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24 mai 2025
FERVEUR RELIGIEUSE POUR LE MAGAL DE KAZU RAJAB
La ville sainte de Touba est en effervescence ce lundi. Des milliers de fidèles mourides affluent pour célébrer le Magal de Kazu Rajab, un événement religieux marquant la naissance de Serigne Fallou Mbacké (1888-1968) deuxième khalife général des mourides
La ville sainte de Touba est en effervescence, ce lundi. Des milliers de fidèles mourides affluent pour célébrer le Magal de Kazu Rajab, un événement religieux marquant la naissance de Serigne Fallou Mbacké (1888-1968), deuxième khalife général des mourides.
Les rues de la cité religieuse débordent de pèlerins venus de tout le Sénégal pour honorer cette journée spéciale. Le mausolée de Serigne Fallou, situé dans l’enceinte de la grande mosquée de Touba, est au cœur des célébrations. Dès l’aube, les fidèles s’y recueillent dans une ambiance empreinte de spiritualité.
Serigne Fallou Mbacké, devenu khalife le 13 juillet 1945 après le décès de son frère Cheikh Moustapha Mbacké, a joué un rôle essentiel dans l’achèvement de la grande mosquée de Touba.
Les travaux, entamés en 1932 sous l’initiative de son prédécesseur, ont été finalisés par Serigne Fallou, qui a inauguré ce chef-d’œuvre le 7 juin 1963. Il avait mobilisé les mourides à contribuer à cet ambitieux projet, aujourd’hui l’un des plus grands édifices religieux d’Afrique.
Après son décès, survenu le 6 août 1968, Serigne Fallou Mbacké a été remplacé par son frère cadet, Cheikh Abdoul Ahad Mbacké, à la tête du khalifat.
LA FOLIE DES JEUX D'ARGENT
Le journaliste-écrivain Pape Samba Kane alerte sur les ravages causés par l’addiction aux machines à sou, devenues »un véritable problème de santé publique », dans son ouvrage intitulé »La folie des jeux d’argent » (Moukat éditions) présenté, samedi
Le journaliste-écrivain Pape Samba Kane alerte sur les ravages causés par l’addiction aux machines à sou, devenues »un véritable problème de santé publique », dans son ouvrage intitulé »La folie des jeux d’argent » (Moukat éditions) présenté, samedi, à l’espace Maam Samba à Ngor.
»Absolument ! C’est vraiment alerter aujourd’hui sur la dangerosité de cette drogue, alerter les autorités, alerter les familles, alerter les victimes elles-mêmes », a-t-il dit lors de la cérémonie.
»La folie des jeux d’argent » est une réédition d’un premier ouvrage intitulé »Casinos et machines à sous au Sénégal : le poker menteur des hommes politiques » publié en 2006. Dans cette nouvelle publication, Pape Samba Kane va au-delà des casinos avec ces jeux d’argent électroniques, »pari sportifs, one X bet » et autres qui, selon lui, portent les mêmes dangers rendus plus pernicieux parce que massivement plus répandus que les casinos.
Au fil des 210 pages, l’auteur édifie sur le fléau de ces jeux, »une tragédie pour la jeunesse », »des tueurs silencieux », »une arme d’autodestruction sournoise ».
»Les petits téléphones cellulaires, déjà pas très innocents entre les mains de nos enfants jour et nuit, sont devenus des casinos portables à pleins temps 24heures sur 24, 7 jours sur 7. On joue partout, en train, en bus, en taxi, sur son lit, la nuit, au réveil, et même en classe », note-t-il.
Il en appelle à la responsabilité de l’Etat pour réguler cette pratiques des jeux d’argent, protéger la population surtout les jeunes et l’économie aussi, car pour lui, »c’est une véritable machine de fraude fiscale ».
»L’Etat a intérêt à réguler cette histoire des jeux. Il y a urgence à régler cette question. Il faut limiter les propositions des jeux, il faut prendre des dispositions législatives, supprimer les boutiques, avoir une fiscalité spéciale et lourde, car ces opérateurs ont leur serveur dans des paradis fiscaux », indique le journaliste écrivain invitant les autorités à s’inspirer des pays ayant su réguler ce phénomène.
Saluant »une enquête fouillée et référenciée », un »puissant instrument d’alerte », le critique littéraire Khalifa Touré estime pour sa part que ce phénomène des jeux d’argent est un »attentat à la santé morale ».
»Le livre de Pape Samba Kane nous fend le cœur, parce qu’il touche du doigt une maladie presque intouchable qui est en train de détruire la société sénégalaise à travers sa jeunesse qui est dans l’insouciance, inconscience avec la complicité d’organisations qui sont derrières », dit-il.
Qualifiant l’ouvrage de »chef-d’œuvre », Touré estime que l’auteur a abordé le sujet sous l’angle de la psychologie et de la psychiatrie dans une enquête journalistique.
»C’est une gageure sur le plan journalistique d’aborder les faits et en même temps de les approfondir et d’entrer dans les méandres de l’esprit humain et il l’a réussi », s’est-il félicité.
