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18 août 2025
LES FOURNISSEURS RECLAMENT 4 MILLIARDS A L’ETAT DU SENEGAL
Quatre mois après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, pour cause de reconstruction, les fournisseurs de ladite structure sanitaire, regroupés au sein d’un collectif, sont montés au créneau pour réclamer à l’Etat du Sénégal le paiement de leu dus
Alors que l’hôpital Aristide Le Dantec a fermé ses portes, depuis le 15 août dernier, et les services redéployés, les fournisseurs de ladite structure de santé, quant à eux, courent derrière leurs dettes estimées à 4 milliards de F CFA. Face à la presse hier, mercredi 28 décembre, ils ont demandé à l’Etat du Sénégal une régularisation, dans les meilleurs délais, de cette créance.
Quatre (4) mois après la fermeture de l’hôpital Aristide Le Dantec, pour cause de reconstruction, les fournisseurs de ladite structure sanitaire, regroupés au sein d’un collectif, sont montés au créneau pour réclamer à l’Etat du Sénégal le paiement de leur dus. En conférence de presse hier, mercredi 28 décembre 2022, ces fournisseurs en matériel médical, informatique, bureautique ou encore en restauration, au nombre de 35, ont estimé à quatre (4) milliards de FCFA le montant des dettes.
«Nous attirons votre attention que nous avons toujours soutenu l’hôpital Aristide Le Dantec, depuis plusieurs années, en tant que partenaires, pour le bon fonctionnement de ladite structure. Et malgré des retards de paiements, nous avons toujours respecté nos engagements. Malgré tous les efforts fournis et les sacrifices consentis dans le secteur sanitaire de notre pays, nous n’avons même pas reçu notification de la fermeture de l’hôpital et du devenir des contrats et du paiement des dus. Nous sommes au regret de constater que, malgré nos multiples réunions avec la Direction et l’Agent comptable de l’hôpital, nos factures restent toujours non soldées», a déclaré le président du collectif, Amadou Kane.
Même s’ils estiment à quatre (4) milliards de FCFA le montant des dettes, les fournisseurs de l’hôpital Aristide Le Dantec soutiennent qu’il reste encore des factures non comptabilisées. «Avec la fermeture précipitée de l’hôpital, ils n’ont pas eu le temps de faire les procédures qui siéent. Il n’y avait pas de système informatique. Donc, il y avait un mélimélo au niveau de l’hôpital. Ils ont démangé mais, jusqu’à présent, il y a encore des factures qui ne sont pas sur la table de l’Agent comptable de l’hôpital qui dépend directement du ministère des Finances», a tenu à préciser Amadou Kane
Ces fournisseurs demandent à l’Etat du Sénégal une régularisation, dans les meilleurs délais, de cette créance. «En tant que fournisseurs de l’hôpital Aristide Le Dantec, nous avions deux interlocuteurs. Le premier, c’était le Directeur. Le deuxième, c’était l’Agent comptable de l’hôpital. On a rencontré ces gens. Il faut reconnaître que le Directeur est très accessible ; mais, aujourd’hui, ses pouvoirs sont limités. La situation le dépasse. Aujourd’hui, l’hôpital n’a pas de recettes pour payer les fournisseurs et le seul responsable, selon nous, vu que l’hôpital a fermé, c’est l’Etat du Sénégal», a fait savoir Amadou Kane.
Pour les fournisseurs, il y va de la survie de leurs entreprises. «Cette situation engendre des difficultés financières dans nos différentes entreprises dont la survie dépend du règlement, dans les plus brefs délais, desdites créances», ont-ils laissé entendre. Pour rappel, l’hôpital Aristide Le Dantec a cessé d’accueillir des usagers depuis 15 août 2022 et les différents services ainsi que leurs patients avaient été orientés vers d’autres structures sanitaires. Il devra être reconstruit, pour un montant avoisinant 100 milliards de F CFA.
UNE SENSIBILISATION POUR UNE UTILISATION SAINE DE L’INTERNET PAR LES ENFANTS
Le lancement des caravanes «Aar Xaleyi Ci Internet » dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine a pour objectif d’éveiller toute la cible de répondants sur l’utilisation de l’Internet par les enfants
Le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, en partenariat avec la Banque mondiale et les unités régionales du Développement communautaire des régions Centre, a simultanément démarré hier, mercredi 28 décembre 2022, une campagne de sensibilisation sur l’utilisation de l’Internet des enfants résidant dans les régions de Kaolack, Fatick et Kaffrine.
En exclusivité destinée aux parents, enfants, personnels administratifs, acteurs communautaires et autres membres de la société, cette campagne de sensibilisation, intitulée “Aar xaleyi ci Internet”, a pour objectif d’éveiller toute la cible de répondants sur l’utilisation de l’Internet par les enfants. Autrement dit, amener surtout les chefs de famille à contrôler leurs enfants qui utilisent l’Internet comme support de divertissement ou d’apprentissage. Il s’agit, en effet, de les pousser à conscientiser, surtout éduquer les enfants sur les méfaits de l’Internet et favoriser le côté positif de ce nouvel outil de travail et d’ouverture.
Ainsi pilotée par Mme Ndèye Fatou Sarr, chargée de la Cellule d’appui à la protection des enfants au ministère de la Femme et de la Famille, cette caravane, comme indiquée par cette dernière, est une suite logique d’un large programme de sensibilisation ouvert sur l’ensemble du territoire national. Car précédant la dernière formation des acteurs de cette campagne de sensibilisation, tenue à Kaolack au mois de novembre dernier. Pour l’essentiel, le but de cette caravane est de ne plus laisser les enfants utiliser l’Internet comme source de perversion et leur faire éviter tout ce qui a trait aux dérives et autres abus impropres à leur éducation.
Par ce canal, la Cellule d’appui à la protection des enfants entend dérouler une nouvelle stratégie d’adoption en direction de tous les acteurs en charge de l’éducation des enfants afin de permettre à ces derniers de veiller scrupuleusement sur la limitation de la durée d’utilisation des écrans parles enfants et le partage des informations personnelles. Le ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants tient, pour autant, à inciter les parents à interdire, surtout assurer un encadrement rigoureux de l’accès des écrans avant un âge limite de sept (7) ans. Aussi à les encourager à assurer un contrôle parental strict sur les plateformes utilisées par leurs progénitures, tout en les initiant aux signalements en ligne.
