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par Momar Dieng

CES LARCINS À GRANDE ÉCHELLE QUI N'ÉMEUVENT PLUS LE GOUVERNEMNT

Minimiser le saccage démentiel de fonds publics anti-Covid dont une bonne partie a profité à des intérêts privés de manière scandaleuse est une faute politique qui hantera durablement le gouvernement

Impact.sn  |   Momar Dieng  |   Publication 30/12/2022

La communication lancée par le Gouvernement pour tourner en dérision la gravité des constats faits par la Cour des comptes sur l’ampleur et la gravité de la prédation des ressources opérée par des autorités d’Etat sur les fonds de la Force Covid-19 a ses limites. Deux « soldats » ont été envoyés au front pour soliloquer : le ministre des Finances et du Budget (MFB) Mamadou Moustapha Bâ et son collègue du Commerce Abdou Karim Fofana, porte-parole du Gouvernement. A tout hasard, rappeler que tous deux ont été épinglés sur le sujet par la Cour des comptes dans leurs fonctions antérieures.

Le discours technocratique du MFB a globalement consisté à se satisfaire que les malversations dénichées n’aient concerné que « 0,7% seulement » des fonds mobilisés pour la riposte anti-Covid. « Seulement » moins de 7 milliards de nos pauvres FCFA ont été joyeusement dilapidés entre les poches de hauts fonctionnaires couverts par des ministres, et d’un cartel d’hommes/femmes d’affaires qui avaient déjà une fine connaissance des coins, recoins, couloirs et bureaux des ministères pour savoir à quelles portes frapper pour capturer des marchés.

Mais toutes choses étant égales par ailleurs – heureusement d’ailleurs ! - cette posture politique des deux ministres renseigne à 100% sur les liens que nos autorités entretiennent avec les deniers publics.

Porteur de la « riposte » gouvernementale au Rapport définitif de la Cour des comptes et quasiment célébré dans une bonne partie de la presse, le technocrate MFB, flanqué du porte-parole du Gouvernement, s’est extirpé du scandale du carnage des fonds Covid-19 pour se payer à moindre frais un long monologue sur les bienfaits du Programme de résilience économique et sociale (PRES) lancé par l’Etat pour amoindrir les effets de la pandémie à coronavirus. Au passage, il a quand même pris l’engagement que des suites seront données à l’affaire.

Le ministre porteur de la riposte épinglé par la Cour des comptes

Or, le PRES en tant que tel n’était pas l’objet de la mission de la Cour des comptes. « L’audit a pour objectif général de vérifier si les ressources mobilisées dans le cadre de la riposte contre la Covid-19 ont été utilisées conformément à la réglementation en vigueur et aux principes de bonne gestion », lit-on à la page 10 du Rapport. Et les objectifs spécifiques cités par la suite confirment cette direction des enquêtes.

Alors qu’il était Directeur général du Budget, Mamadou Moustapha Bâ avait été interpellé sur l’existence d’un écart de 8,182 milliards FCFA entre les transferts annoncés par le MFB au profit du ministère de la Santé et le montant qui figure dans le relevé du compte de dépôt du ministère des Finances. Sa réponse n’a pas convaincu la Cour des comptes qui a maintenu son audit sur ce point précis. Ceci n’est-il pas un camouflet qui poursuit le DG du Budget devenu ministre des Finances et du Budget en septembre dernier ?

A côté de l’ex DG du Budget ainsi épinglé par l’audit, la Cour des comptes  signale aussi que « le ministère de la Santé et de l’Action sociale n’a pas répondu aux observations et projets de recommandation contenus dans le chapitre portant sur le pilotage stratégique de la pandémie. » Cette double défiance à l’endroit d’un organe de contrôle d’Etat n’explique-t-elle pas en partie cette opiniâtre entreprise de carnage des ressources financières publiques ?

« 0,7% seulement…»

« Seulement » 239 millions 733 mille FCFA ont été engloutis par le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Hygiène publique pour « production de bacs à fleurs et travaux d’aménagement et de sécurisation ». Une folie qui n’a rien à voir avec la lutte contre la Covid-19, note la Cour des comptes. Des broutilles, peste le ministre des Finances et du Budget, qui avait à ses côtés son collègue alors à la tête de ce ministère, Abdou Karim Fofana !