LA PENSÉE DE MAMADOU DIA DEVRAIT ÊTRE ENSEIGNÉE
Lors du lancement des Grandes conférences de la Maison de la culture Douta Seck, l’ancienne Première ministre, Aminata Touré, a évoqué l’héritage de l'ex-président du Conseil
L’anniversaire du décès de l’ancien président du Conseil, Mamadou Dia, a été commémoré samedi dernier dans le cadre d’un panel retraçant sa vie et son parcours. Ce panel dédié au regretté président du Conseil marque le lancement des Grandes conférences de la Maison de la culture Douta Seck auquel ont pris part des personnalités comme l’ancienne Pm Mimi Touré. Cette dernière demande que l’héritage de Mamadou Dia soit vulgarisé à travers l’enseignement de sa pensée dans les écoles.
Les Sénégalais se souviennent toujours de Mamadou Dia, ancien président du Conseil. Lors de la commémoration de l’anniversaire du décès de ce dernier, samedi dernier, coïncidant avec le lancement des Grandes conférences de la Maison de la culture Douta Seck, l’ancienne Pm, Aminata Touré, a évoqué l’héritage de Mamadou Dia. C’est ainsi qu’elle demande que celui-ci soit entretenu autour de la pensée de Mamadou Dia, en souhaitant son enseignement dans les écoles.
«Je considère que sa pensée devrait être enseignée beaucoup plus dans des institutions comme l’Enea, parce qu’il en est aussi le concepteur. On devrait revoir aussi ses théories sur la coopérative, voir pourquoi on a échoué au niveau des coopératives pour effectivement éviter de faire les mêmes erreurs», déclare le haut-représentant du président de la Répu¬bli-que Bas¬si¬rou Diomaye Diakhar Faye. «Il faudrait vraiment, comme je l’ai dit, que sa pensée soit réhabilitée, qu’elle soit enseignée, et que les jeunes comprennent aussi que c’est le travail et la pensée cumulative de plusieurs générations qui pourront faire avancer le Sénégal», insiste l’ancienne Pm. Le souverainisme théorisé par le régime actuel a toujours été un plan de choix dans le discours de Mamadou Dia.
«J’ai parlé du souverainisme. Parler d’un Sénégal juste, souverain et prospère, c’est aussi la pensée de Mamadou Dia. Il a beaucoup parlé de justice. Il considérait que le monde rural, qui est très en arrière, doit être au centre des préoccupations. D’abord, c’est là où vivent et travaillent l’essentiel de nos compatriotes. Et aujourd’hui, en 2025, vous avez encore des contrées qui n’ont ni eau, ni élec¬tricité, encore moins de poste de santé. Ça, c’était sa préoccupation. Et si on a une leçon à apprendre, en tout cas, moi, je considère que nous devons vraiment réinventer le développement communautaire à la base, dans les quartiers et dans les villages», mentionne Mme Touré, qui est par ailleurs ancienne militante du Mouvement pour le socialisme et l’unité (Msu), parti fondé par le regretté Mamadou Dia.
Aminata Touré est aussi revenue sur ses rapports avec le «Maodo», qui a eu à participer à sa formation.
«Je suis venue en tant qu’ancienne militante du Président Mamadou Dia puisque j’ai été militante du Msu très jeune, j’ai connu le Président Mamadou Dia et j’ai eu à bénéficier de son expérience, de sa formation, donc je peux dire que je suis aussi quelque part un produit du Président Mamadou Dia, qui est évidemment un grand homme qui a consacré sa vie à l’émancipation du Sénégal dans le contexte qui était le sien, mais je considère qu’on peut le reconnaître comme un très grand patriote», fait savoir celle qui écrivait pour Mamadou Dia quelques fois, lorsque ce dernier est décédé. «On parle beaucoup du mot patriotisme qui a été incarné par toute une génération de militants, notamment par le Président Mamadou Dia qui s’est battu pour le Sénégal jusqu’à la fin de ses jours», avance Mme Touré.
Mamadou Diop Decroix, Secrétaire général d’Aj/Pads, demande, pour sa part, à la jeune génération de s’inspirer de Mamadou Dia. «D’abord, l’amour de la Patrie. Dia n’était pas un nationaliste étroit. C’était un nationaliste, comme disent cer¬tains, mais c’était un panafricaniste. Donc, c’est à rete¬nir. Deuxièmement, Dia, par le temps qui court, c’est une valeur à retenir, il était constant dans ses convic¬tions. Troisièmement, il avait un courage physique extrêmement important. Ça aussi, c’est à retenir», soutient M. Diop.
L’humanisme du regretté Dia a aussi marqué les esprits. «Enfin, il avait une conception assez humaniste de la politique, parce que Senghor l’a réprimé, mais il n’a jamais retenu cela de Senghor. Quand il est sorti en 1974, il a dit qu’il laissait tout tomber. Il n’a pas tenu rigueur à Senghor de ce qui s’est passé. Ça aussi, c’est de la grandeur», se souvient Diop Decroix.
Né le 18 juillet 1910 à Khombole et décé¬dé le 25 janvier 2009 à Da¬kar, Ma¬madou Dia a été le pré¬sident du Conseil de 1957 à 1962. Il est l’un des principaux protagonistes de la crise politique de décembre 1962 qui l’oppose à Léopold Sédar Senghor.
ALIOU CISSÉ DESIGNÉ PAR LA CAF POUR LE TIRAGE AU SORT DE LA CAN 2025
L’ancien entraîneur des Lions fait partie des anciens footballeurs désignés pour procéder au tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025, prévu ce lundi à 18 heures
L’ancien entraîneur des Lions, Aliou Cissé, fait partie des anciens footballeurs désignés pour procéder au tirage au sort de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Maroc 2025, prévu ce lundi à 18 heures, au Théâtre national Mohammed V à Rabat, a annoncé la Confédération africaine de football (CAF).
