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19 juin 2025
par Jean-Baptiste Placca
CONTINUER À TENIR BON
« Tiens bon ! » aimait-il répéter aux plus jeunes, comme pour rassurer sur l'issue heureuse de la lutte des peuples africains pour améliorer leur destin. Jean-Pierre Ndiaye n'est plus. Mais certitude d’espérance doit être entretenue
Depuis l’annonce de sa disparition, ce 1er novembre 2022, c’est un torrent d’hommages qui salue la mémoire du Sénégalais Jean-Pierre Ndiaye. Qui était donc cet intellectuel, qui semble faire l’unanimité des éloges ? A-t-il réellement marqué des dizaines de millions d’Africains, depuis les années 1960 ?
Jean-Pierre Ndiaye était, en effet, un esprit vif. Une belle plume. Belle et surtout puissante, qui transmettait des vibrations propres à vous ébranler, à vous stimuler. Sociologue, devenu célèbre par les textes qu’il signait dans Jeune Afrique, il ne se complaisait guère dans la vanité des titres. Il avait cette liberté de ton propre à ceux qui ne recherchent rien pour eux-mêmes, n’attendent rien de personne, et peuvent donc s’offrir le luxe de déplaire.
Là où tant d’intellectuels africains, au nom de leur carrière et de leur réussite sociale, finissent par se perdre dans des concessions affligeantes, ou même dans des compromissions, Jean-Pierre Ndiaye vivait en harmonie avec ses convictions. Il était d’une intégrité qui confinait à l’oubli de soi. De cette liberté, il a payé le prix, jusqu’au bout ! Pour s’offrir un tel luxe, il avait, à ses côtés, une dame d’une sérénité immuable, enseignante, compagne d’une vie consacrée à veiller sur le destin de l’Afrique : Madeleine, « sa » Mady !
En quoi pouvait donc consister, concrètement, cette vie consacrée à veiller sur le destin de l’Afrique ?
Il proposait, sur les questions essentielles qui interpelaient l’Afrique, une réflexion incisive. Il n’est pas un défi à relever par les peuples africains, sur lequel Jean-Pierre Ndiaye n’ait réfléchi ou écrit. Il se préoccupait tout particulièrement du destin de l’homme noir, d’où qu’il vienne, où qu’il vive. Lorsqu’en 1973, il interpelle Léopold Sédar Senghor, c’est d’abord sur la nécessité d’un soutien à la minorité noire du Sud-Soudan, « méconnue de l’intelligentsia et de l’opinion africaine », disait-il. Des échanges épistolaires à la fois tranchants et feutrés, dont Senghor ne s’offusquera guère. Mieux, il invite son jeune compatriote à l’accompagner dans nombre de ses voyages, notamment dans des sommets panafricains, pour que Jean-Pierre Ndiaye constate par lui-même les efforts des dirigeants pour résoudre les crises sur lesquelles lui les jugeait défaillants.
TEUNGUETH–US GOREE, LE DUEL DES EXTREMES EN ATTRACTION
La Ligue 1 aborde ce samedi 6 novembre sa 4ème journée avec en attraction le duel des extrêmes qui oppose l’Us Gorée, première équipe relégable et le leader, Teungueth Fc
La Ligue 1 aborde ce samedi 6 novembre sa 4ème journée avec en attraction le duel des extrêmes qui oppose l’Us Gorée, première équipe relégable et le leader, Teungueth Fc. Ce sera l’occasion de relancer un peu plus la course au sortir de la précédente journée où toutes les équipes se tiennent encore de près au classement.
Le championnat de Ligue 1 amorce ce samedi 6 novembre la quatrième journée avec la rencontre qui oppose au stade Fodé Wade de Saly, Diambars au Casa Sports. Deuxième au classement avec 7 points, les Ziguinchorois ont l’opportunité de doubler dès cette journée les Rufisquois de Teungueth (9 points). Ce sera face à une formation soucieuse de lancer sa saison. Au sortir d’une défaite contre l’AS Pikine (1-0), les Académiciens occupent actuellement la 11ème place (3 points). La seconde opposition de ce samedi se déroulera au stade Ibrahima Boye et opposera l’As Douanes (7e ; 4 points) et la Sonacos. Promus cette saison, les «Huiliers» de Diourbel seront en quête d’une première victoire qui sera sans doute bon pour la confiance.
