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19 juin 2025
PAPE GUEYE FILE A… L’ANGLAISE
Après la désillusion en Europe, cette semaine, l’Olympique de Marseille chercherait à réduire sa masse salariale et à l’occasion du prochain mercato d’hiver mettre sur le marché des joueurs.
Après la désillusion en Europe, cette semaine, l’Olympique de Marseille chercherait à réduire sa masse salariale et à l’occasion du prochain mercato d’hiver mettre sur le marché des joueurs. D'après RMC, Pape Guèye qui a visiblement perdu la confiance de son entraîneur, figure dans la liste des prochains départs. Peu utilisé depuis l’arrivée de Igor Tudor, l’international sénégalais, champion d’Afrique, tout comme son coéquipier Bamba Dieng, pourrait aller grossir les rangs des Sénégalais évoluant en Angleterre et intéresserait, selon la presse anglaise, à Leeds United et Southampton.
Après sa sortie prématurée en Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille comptent renflouer les caisses du club et prévoit de se séparer de plusieurs joueurs dans l’espoir de toucher une somme intéressante sur chaque vente. Dans cette perspective, Pape Gueye est mis dans la liste des candidats au départ lors du prochain mercato.
Selon la radio RMC, le club phocéen aurait décidé de se séparer du milieu de terrain des Lions qui n’a fait cette saison que 8 apparitions et 1 but en L1. Pour cause, précise-t-elle, le milieu défensif des Lions est très peu utilisé depuis l’arrivée d’Igor Tudor aux commandes du banc phocéen. Sa situation en club reste une préoccupation pour nombre d’observateurs qui ne manquent pas une occasion pour épiloguer sur la situation de certains joueurs en manque de temps de jeu ou tout simplement sans club. Surtout en perspective de la publication de la liste des joueurs pour le Mondial qui s’approche en grand pas. Annoncé, il y a quelques jours du coté du FC Séville de son ancien coach à l'OM, Jorge Sampaoli, Pape Gueye pourrait ainsi prendre la direction de la Premier League.
Selon les informations de la presse britannique et relayées par Le Phocéen, Southampton et Leeds United seraient très intéressés par le profil du milieu défensif sénégalais. Ces intérêts britanniques ne déplaisent pas forcément à la direction de l’OM qui espère céder son joueur au plus offrant. Reste à savoir quel prétendant répondra favorablement aux exigences marseillaises pour son transfert.
KEEMTAAN GI - OSCAR SIERRA 1 – PAPA ROMEO 0 !
Comme ils ont été pitoyables ! C’est le qualificatif qui sied le plus à ce qui s’est passé hier à Dakar et sa banlieue. Apparemment, Oscar Sierra a marqué un grand coup en déjouant l’abîme où comptaient le précipiter sans coup férir les ultras du camp de Papa Roméo. Toutes les activités à l’arrêt, des commerces fermés, des élèves privés de cours avec une ville quadrillée par des forces de l’ordre — du désordre plutôt ! — comme si on était en guerre. Et pourtant, la veille de son audition, Oscar Sierra avait demandé à ses militants de vaquer tranquillement à leurs occupations, sollicitant même de ses amis de la coalition Yewwi Askan Wi de renoncer à l’accompagner au tribunal. Rien donc ne motivait ce déploiement ubuesque des forces de sécurité. Rien si ce n’est de faire peur à une population déjà durement éprouvée par la crise. Une ville en état de siège et dont certains endroits étaient interdits aux citoyens. Le domicile de l’ennemi public numéro 1 du pouvoir était inaccessible et des leaders politiques ont été privés de leur liberté de mouvement. En tout cas, face à un tel déploiement de policiers et de gendarmes, l’insécurité qui règne dans la capitale devrait être un mauvais souvenir. La sérénité de Oscar Sierra contrastait avec les sorties presque incendiaires des éléments du pouvoir qui semblaient avoir la bave à la bouche. En fait pour ces pyromanes, c’est comme s’il avait refusé de répondre au juge. Fort heureusement, Oscar Sierra est resté zen face à la provocation des éléments du camp de Papa Roméo. Que cherchait-on avec l’arrestation de sa garde rapprochée alors qu’il faisait face au doyen des juges ? Ne pouvait-on pas attendre un autre jour ? Tout concourt à penser que ce qui arrangeait le mieux l’autre camp, c’était de voir le pays à feu et à sang. Mais tout ceci ne serait pas gratuit. Face à un pouvoir empêtré dans des scandales, vous ne pensez pas à un contre-feu autour du contrat d’armement à 45 milliards qui n’a pas fini de révéler tous ses secrets avec cette énorme surfacturation qui profite à une bande de voyous et de voleurs ? KACCOOR BI - LE TEMOIN
BUREAU DU DOYEN DES JUGES ÇA SENTAIT UN PARFUM MYSTIQUE !
