EXCLUSIF SENEPLUS - Inévitables orages politiques en vue sous le ciel faussement serein du pays. Le scénario est déjà écrit et les acteurs sont en répétition. Il posera sa candidature car autour de lui, c’est le vide
Vents forts à modérés émaillés d’orages alternants violences et d’habituelles médiations nocturnes et diurnes. Ces perturbations pourraient être aggravées par l’immixtion vigoureuse d’éléments armés, certains encagoulés, supposés œuvrer pour le rétablissement d’un ordre climatique perturbé par des vents contraires occasionnés par des lectures singulières des articles fourre-tout d’une Constitution....
Pour le climatosceptique que je suis, la probabilité que le locataire du Palais ne tente un baroud d’honneur pour conserver le fauteuil républicain sur lequel il est assis depuis dix années et qu’il veut transformer en trône royal est faible. Et croire qu’un tel monarque a des soucis d’éthique, de la parole donnée ou de la morale (même avec un petit m)comme le pensent naïvement les signataires de l’appel à la paix, c’est ne pas se préparer et préparer l’opinion à l’inévitable : l’affrontement entre ceux qui veulent s’incruster au pouvoir et ceux qui veulent les en déloger...
Pourquoi la candidature de trop du président Macky Sall est une question de vie (ou) et de mort pour eux, surtout pour lui ? Parce que ses dix ans de gouvernance ont été une gouvernance de rapines, pire que sous celle de son prédécesseur qu’on avait être trop décrié, trop injustement sans doute. Et cette volonté de le dégager (dégagisme qui ressemble furieusement à du « ôte-toi de là que je m’y mette pour bouffer moi aussi »), a empêché de voir que les héritiers du trône étaient la gangrène même qui avait pourri le pouvoir du vieux. Pas besoin d’un scanner pour voir que la quasi-totalité de ceux qui gouvernent provient de ce qu’on pourrait valablement appeler « l’ancien régime ». Ancien corrompu avec un ADN de prédateurs des gênes de l’alternance dénégénérée de 2000...
Si le nouvel héritier (par accident) du trône du vieux avait une liste (sans doute minorée) de 25 prédateurs et sur laquelle il avait posé son lourd coude, il devrait laisser une liste de prédateurs dix fois plus longue à son successeur. Qui pourrait être son plus intime des ennemis : Sonko. Un nom qui leur donne des urticaires, des aigreurs stomacales et des cauchemars. En effet, le complément des articles de presse des prédateurs épinglés, des fraudeurs de passeports, des trafiquants, des adeptes des contrats fictifs et/ou de gré à gré (dernier en date, celui des 45 milliards des eaux et forets), des prédateurs fonciers, des « surfactureurs » devant l’éternel, des chapardeurs des fonds Covid, etc. oui la liste est tellement longue.
Alors, pourquoi voulez-vous que pour des détails comme le respect de la parole donnée, la morale, le respect d’une Constitution qui ressemble à un « soupe Kandahar) et tutti quanti, pourquoi voulez-vous donc que ces gens-là, acceptent (comme des hommes d’honneur) de devoir avec certitude poser leur tête sur le billot qu’un nouveau régime de revanchards va mettre en place ? Et pour éviter qu’on vide Rebeus de ses voleurs de poules pour les accueillir ou comme on l’annonce comme une grande réforme pour le bien être des repris de justice qu’ils puissent inaugurer la future prison cinq étoiles de Pout (?) ou de Thiaroye.. Et c’est parce que comme disait Me Wade, que les Sénégalais sont intelligents, mais d’une intelligence mal saine au service du mal que ces gens-là sont devenus des prédateurs sociaux. Et qu’ils feront tout pour ne pas payer, répondre de leurs actes. Ils forceront (essaieront en tout cas) pour le troisième mandat, censé les sauver, ou tout au moins, différer leur traduction en Justice. Mais si au prix du sang qui sera versé dans les rues par des sans-culottes, ils sont battus, ils feront alors appel au plan B qui marche souvent : négocier leur liberté, rejoindre armes et bagages, toute dignité bue, le camp des vainqueurs. Par le fric ou par le chantage, ils trouveront des planques discrètes, avant de trôner dans de nouveaux postes....
