix seulement) Il était une fois… le nouveau Président économiste et libéral, rebat les cartes. Tout est possible, les chantiers voient le jour : les routes improbables, l’autoroute, les universités sortent de terre. Dakar devient invivable et les immeubles fleurissent sans réel plan d’occupation des sols.
Il était une fois… ça commence à se gâter. Le Président de la République nomme son fils adoré et ses parents au sommet du pouvoir. Il est tout puissant et décide de se représenter à un troisième mandat illégal. Il dit à qui veut bien l’entendre : «Oui, je me dédis, je me représenterai pour un troisième mandat».
Il était une fois… les sénégalais disent «chiche». Ils le mettent à la retraite tardive à Versailles et élisent son ex-Premier ministre qui vivait dans l’humiliation. DIAM REK SENEGAL.
Il était une fois…en 2012, Macky Sall arrive et veut créer la rupture : «la patrie avant le parti, les religieux sont des sénégalais à part entière. Economiquement, il semble suivre les traces de son mentor. Le pays est en chantier, il bosse dur… il nomme également ses proches à des postes prestigieux, c’est le fils spirituel de Wade.
Il était une fois… un fait marquant dans la démocratie sénégalaise : en 2017, Macky Sall est confortablement réélu au premier tour mais certains grands candidats de l’opposition ne le félicitent pas. La situation politique au Sénégal se tend, l’opposition se crispe, le pouvoir sort ses griffes et 2021 devient l’année horrible que le Sénégal n’a jamais connu : 14 morts suite à des manifestations.
Maintenant…le Sénégal retient son souffle car 2024, l’année de l’élection présidentielle, nourrit des inquiétudes et le «bateau» est loin des rivages.
Le Sénégal restera-t-il une forteresse démocratique malgré les turpitudes, et se ressaisira-t-il, comme d’habitude, pour sauver son image de pays singulier en Afrique ? La décision appartient au seul maître à bord, Macky Sall, pour l’inscrire définitivement au Panthéon des pays démocratiques.