Depuis le décès du juge Samba Sall, la superstition et le mystique se sont invités dans le dossier Ousmane Sonko/Adji Sarr. Hier jeudi, le bureau du doyen des juges Oumar Maham Diallo avait les allures d’une arène de lutte. Un véritable « thioumoukaye » ! Pour preuve, Ousmane Sonko et ses avocats ont été malmenés voire assommés par une très forte odeur mystique dès leur entrée dans le bureau du juge Maham Diallo. Pis, le seuil de la porte était trempé de flaques d’une eau qui semblait…bénite. Comme si, avant l’arrivée d’Ousmane Sonko et ses conseils, le juge avait fait recours à des marabouts et autres charlatans pour se protéger personnellement et faire blinder mystiquement son bureau contre les redoutables « missiles » du leader de Pastef ! A un moment donné, d’ailleurs, nous raconte-t-on, Ousmane Sonko a hésité à franchir la porte du bureau du doyen. Et dans la foulée, il a été encouragé du regard par un de ses avocats comme pour lui dire : « Allez-y way ! Dieu est le Meilleur des Juges et le Meilleur des marabouts ». L’incident était psychologiquement clos !
TV5 INCENDIE LE MACKY
En voilà une sortie que notre glorieuse télévision publique ne reprendra pas ! D’habitude, quand les médias audiovisuels français ou francophones, mais aussi anglo-saxons, font une appréciation élogieuse du président de la République, les services de Racine Brejnev Talla, chapitrés par la présidence de la République, se dépêchent de reprendre ces bonnes nouvelles pour l’information du bon peuple sénégalais. Or, voilà que TV5, une télévision pas particulièrement connue pour son insolence pourtant, fusille littéralement — c’est le cas de le dire — l’Etat du Sénégal à propos de ce faramineux et loufoque contrat d’armement à 45 milliards de francs dont le monde entier se gausse ! La rédactrice en chef Afrique de TV5 nous apprend ainsi que les motos de 125 chevaux que le ministère de l’Environnement prétend avoir achetées ne sont plus fabriquées depuis… 2008. Gageons pourtant que le prix auxquelles elles ont été facturées, si elles existent bien sûr, est supérieur à ce qui était leur coût réel sortie usine lorsqu’elles étaient produites. Autrement dit, il y a toutes les chances que ces occasions de 14 ans, si elles roulent encore, soient facturées au prix du neuf voire plus cher encore ! Ce n’est pas tout puisque la même excellente consoeur, interrogée sur le point de savoir combien coûtait en tout la cameloté commandée par Abdou Karim Sall et Abdoulaye Daouda Diallo, sans doute sur « instructions », a répondu que, selon les spécialistes, cela ne dépassait pas16 milliards, 20 milliards pour être généreux. D’où une jolie surfacturation de 25 milliards de francs pas perdue pour tout le monde ! Bravo TV5 Monde…
FATOU DIONE APR-DIASS BUZZ POLITIQUE PAR LA PROVOCATION
Coordinatrice de l’Apr-Diass (Mbour), Fatou Dione est-elle une « seytanée » d’Etat ? En tout cas, cette dame fait partie des « Santas » qui peuvent brûler le pays ou faire basculer toute une communauté locale dans la violence. Après avoir politiquement perdu du terrain à Diass, Fatou Dione, se disant « conseillère » — en fait chargée de mission — à la Présidence, voulait coûte que coûte ressusciter. Evidemment pour ne pas se faire oublier par Macky Sall qui ne la connait pas personnellement bien qu’elle soit membre de l’Apr-Diass. Pour se faire un « nom » national et créer du buzz autour de sa personne, Mme Fatou Dione est accusé à Diass et à Tchiky d’avoir envoyé son frère Ousmane pour injurier ou provoquer le cortège d’Ousmane Sonko. D’où la réaction naturelle des gardes du corps du leader de Pastef qui a finalement dégénéré. « Du buzz politique par la provocation ! »
AGRESSION CONTRE LES « FOUTA-TAMPISTES » LES NERVIS DE MACKY IMPUNIS !
