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15 août 2025
MBAPPÉ-HAKIMI, DUEL FRATRICIDE EN DEMI-FINALE DU MONDIAL
Amis à la ville et en club, Kylian Mbappé et Achraf Hakimi se sont déjà croisés au Qatar et vont se revoir sur le terrain, pour une rencontre au sommet lors de la demi-finale du Mondial-2022, mercredi à al-Khor
Une "bromance" publique.Vus ensemble sur Instagram pendant le tournoi, les deux partenaires du Paris SG se sont donné rendez-vous sur Twitter."See you soon my Friend" ("On se voit bientôt mon Ami"), a lancé le Marocain, message auquel Mbappé a répondu par trois cœurs.
Comme deux jeunes hommes de leur époque, ils échangent aussi sur les réseaux sociaux.
L'attaquant français a par exemple salué la qualification du Maroc contre l'Espagne (0-0, 3 t.a.b.à 0) d'un emoji pingouin, derrière le nom d'Hakimi, clin d'œil à la célébration du manchot d'Hakimi, après son tir au but décisif, une danse que Mbappé pratique aussi au PSG.
Les deux partagent une autre célébration identique: accroupis, un pouce sur le nez, une main dans le dos, en position de théière, que "Kyky" a effectué contre la Pologne (3-1) en 1/8 de finale.
"Nous sommes deux jeunes hommes de 23 ans qui partagent les même goûts, on parle de musique, de jeux vidéo, on va au restaurant", décryptait le Marocain au quotidien Le Parisien.
- Le pingouin et la théière -
Ils n'ont même pas deux mois d'écart, Mbappé est du 20 décembre 1998, Hakimi du 4 novembre 1998.
Souvent en photo ensemble sur Instagram, les deux avaient fait un selfie depuis Madrid, le 9 mai, où des médias les avaient également photographiés dans un restaurant de la capitale espagnole, alors que Mbappé hésitait encore entre rester au Paris SG et rejoindre le Real, club formateur du Marocain.Ces images avaient alimenté la rubrique mercato...
Ils se sont déjà vus à Doha.Pendant un jour "off" au Mondial, Mbappé est allé rendre visite à son pote à l'hôtel des Marocains et a posé, tee-shirt orange, pour une photo avec son partenaire en club.
Mercredi, ils vont se croiser sur le côté gauche, ou droit selon le point de vue, lors d'un match au sommet, une demi-finale de Coupe du monde, un niveau que le Maroc atteint pour la première fois de son histoire et de celle du football africain.
Mbappé l'avait-il senti venir?Dans une vidéo diffusée par PSG TV lors du stage de début de saison à Doha, le Français envisageait déjà un France-Maroc à la Coupe du monde.
- "Il faudra que je détruise mon ami" -
"Il faudra que je détruise mon ami", lance en anglais le champion du monde 2018 avec un grand sourire.
"Je vais le frapper", réplique le Marocain, lui aussi avec le sourire.
Mbappé rigole et relance: "Ça me brise un peu le coeur, mais vous savez, le football c'est le football.Je dois le +tuer+."
Ils se parlent habituellement en espagnol, que le Bondynois polyglotte maîtrise très bien, "mais il m'aide à améliorer mon français", raconte le Madrilène de naissance au quotidien Marca.
Leur relation n'est pas 100% idyllique.Lors d'un match de Ligue 1, le diffuseur Prime Video montre une séquence dans le couloir du stade où Mbappé adresse un reproche à son partenaire, qui a manqué l'occasion de lui faire une passe: "Je te jure, regarde la vidéo!".
"Si c'est ça, je suis désolé", répond Hakimi."Ça suffit pas désolé, il faut me donner des passes", se crispe l'attaquant.
Mais l'essentiel du temps ils prennent la défense l'un de l'autre.
Hakimi avait publiquement souhaité que "Kyky" reste au PSG l'été dernier, et Mbappé en conférence de presse avait soutenu son ami, un peu moins bon en club.
Hakimi "doit garder cette exigence, moi qui le connais plus intimement, il est revenu cette année avec d'autres intentions, une exigence du quotidien.Il a eu des moments plus difficiles la saison dernière, mais c'était une saison d'adaptation", expliquait Mbappé.
