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17 août 2025
par Ndeye Fatou Ndiaye Blondin Diop
TOK LENE SEN KEUR, ÑOU NGUI SATHIE ALALOU REWMI
Le régime de Macky Sall ne nous épargne rien pour assouvir sa soif de pouvoir. Le combat pour la reddition des comptes des fonds de la Covid rejoint celui pour les milliards de l’assainissement, des contrats d’armement, de la prédation du foncier
Il semble que Macky Sall soit déterminé à se représenter pour un 3ème mandat malgré tout. Persuadé que les citoyens oublient vite, il ignore sciemment la clameur du peuple qui gonfle au fil des scandales qui émaillent sa gouvernance depuis 2012.
Le dernier et, à mon avis, le pire des ignominies nous est livré dans le rapport sur la gestion des fonds de la Covid-19. Le contenu de ce document doit être porté à la connaissance de chaque citoyen. Il nous montre le degré de métastase du cancer dont le Sénégal est atteint.
Nous sommes en mars 2020, le Covid se propage à grande vitesse dans le monde, le président Macky Sall, mimant les propos de son homologue français, se tient devant la nation et parle de situation de guerre et décrète couvre-feu et état d’urgence. Cet appel fait écho chez chaque citoyen mais aussi toute la classe politique ainsi que les autorités religieuses et coutumières. Pour faire face aux conséquences économiques des mesures, un fonds spécial fut créé où on invitait individuels et institutionnels à contribuer. Tout le peuple, dans un élan de solidarité jamais vu, participe en envoyant des petites sommes via des plateformes de collecte de fonds, des centaines de millions voire des milliards pour d’autres. Les entreprises prirent part à ‘effort de guerre. Des initiatives locales de dons en nature naissent un peu partout. L’Etat dégagea une enveloppe spéciale et fit appel aux partenaires étrangers tout en demandant, sans succès, l’annulation de la dette. Ceci permit de récolter près de mille milliards pour répondre aux besoins sanitaires, sociaux, économiques et logistiques. Le matraquage médiatique aidant, les sénégalais furent domptés pour accepter toute action du gouvernement et tous ceux qui ne se faisaient caisse de résonnance des décisions étaient priés de se taire, d’être solidaires et étaient souvent taxés de non patriotes.
Le Sénégal sous Covid : restez chez vous et taisez-vous, Macky travaille !
On se rappelle du rendez-vous quotidien durant lesquels les nombres de cas positifs, graves et de décès sont égrenés à 10h par le ministère de la Santé, suivi d’analyses de spécialistes en maladies infectieuses et gestion d’épidémies qui servaient de caution scientifique de la pertinence des mesures préventives et coercitives prises dans tous les secteurs. Le processus d’achat de mise en place des centres de traitement, lits d’hospitalisation et de réanimation, oxygène, vaccins, tests, masques, surchemises etc…, mais aussi denrées alimentaires et autres nécessités fut enclenché dans ce contexte d’urgence, c’est-à-dire en passant outre le respect du code des marchés publics.
Couvre-feu de 18h à 6h du matin et pays à l’arrêt : plus de rassemblement, de spectacles, de déplacements entre les villes, télétravail, hôtels réquisitionnés pour accueillir les cas contacts, aides alimentaires distribuées.. ! La psychose régnait face au nombre de morts sans parler des conditions d’enterrement des corps…
Tout ceci montre l’étendue des impacts de la pandémie et les sommes astronomiques qu’il fallait pour les compenser. Un comité de suivi et non de pilotage, plus pertinent au regard des enjeux, fut créé.
Le réveil est dur !
Aujourd’hui le rapport de la gestion de ces fonds laisse planer un parfum de scandales sans précédent dans le pays. Pourtant des signes avant coureurs permettaient de douter de l’orthodoxie de la gestion des fonds Covid. L’attribution du marché du riz, gels et masques et leur acheminement avaient fait les gros titres. Nous avons aussi été stupéfaits d’entendre le ministre Mansour Faye envoyer au diable un journaliste qui lui faisait part de la rumeur selon laquelle il n’aurait pas remis des justificatifs dans l’attribution de marchés!
Ce rapport vient nous rappeler que même cette pandémie, qui a emporté tant de citoyens et appauvri beaucoup de secteurs, n’avait pas troublé la classe dirigeante qui en avait profité pour s’enrichir encore et encore. Des ministres, dont celui de la Santé, celui du Développement communautaire et celui de l’Industrie d’alors, ainsi que des agents de l’Etat ont profité de cette période, durant laquelle les codes des marchés ont été suspendus, pour transgresser les règles d’éthique en la matière et s’adonner à des malversations financières via des surfacturations d’une ampleur sans précédent dans ce pays pauvre. Cela a permis d’enrichir toute une chaîne de donneurs d’ordre dont des ministres et des hauts fonctionnaires à travers des sociétés nébuleuses. On y apprend même que les statistiques du ministère de la Santé n’étaient pas fiables. Et plus grave, des vaccins périmés administrés à des citoyens ! La plupart de ces ministres et fonctionnaires sont encore en fonction dans l’exécutif ou planqués dans le corps législatif.
Djoug dakh sathie jotna
Nous sommes fin 2022, année qui a vu naître la guerre russo-ukrainienne. Les impacts énergétiques, alimentaires et sécuritaires de cette crise sont venus s’ajouter aux conséquences du Covid. Manger à sa faim, se loger décemment, se soigner ou étudier est devenu un fardeau pour beaucoup de Sénégalais. Pendant ce temps les remboursements de la dette qui a atteint 75% du PIB grèvent les finances publiques et laissent peu de marge de manœuvre.