La quatrième journée se poursuivra demain dimanche 7 novembre avec en attraction le duel des extrêmes entre l’Union sportive goréenne et le Teungueth Fc. Leader du championnat avec trois victoires en trois matchs, les Rufisquois voudront poursuivre leur bonne dynamique et conforter sa première place (1er, 9 points) lors du déplacement au stade Iba Mar Diop. Alors que les «Insulaires» qui n’ont pas encore remporté le moindre match, se trouvent dans l’obligation de sortir le grand jeu s’ils veulent se dégager de cette position de relégable (13ème ; 11 points). Génération foot (6e ; 4 points) accueille le Jaraaf (8e ; 4 points) dans un duel qui promet. Au sortir de sa défaite contre le leader Rufisquois (0-1), les Grenats (6e; 4 points) ont une bonne occasion de retrouver, en cas de victoire, le podium ou même s’installer à la tête du classement. Ce qui ne sera pas une mince affaire devant une formation «Vert et Blanc» qui a savouré son premier succès lors de la journée écoulée. Mais aussi engrangé, selon son entraineur Youssoupha Dabo, sérénité et confiance.
La Linguère de Saint-Louis qui a réussi le carton de la 3e journée en atomisant le Dakar Sacré -Cœur (5-0), voudra enchaîner par un deuxième succès. Ce sera lors du déplacement qu’elle effectuera sur la pelouse de Guédiawaye. La tâche ne sera pas moins ardue surtout devant une équipe banlieusarde toujours en quête d’un premier succès de la saison mais tout aussi soucieuse de s’éloigner de la zone de relégation (12ème, 2 points). Au coude à coude avec les équipes de tête, l’As Pikine (3e ; 6 points) accueillera au stade Ibrahima Boye, une équipe de Dakar Sacré-Cœur (9e ; 4 points), fortement secouée lors de son déplacement à Saint Louis. A Thiès, la lanterne rouge, le CNEPS Excellence (14e, 0 pt) tentera de mettre fin à sa série de trois défaites lors de la réception de Stade de Mbour qui pointe actuellement à la 4e place ( 4e ; 6 points).
FATMA SAMOURA «REVE» D’UN CHAMPION DU MONDE AFRICAIN
Fatma Samoura, Secrétaire générale de la FIFA aimerait qu’un des cinq représentants de l’Afrique (Maroc, Sénégal, Ghana, Cameroun et Tunisie) décroche la Coupe du Monde.
Fatma Samoura, Secrétaire générale de la FIFA aimerait qu’un des cinq représentants de l’Afrique (Maroc, Sénégal, Ghana, Cameroun et Tunisie) décroche la Coupe du Monde.
À quelques jours de la Coupe du Monde Qatar 2022 (20 novembre-18 décembre), la Secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura, a été invité à commenter cette édition. «Après deux ans de Covid-19 et dans un contexte mondial difficile, la Coupe du Monde est une occasion rêvée de se réunir tous ensemble», a d’abord lancé la Sénégalaise.
Cette dernière attend avec impatience le début d’une Coupe du Monde historique. «Il s’agira de la première édition organisée au Moyen-Orient et dans le monde arabe et de la première Coupe du Monde réunissant toutes les équipes dans une même ville, ce qui permettra aux supporters du monde entier de se rencontrer, chanter et danser ensemble, le tout dans la plus belle ambiance qui soit», a lancé la SG de l’instance mondiale.
Samoura a ensuite manifesté son souhait de voir une des nations africaines repartir avec le précieux trophée: «Comme vous le savez, les Lions, champions d’Afrique en titre, seront de la partie au Qatar, tout comme le Maroc, la Tunisie, le Ghana et le Cameroun. J’adorerais, et j’en rêve tous les jours, voir le plus prestigieux des trophées, et pourquoi pas lors du mondial qatari, revenir à l’une des cinq sélections africaines représentées».