Oui, inévitables orages politiques en vue sous le ciel faussement serein du pays. Parce que des années durant, il a fait le vide autour de lui, parce que tous (et toutes) les possibles et probables sérieux prétendants à la succession au fauteuil ont été, soit anéantis soit rétrogradés puis réhabilités, mais désormais honnis par l’opinion, parce que justement il n’a jamais pensé respecté sa parole, ses engagements publics nationaux et/ou internationaux. Il n’a pas, comme on dit, « préparé » un dauphin. Autour de lui, c’est le vide : entre des bannis recyclés (apéristes de la première heure), des alliés émasculés, réduits à leur plus simple expression (PS, AFP, une partie de la gauche), une bonne partie de la presse qui a laissé tomber les masques et achever de perdre ses restes indépendantistes, que lui reste-t-il sinon un baroud d’honneur du samouraï. ... Et cette aventure qui ne sera pas ambiguë, mais hautement explosive aura le soutien multiforme et hypocrite de l’Occident. De la France d’abord et bien sûr de l’Union européenne (avec Paris comme chef de la meute), de l’ONU qui s’accrochera aux basques des « machins » africains : l’UA et la CEDEAO...
Dans ce monde à géopolitique incandescente, le pétrole et le gaz sénégalais ont besoin d’un chef de la sécurité docile, malléable comme un roseau. Qu’ils perdent Bamako et Ouaga, franchement, ça la fout mal pour l’orgueil. Et l’honneur perdu d’une puissance coloniale qui a été sourde et aveugle aux aspirations de souveraineté de ces peuples. Mais perdre les têtes de pont que sont Dakar et Abidjan pour la perpétuation des pillages, c’est carrément cauchemardesque. Livrer le précarré à l’ogre sauvage russe avec son bras armé au nom qui sonne comme les notes apaisantes de ce vieux Wagner, cela ne se fera pas sans quelques cadavres au soleil ou dans les eaux de la lagune Ébriété ou du fleuve (Sénégal)...
Oui le scénario est déjà écrit et les acteurs sont en répétition. Il posera sa candidature. La deuxième ou la troisième, c’est sans importance pour lui et ses supplétifs ;
Le Conseil Constitutionnel la validera ;
Les forces de(in)sécurité seront appelées à accentuer le désordre et à faire tonner les foudres des grenades et autres « balles réelles » ;
La Justice du tailleur de haute couture va s’abattre injustement sur les fauteurs de troubles et autres farces (forces) spéciales et des soldats de fortunes issus des rangs d’une rébellion dissoute dans les forêts et cours d’eau...
Ou alors la déferlante des sans-culottes fera dissiper les sombres nuages et ramener le beau temps. Toute la question est : le bon sens est-il encore la chose la mieux partagée chez nous ?
NB : Quelqu'un de plus intelligent que moi peut-il m’expliquer pourquoi on met en état d’alerte maximale les forces de l’ordre pour une simple audition d’un justiciable, fut-il cet empêcheur de gouverner tranquille ? N’est-ce pas des maladresses (provocations plutôt) de cette nature qui avait mis le feu aux poudres en mars 2021 ? Ce qui se passera (ou pas) le 2 novembre prochain nous édifiera sur le temps qu’il fera dans les prochaines semaines ou prochains mois. Mettre en état d’alerte des milliers de forces de l’ordre y compris les corps militarisés qui ne sont absolument pas destinés au maintien de l’ordre dans les villes pour une simple audition devant un juge, est-ce raisonnable ? Ne serait-ce pas plutôt la volonté de chercher à pousser à la faute pour justifier des mesures d’exception à venir ?
Par Mamadou Ndiaye
LEÇON DU BRÉSIL
Lula, l’insubmersible, revient au pouvoir. À 77 ans, il garde toute sa fraîcheur physique et sa combativité mises au service d’une remarquable lucidité politique pour parvenir à ses fins.
Lula, l’insubmersible, revient au pouvoir. À 77 ans, il garde toute sa fraîcheur physique et sa combativité mises au service d’une remarquable lucidité politique pour parvenir à ses fins. Il a déjoué avec une déconcertante habileté les adversités qui jalonnaient sa trajectoire.
« Ils veulent m’enterrer vivant », disait-il d’eux dans une amère confidence faite à un journaliste d’O Estado de Sao Paulo. Redoutable opposant, élu puis réélu Président, déchu puis emprisonné et enfin blanchi d’accusations immondes, l’homme à la barbe fournie, a du vécu et de l’expérience qu’il entend mettre, avec ce nouveau mandat, au service des causes nobles : l’environnement, la lutte contre la misère et les inégalités, l’union sacrée autour d’une nation.
