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20 juin 2025
BÉNÉDICTION DES TOMBES AU CIMETIÈRE SAINT-LAZARE À DAKAR
Les chrétiens célèbrent, demain 1er novembre, la fête de la Toussaint. À cette occasion, l’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, procèdera à la bénédiction des tombes au cimetière Saint-Lazare de Béthanie
Comme son nom l’indique, Toussaint signifie la fête de tous les saints. Ainsi, chaque 1er novembre, les chrétiens honorent, à travers la prière, des personnes qui, durant leur vie terrestre, ont été témoins de Jésus-Christ. Fêter Toussaint rappelle alors aux hommes qu’ils sont appelés à la sainteté. C’est un devoir de garder vivant la mémoire de tous les hommes qui sont, aujourd’hui, assis à côté de Dieu. Toussaint, selon les évangélistes, c’est lever nos esprits, nos cœurs, vers le ciel pour contempler cette foule de ceux qui sont devant Dieu, partageant le bonheur éternel, mêlant leurs voix à celles des disparus et chantant avec les anges.
À travers des prières, les fidèles chrétiens vont, encore une fois, se souvenir des serviteurs de Dieu en leur rendant hommage dans la conviction qu’ils sont encore vivants et restent des témoins des paroles et des actes du Seigneur. C’est à travers des mystères glorieux que les chrétiens méditeront demain ensemble. La participation de bon nombre de pratiquants à la fête de Toussaint peut être l’occasion pour eux de reprendre conscience du sens de la vie humaine.
La fête de Toussaint est aussi un moment pour inviter les fidèles chrétiens à aimer Dieu qui est un bien qui renferme tout. Toussaint doit pousser chaque être humain à œuvrer pour sa sainteté, mais aussi et surtout à poursuivre les épreuves endurées par Jésus-Christ pour un monde juste. Ce qui aboutira à la transformation lorsque chaque être humain sera devant Dieu. « Nous devons donc changer de vie puisque la sainteté est possible déjà sur terre », avait indiqué le Cardinal Théodore Adrien Sarr.
PLUIE D'HOMMAGES POUR SALIF DIALLO
Parents, amis, confrères et collègues ont rendu hommage au journaliste à l’Agence de presse sénégalaise (APS) décédé ce lundi, des suites de maladie, saluant le ’’professionnalisme’’ d’une ’’figure emblématique’’ de la presse sportive
Une foule nombreuse composée de journalistes, de sportifs, d’officiels, du représentant du Directeur général de la RTS, entre autres, ont assisté à la cérémonie de levée du corps.
Le journaliste Diallo était un employé de l’Agence de presse sénégalaise où il dirigeait jusqu’à son décès le service des Sports de l’agence.
Il est décédé ce lundi à l’âge de 53 ans à l’hôpital Abass Ndao de Dakar.
Salif Diallo est un diplômé du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI). Il fait partie de la 26ème promotion (1995-1998).
Il sera enterré, mardi, à Vélingara, dans le département de Kolda, au sud du pays.
Le Directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Ousseynou Dieng, a loué ‘’sa rigueur et son professionnalisme’’.
‘’Quand on voit Salif sur les plateaux de télévision, on voit un véritable agencier, un grand journaliste sportif de par sa neutralité, sa simplicité, sa rigueur et son professionnalisme’’, a-t-il dit.
Pour le Directeur de l’Agence de presse sénégalaise (APS), Thierno Birahim Fall, la presse nationale a perdu une de ses ‘’figures emblématique’’, ajoutant que Salif Diallo ’’était un travailleur engagé’’.
‘’Il avait une capacité de production incommensurable. Il était un journaliste dévoué pour sa profession et sa patrie. Il était d’un engagement sans commune mesure’’, a dit M. Fall qui n’a pas pu retenir ses larmes durant son intervention.
Prenant la parole au nom du Comité national olympique sénégalais (CNOS), Seydina Oumar Diagne a rappelé que la structure à laquelle il appartient travaillait beaucoup avec le journaliste, par ailleurs Chef du service des Sports de l’APS.
‘’C’est parce qu’il a toujours donné le bon exemple que nous tous, nous nous sommes retrouvés ici. C’est le fruit de son professionnalisme, de sa gentillesse et de sa rigueur’’, a soutenu Diagne.