Mais cette fois, pour 90 ou 120 minutes, les deux amis vont s'attaquer au lieu de se défendre.
MONDIAL : POUR DES CÉLÉBRITÉS FRANCO-MAROCAINES, LE COEUR BALANCE
Le coeur de célébrités d'origine marocaine sera partagé mercredi soir lors de la demi-finale de la Coupe du monde opposant la France au Maroc, mais il penche plutôt pour les Lions de l'Atlas après leur qualification historique pour le dernier carré
Les écrivains Tahar Ben Jelloun et Leïla Slimani le disent: ils ont très envie de voir leur pays natal se qualifier pour la finale.L'humoriste Jamel Debbouze est le plus partagé: sur les réseaux sociaux, il a montré sa joie à chaque victoire de la France comme du Maroc.Depuis que l'on sait que les deux équipes se rencontreront, il reste muet.
. Leïla Slimani, écrivaine
"Quoi qu'il arrive, j'aurai gagné", a déclaré mardi l'autrice, prix Goncourt 2016, au quotidien sportif L'Equipe.
"L'équipe est à l'image de ce qu'il y a de plus beau au Maroc: la chaleur, la solidarité, l'endurance.Je suis fière de mon pays (...) J'espère que le Maroc va gagner et aller en finale.Le Maroc reste l'équipe de mon coeur, mais je serais heureuse si la France gagne", avait-elle confié ce week-end au Journal du Dimanche.
. Tahar Ben Jelloun, écrivain
"Une équipe comme celle des Lions de l'Atlas est capable d'aller loin, très loin.Elle est animée par une volonté féroce de vaincre, une détermination qui la rend forte, imbattable", a-t-il confié au Monde (...) "J'ai beau dire +Que le meilleur gagne+, je sens monter en moi une émotion d'un genre nouveau, celle suscitée en moi par la terre natale, mes origines, mes racines profondes".
- "Mon père contre ma mère" -
. Elie Semoun, humoriste
"J'ai du sang marocain qui coule dans mes veines par mon père, toute ma famille est du Maroc, mes meilleurs amis aussi, comme Gad Elmaleh.Je vais évidemment être partagé.Si le Maroc gagne, je serais heureux", a-t-il confié au Parisien."Une amie qui habite à Casablanca m'a raconté que c'était de la folie sur place, la fête 24H24.Rien que pour ça, je serais un peu malheureux si le Maroc perdait, même si je pense que la France va gagner".
. Jamel Debbouze, humoriste
"Deux victoires à chercher pour l'histoire.DIMA MAGHRIB (Vive le Maroc, ndlr).ALLEZ LES BLEUS", a-t-il tweeté samedi avant les quarts de finale.L'humoriste a également partagé sur Instagram une photo non datée de lui assis sur un canapé, aux côtés de l'international marocain du Paris SG Achraf Hakimi et de son coéquipier en club et grand ami Kylian Mbappé, star des Bleus, en commentant: "Il n'y a que le football qui procure ces sensations", en ajoutant des coeurs bleu-blanc-rouge et....vert.
Et avant que cette demi-finale ne devienne réalité, il avait déclaré à beIN Sports, la semaine dernière, avoir envie de voir ce match tout en étant confronté à un dilemme."Je ne saurais pas comment vivre ce moment entre la France et le Maroc, ça serait comme si mon père jouait contre ma mère.C'est impossible, c'est un dilemme très très compliqué", avait-il confié.
LE MAROC JOUE, LE MAGHREB ET LE RESTE DE L'AFRIQUE FRÉMISSENT
Au Mondial, le Maroc peut compter sur le soutien de tout un continent dont il porte les espoirs, en défiant ce mercredi les tenants du titre français pour une place en finale
"Le football unit les peuples quand la politique les divise": les relations entre la Tunisie et le Maroc ont beau être en crise, le Tunisien Wissam Sultani encouragera mercredi les Lions de l'Atlas face à la France en demi-finale du Mondial-2022 au Qatar.
"Sur la pelouse, la politique n'a rien à faire.Soutenir un pays arabe, quel qu'il soit, est un devoir lorsqu'il arrive à ce stade de la compétition", affirme M. Sultani, 41 ans, qui tient un étal de fruits et légumes dans le marché central de Tunis.