PAR Mamadou Lamine Kamara
LA PREMIÈRE DÉCENNIE DE LA JEUNE RÉPUBLIQUE SÉNÉGALAISE
La frilosité du contexte politique de cette décennie, avec des marqueurs qui ne rassuraient guère, faisait que les États africains devaient relever un défi majeur qui était un gage de fiabilité des nouveaux dirigeants
1960, si, après des années d’attentes faute de réunion du jury, Cheikh Anta Diop, avec brio, après pas moins de six tours d’horloge, soutenait sa thèse de doctorat le 9 janvier, à la Sorbonne portant sur le thème Etude comparée des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique, de l’Antiquité à la formation des Etats modernes sous la supervision du président de jury, le professeur André Aymard, spécialiste de l’Antiquité grecque, avec la présence de l’anthropologue Georges Balandier, de ses amis dont Amady Aly Dieng entre autres proches, le début des années 1960 fut symbolique avec l’accession à l’indépendance de la plupart des pays africains : le jour de l’an pour le Cameroun, 4 avril pour le Sénégal, 27 avril pour le Togo, Madagascar le 26 juin, au Bénin le 1er août, le Niger, 3 août ; 5 août pour le pays des hommes intègres, le 5 août pour la Côte d’Ivoire, etc. c’est pas moins de 17 pays dont 14 anciennes colonies françaises qui sortaient du joug colonial. Ainsi, le Sénégal, très jeune République, après un bref passage dans la fédération du Mali, devait se prendre en charge.
Deux hommes pour asseoir une nation
La frilosité du contexte politique de cette décennie, avec des marqueurs qui ne rassuraient guère, faisait que les États africains devaient relever un défi majeur qui était un gage de fiabilité des nouveaux dirigeants : la construction des nations prospères, de liberté et de justice. Le choix de ceux qui allaient chapeauter les pays semblait être tourné vers l’élite africaine, majoritairement formée chez l’ancien colon. Mais entre les dérives autoritaires, les pouvoirs despotiques, l’instabilité politique, les massacres des citoyens, certains auraient souhaités que les indépendances attendent. C’est dans ce contexte que la jeune République sénégalaise vivait une première décennie post colonie tempétueuse. Ainsi, Léopold Sédar Senghor devenait le premier président du Sénégal. Mais le régime politique bicéphale adopté par le pays faisait qu’il partageait le pouvoir avec son acolyte, son ami, Mamadou Dia, président du Conseil. Senghor, chantre de la Négritude, homme de Lettres, façonné par la douceur de la poésie, revendicateur de ses filiations avec le colon, militant de la primauté de l’intellect, à ses côtés, Maodo, rigoureux et très pragmatique, sobre mais très exigeant dans la gestion de l’Etat dont la clarté de la vision politique séduisait.
Cependant, les deux hommes, aux tempérances différentes, mais à la belle charpente intellectuelle, étaient dans l’obligation d’éviter tout enchevêtrement idéologique et programmatique au risque de plonger le pays dans une crise comme l’était jadis certains Etats africains. Toutefois, très tôt, le rendez-vous raté avec les destinées du pays entrainait une décennie de crise pour les premières années du Sénégal indépendant.
Contexte tempétueux, la république Sénégalaise vacillait
Si la première année d’après 1960 peut être considérée comme une période d’état de grâce pour la jeune République sénégalaise, les prémices de la fraction ne tarderont pas. 1962, le duo de choc Dia-Senghor, qui cristallisait tous les espoirs des autochtones volait en éclats avec fracas. La crise tint ainsi le pays en inanition.
Le 18 décembre 1962, le président du Conseil Mamadou Dia et quatre de ses ministres sont mis aux arrêts par l’armée, résultat d’une crise institutionnelle qui opposait ainsi les deux dirigeants. Cette tragédie politique désastreuse dont les séquelles poursuivront longtemps le pays fut un symptôme d’une fragilité institutionnelle, d’une absence d’outils cohérents de gouvernance et d’un modèle politique fiable. Le divorce du couple Dia-Senghor donna au second les pleins pouvoirs pour diriger le Sénégal d’une main de fer que la farouche résistance de la classe politique et des populations fera les frais au prix des vies humaines.
1963, les choses ne s’apaisent point mais elles s’empirent. Senghor, seul maitre à bord, nourris une volonté d’installer les jalons d’un Etat fort qui brocardera toutes voix discordantes. En mai, Dia, accusé de fomenter un sordide coup d’Etat sera jugé, condamné et embastillé à la prison de Kédougou dont il fut le promoteur.
Outre ce télescopage au sommet de l’Etat, la deuxième halte sera très vite observée : une fraude massive notée lors des élections de cette année et une vaste campagne de traque d’opposants et contestataires du pouvoir, les têtes débordantes sont poursuivis et arrêtés par une administration sécuritaire aux reflexes coloniaux. L’environnement politique fut brouillant. Le pouvoir en place, hostile à toute idée de multipartisme, cherche d’une part à se consolider et d’autre part à décapiter vaille que vaille les partis politique clandestins, généralement manageaient par une certaine élite que Senghor, par le compagnonnage depuis l’hexagone, était conscient de la teneur intellectuelle. C’est ainsi que le PAI, organisation souverainiste, panafricaine, teigneuse et séduisante par ses thèmes et la beauté de ses idées sera pourchassé, jusque dans le maquis où il peaufiné ses stratégies, pour être détruit par le pouvoir.
Après le PAI, c’est au tour de PRA-S d’en prendre pour son grade. La méthode reste la même : disloqué les partis politiques en neutralisant les têtes fortes qui avaient fini de gagner une respectabilité et une notoriété auprès de leurs pairs. Ainsi, Fadilou Diop et Abdoulaye Ly sont coffrés. Le pouvoir maintient sa volonté de départ qui était simple, pas question de multipartisme dans cette jeune République dont Senghor restait l’homme fort.
1964, Abdoulaye Ly, leader incontesté du PRA-S, arrêté en 1963, sera condamné. N’en déplaise à ses camarades de parti et aux démocrates du pays. L’arbitraire et la récurrence de la violence exercée sur l’opposition clandestine détonnent. Le PRA-S, le parti du téméraire Abdoulaye Ly est affaibli mais demeure et résiste. Il bénéficiera d’une grâce présidentielle au cours de l’été 1966.
La brume des événements de mai 1968 sont visibles dès 1967. La rigidité de la situation globale du pays semble donner une fertilité à toutes formes de violence. Les grèves s’enveniment. La contestation s’accélère. Les étudiants et les élèves désertent les amphithéâtres et les salles de classe. Les syndicats des travailleurs s’organisent et se radicalisent. Le choix est fait : la rue. Les amertumes et les frustrations emmagasinées explosent : nous entrons dans la tempête de 1968.
1968, le vent de contestation qui souffle un peu partout dans le monde, à Prague, à Paris, à Rome, à Chicago, d’Europe aux Etats-Unis, est le même vent qui souffle en Afrique. La convergence des vagues de lutte et l’ampleur des contestations font vaciller la fine République et jettent le pouvoir de Senghor dans la rue. Sur la première ligne de front de ces contestations se dressent les pensionnaires de la 18ème université française (actuelle université Cheikh Anta Diop) avant d’être rejoint par les autres couches sociales. Le 30 mai, l’état d’urgence est décrété. Une violente répression du peuple, comme en 1963, est alors organisée. Plusieurs morts et blessés sont enregistrés du côté du peuple. Et Senghor enrichit son palmarès macabre.