«ON N’A PAS LE DROIT DE COMMETTRE LES ERREURS DE 2018»
Aliou Cissé s’apprête à vivre sa troisième Coupe du Monde de la FIFA, sa deuxième consécutive en tant que sélectionneur du Sénégal. Quatre ans après la Russie, les Lions arrivent en terre qatarienne avec un nouveau statut : celui de champions d’Afrique.
Aliou Cissé s’apprête à vivre sa troisième Coupe du Monde de la FIFA, sa deuxième consécutive en tant que sélectionneur du Sénégal. Quatre ans après la Russie, les Lions arrivent en terre qatarienne avec un nouveau statut : celui de champions d’Afrique. Le natif de Ziguinchor surfe sur la confiance engrangée après l’obtention de ce premier titre international de l’histoire du Sénégal. Décomplexé et en confiance, Aliou Cissé parle de ses ambitions, de sa gestion du groupe et de ses motivations pour cette nouvelle campagne mondiale sur FIFA+.
FIFA+ : Quatre ans après 2018, le Sénégal est de nouveau en Coupe du Monde, mais cette fois-ci avec un nouveau statut, celui de Champions d’Afrique. Est-ce plus de pression ?
Aliou Cissé : Quand on est sportif de haut niveau, la pression est une normalité. Nous avons travaillé sans relâche pour atteindre ces résultats. Nous avons pris le temps de progresser. Depuis 4 ans, ce groupe a acquis de l’expérience, nous sommes plus matures, et donc mieux armés. Je ne dirai pas que nous avons plus de pression, nous en sommes juste conscients.
Cela fait 7 ans que vous êtes sélectionneur du Sénégal. Quelles sont les clés de votre longévité à ce poste ?
Personnellement, je ne vois pas le temps passer, j’ai toujours l’impression d’être arrivé hier. Il est vrai que nous nous sommes fixés des objectifs clairs. Nous avons évolué sereinement, bien que les impatiences se soient souvent fait sentir. Nous avons su rester concentrés sur l’essentiel. Chaque compétition nous a permis de nous rapprocher du but et la dernière nous a tous donné raison. Le travail finit toujours par payer.
Quels souvenirs gardez-vous de votre campagne en Russie en 2018 ?
La dernière Coupe du Monde a été très difficile à digérer parce qu’on a été éliminé au premier tour à cause des cartons. Quatre années se sont passées. On a gagné de l’expérience. Entre-temps, il y a eu la Coupe d’Afrique. Nous continuons sur le continent africain à figurer parmi les meilleures équipes. Nos joueurs ont gagné de l’expérience. Ils jouent dans des grands clubs et ont eu à traverser durant ces 4 ans-là des rendez-vous très importants. La Coupe du Monde, c’est l’expérience. Aujourd’hui, je pense que l’équipe du Sénégal est en train d’emmagasiner beaucoup d’expérience. Et comme je le dis, il faut prendre les matches les uns après les autres. Aujourd’hui, notre objectif c’est de sortir d’abord de cette poule. Et après, on sera dans des matches à élimination directe, on a assez d’expérience pour avoir notre mot à dire dans cette compétition.
Durant leur préparation pour la Coupe du Monde au Qatar, les Lions ont signé une victoire contre la Bolivie 2-0 et on fait un match nul 1-1 contre la RI Iran. Quel bilan faites-vous de ces deux dernières sorties ?
Que ce soit le match contre la Bolivie ou celui contre l’Iran, nous avons affiché une certaine sérénité. Contre la Bolivie, nous avons vraiment maîtrisé notre sujet. Le match contre l’Iran m’interpelle plus. Quand nous voyons les occasions que nous avons eues, que nous n’avons pas réussi à concrétiser, cela veut dire que nous devons continuer à travailler notre efficacité devant le but, être plus incisifs. Si je peux faire un mini bilan, je peux dire que le groupe est heureux d’être ensemble. Ce sont des joueurs qui se connaissent depuis un bon bout de temps. Je suis très satisfait de l’implication, de l’état d’esprit que ce groupe dégage. C’est cet amour, ce travail et ce côté professionnel qui nous font faire des résultats. Il n’y a pas de secret. Il faut qu’on continue à travailler et à tirer tous dans la même direction. C’est cette solidarité qui nous fera gagner.
