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17 août 2025
L’ETAT EMPOCHE 223 MILLIARDS EN 2021
S’il s’avère que la croissance en valeur et en volume du secteur extractif Sénégalais est réelle, il n’en demeure pas moins que celle-ci est de loin moins ressentie par les populations singulièrement celles des zones de production
Le comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) a rendu public hier, jeudi, le rapport 2021 et celui du 1er semestre 2022. Il en ressort une nette croissance en valeur et en volume. Mieux, la contribution du secteur extractif se chiffre à « 223, 15 milliards FCFA dont 206, 04 FCFA milliards affectés au budget de l’Etat » Toutefois, les acteurs ont réclamé plus d’impact de ces revenus d’exploitation en termes d’accès aux services sociaux de base dans les zones de production.
S’il s’avère que la croissance en valeur et en volume du secteur extractif Sénégalais est réelle, il n’en demeure pas moins que celle-ci est de loin moins ressentie par les populations singulièrement celles des zones de production. Et ce, en termes d’accès aux services sociaux de base comme l’éducation, la santé, l’électricité, l’eau potable, l’internet, la téléphonie de qualité, le désenclavement entre autres incongruités en termes de disparités d’indicateurs avec les zones centres (zones urbaines).
Le comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) présentant à Dakar hier, jeudi 22 décembre 2022, son rapport 2021 et celui du 1er semestre 2022 a salué la croissance annuelle et trimestrielle dudit secteur. Ces divulgations de données portant sur l’année fiscale 2021 et sur le premier semestre de l’année fiscale finissante renseignent qu’au titre de l’année 2021, la contribution du secteur extractif se chiffre à « 223, 15 milliards FCFA dont 206, 04 FCFA milliards affectés au budget de l’Etat », fait savoir Awa Marie Coll Seck, ministre d’Etat et présidente du comité national de l’Itie. Au registre des revenus du secteur extractif, il est reconnu une hausse de « 38, 99 milliards par rapport à l’année fiscale 2020 (soit 21, 8%) », a-t-elle tenu à faire savoir.
Toutefois, le rapport indique de l’essentiel de cette contribution à l’économie nationale est largement portée par le secteur minier. Lequel d’ailleurs enregistre une nette hausse passant ainsi de « 162, 85 milliards FCFA en 2020 à 203 milliards FCFA en 2021, soit une hausse 40, 16 milliards FCFA », mentionne l’ancienne ministre de la Santé, Awa Marie Coll Seck dans son mot. Ce dynamisme de croissance est la résultante de l’augmentation des productions d’or, la hausse des prix du zircon et des phosphates entre 2020 et 2021 ; la hausse des redevances minières payées parles mines d’or(Sabodala-Massawa et Mako), passant de 17 milliards 847 millions FCFA en 2020 à plus de 25 milliards en 2021 ; les paiements cumulés de BARRICK GOLD de 9 milliards 678 millions FCFA au titre de redressements fiscaux ; et l’évolution des paiements perçus par le Trésor au titre des dividendes et de l’Irvm et de l’Is recouvrés par les impôts.
A l’analyse des résultats, renseigne Mme Coll Seck, la contribution du secteur extractif au Produit intérieur brut(Pib) s’élève à « 4,98% e 6, 94% aux recettes de l’Etat ». Mais cette contribution reste toujours perceptible au niveau des exportations.
LES ACTEURS RÉCLAMENT PLUS DE CONTENU LOCAL
Si l’adhésion du Sénégal en 2013 à la norme Itie a permis d’engranger des résultats encourageants, force est d’admettre qu’ily a fort à faire pour impacter positivement les populations. De ce constat, les ministres d’Etat Cheikh Kanté, en charge du Pse et Awa Marie Coll Seck présidente du comité national Itie et Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut conseil du dialogue social ont tous réclamé des réformes du secteur pour plus de contenu local puis qu’admettent-ils, les populations cherchent toujours à sentir l’impact à travers l’accès aux services sociaux de base (éducation, santé, électricité, connexion, routes, eau potable…). S’il s’avère que le Sénégal met l’accent sur le contenu local et les bénéfices non fiscaux en termes de retombées socioéconomiques de manière durable pour les générations actuelles et futures, il urge de faire plus et mieux pour impacter les populations. Car, soutient Mme Seck : « L’enjeu demeure la conversion de ces ressources épuisables en ressources durables ».