Aliou Cissé sera aux côtés du Marocain Mustapha Hadji, de l’Ivoirien Serge Aurier et du Nigérian Joseph Yobo.
L’ancien capitaine des Lions a dirigé l’équipe nationale du Sénégal de 2015 à octobre 2024.
»El Tactico » a offert au Sénégal sa première Coupe des Nations (CAN) en février 2022.
Il a été finaliste de la CAN 2019 et a participé à deux Coupes du monde.
Le Sénégal fait partie du chapeau 1 du tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025.
Le statut de tête de série a été accordé à six pays : la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, le Maroc, pays organisateur, le Nigeria, vice-champion d’Afrique en titre, le Sénégal, l’Algérie et l’Égypte. Ces six équipes vont donc constituer le chapeau 1.
Le deuxième comprend la Tunisie, le Cameroun, le Mali, la République démocratique du Congo, l’Afrique du Sud et le Burkina Faso.
Le chapeau 3 regroupe l’Angola, le Gabon, l’Ouganda, la Guinée Équatoriale, la Zambie et le Bénin. Le Mozambique, les Comores, le Soudan, la Tanzanie, le Zimbabwe et le Botswana sont réunis dans le chapeau 4.
Six groupes de quatre équipes chacune seront constitués lors du tirage au sort.
La CAN 2025 se tiendra du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
NDAME AU CŒUR D’UN PROCESSUS DE CONFECTION DE PIECE D’IDENTITE ET DE PASSEPORTS
Une opération spéciale de confection de pièces d’identité et de passeports est prévue du 29 au 31 janvier dans les locaux de la sous-préfecture de Ndame, à Touba, dans le département de Mbacké (centre)
Une opération spéciale de confection de pièces d’identité et de passeports est prévue du 29 au 31 janvier dans les locaux de la sous-préfecture de Ndame, à Touba, dans le département de Mbacké (centre) a-t-on appris du sous-préfet de ladite circonscription Abdoulaye Kharma.
»Pendant trois jours (du 29 au 31 janvier), les équipes de la direction de l’automatisation des fichiers (DAF) et la direction des passeports du ministère de l’Intérieur seront à la sous-préfecture de Ndame, pour permettre aux populations d’avoir la carte d’identité nationale et le passeport », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Cette opération, a-t-il précisé, est organisée en prélude de la 9ème édition de la journée nationale d’investissement humain “Setal sunu reew” dont le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est le maître d’œuvre
»Pour la carte nationale d’identité biométrique, tout citoyen âgé d’au moins cinq ans peut en formuler la demande. Et pour cela, il faut la présentation d’un extrait de naissance et d’un certificat de résidence », a expliqué le sous-préfet de Ndame.
« S’il y a perte, l’intéressé doit présenter un certificat de perte ou une copie de la pièce perdue plus un timbre de dix mille francs CFA. En cas d’erreur, l’intéressé peut se rapprocher de la commission qui sera à la sous-préfecture de Ndame avec l’original de la pièce d’identité qui comporte l’erreur, un extrait de naissance de moins d’un an et une copie littérale délivrée par l’officier d’état civil », a détaillé Abdoulaye Kharma.
Pour les passeports, il a indiqué que cette opération concerne »les personnes qui veulent déposer pour la première fois.
»Les personnes qui ont un jugement postérieur à 2020 ne pourront pas bénéficier de ces opérations pour déposer un passeport », a également souligné le sous-préfet, appelant ainsi »les populations à saisir cette opportunité pour disposer de ces documents administratifs ».
LES TECHNIQUES HOLLANDAISES POUR BOOSTER LA PRODUCTION D'OIGNONS
Il y a un an, les acteurs de la filière oignon dans la zone de Cayar tiraient la sonnette d’alarme, devant la baisse drastique des rendements qui étaient passés de 40 tonnes à entre 5 et 10 tonnes à l’hectare
Il y a un an, les acteurs de la filière oignon dans la zone de Cayar tiraient la sonnette d’alarme, devant la baisse drastique des rendements qui étaient passés de 40 tonnes à entre 5 et 10 tonnes à l’hectare. C’est ainsi que, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Pays Bas, 300 producteurs sont soumis aux techniques néerlandaises pour booster la production, à travers le projet Impact Cluster Oignon (ICO). Après un an de formation, les formateurs viennent de procéder à une séance de démonstration dans les 3 champs écoles.
Il y a un an, la consommation totale annuelle d’oignons au Sénégal était estimée à 400 000 tonnes. Mais le pays est obligé chaque année de recourir à l’importation pour satisfaire totalement cette demande. Et selon les acteurs de cette filière, seule la production à Cayar pourrait prendre en charge cette demande pendant au moins 3 ou 4 mois. Mais malheureusement, la filière était confrontée à une baisse drastique des rendements, qui sont passés de 40 tonnes à 5 à 10 tonnes à l’hectare. Les causes sont à chercher dans la salinité des sols et les conséquences du changement climatique. D’ailleurs, une telle situation avait poussé beaucoup de producteurs à changer de filière pour verser dans la production de pommes de terre. C’est ainsi que des mesures ont été prises, pour restaurer et même améliorer les rendements, à travers le projet «Impact Cluster Oignon (ICO), dans les terres de Cayar», initié dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Sénégal et les Pays Bas, et qui prend en charge le processus de levée de toutes ces contraintes. L’objectif est de restaurer tous les avantages de la production d’oignons et d’en faire ainsi une culture durable, pour une chaîne des valeurs résiliente et qui fortifie les exploitations familiales.
