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18 août 2025
DÉCÈS DU ROI PELÉ
Seul footballeur de l'histoire sacré trois fois champion du monde avec son équipe nationale (1958,1962 et 1970), Edson Arantes do Nascimento est mort jeudi 29 décembre, à 82 ans, d'un cancer du côlon
Le Brésilien Pelé, première star planétaire du football et attaquant de génie qui a révolutionné la pratique du ballon rond, est mort à l'âge de 82 ans après avoir lutté pendant plus d'un an contre le cancer, a annoncé jeudi une de ses filles.
"Nous t'aimons à l'infini, repose en paix", a écrit Kely Nascimento sur Instagram, une publication illustrée d'une photo des mains jointes de membres de sa famille posées sur celle de l'ancien footballeur à l'hôpital Albert-Einstein de Sao Paulo, où il avait été admis il y a un mois.
L'hôpital a précisé dans un communiqué que le décès avait été causé par "une défaillance de multiples organes".
Seul footballeur ayant remporté à trois reprises la Coupe du Monde (1958, 1962 et 1970), Pelé, de son vrai nom Edson Arantes do Nascimento, avait été élu athlète du siècle par le Comité international olympique en 1999.
L'annonce de sa mort est un choc pour tous les amateurs de football, onze jours après la fin de la Coupe du Monde au Qatar, et un peu plus de deux ans après celle de Diego Maradona.
Tout au long du tournoi, le "roi" avait publié depuis la chambre de l'hôpital Albert-Einstein où il avait admis le 29 novembre des messages sur les réseaux sociaux, encourageant le Brésil ou félicitant Messi de son sacre "mérité" avec l'Argentine face à la France.
Au moment de Noël, ses filles ont publié sur Instagram des photos de la famille réunie presque au grand complet autour de la légende du football, exprimant leur gratitude alors qu'affluaient des messages de soutien du monde entier.
Vendredi dernier, Kely Nascimento publiait une photo émouvante d'elle enlaçant tendrement son père allongé dans son lit d'hôpital. On ne voyait sur ce cliché qu'une partie du visage de Pelé, qui portait des canules nasales d'assistance respiratoire.
- Trésor national -
La disparition de Pelé est une immense perte pour le Brésil, où il est considéré comme un "Trésor national".
Aucun joueur n'a fait autant trembler les filets: 1.281 buts en 1.363 matches sous les maillots de Santos (1956-74), son club au Brésil, de la "Seleçao" nationale et du Cosmos New York (1975-77).
Mais au-delà des chiffres, Pelé restera dans les mémoires comme le "Roi" qui a révolutionné son sport, avec son éternel numéro 10 dans le dos.
Ce dribbleur de génie a été le précurseur du football moderne, avec une qualité technique exceptionnelle conjuguée à des capacités athlétiques hors norme en dépit de sa taille modeste (1,72 m).
Pelé était aussi un grand émotif, comme l'attestent les images en noir et blanc du gamin de 17 ans éclatant en sanglots après avoir décroché le premier de ses trois titres mondiaux, en 1958, en Suède.
Il tenait ainsi la promesse faite à son père, huit ans après l'avoir vu pleurer en écoutant à la radio le "Maracanazo", la défaite contre l'Uruguay qui avait privé le Brésil d'un premier sacre mondial en 1950 à domicile.
En 1970, lors du premier Mondial retransmis en couleurs, c'est avec un sourire radieux que le Roi, au sommet de son art, avait fêté le triplé historique, au sein d'une équipe que beaucoup considèrent comme la plus talentueuse de tous les temps, avec Rivelino, Tostao ou Jairzinho.
- "Un seul rein, trois coeurs" -
Le monde du ballon rond avait déjà retenu son souffle en novembre 2014, quand le Brésilien avait été placé en soins intensifs après une infection urinaire sérieuse qui avait nécessité son placement sous dialyse.
C'est finalement un cancer du côlon qui a terrassé le "Roi". Pelé était pourtant resté optimiste tout au long de son combat contre la maladie, après la détection d'une tumeur en septembre 2021: "Je vais jouer ce nouveau match avec le sourire", avait-il déclaré sur Instagram.
Pendant sa carrière de joueur, une côte cassée pendant un match avait endommagé son rein droit, qui avait fini par être retiré.
Il n'avait qu'un rein, mais "trois coeurs", blaguait-il, en référence au nom de sa ville natale, Tres Coraçoes, dans l'Etat de Minas Gerais (sud-est).
Né le 23 octobre 1940 dans une famille pauvre, le petit Edson doit vendre des cacahuètes dans la rue pour aider ses parents. Son prénom a été choisi en hommage à Thomas Edison, inventeur de l'ampoule électrique.
Il signe son premier contrat pro à l'âge de 15 ans, avec Santos, club avec lequel il a empilé les titres, soulevant notamment deux coupes intercontinentales consécutives, contre Benfica (1962) et le Milan AC (1963).
Le 19 novembre 1969, quand il marque le millième but de sa carrière dans le mythique stade Maracana de Rio de Janeiro, le match est interrompu pendant une vingtaine de minutes, le temps d'un interminable tour d'honneur.