À quelques jours de l’entrée en lice du Sénégal au Mondial, avez-vous les noms des 26 joueurs qui seront au Qatar ?
Avant je ne dormais pas beaucoup. Mais aujourd’hui, c’est sûr et certain que je ne dormirai plus. J’ai beaucoup aimé la mentalité durant nos deux derniers matches de préparation. J’ai beaucoup aimé le volume de travail qu’on a proposé à nos garçons et leur disponibilité. Effectivement, cela augmente le nombre de choix en ce qui me concerne. Cela apporte plus de concurrence aussi. En début de stage, nous essayerons d’avoir un groupe homogène. Un groupe équilibré, qui vit bien. C’est important aussi pour justement défendre de la meilleure façon le Sénégal au Mondial. J’ai envie de dire que c’est des choix de riche. Nous essayons de nous asseoir avec tout le staff pour pouvoir justement décider du groupe qui ira à la Coupe du Monde. Mais en réalité, l’ensemble des joueurs que j’ai utilisés mérite d’y être. Je ferai des heureux et des malheureux mais c’est un choix.
Dernièrement, le président de la Fédération camerounaise de Football Samuel Eto’o était en déplacement au Sénégal en tant qu’ambassadeur de ce Mondial. Il y a prononcé un discours : “Je pense que cela sera la Coupe du Monde idéale pour nous les Africains, nous pouvons la gagner”. Une réaction ?
Le discours du Président Eto’o témoigne du rêve de tout un continent. Il y a forcément des envies d’aller le plus loin possible ou du moins de ne se fixer aucune limite.
Beaucoup d’observateurs du football africain estiment que votre équipe est la mieux armée des écuries africaines pour le Qatar.
Croyez-moi, les cinq pays auront leurs chances pour cette Coupe du Monde. Si tous les connaisseurs ou les spécialistes pensent que de toutes les équipes africaines qualifiées nous sommes les plus outillés, ça nous fait plaisir mais ça ne nous change pas. Nous faisons preuve d’humilité. À nous de nous préparer en conséquences avec beaucoup de sagesse. Mais nos ambitions restent les mêmes : prendre les matches les uns après les autres. Lors de la dernière Coupe du Monde, on a été éliminés au bout de trois matches. L’objectif c’est de sortir de cette poule. Et à partir du moment où on sortira de cette poule, on sait que ce sont des matches à élimination directe. On aura notre mot à dire. Les gens sont en train de regarder les huitièmes de finale, les quarts de finale, mais notre philosophie c’est match après match. La Coupe du Monde c’est l’expérience. Je crois que les erreurs que nous avons commises en 2018, peut-être qu’on ne les commettra pas. Et on n’a pas le droit de les commettre. Mais souvent quand je parle d’expérience, les gens pensent que c’est seulement sur le terrain ou le sportif mais c’est aussi l’expérience de l’organisation. Et vous savez qu’une Coupe du Monde, ça demande une grosse organisation. Que ce soient les fédéraux, que ce soient les sportifs, que ce soit l’État du Sénégal, tout le monde pousse pour que l’on soit dans les meilleures conditions pour aborder cette Coupe du Monde.
QUAND LES REGIMES PRIVILEGIENT LES INFRASTRUCTURES
Abdoulaye Baldé, a annoncé le déclassement de 65 hectares de la forêt de Sébikotane pour reloger les impactés de la seconde phase du Ter allant de Diamniadio à Aibd. Beaucoup de forêts ont été déclassifiées soit pour des projets d’infrastructures
Le nouveau directeur de l’Agence de promotion des investissements et grands travaux (Apix), Abdoulaye Baldé, a annoncé le déclassement de 65 hectares de la forêt de Sébikotane pour reloger les impactés de la seconde phase du Train express régional (Ter), allant de Diamniadio à l’Aéroport Balais Diagne (Aibd) de Diass. La décision n’est pas un fait nouveau. Beaucoup de forêts ont été déclassifiées soit pour des projets d’infrastructures ou servies à des citoyens.