Ces événements avaient comme conséquences le retrait ou la trêve des activités politiques et de militantisme d’une bonne partie des générations précédentes car pour eux, le comportement de Senghor était de trop et inacceptable. Plusieurs démissions seront reçues par le pouvoir dont celle de Fadilou Diop de son poste de député, mais aussi, les camarades de l’avocat quitteront le navire de Senghor.
C’est dans cette atmosphère de terreur que le Sénégal fêtera l’anniversaire de sa première décennie post-indépendance. Avec ces tragiques événements, constatant la fragilité de son pouvoir, Senghor obtempérera et optera pour le dialogue mais la récidive ne tardera pas avec la mort à Gorée du normalien Omar Blondin Diop qui constitue un marqueur principal des années 1970.
Mamadou Lamine Kamara est anthropologue à l’université Paul Valéry de Montpellier.
ABDOUL MBAYE ALERTE SUR DES SCANDALES À VENIR
L'ancien Premier ministre invite l’opinion sénégalaise à se préparer à de nouveaux cas de malversations qui selon lui, font partie l’ADN du régime en place
Le Sénégal est loin de tourner la page des scandales financiers. L’avis est de l’ancien Premier ministre et président du parti ACT (Alliance pour la citoyenneté et le travail).
En conférence de presse hier, mercredi 28 décembre, Abdoul Mbaye a même invité l’opinion sénégalaise à se préparer pour faire face à de nouveaux cas de malversations qui selon lui, font partie l’ADN de ce régime en place. «Quand on ne parle plus de scandales, c’est parce qu’il y a d’autres qui arrivent. On a cessé de parler du contrat d’armement parce que le scandale sur les fonds Covid révélé par la Cour des comptes est arrivé et d’autres suivront ça ne va pas s’arrêter», a annoncé Abdoul Mbaye qui invite les automobilistes à se joindre au concert de casseroles initié par les leaders de la coalition Yewwi askan wi en faisant entendre des klaxons au moins pendant cinq minutes, pour prouver à Macky Sall que le peuple ne cautionne plus l’échec.
Par ailleurs, le leader de l’ACT a également dénoncé la politique de restrictions des libertés initiée par le régime en place traduit selon lui par de «nombreux décès, de disparitions inexpliquées». «14 vies ont été perdues en mars 2021. On a l’impression que tout s’arrête pour cautionner les pertes en vies humaines. Le combat engagé contre les réseaux sociaux, l’emprisonnement de journalistes comme Pape Alé Niang et d’activistes, qui ne prend pas fin. La liberté constitutionnelle de manifester est quasiment supprimée. Toutes sortes de prétextes sont avancées pour la restreindre ou la faire disparaître», a dénoncé l’ancien Premier ministre.
par Birane Diop
DES RESPONSABLES PUBLICS NÉS AVANT LA HONTE
Je condamner les propos terribles et choquants de Mansour Faye, ministre de la République, à l’égard des magistrats de la Cour des comptes. Ce ministre n’a aucune mystique républicaine
Début mars 2020, le Covid-19 menace de ravager les établissements publics de santé, exsangues avant même l’apparition de ce virus insidieux - depuis soixante ans, nos hôpitaux sont des mouroirs à ciel ouvert pour les pauvres. La stupeur était totale. Le stress était intense. La peur se lisait sur les visages. Le pays était dans l’inconnu. Notre rapport à l’autre avait aussi complètement changé. Des murs étaient érigés entre des gens qui vivaient sous un même toit. C’était le temps des gestes barrières, voire, de la distanciation sociale pour s’épargner la mort. Et pour sauver des vies, surtout celles des personnes les plus vulnérables, on avait fait recours à une pratique moyenâgeuse, tristement. Le « semi-confinement !»
Ainsi, face à la gravité de la situation, de fortes mesures ont été prises pour endiguer la propagation de ce monstre invisible, qui hantait nos nuits. Le 23 mars 2020 sur la RTS – « la Pravda », le président de la République, Macky Sall s’adressa à la Nation pour annoncer ses décisions. Et l’une d’elles était l’état d’urgence conformément à l’article 69 de la Constitution, qui permet au président de la République de décréter sur toute l’étendue du territoire national cette mesure exceptionnelle. Dans le même sillage, le chef de l’État avait annoncé son intention de saisir l’Assemblée nationale, seule instance habilitée, à voter les lois, à contrôler l’action du gouvernement et à évaluer les politiques publiques ; de légiférer par ordonnances sans passer par l’Hémicycle, eu égard à l’article 77 de la Constitution. Ce fut chose faite quelques jours après son allocution. Par voie de conséquence, il avait les coudées franches pour mener le combat contre l’ennemi.
Les lieux de culte et de culture, et les écoles étaient fermés. Un fonds de 1 000 milliards de F CFA, dénommé « Force Covid-19 » était mis en place pour soutenir notre économie extravertie, terriblement touchée, à l’aune de cette crise historique.
Eu égard au rapport définitif de la Cour des comptes sur la gestion de cet argent public, la juridiction nous informe que ce gros pactole a été mobilisé par les Partenaires au développement, par l’Etat, et par les citoyens (retraités, vendeuses de poissons, marchands ambulants, tailleurs, cadres, footballeurs, la diaspora, etc.). Ce formidable élan de solidarité n’était pas seulement économique. Les universitaires, écrivains, artistes, journalistes, étudiants, « badiène gox » avaient aussi apporté leur pierre à l’édifice sous différentes formes. L’opposition avait aussi répondu favorablement à l’appel du chef de l’Etat au palais. La solidarité était donc un fait total, malgré les remous politiques.
Mais les magistrats de la Cour des comptes nous disent que pendant que les libertés étaient confinées, des responsables publics sans scrupule, étaient en train de nous extorquer plusieurs milliards de F CFA. C’est tout simplement abject. Ces personnes incriminées par ledit rapport doivent répondre de leurs actes devant la justice. Et qu’ils arrêtent de parader sur les plateaux télé en essayant de justifier l’injustifiable, ou de jeter le discrédit sur les institutions.
A travers ces lignes, j’en profite pour condamner les propos terribles et choquants de Mansour Faye, ministre de la République, à l’égard des magistrats de la Cour des comptes. Un ministre qui accuse des commis de l’Etat, de surcroît, qui ont effectué un travail sérieux, de politiciens encagoulés doit être démis de ses fonctions. Je trouve que ce ministre n’a aucune mystique républicaine. De tels propos fragilisent nos institutions et mettent en danger notre République.
J’espère que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice instruira une enquête judiciaire à l’encontre de ces gens dépourvus de générosité et d’éthique, nés avant la honte. Mais peut-on s’attendre à grand-chose de ce gouvernement quand on sait que des rapports sont laissés dans les tiroirs, au bon vouloir du président ?