La découverte de gisements conséquents de gaz laisse d’heureuses perspectives économiques mais aussi de maintes inquiétudes si elles sont gérées par le régime de Macky Sall. Du reste, ne sont-elles pas déjà hypothéquées par les contrats d’exploitation et la recherche effrénée de cash?
Comme quelqu’un atteint d’autisme, le régime de Macky Sall, loin de faire preuve d’empathie, de compassion ne nous épargne rien pour assouvir sa soif de pouvoir. De nombreux rapports des corps de contrôle restent « sous le coude »; les incriminés sont recyclés voire sont promus, ils nous narguent dans les médias. On peut les voir ces jours-ci organiser des méga meetings à coup de millions, alors que leurs revenus proviennent du Trésor public, et affirmer que rien n’empêchera le président de se représenter en 2024. Pendant ce temps, la présomption d’être un opposant fait de vous un paria et exercer sa liberté d’expression entraine très promptement des poursuites judiciaires avec des motifs d’inculpation aussi loufoques que membre supposé de forces spéciales ou terroriste ou encore jihadiste. Dès lors le mandat de dépôt devient facilement la règle et les flagrants délits instruits sur des longues durées remplissent les prisons.
Quand au procureur, qui a reçu 73 dossiers d’ouverture d’enquête en provenance de l’Ofnac depuis 2019, il reste aphone sur ces sujets et poursuit Pape Alé Niang pour des posts dans les réseaux sociaux !
Un vrai chef : revendiquer le succès et assumer les échecs
Il est inacceptable que seuls des seconds couteaux rendent des comptes quand nous pouvons voir des ministres construire des grands immeubles, acheter des hectares de champ et des appartements en Europe ou aux Etats-Unis, distribuer des millions dans des meetings et à leurs militants. De même, le Macky Sall qui revendique les dividendes du succès de son plan doit en porter les fautes et les échecs. S’il ne prend pas spontanément ses responsabilités, on devra l’obliger à le faire.
Bataille contre la mauvaise gouvernance : non au chaos, focus 2024 rek
Les députés de l’opposition vont inscrire ce sujet dans les questions d’actualité et se battent pour mettre sur pied la Haute Cour de justice, seule instance habilitée à juger ministres et président en fonction. C’est la voie institutionnelle.
Mais c’est à nous, citoyens, d’exiger la lumière sur toute la chaîne de responsabilité, l’application rigoureuse de sanctions aux fautifs et la démission du gouvernement qui porte la responsabilité du projet. Les soubassements de ce combat englobent tous les grands maux de la gouvernance sale que nous inflige BBY dirigée par son chef Macky Sall. Le combat pour la reddition des comptes des fonds de la Covid rejoint celui pour les centaines de milliards de l’assainissement, des contrats d’armement du ministère de l’environnement, de la prédation du foncier, pour ne citer que les dernières chroniques nauséabondes dont on a pris connaissance ces dernières semaines. Le signe le plus marquant de son mépris pour le peuple est symbolisé par le long silence de l’État et la balade diplomatique du président Macky Sall à travers le monde pendant que le pays est secoué par ce séisme et attend des actions claires de sa part.
D’un côté, les scandales financiers et les signes extérieurs de richesse dont fait montre le clan présidentiel, de l’autre, la vie chère, l’angoisse en cas de maladie, les arrestations arbitraires d’une justice à double vitesse et l’incertitude sur les événements qui vont se dérouler d’ici l’élection présidentielle de 2024, ont des conséquences sur l’état physique et mental des Sénégalais. Ils les rendent plus que jamais angoissés et en proie au désespoir et à une colère qui ne cesse de monter. Il est cependant extrêmement important de décrypter les signes qui pourraient compromettre le déroulement démocratique de ce qui sera la troisième alternance du Sénégal. Elle marquera la fin de l’héritage de la gouvernance calquée sur le modèle colonial et répliquée par les socialistes puis, avec une légère différence, par les dits libéraux. Les enjeux politiques se télescopent avec ceux économiques attestés par l’exploitation du gaz. On rêve d’un Sénégal qui serait à l’image de ce que le Qatar est devenu en termes d’infrastructures et en indice de développement humain grâce à la découverte du gaz. Ce qui est sûr et certain c’est que Macky Sall et son équipe nous ont montré qu’ils en sont incapables au regard des rapports produits par les différents corps de contrôle qui épinglent leur gestion dans tous les secteurs.
#Focus2024
Diop Blondin Ndeye Fatou Ndiaye est Coordinatrice adjointe de la plateforme Avenir Senegal Bii Ñu Bëgg.
