SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
17 août 2025
plume citoyenne, par Marem Kanté
FORCE COVID ET FOSSOYEURS DE L’EFFORT COLLECTIF
EXCLUSIF SENEPLUS - Des citoyens sans états d’âmes ont toujours usé de tous les stratagèmes possibles pour vivre du bien commun.Ce mal restera incurable et incontrôlable sans « ndeupeu collectif »
Il est intolérable de toujours vouloir chercher un bouc émissaire dans un situation qui n’honore pas une nation.
Aujourd’hui, tout le monde est au courant du rapport de la Cour des comptes. Plus d’un Sénégalais se sont indignés du comportement de ceux qui ont utilisé le bien commun de la « Force Covid-19 » à leur fin personnelle.
Au moment où le monde entier traversait une grave crise sanitaire sans précédent, obligeant les populations à rester chez eux sur une longue et douloureuse période de confinement, quitte pour certains de perdre la vie et pour d’autres des emplois et toutes sources de revenus ; au moment où les gouvernements se sont mobilisés pour venir en aide aux populations en mettant en place un fonds d’urgence et de solidarité ; au même moment, des citoyens voyous de la nation, tels des rapaces autour d’une proie, ont mutualisé leurs forces malsaines et dévastatrices, pour aller à l’assaut, sucer la collecte de la solidarité.
Aujourd’hui, après la publication du rapport de la Cour des comptes, tout le monde s’indigne et accuse le gouvernement en tenant pour responsable morale de cette situation honteuse, le président de la République. Pauvre président !
Oui je n’en disconviens pas ! La responsabilité de l’autorité administrative est engagée. La nation sénégalaise attend des sanctions et corrections.
Mais ce qui m’horripile dans ce rapport de la Cour des comptes, c’est l’attitude hypocrite des vrais malfaisants, ceux qui ont détourné sciemment une partie de ce fonds « force Covid-19 » qui appartient à tout un peuple. Par leurs actes égoïstes et indignes de l’essence humaine, ils ont arraché à leurs concitoyens leur droit de traverser dignement les affres du confinement, en leur privant de pouvoir donner correctement à manger à leurs familles, de soulager leur souffrance. Et pire encore, par ce vol du bien collectif, sans le savoir parce que obnubilés par l’appât de la manne financière, l’acte ignoble de ces délinquants de la nation, a entraîné toutes sortes de maladies chez leurs concitoyens, tout cela a cause du stress du confinement.
Aujourd’hui, sur tous les médias, les débats font rage sur cette malversation financière soulignée dans le rapport de la Cour des comptes. Je les imagine, ces fossoyeurs de la solidarité, devant leurs écrans de télévision, le regard perfide derrière un sourire faux, en train de suivre tous les débats télévisés sur cette chronique de dilapidation financière actionnée par leurs propres mains. Je les imagine, devant leurs concitoyens, tandis qu’ils affichaient un semblant d’indignation en se prenant pour des parangons de la probité et du civisme, leur subconscient faisant rejaillir sur leur conscience le souvenir de leurs actes sangsues sur les dos du peuple.
Chers concitoyens sénégalais ! Arrêtons ce jeu de l’autruche. Nous avons eu toujours l’art d’enfouir notre tête dans le sable, de peur de toucher le fond du problème.
Nous savons tous que ces actes ignobles qui défrayent la chronique, ne datent pas d’aujourd’hui. Chaque régime ayant dirigé ce pays a vécu ces situations de malversations.
Elles ont été décriées sous le magistère des présidents, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade et même du temps du président Léopold Sédar Senghor. Consultez les archives !
Aujourd’hui, ceux qui sont en train de commettre ces actes ignobles de malversation financière sont en fait les dignes héritiers de gros délinquants qui ont commencé à dilapider les ressources collectives de la nation. Et, tant qu’on ne procède pas à un « ndeupeu collectif », c’est à dire un lavage du subconscient nationaliste, le mal restera incurable et incontrôlable.
Oui ! Chers concitoyens sénégalais ! Soyons honnêtes et arrêtons de nous voiler la face ! Arrêtons de toujours vouloir chercher un bouc émissaire. Chaque citoyen dans son subconscient profond et secret sait pertinemment quel rôle il ou elle a eu à jouer dans la gestion du fonds force Covid-19.
Et d’ailleurs, nous savons également que la corruption et la malversation des biens publics ne datent pas d’aujourd’hui. C’est seulement « l‘effet Internet + réseaux sociaux » qui ont permis d’accentuer la portée et l’ampleur de ces dérives auprès des populations qui autrefois n’avaient pas accès à ces moyens d’information.