‘’Salif Diallo était un membre connu et reconnu de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS). Il était également connu pour son professionnalisme, son calme et sa courtoisie’’, a témoigné le journaliste sportif Mbaye Sène qui a parlé au nom du président de l’ANPS, Abdoulaye Thiam.
DAKAR AUX COULEURS DU JAZZ
Le Monument de la Renaissance Africaine a rythmé, samedi dernier, aux sonorités de Jazz avec des sonorités africaines que le groupe Jamm Jazz a gratifié au public, venu nombreux. C’était à l’occasion de la 5e édition du « Jazz Africa »
Le Monument de la Renaissance Africaine a rythmé, samedi dernier, aux sonorités de Jazz avec des sonorités africaines que le groupe Jamm Jazz a gratifié au public, venu nombreux. C’était à l’occasion de la 5e édition du « Jazz Africa » avec comme pays invité d’honneur, la Tunisie. Le ministre de la Culture, Aliou Sow, venu présider l’évènement a magnifié les bonnes relations entre les deux peuples.
Le jazz est considéré comme la première forme musicale afro-américaine, née aux Usa au début du XXe siècle. Certains le considèrent même comme étant une musique classique qui ne parle qu’un groupe de personnes. Le concept « Jazz Africa » initié par la place du souvenir veut briser cela. C’est un concept qui a été créé pour valoriser davantage la musique jazz afin qu’elle soit écoutée par tout âge. Ce, pour promouvoir les grandes figures d’Afrique et de la diaspora à travers la musique jazz. Mieux, ce concept vise également à adapter les sonorités musicales africaines au jazz. En partenariat avec l’ambassade de la Tunisie à Dakar, la Place du Souvenir africain et le Monument de la Renaissance africaine, la 5e édition s’est tenue samedi dernier au Monument. Le public a été conquis par les belles notes du groupe Jamm Jazz. La Tunisie était le pays invité d’honneur. Parce que, « Jazz Afrika » est aussi un cadre de rapprochement des peuples, de valorisation et de promotion du patrimoine culturel africain. C’était aussi un moment de célébrer le premier Chef d’Etat tunisien, Habib Bourguiba - dans une petite projection de vidéo montrant la visite de Bourguiba au Sénégal, mais aussi deux panels sur la vie et son œuvre ont été animés par des universitaires, en l’occurrence Idrissa Ba et Babacar Samb.
Une jeunesse sans modèle est une jeunesse en errance
La manifestation a été présidée par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow. Celui-ci a magnifié les bonnes relations entre le Sénégal et la Tunisie. Ainsi, il a fait savoir que la culture est un excellent levier de promotion des relations diplomatiques et d’amitié entre les peuples. « La beauté de la relation entre nos deux pays doit être mise en avant pour qu’elle serve d’exemple aux autres dans un contexte marqué par la montée de l’extrémisme », a-t-il demandé sous les ovations du public. A l’en croire, en célébrant nos figures, « nous devons recourir au jazz qui nous replonge dans ce désir de libération ». « Il faut que nous orientons nos jeunes chercheurs, les doctorants à pouvoir se pencher sur les figures emblématiques de l’Afrique, sur leurs œuvres, leurs réalisations et travailler à diffuser largement ces bons exemples et ces modèles dans un monde où tout devient de plus en plus confusion », a ajouté le ministre, estimant qu’une jeunesse sans modèle est une jeunesse en errance. Or, selon lui, l’Afrique regorge de modèles à célébrer. Le ministre a en outre salué cette initiative mensuelle du concept de « Jazz Africa ».
La première conseillère chargée des affaires consulaires et de la coopération universitaire à l’ambassade de la Tunisie à Dakar, Hana Berrezougua Sahli, a salué cette initiative qui, à son avis, doit être renouvelée plus souvent. « Nous avons pris l’invitation avec beaucoup d’honneur et de fierté. On souhaite que cette manifestation marque le parcours de Jazz Africa et qu’on la renouvelle plus souvent, peut-être même en Tunisie. Cela ne fera que renforcer nos relations bilatérales et celles fraternelles », souligne-t-elle.
PLUS DE 50 MISSILES DE CROISIÈRE LANCÉS PAR LA RUSSIE
La Russie a lancé « plus de 50 missiles de croisière » dans cette nouvelle attaque qualifiée de « massive » sur des infrastructures énergétiques de l’Ukraine, lundi matin, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne.