- Ministre et chanteur -
Lors de tournées de matches amicaux à l'étranger avec Santos ou avec la Seleçao, il était reçu comme un chef d'État.
Pelé n'a jamais cédé aux avances des grands clubs européens, mais s'est offert une dernière pige dorée au New York Cosmos, contribuant au premier essor, éphémère, du "soccer" aux États-Unis, où il met un terme à sa carrière, en 1977.
Son règne s'est aussi prolongé en dehors des terrains, avec des rôles au cinéma, des chansons enregistrées et même un poste de ministre des Sports (1995-1998).
Contrairement à l'éternel rebelle Maradona, il a souvent été perçu au Brésil comme un homme proche du pouvoir établi, y compris pendant la dictature militaire (1964-1985).
Parfois jugé hautain et vaniteux, critiqué pour certaines déclarations à l'emporte-pièce, Pelé n'était pas toujours prophète en son pays, contrairement à des héros au destin tragique comme le footballeur Garrincha ou le pilote automobile Ayrton Senna.
par DIOP Blondin Ndeye Fatou NDIAYE
RÔLE DES ÉLITES DANS LA CONSTRUCTION DE NATIONS EN AFRIQUE
Suites du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du Covid, une occasion pour le comité scientifique médical d’assumer son rôle dans la société.
Suites du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du Covid, une occasion pour le comité scientifique médical d’assumer son rôle dans la société.
Le Sénégal de 2022 est le résultat d’années de choix politiques, économiques, sociologiques… Les élites ont joué un rôle actif dans la construction de cette nation. Elles ont occupé les premières loges dans la fonction publique, le secteur privé et les partis politiques dès les lendemains des indépendances. En vérité les frontières entre ces sphères se sont effacées au fil du temps. Il faut faire allégeance au parti du président pour progresser dans l’administration, occuper un poste de direction, bénéficier d’exonérations fiscales et obtenir de nombreux privilèges en nature. Domptés par l’appât des privilèges, beaucoup d’hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires se sont calfeutrés dans le conformisme en évoquant la nécessité de respecter les institutions et observer le devoir de réserve durant les combats qui ont transformé le pays. Leur plus active implication est visible dans les médias où ils expliquent les tenants et des aboutissants sans prendre parti aux actions de terrain. Ils ont su se mouvoir dans le Sénégal qui a vécu les ajustements structurels, les changements de régime, les alternances politiques, la déliquescence des institutions, la destruction du tissu social et d’offre de services publics en ne réagissant que lorsque leur secteur était touché. La mauvaise organisation de la lutte ou la moralité de certains acteurs est aussi évoquée. Il n’en demeure pas moins, qu’une fois le combat terminé et la nouvelle gouvernance installée, ils resurgissent et reprennent leur place laissant sur le chemin des victimes qui ont parfois perdu la vie.
Pendant ce temps, la prise en charge de la demande sociale en perpétuelle croissance a créé de nouveaux acteurs. Beaucoup d’entre eux n’ont pas suivi de formation appropriée ; ils sont eux-mêmes des laissés pour compte de la société et ont donné naissance à une nouvelle « race » d’hommes et de femmes qui s’investissent dans les partis politiques et qui sont, de ce fait, les élus locaux et nationaux mais aussi ministres et directeurs des sociétés nationales. L’offre politique, gouvernance et acteurs, est généralement perçue comme étant de plus en plus dégradée. Les élites devraient mesurer leur part de responsabilité dans ce que le Sénégal est devenu.
La nature a horreur du vide
Aujourd‘hui, il s’agit de donner suite au rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des fonds du Covid. Il faut rappeler que le Covid est une question sanitaire du début à la fin et c‘est ce qui explique que tout ce qui a été posé comme action par le président et son gouvernement ait été accepté par les sénégalais. Quand le président Macky Sall se présente devant le peuple et annonce que nous sommes en guerre, il parle d’un ennemi sanitaire ce qui était vrai puisque tous les pays étaient confrontés aux mêmes problèmes. Quand il met en place un comité scientifique sanitaire, le peuple est rassuré en se disant qu’on a mis au cœur du dispositif des spécialistes et qu’il faut faire entièrement confiance au plan proposé par l’Etat. Chaque intervention de médecin et d’acteur de la santé publique était suivie religieusement.
C’est dire que le comité scientifique a servi de caution au gouvernement pour faire accepter des mesures exceptionnelles et générer une paix des braves entre pouvoir et opposition. La mise en veilleuse des règles de comptabilité publique et l’adoption d’une loi d’habilitation donnant tous les pouvoirs au président de la République sont à l’origine de dysfonctionnements de gestion des fonds collectés.
L’épidémie survenait dans un contexte de déficit criard de notre offre de santé. La Covid a fait de nombreuses victimes par manque d’hôpitaux, de personnels soignants, de lits de réanimation, d’oxygène, de matériels de protection, d’ambulances, etc. Donc on s’attendait à ce que l’essentiel des efforts soient mis au service de la santé en termes d’infrastructures, de consommables, de plateaux techniques, du personnel et de l’organisation de la pyramide sanitaire.