L'UCAD SE SOUVIENT DE BASSIROU DIENG, UN SAVANT GÉNÉREUX DE SON SAVOIR
Quelle meilleure place pour les œuvres de la collection privée du professeur Bassirou Dieng qu’à la bibliothèque ? Aucune. C’est ainsi qu’a répondu sa famille en faisant don de sa bibliothèque personnelle au département de Lettre Modernes de l’Ucad
Quelle meilleure place pour les œuvres de la collection privée du professeur Bassirou Dieng qu’à la bibliothèque ? Aucune. C’est ainsi qu’a répondu sa famille en faisant don de sa bibliothèque personnelle au département de Lettre Modernes de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Par la voix de sa fille, 720 livres dont ses propres œuvres et des livres issus de sa bibliothèque personnelle, des œuvres qu’il gardait précieusement et jalousement, sont rendus à qui de droit. « Aujourd’hui, ce legs vous revient de droit. De là où il est, il ne peut être que comblé. Comblé de savoir que le partage du savoir et la générosité qui le caractérisait n’ont pas été rompus par ses familles. Comblé de savoir que sa famille reste attachée à ce qu’il avait de plus cher, c’est-à-dire le monde universitaire », a déclaré madame Astou Dieng lors de la cérémonie d’hommage qui coïncidait avec la présentation du douzième numéro de la Revue Sénégalaise de Langues et de Littérature « Science et Tradition » qui lui a été dédié.
Une cérémonie marquée par des témoignages de personnes qui ont eu à pratiquer l’intellectuel hors pair qu’il était. Sa dimension humaniste à travers les relations qu’il entretenait aussi bien avec ces collaborateurs qu’avec sa famille biologique est ressortie durant la manifestation. Parlant justement de ses relations professionnelles, le corps professoral du département de Lettre Moderne est revenu sur ce qui a retenu du Pr Dieng. C’est le cas de son ami et collègue, le Professeur Amadou Ly affirme que Bassirou était un érudit du savoir. « Un grand travailleur, un maître plus qu’un professeur, qui a élaboré du savoir et contribué à un approfondissement de ce qu’on lui a appris en en tirant des thèses et théories propres à lui . Il était un chercheur remarquable, bien pénétré des structurations et du fonctionnement du texte oral ou écrit et doté d’une connaissance parfaite de la société. Il était un savant généreux de son savoir, disposé à aider les étudiants à améliorer leurs recherches », a fait savoir le professeur Ly. Ce qui lui a valu sans doute d’être l’un des rares enseignants à qui on a rendu hommage après avoir tiré leur révérence a laissé entendre Pr Ly. Il reste convaincu que l’œuvre de Bassirou Dieng continuera d’être perpétuée par sa famille universitaire et celle biologique pour revivifiée l’amour qu’il avait du travail.
« Un savant généreux de son savoir »
C’est dans le domaine des sentiments, de l’intelligence, que nous sentons quelle perte terrible signifie sa mort pour l’Ucad – Ils ne sont pas légion les hommes de son expérience, de son envergure a déclaré le Professeur Diamé Signaté dans un vibrant hommage à son ami Bassirou Dieng. « Généreux jusque dans l’âme, le professeur Bassirou Dieng, dans ses rapports avec autrui, a toujours été attentif au fait que la différence nécessite la tolérance, qu’elle exige aussi courage et effort ; car il est plus facile d’imiter que de créer, de succomber à la passivité que de se vouloir responsable, de se laisser guider, que de se frayer soi-même un chemin, de répondre à des mots d’ordre que de conserver son intégrité et son indépendance. C’est en cela que l’on reconnaît l’Homme et c’est finalement la plus grande leçon de sagesse que nous retiendrons du Professeur Bassirou Dieng », a écrit le professeur titulaire d’université, ancien ministre et ancien ambassadeur.
Dans la même foulée, d’autres témoignages de ce type ont fusé. « Bassirou Dieng a choisi d’être au service de l’Université Cheikh Anta Diop et de son pays. Plus d’une fois, il a eu l’opportunité d’aller monnayer ses compétences dans des universités plus nanties. Il a cependant choisi de demeurer dans son pays, à l’université, pour contribuer à la formation de sa jeunesse », dira Mamadou Ndiaye directeur de l’Ecole doctorale +Arts, culture et civilisations.
Bassirou Dieng (1956-2016) a écrit de nombreux ouvrages dont « L’épopée de Cheikh Ahmadou Bamba » de Serigne Moussa Ka (Jasaa u sakÓor u géej gi, Jasaa u sakÓor u jéerj ji), Dakar, PUD, 2006 (en collaboration avec D. Faye), « Du Tiédo au talibé », « Les épopées d’Afrique noire », « Les épopées du Kajoor », « Contes et mythes wolof » « L’épopée de Cheikh Ahmadou Bamba ».
par Jean Pierre Corréa
CHOISIR N’EST PAS UNE OPTION
Le Sénégal a-t-il développé face à tous ces scandales, auxquels nous semblons être habitués, une société de connivence avec cette caste sans foi ni loi, autre que celle du profit ?
Tout dans la vie est question de choix. Elle commence par « la tétine ou le téton », se termine par « le chêne ou le sapin » ou « Percal ou Malikane ». Entre temps, il faut toujours et encore choisir. Entre la bourse ou la vie, fromage ou dessert, la peste ou le choléra, Roux ou Combalusier, la guerre ou la paix…Rebeuss ou l’Onu. L’instant qui met notre Sénégal dans une effervescente expectative est crucial et le place à la croisée de deux routes aux décors et abords totalement dissemblables.
Faire le « Choix de l’histoire »
Tout le pays est suspendu à son choix. Sera-t-il un visionnaire homme d’État ou un simple joueur de bonneteau, ce jeu où l’on mélange les cartes pour restituer les mêmes ? Entrer dans l’histoire ou se vautrer dans les petites histoires ? « Comme ti veux ti choises » ! Sauf votre respect monsieur le président.