VIDEO
YEWWI DURCIT LE TON
Le Sénégal devrait vibrer le 31 décembre au son des casseroles. Les Leaders de Yewwi, initiateurs de cette manifestation pour « exiger des suites judiciaires au rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Covid-19, maintiennent le mot d’ordre
La conférence des Leaders de la coalition Yewwi askan wi a annoncé le maintien de son mot d’ordre concernant les manifestations pour l’application des recommandations de la Cour des comptes dans son rapport sur la gestion du fonds Force-Covid-19. S’exprimant lors d’un point de presse hier, mercredi 28 décembre, Ababacar Sall coordonnateur de la conférence des leaders de cette dite coalition d’opposition et ses camarades invitent les Sénégalais à participer massivement au rassemblement de la société civile de demain et au concert des casseroles. A leurs pourfendeurs, ils n’ont pas manqué de faire remarquer que le discours du 31 décembre n’est consacré par aucune Constitution et encore moins par une loi.
Le Sénégal devrait vibrer le 31 décembre prochain au son des casseroles. Les Leaders de la coalition Yewwi askan wi (opposition) qui ont appelé à cette manifestation pour « exiger l’ouverture des poursuites judiciaires recommandées par la Cour des Comptes dans son rapport d’audit de sur la gestion du fonds Force-Covid-19 », ont annoncé hier, mercredi 28 décembre, le maintien de leur mot d’ordre. S’exprimant lors d’un point de presse, Khalifa Ababacar Sall coordonnateur de la conférence des leaders de cette coalition qui incarne la première force de l’opposition parlementaire avec 56 sièges de députés et ses camarades ont invité les Sénégalais à la mobilisation pour la réussite de cette manifestation et le rassemblement prévu demain par la société civile à la Place de la nation. Prenant la parole, Habib Sy n’a pas manqué d’apporter la réplique à ceux-là qui les accusent de fouler aux pieds les principes de la République en voulant tenir leur concert de casseroles à l’heure du traditionnel discours à la nation du chef de l’Etat à l’occasion du nouvel An.
Rappelant que cette tradition initiée parle Général De Gaulle en 1960 n’est consacrée par aucune Constitution et encore moins par une loi, l’ancien ministre d’Etat sous le régime libéral du président Abdoulaye Wade dit être à la cherche de la République depuis l’avènement de Macky Sall sans la trouve pas. « Où est la République ? Quand le président, luimême, pendant les dernières élections législatives a daigné recevoir en audience, notre mandataire qui est parti avec nos documents officiels de candidature ? Et il semblerait même qu’il lui a récompensé. Où était la République à l’époque ? Tous l’ont souligné, où était la République ? Quand on emprisonnait injustement Khalifa Sall ? Je cherche la République depuis l’avènement de Macky Sall, je ne la trouve pas. Où était la République, quand on montait le complot contre Ousmane Sonko ? C’est ça la République ?», s’est-il interrogé
«Où était la République encore, quand on a arrêté de façon injuste des députés sans lever leur Immunité parlementaire ? Où était la République quand le président, lui-même désacralisait sa parole en promettant au peuple sénégalais qu’il va réduire son mandat de 7 ans à 5 ans. Où était la République ? Où est la République, quand le beau-frère du président de la République a osé défier et taxer les magistrats de la Cour des comptes d’opposants encagoulés ? C’est ça la République ?», martèle-t-il avant d’interpeller directement les partenaires techniques et financiers du Sénégal sur ces scandales. « Moi, depuis l’avènement de Macky Sall, je cherche la République mais je ne la vois pas nulle part. Ce que j’ai vu, et retenez bien, c’est la Resp-clanique. Autrement dit, un pays façonné, des institutions façonnées pour servir un clan. Rien d’autre ! Donc, chers partenaires au développement ou partenaires techniques et financiers, nous vous interpellons sur ces scandales révélés par la Cour des comptes ».
Prenant la parole à son tour, Ousmane Sonko a indiqué que Macky Sall est le premier à fouler au pied les principes de la République. « Que l’on nous respecte. On n’a de leçons à recevoir de personne. Est-ce que ceux qui détournent les deniers publics connaissent la République ? Macky Sall, qui foule au pied les principes de la République et de la démocratie, qui protège un ancien ministre poursuivi par la Crei, connait-il la République ? Le 31 décembre n’a rien à voir avec la République », a lancé le maire de Ziguinchor en invitant les Sénégalais à se mobiliser pour exiger des sanctions comme cela se fait dans les pays comme en France et aux États-Unis. «L’échec de nos manifestations signifierait que vous êtes en phase avec la politique de Macky Sall, ce qui n’est pas le cas. En France, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy a été poursuivi et condamné pour surfacturation pour des fonds qui n’appartiennent même pas à la France. Une députée européenne a été emprisonnée dans le cadre d’une affaire de corruption impliquant le Qatar. Aux États-Unis, l’ancien président Donald Trump fait l’objet d’une procédure au Sénat qui se penche sur sa situation fiscale », a-t-il souligné avant de faire remarquer. «Ce qui s’est passé au Sénégal ne surprend personne et il n’y a rien de nouveau puisque, chaque année, la Cour des comptes publie un rapport sur des détournements, des malversations financières impliquant Macky Sall et son régime et ça n’émeut personne. Mais, au même moment, l’opposition est traquée et emprisonnée sans raison valable».
Auparavant, Cheikh Tidiane Dieye, Coordonnateur national de la plateforme « Avenir Sénégal bi nu begg » a engagé la responsabilité du président de la République dans ce carnage financier. « En début de pandémie, avant même que l’État d’urgence ne soit déclaré, le président Macky Sall a procédé à la modification du Code des marchés. Ce qui était déjà suspect. Le deuxième point, est le fait que c’est le chef de l’État qui dirigeait “le Conseil d’orientation” mis en place dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. “Ce conseil devait se réunir chaque semaine. S’il faisait normalement son travail, il aurait pu éviter ces cas de détournement», a-t-il fait remarqué avant d’appeler les Sénégalais à se mobiliser jusqu’à ce que la lumière soit faite sur la gestion de ces fonds. Car selon lui, «la responsabilité du président de la République est engagée. La Cour des comptes a effectué son travail en pointant le doigt les Dage qui ne font qu’obéir aux ordres que leur donnent leurs ministres de tutelle».
Yaw interpelle les 13 partenaires qui ont contribué financièrement au fonds Force Covid-19
Lors de cette rencontre avec la presse, les responsables de la coalition Yewwi askan wi ne se sont pas limités à confirmer le maintien de leurs activités dans le cadre du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force-Covid-19. En effet, prenant la parole au nom de ses camarades, Habib Sy a interpellé les 13 partenaires qui ont contribué financièrement au fonds Force Covid-19 à hauteur de 84.5 % des 700 milliards mobilisé. « Nous avons bon espoir avec les mécanismes dont vous disposez, vous allez réagir. L’interpellation n’est pas de Yewwi Askan Wi, mais de tout un peuple. Vous ne pouvez pas rester indifférents face à ce rapport», a soutenu l’ancien ministre d’Etat.