Il apparaît dans le rapport de la Cour des Comptes que la gestion des fonds Covid, dont le volet sanitaire, a été entachée de fautes voire de fraudes. On ne peut s’empêcher de penser que ces actes sont en partie responsables de retards de prise en charge, de morts et de séquelles gardées à vie par certains malades. On y apprend même que les statistiques sur l’épidémie, qui servaient d’outils de communication pour faire accepter le plan de résilience, n’étaient pas fiables. Il est évident que, plus que quiconque, les membres du comité scientifique et même l’ordre des médecins, caution et acteurs de la réponse sanitaire, sont interpelés. Ils nous doivent des réponses et ont tout à fait le droit de choisir les voies et manières pour le faire.
Cependant, les organisations de la société civile ont choisi de manifester le vendredi 30 décembre pour dénoncer la gestion nébuleuse de ces fonds, exiger la démission de tous les mis en cause et réclamer des poursuites judiciaires adéquates. La participation de la corporation médicale impliquée dans le plan de riposte s’impose comme une nécessité.
Comité scientifique, Institut Pasteur, IRESSEF, Ordre des médecins, le peuple attend vos réactions !!!!!
Ailleurs, on a pu entendre des hauts responsables du comité médical scientifique donner des avis contraires à ceux diffusés par le ministère de la Santé, estimant qu’ils n’étaient pas fondés sur des données scientifiques objectives. C’est dire que vous avez le droit de vous indigner et de l’exprimer.
Il arrive un moment où ne pas s’impliquer fait de vous un complice !
Il arrive un moment où le silence devient mensonge !
L’ENJEU, C’EST DES BATAILLES POUR QUE LE RÊVE UNIVERSEL NE SOIT PLUS UNE UTOPIE
Le Musée des civilisations noires a abrité ce mercredi 28 décembre 2022 une journée de partage autour de l’œuvre du Professeur Joseph Ki-Zerbo. Une initiative de la communauté africaine de culture, section Sénégal (Cacsen)
Le Musée des civilisations noires a abrité ce mercredi 28 décembre 2022 une journée de partage autour de l’œuvre du Professeur Joseph Ki-Zerbo. Une initiative de la communauté africaine de culture, section Sénégal (Cacsen), sur le thème : ‘’La problématique de l’Éducation en rapport avec les importantes contributions du Professeur Joseph Ki-Zerbo en la matière’’.
« Nous l’avons tenu dans le cadre d’un effort à fournir dans l’imaginaire africain. Nous avons toujours dit que les nations en gestation ont besoin d’imaginaire, a expliqué le président de la Cacsen, Alpha Amadou SY, interpellé à ce propos. L’imaginaire passe par la reconnaissance des femmes et des hommes de valeur qui ont travaillé pour le continent africain. Dans ce lot, nous comptons un grand monsieur en la personne de Joseph Ki-Zerbo, qui a travaillé au moins sur deux axes essentiels : réécrire l’histoire africaine et insister sur l’éducation. »
« Éduquer ou périr »
L’écrivain-philosophe en veut pour preuve l’ouvrage du Pr Ki-Zerbo intitulé ‘’Éduquer ou périr’’. Lequel, a-t-il rappelé, « montre aujourd’hui que l’enjeu sur l’Afrique, c’est l’éducation, revoir l’école, nos systèmes éducatifs et assurer l’articulation entre les savoirs et nos réalités, nos vécus en tant que hommes du 21e siècle. »
Pr Alpha Amadou SY de poursuivre : « Il (Pr Joseph Ki-Zerbo) dit que dès le départ, nous sommes porteurs d’une carence originelle. C’est-à-dire le colon quand il est venu, il nous a coupés de nos racines africaines, imposer un système dans lequel nous ne nous retrouvons pas. » Par exemple : « L’Africain, il est obligé de compter en anglais, espagnol et français. Il ignore le bambara ou le wolof. Donc, il dit que si on doit être nous-mêmes, si on doit se retrouver, le pas à franchir, c’est d’abord des systèmes en adéquation avec notre vécu. »
Or, a-t-il déploré, « la cassure s’est opérée au moment où le colon a mis un terme à des systèmes endogènes qui étaient de vigueur » étant entendu que « toute société a un système éducatif. »
Maintenant, « la question qui se pose, ce n’est pas de se dire que ‘’notre passé est merveilleux, on va s’y confiner’’. Ce n’est pas non plus de se dire ‘’on s’envole vers ce que font les toubabs’’. Mais, « ce qu’on entend par dialectique : C’est-à-dire cette articulation en ce qu’il y a de meilleur chez nous et chez ‘’les toubab’’. C’est ça, qui va faire que l’Africain aura une identité. Et cette identité, c’est la condition sans laquelle le rêve universel reste une utopie. »
« Éviter de faire du mimétisme »
Pour Pr LY, « l’enjeu, c’est des batailles pour que l’école serve les populations, les peuples. Malheureusement, on est loin de là. Puisqu’on est loin de là, c’est ça qui fait la fraîcheur de sa (Pr Ki-Zerbo) réflexion. C’est-à-dire ce qu’il avait dit, nous en avons besoin, dans la mesure où mêmes les réformes adoptées n’ont jamais été pratiquées. » Par conséquent, « il faut continuer à voir dans quelles mesures on peut se frayer le chemin pour que les idées pertinentes puissent faire l’objet d’appropriation par les politiques », a-t-il recommandé.