Alors que le Sénégal, dont le président Macky Sall, assure la présidence de l’Union africaine (Ua), aura la responsabilité de défendre les intérêts des pays africains lors du prochain sommet mondial sur le climat en Egypte (Cop 27) qui va se dérouler du 6 au 18 novembre prochain, des pratiques destructrices de l’environnement continuent. Il y a de cela quelques jours, le journal Le Quotidien, citant le nouveau directeur de l’Agence de promotion des grands investissements de l’Etat (Apix), Abdoulaye Baldé, annonce la déclassification de la forêt classée de Sébikotane, pour satisfaire les impactés de la seconde phase du Train express régional (Ter) qui va de Diamniadio à l’Aéroport international blaise Diagne (Aibd) de Diass. «Un espace a été trouvé dans la Forêt classée de Sébikotane, où 65 hectares ont déjà été déclassés, sur la base d’un décret», a indiqué le Directeur général de l’Apix, qui procédait à une visite sur le tracé de la phase 2 du Ter pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, renseigne «Le Quotidien».
Les impactés du Ter ne sont pas les seuls bénéficiaires de la forêt. En conférence, le 14 mars 2022, les populations, par la voix de leur porte-parole, Ousmane Ndoye, se sont insurgées contre le décret 2022-142 en date du 25 janvier 2022, portant déclassement partiel de la forêt classée de Sébikotane au profit de la Sn-Hlm, de la Cda Filfili et du groupe Elton-Senbus-Sagam. Selon lui, «ces sociétés ont bénéficié de 75 hectares suite à une requête introduite par le maire sortant, M. Abdoulaye Lô, qui avait demandé 200 hectares». Avec ce déclassement, le président Macky Sall n’est pas à son coup d’essai, plusieurs forêts ont été déclassifiées sous son magistère, soit pour des projets d’infrastructures ou pour répondre à des doléances qui ne seront jamais satisfaites.
Le 20 février 2019, Macky Sall annonçant la déclassification de la bande des filaos de Guédiawaye, promettait la construction de cimetière musulman et chrétien. Au total, 14 hectares étaient destinés au repos des disparus. Jusqu’à présent, rien n’a été fait. Au contraire, les terres aiguisent l’appétit des prédateurs fonciers. Macky Sall a aussi déclassifié une partie de la forêt de Mbao pour faire passer les rails du Train express régional (Ter).
DIOUF ET WADE AUSSI CONCERNES
De Khelcom, qui n’avait rien à voir avec les projets d’infrastructures, à celle plus récente de Sébikotane, la liste des forêts déclassées est très longue. Après avoir déclassifié plusieurs forêts du Sénégal oriental, pour répondre à la pression démographique, le président Abdou Diouf, à quelques semaines de la fin de son magistère, a délaissé une forêt classée à Thiés de son étendue pour installer les ciments du Sahel. Sur une superficie de 11.600 hectares classés sous le numéro 1943 en date du 28 août 1934, un étendu de 500 hectares avait été cédé à l’entreprise, par décret n°2000- 254 du 15 mars 2000.
Du président Diouf à Abdoulaye Wade, la situation n’a été guère plus reluisante. Juste après son élection, a rappelé Sud Quotidien dans son édition du 21 mars 2019, Me Abdoulaye Wade a déclassé plusieurs forêts dans la région de Saint-Louis. Il s’agit, entre autres, de la déclassification par décret n°2000-255 du 28 mars 2000 de 11 hectares de la forêt de Leybar, classée le 2 juillet 1934 sous le numéro 1538. Le même décret a permis de déclassifier partiellement, dans le parc forestier de Richard-Toll, une superficie de 20 hectares, classée sous le numéro 2880 du 12 avril 1954 et 1 hectare pour la construction d’une station d’épuration des eaux usées par la Sde. Toujours à Richard-Toll, ledit décret a permis, sur les 378,5 hectares classés le 28 juin 1932 sous le numéro 1587, de déclasser 10 hectares pour la restructuration du quartier Khouma.