D’une durée de 3 ans, le projet est à sa deuxième année de mise en œuvre et le déroulé est porté par l'Association des Producteurs Maraîchers de Cayar (APMK). Et 300 de ses membres sont soumis, dans le cadre de la formation, aux techniques néerlandaises nécessitant un changement de comportements culturaux, pour booster la production, d’autant plus que la Hollande est connue pour ses performances dans l’approvisionnement en oignons du marché mondial. Après la formation théorique à l’EcoleNationale Supérieure d’Agriculture (ENSA) de Thiès sous l’égide de techniciens hollandais, les 10 formateurs viennent de procéder à une séance de démonstration dans les 3 champs dédiés à cet effet à Cayar et qui constitue la vitrine du projet.
Selon Djibril Diallo, Chef du centre d'application des techniques agricoles de l'ENSA, adjoint au coordonnateur du projet ICO à Cayar, le projet est en partenariat avec un consortium, qui regroupe trois partenaires, en l'occurrence l'Association des Producteurs Maraîchers de Kayar (APMK), l'Agence Nationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) et l'École Nationale Supérieure d'Agriculture (ENSA). Il insiste beaucoup sur la formation des 10 formateurs par les techniciens néerlandais. Les thématiques de formation déployées et portant sur les stratégies de levée des contraintes qui sont à la base de la baisse des rendements font l'objet d'une démultiplication au niveau des producteurs, à travers ces champs de démonstration, qui jouent le rôle de champs écoles, de scènes de mise en application des notions théoriques apprises lors des séances de formation, pour les 300 producteurs bénéficiaires. Ils viennent donc prendre des références et de bons repères sur ces champs de démonstration, pour ensuite démultiplier les techniques au niveau de leurs champs respectifs. Les différents acteurs sont d’avis que «ce projet porteur d’espoir», s’inspire de l’exemple de la Hollande qui est un petit pays sur le plan géographique, mais qui est parvenu à atteindre l’autosuffisance en oignon, allant également jusqu’à inonder le marché international.
LE SATNAV S’INQUIETE DES RETARDS DES CHANTIERS NAVALS
Le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV), affilié à l’Unsas, exprime ses préoccupations sur la situation actuelle des chantiers navals de Dakarnave.
Le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV), affilié à l’Unsas, exprime ses préoccupations sur la situation actuelle des chantiers navals de Dakarnave. Dans une déclaration devant la presse, les responsables syndicaux ont dénoncé les retards dans l'élaboration du cahier de charges pour la concession des chantiers, prévue pour être finalisée avant juin 2024.
Malgré les avancées notées, le syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals du Sénégal (SATNAV) regrette qu’après huit mois depuis l'annonce des premières mesures du nouveau gouvernement, que les travailleurs ne soient pas consultés sur l'élaboration du cahier des charges. Le syndicat déplore cette situation, affirmant que l'absence de dialogue et de participation des ouvriers compromet les chances d’un résultat satisfaisant et équitable. À cet effet, Abass Fall, secrétaire général du SATNAV, a appelé à une clarification des modalités de la cogestion dans le cadre de la nouvelle concession. «Nous alertons le Chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, sur l'urgence de la situation. Les retards dans l’élaboration du cahier de charges risquent de saper le fonctionnement de nos chantiers et nous avons besoin d'être entendus», a-t-il déclaré.
Le représentant de l’Unsas, Pape Birama Diallo, a également exprimé son inquiétude quant à l'absence de progrès significatifs depuis la signature des contrats précédents. «Nous en sommes encore au point de départ. Cela veut dire que, lorsqu'ils ont signé ce contrat scandaleux, il n’y avait pas de cahier de charges. La cogestion, qui est un principe de la participation des salariés dans la gestion d'une entreprise, est un argument logique des travailleurs. Il faut qu'un protocole soit établi, de commun accord avec toutes les parties prenantes. Le président de la République a pris un décret pour mettre fin aux fonctions du directeur général sortant. C’est au nouveau Directeur de parler aux travailleurs en présence du ministre de tutelle et du Premier ministre», a-t-il insisté.
À ce stade, le Satnav exhorte les nouvelles autorités, notamment le nouveau directeur général, à engager un dialogue constructif avec les travailleurs afin de dépasser les ambiguïtés qui entourent la gestion des chantiers navals. Le syndicat a réaffirmé sa volonté de participer activement à l’élaboration de solutions durables pour les chantiers navals de Dakarnave, tout en appelant à une collaboration étroite entre l’État, les travailleurs et toutes les parties prenantes.
Pour rappel, le chef de l’Etat avait annoncé l’évaluation de la situation des chantiers navals.
L’ŒUVRE POLITIQUE DE MAMADOU DIA ET LA CRISE AU PUR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE
Les quotidiens parus ce lundi traitent de l’œuvre politique et la vision de Mamadou Dia, l’ancien président du Conseil, et la crise au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR)
L’œuvre politique et la vision de Mamadou Dia, l’ancien président du Conseil, et la crise au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) sont entre autres sujets au menu des quotidiens reçus à l’APS, lundi.