Le doyen des juges s’apprête à clôturer l’affaire Adji Sarr/Sonko
Le bout du tunnel est en train de se dessiner dans l’affaire Adji Sarr/Sonko. Selon des sources proches du dossier, le doyen des juges d’instruction s’apprête à clôturer le dossier. Nos sources pensent que Maham Diallo va rendre une ordonnance de renvoi même s’il est persuadé qu’il n’y a rien dans ce dossier. A les en croire, les travaux qui sont très avancés pour renforcer la sécurité du palais de justice avec des caméras de surveillance justifient ce renvoi de l’affaire pour un procès. Finalement, les avocats Mes Dior Diagne et Gaby So ne seront pas entendus dans ce dossier par le doyen des juges d’instruction, malgré l’insistance des conseils d’Ousmane Sonko. Après la clôture du dossier, il n'y aura plus possibilité pour les avocats de Sonko d’introduire un recours. Ainsi, le magistrat instructeur décidera de la tenue d’un procès ou d’un non-lieu.
Modernisation technologique des aéroports
L’aéroport de Tambacounda sera bientôt modernisé. L’annonce a été faite hier par le ministre des Transports Aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires. Doudou Ka a fait une communication sur le projet de fourniture de services et d’équipements relatifs à la modernisation technologique des aéroports et à la transformation digitale du tourisme et des transports aériens au Sénégal. La région de Tambacounda va bénéficier du programme. Quant à sa collègue de la Santé et de l’Action sociale, elle a fait état de l’Unité Mixte de Coordination avancée (Umca) de Tambacounda pour la gestion du paludisme et des événements de santé publique
Projet de décret portant Code des marchés publics
Le chef de l’Etat a acté hier en Conseil des ministres la modification du code des marchés publics. Le gouvernement qui justifie toujours la lenteur dans l’exécution de ses chantiers par le code des marchés, a apporté des modifications pour faire échapper certains secteurs comme l’exploitation du pétrole et du gaz. C’est dans ce sens que le Conseil des ministres a examiné et adopté le projet de décret portant Code des marchés publics. Le gouvernement a également adopté le projet de loi portant Code pastoral et le projet de loi portant loi d’orientation agro- sylvo-pastorale.
Lutte contre les feux de brousse
Le gouvernement veut limiter les dégâts des feux de brousse. A cet effet, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre et son équipe d’avoir une démarche d’anticipation dans la lutte contre les feux de brousse avec la fin de l’hivernage coïncidant très souvent avec la multiplication des incendies et feux de brousse qui causent de nombreux sinistres dans plusieurs localités du pays. Ainsi, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, est invité, en relation avec son collègue de l’Intérieur, à prendre toutes les mesures préventives nécessaires pour assurer la sensibilisation des populations et renforcer la mise en œuvre inclusive, de la stratégie nationale de lutte contre les feux de brousse.
Conseil interministériel sur l’hydraulique
Restons avec le chef de l’Etat qui a souhaité hier en conseil des ministres l’intensification de l’exécution des projets du secteur Eau et Assainissement .A ce propos, il a rappelé la nécessité de la sécurisation durable de l’approvisionnement en eau potable des populations, qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. Par conséquent, le Président demande au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, de veiller, en relation avec les acteurs et partenaires, à l’accélération, en 2023, de l’exécution des projets hydrauliques en milieu rural notamment et des branchements sociaux dans les zones urbaines et périurbaines. A ce titre, le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre d’organiser, courant janvier 2023, un Conseil interministériel sur l’hydraulique en vue d’accélérer la dynamique d’accès universel à l’eau potable avec l’intensification de l’exécution des projets du PUDC. Il exhorte le ministre de l’Eau et de l’Assainissement et celui en charge de la Prévention et de la Gestion des Inondations à présenter les axes et actions prioritaires définis dans le cadre de la finalisation du deuxième programme décennal (2023- 2032) de Prévention et de Gestion des Inondations.
Papa Malick Ndao SG du ministère de l’Agriculture
L’administrateur civil Papa Malick Ndao va rejoindre le ministère de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté́ alimentaire. Il a été nommé hier Secrétaire général dudit ministère par le chef de l’Etat. Mamadou Faye, lui, est promu président du Conseil d’Administration de la Société́ Immobilière du Cap-Vert (Sicap SA), en remplacement du responsable du Parti socialiste, Mame Bounama Sall. Titulaire d’un master en management des projets, Idrissa Diop est nommé président du Conseil de Surveillance de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande muraille verte, en remplacement d’Oumar Ba.
Littoral de Guédiawaye
Le partage du foncier du littoral de Guédiawaye récemment déclassé par le chef de l’État continue de susciter la polémique. Et cette fois-ci, c’est le collectif des agents municipaux du département de Guédiawaye qui monte au créneau à travers une lettre ouverte adressée au chef de l’État pour déplorer les lenteurs administratives sur ses instructions pour l’attribution de leurs parts sur ce foncier.
Hommage à l’ancien maire Idrissa Diallo
Les amis et proches du défunt maire de la commune de Dalifort, Idrissa Diallo ont oragnisé hier une séance de récital de Coran qui entre dans le cadre d’une série d’activités pour rendre hommage au proche de Khalifa Sall. Une cérémonie qui a noté la présence des membres de la famille du défunt et de la député Fatou Guèye, par ailleurs 6e vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Récriminations des éleveurs du foirail de Dalifort
Les éleveurs du foirail des petits ruminants de Dalifort ont déterré leurs complaintes à l’occasion de la journée nationale de l’élevage qui sera célébrée aujourd’hui à Tambacounda, en présence du chef de l’Etat. Ces éleveurs réclament entre autres la modernisation de leur équipement marchand, le renforcement de la sécurité des lieux et l’octroi de financements entre autres.
Ibrahima Guèye, nouveau SG du Sudes
Secrétaire général adjoint dans le bureau sortant, l’enseignant Ibrahima Guèye a été élu hier nouveau secrétaire général du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) à l’issue du 15e congrès ordinaire. Le thème du conclave est : «Le Sudes face aux défis du contexte ». Ibrahima Guèye qui a occupé plusieurs postes dans le bureau du syndicat remplace Amadou Diaouné dont le travail est salué par ses camarades.
Kaolack : un accident de la circulation fait 3 morts
Un énième accident de la circulation s'est produit hier à hauteur de Koutal, un village de la commune de Ndiaffate. Sur une moto Jakarta, trois personnes ont trouvé la mort sur cet axe routier. L'accident a été provoqué la nuit par un camion mal stationné, rapporte Dakaractu. Deux personnes ont péri sur le coup, la troisième a finalement succombé à ses blessures après son évacuation à l'hôpital de Kaolack.