Après avoir brisé un plafond de verre en devenant la première sélection africaine ou d'un pays arabe à entrer dans le dernier carré d'un Mondial, le Maroc peut en effet compter sur le soutien de tout un continent dont il porte les espoirs, en défiant les tenants du titre français pour une place en finale.
Le parcours du Maroc, qui a éliminé le géant espagnol en huitièmes et le Portugal de Cristiano Ronaldo en quarts, a suscité un élan de fierté et d'excitation chez les voisins tunisiens et algériens, transcendant les querelles politiques au Maghreb, ainsi que dans le reste de l'Afrique.
Dans le centre de Tunis, la sono d'une boutique d'articles sportifs crache des chansons folkloriques marocaines pour attirer le chaland.Le maillot rouge des Lions de l'Atlas est le clou de l'étalage.
- "Tenir tête" -
Le pays est pourtant en froid avec le Maroc, qui lui reproche de s'être aligné sur la position de l'Algérie dans le dossier du Sahara occidental, au coeur de tensions extrêmes entre les deux frères ennemis du Maghreb.
En Algérie, si les médias officiels ont quasiment passé sous silence les performances des Marocains, se contentant parfois du résultat sec, la presse privée a salué leurs exploits.
"Il est tout à fait normal que les Algériens soutiennent le Maroc, qui est un pays musulman, frère et voisin", explique Madjid, 58 ans.
Pour Salim, 45 ans, salarié d'une entreprise publique, "les Algériens sont avec l'équipe marocaine car elle représente un pays maghrébin et amazigh" (berbère).
Au Maghreb comme ailleurs dans le monde arabe, des fans affirment que leur soutien au Maroc est décuplé lorsqu'ils voient ses supporteurs et joueurs agiter le drapeau palestinien, montrant leur attachement à la cause palestinienne bien que Rabat ait normalisé ses relations avec Israël en décembre 2020.
Selon le sociologue tunisien Mohamed Jouili, ce soutien au Maroc qui se manifeste de plus en plus à l'approche du match contre les Bleus s'explique aussi par "le passé colonial de la France dans le Maghreb".
"Les pays de la région ne peuvent pas rivaliser avec la France sur les plans économique, militaire ou géopolitique, mais peuvent lui tenir tête pendant 90 minutes sur un terrain de football et même la battre", ajoute-t-il, rappelant la victoire de la Tunisie en phase de groupes contre les hommes de Didier Deschamps.
- "Historique" -
Au Sénégal, les critiques visant le Maroc pour "les mauvais traitements" qu'il est accusé d'infliger aux migrants subsahariens ont été mises en sourdine pour accompagner l'épopée des Lions de l'Atlas, surtout après l'élimination en huitièmes de la sélection nationale.
Le chef de l'Etat Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine, a félicité l'équipe marocaine pour sa qualification en demi-finale, la qualifiant d'"historique".
"Maintenant nous devons tous pousser les Lions de l'Atlas et le Maroc pour les mettre sur le toit du monde.On arbore les drapeaux marocains et on met les maillots marocains.Amener la Coupe du Monde en Afrique, c'est désormais proche de la réalité", a réagi sur Twitter Alioune Tine, figure de la société civile.
Au Nigeria, l'ex-star de la sélection nationale et du PSG, Jay Jay Okocha, cité par la presse, a jugé possible un nouvel exploit marocain.
"L'équipe de France est dominée par des joueurs aux racines africaines mais l'Afrique soutiendra solidement le Maroc pour qu'il aille en finale", a-t-il ajouté.
Même son de cloche en Afrique du Sud, dont l'équipe nationale n'avait pas réussi à franchir la phase de groupes lors du Mondial 2010 organisé à la maison.
"Je suis devenu un grand supporteur des Lions de l'Atlas, et même si leurs chances contre la France sont minces, rien n'est impossible", estime Monthati Molosankwe, un adolescent de Johannesburg fan de football.