De la prison au Palais, quelle histoire ! Ainsi, à ses yeux, la forêt d’Amazonie est à sauver. Il y a urgence. Car elle est le poumon du monde. D’ailleurs, les félicitations venues de partout témoignent de ce soulagement que constitue l’arrivée de Lula à la tête du Brésil.
Il a un regard nouveau sur cette richesse naturelle et a pourfendu tout au long de sa campagne électorale, l’exploitation éhontée de la forêt amazonienne. Comme menace, il perçoit l’urgence climatique. En en faisant un cheval de bataille, le président élu avait étoffé sa base politique et élargi le spectre de sympathies à des milieux jadis très peu réceptifs à son discours d’incantation et à son projet de taxer davantage le capital pour financer la protection sociale.
Des millions de Brésiliens en ont bénéficié. Certains, grâce à cette politique de réhabilitation, se sont éloignés de la pauvreté, se sont reconstruit une vie et ont peuplé une classe moyenne née sur les flancs d’une forte croissance découlant d’une économie réelle qui ne devait sa prospérité qu’à la bonne tenue des hydrocarbures dont regorge le pays.
Malgré son potentiel, Brasilia emprunte pour rembourser ses emprunts. Un vicieux paradoxe qu’aucun président avant Lula n’a envisagé de lever ou de dissiper. Cependant, Lula, version 2022, ne retrouve pas le même pays qu’il avait laissé à ses successeurs, Dilma Roussef et surtout l’imprévisible Jair Bolsonaro, président sortant. La première est taxée de laxiste alors que l’autre est perçu en démagogue.
Le Brésil semble déchiré, traversé de courants contradictoires, partagé entre des visions de vie presque irréconciliables et surtout l’apparition de phénomènes sociétaux et religieux en droite ligne des crises sévères qu’a connues la nation arc-en-ciel. À cela s’ajoutent les écarts de développement entre le Nord et le Sud, les Blancs et les Noirs, la montée des sectes, la prolifération des évangélismes. Lula a conscience de ces enjeux vitaux.
Sa victoire du 30 octobre est nette et sans conteste. A 50,9 % contre 49,1 %, le vote de dimanche révèle toutefois une fracture béante. A cet égard donc, le projet politique du nouveau président est lourd d’ambitions.
Très vite, il a déclaré son intention de gouverner au centre. Il a perçu les signaux. Sa crédibilité sera appréciée à l’aune de cet attelage à former. En clair, son gouvernement reflétera la diversité qui a fait bloc derrière lui pour terrasser l’hydre conservatrice incarnée au plus haut niveau par le même Bolsonaro, militaire de réserve et nostalgique des dictatures des décennies 60, 70, 80 et 90. Des nombreux Brésiliens se détournaient de sa ligne politique à mesure que sa vision recoupait les buts du populisme ambiant. L’opinion publique commençait à s’arracher à ses caprices et à l’arbitraire de son régime ?
Ces deux dirigeants n’ont pas eu la main heureuse et des conjonctures assez moroses ont quelque peu plombé leurs présidences respectives, nonobstant des maladresses et des incohérences de perception et de conception. Bien que populaire, Lula s’emploiera à endiguer la vague populiste qui s’était emparée du pouvoir. En outre le président Lula colle au peuple et lui sait gré du soutien qu’il lui apporte. Il lui est redevable de cette fidélité et de cet attachement affectueux.
Pour autant, il n’entend pas s’enfermer dans des logiques de séparation ou de discrimination. Pas plus qu’il n’entreprend de replonger dans la naïveté de l’époque enivrante. Il compte plutôt restaurer la confiance fissurée par des replis identitaires qui sont des signes d’affaissement de la cohésion nationale. Les temps ont changé. De même que le ton et la tonalité. En un mot, l’ordre démocratique reste malmené un peu partout dans le monde.
Le retour de Lula aux affaires sonne-t-il à nouveau la mobilisation et l’enchantement ? Fini les fêtes foraines et les attroupements spontanés pour célébrer des victoires en chantant. Il se dit même que désormais le fondateur du Parti des Travailleurs distingue bien la foule de l’opinion publique « éclairée ». Le dialogue intérieur va dominer le plus clair de son agenda politique.