Courant juin 2021, le président Macky Sall effectuait une tournée économique qui l’amené de Saint-Louis à Matam. A l’étape de Ourrossogui, des membres du collectif « Fouta Tampi » dirigé à l’époque par Fatoumata Ndiaye — avant qu’elle ne retourne sa robe ! — avaient arboré des brassards et foulards rouges pour manifester leur mécontentement à l’endroit du chef de l’Etat. Se sentant provoqués, les gendarmes avaient chargé les « fouta-tampistes » à coups de grenades lacrymogènes. Ensuite, les nervis du cortège présidentiel avaient violemment pris le relais sur les jeunes manifestants en les pourchassant jusque dans les broussailles. Même Fatoumata Ndiaye n’avait pas échappé aux représailles sous le regard des gendarmes. Bilan : plusieurs « fouta-tampistes » blessés et arrêtés. Justement, c’est ce qui s’est exactement passé au village de Tchiky, dans la commune de Diass, où Ousmane Sonko s’était rendu dans le cadre de sa caravane « NémeekuTour ». Sur son passage, des membres de l’Apr téléguidés par Mme Fatou Dione avaient provoqué le cortège de Sonko à la…Ourrossogui. Une provocation qui a dégénéré en affrontements sanglants au cours desquels il y a eu plusieurs blessés de part et d’autre. Hélas, seuls les gardes du corps d’Ousmane Sonko ont été arrêtés alors que les éléments de Fatou Dione vaguent à leurs occupations, libres comme les nervis de l’Apr Ourrossogui.
POUR SE RENDRE A L’AIBD LE DG DE L’APIX ABDOULAYE BALDE PREND LE TER
En inaugurant le train express régional (TER), le président de la République Macky Sall avait invité les membres du gouvernement et les autorités étatiques à prendre régulièrement le train de l’émergence. Il est vrai que, depuis lors, rares sont les ministres et directeurs généraux qui prennent le Ter, ne serait que pour se rendre dans leurs champs du dimanche. Sauf Abdoulaye Baldé, le tout nouveau Dg de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix). Récemment installé dans ses nouvelles fonctions, Baldé a réservé sa première sortie « motorisée » au Train express régional (TER) destiné aux braves travailleurs de la banlieue. Il l’a repris avant-hier pour se rendre à l’aéroport international Blaise de Diagne d’où il devait embarquer dans l’avion pour Paris. Arrivé à Diamndianio, le Dg de l’Apix Abdoulaye Baldé a repris sa voiture pour rallier Diass. Il a juré qu’il va exécuter dans les délais l’un des grands chantiers du président Macky Sall qui consiste à prolonger le Ter de Diamniadio à Blaise Diagne
LES METIERS DU LINGE TRADITIONNEL EN SURSIS À DAKAR
Avec l’avènement des laveries automatiques ou pressing (avec des machines à laver), ces lavandières et promoteurs de blanchisseries classiques vivent une sérieuse concurrence
PAPA MOUSSA CAMARA (STAGIAIRE) & ID |
Publication 04/11/2022
Des lavandières de la Médina aux tenanciers (jadis des hommes de nationalité étrangère) de points de «blanchisserie» ou «nettoyage à sec» dans des quartiers, en passant par des femmes qui faisaient le tours de maisons pour laver des vêtements, suivant un calendrier préétablis ou sur appel, rare étaient ces personnes qui ont choisi le linge manuel moyennant rémunération comme métier. De nos jours, avec l’avènement des laveries automatiques ou pressing (avec des machines à laver), ces lavandières et promoteurs de blanchisseries classiques vivent une sérieuse concurrence, surtout que beaucoup de gens préfèrent le travail des machines à celui des humains. N’empêche, ces laveurs traditionnels opposent, tant bien que mal, une résistance à ces appareils électroménagers, qui ne sont pas sans défauts. Tour d’horizon d’un fait social révolutionnaire à Dakar.