L’historien burkinabé, né en 1922 à Toma, aurait eu 100 ans le 21 juin 2022. La rencontre, placée sous la présidence effective de Me Françoise Ki-Zerbo, représentante de la famille qui a fait le déplacement de Ouagadougou à Dakar, visait à célébrer le centenaire du Pr Joseph Ki-Zerbo, né le 21 juin 1922 et mort le 4 décembre 2006 à Ouagadougou.
Amadou BA, un PM tantôt en apesanteur, tantôt en apnée Au nom du père ou du fils !
Depuis sa nomination comme Premier ministre du Sénégal le 17 septembre 2022, Amadou Ba vient de boucler plus de cent jours au poste. Cent jours sont suffisants pour se faire une idée sur où ira son gouvernement, dans la perspective, mais surtout sur où va Amadou Ba.
Depuis Abdou Diouf en 1970, jamais un PM n ‘a été aussi proche de devenir un futur président de la République, mais en même temps, aussi loin du graal. Comme Icare, s’il (Amadou Ba) s’approche trop du roi Soleil, il se brulera les ailes. S’il se met très loin de la reine Lune, il n’apercevra pas la claire de lune. L’équation est sèche comme un rapport. Car, toute la beauté et la subtilité de ce jeu à fleuret moucheté entre le Président de la République et son Premier ministre, entre Macky Sall et Amadou Ba, résident pour Amadou Ba, de ne pas marcher ni devant le président, ni derrière le président, mais toujours à cote du président et avec le président. Et pour Macky Sal, d’avoir toujours à l’œil son premier ministre. Pour l’avoir à portée de main. Quel difficile exercice si besoin en est. Car, pour Amadou Ba d’ici à 2024, ce sera de ne pas faire l’acte de trop, quitte à être dans le déficit d’action plus que dans l’action de trop.
Amadou BA comme PM, n’était pas le premier choix, affirment plusieurs observateurs de la vie politique. Si tel était le cas, Amadou BA, s’est alors imposé à Macky. Et Amadou Ba, depuis plus de cent jours, est entrain, peut-être, de passer d’un statut de PM par défaut à un statut de PM par nécessité.
En apnée, aussitôt nommé PM, le président lui enjoint d’organiser les concertations sur la vie chère. Au lieu de le laisser dérouler, c’est le président lui-même, Macky Sall qui viendra ouvrir les travaux et quelques jours plus tard, viendra fermer les travaux et annoncera lui-même les baisses de prix (25 francs, 30 francs). Quand un président de la république descend à ce niveau de prix, c’est que vraiment la vie est dure et les poches sont percées. maxala deuk bi dafa maky….
En apesanteur, c’est d’abord lors de sa déclaration de politique générale qui dans la forme était très lyrique voire même très poétique mais dans le fond, il n’ y avait pas de quoi frappé son enfant. Même si le PM Amadou Ba a proposé un concept vivant et une approche appétissante, une déclamation agréable à entendre à l’oreille : la réécriture du Plan Sénégal Émergent……. Temps bi doufi xathie….
Mais c’est lors du vote de la motion de censure qu’Amadou Ba a révélé une de ses facettes pas si saisissantes aux premiers abords. Si Macky était étiqueté entre 2010 et 2012 de quelqu’un de ‘’Yaruu’’, en 2021 et 2022, il est clair que Macky aussi ‘’dafadone yeruu tamiit’’….. Si Amadou Ba était vu et perçu comme quelqu’un de ‘’Nopii’’, le vote de la motion de censure a montré qu’Amadou Ba n’a pas sa langue dans sa poche, qu’Amadou ‘’dafaye xulo dafay tesseuntee’’.
En apnée, encore, c’est lors de la tournée économique du président à Tambacounda où l’on a vu un Macky Sall vendre le service et un Amadou Ba assurait le service après-vente. Tamba ka nekk waay…..
Et ce qui est intéressant avec l’étape de la région de Tambacounda, c’est encore la seule région, le seul bastion où le pouvoir y gagne encore avec des scores à la soviet. Même pour Matam la chaude, il faut encore remplir la marmite (le nombre de votants dépasse le nombre d’inscrits). Même à Fatick la fatiguée, Macky y gagne de justesse. Quand il a perdu Thiès, Dakar, Ziguinchor, Saint Louis.
En apesanteur, Amadou Ba le sera ces prochains jours, avec les directives du président de la République suite au rapport Force Covid de la Cour des comptes, qui lui a donné la carotte et le bâton pour apporter de l’ordre dans leur rang. Na ran yi dioup…..