Depuis que le Sénégal est devenu une République, des citoyens délinquants et sans états d’âmes ont toujours usé de tous les stratagèmes possibles pour vivre du bien commun. Pour arriver à leurs fins, ils ont fait usage de flagornerie, de courtisanerie, de clanisme, de favoritisme, de despotisme pour se faire la part belle dans les ressources de la nation sénégalaise. Et ce, parfois en complicité avec d’autres concitoyens naïfs et totalement dévoués à leur service, prêts à tirer les marrons du feu pour nourrir leurs maîtres.
Quelle tromperie !
En réalité, ce groupe d’individus tapis dans l’ombre, insoupçonnable de toutes malversations, sont ceux-là les véritables fossoyeurs des efforts de développement et de l’émergence du Sénégal.
Comment imaginer qu’un citoyen imbu de foi et d’humanisme puisse agir de la sorte devant le bien commun ? Pensez-vous que des citoyens normaux agiraient égoïstement de la sorte devant ce qui appartient à tout le monde ?
En réalité, ces individus sont les rapaces de la nation. Ils sont avant tout malades d’un nombrilisme boulimique et incurable. Ils sont dépourvus de tout sentiment de service et de loyauté envers leurs concitoyens. Ils sont motivés par l’essence de « se servir d’abord avant de servir leur prochain ». Ils n’ont aucune culture du sens de la probité, du civisme et du partage.
C’est trop facile de vouloir chercher un bouc émissaire. Chaque citoyen est conscient de son rôle dans la société. À plus forte raison ceux, des mains de qui passent les ressources collectives.
Il appartient à chaque citoyen de jouer pleinement son rôle quand il s’agit du bien commun dont nul n’a le droit de l’utiliser à sa guise.
Il nous appartient à tous de jouer pleinement notre rôle afin que la nation sénégalaise devienne plus responsable dans la gestion des ressources collectives et plus égalitaire devant le partage de ces mêmes ressources.
Ensemble, avec toutes les autorités administratives et gouvernementales, il revient aux citoyens de tous bords, qui ont compris la vraie démarche à suivre pour mettre fin à ces dérives, d’aider ces délinquants à mieux reformater leur subconscient individuel face au bien collectif. Car il s’agit bien de les aider puisqu’ils sont malades et ignorants de leurs actes indignes qui impactent négativement l’image du pays et la sécurité du peuple.
Ils nous appartient donc à tous de cultiver dans le subconscient collectif et surtout dans celui de ces délinquants de la nation, ces fossoyeurs de l’effort collectif, la probité et afin de les amener à agir pour tout ce qui est utile à la conscience collective.
Si on ne touche pas le fond du problème, je vous assure qu’aucun magistère ne saura venir à bout de ce mal qui gangrène la nation en privant le peuple de ce qui lui revient de droit. Aux bonnes consciences de veiller à ce que ces maux soient complément éradiqués dans la gestion des ressources publiques afin que la prochaine génération n’en hérite de nouveaux germes.
Joyeux noël à tous les croyants imbus de probité en la bonne gestion et égal partage du bien commun. Telle la bonne parole prêchée par le Saint-Esprit : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert », nous dit Jésus (Luc 22, 27). Alors apprenons tous ensemble à servir au lieu de se servir. Tel a été le crédo de tous ceux qui ont eu à jouer un rôle fondamental dans la construction de notre nation. Ils ont avant tout, mis leur rôle citoyen au service du bien commun. Dans chaque dans chaque famille, communauté, le Sénégal regorge de ce genre de modèle.
One love.
LE TER ET LES ÉCONOMIES AUTOUR
Une petite économie s’est développée autour des gares à la faveur de la mise en circulation du Train express régional (TER), qui assure le transport entre Dakar et Diamniadio
Une petite économie s’est développée autour des gares à la faveur de la mise en circulation du Train express régional (TER), qui assure le transport entre Dakar et Diamniadio, a constaté l’APS.
L'arrivée de ce nouveau mode de transport dans la capitale a suscité de nouvelles opportunités dont profitent par exemple les conducteurs de motos dites "Jakarta''.
Ces derniers sont désormais omniprésents à la sortie de la gare de Diamniadio.
Assis sur des bancs ou des tabourets et protégés du soleil par des parasols bien déployés, ils scrutent attentivement l'arrivée de chaque train, à la recherche d'éventuels passagers à transporter dans les quartiers de la nouvelle ville ou dans ses environs.
Une vingtaine de motos bien alignées sont ainsi prêtes à démarrer à la moindre sollicitation. Ces conducteurs de “Jakarta” fréquent les lieux depuis le lancement, en 2017, des chantiers du Pôle urbain de Diamniadio, avec la présence de nombreux ouvriers.
Ils affirment que leur chiffre d'affaires est en hausse avec la mise en circulation du TER.
A l'image de Cheikh Ahmadou Bamba Mbaye, la plupart d’entre eux exerçaient d'autres métiers avant de se reconvertir en conducteurs de motos "Jakarta".