Les nouvelles technologies ont provoqué nombre de bouleversements dans les comportements et habitudes de l'humanité. Cette réalité est bien visible dans le mode de vie actuel des Sénégalais. Plusieurs métiers sont maintenant modernisés et révolutionnés dans ce pays, mettant en évidence l'impact de la Science sur l'évolution de la société sénégalaise. Et le métier de linge (manuel) exercé traditionnellement par les lavandières et les blanchisseurs ne fait pas exception à cette nouvelle donne. Désormais, ces travailleurs sont sérieusement concurrencés par les pressings qui foisonnent au Sénégal, surtout dans la capitale, Dakar. Ce phénomène a été constaté aux Parcelles-Assainies de Dakar. Amy Ndao Sagna tient une blanchisserie automatique ou pressing au marché Mame Abdou Aziz Sy de l'Unité 17 de la commune. Cet étroit magasin est situé auprès du site réservé aux brocanteurs. Elle y emploie un garçon et une femme. Des vêtements propres sont ensachés et posés de part et d'autre du local, tandis que ceux insalubres se font laver par le lave-linge (machine à laver), puis assécher par le sèche-linge. Ces types de laverie moderne sont souvent installés dans des endroits munis de robinet. Toutefois, elle a pris en location ce local de petite taille, sans eau courante, par «manque de moyens». Voilà pourquoi un fût y est installé. Il est régulièrement rempli d'eau pour pallier la carence hydrique. Le contenant est connecté au lavelinge et au sèche-linge grâce à des tuyaux. Après lavage, l'eau du bain est déversée via des conduites dans des bidons de 20 litres, puis jetée dans un déversoir dédié. «Mis à part ce processus complexe, il n'y a pas beaucoup de difficultés dans le travail», témoigne Mme Sagna. Interrogée sur la concurrence que mène son métier aux lavandières et détenteurs de blanchisseries classiques, elle avoue : «c'est vrai que nous sommes de sérieux concurrents des lavandières et détenteurs blanchisseries classiques. J'en veux pour exemple ma belle-sœur qui est lavandière, mais elle n'a plus de clients depuis que j'ai ouvert mon pressing (rires !)», raconte Mme Sagna.
Poursuivant son argumentaire, elle évoque les soucis de santé que le linge à la main est susceptible de provoquer, avant d'inviter les laveurs traditionnel à changer de fusil d'épaule. «Certes, le linge est une tradition au Sénégal, mais il est temps que les gens se laissent suppléer dans cette affaire», parce que, explique-t-elle, «le linge (à la main) durable nuit à la santé.» «Il faut que les lavandières et les détenteurs de blanchisseries classiques acceptent qu'on les remplace et qu'elles se rabattent sur d'autres métiers», estime la trentagénaire.