Le journal Le Soleil rapporte que le lancement des Grandes conférences de la Maison de la Culture Douta Seck »a été l’occasion pour célébrer le 16e anniversaire de la disparition de l’ancien président du Conseil (1958-1962) ».
Il souligne que lors de cette rencontre qui s’est tenue, samedi, »les différents panélistes sont largement revenus sur l’importance de préserver la mémoire de l’ancien président du Conseil Mamadou Dia dont l’œuvre politique et la vision peuvent constituer une source d’inspiration pour la nouvelle génération ».
Ainsi ont-ils abordé »son programme politique autour du socialisme autogestionnaire, ses projets de modernisation de l’économie sénégalaise et son legs politique », rapporte la publication.
Le parcours politique et la vision de développement de Dia ainsi que son emprisonnement »ont été condensés par des panelistes », note L’As, relevant qu’il »s’agit de revisiter l’œuvre de l’homme et tirer des leçons de son projet de développement et les œuvres qu’il a produites ».
»(…) Pour les jeunes, la réflexion va permettre de s’interroger sur les similitudes entre le plan de développement de Mamadou Dia et le projet panafricain de Pastef. D’autant que les tenants du pouvoir se réclament de la vision de développement de l’homme », écrit le journal.
Selon Le Quotidien, l’ancienne Première ministre Aminata Touré »demande que l’héritage de Mamadou Dia soit vulgarisé à travers l’enseignement de sa pensée dans les écoles ».
En politique toujours, Sud Quotidien se fait l’écho de la »crise interne » au Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), une formation de l’opposition.
»Les Secrétaires généraux de fédération (SGF) et Secrétaires nationaux (SN) du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR) réclament la tête de Cheikh Tidiane Youm, le Secrétaire général du parti de Serigne Moustapha Sy. En effet, ces cadres du PUR, au sortir d’une rencontre tenue, samedi 25 janvier, au siège du parti, ont fait face à la presse pour +définir les bases d’une nouvelle organisation politique plus solide et plus adéquate+ mais surtout déclarer +indésirable+ le Secrétaire général au sein du parti », rapporte Sud qui affiche à la Une : »Cheikh Tidiane Youm sur siège éjectable ».
Vox Populi parle de »vent de rébellion au PUR » et signale que »la tête de Cheikh Tidiane Youm est réclamée ».
EnQuête s’intéresse à la question de la rémunération des ministres et Directeurs généraux et titre : Les incongruités du système ».
»Alors même qu’ils sont censés être les patrons des directeurs généraux, les ministres gagnent moins que les directeurs des structures relevant de la catégorie 1 et se retrouvent parfois à la merci des DAGE pour faire face aux fins du mois difficiles et aux nombreuses sollicitations », écrit le journal.
Mame Diarra Dieng de «L’As» primée au Gala national de la presse
La convention des jeunes reporters a fêté samedi les meilleures productions de télés, radios, presse écrite et en ligne à l’occasion d’un gala qui a rassemblé l’ensemble des acteurs des médias ainsi que des représentants de plusieurs ministères. A cette occasion, Mame Diarra Dieng de «L’As» a remporté le 3e prix de la catégorie presse écrite. Son article a porté sur le calvaire des femmes du Delta du Saloum avec l’exploitation du pétrole. Notre consœur honore ainsi le Quotidien «L’As» ainsi que l’ensemble du personnel. La Direction générale et la Rédaction adressent leurs chaleureuses félicitations à Mame Diarra Dieng dont le prix reflète la qualité des articles du journal.
Des sympathisants de Farba Ngom bloquent la Rn1 à Nabadji Civol
Après Agnam et Oréfondé, des jeunes de la commune de Nabadji Civol sont entrés dans la danse pour apporter leur soutien au député-maire Farba Ngom dont l’immunité parlementaire a été levée par la majorité présidentielle. Pour se faire entendre, ces jeunes ont bloqué la RN1 à hauteur de Nabadji Civol, en brûlant des pneus.
Un conducteur de moto taxi meurt dans un accident à Saly
Un violent choc entre un véhicule 307 et un conducteur de moto taxi est survenu hier, à Saly. Le bilan de l’accident est d’un mort sur le coup. Le choc a eu lieu à l’arrêt dénommé Medsef. La dépouille du conducteur de la moto taxi est évacuée à la morgue de l'hôpital Thierno Mansour Barro de Mbour par les sapeurs-pompiers. Cet accident survenu dans la nuit est le énième impliquant les deux roues. A Mbour, la plupart des sorties des soldats du feu sont dues à des accidents impliquant des motos.
Le bébé de Diomaye porte le nom de la mère de Sonko
Après le démenti du Palais sur l’accouchement de la deuxième épouse du chef de l’Etat, finalement elle a donné naissance à une mignonne fillette. Le baptême a d’ailleurs eu lieu au Palais de la République hier, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko, du président de l’Assemblée nationale entre autres autorités. Le Président Diomaye a renouvelé son amitié avec Sonko en donnant le nom de sa fillette à la mère du Premier ministre. Elle se nomme Khady Mossane Faye. Sur sa page Facebook, Sonko remercie du fond du cœur « son Excellence, mon frère et ami Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour cet énième honneur qu’il me fait à moi, ma famille et tous les patriotes ». Il souhaite une longue et heureuse vie à la petite Khady Mossane Faye
Ousmane Sonko à Touba
Le Premier ministre Ousmane Sonko était hier à Touba. Le leader de Pastef a été accueilli hier par une délégation de Pastef Touba. Il s’est rendu chez Serigne Ibrahima Mbacké ibn Khadim Rassoul pour présenter ses condoléances à la famille suite au rappel à Dieu de Serigne Dame Atte Mbacké. La délégation a fait le tour des familles des victimes de l'accident de la caravane de Pastef lors de la campagne des législatives, à Touba Boffel chez Serigne Mbacké Thiam et à Touba Sam chez Baye Lahad Gaye. Le chef du gouvernement a effectué aussi des ziarra, auprès de Serigne Abo Mbacké Khalife de Serigne Fallou Mbacké avant de se rendre chez son guide Serigne Cheikh Saliou Mbacké.