Mais Amadou Ba tantôt en apesanteur ou tantôt en apnée, n’est que l’arbre qui cache le foret en direction et à destination de 2024. Et une chose est sure et cela ne vaut même pas la peine de tergiverser par ‘’ni oui ni non’’, c’est qu’Amadou est le père de Macky (le papa de Macky s’appelait Amadou Sall) et Macky est le président d’Amadou (Amadou Ba). Soit, c’est le père, soit c’est le fils. Un des deux représentera le camp du pouvoir en 2024. Entre le ‘’père’’ et le ‘’fils’’, qui sortira vainqueur de cette guerre froide et de cette coexistence pacifique ? Setane mo dakk si naje..
Par Siré SY
LA FRANCE NOUS A VENDU SA CIVILISATION EN RABAISSANT NOS CULTURES AFRICAINES
L’artiste togolais Elom 20ce évoque une relation avec la France forgée dans le traumatisme. Et appelle les Africains à se reconnecter avec eux-mêmes
Le Monde Afrique |
Coumba Kane |
Publication 29/12/2022
Elom 20ce, de son vrai nom Elom Kossi Winceslas, se présente comme un « griot contemporain ». Dans ses textes, le rappeur togolais déclame haut et fort son amour pour le panafricanisme et fustige la mauvaise gouvernance des dirigeants africains. Né bien après l’indépendance du Togo, il pose, à 40 ans, un regard sans concession sur sa relation avec la France.
Quel est votre premier souvenir de votre rencontre avec la France ?
Elom 20ce Comme tous les enfants togolais, on m’a imposé l’apprentissage du français dans un climat de terreur. Parler ma langue maternelle à l’école était proscrit. Braver l’interdit, c’était s’exposer à l’humiliation et aux coups. Quand un élève employait un mot issu de nos langues nationales en cours, le maître lui infligeait le port d’un os en collier autour du cou. Cela m’arrivait souvent car j’étais turbulent. Quand je portais ce symbole d’infamie, j’étais aux aguets. Pour m’en débarrasser, il fallait qu’un autre élève commette à son tour cette erreur.
Cela créait une drôle d’ambiance entre nous. J’en garde un souvenir traumatisant, car le maître d’école nous frappait pour des fautes commises dans une langue qui n’était pas la nôtre. La rencontre avec le français, ce sont aussi des comptines apprises dès la maternelle. Chanter « Sur le pont d’Avignon », « Petit Papa Noël » m’a fait entrer dans un imaginaire déconnecté de mon monde.
Quelles traces ce processus d’apprentissage coercitif a-t-il laissées, selon vous, dans les relations entre les jeunes Africains nés après les indépendances et la France ?
Cela engendre une forme d’amour et de haine envers la France. Pour ma part, j’en retiens que ce pays est insincère et schizophrène. En nous colonisant, la France nous a vendu sa civilisation comme un idéal à atteindre. Elle l’a fait en rabaissant nos cultures africaines et en nous l’enseignant.
Même soixante-deux ans après les indépendances, pour réussir socialement, il faut toujours passer par l’école française. Mais lorsqu’on souhaite aller au bout du parcours scolaire, et poursuivre ses études en France, on trouve porte close. Décrocher un visa est aujourd’hui une vraie galère. Seule une poignée d’étudiants africains, souvent les plus fortunés, y parviennent. Pour les autres, traverser le désert et la mer pour avoir un avenir reste une voie de survie.
A quelques jours de son traditionnel discours de nouvel an, le Président Macky Sall est destinataire d’un appel de la part du poète Amadou Lamine Sall. En effet, le lauréat du Grand Prix de l'Académie Française espère entendre de la part du chef de l'Etat un message inattendu.
C'est peut-être l'un des discours de fin d'année les plus attendus par les Sénégalais, puisqu’il intervient dans un contexte où le Président Macky Sall n'a pas encore définitivement tranché le débat sur sa troisième candidature. En prélude à cette adresse à la nation, le poète Amadou Lamine Sall espère que le Président Macky Sall va surprendre son monde. «Apparaissez le 31 décembre, à la télévision, à la radio, porteur d'un discours inattendu, guérisseur, rassembleur, confiant, généreux», lance le lauréat du Grand Prix de l'Académie française avant d'enchaîner : «Surprenez-nous ! Élevez-nous comme Dieu vous a élevé pour vous mettre aux commandes d'un pays aussi merveilleux que le Sénégal !» Son espoir est que «les Sénégalais vont éteindre leur télévision, leur radio à la fin de l'allocution du chef de l’Etat non pas déçus et anxieux, mais apaisés et fiers du Président Macky Sall».
Par ailleurs, Amadou Lamine Sall n’a pas pris de gants pour soutenir que ce n’est pas le Sénégal qui ne va pas bien. «Ce sont les hommes politiques qui ne vont pas bien. La politique, pire que la Covid-19, corrompt tout, avilit tout. Et tue tout à grand bruit. C'est incontestablement cette pandémie qui aura fait plus de mal depuis les années 2000. Elle n'arrête pas d'enfler. Elle continue de déconstruire notre société», tranche le célèbre poète.