LA CULTURE COMMUNE DE LA DICTATURE DES CHEFS
Le président de la République Macky Sall a plébiscité le maire de Ndiob Omar Ba pour diriger l'Association des maires du Sénégal (AMS) au détriment du directeur de l'AGETIP El Hadji Malick Gaye qui était le choix de la majorité des élus
Le président de la République Macky Sall a plébiscité le maire de Ndiob Omar Ba pour diriger l'Association des maires du Sénégal (AMS) au détriment du directeur de l'AGETIP El Hadji Malick Gaye qui était le choix de la majorité des élus. Cette décision unilatérale du chef de l'État n'est pas simplement l'apanage de l'APR. Le PS, l’AFP, le PDS et même le PASTEF sont quasiment dans les mêmes travers de la dictature du chef concernant les décisions qui engagent la vie des formations politiques.
Quel est le dénominateur commun entre la désignation du président de l'Assemblée nationale Amadou Mame Diop et celle du nouveau président de l'Association des maires du Sénégal Omar Ba, maire de Ndiob dans la région de Fatick ?
Manifestement la réponse sonne comme une évidence : le président de la République Macky Sall qui a choisi ces deux élus dont les élections n'ont ni les mêmes envergures ni les mêmes conséquences par rapport aux enjeux du pays, mais qui renseignent de l'État de la démocratie interne dans les partis politiques, à commencer par le parti présidentiel.
En effet, sur l'élection du président de l'AMS qui est la plus actuelle, il y avait, il faut le noter, près de 14 candidats. Et parmi ces prétendants, il y en avait un qui faisait presque l'unanimité au sein des maires de la mouvance présidentielle en la personne du directeur de l'AGETIP El Hadji Malick Gaye, maire de Ndiandane dans le département de Podor. Cette présidence était presque acquise pour lui. Mais à la surprise générale, le président de la République lui a demandé de se retirer au profit du maire de Ndiob, Omar Ba .
Et s'il y a une chose que cette décision de Macky Sall confirme, c'est qu'il est l'alpha et l'oméga au sein de la mouvance présidentielle. La base n’a pas son mot à dire. Le chef de l'Etat Macky Sall a réussi, comme Lénine avec le parti communiste russe, à faire de l'APR une structure ultra-centralisée, hiérarchisée et totalement dévouée à son chef.
Depuis le début de son règne, ses décisions, que ça soit sur le plan de la désignation des élus, des personnes nommées, sont rarement remises en question. Il règne en souverain au sein de l'APR et de la mouvance présidentielle. Et l'illustration la plus parfaite est qu'on est à quelques mois d'une élection présidentielle, et jusqu'à présent, c'est l'omerta sur le prochain candidat. Et toutes les velléités au sein de son alliance sont tuées dans l’œuf. Et à part quelques récalcitrants, personne n'ose ramer à contre-courant de son «ni oui ni non ».
Et sur ce plan, comme ses prédécesseurs, Macky Sall n'a pas fait évoluer les mentalités et les pratiques de « chef de parti omnipotent » qui sont une survivance de l'époque du parti unique. Rien de révolutionnaire à mettre à son actif sur cet aspect. Etil n'est pas le seul d'ailleurs au sein du paysage politique à diriger de main de maître son parti.
Le fonctionnement du PASTEF du président Ousmane Sonko subodore les mêmes tares observées au sein de l'APR, à savoir des décisions non concertées prises par le chef. En effet, alors que plusieurs militants attendaient un congrès pour restructurer cette formation politique créée en 2014, c'est un communiqué qui est servi récemment pour désigner les membres du nouveau bureau. Le maire de Ziguinchor a nommé des secrétaires généraux sans qu’il y ait une consultation globale de la base du PASTEF. D'autant que la désignation des candidats pour les mairies etla confection des listes pour les élections législatives ont causé beaucoup de frustrations au sein de cette formation politique. Mais là aussi visiblement, c'est l'ex-inspecteur des Impôts qui estla tour de contrôle, même si plusieurs cadres affirment le contraire.
En finir avec le messianisme politique
Dans le même ordre d'idées, il faut dire que les partis dits historiques ont éclaté à cause de ces mêmes insuffisances de pluralité d’opinions. Si le PS est dans l'agonie, c'est à cause de ces genres de problèmes. Aux divergences issues du congrès de 1996 qui a fini par affaiblir le parti avec les départs mouvementés de Moustapha Niasse et de feu Djibo Leyti Ka s'ajoutent celles qui sont plus récentes avec les départs des personnalités de premier plan comme Khalifa Sall, Barthélemy Dias ou encore Aissata Tall Sall. Même son de cloche pour le PDS qui a perdu son lustre d'antan et plusieurs de ses barons à cause de l'entêtement du président Abdoulaye Wade à mettre son fils au-devant.