Le choix du joueur de bonneteau qui décide de se vautrer dans les « petites histoires » et de nous destiner à un vaudeville politique à la Alpha Condé, serait funeste pour notre pays et le Sénégal tout entier retient son souffle et exprime son dégoût devant certains actes d’une kleptocratie totalement décomplexée, dont les acteurs les plus rustres semblent être nés après la honte, et ont des comportements d’une caste totalement hors-sol et je-m’en-foutiste, en regard des difficultés que traversent les sénégalais, dont les enfants par milliers servent de bouffe aux poissons de la Méditerranée ou de l’Atlantique.
Jamais discours des vœux à la nation sénégalaise par un chef d’État de notre pays n’a été aussi attendu par les citoyens. Il y a eu le « tango » du troisième mandat, les sorties d’innombrables « petits maures » hors de la tente, lestés de ballons de sonde, qui n’ont fait qu’alimenter le manque de visibilité de vie politique future. Le président Macky Sall a l’occasion et la responsabilité d’apaiser ce pays et de libérer les Sénégalais pris en otages par les politiciens et leurs menées, qui continuent à privilégier leurs petits intérêts particuliers, et à se moquer comme de leurs premiers milliards, de l’intérêt général.
Le chef de l’État a l’impérieuse nécessité de nous ouvrir son agenda, après qu’il nous a envoyé dire depuis New York, que sa candidature était un problème privé, pas du tout juridique. Il a d’ailleurs bien pris soin de se rendre incontournable, en ne présentant et en ne préparant personne à l’affrontement avec d’autres candidats, il avance, droit dans ses mocassins à glands, comme le « buffle » qu’il porte en signe astrologique chinois…Et chacun sait qu’un buffle, ben ça avance, ça fonce, jusqu’à temps de percuter un mur. Il a à rassurer les Sénégalais, qui sont abasourdis par le spectacle donné par des députés, qui se battent comme des charretiers, trafiquent des faux billets, des faux passeports, et ce, impunément.
Va-t-il lors de son discours de vœux à la Nation condamner ses proches qui ont pris plus que des libertés avec une gestion orthodoxe de leurs ministères ou Directions générales ? Va-t-il clore le bec de ceux qui sont en train de diffuser une insoutenable petite musique qui tendrait à discréditer les juges de la Cour des Comptes, grands magistrats s’il en est, qui n’ont pas attendu le surgissement au pouvoir de cette caste sans épaisseur, pour prouver leur attachement à la bonne conduite des affaires de l’état et de la Nation ?
Le président va-t-il coller à l’effarement des Sénégalais face à la multiplication des scandales financiers, pointés par la Cour des comptes, et qui sont récurrents depuis une dizaine d’années, et qui poussent les citoyens à croire que les pointés du doigt sont toujours et encore promus, comme pour les récompenser de leurs méfaits ?
Le Prodac est une arnaque, une énorme escroquerie financière réalisée par une bande de délinquants dont Mame Mbaye Niang est l’acteur principal.
Le Prodac est un échec complet en matière de création d’emplois car il avait pour ambition de favoriser l’insertion de 300 mille jeunes dans le secteur agricole en cinq ans. Il devait permettre l’installation de 1 600 GEA « groupements d’entrepreneurs agricoles », la sortie de formation de plus de 90 000 jeunes en milieu rural de centres d’incubation pour créer leur propre exploitation agricole, et la production de 167 400 tonnes de produits agricoles.
Combien parmi ces jeunes spoliés de leur avenir sur leurs terres sont aujourd’hui au fond de la Méditerranée ou de l’Atlantique, ce qui rend ce braquage encore plus ignoble, et leurs auteurs d’autant plus criminels ?
Va-t-il calmer la colère des Sénégalais sidérés par les accusations de corruption et de partage de butin portés par un partisan et proche du président à l’encontre d’une ex-Première ministre qui en est restée coi et sans voix ni même protestations, ne serait-ce que de principe ?
Va-t-il nous éclairer sur le GAP portatif et rempli à ras-bord de Moustapha Diop, en la personne de son chauffeur transformé en convoyeur de fonds ?
Va-t-il expliquer aux Sénégalais au bord de la nausée, ce que ses proches épinglés par la même Cour des comptes, ont fait des 1 000 milliards qui étaient destinés à accompagner leur résilience face à une pandémie du Covid qui a terriblement affaibli notre économie ?
Il est impératif de prendre le temps qu’il faut pour analyser les mécanismes de la roublardise et de l’incurie de fonctionnaires indélicats en cheville avec des affairistes en tous genres qui volent, détournent, bref se sont sucrés sans pudeur sur la misère, la maladie et… les morts du Covid.
Ne nous laissons pas distraire. Le sujet est sérieusement grave. 1 000 milliards sont en jeu. La sanction contre les crimes économiques envers la patrie est urgente, nécessaire et essentielle.
Société de résilience ou de connivence ?
Le Sénégal est-il une société de résilience à laquelle on peut tout faire subir et qui s’en sort toujours, amochée mais fataliste, un peu sonnée, mais toujours debout et vaillante ?
Le Sénégal a-t-il développé face à tous ces scandales, auxquels nous semblons être habitués, une société de connivence, voire de complicité avec cette caste sans foi ni loi, autre que celle du profit, qui nous rend presque indifférents à l’arrestation incongrue en ces temps, d’un journaliste, qu’on n’arrête pas pour avoir dit des mensonges, mais pour savoir comment il avait pris connaissance de l’innommable, l’inconcevable et nauséabond contrat d’armement passé dans des conditions toujours pas éclaircies ?