Tension financière à Sen Iran auto
Sen Iran auto est dans un tourbillon financier à cause de l’Etat du Sénégal. Actionnaire de cette société de montage de véhicules hybrides, l’État du Sénégal ne verse plus depuis plusieurs années sa part au capital social. Ce qui n’a pas manqué d’impacter négativement les finances de l’entreprise. Une situation qui inquiète certains acteurs économiques partenaires de la société et les responsables de la boîte. Professeur Ahmadou Mactar Gaye, président de la chambre de commerce sénégalo-iranienne, a profité de la conférence publique sur l’entrepreneuriat et ses enjeux organisée par le bureau des étudiants de Icagi pour alerter l’État sur les risques de perte d’emplois à cause du non-versement de ses redevances dans le capital de la société Sen Iran auto. Pour ce qui est de l’entrepreneuriat, le Directeur général d’Icagi, Cheikh Ahmed Tidiane Dieng mise sur le partenariat, la formation et l’encadrement pour faciliter aux jeunes l’accès au marché de l’emploi.
Un incendie ravage 30 boutiques au marché de Ourossogui
Le marché principal de Ourossogui a été le théâtre d’un violent incendie ce dimanche 26 janvier. Les faits se sont déroulés durant la nuit, vers 3h, renseigne l’Aps qui cite le lieutenant Ignace François Ndiaye, commandant de la compagnie d’incendie et de secours de Matam. Le feu a ravagé 30 boutiques. Les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place aux environs de 3h38. Ils ont mis 3 heures pour éteindre l’incendie. On ignore encore s’il y a des victimes à déplorer.
Les présumés meurtriers de Tapha Dieng déférés
L’enquête sur la mort du jeune Tapha Dieng a été bouclée par la Police de Yeumbeul Sud. Ce sont au total cinq personnes que sont : W. Faye, S. M. Sarr, M. Ch. Diam, M. Th. Nd et N. T. qui ont été interpellés et déférés au parquet pour meurtre en réunion par les hommes du lieutenant Abou Sow. A rappeler que ce meurtre avait conduit même à un regain de tension entre deux équipes du championnat national populaire communément appelé « Navétanes » de la zone 01 de Yeumbeul. La Police avait installé un dispositif de surveillance dans la localité et l’Odcav de Keur Massar a suspendu les activités sportives.
La police interpelle 201 individus pour diverses infractions
La police a intensifié ses actions sur le terrain. Dans la nuit du vendredi au samedi 25 janvier 2025, elle a déroulé une opération d’envergure dans la région de Dakar sous la supervision du chef de la Sécurité régionale de sécurité publique (SRSP), le commissaire Mamadou Tendeng. Plus de 200 policiers ont été déployés dans plusieurs zones criminogènes de Dakar dans le cadre de la lutte contre la délinquance urbaine. L’opération a permis l’interpellation de 201 individus pour diverses infractions. Parmi eux, 5 pour vagabondage ; 64 pour ivresse publique et manifeste ; 2 pour tentative de vol ; 3 pour trafic de drogue, avec la saisie de 845 g de chanvre indien ; 4 pour offre et cession de chanvre indien ; 2 pour détention de produits cellulosiques ; 2 pour vol, dont un avec usage de moyen roulant. La Rts renseigne que 74 pièces afférentes à la conduite de véhicules ont été saisies et six motos ont été immobilisées.
Sit-in des taximen à Guédiawaye
Arborant des brassards rouges en signe de mécontentement contre le régime de Bassirou Diomaye Faye, les chauffeurs du regroupement des taxis urbains du Sénégal ont tenu samedi dernier un sit-in à l’esplanade du stade Amadou Barry de Guédiawaye. Il y avait une forte mobilisation des taximen pour dénoncer le «silence coupable» des autorités étatiques sur le transport irrégulier et l’anarchie dans leur secteur qui a fait baisser leurs revenus. Occasion saisie par leur président Modou Seck pour annoncer la poursuite de la lutte. Ils promettent de se radicaliser dans les prochaines semaines.
Le combat B52/ Jackson ficelé
Une autre affiche alléchante pour les amateurs de la lutte. Il s’agit de la confrontation entre Bombardier de l’écurie Mbour et Jackson pensionnaire de Guédiawaye Mbollo. Ce choc a été officialisé par Makane Mbengue, patron de la structure Gaston production. Battu par Franc, lors de sa dernière sortie, le lutteur de Mbour aura à cœur de renouer avec le succès avant de prendre sa retraite. Par contre, son adversaire qui reste sur une bonne dynamique souhaite battre son adversaire afin d'accéder au cercle des VIP de l'arène sénégalaise.