Moins de passion, plus de raison, en s’adressant à ses concitoyens qui lui ont renouvelé leur confiance. Aiguillon ou éclaireur ? Héraut ou Timonier ? Lula se présente, sans le dire, en sauveur d’un pays qui doute de lui-même et de ce qu’il peut représenter comme force à l’échelle du monde. Comme nation émergente, le Brésil anime avec la Chine, la Russie, l’Afrique du Sud, et l’Inde le peloton d’une renaissance alternative.
Déjà, par l’écologie centrée sur la préservation de l’Amazonie, « bien commun à l’humanité entière ». Par ce seul fait, le Brésil se trouve au cœur de la mondialisation. Et pour s’en convaincre, le retour annoncé de la Norvège, qui avait suspendu toute coopération avec le président sortant, traduit l’urgence de penser global et d’injecter des moyens colossaux afin de maintenir intact le réservoir d’oxygène que constitue ce joyaux naturel.
Bolsonaro niait les évidences et s’affranchissait du multilatéralisme pour mettre en œuvre son programme économique qui a ruiné les grands équilibres d’un Brésil exsangue malgré ses indéniables atouts. Entre autres, l’immensité du territoire, la diversité de sa population encore jeune, ses richesses, son agriculture, ses innovations technologiques et la renommée de ses laboratoires de recherche, notamment dans le domaine très disputé des nanotechnologies.
De ce fait, Lula sait (ou devine) les forces sur lesquelles il va s’appuyer pour réinventer le leadership de demain. En identifiant les facteurs d’impulsion, Lula corrigera les imperfections de ses précédentes présidences en apportant du « sang neuf ».
À son âge, il ne se projette pas. Il redessine un futur pour son pays. Son pari : détecter de nouvelles figures capables d’anticipation sous son parapluie. Il adore le pouvoir non pour sa splendeur mais pour ses puissants leviers d’action. Pour lui, le choc de la défiance doit sonner le réveil des forces somnolentes pour préparer le Brésil de demain.
Fera-t-il école ou des émules en Afrique ?
LA GUERISON D'UNE VICTIME DE VIOLENCE PASSE AUSSI PAR LA JUSTICE
Prix Nobel de la paix 2018, le gynécologue congolais Denis Mukwege a pris part au 66ème Congrès de l’Union internationale des avocats qui a pris fin hier à Dakar. Dans cet entretien, Dr Mukwege se veut avocat des populations africaines. ENTRETIEN
Prix Nobel de la paix 2018, le gynécologue congolais Denis Mukwege a pris part au 66ème Congrès de l’Union internationale des avocats qui a pris fin hier à Dakar. Dans cet entretien réalisé en marge de cette rencontre, Dr Mukwege, qui prend en charge des femmes victimes de violences sexuelles depuis plus de 20 ans, se veut l’avocat des populations africaines. Le spécialiste rappelle que « la guérison d’une victime de violences sexuelles est un processus qui passe aussi par la justice ».
Qu’est-ce qui explique votre présence au 66ème Congrès de l’Union internationale des avocats ?
Depuis plus de 20 ans maintenant, je travaille à l’hôpital de Panzi (République démocratique du Congo) où je prends en soin des femmes victimes de violences sexuelles. Dans la prise en charge de ces dernières, nous avons mis en place une stratégie de prise en charge holistique. Cela veut dire que nous les soignons sur le plan physique, aussi mental grâce aux psychologues. Mais, pour leur permettre de retourner dans leurs villages en toute sécurité, nous avons un programme d’autonomisation des femmes. C’est un programme de réinsertion socioéconomique. À la fin, nous nous sommes rendu compte que lorsque ces femmes se portaient bien physiquement, mentalement et économiquement, elles étaient capables de subvenir à leurs besoins de base. Et tout ce qu’elles réclamaient, c’est la dignité. Cette dignité, elles ne la voyaient qu’à travers une action en justice. Nous avons mis en place une clinique juridique à côté de l’hôpital de Panzi où il y a des avocats qui soutiennent ces femmes pour les aider à faire des plaintes devant les Cours et Tribunaux. Depuis lors, il s’est avéré qu’une guérison d’une victime de violences sexuelles est un processus qui passe aussi par la justice, car elle n’est pas là seulement pour réprimer. Elle aide également à reconnaitre le statut des victimes qui sont souvent rejetées par leurs familles, la communauté. Elles veulent qu’elles soient reconnues comme victimes. C’est grâce à la justice qu’elles peuvent avoir réparation. C’est dans ce cadre que nous travaillons avec les avocats sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles.