Habillé d'un boubou bleu assorti d'un gros bonnet qui cache sa chevelure, il affirme : “Tous ceux que voyez ici avaient leur métier. Mais, depuis quelques années, nous nous sommes reconvertis dans cette activité de +thiak-thiak+ [terme désignant le transport des passagers par les moto-taxis ou Jakarta], pour subvenir à nos besoins et ceux de nos familles."
“Parmi nous, il y en a qui ont tenté l'émigration irrégulière”, révèle-t-il, en montrant un jeune conducteur d'une vingtaine d’années, les yeux rivés sur son téléphone.
Ces conducteurs se sont constitués en un collectif qui compte environ 50 membres.
"Aucun passager n'a eu de perte de bagage ni été victime de vol ou d'indiscipline venant de nous'', assure Cheikh Bamba Mbaye, qui fait office de chargé de communication dudit collectif.
“Vous avez constaté que le lieu est très bien organisé. Nous avons même une caisse sociale […] dans le but de s'entraider et de se soutenir mutuellement en cas de besoin”, explique M. Mbaye.
“Certes nos tarifs, comparés à ceux des bus Dakar Dem Dikk, sont plus chers. Néanmoins, les passagers préfèrent les motos Jakarta. Cela est dû à la rapidité et la sécurité du service que nous offrons aux clients”, reconnait-il.
Au-delà des cotisations et versements de caution, leur structure dénommée “Thiak-Thiak Pôle urbain Diamniadio'', ”compte confectionner des cartes de membre, des casques de protection et des gilets''. Néanmoins, pour formaliser leur travail, ces conducteurs demandent l'appui et l'accompagnement des autorités étatiques.
“Nous souhaitons collaborer avec l'Etat dans le but de nous formaliser. Malheureusement, nous peinons toujours à les rencontrer pour leur exposer nos doléances”, lance Ibrahima Sané, debout derrière son collègue Bamba. Les conducteurs confient, en effet, qu'ils sont priés de quitter les lieux.
A quelques mètres du lieu de stationnement des motos, se dresse la gargote de fortune de mère Seynabou Saye, une habitante de Bargny qui rallie le site chaque jour par le TER.
Elle explique que c'est sa fille, Mariétou, qui "gère la gargote, aménagée récemment grâce à l'appui de ces vaillants conducteurs".
"Nous sommes ici bien avant l'arrivée du TER. Depuis la mise en circulation du TER, les choses sont améliorées. Avant, nous ne vendions qu'aux ouvriers mais maintenant, avec le TER, il y a même des passagers qui se restaurent ici'', se réjouit-elle.
“Avec le TER, on s'en sort bien. On se frotte bien les mains. Notre bénéfice quotidien peut avoisiner 11.000 francs CFA”, renchérit-elle, le sourire aux lèvres.
Vêtue d'une robe de couleur verte, Madame Saye indique qu'il se pose un problème de sécurité du fait qu'il n'est pas possible de "vendre à certaines heures de la nuit.''
Aly Camara est un habitué de la gargote. Assis sur une chaise, le photographe passe sa commande pour le petit déjeuner. "Pain omelettes au menu'', lance-t-il.
“Chaque jour, je quitte Keur Massar pour rallier les sphères ministérielles de Diamniadio. Les motos-Jakarta sont non seulement plus rapides, mais aussi j’y trouve du confort et de la sécurité. Les conducteurs sont disponibles et courtois, j'apprécie bien leur travail”, témoigne-t-il.
Camara plaide pour “un accompagnement de l'Etat” en faveur de ces transporteurs. “Avec la problématique du chômage de nos jours, si des jeunes s'efforcent de trouver des voies et moyens pour décrocher un boulot avec un revenu journalier de 5.000 Fcfa, l'Etat doit se rapprocher d'eux et les accompagner'', dit-il
INAUGURATION DU NOUVEAU CAMP MILITAIRE DE GOUDIRY
La zone militaire numéro quatre, correspondant aux régions de Tambacounda et Kédougou, s'est résolument inscrite dans une dynamique d’anticipation opérationnelle, avec la réception mardi d'un nouveau camp militaire à Goudiry
Goudiry, 27 déc (APS) - La zone militaire numéro quatre, correspondant aux régions de Tambacounda et Kédougou, s'est résolument inscrite dans une dynamique d’anticipation opérationnelle, avec la réception mardi d'un nouveau camp militaire à Goudiry, a déclaré son commandant, le colonel Babacar Touré.
''Conscient des enjeux sécuritaires, et conformément aux orientations (...), les unités de la zone militaire n°4 se sont résolument inscrits dans l'anticipation opérationnelle, avec un effort particulier sur la frange frontalière'', a-t-il notamment déclaré.
L'officier supérieur s’exprimait mardi lors de la cérémonie d'inauguration du nouveau camp militaire de Goudiry, en présence du chef de l’Etat Macky Sall.