Dans la région de Thiès, à Diass plus précisément, sur les 1860 hectares classés sous le numéro 224 du 21 janvier 1939, le décret 2001-667 du 30 août 2001, avait déclassé 907,35 hectares pour les besoins de la construction de l’Aéroport international de Blaise Diagne (Aibd) de Diass. Toujours dans la région de Thiès, par décret n°2006-1335 du 27 novembre 2006, une partie de la forêt classée de Pout, d’une superficie de 897 ha 70 a, ainsi que celle de la forêt classée de Thiès, d’une superficie de 44 ha 37 a, ont été déclassées par le président Abdoulaye Wade au profit de Serigne Saliou Mbacké, défunt Khalife général des mourides. Le 12 décembre 2008, par décret n°2008-1431, le président Wade avait déclassé aussi 804 ha, constituant une partie de la forêt de Pout-Est (dans la zone de Tchiky), au profit de Dangote Industries pour l’implantation d’une cimenterie.
A Dakar, la forêt de Mbao fera les frais du projet d’infrastructure de Me Wade qui avait également déclassé 57 ha pour les besoins de la construction de l’autoroute à péage et de la station d’essence Sen Oil.
«CEUX QUI ONT ETE ARRETES SONT CEUX QUI NE ME QUITTENT QUASIMENT JAMAIS»
Lors de ce face-à-face avec la presse, le leader de Pastef est encore monté au créneau pour fustiger l’arrestation des membres de sa garde rapproche par la Gendarmerie qu’il a d’ailleurs qualifiée de « kidnapping ».
Lors de ce face-à-face avec la presse, le leader de Pastef est encore monté au créneau pour fustiger l’arrestation des membres de sa garde rapproche par la Gendarmerie qu’il a d’ailleurs qualifiée de « kidnapping ».
Poursuivant son propos, il a réfuté la thèse de l’implication des 5 gardes du corps dans les affrontements dans le village de Tchiky. « Le procureur de Mbour a menti. Ils n’ont rien fait. Ceux qui ont été arrêtés sont ceux qui ne me quittent quasiment jamais, quelle que soit la situation. Vous pouvez visionner toutes les images, ils sont toujours avec moi. Ces messieurs n’ont participé à aucun affrontement, à aucune rixe. Et, c’est à tort qu’ils ont été arrêtés sans identification, ni preuve », a-t-il dénoncé.
Poursuivant son propos, le leader de Pastef a accusé le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, d’être derrière ce « kidnapping » dans le but de casser la dynamique du « Néméku Tour » qu’il a initié dans le monde rural et installer la peur dans son camp.
Ainsi, demandant aux magistrats de dire le droit en libérant les personnes interpellées, le maire de Ziguinchor a tenu a préciser que ces arrestations ne l’empêcheront pas poursuivre son programme dans le sens où sa sécurité ne dépend pas que de ces personnes mais de tous les Sénégalais.
Qu'est-ce qui pourrait expliquer le déploiement de tant de forces de l’ordre pour une simple convocation à venir répondre aux questions d’un juge d’instruction suite à une plainte déposée, pour « viols répétitifs » par une citoyenne sénégalaise ?
Tous les jours, les citoyens sénégalais vont et viennent, pour répondre à des convocations de toutes sortes. Pour des raisons multiples et variées. Tous les jours, la Justice traite et évacue des dizaines d’affaires qui scellent des sorts, détruisent ou améliorent des vies. Tous les jours, des êtres naissent ou meurent dans la normalité des choses de la vie…
Mais que se passe-t-il en ce jeudi de novembre 2022 au point que tout un pays retienne son souffle ? Qu'est-ce qui pourrait expliquer le déploiement de tant de forces de l’ordre pour une simple convocation à venir répondre aux questions d’un juge d’instruction suite à une plainte déposée, pour « viols répétitifs » par une citoyenne sénégalaise ? Il est vrai que l’accusé n’est pas, lui, traité comme un citoyen « normal » ! Et c’est cela qui nous interpelle et nous dérange. Encore et toujours !
Par ailleurs, combien de Sénégalaises, violées ou violentées attendent, depuis des années et dans l’anonymat et la détresse morale qu’une suite soit donnée à leurs plaintes et complaintes ? Combien, parmi elles, bénéficient d’une protection rapprochée et d’une prise en charge dont il va falloir rendre publiques les modalités et les montants ? Combien de dossiers traînent depuis des années dans les tiroirs poussiéreux de notre système administratif et judiciaire ? Combien notre pays va mal, sur tellement de points, qu’il semble tout simplement surréaliste de considérer comme raisonnable la chasse à courre ouverte contre un seul citoyen : Ousmane Sonko.