Considérant que politique n'est pas un mal nécessaire, il estime qu’il doit être possible de la remplacer par autre chose. «Il doit être possible de remplacer les hommes qui la font et la représentent honteusement par d'autres hommes plus sains, plus responsables», indique-t-il avant de se désoler du fait que les meilleurs des Sénégalais ont décidé de se taire. «Leurs valeurs, leurs vertus les éloignent du champ miné et si boueux et si opaque », déclare le poète Amadou Lamine Sall.
Par Ndiaga Loum
MAIS A QUOI SERT DONC UN DISCOURS DE FIN D’ANNEE QUAND RIEN NE VOUS DERANGE?
A quoi sert un discours de fin d’année si ce n’est pour regretter tous ces maux et s’engager à refermer définitivement ces parenthèses sombres de la gestion des choses publiques qu’on avait oublié de refermer ?
Au moment où j’écris ces lignes, Pape Alé Niang, journaliste est en détention, transféré à l’hôpital dans un état critique ; j’ai le cœur meurtri et triste en pensant à sa situation médicale et n’ose pas m’imaginer le pire. Cela ne vous dérange pas ?
Au moment où j’écris ces lignes, un capitaine de gendarmerie qui a voulu faire honnêtement son travail, a été radié, puis empêché de travailler dans le privé et enfin privé de salaire après son recrutement dans une administration publique décentralisée mais autonome. Une méchanceté gratuite et contre-productive. Cela ne vous dérange pas ?
Au moment où j’écris ces lignes, un gendarme travaillant pour le renseignement a bizarrement disparu, son ami et collègue retrouvé noyé et son corps en état de décomposition à tel point qu’on ne pourrait faire une autopsie. La vérité sur ces atrocités ne vous intéresse apparemment pas, sinon deux de vos courtisans qui affirment qu’il a été assassiné seraient attraits devant la justice pour fournir les preuves de leurs assertions. Un médecin, tenu parle respect de son serment rejette la corruption de comploteur, refuse de changer le contenu de son rapport médical et voit sa vie quotidiennement menacée, la peur hante ses nuits, faute de protection par qui de droit, il n’a plus d’autre recours que d’alerter ses concitoyens. Cela ne vous dérange pas ?
Au moment où j’écris ces lignes, plus d’une vingtaine de détenus politiques croupissent dans vos geôles, tantôt pour délit d’opinion, parfois pour parodie et humour « inconvenu », sinon accusés de vouloir poser des « actes terroristes ». Parmi ces derniers, une jeune mère de famille provisoirement incarcérée en attendant un hypothétique jugement qui sans doute la blanchirait logiquement. En attendant, l’on prive ses jeunes enfants de leur amour maternel. Ceux qui font subir ce « châtiment » à cette pauvre dame, ont-ils un jour imaginé leur propre mère, leur propre fille, leur propre sœur dans la même situation que cette dernière ? Cela ne vous dérange pas ?
Au moment où sont écrites ces lignes, ce pays s’apprête encore à vivre, comme dix ans avant, les mêmes heures sombres d’un combat contre un 3emandat. Pourtant, le nouveau chef et ses conseillers rédacteurs de la révision constitutionnelle de 2016, après un référendum coûteux, avaient fait la « profession de foi » de vouloir être plus clairs dans le texte pour régler définitivement, disaient-ils, cette question sur la limitation du nombre de mandats à deux (2). Sous la torture psychologique du risque de se dédire, il reste la langue de bois ou se débiner sans vergogne. Si on en est arrivé là, il faut non seulement pointer la parole changeante et chancelante du chef pourtant partie intégrante de son serment de vérité, mais aussi interroger la grave responsabilité des rédacteurs de la révision constitutionnelle de 2016. Comble de la compromission intellectuelle, ils se proposent même d’interpréter à titre d’experts leurs propres écrits. Incompétence ou cynisme ? Que dire de l’entourage (témoins oculaires et solidaires de la dizaine de morts) qui avait combattu la 3e candidature du président Abdoulaye Wade par principe, par conviction, disait-on ? Ils sont aussi prêts à suivre la nouvelle posture du chef, leurs principes et convictions à géométrie variable s’expliquant parle fait qu’ils ont entre-temps les pieds profondément plantés dans l’ivresse du pouvoir. Quelle déchéance morale! Et Mamadou Diop et consorts sont donc morts pour rien ! Cela ne vous dérange pas ?
Enfin au moment où sont écrites ces lignes, des politiciens et autres administrateurs véreux et sans vergogne de fonds publics, se sont allègrement servis de l’argent destiné à faire face à une épidémie dévastatrice qui a finalement coûté la vie à nombre de nos compatriotes. Leurs excuses: l’impunité que confère la proximité avec le chef, le caractère apparemment « insignifiant » des sommes dérobées comparativement à l’ampleur de l’enveloppe disponible pour puiser sans conséquence prévisible, sauf à ne prévoir l’œil « suspect » et « nocif » de vérificateurs professionnels accusés aujourd’hui de « politiciens encagoulés » par un gendre puissant qui menace publiquement les potentiels détracteurs d’une image pourtant déjà dégradée. Cela ne vous dérange pas ?