Incinération de marchandises d’une contrevaleur de 445 millions
La subdivision des Douanes de Ziguinchor a incinéré hier des marchandises prohibées d’une contrevaleur de 445 millions de francs CFA. Il s’agit de chanvre indien, de faux médicaments et de billets noirs. La cérémonie a été présidée par le Gouverneur de la Région en présence du procureur, de la délégation de la Direction générale des Douanes, du Directeur régional des Douanes du Sud, des chefs de subdivision de Ziguinchor et de Kolda. Cette incinération a clôturé la célébration de la journée internationale des douanes.
La CNEPT se félicite des initiatives du gouvernement
A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de l’Éducation, la CNEPT a rendu un hommage mérité aux nouvelles autorités étatiques pour les nombreuses et belles initiatives prises pour le bien de l’école sénégalaise. Il s’agit, selon Silèye Gorbal Sy, de l’introduction de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire, le modèle harmonisé d’enseignement bilingue au Sénégal (MOHEBS), la nouvelle initiative pour la transformation humaniste de l’éducation (NITHE), la résorption du déficit criard d’enseignants, les lycées Nation-Armée pour la Qualité et l’Equité (LYNAQUE) etc.. Il réaffirme aussi son soutien au ministre de l’Education nationale pour sa démarche inclusive et participative, ce qui sans nul doute permettra ensemble d’arriver à transformer notre système éducatif en une société éducative. M. Sy encourage également le gouvernement à réduire la fracture numérique en zones urbaines et rurales. Il exhorte le gouvernement à poursuivre le dialogue avec les syndicats pour un climat scolaire apaisé au grand bénéfice des apprenants. Aussi, Silèye Gorbal Sy appelle-t-il l’ensemble des familles d’acteurs à continuer à fédérer leurs forces pour une école de qualité car l’éducation est et demeure le socle de tout développement et nous devons tous œuvrer pour une nation solidaire, juste et prospère. Non sans souligner l’importance de l’alphabétisation pour une nation qui se veut souverainiste et prospère.
L’appel du ministre de l’Intérieur
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique sera à l’honneur à la 9e édition de la Journée nationale de mobilisation citoyenne «SETAL SUNU REEW» du 1er février 2025. Déjà le Général Jean Baptiste Tine a entamé des activités, notammentla mise en pratique de la Police de proximité dans les commissariats ; l’enrôlement pour la confection de CNI et passeports à Dakar, Thiès et Touba du 29 au 31 janvier ; organisation de dons de sang et consultations médicales gratuites et sensibilisation aux gestes de secours. Le ministre de l’Intérieur annonce que pour cette présente édition, le chef de l’Etat présidera la journée à Guédiawaye, tandis que le Premier ministre Ousmane Sonko sera dans la région de Louga pour encourager la mobilisation.
KABIROU MBODJE WARI SES DOSSIERS
Il est impossible pour une entreprise de survivre quand elle est combattue par l’Administration. Concernant Tigo, c’est au sommet de l’Etat que cela s’est joué contre nous. Si nous avons le soutien des autorités, nous relancerons les choses - ENTRETIEN
Propos recueillis par M. GUEYE |
Publication 27/01/2025
Il a imprimé dans l’imaginaire de millions de Sénégalais, l’image d’un «golden boy» plein d’idées et d’initiatives, qui mettait en lumière la réalité de la possibilité de travailler et réussir au pays. Avant l’éclosion des applications électroniques de transfert d’argent, il a lancé «Wari», une «licorne» dont la réussite a été fulgurante, et qui a bouleversé les méthodes de transfert d’argent. Il a montré qu’il était possible pour des Sénégalais de posséder une compagnie de téléphonie au sein de leur pays. Et c’est, semble-t-il, à ce moment que ses ennuis ont commencé. Non seulement sa volonté de rachat de «Tigo» a fait long feu, mais sa compagnie phare a périclité. Lui-même a entamé sa descente aux enfers, attrait en Justice pour de sordides histoires de mœurs qui risquent de le poursuivre pour longtemps. Et pour ne rien arranger, ses anciens «partenaires» au sein de Wari ne semblent pas vouloir se suffire d’une décision de Justice qui les avait déboutés de leurs prétentions, et voudraient relancer la machine judiciaire. Tout cela ne freine pas les ambitions de l’homme d’affaires qui souhaite de l’Etat un encadrement qui lui permettrait, ainsi qu’à d’autres Sénégalais, de bénéficier d’une bon cadre pour investir au pays.
Les Sénégalais retiennent de vous l’image d’un précurseur et d’un novateur. Vous avez créé Wari, et vous avez voulu rendre l’opérateur Tigo aux Sénégalais. Pourquoi ces deux initiatives ont-elles tourné court ?
Wari a effectivement été une entreprise novatrice dans l’offre de services financiers au grand public de par son caractère inclusif pour les banques et autres partenaires financiers de Wari. De même, nous avons permis au Sénégal de créer près de 50 000 emplois directs, ce qui est sans précédent dans ce pays. Mais certaines personnes nichées dans les institutions régulatrices ont usé de leur pouvoir pour saborder l’entreprise, afin de servir des intérêts étrangers. Concernant Tigo, c’est au sommet de l’Etat que cela s’est joué en notre défaveur, là où on devait plutôt s’attendre à un soutien régalien. Il est impossible pour une entreprise de survivre quand elle est combattue par l’Administration.
Pensez-vous, dans ces opérations, n’avoir pas assez bénéficié du soutien des pouvoirs publics, ou bien avez-vous aussi, quelque peu, manqué d’anticipation ?