L’Appel de Déthié Fall depuis New York
De New York où il séjourne dans le cadre de l’opération «Kaay Bokk », le leader du Prp a lancé un appel pour une grande mobilisation à la manifestation du 30 décembre à la Place de l’Obélisque pour la reddition des comptes et la libération de Pape Alé Niang. Déthié Fall a rencontré à la Maison des Sénégalais de l’Amérique (Asa) à New York nos compatriotes pour échanger sur la situation du pays. D’après une note reçue à «L’As», les échanges ont porté sur les dérives du Président Macky Sall, notamment les restrictions des libertés et la démocratie. Il a saisi l’opportunité pour leur exposer son projet pour le développement du Sénégal. Par ailleurs, le leader du Prp a invité nos compatriotes à taire leurs divergences et à se retrouver tous dans une seule association au lieu d’en avoir deux qui se concurrencent de façon malsaine. Ces derniers lui ont promis de trouver une entente.
Le budget de la commune de Diass s’élève à 2 371 650 000 F Cfa
Le Conseil municipal de Diass a adopté hier à l’unanimité le projet de budget 2023. Selon le maire, Mamadou Dione, le budget s’élève à 2 .71.650.000 FCFA contre 1.252.100.000 FCFA, soit une hausse de plus de 89,41% par rapport au budget 2021 et 25,67% pour l’année 2022. Les dépenses de fonctionnement sont estimées à 1.408.850.000 soit 59,40% du budget. Quant aux dépenses d’investissement, elles représentent 962.800.000 FCFA soit 40,60% du budget global (et 65,33% des recettes hors transferts). Pour cet exercice, la municipalité compte investir principalement dans l’Éducation, le Sport, la Santé, l’Hygiène public, le nettoiement, l’action sociale, les pistes, l’éclairage public etc.
RSF demande la clôture du dossier de Pape Alé Niang
Reporters Sans Frontières (RSF) rappelle aux autorités sénégalaises qu’il est temps de clôturer le dossier de Pape Alé Niang incarcéré le 20 décembre, six jours seulement après sa remise en liberté, et de le libérer. Selon le secrétaire général de l’organisation, Christophe Deloire, si les autorités sénégalaises ne veulent pas laisser croire à l’opinion publique africaine etinternationale que Pape Alé Niang est victime d’un harcèlement cruel, elles doivent clôturer son dossier, abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui et le libérer immédiatement. RSF s’est entretenu avec Me Moussa Sarr, l’un des avocats de Pape Alé Niang qui a remis en cause le prétexte du parquet pour demander la révocation de la liberté provisoire. Christophe Deloire indique dans un communiqué que la révocation du contrôle judiciaire du directeur de publication de Dakarmatin, est même perçue comme un prétexte pour empêcher le journaliste d’investigation de communiquer encore sur des activités qui gangrènent la société sénégalaise. A l’en croire, le cas Pape Alé Niang - qui risque de se transformer en précédent lamentable - entame sérieusement la crédibilité de la parole du Président sénégalais vis-à-vis de ses concitoyens et de l’opinion publique mondiale. Il rappelle que le Sénégal occupe la 73e place sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation en 2022.
Le quota du Sénégal pour le HAJJ 2023 fixé à 12 800 pèlerins
Les autorités saoudiennes ont levé les restrictions sur le pèlerinage à la Mecque. A cause de la pandémie de la covid-19, elles auraient réduit considérablement le nombre de pèlerins. Pour le Pèlerinage aux Lieux saints de l'Islam, en 2023, le quota du Sénégal est porté à 12 800 pèlerins. La Délégation générale au pèlerinage en a informé les opérateurs privés du Hajj. Rappelant que le quota réel devant être de 16 000 conformément à la démographie du Sénégal, la Délégation promet d’entreprendre avec le ministère des Affaires Étrangères les démarches nécessaires pour qu'il soit rehaussé. Ainsi la distribution du quota aux opérateurs privés du Hajj se fera après que l'Etat aura défini le quota de régulation géré par la Délégation. Ceci devra être fait dans les plus brefs délais, renseigne un communiqué. Aussi la restriction sur l'âge à 65 ans pour le pèlerinage est levée et le test Covid-19 n'est plus exigé à l'entrée en terre saoudienne. Mais les vaccinations pour la Covid-19, la fièvre Jaune et le Méningo restent exigées. Le Délégué a fixé provisoirement la période des enregistrements des pèlerins du 1er avril au 15 mai 2023. D’après le communiqué, le nombre de regroupements des organisateurs privés pour le Hajj sera de 20 au maximum et chaque regroupement pourra convoyer au minimum 300 pèlerins et au maximum 600.
par moussa demba dembélé
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SYMPTÔMES D'UNE GOUVERNANCE SOMBRE ET SCABREUSE
Rapport de la Cour des comptes : les Sénégalais abusés et indignés, les partenaires au développement choqués, la justice sénégalaise mise au défi de prouver son indépendance. Ce rapport n’est pareil à nul autre. Justice maintenant
Comme beaucoup de Sénégalais, le Dr Demba Moussa Dembélé est scandalisé par de graves révélations faites dans le dernier rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds Force Covid-19 : surfacturations, dépenses inopportunes, ou non justifiées, voire complaisantes ; prestataires incompétents pour certains services cités, marchés passés sans traçabilité, que de malversation…
Le Sénégal, peut-il être un pays sérieux ? Que faire suite à un tel scandale révélé par la Cour des comptes ? Les conclusions de rapport passeront par pertes et profits comme d’habitude ? Où est donc la bonne gouvernance ? Ce rapport, compromet-il davantage le projet du 3è mandat ? Viser seulement les DAGES des ministères est-suffisant ? Dans la première partie de cette entrevue exclusive accordée à AfricaGlobe Tv, le Dr Demba Moussa Demébé, chercheur en économie, répond à toutes ses questions. Un énième scandale après tant d’autres scandales restés impunis. (voir la vidéo).
Dans la foulée, le contexte politique étant et les conclusions du rapport en question, aidant, l’économiste appelle à frapper fort et surtout invite instamment Macky Sall à renoncer définitivement à son projet de troisième mandat, afin de sortir par la grande porte et de s'éviter l'humiliation que vont lui infliger les Sénégalais en courroux. Pour l’invité d’AfricaGlobe Tv, ces scandales ne se sont que trop accumulés depuis longtemps sans que justice ne fût rendue et que les auteurs ne fussent sanctionnés à la hauteur de leurs crimes. Il faut arrêter maintenant la saignée. Regardez l’entretien de Demba Moussa Dembélé.
Les Sénégalais sont, sans nul doute sous le choc et à juste raison. Qu’une situation d’urgence sanitaire surgisse dans le pays que le président fasse appel à la solidarité nationale, et que les citoyens, les entreprises et autres bonnes volontés, avec beaucoup de générosité, mettent la main à la poche pour cotiser, à hauteur de plus de 700 milliards F CFA, et qu’un organe aussi sérieux que la Cour des comptes, révèle le détournement et le mésusage caractérisés de cette manne, c’est un scandale innommable qui frustre les Sénégalais.