A quoi sert un discours de fin d’année si ce n’est pour regretter tous ces maux et s’engager à refermer définitivement ces parenthèses sombres de la gestion des choses publiques qu’on avait oublié de refermer ?
Mais quel effet si euphorisant, puissant et inhibiteur aurait la seringue hypodermique du pouvoir au point de déshumaniser tant ceux qui l’incarnent ? Suis-je peut-être trop naïf et romantique pour ne point m’imaginer un jour exercer le pouvoir. Et pourtant, quand on scrute l’histoire, des gens qui ont voulu diriger avec amour, on en trouve : Martin Luther King ne disait-il pas que « la haine ne supprimera pas la haine, seul l’amour y parviendra ». N’est-ce pas Mandela qui répondait négativement à l’appel à la vengeance de l’aile radicale de l’ANC ceci : « la vengeance ne noie pas la douleur, c’est pour l’amour des humains que je suis allé en prison, c’est par l’amour des humains que j’en suis sorti, c’est avec ce même amour que je compte diriger ». Que dire de Ghandi qui répondait à l’appel à la résistance armée de ses partisans: «Ah, si je pouvais entrer dans le cœur de chaque être humain et y découvrir le secret de ses attentes… Ne pouvant le faire, je vis avec la satisfaction de m’y essayer toujours, tous les jours ».
Finalement, l’humanitaire terre à terre, c’est ce qui manque dans le champ d’action quotidienne des dirigeants africains. Voilà pourquoi ils ne seront jamais comme Mandela. Bonne année à toutes et à tous!
Ndiaga Loum,
professeur titulaire, Université du Québec en Outaouais CANADA
ADJI SARR EST DEVENUE UN INSTRUMENT ENTRE LES MAINS D’HOMMES POLITIQUES
Pour Penda Mbow, Adji Sarr est devenue un « objet pour des objectifs purement politiques ». La plus grave forme de violence exercée sur une femme, regrette la ministre-conseillère
C’est une affaire judiciaire ultra médiatisée qui divise le Sénégal en deux camps. Si les partisans de Ousmane Sonko parlent de complot contre un opposant, concernant Adji Sarr, la plupart des membres de la majorité présidentielle brandissent la thèse de « viols suivis de menaces ». Ministre et représentante personnelle du chef de l’Etat à l’Organisation internationale à la francophonie, Pr Penda Mbow se démarque de la masse.
Invitée hier comme paneliste au lancement du mouvement « Demain Sénégal », la militante de Gauche a fait allusion à l’accusatrice du leader de Pastef. « Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal et dans les institutions, une femme est devenue un instrument entre les mains d’hommes politiques. Et cet instrument entre les mains d’hommes politiques est manipulé. On l’a transformée, non plus en tant que citoyenne, mas en tant qu’objet pour des objectifs purement politiques. Et c’est la plus grave forme de violence qu’on puisse exercer sur femme », a fustigé Pr Penda Mbow sans parler explicitement de l’affaire Sonko-Adji Sarr
« Rien n’a changé dans ce pays depuis 20 ans »
Par ailleurs, l’historienne s’est penchée sur la situation économique du pays surtout les enjeux autour de la lutte entre pouvoir et opposition. Au sujet des préoccupations actuelles du Peuple, l’ancienne ministre de la Culture sous Wade indique que « rien n’a changé au Sénégal depuis 20 ans ». Une des actrices majeures des « Assises nationales », tenues dans la foulée de la Présidentielle de 2007, a dressé le bilan des années de luttes démocratiques sanctionnées par l’arrivée de Macky Sall au pouvoir. « Nous posons toujours les mêmes problèmes depuis 20 ans. Rien n’a changé dans ce pays. C’est comme si on faisait un travail de Sisyphe. On ne parle que de modalités pour des élections, et les institutions ont été beaucoup affaiblies. Et la meilleure illustration de cette situation, c’est l’Assemblée nationale », a-t-elle déploré.
La cause, si on se fie à la conseillère à la Fondation Servir le Sénégal, est à chercher au sein de la classe politique. « Nous avons une société bloquée par les hommes politiques. Ils n’arrivent pas à construire de véritables consensus nous permettant d’avancer. Ils ne s’intéressent qu’à leurs propres intérêts. Si nous reprenons les conclusions des Assises nationales, son volet consultations citoyennes, est resté tel quel. Les véritables problèmes du Sénégal sont masqués par les questions politiques », a soutenu Penda Mbow.
DE HAUTS RESPONSABLES DE L’ARMEE NIENT UNE EVENTUELLE INTERVENTION MILITAIRE
Ainsi, de hauts responsables de l’Armée rejettent une éventuelle intervention de l’Armée dans un cas particulier comme l’affaire Ousmane Sonko - Adji Sarr. Honnêtement, disent-ils, l’Armée n’est pas concernée
Le maintien de l’ordre fait partie des missions de l’Armée qui n’intervient que par réquisition. Son intervention n’est faite qu’en dernier lieu et en cas de situation exceptionnelle seulement. L’Armée ne réagit que par réquisition lorsque la police nationale et la gendarmerie nationale sont débordées. Elle intervient dans des situations où la sécurité nationale est réellement en jeu et la stabilité des institutions compromise.