256 MILLIARDS EN BIENS ET SERVICES ENRÔLÉS
Au niveau de la fourniture des biens et services, les résultats du rapport soulignent que le volume des transactions effectuées avec les fournisseurs locaux du secteur minier s’élève à « 256 milliards 927 millions FCFA et les transactions effectuées avec les fournisseurs étrangers correspondent à 810 milliards 730 millions FCFA »,relève le rapport.
113 MILLIARDS DE TRANSACTIONS EN HYDROCARBURES
Pour le secteur des hydrocarbures, les transactions effectuées avec les fournisseurs locaux s’élèvent à « 113 milliards 538 millions FCFA. Avec les fournisseurs étrangers du secteur pétrolier, les transactions sont estimées à 675 milliards 290 millions FCFA », fait savoir le rapport.
DE LA TRANSPARENCE NEBULEUSE DES COMPAGNIES MINIERES
Au Sénégal, les revenus du secteur extractif ne cessent de croitre d’année en année. Mais, ce qui est constant et jamais dévoilé, c’est le chiffre d’affaires exact des compagnies qui exploitent nos ressources minières. A priori, pas une moindre donnée avérée rapportée (gagnée) et exportée de l’exploitation des ressources extractives du Sénégal n’est connue. Le comité national de l’Itie se sert de preuves tangibles que de données livrées par les compagnies. Sont-elles bonnes, réelles, fiables, vérifiables, soutenables ? Que nenni ! Cela semble ne pas être une surpriorité de l’Itie. La transparence se régule surtout le système d’exploitation. Aucun maillon de la chaine de valeur ne doit être occulté. En clair, le contrôle doit se faire en amont et en aval pour donner tout le crédit de l’Itie. Se suffire de données collectées ou transmises par les compagnies sans avoir les moyens de sa politique de transparence dans le secteur extractif n’est que leurre ! La politique des compagnies qui exploitent nos ressources naturelles ne serait-elle pas celle de donner la canne blanche à nos gouvernants malvoyant pour s’assurer que tout ira mieux pour elles ? Peut-être ne serait-il pas mieux de se passer de la canne classique au profit de la canne connectée pour espérer gagner plus ? Il est facile de nous aveugler avec une hausse croissante de la contribution du secteur dans le budget de l’Etat, mais en réalité combien expatrient annuellement ces multinationales de nos ressources extractives. Et c’est là, tout l’enjeu réel auquel l’Etat du Sénégal, à travers l’Itie doit beaucoup travailler pour disposer de ressources humaines et matérielles de qualité et surtout patriotes aux fins de matérialiser cette transparence de nom. Aujourd’hui, avec l’avènement de l’exploitation pétrolière et gazière, l’urgence semble de disposer de la logistique et les ressources humaines de qualité pour une meilleure transparence.
KEEMTAAN GI – EXCESSIF
Ce n’est pas excessif de le dire. Le pays est assis sur un baril de poudre. Tout peut sauter à tout moment. Le tragique est que tout le monde observe sans rien faire ni dire. Tout le monde semble s’être bouché les oreilles et d’autres donnent l’impression de s’être crevé les yeux comme Œdipe pour ne pas voir la monstruosité de la situation. Même ceux qui sont considérés comme des régulateurs sociaux paraissent se complaire dans cette situation de ni paix ni guerre pendant que d’autres, très vicieux, sont occupés à regarder par le trou des serrures pour contrôler l’état de santé morale de nos mœurs. A quelques jours de la fin de l’année2022, les nuages du ciel de ce pays des paradoxes n’ont jamais été aussi sombres. Celui que l’on a élu pour prendre en charge les préoccupations existentielles de ses compatriotes, et dont le mandat prend fin en février 2024, est plus soucieux du sort d’une Afrique divisée que de celui de son propre pays où ça tire dans tous les sens. Et ce n’est qu’hier dans la soirée qu’il a posé son jouet volant à l’Aéroport International Blaise Diagne après un périple d’une dizaine de jours avec tout ce qu’un si long et si beau voyage coûte à nos finances publiques si malmenées par des délinquants. De pauvres finances publiques utilisées pour soi-disant aller plaider la cause de l’Afrique à travers le monde. Ce alors que cet avocat autoproclamé du continent a été élu parles Sénégalais pour qu’il s’occupe avant tout de leurs problèmes! Dans cette situation de déliquescence généralisée, le Chef semble tirer la langue à son peuple. En effet, pour combattre la fraude et la corruption, il est allé nous sortir un homme qui a refusé de donner suite à des dossiers de fraude et de corruption qui lui ont été transmis par celle qu’il remplace aujourd’hui à la tête de l’OFNAC, un machin dont on se demande encore quelle peut bien être l’utilité. Excellente manière d’encourager la rapine. Et au même moment, d’autres ont procédé à un cannibalisme sur les fonds Force Covid. Un véritable dépeçage des deniers publics. Un pillage qui n’aura aucune suite au risque de voir une bonne partie des ministres et des souteneurs du même Chef en prison. A commencer sans doute par son beau-frère ! Pour le reste, peut-on être adversaire d’un troisième mandat en 2012 et se retrouver parmi les pyromanes promoteurs d’un même troisième mandat en 2024? Ça nous parait indécent et immoral. Et ne parlons surtout pas de cette histoire de fesses qui a mal tourné. Joyeux Noël si vous avez le cœur à festoyer! KACCOOR BI - LE TEMOIN