Dès lors, nul ne peut empêcher les esprits libres de s’interroger sur tout ce qui entoure cette affaire, nauséabonde à tous points de vue et dont, personnellement, je me refuse à me prononcer sur le fond. En attendant que la justice de notre pays tranche sans équivoques.
Alors viendra le temps de dire notre intime conviction, comme simple mortel qui voit son pays abîmé par des apprentis sorciers cachés à l’ombre des Institutions qu’ils manipulent et détournent de leurs nobles objectifs. De cela j’ai acquis la conviction.
Les institutions de la République doivent rester justes et équitables. Elles doivent protéger les équilibres sociaux d’une nation. Elles doivent apprendre aux puissants que « force doit rester à la loi » pour tous, même et surtout pour les plus faibles !
Nous attendons donc, avec sérénité et confiance, que les magistrats de notre pays prenne conscience du redoutable privilège que leur confère la loi, de rendre la Justice au nom de toute la nation. Et ce, en ne faiblissant devant aucun pouvoir autre que leur conscience et la lucide perspective dû face à face ultime avec le créateur, seul juge quant au fond.
Qu’Allah ramène la sérénité dans les cœurs et dans les esprits. Qu’Allah inspire à tous et toutes la lucidité et la haute conscience de notre simple condition de mortel.
DES MILLIERS DE PERSONNES PROTESTENT À BAMAKO CONTRE UN BLASPHÈME
Sur des pancartes portées par des manifestants, on pouvait lire : "Plus d'attaque contre l'islam et le prophète Mahomet". Six personnes sont en détention provisoire pour "délit à caractère religieux pouvant causer des troubles à l'ordre public"
Des milliers de personnes ont participé vendredi à Bamako à une manifestation de protestation après la diffusion d'une vidéo contenant des "propos et actes blasphématoires" contre le Coran et l'islam, a constaté un journaliste de l'AFP.
La manifestation, à l'initiative du Haut conseil islamique du Mali (HCM), la principale organisation islamique du pays, s'est déroulée sur le Boulevard de l'indépendance, dans le centre de la capitale Bamako. "Ce qui s'est passé est impardonnable. Il faut que l'auteur des propos blasphématoires soit arrêté et jugé", a déclaré à l'AFP un imam, Abdoulaye Fadiga, parmi la foule de manifestants estimée à des milliers par la police. Les organisateurs ont indiqué à l'AFP que "plus d'un million de personnes" étaient présentes. "Nous voulons le dialogue interreligieux. Que chacun respecte la religion de l'autre", a dit une enseignante d'école coranique Haby Diallo, âgée d'une quarantaine d'années.
Sur des pancartes portées par des manifestants, on pouvait lire: "Non aux propos blasphématoires" ou encore "plus d'attaque contre l'islam et le prophète Mahomet". Six personnes, dont un écrivain, ont été placées jeudi en détention provisoire pour "délit à caractère religieux pouvant causer des troubles à l'ordre public", a indiqué le même jour à l'AFP le parquet de Bamako. Ces arrestations font suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo "présentant un homme tenant des propos désobligeants à l'égard de la communauté des fidèles musulmans et se livrant à des agissements injurieux contre le coran, le prophète Mohamed et l'islam", a expliqué le procureur général dans un communiqué. Une enquête a été ouverte lundi et l'homme qui a tenu les propos incriminés est toujours en fuite. Les six placés sous mandat de dépôt jeudi sont accusés de complicité, notamment pour avoir refusé de dire aux autorités où se cachait l'individu, a indiqué à l'AFP une source du parquet.
L'affaire a fait grand bruit au Mali, pays musulman à près de 95%, où le droit de blasphémer n'existe pas. Le HCM a appelé à ce que l'auteur de cet acte soit "tué", selon les textes de l'islam. Selon le procureur du tribunal de la commune 4 de Bamako, Idrissa Touré, les six personnes arrêtées appartiennent au mouvement des kamites, considéré comme une secte qui ne reconnaît pas Allah et les prophètes. A leur tête se trouverait selon lui l'écrivain Doumbi Fakoly, qui a pris publiquement position pour défendre l'auteur de la vidéo, et qui est l'un des six placés sous mandat de dépôt jeudi. La plainte à leur encontre a été déposée par l'influent imam Chérif Ousmane Madani Haidara, président du haut conseil islamique du Mali.