Enfin, troisième option, oubliée et peu prise en compte par cette caste politique hors sol, c’est celle d’un Sénégal qui sait être aussi un pays de turbulences. Les Sénégalais n’ont pas peur de l’Océan dans lequel ils plongent pour sortir de l’enfer, ils n’auront pas plus peur de forces de répression, armées comme des porte-avions, ou d’une armée dont l’esprit républicain raconte à l’évidence que les hommes qui la composent, ne tireront jamais, au grand jamais, sur leurs frères, sœurs et enfants de leur pays. C’est l’implacable limite d’un coup de force, s’il était envisagé.
Les Sénégalais espèrent au soir du discours du nouvel an, que notre président jouisse si ça lui convient, d’un indéniable bilan positif, quant aux infrastructures qui conditionneront notre émergence, quant à l’amélioration de l’employabilité de notre jeunesse, et qu’il leur propose élégamment de choisir l’homme qui présidera à leur destinée en 2024. Le choix n’est pas une option et 2023 n’est pas 2011, l’air est plus sulfureux, le pays sent le gaz, surtout ne pas laisser des boutefeux jouer avec des allumettes. En outre, même si c’est parfois irrationnel, le président Macky Sall ne bénéficie pas de l’attachement que le peuple sénégalais avait pour Abdoulaye Wade en 2011, avant de le congédier en 2012, tranquillement, sereinement avec un sens aiguisé de leur responsabilité politique.
Il sera toujours préférable de sauver le Sénégal, plutôt que de sauver quelques barons inconscients, irresponsables et suicidaires, d’une demande future, voire d’une exigeante reddition des comptes. A chacun sa Cour… A chacun son « Opération Goxxi »… Cela ne vous rappelle rien ?
A bon entendeur…Joyeux Noël !
Par Assane Guèye
LA RACAILLE SÈME LA PAGAILLE
Beaucoup de nouveaux riches en redingote ont utilisé des méthodes de voyous pour siphonner l’argent du contribuable qui tire le diable par la queue. Promenons un simple regard sur ces bâtiments qui fleurissent dans la capitale
« Derrière chaque grande fortune, se cache un crime ». L’affirmation prêtée à Balzac peut paraître excessive. Mais la facilité déconcertante et la vitesse d’exécution dans la manière d’accumuler fortune et contingences matérielles sont de nature à soulever toutes les suspicions. En plus, certaines choses se voient mieux les yeux totalement fermés. Le dépeçage en règle est écœurant. Beaucoup de nouveaux riches en redingote ont utilisé des méthodes de voyous pour siphonner l’argent du contribuable qui tire le diable par la queue. Promenons un simple regard sur ces bâtiments qui fleurissent dans la capitale pour ne prendre que cet exemple. Ce sont souvent les fleurs et les fruits du mal.
Pour le cas d’espèce du covid qui a été hystérique à dessein, la prévention la plus élémentaire n’a pas été observée. C’est l’accumulation d’usines à gaz qui a ouvert toutes les boîtes de Pandore. On s’est même arrangés pour que la santé vaille mieux que le salut. Les crises sont toujours des opportunités. Certains s’en servent pour trouver des remèdes pour le soin du monde. En revanche, la racaille en profite pour les bassesses vulgaires et les ignominies. Le mot est faible.
Ignominie
La lacération opérée sur les fonds covid est un énorme pas en avant dans la mauvaise direction qui mène au gouffre. Un éternel recommencement de l’histoire en somme. À l’époque déjà, Mamadou Dia a essayé à ses dépens de placer un cordon sanitaire pour sécuriser le bien commun et lutter contre les biens malhonnêtement acquis. Il a été vite désarmé et débranché. Les premiers trous dans la raquette ont ouvert les vannes et libéré les comportements de kleptomanes. Les bâtiments de l’Etat sis à Fann Résidence ont été les premiers à être spoliés. Dans la marche scabreuse de notre pays, le système oligarchique s’est davantage servi qu’il n’a servi. Celui-ci n’a jamais fait du service une servitude. Les socialistes ont des braquages sordides.
Les libéraux ont perpétré des carnages immondes. Il faut les renvoyer dos à dos parce qu’ils ont rempli de cactus le chemin des générations futures. La gouvernance a de tout temps été pestilentielle. Les Sénégalais sont en colère et désabusés. Leur pays ne va pas bien. Il est en guenilles et se délabre. Le pays-pilote des indépendances était bien parti. Aujourd’hui, il ne ressemble plus à rien. L’intérêt général a eu un enterrement de première classe depuis belle lurette. Un climat d’anarchie s’est installé sur un terrain fertile qui n’est autre que la crise d’autorité.
Émergence comportementale
L’émergence économique est un canular et un os à ronger. Il en faut beaucoup plus et beaucoup mieux pour que l’hémorragie s’arrête. Une nouvelle philosophie comportementale s’impose. Sinon, le remède sera pire que le mal. Ne nous fourrons pas le doigt dans l’œil. Aucune transformation n’est possible sans un vrai conservatoire de la citoyenneté. De Doha à Delhi, de Praia à Paris, partout, l’éducation et la culture sont traitées comme des biens de première nécessité. Le monde avance à grands pas et ne nous attend pas. Le Sénégal encourt le risque du déclassement s’il ne change pas de fusil d’épaule. On devra s’ajuster et faire l’effort incontournable de se cultiver, de se discipliner. Ceux qui ont une propension à subtiliser nos pauvres ressources manquent d’abord et avant tout de culture. L’inculture est une épidémie dans le pays. En grande déshérence, on tombe bien bas pour en être au niveau des réseaux sociaux où la médiocrité règne en maître absolu.