Lors de la cérémonie d’ouverture du Congrès, en présence du Président Macky Sall, vous avez fait un plaidoyer pour que les populations africaines puissent bénéficier de l’exploitation des ressources naturelles. Est-ce à dire qu’elles n’en tirent pas profit ?
Ces ressources naturelles appartiennent d’abord aux Africains, aux populations. Je pense qu’il n’est pas normal que nous continuions à être exploités, à suivre une nouvelle forme d’esclavage, où nos richesses sont exploitées et enrichissent les autres, et que nous restions dans la pauvreté. Les études montrent que là où il y a du minerai, des exploitations minières, c’est là où il y a l’analphabétisme, la malnutrition et le taux de pauvreté le plus élevé. Cela veut dire que ce sont les exploitations minières qui tirent parfois les Pib des pays vers le haut, mais qu’est-ce qu’on laisse aux populations locales ? Rien. Il faut que cela change pour qu’il y ait un partenariat gagnant-gagnant dans les exploitations minières. Il faut que l’Afrique gagne au même titre que ceux qui viennent exploiter nos ressources naturelles. Ce n’est pas normal que vous ayez des richesses et que la pauvreté puisse être liée à ces richesses. C’est à cause des mauvais contrats qui sont signés, qui donnent la part du lion aux multinationales, des contrats léonins, que nous sommes dans cette situation. Il faut qu’il y ait une transparence dans les contrats pour permettre à la population locale où se trouve le minerai de pouvoir bénéficier de cette exploitation.
De plus en plus, on parle de transparence avec l’adhésion de certains pays à l’Itie. Est-ce qu’un vent de transparence n’est pas en train de souffler ?
Il faut que les pays adhèrent et qu’ils décident d’être transparents. Je ne vais pas citer de pays, mais si vous regardez la liste, beaucoup ont été déjà bannis de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) puisqu’ils n’ont pas été transparents. Ils veulent participer, mais l’on se rend compte que plusieurs contrats signés par ces États ne sont pas aux normes et ils ne sont pas publiés. Si les pays continuent à jouer à ce jeu, cela veut dire qu’ils vont continuer à exploiter ces richesses pour l’intérêt des signataires de contrats, mais pas pour ceux du Trésor public et de la population.
Votre pays, la Rdc, regorge d’importantes ressources minières. Y a-t-il une corrélation entre l’exploitation de ces ressources naturelles et les viols et violences sexuelles ?
Nous avions mené des études qui nous ont montré que là où se trouvaient des minerais, dont l’or, c’est là où les groupes armés se concentrent et pourchassent la population afin d’exploiter les richesses. À partir de ce moment, ils commettent beaucoup de viols. Cette étude montre que dans cette région, les violences sexuelles sont intimement liées aux zones minières. Aujourd’hui, les femmes victimes de viol et qui se présentent dans les institutions sont les plus courageuses. Mais, combien ont été violées et qui ne veulent pas se présenter ? Tout comme les enfants qui subissent des viols ! Aussi, combien de femmes vont dire qu’elles sont enceintes à la suite d’un viol ?
LA CAF SALUE L'IMPACT DE SALIF DIALLO SUR LE JOURNALISME DE FOOTBALL AFRICAIN
Suite au décès du journaliste sportif à l’Aps, Salif Diallo, décédé hier lundi, des suites d’une maladie, le Secrétaire Général de la CAF Mosengo Omba, souligne que leur institution est profondément attristée par le décès du journaliste
Journaliste sportif à l’Aps, Salif Diallo, est décédé, hier lundi, des suites d’une maladie. En effet, le Secrétaire Général de la CAF, Mosengo Omba, souligne que leur institution est profondément attristée par le décès du journaliste qui était le chef du département des sports de l’Agence de presse sénégalaise (APS), était également un collaborateur du site officiel de la CAF, CAFOnline.com, jusqu’à son décès.