Construit sur plusieurs hectares, cette infrastructure militaire est dotée, entre autres, d'un poste de commandement, de dortoirs et d'un espace pour les loisirs et la restauration.
Ce nouveau camp militaire va ''jouer un rôle central au niveau de la zone militaire couvrant les régions de Tambacounda et de Kédougou, soit près du tiers de la superficie nationale", a dit le président de la République.
Evoquant les enjeux de cette nouvelle infrastructure, il a précisé que "cette vaste zone militaire est frontalière des Républiques sœurs de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et de la Gambie''.
Le commandant de la zone militaire numéro quatre a relevé que ce nouveau camp va "servir de base pour mieux remplir'' la mission régalienne assignée aux forces de défense en général, à savoir la défense du territoire national et la protection des citoyens et de leurs biens.
Selon le colonel Babacar Touré, la zone militaire qu'il dirige est “une zone ''charnière'' qui se situe à “l'avant-garde'' de la "posture permanente de sécurité et de défense nationale face aux menaces de toutes sortes''.
Il a aussi souligné que la délocalisation partielle à Goudiry du 4e bataillon d'infanterie, initialement implantée à Tambacounda, permettra de ''renforcer assurément cette posture et de garantir un meilleur contrôle de l'espace frontalier sur la frange orientale, et une meilleure surveillance des espaces".
Le colonel Touré a par ailleurs salué la cohérence du dispositif opérationnel de cette zone militaire couvre les régions administratives de Tambacounda et de Kédougou.
UNE ANNEE APRES, VOICI LES LES RETOMBEES DU TER
Le Train express régional (TER) dont l’exploitation commerciale a débuté le 18 janvier 2022 a transporté plus de 16 millions de voyageurs, générant plus de 13 milliards francs CFA de recettes
Le Train express régional (TER) dont l’exploitation commerciale a débuté le 18 janvier 2022 a transporté plus de 16 millions de voyageurs, générant plus de 13 milliards francs CFA de recettes, a appris mardi.
‘’Il est heureux de constater que le TER a transporté à date plus de 16 millions de voyageurs et a généré plus de 13 milliards de recettes’’, indique un document remis à la presse à l’occasion d'une cérémonie marquant la célébration du premier anniversaire de la mise en service du TER qui assure la liaison entre Dakar et Diamniadio.
Les responsables du TER revendiquent un taux de régularité, ces (3) derniers mois, de plus 98%, ‘’ce qui signifie que chaque jour, sur 100 trains, 98 sont à l’heure''. ‘’C’est une performance considérable pour ce premier train électrique à écartement standard d’Afrique de l’ouest’’, estiment-ils.
La Société en charge de l’exploitation du Train express régional (SETER) ambitionne de réceptionner ‘’dans un futur proche'' d’autres trains dans le but de résorber la demande croissante des voyageurs.
‘’L’objectif est de réceptionner rapidement 7 trains additionnels qui permettront d’augmenter la capacité des places offertes de 115 000 à plus de 225 000. Ce gain en capacité permettra de résorber la demande des voyageurs sans cesse croissante et en saturation en heures de pointes’’, peut-on lire dans le même document.
La même source signale que le Ter va fêter son 17 millionième voyageur le 17 janvier 2023.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
LA POLITIQUE AFRICAINE DES ÉTATS-UNIS CHANGERA-T-ELLE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Les États-Unis auront attendu 76 ans pour se rendre compte que le format de l’ONU est devenu obsolète et que le monde d’aujourd’hui ne peut pas continuer à fonctionner comme en 1946
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 27/12/2022
Les lampions se sont éteints sur le dernier sommet États-Unis/Afrique à Washington (13-15 décembre 2022). Au cours de ce sommet, Joe Biden a plaidé pour un « partenariat destiné non pas à créer des obligations politiques, à créer de la dépendance, mais à stimuler des succès partagés et à créer de l’opportunité ». Car, « quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent et le monde entier réussit ». Il est heureux que la première puissance militaire mondiale ait enfin compris que les uns ne peuvent faire leur bonheur en créant le chaos et le malheur chez les autres.
Le président américain a en outre souhaité que l’Afrique puisse être « à la table dans chaque salle où l’on discute des défis mondiaux et dans toutes les institutions comme le Conseil de sécurité de l’ONU et le G20 ». Une prise de conscience qui, selon nombre d’Africains, arrive un peu tardivement car les États-Unis auront attendu 76 ans pour se rendre compte que le format de l’ONU est devenu obsolète et que le monde d’aujourd’hui ne peut pas continuer à fonctionner comme en 1946. Cela fait plusieurs années que les Africains réclament un aggiornamento (mise à jour) du fonctionnement de l’ONU, qu’ils constatent que c’est toujours la France qui parle au nom de ses anciennes colonies aux Nations unies et que l’Afrique reste à la périphérie alors qu’elle « compte 54 États et 1,4 milliard d’habitants et peut se prévaloir d’un PIB de 2,7 billions de dollars ». Or, comme l’a bien souligné Macky Sall, président du Sénégal et président en exercice de l’Union Africaine, pendant son entretien avec le New York Times, « nous devons faire partie des solutions et ne pas être seulement un sujet de discussion ».