La Russie a lancé « plus de 50 missiles de croisière » dans cette nouvelle attaque qualifiée de « massive » sur des infrastructures énergétiques de l’Ukraine, lundi matin, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne. Selon nos confrères de Rfi, Moscou confirme avoir visé des installations énergétiques. « Plus de 50 missiles de croisière de type X-101/X-555 ont été lancés à l’aide d’avions » de type Tu-95 et Tu-160 depuis le nord de la mer Caspienne et de la région russe de Rostov, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram. Un missile russe abattu par l’Ukraine est tombé en Moldavie, sans faire de victime, annoncent les autorités moldaves.
Pannes d’électricité et d’eau à Kiev et en région
Selon le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, les missiles ont visé 10 régions et endommagé 18 installations électriques. La centrale de Krementchouk dans le centre de l’Ukraine a notamment été visée de même que des centrales hydroélectriques dans les régions de Kiev, d’Odessa et de Zaporijjia. Les services de téléphonie mobile sont également touchés ce lundi matin. Des centaines de localités se retrouvent sans électricité dans plusieurs régions d’Ukraine. « Une partie de Kiev est sans électricité et dans certaines zones sans eau, à la suite des frappes russes », a indiqué le maire de la ville, Vitaly Klitschko, sur Telegram. « Des électriciens travaillent à rétablir l’approvisionnement en électricité sur une installation endommagée qui alimente environ 350.000 appartements à Kiev », a-t-il précisé. Selon le fournisseur, 80% des consommateurs de la capitale sont privés d’eau, faute d’électricité pour faire fonctionner les pompes. Ces nouvelles frappes massives interviennent après l’annonce ce week-end par Moscou de suspendre sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes.
NOUS PERDONS UN JOURNALISTE PROFESSIONNEL JUSQU’A LA PERFECTION
Les hommages pleuvent suite au décès du journaliste sportif Salif Diallo. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, retient de lui « un journaliste professionnel jusqu’à la perfection, un homme courtois et aimable »
Les hommages pleuvent suite au décès du journaliste sportif Salif Diallo. Le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, retient de lui « un journaliste professionnel jusqu’à la perfection, un homme courtois et aimable ».
« La famille de la presse sportive, le sport et le Football sénégalais sont en deuil, a en effet réagi le patron du football sénégalais. En Salif Diallo, nous perdons un journaliste professionnel jusqu’à la perfection, un homme courtois et aimable. » Des qualités qui ont fait que la Confédération africaine de football (Caf) avait fini de « l’installer parmi ses collaborateurs privilégiés ».
Me Augustin Senghor, priant pour le repos de l’âme du défunt, présente ses condoléances à sa veuve, à la famille éplorée, à l’Association nationale de la presse sportive (Anps), et aux sportifs de tous bords. Avant de préciser que « nous le confions au Seigneur Tout Puissant ».
Le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (Fsbb), Babacar Ndiaye, s’est dit « très attristé » par la « mauvaise » nouvelle. « Il était un homme sérieux et bien. Que son âme repose en paix. Amine », a-t-il témoigné, dans son message de condoléances adressé « à la famille biologique de Salif Diallo et à toute la presse sénégalaise, plus particulièrement le président Abdoulaye Thiam et à tous les membres de l’Anps ».
LE CONCERT DE LA MORT
Onze personnes – neuf spectateurs et deux policiers – sont mortes samedi soir dans une bousculade lors d’un concert du musicien congolais Fally Ipupa dans le plus grand stade de Kinshasa
Onze personnes – neuf spectateurs et deux policiers – sont mortes samedi soir dans une bousculade lors d’un concert du musicien congolais Fally Ipupa dans le plus grand stade de Kinshasa, a indiqué dimanche le ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo Okito Wankoy, en mettant en cause les organisateurs. L’Agence congolaise de presse (ACP, officielle), citant le chef de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo, avait auparavant fait état de huit morts, dont un policier.
« Les dégâts humains s’évaluent à onze personnes décédées (…) y compris deux policiers », a ensuite déclaré à des journalistes M. Aselo, qui s’est rendu sur place.
Le ministre de l’Intérieur a présenté ses condoléances aux familles endeuillées, mais aussi déploré que des « dégâts humains et matériels » soient fréquemment enregistrés lors de manifestations dans ce stade de 80.000 places.