Si l'envergure des partis Rewmi et de l'AFP s'est effritée aussi, c'est à cause de dissidences qui résultent de la suprématie des chefs de ces formations politiques. Pour la plupart en outre, les congrès et les renouvellements des bureaux des partis politiques sont juste des simulacres d'élection pour faire passer des décisions impopulaires et un personnel politique qui ne fait pas l'unanimité.
Des Bergers tuent un paysan à Diass
Un drame s'est produit hier, dans la commune de Diass, plus précisément dans le village de Kirène au quartier Fouk. Des éleveurs qui avaient laissé leurs troupeaux en divagation ont eu un accrochage avec un paysan répondant au nom d’Abdou Faye. Pendant la bagarre, un des éleveurs, qui n'est pas encore identifié, a asséné un coup mortel à Abdou Faye qui a fini par rendre l'âme. Après avoir commis leur forfait, les agresseurs ont pris la fuite, abandonnant le corps sans vie sur place. Après le drame, les jeunes du village ont voulu attaquer les habitations des éleveurs en guise de représailles.
Agression d’un professeur d’Eps à Guédiawaye
M. Mbingue et sa sœur F. Mbingue, toutes deux habitant à Gadaye, non contentes de la note d’éducation physique et sportive (EPS) de leur enfant A. Nd., ont voulu corriger son professeur A. D. Sow. Nos sources renseignent que la victime qui officie au Collège d’enseignement moyen Félix Joseph Corréa A., a été agressée en plein cours par les mis en cause à cause de la mauvaise note de leur enfant, élève en classe de quatrième. A. D. Sow a été blessée au cours de la bagarre. Munie d’un certificat médical d’incapacité temporaire de travail (Itt) de 10 jours, le professeur d’EPS a déposé une plainte contre M. Mbingue et F. Mbingue. Après audition par les limiers de Guédiawaye, elles ont été déférées au parquet du tribunal de Guédiawaye par les éléments du commissariat central de police pour violences physiques.
MC Niasse entendu par le doyen des juges
A la suite de l’ex-capitaine de la gendarmerie, Seydina Oumar Touré, le doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo a reçu hier, au Palais de Justice de Dakar, MC Niasse, dans le cadre des auditions sur l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. Au sortir de son audition, il a déclaré avoir répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par le juge. Mieux, précise le marabout, il a mis tous les éléments audio et documents à la disposition du magistrat instructeur. «J’ai été auditionné. Le juge m’a posé des questions et je lui ai donné mes réponses. J’ai remis au juge tous les éléments. Le reste, nous laissons la justice faire son travail», a-t-il indiqué, donnant rendez-vous à un point de presse ultérieurement. Il faut rappeler que cette audition était une demande des avocats de Ousmane Sonko, après la déclaration de Baye Mbaye Niasse affirmant détenir des fichiers audio de Adji Sarr qui prouvent que les accusations de viols contre Ousmane Sonko relevaient d’un complot.
Audition de Outhman Diagne et Papito Kara dans le fond
Bientôt le bout du tunnel pour le coordinateur de la Mafia Kacc Kacc, Outhman Diagne et Pape Ibrahima Guèye alias Papito Kara. Ces deux militants de Pastef sont envoyés en prison depuis 4 mois par le juge d’instruction du 2e cabinet. Ces militants de Sonko ont été entendus dans le fond hier par le juge du 2e cabinet d’instruction en présence de leur avocat, Me Cheikh Koureyssi Ba qui a sans doute déposé une demande de liberté provisoire. Ils sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles, effacement et modification des données de journaux. Pape Ibrahima Guèye a été arrêté pour avoir fait la revue de presse de journaux dont les unes sont modifiées, alors que Othman Diagne est envoyé en prison pour avoir partagé sur sa page Facebook des ‘Unes’ de journaux satiriques avec en entête 3 emoji de sourires. On lui impute ainsi le délit de diffusion de fausses nouvelles. Pourtant, selon leur avocat Me Bamba Cissé, aucun journal n’a déposé de plainte contre lui.