Au total, on peut affirmer que les 49 chefs d’État africains ont eu droit à un joli discours, lors de leur rencontre avec Biden. Mais que vaut un beau discours s’il n’est pas suivi d’actes ? Seules des actions concrètes contre le terrorisme, la pauvreté, la confiscation de l’État depuis 30 ou 40 ans par certains dirigeants et le changement climatique montreront que les États-Unis ont vraiment changé de regard sur l’Afrique et d’approche ou non. Certains soutiennent que, si Biden a organisé ce sommet, c’est uniquement pour contrer l’influence de la Chine qui, depuis quelques années, construit des stades, des autoroutes et des aéroports ou pour freiner la montée en puissance de la Russie accusée, à tort ou à raison, de violer les droits humains, de créer l’insécurité et de priver de richesses minières les pays africains où le groupe Wagner s’est installé. Pour eux, Washington n’a pas renoncé à imposer la démocratie occidentale, la reconnaissance des LGBT et la bonne gouvernance. Certes, les populations africaines ont envie de vivre dans des pays moins exposés à la dictature et à la corruption, mais la découverte d’un million et demi d’euros par la police belge chez la vice-présidente du parlement européen, Eva Kaili, pourrait les conduire à penser que l’Occident devrait se garder de donner à l’Afrique des leçons que lui-même peine à appliquer chez lui.
Le sommet de Washington marque-t-il une vraie rupture avec des pratiques détestables ou bien doit-il être considéré comme un sommet de plus ? Le temps nous le dira.
LES FRANÇAIS NE SONT PAS PRÊTS À RENOUVELER LEUR REGARD SUR L'AFRIQUE
L’écrivaine ivoirienne Tanella Boni appelle à des relations « équilibrées », débarrassées de la condescendance, du racisme et des préjugés
Le Monde Afrique |
Cyril Bensimon |
Publication 27/12/2022
Romancière, philosophe, poète, professeure émérite à l’université Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan… L’ivoirienne Tanella Boni est une observatrice prolixe de la réalité de ses concitoyens.
A côté d’une production académique, elle se penche aussi sur des faits d’actualité, comme en témoigne son dernier roman, Sans parole ni poignée de main (Nimba Editions), qui revient sur le scandale des déchets toxiques qui a ébranlé la Côte d’Ivoire en 2006.
Quel est le premier contact avec la France dont vous vous souvenez ?
Tanella Boni Ce n’est pas le premier contact, car au collège au moins 90 % de mes professeurs étaient français, mais voici le premier souvenir qui me revient : je devais avoir une quinzaine d’années lorsque j’ai reçu un prix au lycée, qui m’a permis de faire mon premier voyage en France.
C’était la première fois que je prenais l’avion et je suis arrivée à Paris avec un certain nombre d’Africains venant du Sénégal, de Madagascar, du Niger, du Bénin – qui était à l’époque le Dahomey. Nous avons été accueillis par des Français, mais aussi par des moniteurs africains avec qui je n’ai pas perdu le contact depuis. Je parle de cette expérience, faite pour que les uns et les autres se rencontrent, car je pense que cela manque aujourd’hui aux jeunes. En fait, c’est en France que je me suis ouverte au reste de l’Afrique.
Dans cette Côte d’Ivoire tout juste indépendante des années 1960, quel regard portiez-vous sur ces Français toujours très présents ?
Ils étaient partout, mais je dois dire que si j’ai connu la France in situ à 15 ans, elle était déjà dans les récits de mon père lors de ma petite enfance. Il avait fait la seconde guerre mondiale, avait vécu en France, s’y était fait des amitiés, était revenu avec quelques habitudes, comme le goût du vin, et a su nous inculquer le goût de ce pays en nous laissant libres d’y faire notre propre expérience.
La Côte d’Ivoire et la France entretiennent une relation particulière. Comment la décririez-vous aujourd’hui ?
Politiquement, on a l’impression que tout va bien. Emmanuel Macron, ses ministres viennent régulièrement. C’est un pays où les Français se sentent bien malgré les violencesde 2002 [après le déclenchement de la rébellion, la France s’interposa entre les deux camps plutôt que de se ranger derrière le président Laurent Gbagbo], puis de novembre 2004 [de nombreux intérêts français furent vandalisés après la destruction de l’aviation ivoirienne par l’armée française suite au bombardement de l’enclave française de Bouaké].