Selon ses propos, diffusés par le site d’information Actualité.cd, il y avait trop de monde dans l’enceinte du stade. « La police, le stade et l’organisateur s’étaient entendus sur un certain pourcentage au sujet du nombre de personnes qui devraient accéder au stade. L’organisateur est allé au-delà de 100%. Les gens étaient étouffés », a-t-il dit.
« Ça doit cesser. L’organisateur doit être puni. Il sera recherché et sera arrêté et sanctionné. Il doit se présenter de lui-même pour s’expliquer », a ajouté le ministre.
« C’est une bousculade » qui a causé ces décès, « les mélomanes étaient étouffés », a par ailleurs déclaré à l’ACP un officier de police présent samedi soir dans le stade, qui était plein à craquer.
Les fans de la star de 44 ans, qui mêle harmonies traditionnelles africaines et musiques urbaines, se pressaient « jusque dans les couloirs », selon un témoin.
Selon l’agence congolaise, qui avait une équipe au stade, la police avait mis en place trois cordons pour sécuriser la pelouse, la tribune VIP et le podium. Mais « sous la pression de la foule, des policiers n’ont pu tenir longtemps ».
L’ACP a également noté que Fally Ipupa, « comme tous les chanteurs congolais », était arrivé plusieurs heures après l’heure théorique du début du concert.
MONDIAL 2022, POGBA FORFAIT
L’équipe de France, championne du monde en titre, déjà privée de Ngolo Kanté, perd l’un de ses tauliers. Après des examens médicaux réalisés hier et aujourd’hui à Turin et à Pittsburg, le milieu de terrain Paul Pogba a besoin de récupérer
L’équipe de France, championne du monde en titre, déjà privée de Ngolo Kanté, perd l’un de ses tauliers. Après des examens médicaux réalisés hier et aujourd’hui à Turin et à Pittsburg, le milieu de terrain Paul Pogba a besoin de récupérer après son opération. Rafael Pimenta, l’agent du champion du monde confirme que le français est forfait pour la coupe du monde.
« Paul aimerait reprendre au plus vite, mais il doit s’armer de patience, travailler dur en ces temps difficiles et donner le meilleur de lui-même pour être de retour sur le terrain pour les fans et son équipe dès que possible », a dit Rafael Pimenta, au micro de Téléfoot sur Tf1.
Rappeler que la liste de Didier Deschamps, entraîneur des Bleus, est attendue le 9 novembre prochain.
LES CONTOURS D’UNE OPÉRATION SAUVETAGE
Kenya Airways, la compagnie nationale kényane, joue sa survie. La dernière initiative consiste à diviser le transporteur national en plusieurs filiales pour freiner la longue descente aux enfers.
Kenya Airways, la compagnie nationale kényane, joue sa survie. La dernière initiative consiste à diviser le transporteur national en plusieurs filiales pour freiner la longue descente aux enfers.
D’après Jeune Afrique, le secrétaire d’État aux Routes, aux Transports et aux Travaux publics, Kipchumba Murkomen, qui vient de présenter le plan aux députés, a expliqué que celui-ci entraînerait la séparation des unités commerciales de Kenya Airways entre passagers et marchandises.
« Nous devons avoir une compagnie aérienne de passagers, une compagnie aérienne de fret et une compagnie aérienne charter. Nous pourrions également avoir besoin de Kenya Airways pour développer d’autres entreprises, comme des services de drones ou d’arpentage », a-t-il détaillé, soutenant que le nouveau président Ruto soutient le projet.
De nouvelles activités, telle qu’un service de drones, pourraient également être introduites, a-t-il dit, détaillant que celles-ci sont entraînées par la mise en œuvre de la réglementation 2020 de l’aviation civile entrée en vigueur au début de l’année dernière, et qui régit l’importation et l’utilisation locale des drones au Kenya. À noter toutefois qu’en la matière, Kenya Airways dispose déjà d’une filiale – Fahari Aviation – consacrée à l’activité drones, et qui offre notamment des services agricoles via cette technologie.
DÉCÈS DU JOURNALISTE SALIF DIALLO
Le chef du service des sports de l’Agence de presse sénégalaise (APS), est mort ce lundi à l’hôpital Abass-Ndao de Dakar, à l’âge de 53 ans
Le journaliste Salif Diallo, chef du service des sports de l’Agence de presse sénégalaise (APS), est décédé lundi à l’hôpital Abass-Ndao de Dakar, à l’âge de 53 ans, a-t-on appris du directeur général de l’entreprise, Thierno Birahim Fall.