Le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, a salué l’impact de Diallo sur le journalisme de football africain, en louant son dévouement au jeu sur le continent. "Salif nous manquera, son altruisme et son dévouement au football africain nous manqueront. J’ai beaucoup de bons souvenirs de lui, notamment notre première rencontre il y a de nombreuses années à Dakar. Lors de cette rencontre, il était clair que Salif était éthique, juste et robuste. Il posait les questions qui devaient être posées, sans malice. Il vivait le football africain alors que nous avons désespérément besoin de nombreuses personnes comme lui pour changer l’image de notre continent. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, ses amis et ses collègues", a-t-il écrit
31E SOMMET DE LA LIGUE ARABE, MACKY A ALGER
Invité par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (Ua), est arrivé lundi soir à Alger pour prendre part au 31e sommet de la ligue arabe prévu mardi et mercredi
Invité par son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (Ua), est arrivé lundi soir à Alger pour prendre part au 31e sommet de la ligue arabe prévu mardi et mercredi dans la capitale algérienne. Le président de la République cherchera lors de ce voyage à densifier les relations entre l’Ua et la Ligue arabe et surtout à perpétuer les partenariats féconds noués par le Sénégal dans le monde arabe.
Selon une note de la Présidence de la République, le chef de l’Etat présidera également sur place une réunion virtuelle du bureau de l’Union préparatoire à Conférence des États parties à la 27e session de la Conférence des États parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (Cop 27) et au prochain sommet États -Unis d’Amérique-Afrique.
L’Union africaine et la Ligue arabe partagent plusieurs défis, dans un monde en profonde mutation et exposé à plusieurs menaces exacerbées notamment par les conséquences désastreuses de la pandémie à Covid et le conflit russo-ukrainien.
Par ailleurs, le président sénégalais va mettre ce rendez-vous pour consolider les partenariats féconds noués avec les pays arabes.
« Les investissements structurants du Sénégal sur la voie pour l’émergence n’ont pas laissé indifférents les décideurs de la ligue arabe », renseigne la présidence de la République.
C’est ainsi que le Sénégal a bénéficié des instruments de financement de l’organisation à travers notamment la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea) ou encore la Banque islamique de développement (Bid).
Celle-ci, un des partenaires financiers les plus dynamiques de l’Etat du Sénégal, a financé à hauteur de 300 millions d’Euro la première phase du Ter et est également engagée dans la phase II de ce projet qui une fois opérationnelle, couvrira, en moins de 50 minutes, le tronçon de 55 kilomètres entre le centre-ville de Dakar et l’Aéroport international Blaise Diagne.
La Banque islamique de développement participe également pour un montant cumulé de 233,595 milliards F Cfa, soit plus de 356 millions d’euros aux projets de l’Autoroute Dakar-Tivaouane-Saint Louis, la Phase 2 du Ter Diamniadio-Aibd et la construction d’un complexe commercial et résidentiel Waqf au profit des Daaras.
A cela s’ajoute la signature le 14 octobre 2022 de deux accords de financement avec le président de la Banque islamique de développement de 29 millions de dollars, d’après la même source. Le premier, d’un montant de 27 millions d’euros, porte sur le projet de création d’une unité de fabrication de vaccins grâce à l’expertise de l’institut Pasteur de Dakar.
A ce jour, un total de 160 millions de dollars a été mobilisé par l’État du Sénégal et auprès de ses partenaires, sur un objectif de 220 millions nécessaires pour réaliser le projet.
Le second accord, d’un montant de 2 millions de dollars, porte sur un projet de cartographie de la fertilité des sols au Sénégal. “Il aidera à mieux mesurer nos potentiels en matière de fertilité des sols et contribuera ainsi à renforcer notre quête de souveraineté alimentaire”, informe la Présidence.
En ce qui concerne la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea), on note notamment la signature le samedi 05 mars 2022, à Khartoum, de deux accords de financement pour un montant de 45 milliards de FCfa.
Ces accords sont relatifs au Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement et au Projet de Modernisation Urbaine de quatre communes, pour un montant global de 75 millions de dollars, soit 45 milliards de FCfa. Le Programme d’Urgence des Routes de Désenclavement d’une valeur de 30 milliards FCfa, veut désenclaver les zones du projet (routes Bambey – Baba Garage – Keur Samba Kane – Toubatoul et Diattar – Halwar) ; mais aussi soutenir leur développement économique et social et renforcer la sécurité de la circulation dans ces localités. Le projet de modernisation urbaine de quatre communes (Fatick, Kaffrine, Kédougou et Oussouye) d’une valeur de 15 milliards FCfa, vise le renforcement des infrastructures et l’accès aux services sociaux de base.