«LE DÉCOMPTE DU MANDAT COMMENCE AVEC LA NOUVELLE CONSTITUTION»
Invitée dimanche de l’émission Grand Jury sur RFM, Aïssata Tall Sall a tout simplement défendu l’idée selon laquelle les compteurs ont été remis à zéro après la révision constitutionnelle de 2016 touchant le mandat présidentiel
La question n’est plus taboue. Toutes les langues, et non des moindres au sein de la mouvance présidentielle, se délient pour valider la troisième candidature de Macky Sall en 2024. Invitée hier de l’émission «Grand Jury» sur «RFM», le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Aïssata Tall Sall a tout simplement défendu l’idée selon laquelle les compteurs ont été remis à zéro après la révision constitutionnelle de 2016 touchant le mandat présidentiel
Macky Sall a carte blanche pour déposer sa candidature au scrutin présidentiel de 2024. En tout cas, ses partisans et alliés lui ont ouvert la voie pour lui faciliter l’impérieuse tâche : «Faire face aux Sénégalais pour leur dire qu’il va se représenter en 2024». Suivra-til ses partisans ? Mettra-t-il l'éthique au-dessus de la politique ?
En tout cas, le discours a varié entre 2016 et 2022. Dans sa dernière sortie sur la question, le président de la République a indiqué qu’il n’y a pas de débat juridique sur sa candidature et que c’est devenu maintenant une décision personnelle. Auparavant, lors du vote de la motion de censure déposée contre le gouvernement, le Premier ministre, Amadou Ba, s’était étonné qu’on puisse trouver un problème à la candidature de Macky Sall en 2024 avant d’ajouter qu’il soutiendra Macky Sall jusqu’au bout et qu’il souhaite qu’il dure encore longtemps au pouvoir.
Le dimanche 25 décembre dernier, c’est autour d’une autre haute personnalité de l’Etat en l’occurrence le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur de se prononcer sur la question en validant à son tour la candidature du locataire du Palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Selon Me Aïssata Tall Sall, le Conseil constitutionnel est intervenu sur cette affaire en 2016 dans les considérants. «Le Président Macky Sall souhaitait réduire le mandat de 7 à 5 ans. Le Conseil dit "non’’, vous ne pouvez pas le faire, car la Constitution qui vous a élu sur les 7 ans n’est pas celle que vous êtes en train de nous soumettre», a-t-elle expliqué lors de l’émission «Grand Jury». Poursuivant, elle estime que c’est ce qu’on lui a appris depuis 40 ans et que cette décision du Conseil constitutionnel règle définitivement cette question. «Donc, la décompte du mandat commence avec la nouvelle constitution. À partir de ce moment, la question n'est ni juridique, ni politique. Elle est strictement mathématique», a-t-elle martelé.
Des propos qui ne seraient certainement pas sortis de la bouche de tous ces leaders s’ils n’étaient pas bénis par le patron de Bby qui, par le passé, s’est séparé de toutes les voix qui tenaient une idée contraire par rapport au troisième mandat: Moustapha Diakhaté, Me Moussa Diop, Sory Kaba et dans une moindre mesure Mimi Touré. Interpellée par ailleurs sur le séminaire de Bby concernant la candidature de la coalition Bby en 2024, Me Aïssata Tall Sall a rappelé les propos du Président Macky Sall selon lesquels il se prononcerait le moment venu. «Il l’a dit, il a expliqué pourquoi. On était en séminaire de Benno et d’aucuns avaient pensé que de ce séminaire sortirait l’annonce officielle (...) L’agenda n’a pas changé. Je pense que les gens sont allés vite en besogne. En réalité, ce séminaire était destiné à remettre les pendules entre nous leaders de Benno», a-t-elle déclaré.
A en croire toujours la patronne de la diplomatie sénégalaise, ce séminaire était également destiné à mieux structurer la coalition. «Donc, il a été beaucoup question de restructuration de Benno pour rendre la coalition beaucoup plus performante et se mettre maintenant en ordre de bataille pour notre candidat. Alors qui est notre candidat ? Ce sera celui que choisira Benno. Et Benno a décidé d’attendre que le Président Macky Sall se détermine pour lui aussi se déterminer», a-t-elle conclu.
A. DIOP EST ABUSEE SEXUELLEMENT, POIGNARDEE ET LAISSEE POUR MORTE
Elle succombe à ses blessures à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni
Attaquée par un malfrat alors qu’elle était seule dans un domicile à Dianatou (Touba) où elle faisait le ménage, A. Diop n’a malheureusement pas survécu. Elle a rendu l’âme après avoir été internée pendant trois jours à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba.
Les conditions dans lesquelles la petite domestique A. Diop a perdu la vie ont été atroces. Âgée à peine de treize ans, cette pauvre innocente originaire de Linguère a été surprise par un malfaiteur, le 20 décembre dernier, alors qu’elle était seule dans la maison de sa patronne située au quartier Dianatou où elle faisait le ménage.