Depuis plusieurs années, Salif Diallo dirigeait le service des sports de l’agence. Journaliste des sports dans l’âme, il a pris part à la couverture de tous les grands événements sportifs mondiaux et africains, dont toutes les éditions de la Coupe du monde de football depuis 2002, de la Coupe d’Afrique des nations de football et des Jeux olympiques.
Diplômé du Cesti, le Centre d’études des sciences et techniques de l’information de Dakar, Salif Diallo a servi l’hebdomadaire Nouvel Horizon et le groupe Sud Communication avant d’entrer à l’APS en janvier 2001.
‘’C’est la perte terrible d’un frère et d’un collègue. C’était un journaliste très productif, au service du sport sénégalais et africain, un digne représentant de l’APS’’, a témoigné le directeur général de l’APS.
‘’C’est une grosse perte. Salif Diallo était un travailleur infatigable. Nous nous inclinons devant la volonté de Dieu et prions pour le repos de son âme’’, a ajouté Thierno Birahim Fall.
PAR Farid Bathily
CERTAINES PERSONNES ATTIRENT DAVANTAGE LES MOUSTIQUES QUE D'AUTRES
Une nouvelle étude de l’université américaine Rockefeller révèle que plus une personne exhale une certaine odeur, plus elle représente une cible pour les moustiques
Les êtres humains ont tous une odeur qui émane de leur corps. Mais certaines odeurs en font des cibles privilégiées pour les moustiques. C’est ce qu’indique une récente étude de l’université new-yorkaise Rockefeller aux États-Unis.
Les données publiées ce 18 octobre 2022 dans la revue scientifique Cell révèlent, en effet, le rôle décisif des acides gras corporels dans l’attrait que représente ou non une personne pour cette famille d’insectes responsables de près d’un million de morts chaque année, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
« Des aimants à moustiques »
Les moustiques concernés ici ne sont autres que l’Aedes aegypti connu, entre autres, comme vecteur de la dengue, du chikungunya ou encore de la fièvre jaune. Ils ont en effet montré des prédispositions à voler en direction d’odeurs à forte concentration d’acides gras secrétés par les micro-organismes vivant sur la peau humaine.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont regroupé pendant trois ans, 64 personnes dont les avant-bras étaient recouverts de bas de nylon à raison de six heures par jour afin de capter au maximum leur odeur corporelle. Les bas ont ensuite été testés via un procédé d’olfactométrie spéciale concocté par les chercheurs.
"Il existe une très forte corrélation entre la quantité d’acides gras sur la peau et le fait d’être un aimant à moustiques", témoigne Leslie Vosshall, responsable du laboratoire neurogénétique et comportement de l’université de Rockefeller et une des auteures de l’étude. « C’est évident dès le début du test », rajoute sa collègue Maria Elena De Obaldia.
Des cibles pour toujours ?
L’étude révèle également qu'une personne demeure une cible pour les moustiques une fois que les insectes ont jeté leur dévolu sur lui à travers son odeur. Et il n’existe à ce jour aucun moyen de leur échapper. Et cela d’autant plus que les acides corporels en question ne sauraient être détruits sans risque d’altération de la peau de laquelle elles émanent. Même la destruction d’un des récepteurs d’odeur connus chez les moustiques n’y change rien, ainsi que l’ont remarqué les chercheurs à leur grand désarroi. « C’est frustrant », avoue Vosshall dont une étude antérieure, publiée en août 2022 toujours dans les colonnes de Cell, avait déjà montré le sens olfactif aigu des moustiques.
Comment échapper alors à ces derniers ? Les scientifiques émettent un certain nombre d’hypothèses à explorer pour l’avenir. Une d’entre elles consiste notamment à inhiber l’odeur corporelle d’un sujet X identifié comme plus poussé à attirer les moustiques avec celle d’un sujet Y moins prédisposé à cela.
Les auteurs pensent par ailleurs qu’il serait judicieux d’appliquer cette étude à d’autres espèces de moustiques, dont l’anophèle, vecteur du paludisme. Selon l’OMS, cette maladie a causé la mort de 627.000 personnes dans le monde en 2020, dont 96% en Afrique.