Le parti RV/and ci dëgg et Y en a marre dénoncent l’abus du Parquet…
Restons au Palais de justice de Dakar pour souligner que les avocats de Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye alias Karim Xrum Xaax attendent la réponse du parquet sur leur demande de liberté provisoire. Selon le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané, la requête est déposée sur la table du juge d’instruction depuis plus dix jours après leur audition dans le fond du dossier. A l’en croire, toutes les garanties nécessaires ont été présentées pour qu'ils recouvrent la liberté, mais le parquet semble s'obstiner à les maintenir en prison. Car jusque-là, il n’a donné aucune suite à la requête. L’activiste considère l’attitude du parquet comme un abus. Le parti de Cheikh Oumar Diagne nouvellement lancé abonde dans le même sens que l’activiste en condamnant ce qu’il qualifie d’acharnement injustifié du régime en place, obsédé par un troisième mandat illégal et illégitime contre leur leader. Le parti RV/and ci dëgg accuse également le parquet d’avoir bloqué sciemment la demande de liberté provisoire. Puisque, à leurs yeux, rien ne justifie son séjour dans les lieux de détention de même que les autres détenus politiques.
Pape Alé Niang se radicalise
Notre confrère en détention à la prison de Sébikotane se radicalise. Pape Alé Niang renseigne dans un message que dans la nuit du vendredi au samedi passée, après 9 jours de grève de la faim, il a été extrait de sa cellule pour être acheminé dans la clinique de son médecin traitant. Après deux jours de mise en observation, ajoute Pape Alé Niang, ils ont décidé de le retourner à la prison de Sébikotane. Ainsi le journaliste informe l’opinion nationale et internationale qu’il est plus que déterminé à poursuivre sa grève de la faim pour dénoncer son enlèvement sur les allées Pape Guèye Fall, sa séquestration dans les locaux de la Sûreté Urbaine et sa détention arbitraire et injuste à la prison de Sébikotane. Désormais, il a décidé de ne plus quitter sa cellule.
Lutte pour la libération de Pape Alé Niang
Restons sur l’emprisonnement de Pape Alé Niang pour dire que la coordination des associations de presse continue de mener la lutte pour la libération de notre confrère. Les journalistes profitent de toutes les rencontres pour dénoncer l’arrestation du directeur de publication de Dakar matin. Après le coup de gueule à l’Assemblée nationale lundi lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre, Amadou Ba, ils ont récidivé hier à la célébration de la journée mondiale des droits de l’Homme devant les autorités du ministère de la justice et des représentants d’organisations internationales. Alice Djiba est monté au podium avec le teeshirt «Free PAN» et les confrères ont scandé en chœur : «Libérez Pape Alé Niang ! ». Une action similaire a été faite lors de la cérémonie «Sargal » de la convention des jeunes reporters présidée par le ministre de la Communication, Me Moussa Bocar Thiam. Lors de son allocution, le ministre dit avoir entendu le message.
Examen de la motion de censure contre le gouvernement
Après sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Amadou Ba retourne à l’Assemblée nationale demain. Amadou Ba va prendre part à la plénière de l’examen de la motion de censure contre le gouvernement déposée par les députés de l’opposition.
Paludisme : Kolda dans la zone rouge
La région de Kolda est dans la zone rouge en matière de lutte contre le paludisme, a laissé entendre, mardi, le médecin-chef de la région médicale, Dr Yaya Baldé. Le pays veut aller vers l’élimination du paludisme à l’horizon 2030, mais nous n’en sommes pas encore là au niveau de notre zone qui est une zone dite rouge où il y a des incidences de plus de 200 cas de paludisme pour 1000 habitants, a-t-il déclaré. Dr Yaya Baldé s’entretenait avec l’Aps à l’issue d’un Comité régional de développement (CRD) consacré à la présentation de l’Unité mixte de coordination avancée (UMCA) de l’Axe sud à l’ensemble des acteurs, en présence de l’adjoint au gouverneur de la région de Kolda chargé des Affaires administratives, Boubacar Sagna. Il a souligné que les trois régions sud-est que sont Kédougou, Kolda et Tambacounda regroupent à elles seules près de 80% des mortalités palustres. Face à cette situation, il a insisté sur la nécessité d’anticiper, en mettant déjà le cadre qui viendra s’ajouter aux stratégies actuelles. Il a soutenu que ce sont des stratégies à efficacité prouvées, avec donc une réelle volonté, non seulement, de suivre en temps réel l’évolution du paludisme, mais également dans le cadre du One Health suivre l’ensemble des urgences de santé publique. Selon lui, il faut que les populations soient informées de ce qui se passe, qu’elles soient capacités et mobilisées aux côtés des différents secteurs parce que la santé et les acteurs à eux seuls ne pourront pas gagner cette bataille.