Image détruite
Dans cette ambiance délétère, le seul qui n’a rien à y gagner, c’est le président de la République. Un châtiment exemplaire doit être appliqué aux bandes de malfaiteurs. Ça doit être sa seule réponse. Les dégâts qu’ils ont faits sont irréparables. Non seulement, l’image de la présente gouvernance est écornée. Mais de tels agissements sont de nature à menacer la sécurité et la stabilité qui restent la prunelle de nos yeux. Dernier ratage et pas le moindre, il n’y a aucune communication officielle sur la crise. On fait le mort. Et en règle générale, le mort ne communique pas. C’est un manque de respect. Et c’est encore plus désastreux. En attendant, chapeau bas à la Cour des Comptes qui vient de faire la preuve de sa grande utilité.
MULTIPLE PHOTOS
SEYNABOU GAYE TOURÉ, LAUREATE PRIX D'EXCELLENCE DU LEADERSHIP LOCAL,
Mme le ministre Seynabou Gaye Touré vient d’être distinguée par l’Union africaine. Elle remporte le prix du meilleur leadership local décerné par Enda Ecopop dans la catégorie solidarité et assistance aux communautés vulnérables.
Mme le ministre Seynabou Gaye Touré vient d’être distinguée par l’Union africaine. Elle remporte le prix du meilleur leadership local décerné par Enda Ecopop dans la catégorie solidarité et assistance aux communautés vulnérables.
La présidente du conseil départemental de Tivaouane est réputée pour son attachement viscéral à l’essor des collectivités territoriales auxquelles elle a consacré l’essentiel de ses activités publiques depuis plus d’une décennie.
Bien outillée quand il s’agit de nouer des partenariats stratégiques avec le monde extérieur, extrêmement attachée à la culture, très politique et très sociale, Seynabou Gaye Touré a le don de promouvoir le développement des collectivités territoriales.
AKON CITY, L'ARTISTE CLARIFIE
Lancé en grande pompe en septembre 2020, à Mbodiène, le projet « Akon city » est-il un éléphant blanc ? Jusqu’ici cette cité dont le coût d’investissement est estimé à 6 milliards de dollars, soit près de 4000 milliards, peine à voir le jour.
Lancé en grande pompe en septembre 2020, à Mbodiène, le projet « Akon city » est-il un éléphant blanc ? Jusqu’ici cette cité dont le coût d’investissement est estimé à 6 milliards de dollars, soit près de 4000 milliards, peine à voir le jour. Jeudi, l’artiste américain d’origine sénégalaise est revenu dans cette commune du département de Mbour à l’occasion du démarrage des travaux d’un centre des jeunes en attendant celui de « Akon city ».
Face à la presse, Akon a déploré la « politisation » de son projet. « Ce qui ne m’a pas plu, c’est le fait d’avoir politisé mon projet. Je travaille pour les populations, pas pour les politiciens. Les Africains doivent changer de mentalité et cela passe par l’éducation de la jeunesse », a déclaré l’artiste planétaire et entrepreneur. « On a commencé et rien ne pourra nous arrêter. L’argent qu’on a mis sur ce projet, c’est moins important que les résultats, les objectifs que nous voulons atteindre », ajoute-t-il. Akon dit tenir la balle et sait la jouer après avoir fait la passe à son adversaire. Le projet porte sur une superficie de 65 ha en tout. « Je me réjouis du soutien des populations de Mbodiène », a fait savoir Akon.
L'UNIVERSITE DU SENEGAL ORIENTAL EST UNE AUBAINE POUR LA REGION DE TAMBA
La volonté du gouvernement de créer l’Université du Sénégal oriental (USO) devrait contribuer à renforcer un ''maillage'' de la carte universitaire , dans une perspective ''d’élargir'' l’égalité des chances
Tambacounda, 23 déc (APS) - La volonté du gouvernement de créer l’Université du Sénégal oriental (USO) devrait contribuer à renforcer un ''maillage'' de la carte universitaire , dans une perspective ''d’élargir'' l’égalité des chances, a estimé le président de l’association Action pour le développement du Sénégal oriental (ADESOR), Sidiki Kaba, parlant d'une ''aubaine'' pour la région de Tambacounda .
Recevant une délégation de l’Agence de presse sénégalaise (APS) conduite par son directeur général, Thierno Amadou Sy, Sidiki Kaba, par ailleurs ministre des Forces armées a notamment insisté sur l'égalité des chances que cette université va apporter aux ressortissants de cette région orientale du Sénégal.
‘’La création de l’USO est une aubaine pour la région de Tambacounda et toutes les localités qu’elle polarise. Nos enfants pourront étudier chez eux du préscolaire à l'université ‘’, s’est-t-il réjoui.
Le président de ADESOR a également salué la décision du chef de l’Etat de désigner un coordonnateur du projet de l'Université du Sénégal Oriental en vue d’accélérer le ‘’processus'' de sa mise en œuvre.