LE PRESSING, UN BUSINESS JUTEUX
Concernant les modalités de paiement, elle dira : «il y en a qui fixent les tarifs en fonction du poids du linge ; mais nous, nos prix sont arrimés au volume de la bassine. On paye 2 000 F CFA quand celle-ci est pleine. Si en plus de ça, le client demande qu'on assèche ses vêtements, alors il va débourser 3000 FCFA. Enfin, la phase de repassage est fixée à 4000 FCFA. Quant aux habits traditionnels africains, ils sont arrêtés à 1500 FCFA par ensemble. Et cela va du linge jusqu'au repassage» compris, explique-telle. Bref, les laveries modernes sont tout sauf non lucratives, si l'on s'en tient aux déclarations de Amy Ndao Sagna. «On a démarré ce travail, il y a quatre mois de cela ; mais vraiment c'est rentable, parce que les appareils électroménagers dont nous disposons ne consomment pas beaucoup d'électricité. Avec seulement 5.000 FCFA de courant Woyofal, on peut générer 40.000 FCFA. De plus, la clientèle sollicite nos services. Ici, le coût de la location est de 10.000 FCFA par mois ; donc pas cher, comparé aux autres sites. S'agissant de l'eau, le bidon de 20 litres nous revient à seulement 50 FCFA ; et on peut utiliser 20 bidons d'eau pour 3 ou 4 lessives», confie notre interlocutrice.
LES LIMITES DU PRESSING ET CHERTE DES PRODUITS QUI ACCOMPAGNENT LES MACHINES
Quoi qu'elles soient particulièrement convoitées de nos jours, les laveries automatiques ne sont pourtant pas sans hic. Car, étant incapable de nettoyer certains types de saleté. «Toutefois, les pressings ne prenant pas le temps d'achever le nettoyage de certains habits, comme c’est le cas en frottant à la main, sont en train de nous jouer un mauvais tour, d'autant plus que le lavelinge seul ne peut pas éliminer toutes les saletés ou tâches, surtout si les vêtements sont très malpropres», reconnaît la femme voilée. L'autre problème rencontré par les pressings réside dans la cherté des produits recommandés. «Les produits qui accompagnent les machines coûtent vraiment chers. C'est la raison pour laquelle on en achète quelques-uns ; et puis on complété le reste par des produits moins chers afin de pouvoir se tirer d'affaire», renseigne Amy Ndao Sagna.
DES CLIENTS CONTINUENT DE FAIRE CONFIANCE AUX LAVANDIERES ET BLANCHISSERIES, LES MACHINES NE POUVANT ENLEVER CERTAINES SALETES
De l'autre côté, Maïmouna Diouf est une lavandière qui a élu domicile à l'Unité 22. À l'en croire, sa profession résiste à la concurrence des pressings, tant bien que mal. «Même si la concurrence des pressings est réelle, les partenaires continuent à nous solliciter, car les machines ne peuvent pas laver toutes sortes de saletés. En plus, nous proposons des prix globaux moins chers, allant du lavage jusqu'au repassage. Une chose qui arrange les familles nombreuses. Il y a également des fidèles clients», confie-t-elle le matin, devant son linge. «Les pantalons sont nettoyés et repassés moyennant 200 FCFA par pièce, 100 FCFA pour la chemise et le Tee-shirt et 500 FCFA pour le drap. S'agissant de la prise en charge des habits traditionnels, elle revient à 1500 FCFA pour les deux pièces et 3000 FCFA pour un ensemble de trois pièces», détaille Mme Diouf sur sa buanderie.