« Seulement » 24 millions 588 mille FCFA ont été piqués des fonds Covid-19 attribués au ministère de la Fonction publique et dépensés sans liens avec la pandémie au titre de « la ligne matériels et produits d’entretien ». Encore des broutilles chez la plus inamovible des ministres depuis 2012, Mariama Sarr !

« Seulement » 141 millions 980 mille FCFA ont servi à organiser des « séminaires de formation et de renforcement des capacités et frais et de réception et de tenue de CRD » au ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises sous Aminata Assome Diatta. Evidemment, tout était lié à la Covid-19 !

« Seulement » 49 millions 587 mille FCFA ont été vendangés par le ministère de la Microfinance dirigé par Zahra Iyane Thiam entre « perdiems et autres frais de communication, location, entretien et réparation de véhicules, location d’avions, frais d’hébergement…»

« Seulement » 800 millions 461 mille FCFA. Le ministère des Mines et de la Géologie du Docteur en informatique Oumar Sarr a trouvé ici l’aubaine de se servir des fonds Covid-19 en s’équipant de logiciels et de matériels techniques divers !

« Seulement » 140 millions FCFA comme « écart entre les montants reversés par la FSB (Fédération sénégalaise de basket-ball) et le total des décharges produites par le DAGE » Mamadou Niang Ngom sous le regard de son patron, l’ex ministre des Sports Matar Bâ. Encore que ledit DAGE a humblement fait son mea culpa quand il est épinglé pour le paiement en espèces de 190 millions FCFA comme subventions à des « associations légalement constituées » : « (…) Nous sollicitons votre tolérance administrative par rapport à la violation des dispositions de l’article 104 du RGCP…»

Au total, c’est « seulement » 20 milliards FCFA environ qui ont été dépensés sans lien avec la Covid-19, dans des conditions générales de non transparence « révélateur d’une absence de rationalisation des dépenses », relève la Cour des comptes.

« Cette situation découle des insuffisances notées dans le pilotage stratégique de la lutte contre la pandémie, particulièrement de l’inexistence d’un cadre de dialogue de gestion efficace entre le MFB et les ministères dépensiers qui ne se sont pas dotés de plans de résilience sectoriels pertinents pour une gestion efficiente des ressources dédiées à la riposte. »

Régime dérogatoire « compréhensible (mais) problématique »

Un régime dérogatoire au Code des marchés publics a été institué par le décret n°2020-781 du 18 mars 2020 afin d’accélérer la passation et l’exécution des marchés. Cette décision présidentielle a-t-elle ouvert la boîte de pandores en libérant les malversations et les cupidités de toutes sortes ?

Les enquêteurs de la Cour des comptes ne sont pas des illuminés. Ils jugent « compréhensible » l’institution de ce régime dérogatoire pour une « exécution diligente des dépenses » et une réduction des « délais d’acquisition des biens et services. » Néanmoins, cette dérogation devient vite « problématique » en l’absence d’un encadrement strict des procédures et de la bonne foi des acteurs. Deux cas concrets, entre autres, concernent le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

En privilégiant ses propres fournisseurs au détriment de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) « pour les mêmes types d’équipement et la même quantité », ce ministère alors dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr a infligé à l’Etat un manque à gagner estimé à 983 millions 450 mille FCFA, note la Cour des comptes.

Pour la construction d’un CTE (Centre de traitement épidémiologique) anti-Covid-19 à l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, le marché est attribué à l’entreprise SONABI pour un montant de 1 milliard 614 millions 616 mille FCFA. Mais alors qu’aucun contrat n’est encore signé, le ministère de la Santé verse quand même à l’entreprise une avance de démarrage de 726 millions 577 mille 200 FCFA (45% du montant) en deux tranches : 315 millions 682 FCFA payée le 27 mars 2020, puis 410 millions 894 payée le 30 juin 2020.
Le contrat sera signé a posteriori en date du 13 juillet 2020 « soit quatre mois après le versement de la première tranche de l’avance de démarrage. »

Entre amis affairistes, on se rend services comme on peut, là où on est ! De telles histoires méritent que le Premier ministre Amadou Bâ  vienne à son tour éclairer la lanterne des Sénégalais devant l'Assemblée nationale. A moins qu'il préfère continuer à s'en laver les mains !

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