Quid des partenaires techniques et financiers (FMI, Banque mondiale, Union Européenne, etc.) qui, eux aussi, ont déboursé plus de 500 milliards de FCFA pour participer à ce fonds appelé Force Fonds COVID-19. La confiance est assurément davantage rompue entre les dirigeants et les populations, entre le gouvernement et partenaires au développement.
Pour sûr, les Sénégalais se sentent si abusés que ce week-end sera fort mouvementé dans le pays, et ce, dès ce vendredi. Les Sénégalais vont se mobilisent pour crier leur ras-le-bol face à de tels agissements . Pour M. Dembélé, c’est aussi la justice sénégalaise qui est mise au défi à travers ce énième scandale de prouver son indépendance.
KEEMTAAN Gi - DUPLICITE POLITICIENNE
Apparemment, il ne blague plus. Tous les actes qu’il pose ou qu’il a eu à poser lors de son séjour à Tambacounda concourent à indiquer qu’il est décidé à passer outre et faire fi de ce que la Constitution a explicitement énoncé en son article 27 et qui demeure du français et non du créole. Faut-il croire à une campagne électorale ou à un « Tagato Tour »? En tout cas, le Chef est dans une grande opération de séduction des masses à l’instar du clin d’œil fait à ses visiteurs du weekend dernier. Il s’agit de ces sales gosses qui ont donné du tournis à Diouf et Wade et qui sont devenus aujourd’hui moins turbulents. Dans la tête du Chef, il était bien question de faire un doigt d’honneur à l’aile dure du Rap Galsen qui s’oppose à sa troisième candidature. C’est la signification de l’image que la télé de Brejnev Talla — celui-là même qui nous a ramenés cinquante ans en arrière — passait en boucle. Tant pis pour ceux qui pensent le contraire. Tout de même curieux que nos rappeurs n’aient pas rappelé au Chef son serment de faire deux mandats, et après, aller cultiver ses terres à Fatick ou dans ce qui lui sert de titre foncier. Ses cire-bottes, jamais repus, lui font croire qu’il a bien droit à un mandat de trop. Ce qui est drôle, ce sont les mêmes qui proclamaient urbi et orbi qu’il entame son dernier mandat. L’on se demande ce qui a changé entretemps pour qu’ils tournent casaque. Devrons-nous encore revivre les folles journées de mai 2011 pour contraindre le chef à respecter la Constitution ? Ceux qui disent que l’on doit attendre la voix des six Sages du Conseil constitutionnel nous paraissent plus malsains que ceux qui soutiennent, tout en sachant qu’ils mentent effrontément, que le Chef a bien droit à un autre mandat. La gravité de l’heure est telle que tous les démocrates doivent s’opposer à cette forfaiture de troisième mandat. Il faut éviter au pays un bain de sang. L’opposition à cette fumisterie doit débuter demain vendredi pour être plus retentissante le 31 décembre au soir. Il y va de la paix sociale dans ce pays. KACCOOR BI - LE TEMOIN
FEUX DE BROUSSE
Les feux de brousse constituent des fléaux qui empêchent le monde rural de dormir du sommeil du juste. Le président de la République a insisté hier en Conseil des ministres pour qu’une démarche d’anticipation dans la lutte contre les feux de brousse soit mise en place avec la fin de l’hivernage coïncidant très souvent avec la multiplication des incendies et feux de brousse qui causent de nombreux sinistres dans plusieurs localités du pays. Il a invité le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, en relation avec le ministre de l’Intérieur, de prendre toutes les mesures préventives nécessaires pour assurer la sensibilisation des populations et renforcer la mise en œuvre inclusive de la stratégie nationale de lutte contre les feux de brousse.
ACCES UNIVERSEL A L’EAU POTABLE
Macky Sall tient à l’accès universel à l’eau potable pour les populations. Hier, en Conseil des ministres, il a rappelé l’intensification de l’exécution des projets du secteur Eau et Assainissement avec une nécessité de sécurisation durable de l’approvisionnement en eau potable des populations. Cela demeure une priorité de l’action gouvernementale. Par conséquent, le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement de veiller en relation avec les acteurs et partenaires, à l’accélération, en 2023, de l’exécution des projets hydrauliques en milieu rural notamment et des branchements sociaux dans les zones urbaines et périurbaines. A ce titre, Macky Sall a demandé au Premier ministre d’organiser, courant janvier 2023, un Conseil interministériel sur l’hydraulique en vue d’accélérer la dynamique d’accès universel à l’eau potable avec l’intensification de l’exécution des projets du PUDC. Il a invité, enfin, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement et le ministre en charge de la Prévention et de la Gestion des Inondations à présenter les axes et actions prioritaires définis dansle cadre de la finalisation du deuxième programme décennal (2023- 2032) de Prévention et de Gestion des Inondations.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Papa Malick NDAO, Administrateur civil principal, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire. M. Mamadou FAYE, Economiste, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société Immobilière du Cap-Vert (SICAP SA), en remplacement de Monsieur Mame Bounama SALL, appelé à d’autres fonctions. M. Idrissa DIOP, Titulaire d’un Master en Management des projets, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande muraille verte, en remplacement de Monsieur Oumar BA, appelé à d’autresfonctions.
KHALIFA SALL «L’ACHARNEMENT CONTRE PAPE ALE NIANG EST INACCEPTABLE »
L’affaire Pape Alé Niang s’est invitée hier lors de la conférence de presse des leaders de Yewwi Askan wi. Khalifa Sall s’est vivement indigné de la situation du journaliste. « L’acharnement contre Pape Alé Niang est inacceptable. La place de Pape Alé Niang n’est pas en prison. Je ne cesserai de le répéter, surtout pour un régime dirigé par un homme comme Macky Sall. La place d’aucun journaliste n’est en prison. Le pouvoir doit être plus regardant dans ses rapports avec la presse » a indiqué l’ancien maire de Dakar. « Nous prions que le président Macky Sall termine son « taggatou tour » dans la paix et la cohésion sociale. Nous pensons qu’il aura l’intelligence que tout a une fin, son pouvoir est terminé et qu’il fasse une sortie en beauté. Nous souhaitons que 2023 soit une année de paix, de bonheur et de santé pour toutes et tous. Une année de combat pour Yewwi Askanwi. 2023 sera une année déterminante parce que notre conviction est que, dans une démocratie qui se consolide, ce sont les acteurs qui sont les véritables moteurs. Quand je dis acteurs, ce sont les hommes politiques, les médias, la société civile, les populations. Nous devons de ce fait tout faire pour renforcer et stabiliser la démocratie sénégalaise pour qu’on puisse aller en 2024 en toute quiétude. Cependant, nous rappelons à la population que combattre pour la démocratie fait partie de la volonté d’instaurer une paix au Sénégal. Nous sommes en train de préparer 2024 » a ajouté Khalifa Sall.