Armé d’un poignard, l’individu a forcé le portail de la maison avant de se retrouver nez à nez avec la jeune fille complètement tétanisée. Ensuite, il l’a conduite dans la chambre à coucher de la propriétaire des lieux qu’il a fouillée de fond en comble. N'ayant rien trouvé, le visiteur indélicat entre dans une colère noire et se rue sur A. Diop qu’il roue de coups. Obnubilé par les formes généreuses de la gamine, il décide alors d’assouvir ses fantasmes sur elle. Mais la petite lui oppose une résistance avant de céder sous la menace du poignard brandi par le malfaiteur.
Réussissant tant bien que mal à imposer sa force, l’individu satisfait sa libido. Craignant que sa victime ne le dénonce parce qu’ayant vu son visage, il la poignarde sauvagement avant de prendre la fuite, la laissant pour morte et gisant dans une mare de sang. C’est une des voisines qui a découvert A. Diop, le corps ensanglanté et complètement inerte.
Alertés, les sapeurs-pompiers ont débarqué une demi-heure plus tard pour évacuer la victime vers l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba où elle a aussitôt été prise en charge. Malheureusement, au bout de trois jours de soins, A. Diop a succombé à ses blessures, plongeant ainsi toute la population de Touba dans l’émoi et la consternation. La police de Dianatou a ouvert une enquête pour mettre la main sur le cambrioleur-meurtrier.
LE REFLET, UN CATALYSEUR DE VALEURS SURES DE LA GENT FEMININE
«Femmes du monde concentrons-nous sur l’essentiel et délaissons les futilités». Cet appel, qui casse avec les codes, est émis par des femmes actrices de développement et leaders dans leurs communautés et leurs entreprises
Des femmes leaders ont porté, avant-hier, sur les fonts baptismaux un mouvement dénommé «Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba, Khalifa de Bambilor (Reflet). L’objectif de cette organisation est d’apporter une rupture dans le devenir économique et social de la femme en éradiquant les gaspillages dans les cérémonies familiales.
«Femmes du monde concentrons-nous sur l’essentiel et délaissons les futilités». Cet appel, qui casse avec les codes, est émis par des femmes actrices de développement et leaders dans leurs communautés et leurs entreprises. Elles sont regroupées au sein d’une organisation dénommée «Réseau des femmes leaders autour de Thierno Amadou Ba, Khalife de Bambilor (Réflet)». Lancée le 25 décembre dernier en présence du ministre de la Femme, du Genre et de la Famille, elle entend rappeler l’essentiel aux femmes et les inciter à se conformer à leur religion, en inculquer les valeurs à leurs enfants, assumer pleinement leur rôle de mère de famille, d’épouse tout en ayant pour leitmotiv le développement harmonieux de notre société. «Autant le cœur est vital pour la survie de l’être vivant, autant la femme l’est pour le devenir de la société», soutiennent les membres de Reflet.
«Pour éduquer et pour instruire, il faut en avoir les moyens. Et ceux-ci, au-delà d’être financiers ou matériels, sont surtout intellectuels. C’est dire que la femme doit sortir de l’ignorance pour mener à bien son rôle de première maîtresse d’école ou de première Ya Sayda du daara», a déclaré la présidente du Reflet, Binta Ndiaye Ba qui, par ailleurs, se projette : «En agissant en tant que catalyseur des valeurs sûres de la gent féminine, Reflet entend faire émerger une nouvelle génération de femmes élites à travers le renforcement de capacités, l’acquisition de nouvelles compétences et le partage d’expériences».
Sur un autre registre, le Reflet compte encadrer les femmes dans la gestion et la fructification de leurs économies ou épargne. «Force est de constater que les femmes ont beau être de braves goorgorlu ou dorkatu waar, mais le gaspillage dans les cérémonies familiales (ndeyale, magale, ndieukke) vient toujours ruiner ces économies réalisées pendant de nombreuses années de dur labeur. Ce phénomène doit être atténué, voire éradiqué. Et ceci ne sera possible que lorsque chaque femme s’engagera dans ce combat et en fera le sien», clame Mme Ba qui en appelle à une prise de conscience des enjeux du monde moderne «en perpétuel changement et qui progresse à une vitesse vertigineuse laissant facilement en rade ceux et celles qui ne suivent pas».
«CERTAINS LEADERS POLITIQUES RENIENT LEURS ENGAGEMENTS LES PLUS SOLENNELS, AFFAIBLISSENT DES INSTITUTIONS...»
Réunis ce week-end à Thiès autour d’un forum, 200 jeunes de l’association Samm Sunu Sénégal (Sss) ont passé en revue les questions politiques, économiques qui agitent la vie nationale.