Les politiques et autres observateurs dans certaines télévisions et radios confondent par mégarde ou autres causes la forte présence de la gendarmerie nationale et de la police nationale dans des points stratégiques du pays lors des déplacements de Ousmane Sonko pour les besoins de son procès à la présence de l’Armée nationale sur le terrain. Ces affirmations sont totalement erronées et induisent en erreur une certaine frange de la population non instruite. Ces images d’hommes lourdement armés, casqués, munis de boucliers en plexiglas et bien positionnés avec de engins sophistiqués, entre autres équipements, avaient installé une certaine inquiétude du côté des populations. D’autres se demandent s’il y a lieu de mobiliser à coût de millions les troupes pour, dit-on, intervenir, en cas d’éventuels débordements. Mais des hommes au cœur du commandement militaire ont apporté des explications sur la démarche et la procédure pour l’intervention de l’Armée. Selon nos interlocuteurs, la descente de l’Armée sur le terrain est conditionnée par des situations extrêmes de troubles. En ce qui concerne le maintien de l’ordre au Sénégal, il y a les forces de première catégorie, les forces de deuxième catégorie et les forces de troisième catégorie.
Ainsi, de hauts responsables de l’Armée rejettent une éventuelle intervention de l’Armée dans un cas particulier comme l’affaire Ousmane Sonko - Adji Sarr. Honnêtement, disent-ils, l’Armée n’est pas concernée. « Nous, militaires, ne sommes pas du tout concernés. Et, il n’y avait pas d’ordre particulier ». Ils précisent que l’intervention de l’Armée n’est pas automatique. Elle nécessite que l’autorité administrative ou judiciaire requière l’intervention de la Grande muette par le biais du gouverneur, du préfet, entre autres... Seuls ces derniers sont habilités à requérir les forces militaires pour intervenir dans le cadre du maintien de l’ordre. « Il y a des forces militaires et paramilitaires, chacun dans sa mission avec ses spécificités. Ce n’est pas parce que qu’on voit beaucoup de monde dans la rue avec véhicules, fusils, chars et autres engins impressionnants dans les carrefours que l’Armée est sortie », soulignent-ils.
Ces hauts gradés de l’Armée recommandent aux populations de savoir reconnaître les déploiements pour la sécurité publique dans ces cas précis. Ils rappellent que le Roi Louis 14 appelait ses artilleries « l’ultime argument du Roi ». L’Armée, c’est le dernier recours. « L’Armée n’a pas vocation à intervenir sur des cas particuliers. Et, même si, elle intervient, c’est très bien encadré », conclut-on.
LA COMMUNE DE DIASS ADOPTE SON BUDGET
Le budget de la commune de Diass (ouest), voté mercredi par le conseil municipal, s'établit à 2 milliards 371 millions 650.000 francs CFA pour l'exercice 2023.
Diass (Mbour), 29 déc (APS) - Le budget de la commune de Diass (ouest), voté mercredi par le conseil municipal, s'établit à 2 milliards 371 millions 650.000 francs CFA pour l'exercice 2023.
Ce budget adopté à l'unanimité des membres du conseil municipal de Diass, est en hausse de 25, 67% par rapport au précédent exercice bugétaire.
Il "marque une progression de plus de 89,41% par rapport au budget 2021'', qui était de "1 milliard 252 millions 100.000" francs CFA, a dit le maire Mamadou Ndione.
"Le budget de la commune de Diass est un budget de rupture, un budget ambitieux en ce sens que nous allons mettre le paquet sur les recouvrements et sur les dépenses, ce qui a été retenu dans le respect des règles définies par le code général des marchés publics", a expliqué le maire.
Selon l'édile, 59,40% de ce "budget de rupture", soit 1 milliard 408 millions 850 mille francs CFA, portent sur les dépenses de fonctionnement, contre 962 millions 800.000 CFA pour les dépenses d'investissement.
La mairie compte cette année investir principalement dans l'éducation, le sport, la santé, l'hygiène publique, le nettoiement, l'action sociale, les pistes rurales, l'éclairage public, entre autres.
"Dans le domaine de la santé, nous allons transformer un des postes de santé en centre de santé avec un paquet d'investissements", a-t-il indiqué.
La commune de Diass prévoit aussi d'ériger "un stade municipal aux normes", pour que Diass puisse disposer d'une infrastructure "digne de ce nom".
Concernant le volet environnement, la mairie envisage de construire "des points de regroupement normalisé (PRN) pour faciliter ce qui a trait au ramassage des ordures", a annoncé Mamadou Ndione.
Une partie des investissements prévus vont porter sur la construction de pistes rurales, en vue de désenclaver certains villages et de créer une "grande boucle".