Nous avons fait les choses de façon régulière et transparente. Nous avons, pour Tigo, soumissionné et gagné régulièrement un appel d’offres. L’Etat, délibérément, n’a pas joué son rôle en ne nous délivrant pas les autorisations de transfert dans les délais requis, ce qui nous a empêchés de clôturer l’achat.
Pour Wari, vous ne pouvez pas anticiper ou vous en sortir quand les régulateurs, en l’occurrence la Banque centrale et le ministère des Finances, ont décidé de vous éliminer. Nous avions pourtant démontré le caractère d’utilité publique de Wari pour les populations et pour l’Etat, en mettant en place un véritable système d’inclusion financière et de formalisation du secteur informel de nos pays. C’est un impératif pour le développement de nos économies.
Il a été dit, à la suite de ces échecs, que vous avez migré certains de vos investissements dans d’autres pays africains. Qu’y a-t-il de vrai dans cela, et éventuellement, de quel secteur s’agit-il ?
Wari était présent dans une trentaine de pays, mais était un système intégré et fonctionnait en vase communicant. Des banques partenaires n’ont pas respecté les règles de compense du système, ce qui l’a mis à l’arrêt dans l’ensemble des pays où le service était offert.
Les banques occidentales se désengagent en Afrique, et aussi au Sénégal. On ne vous entend pas vous positionner pour une quelconque reprise ou participation. Pourquoi cela ?
Nous avions à l’époque une véritable stratégie d’acquisition de banques et d’institutions financières dans la zone Uemoa, puis Cemac et enfin africaine. Mais nous en avons été empêchés. Si aujourd’hui nous avons le soutien des pouvoirs publics, nous relancerons les choses. Les banques et institutions financières de nos pays doivent appartenir au capital national. Il y va de notre souveraineté.
Il se dit que vous avez investi dans une banque dans un pays de l’Afrique de l’Ouest. Est-ce vrai ? Pensez-vous la transférer un jour au Sénégal ?
Nous n’avons aujourd’hui plus de participation dans une banque d’Afrique francophone. Comme je l’ai indiqué plus haut, nous sommes à l’écoute des nouvelles autorités pour apporter notre concours actif au Projet. Nous en avons les capacités, l’expertise et surtout la volonté. Nous avons toujours été des patriotes et toutes nos entreprises et initiatives ont eu pour soubassement l’intérêt national. C’est ensemble que nous pouvons développer nos pays.
Que pensez-vous de l’environnement des affaires au Sénégal. Est-il propice aux investissements ?
De ce que j’entends, un tournant décisif est amorcé avec une volonté ferme des pouvoirs publics de mettre en avant l’intérêt national et les nationaux. Nous observons avec attention ce qui est en train d’être proposé pour voir comment contribuer à l’essor du pays.
En tant que Sénégalais, entrepreneur de renom, qu’est-ce qui pourrait vous motiver à investir ou réinvestir dans le pays, à une époque où le «souverainisme économique» est à la mode ?
Nous sommes toujours motivés dès lors qu’une initiative nationaliste est proposée, car il en va de la survie de nos nations. Aucun pays au monde ne s’est développé de façon exogène et nous ne serons pas une exception. Nous avons toujours milité pour la préférence nationale, qui est une nécessité absolue quand on parle de souveraineté économique. Tous les secteurs stratégiques doivent être entre les mains exclusives des nationaux. Le capital étranger doit intervenir à la marge. Pour notre part, nous nous tenons à la disposition des autorités pour apporter notre contribution afin de faire décoller enfin notre pays. C’est une obligation pour chacun d’entre nous.
Si vous n’êtes pas à la Une des journaux économiques, votre vie s’étale souvent dans les colonnes à scandales de certains journaux. Ce sont vos mœurs qui sont épinglées. Pouvez-vous rassurer vos compatriotes sur ces points ?
Si vous faites allusion aux fausses accusations portées contre moi et qui m’ont valu une arrestation, nous sommes malheureusement dans un nouveau monde d’antagonismes qui va à la dérive, où tout se déconstruit, se radicalise, et où il est désormais possible de détruire la vie de quelqu’un, plus précisément celle d’un homme, sur une simple accusation. Si vous êtes dans une situation sociale élevée ou si vous êtes médiatisé, alors vous êtes la proie de personnes mal intentionnées qui, si elles n’obtiennent pas de vous de l’attention ou des cadeaux, à cause du développement des réseaux sociaux et internet, vont pouvoir impunément vous nuire en portant atteinte à votre réputation et, pour mon cas, à votre liberté.
Je n’ai absolument rien à me reprocher tant au niveau de mes mœurs que de mon respect des autres et de la loi.
Je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour que la vérité soit faite sur cette affaire et que ma réputation soit rétablie pour mes enfants et mes parents. Concernant la procédure au Sénégal entre moi et d’anciens employés de Wari, reprise et faussement commentée dernièrement par des journaux locaux, c’est une affaire qui avait déjà été jugée en première instance, en appel et pour finir en cassation, et pour laquelle il y a eu trois fois non-lieu en ma faveur.
Par une opération inexpliquée, la même procédure s’est retrouvée enrôlée une nouvelle fois et je me vois condamné en première instance car n’étant pas présent au Sénégal.
J’ai confiance en la Justice de mon pays pour corriger cette étrange situation.