FUITE DU RAPPORT COVID-19 PAR LA COUR DES COMPTES, LE CAMP PRÉSIDENTIEL DANS LA DIVERSION
La thèse, certainement ébruitée par le camp présidentiel, d’une fuite du rapport définitif intitulé « Contrôle de la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19 » publié par la Cour des Comptes est sans aucun fondement. Et d’ailleurs hier des sources du Témoin indiquaient que le président de la République était dans tous ces états à cause de la « fuite » du rapport. Macky Sall serait furieux contre Mamadou Faye, 1er Président de la Cour des Comptes, et ses hommes. Certainement la colère du président de la République viendrait surtout du carnage financier fait par ses hommes, ses anciens et actuels ministres sur le budget de 1000 milliards de frs du fonds covid-19. Surtout que de partout la colère fuse pour demander que les auteurs de ce carnage soient sanctionnés surtout que les auditeurs de la Cour ont demandé des informations judiciaires. En réalité, la thèse d’une fuite ne tient pas. En effet, sous l’anonymat, une source logée à la Cour des Comptes nous a indiqué que tout ce qui est fait — à savoir la publication du rapport — est bien organisé par la Loi organique définissant les attributions et les procédures de publication des rapports de la Cour des Comptes. Selon notre source, l’obligation de présentation d’un rapport au président de la République se s’applique qu’au Rapport public général qui résume des rapports particuliers. D’ailleurs, explique-telle, les rapports publics de 2019 et 2020 n’ont jamais fait l’objet d’une publication publique du fait qu’ils n’ont jamais été présentés au président de la République. Pour les rapports particuliers, la loi organique de la Cour des Comptes ne prévoit pas une obligation de présentation au président de la République. D’ailleurs, ajoute notre source, quatre rapports particuliers portant sur « l’exécution des lois de finances gestion 2019 », « la déclaration générale de conformité gestion 2019 », « Le suivi des recommandations de la Cour 2014- 2020 » et sur « la synthèse des audits des secteurs de l’eau et de l’assainissement »peuvent être consultés actuellement sur le site de la Cour des Comptes. La publication des rapports particuliers obéit aussi aux dispositions du Code de Transparence dans la gestion des finances publiques. Notre source renseigne d’ailleurs qu’en France, la publication des rapports particuliers est plus privilégiée que celle du Rapport public général.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
• Monsieur Alioune NDIAYE, Magistrat, est nommé Secrétaire général du Ministère de la Justice, en remplacement de Madame Aïssé Gassama TALL, appelée à d’autres fonctions;
• Monsieur Mahamadou Samsoudine SADIO, docteur ès lettres, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Coly ;
• Monsieur Alioune MAR, titulaire d’une maitrise en droit privé, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC) en remplacement de Monsieur Chérif NDIANOR ;
• Monsieur Amady Gnagna CISSE, Economiste, est nommé Président du Comité de Gestion de l’Ecole nationale d’Administration pénitentiaire en remplacement de Monsieur Harouna Mamadou BAL ;
• Monsieur Mamadou DIOMBÉRA, Professeur assimilé, spécialiste de développement stratégique et gouvernance des politiques touristiques et culturelles, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture, en remplacement de Monsieur Salif DIEDHIOU ;
• Monsieur Ousmane Diègue Diame FAYE, Economiste-Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, en remplacement de Monsieur Malick Sarr ;
• Monsieur Abdoulaye BA, Commissaire de Police Divisionnaire, est nommé Directeur des Ressources humaines de la Direction générale de la Police nationale au Ministère de l’Intérieur ;
• Monsieur Pape Abdou Dia, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions scolaires du Ministère l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha NDIAYE, appelé à d’autres fonctions
• Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, précédemment en service à l’Inspection interne, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Elevage et des Productions animales, en remplacement de Dr Gérôme SAMBOU, appelé à d’autres fonctions.