LE JOURNALISTE SALIF DIALLO INHUMÉ AU CIMETIÈRE MUSULMAN DE VELINGARA
Une foule nombreuse constituée de parents, amis, collègues, entre autres, a accompagné le défunt à sa dernière demeure. La prière mortuaire s’est déroulée à la mosquée de Samba Quinzan
Le journaliste Salif Diallo, chef du service des sports de l’Agence de presse sénégalaise (APS), décédé lundi à Dakar, à l’âge de 53 ans a été inhumé ce mardi peu après 15heures au cimetière musulman de Vélingara.
Une foule nombreuse constituée de parents, amis, collègues, entre autres, a accompagné le défunt à sa dernière demeure.
La prière mortuaire s’est déroulée à la mosquée de Samba Quinzan.
Une lecture du Coran pour le repos de l’âme de notre confrère s’est déroulée mardi matin dans la maison familiale en présence d’une délégation de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Un homme sympathique’’, un journaliste ‘’rigoureux et généreux’’, ‘’un homme affable et professionnel’’, ’’un journaliste aussi rigoureux qu’intelligent’’ : les hommages ont afflué pour saluer la mémoire du chef du service des sports de l’APS.
Une pluie d’hommages lui a été rendues au Sénégal, en Afrique et à l’international, le Directeur général de l’APS saluant une figure emblématique’’ de la presse sénégalaise, ‘’un travailleur engagé’’.
’’Il avait une capacité de production incommensurable (…) Il était d’un engagement sans commune mesure’’, a dit Thierno Birahim Fall, qui n’a pas pu retenir ses larmes lors de la cérémonie de levée du corps.
Salif Diallo était ‘’un professionnel accompli, un analyste sportif respecté, maîtrisant parfaitement son sujet’’, a témoigné le ministre de la Culture, de la Communication et des Télécommunications.
La Confédération africaine de football (CAF) est ’’profondément attristée’’ par le décès du journaliste Salif Diallo.
’’Salif nous manquera et son altruisme et son dévouement au football africain nous manqueront. J’ai beaucoup de bons souvenirs de lui, y compris ma première rencontre il y a de nombreuses années à Dakar. Il était clair lors de cette première rencontre que Salif était éthique, juste et robuste’’, a déclaré le Secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, dans des propos rapportés par un communiqué
L’Association mauritanienne des commentateurs sportifs a présenté ses sincères condoléances à ses confrères de l’Association des journalistes sportifs sénégalais et salué la mémoire du défunt pour ‘’’son travail journalistique professionnel et respecté’’.
L’Union des journalistes sportifs du Niger (UJSN) a également présenté ses condoléances ‘’les plus attristées’’ à la famille du défunt et à l’ANPS tandis que l’Association des Journalistes Sportifs du Cameroun (AJSC), par la voix de sa présidente, Bertille Missi Bikoun, a rendu hommage à ‘’un homme affable et professionnel’’.
Pour Hervé Penaud, du quotidien français L’Equipe, Salif Diallo était ‘’un journaliste formidable’’.
’’Une si triste nouvelle. Salif Diallo nous a quittés. Un journaliste formidable qui travaillait à l’APS, Agence de presse du Sénégal. Nous avons partagé tellement de moments au cours de ces années. Salut l’ami’’, écrit-il sur twitter à l’annonce du décès de Diallo.
Patrick Juliard de foot365 Afrique, consultant pour plusieurs médias, a rendu hommage à ‘’un journaliste aussi rigoureux qu’intelligent’’.
’’Une grande tristesse ce lundi à l’annonce du décès brutal de mon confrère et ami Salif Diallo, de l’agence de presse sénégalaise. Un journaliste aussi rigoureux qu’intelligent, un homme aussi généreux que disponible. Paix à son âme’’, écrit-il sur twitter.
La présentatrice de l’émission Radio foot internationale a transmis les hommages du service des Sports de RFI à sa famille et à ses collègues de l’APS.
Salif Diallo était le chef du Service des sports de l’APS, chroniqueur à l’émission Club des sports sur la RTS et contributeur sur le site officiel de la CAF.
Diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI, 26ème promotion 1995-1998), Diallo est décédé ce lundi à l’âge de 53 ans à l’hôpital Abass Ndao de Dakar des suites de maladie. Son enterrement est prévu ce mardi à 14h, à Vélingara, dans la région de Kolda, au sud du pays.