Aux alentours de 13H, l’on rencontre Aboubacry Diallo dans sa blanchisserie traditionnelle située à l'Unité 8. Il a fait 4 ans dans ce travail manuel. «Maintenant, beaucoup de clients préfèrent les machines à laver et le fer à repasser électrique. La concurrence des pressings rend désormais notre travail de moins en moins rentable», regrette le jeune expatrié guinéen au teint clair. «Les tarifs ne sont pas fixes. On procède par négociation des prix. On réclame 500, 400 ou 350 FCFA pour les chemises, 2000, voire 1500 FCFA pour les boubous et habits traditionnels. Quant aux pantalons, leurs prix varient entre 300 et 500 FCFA. Bref, ça dépend de la nature et la qualité du vêtement», explique Aboubacry Diallo.
Mame Dior Guèye est une jeunefemme journaliste qui a coutume de solliciter les laveries automatiques. «J'ai décidé de faire recours aux pressings parce que mon travail ne me permet pas d'avoir assez de temps pour faire la lessive par moi-même. Sans compter le fait qu'il n'y a ni buanderie ni assez de cordes à linge chez moi. Les services des pressings sont aussi beaucoup moins onéreux par rapport à ceux des lavandières pour qui, on est parfois obligé de donner à manger quand elles bossent chez nous. Et ce, indépendamment du salaire déjà convenu», justifie la domiciliée à l'Unité 23. Aubaine pour les uns, débine pour les autres, les laveries modernes prouvent, de toute façon, à quel point la Science est capable d'influer sur la société sénégalaise. Au regard de cette réalité indéniable, on est en droit de se demander si les métiers du linge traditionnel ne sont-ils pas en sursis ?
ME ABDOULAYE TALL DE PASTEF PARLE D’«ENLEVEMENT»
Maître A. Tall de Pastef a vivement réagi à l’interpellation ou l’arrestation des cinq gardes du corps d’Ousmane Sonko
Maître A. Tall de Pastef a vivement réagi à l’interpellation ou l’arrestation des cinq gardes du corps d’Ousmane Sonko, à la fin de la lecture du communiqué devant le Tgi de Mbour : « Une situation déplorable, une situation arbitraire, un enlèvement qui ne se justifie pas, surtout que nous sommes dans un Etat de droit où la justice doit fonctionner dans tous les sens.
Effectivement, ce sont les gardes les plus proches du Président Ousmane Sonko, les gardes les plus proches qui sont au nombre de cinq ou six. Effectivement, lorsque le Président Ousmane Sonko est venu au Palais de Justice de Dakar pour pouvoir subir son interrogatoire, son audition au fond, un peloton de gendarmes est venu procéder à l’isolement des gardes les plus proches du Président Ousmane Sonko avant de les faire arrêter et de les conduire immédiatement à la brigade de recherches de Mbour. Lorsque nous avons appris l’information, nous avons fait le tour des brigades et commissariats de Dakar pour savoir où ils ont été conduits. Malheureusement à chaque brigade, à la section de recherches, à la Sureté urbaine au niveau du commissariat central de Dakar, la Division des investigations criminelles, on n’a trouvé personne. La réponse est la même. Ils ne sont pas là. Arrivés à Thiès, un des gardes nous a contactés pour nous dire qu’ils sont amenés à Saly. C’est pour cette raison sans désemparer que nous avons fait le trajet et je viens d’arriver ».
Sur la suite du « Némékou Tour », Me Tall déclarera : « Je ne peux rien dire par rapport à ce qui va se passer demain ou après-demain. Nous avons un programme et nous allons à la rencontre des Sénégalais des profondeurs, des militants, des dignitaires religieux, des chefs de quartier, des chefs de village, des curés, des abbés, à la rencontre des citoyens sénégalais ».