Me Sidiki Kaba s’est également félicité du choix porté sur la région de Tambacounda pour abriter la célébration de la journée nationale de l’élevage prévu le 29 décembre en présence du chef de l’état Macky Sall.
Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer des infrastructures, lancer des travaux publics et s’entretenir avec divers acteurs de la région de Tambacounda (est), avant le Conseil des ministres qu’il va y présider mercredi 28 décembre
‘’En choisissant la région de Tambacounda pour abriter la journée de l’élevage, le président de la République a voulu faire un clin d'œil à cette catégorie qui joue un rôle important dans le processus de développement de notre pays’’, a-t-il relevé.
Kaba dit avoir rencontré toutes les associations d'éleveurs de la région de Tambacounda en vue d’une ‘’célébration dans la concorde, la joie et la fraternité’’.
‘’Nous avons rencontré un certain nombre d'acteurs pour préparer la visite du président de la République et la journée nationale de l’élevage. Il fallait délivrer un message de fraternité et prendre les décisions importantes pour sa réussite’’, a expliqué Me Sidiki Kaba.
Le ministre des Forces armées a aussi rappelé les engagements pris par le gouvernement dans la perspective de la relance du chemin de fer, le port sec pour le transport du matériel vers le Mali et la gare des gros porteurs ainsi que la réhabilitation de l'aéroport régional pour le développement du tourisme.
‘’Nous avons beaucoup d'espoir pour une région qui a besoin de connaître le bonheur de ses populations. Elles (populations) sont prêtes pour accueillir le président de la République à la hauteur du choix qu'il a porté sur Tambacounda et pour les actions qu'il compte y mener’’, martèle-t-il.
CAN U20, LES TIRAGES PREVUS CE VENDREDI
Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 20 ans, se tient, ce vendredi, à 17h, au Caire, en Egypte, ont annoncé plusieurs médias africains.
Dakar, 23 déc (APS) - Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations des moins de 20 ans, se tient, ce vendredi, à 17h, au Caire, en Egypte, ont annoncé plusieurs médias africains.
Au terme des phases qualificatives zonales, douze équipes dont celles du Sénégal, se sont qualifiées pour la 23e édition de ce tournoi continental.
Les douze équipes seront réparties dans trois groupes de quatre. Les quatre demi-finalistes seront directement qualifiées pour la Coupe du monde de la catégorie prévue la même année en Indonésie.
La CAN des moins de 20 ans, organisée depuis 1979 par la CAF, se tient tous les deux ans.
La première édition a été remportée par l’Algérie. Jusqu’en 1989, la finale se jouait en match aller et retour, avant la mise en place d’une finale organisée par un pays en 1991.
Le Sénégal, pays organisateur et finaliste de la 19e édition en 2015, n’a jamais remporté le tournoi. Les Lionceaux ont perdu les deux suivantes éditions.
Le Nigeria est la nation la plus titrée avec sept trophées. Le Ghana, tenant du titre, a remporté quatre éditions de même que le pays hôte, l’Egypte.
Voici la liste des pays qualifiés :
Bénin, Congo-Brazzaville, Egypte, Gambie, Mozambique, Nigeria, Ouganda, République centrafricaine, Sénégal, Soudan du Sud, Tunisie et Zambie.
PLANNING DU CONSEIL DES MINISTRES DECENTRALISE A TAMBA LE 28 DECEMBRE
Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer des infrastructures, lancer des travaux publics et s’entretenir avec divers acteurs de la région de Tambacounda (est), avant le Conseil des ministres qu’il va y présider mercredi 28 décembre
Tambacounda, 23 déc (APS) – Le président de la République, Macky Sall, va inaugurer des infrastructures, lancer des travaux publics et s’entretenir avec divers acteurs de la région de Tambacounda (est), avant le Conseil des ministres qu’il va y présider mercredi 28 décembre, a annoncé à l’APS le gouverneur Oumar Mamadou Baldé.
Selon M. Baldé, le chef de l’Etat va arriver à Tambacounda, lundi 26 décembre, dans l’après-midi.
‘’Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires pour réserver un accueil triomphal au président de la République et aux membres du gouvernement’’, a-t-il assuré.
Selon Oumar Mamadou Baldé, Macky Sall va accorder des audiences à divers acteurs de cette région, à la gouvernance de Tambacounda.
Mardi 27 décembre, le président de la République va procéder à l’inauguration du camp militaire de Goudiry, l’un des quatre chefs-lieux de département de la région.
‘’Nous nous sommes beaucoup battus aux côtés de l’état-major des armées pour arriver à la concrétisation’’ de ce projet, a dit M. Baldé en parlant du nouveau camp.
Le même jour, mardi 27 décembre, Macky Sall va diriger ‘’un conseil présidentiel territorialisé’’, dont le but sera d’‘’évaluer les engagements du gouvernement [pour ladite région] depuis 2013 et de prévoir les investissements prioritaires de l’Etat pour (…) Tambacounda, pour 2023-2025’’, a-t-il expliqué.
Le gouverneur de Tambacounda va prononcer une allocution d’ouverture dudit conseil, qui va porter sur ‘’la situation économique et sécuritaire de la région’’.
Des maires, des présidents de conseil départemental, des représentants de la chambre de commerce de Tambacounda et des organisations de femmes vont participer à cette rencontre.
Le président de la République va ensuite présider le Conseil des ministres décentralisé de Tambacounda, mercredi 28 décembre, à partir de 10 heures, à la gouvernance de cette capitale régionale, selon le gouverneur.