PAPE ALE NIANG A RSF «JE RESTE FORT ET DETERMINE, TOUJOURS PRET A ME BATTRE POUR MA LIBERTE, POUR LA LIBERTE DE LA PRESSE »
De nouveau incarcéré le 20 décembre, six jours seulement après sa remise en liberté, notre confrère Pape Alé Niang à déclaré à Reporters sans frontières, par l’intermédiaire de sa famille, qu’il se sent “fort et déterminé”. Mieux, il s’est dit “toujours prêt à me battre pour ma liberté, pour la liberté de la presse.” Le journaliste d’investigations, qui a déjà effectué un mois en prison, est éprouvé par une grève de la faim qui l’a conduit à une hospitalisation le samedi 24 décembre. Reporters sans Frontières (RSF) rappelle aux autorités sénégalaises qu’il est temps de clôturer son dossier et de le libérer. “Comme je l’ai déjà fait en me rendant à Dakar le 1er décembre dernier, RSF insiste pour que Pape Alé Niang, qui a le soutien de ses consœurs et confrères de la presse sénégalaise, soit immédiatement libéré », a déclaré Christophe Deloire, le secrétaire général de l’organisation. « Si les autorités sénégalaises ne veulent pas laisser croire à l’opinion publique africaine et internationale que Pape Alé Niang est victime d’un harcèlement cruel, elles doivent clôturer son dossier, abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui et le libérer immédiatement” a déclaré pour sa part Sadibou Marone, chef du bureau Afrique de RSF. La remise en liberté et le placement sous contrôle judiciaire de Pape Alé Niang étaient intervenus après plus d’un mois de détention entamée en novembre pour «divulgation d’informations de nature à nuire à la Défense nationale», «recel de documents administratifs et militaires» et «diffusion de fausses nouvelles». Coup de théâtre, moins d’une semaine après, le 20 décembre, dans un communiqué, le parquet de Dakar a annoncé que le contrôle judiciaire du confrère est «révoqué». Argument avancé : «une violation des obligations» qui lui «faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits objets de poursuite». Le parquet de Dakar affirme que «l’inculpé a largement contrevenu à ses obligations en abordant volontairement lors de ses lives sur Youtube les faits poursuivis» et lors desquels il aurait mené «des attaques injustifiées aussi bien contre une autorité de la police que contre les enquêteurs».
AFFAIRE AMY NDIAYE GNIBY LE PUR DOUTE DE LA GROSSESSE DE LA DEPUTEE ET ANNONCE UNE CONTRE-EXPERTISE MEDICALE
Lors de la conférence des leaders de Yewwi Askan wi, hier, Cheikh Tidiane Youm du PUR a dit ne pas être convaincu de la grossesse de la députée Amy Ndiaye Gniby. Et justement c’est la raison pour laquelle les responsables du PUR ont dénoncé le certificat médical délivré par un médecin-lieutenant de l’hôpital Le Principal qui ne serait pas habilité à le faire selon Cheikh Tidiane Youm. Ce dernier annonce qu’ils vont demander une contre-expertise médicale pour démonter le complot ourdi contre les deux députés Massata Samb et Mamadou Niang dont le verdict du procès doit être connu le 02 janvier après avoir été initialement fixé au lundi 26 décembre. Les deux députés ont été jugés le lundi 19 décembre dernier pour coups et blessures volontaires sur leur collègue Amy Ndiaye Gniby lui causant une incapacité temporaire de travail de 23 jours et menaces de mort. A la barre, les deux députés ont nié les faits en bloc. La plaignante a réclamé 500 millions de frs. Le parquet avait requis 2 ans ferme contre eux.
31 DECEMBRE, UNE FAUSSE INSTITUTION
Les leaders de Yewwi Askan wi ont démonté le 31 décembre comme une fausse institution. L’ancien ministre d’Etat Habib Sy s’en est chargé. « Dire qu’on ne doit pas manifester le 31 décembre, c’est une hérésie. Le 31 décembre n’est consacré par aucune loi comme étant une institution. C’est juste une tradition initiée par le général De Gaulle en 1960 et dont on est en train de faire une pratique. Celle-ci n’existe pas dans les pays anglo-saxons. C’est le malheur particulièrement de nos pays francophones, c’est la pâle copie de nos institutions sur ce qui se passe en Occident et qui n’est généralement pas conformes à nos réalités » a estimé l’ancien ministre d’Etat. Et Habib Sy poser une série de questions. « Où était la République quand Macky Sall recevait notre mandataire à la veille des élections ? Où était la République quand on emprisonnait Khalifa Sall ? Où était la République quand on montait le complot contre Ousmane Sonko ? Où est la République quand on arrête de façon injuste des députés sans lever leur immunité parlementaire ? Où est la République quand le président de la République désacralise sa parole ? Où est la République quand le beau-frère du président de la République ose taxer les magistrats de la Cour des Comptes d’opposants encagoulés ? Je cherche la République depuis que Macky Sall est là, je ne le trouve pas. Ce que j’ai vu, c’est la Resclanique autrement dit, un pays, façonné, des institutions façonnées pour un clan. Ceux qui croient que le 31 décembre est un jour sacré, détrompez-vous il n’y a rien de sacré. Ce n’est pas la religion, ni la République, c’est une simple copie de ce qui s’est passé ailleurs. Le président de la République peut s’adresser au peuple quand il veut, mais cela ne saurait empêcher le peuple de manifester sa colère à travers un concert de casseroles et cela ne saurait bâillonner l’opposition » a conclu Habib Sy.
LES BAOBAB 2022 AMINATA LY NDIAYE DECROCHE LE BAOBAB DU 1ER ROMAN
Depuis le 7 décembre dernier, à la Maison d’Afrique Mandingo de Montréal au Canada, l’Académie des Baobabs a dévoilé les lauréats de la deuxième édition de ses prix littéraires. Ça a été une bonne cuvée qui a souri à la magistrate et écrivaine sénégalaise Aminata Ly Ndiaye. Le jury des Baobab a été séduit par son roman ‘’Solitudes’’ et lui a décerné le Prix Baobab du premier roman. « Pour le bon style de l’auteure (car l’auteure accorde une attention particulière au niveau de la langue, des images créées, de la musicalité et de la construction des phrases). Pour la bonne approche dramatique construite avec le dévoilement progressif de l’histoire. Pour le bon niveau de lisibilité et pour la bonne teneur émotionnelle. Pour toutes ses raisons, le Baobab du 1er roman 2022 est attribué au roman ‘’Solitudes’’ de la Sénégalaise Aminata Ly Ndiaye », explique l’Académie des Baobabs sur sa page Facebook. Le roman primé est paru aux éditions L’Harmattan Sénégal. Constitués des professionnelles des arts et des médias, les jurés se sont penchés sur les œuvres de 22 brillants écrivains et écrivaines d’Afrique et de la Diaspora. Toutes nos félicitations à notre brillante compatriote qui, pour ceux qui l’ignorent, est magistrate en service au Conseil constitutionnel.