UN DÉPUTÉ EXCLU 15 JOURS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE FRANÇAISE POUR DES PROPOS RACISTES
Cet élu du Rassemblement national (RN), le parti de Marine Le Pen, a reconnu avoir lancé jeudi "qu'il retourne en Afrique" lors d'une intervention d'un élu noir, Carlos Martens Bilongo, qui s'exprimait sur le "drame de l'immigration clandestine" à l'Assem
"Qu'il retourne en Afrique": l'Assemblée nationale française a voté vendredi l'exclusion pour 15 jours d'un député d'extrême droite ayant tenu des propos jugés racistes, qui ont suscité une vague d'indignation.
Il s'agit de la plus lourde sanction disciplinaire possible.
Le député Grégoire de Fournas se voit également privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
Cet élu du Rassemblement national (RN), le parti de Marine Le Pen, a reconnu avoir lancé jeudi "qu'il retourne en Afrique" lors d'une intervention d'un élu noir, Carlos Martens Bilongo, qui s'exprimait sur le "drame de l'immigration clandestine" à l'Assemblée.
M. de Fournas a ensuite catégoriquement nié tout caractère raciste, assurant parler du bateau humanitaire Ocean Viking bloqué en mer avec 234 migrants, et pas de Carlos Martens Bilongo, élu de la gauche radicale (La France insoumise, LFI).
Il a dénoncé une "manipulation de LFI" visant à lui prêter des "propos dégueulasses".
L'incident a provoqué une vague d'indignation jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Il avait entraîné jeudi la fin prématurée de la séance de questions au gouvernement, une décision rarissime prise par la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet.
"Le racisme, quelle qu'en soit la cible, est la négation des valeurs républicaines qui nous rassemblent dans cet hémicycle", a déclaré vendredi la titulaire du perchoir, après le vote de la sanction.
Grégoire de Fournas est le deuxième député exclu temporairement de l'Assemblée depuis 1958.
Le camp présidentiel et l'alliance de gauche Nupes plaidaient pour la sanction "la plus lourde" contre le député d'extrême droite.
Démission ?
"La question de sa démission se pose", a lancé le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin vendredi, ajoutant qu'il signerait une pétition du parti présidentiel réclamant son départ. Les Verts et des élus LFI demandent aussi sa démission.
Marine Le Pen a critiqué une "procédure où on est jugé par nos adversaires politiques", en fustigeant un "mensonge" de LFI sur l'incident.
Sans les RN, les autres élus ont soutenu la sanction à l'unanimité.
Un rassemblement de soutien à Carlos Martens Bilongo, né en France de parents angolais et congolais, s'est tenu vendredi près de l'Assemblée, réunissant quelques centaines de personnes.
"Ma personne a été attaquée mais aussi les personnes qui me ressemblent. Des millions de Français ont été attaqués hier. En 2022, nous ne devons pas laisser place à ces idées", a affirmé le député.
Sur BFMTV, Grégoire de Fournas, qui "assume totalement ses propos sur la politique migratoire anarchique", a exclu toute démission et accuse M. Martens Bilongo d'avoir "senti un coup à jouer dans la victimisation communautaire".
Après la sanction, il s'est redit "totalement innocent": "je ressens cette sanction d'une dureté inouïe avec une grande injustice. Mais respectueux de l'institution, je m'y soumets".
Viticulteur, Grégoire de Fournas est l'auteur d'une série de tweets tendancieux par le passé. "En Afrique, ils aiment tous la France et ses allocs. On accueille toute l'Afrique?!", a-t-il tweeté en 2017; et en janvier 2022: "En réponse à l'expulsion de notre ambassadeur au Mali, il faut expulser tous les Maliens de France!".
Cette affaire fragilise la stratégie de dédiabolisation revendiquée par son parti, depuis l'élection inédite de 89 députés RN en juin.