Oumar Mamadou Baldé annonce que le chef de l’Etat va présider, jeudi 29 décembre, la cérémonie officielle de la célébration de la Journée nationale de l’élevage, à Tambacounda.
Selon lui, le chef de l’Etat va ensuite visiter des installations de la ligne électrique Kayes-Tambacounda, qui relie plusieurs centrales électriques de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal.
Macky Sall va inaugurer la route reliant Tambacounda à Kidira en passant par Goudiry, qui s’étend sur 180 kilomètres.
Le gouverneur annonce également une visite du chef de l’Etat dans les chantiers du Programme de modernisation des villes et la remise de financements, par Macky Sall, aux femmes et aux jeunes de la région.
TAMBA VEUT UNE AUGMENTATION DU PRIX DU COTON
Abdoulaye Diallo, technicien agricole à Sinthiou Moussa, dans la commune de Tambacounda (est), a plaidé la hausse du prix au producteur du coton à l'image de l'arachide dont le prix est récemment passé de 300 à 350 francs CFA le kilogramme.
Tambacounda, 23 déc (APS) - Abdoulaye Diallo, technicien agricole à Sinthiou Moussa, dans la commune de Tambacounda (est), a plaidé la hausse du prix au producteur du coton à l'image de l'arachide dont le prix est récemment passé de 300 à 350 francs CFA le kilogramme.
‘’Si nous avons une demande à formuler, à l’image de l’arachide et du riz, on aurait aimé que le président de la République nous aide aujourd’hui pour que le prix du coton soit amélioré, lequel est actuellement à 300 francs’’, a-t-il dit à l’APS.
Le chef de l'Etat entame à partir de mardi une tournée économique dans la région de Tambacounda au cour de laquelle, il va présider un Conseil présidentiel, un Conseil des ministres et la cérémonie de célébration de la Journée nationale de l'élevage.
Le technicien renseigne que le village de Sinthiou Moussa situé à quelques kilomètres de la commune de Tambacounda exploite le souna (variété du mil) sur 14 ha, contre 13 h pour le coton, 8 pour le maïs, et 4 pour l’arachide cette année.
Abdoulaye Diallo a insisté notamment sur l'importance d'un partenariat entre les cultivateurs de coton et la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex).
Selon lui, si l’Etat veut que la culture du coton se développe, il devra subventionner le matériel agricole et revoir à la hausse le prix au producteur. "(…) ce qui nous permettra de travailler plus vite et sur des superficies plus conséquentes', a assuré Diallo.
Par rapport à la production du coton, il renseigne que la récolte est toujours en cours, avec quelque 10 tonnes déjà récoltées sur une superficie de plus de 10 ha, notant que les exploitations sont souvent de type familial.
Il rappelle que le secteur était confronté à des attaques d’insectes et l’Etat, à travers le ministère de l’Agriculture, “a été au chevet des producteurs, en prenant en charge le crédit court terme et les intrants de cette campagne”.
Il note par ailleurs que vouloir maintenir le prix du coton dans son état actuel, “ce serait synonyme de méconnaître l’apport du coton dans la localité”, en termes d’exploitation et sécurité alimentaire.
"Si la situation n’est pas améliorée, les gens risquent de quitter la filière. C’est pourquoi, nous invitons le ministre de l’Agriculture à revoir le prix du coton et le niveau d’équipement’’, poursuit-il.
Le technicien agricole est d’avis que si beaucoup de jeunes ne s'intéressent pas à l’émigration irrégulière, “c’est parce qu’ils se retrouvent dans la culture”, notant que la meilleure manière de les garder dans cette activité, ‘’c’est quand ils cultivent, ils s’y retrouvent à travers une valorisation du prix’’.
Outre la question sur la valorisation du prix, Abdoulaye Diallo relève aussi des difficultés relatives notamment aux attaques de cantharides (insectes très voraces qui attaquent et dévorent le feuillage des plantes).
‘’Nous avons dû recourir à des traitements pour limiter les dégâts’’, insiste-t-il.
Diallo a aussi relevé les attaques des jassides (insectes qui attaquent les cotonniers), lesquelles n’ont pas permis de récolter les graines semées tardivement.
La Sodefitex, en amont et en aval de la filière coton
‘’Or pour la récolte du coton, nous avons jusqu’à trois étages pour que le coton soit bon, donc les capsules du milieu et les capsules de tête n’ont pas pu être récoltées, seules les capsules du bas ont pu être récoltées'', fait-il valoir.
Créée en 1974, la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex), est une agro-industrie cotonnière implantée dans les régions agro écologiques du Sénégal oriental, peut-on lire sur son site internet.
Elle agit dans ‘’la recherche-développement, le conseil agricole, la production et la mise en place de semences certifiées, la formation des cotonculteurs’’, ajoute la même source.
‘’Aujourd’hui la Sodefitex assure l’approvisionnement en intrants, encadre les producteurs, quand la récolte mûrit, c’est la société qui vient nous acheter la production", renseigne Abdoulaye Diallo.
Parlant du partenariat entre la structure et les exploitants agricoles de la zone, Diallo indique que ‘’le producteur peut faire tout son itinéraire technique jusqu’à la production sans débourser de l’argent’’, ajoutant que ‘’la Sodefitex est en amont et en aval de la filière coton’’.