Le forum des jeunesses de Samm Sunu Sénégal (Sss) a regroupé le week-end dernier 200 jeunes qui ont procédé à la radioscopie de la situation sociale, économique et politique du pays. Selon le président des jeunesses Sss, Bassirou Seck, la situation politique interpelle tout le monde et si l’on n’y prend garde, elle peut prendre des proportions dangereuses. Il en veut pour preuve le fait que «certains leaders politiques renient leurs engagements les plus solennels, cultivent la ruse, la manipulation des règles et affaiblissent délibérément des Institutions».
Réunis ce week-end à Thiès autour d’un forum, 200 jeunes de l’association Samm Sunu Sénégal (Sss) ont passé en revue les questions politiques, économiques qui agitent la vie nationale. Selon le président des jeunesses de l’association Sss, Bassirou Seck, les audits internationaux, les chiffres de la dette, de la démographie et du niveau de vie laissent apparaître une situation désespérée. Un désespoir fondé, à ses yeux, d’autant que « des institutions pour le moins importantes ont aujourd’hui perdu toute la légitimité et ne semblent plus mettre en avant la justice et la vertu, favorisant du coup la violence». Il cite le spectacle désolant, récemment offert par l’Assemblée nationale, transformant l’hémicycle en «ring de kick boxing». Il évoque également les scandales financiers révélés par les rapports 2021 de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Armp) et de la Cour des comptes. Et ces faits, dit-il, interviennent dans un contexte d’aggravation de la situation économique marquée par le chômage des jeunes, des dysfonctionnements dans les secteurs clés de l’agriculture, de l’industrie, du commerce extérieur, etc. Pendant ce temps, les paysans voient leurs rendements stagner, les terres disponibles se raréfier, le couvert végétal se dégrader. Et c’est pourquoi d’ailleurs, il indique que certains n’hésitent pas à prendre les chemins de l’exode, à la quête d’un probable mieuxêtre économique. Mais dans ce cas, le rêve se transforme souvent en cauchemar et c’est ainsi qu’ils sombrent dans le chômage, avant d’aller lentement mais sûrement vers la dérive, car étant coupés de leurs attaches sociales.
Pour Monsieur Seck, ce déclin économique atteint forcément les structures sociales et risque de désagréger les communautés traditionnelles et récentes. D’après lui, la société politique a échoué dans toutes ses expériences de redressement et c’est pourquoi la société citoyenne s’est réveillée, pour aller à la recherche de ses leaders. Il regrette que certains de ces leaders ne trouvent rien de mieux à faire que de s’adonner allègrement au reniement de leurs engagements les plus solennels, à la culture de la ruse, de la manipulation des règles et à l’affaiblissement délibéré des Institutions. Ce qui constitue à ses yeux un signal dévastateur donné aux jeunes. Mais, selon lui, tout n’est pas définitivement perdu, car il y a encore des lueurs d’espoir. En effet, il souligne que force est de constater que de plus en plus, les dirigeants ont pris une conscience plus nette de la situation de leur pays, des erreurs du passé et des changements à opérer. « Hommes et femmes, musulmans et chrétiens, jeunes, adultes, personnes du troisième âge, animateurs indépendants, experts administratifs, gestionnaires financiers, responsables politiques, nous sommes saisis dans le concret de nos activités, tous dépouillés de nos préjugés simplificateurs, et tous en définitive renvoyés à l’urgence d’une action nouvelle, mais intelligente et praticable », a-t-il déclaré.
C’est dans ce cadre que l’association Samm Sunu Sénégal (SSS) est portée sur les fonts baptismaux, pour se positionner en alternative crédible des leaders politiques dont « la faillite morale nourrit la violence, la peur de l’avenir et la désillusion ». En tant qu’acteur du grand réveil de la responsabilité citoyenne, elle se prescrit l’ambition de promouvoir le retour à la source. Il ajoute que les discours des religieux, mais aussi des populations, traduisent de plus en plus la prise de conscience d’un véritable impératif catégorique qui s’énonce désormais. Il s’agit de la priorité à la paix et à la concorde, pour sauver le pays de la désintégration de son tissu social. « Ce qui se joue aujourd’hui au Sénégal, ce n’est pas l’avenir personnel des leaders politiques au soir de leur carrière. Ce qui est en jeu, c’est la capacité de tous les citoyens à arrêter d’alimenter les divisions, les fractures, les rancœurs, les envies de revanche, voire de vengeance. Cette invite jettera les bases de la fabrication d’une opinion collective et un courant jeune, pour la correction de la démocratie des partis par une démocratie citoyenne », a-t-il indiqué. Il renseigne que les interventions de l’association tendent vers la mobilisation, pour influencer positivement les politiques publiques au niveau national et local, en matière de gouvernance, de l’accès aux services de base : la justice, l’emploi, mais aussi la promotion de la paix et de la sécurité.