Avant de se désoler que le Président Ousmane Sonko se retrouve sans garde rapprochée, ce qui l’expose à une situation de vulnérabilité et de précarité par rapport à sa sécurité. Me Tall a fait par suite cas d’une réunion de son protocole pour peaufiner une stratégie. « Nous sommes là pour s’enquérir de la situation de ces gardes rapprochées. Nous allons voir ce qu’on leur reproche. Mais à mon humble avis, je suis témoin oculaire des faits dans le village de Tchiky. Je pense que les autorités judiciaires sont en train de causer du tort à ces gardes qui ont été arrêtés. Au moment où il y avait des jets de pierre du camp adverse, c’est-à-dire du camp de Benno Bokk Yakaar commandité par une dame, une certaine Madame Dione, qui se trouve être chargée de mission à la Présidence de la République, les gardes de corps n’étaient intéressés que par la sécurité du président Ousmane Sonko. C’est ainsi qu’ils ont réussi à le faire exfiltrer, le mettre dans son véhicule pour prendre le chemin de Bandia. Si aujourd’hui ces gardes sont arrêtées, je suis désolé de le dire, c’est un enlèvement. L’enquête va nous dire ce qui s’est passé. Nous avons des blessés avec des certificats médicaux, on attend le moment favorable pour porter plainte ».
LA SEULE FAUSSE NOTE D’UNE JOURNEE TRES TENDUE
Venus accompagner le leader de Pastef au tribunal, cinq membres de sa garde rapprochée ont été appréhendés hier, jeudi 3 novembre, au Palais de justice de Dakar par la Gendarmerie
L’audition du leader de Pastef-Les patriotes, Ousmane Sonko, par le Doyen des juges Maham Diallo s’est déroulée dans le calme hier, jeudi 03 novembre, au Palais de justice Lat Dior de Dakar. Le maire de Ziguinchor qui a été entendu dans le fond du dossier de « viol » présumé et de « menaces de mort » qui l’oppose à la masseuse Adji Sarr, est rentré libre chez lui, après presque 04 heures de face-à-face avec le juge. Seule fausse de la journée qui a vu Dakar bunkérisée par les éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi) et de la gendarmerie nationale : l’arrestation de certains membres de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko par les forces de sécurité.
Venus accompagner le leader de Pastef au tribunal, cinq membres de sa garde rapprochée ont été appréhendés hier, jeudi 3 novembre, au Palais de justice de Dakar par la Gendarmerie. Leur arrestation est survenue quelques minutes après le démarrage de l’audition du maire de Ziguinchor par le doyen des Juges d’instruction, Oumar Maham Diallo.
Informés, trois des avocats de la défense qui étaient avec Ousmane Sonko dans le bureau du Doyen des juges ont ainsi quitté l’audition pour être aux côtés des interpellés qui étaient acheminés dans un premier temps à la Section de recherches de la Gendarmerie à Colobane avant de prendre la direction de Mbour. Localité où ils seraient visés par des plaintes à la suite des affrontements survenus au village de Tchicky, lors du passage de la caravane du « Néméku Tour » d’Ousmane Sonko. Il faut dire que ces arrestations des proches du leader de Pastef ont été la seule fausse note notée lors de cette journée d’audition très tendue aux abords du Palais de justice hier, jeudi 3 novembre.
D’ailleurs, à peine sorti du bureau du Doyen des juges, à la fin de son audition qui a duré moins de 4 tours d’horloge, le leader de Pastef n’a pas manqué de fustiger cette interpellation des éléments de sa garde rapprochée par la Gendarmerie sans avoir reçu au préalable une convocation.
Dans un texte partagé sur sa page Facebook, le maire de Ziguinchor qui semble se réjouir de la tournure de son face-à-face avec le juge Oumar Maham Diallo qui, selon lui, «s’est très bien déroulé » a prévenu que cette « énième forfaiture ne passera pas ». «Mon audition a pris fin et s’est très bien déroulée. Cependant, la gendarmerie de Macky Sall et Moussa Fall (patron de la gendarmerie) a attendu que je sois dans le bureau du Doyen des juges avec mes avocats pour kidnapper tous les éléments de ma sécurité et les conduire à Mbour, me laissant sans protection. Cette énième forfaiture ne passera pas », a fustigé Ousmane Sonko qui a d’ailleurs éexigé la libération des éléments de sa sécurité avant de quitter les lieux.