La commune de Touba Toul innove
La finale de la coupe du maire de Touba Toul, opposant deux grandes associations sportives et culturelles (ASC) en l’occurrence Lamane Gui et Kaani Gui, a été jouée ce week-end, dans un contexte de coupe du monde. C’est pourquoi le maire Ameth Dièye a apporté des innovations, notamment en augmentant les mises. L’équipe gagnante a empoché une somme de 400 000 Fcfa, un jeu de maillots, deux ballons, des chaussures godasses, des médailles dorées pour tous les joueurs et l’encadrement technique, mais aussi le grand trophée. L’équipe vaincue a reçu une enveloppe de 250 000 Fcfa, un jeu de maillots, un ballon et des médailles argentées pour les joueurs et l’encadrement technique. Il s’y ajoute des trophées pour le meilleur joueur, le meilleur buteur, le meilleur gardien comme cela se fait dans toutes les grandes compétitions. Pour l’édile de Touba Toul, le sport est devenu tellement important qu’il urge d’aller vers la territorialisation des politiques dédiées. Pour le cas de Touba Toul, il souligne qu’il est en train de travailler avec un partenaire pour que le problème du stade municipal soit définitivement réglé avant le prochain championnat national populaire.
Amadou Hott nommé envoyé spécial et ambassadeur de l’AGIA
Limogé du gouvernement, l’ancien ministre de l’Economie, du Plan et de la coopération rebondit à la Banque africaine de développement (Bad). Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a nommé Amadou Hott comme son envoyé spécial et ambassadeur mondial pour l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA). La Banque africaine de développement, l’Union africaine et Africa50 ont lancé l’AGIA en novembre 2022 lors de la COP 27 avec d’autres partenaires mondiaux. L’AGIA a pour mission d’accélérer la transition de l’Afrique vers le Net Zéro en mobilisant, à grande échelle et à un rythme accru, les investissements nécessaires pour combler le déficit d’infrastructures en vue d’une trajectoire de développement du continent à faible émission de carbone et résiliente au climat. L’alliance lèvera jusqu’à 500 millions de dollars pour financer les premières étapes de l’élaboration de projets d’infrastructures plus écologiques. Ces projets devraient générer jusqu’à 10 milliards de dollars d’opportunités d’investissement, dans le cadre d’investissements conjoints, de cofinancements, de mécanismes d’atténuation des risques et de financements mixtes, explique un communiqué reçu à «L’As ».
IDRISSA GANA GUEYE, TAILLE PATRON !
Sur les 26 joueurs convoqués par le sélectionneur national, Aliou Cissé, pour défendre les couleurs du Sénégal à la 33ème édition de la Coupe du monde de football, 20 ont eu un temps de jeu dans cette compétition majeure
De notre envoyé spécial Amadou Ly DIOME |
Publication 14/12/2022
Sur les 26 joueurs convoqués par le sélectionneur national, Aliou Cissé, pour défendre les couleurs du Sénégal à la 33ème édition de la Coupe du monde de football, 20 ont eu un temps de jeu dans cette compétition majeure. Dans le lot, le gardien de but Edouard Mendy, le capitaine Kalidou Koulibaly et le latéral droit Youssouf Sabaly. Ils sont les seuls à avoir joué l’intégralité des matchs disputés par les champions d’Afrique au Qatar avec chacun 360 mn de jeu à son compteur. Nous revenons ici sur les performances des uns et des autres.
Edouard Mendy (5) :
Le gardien de but des Lions a été l’auteur d’un tournoi moyen dans un poste où il fait partie des meilleurs au monde. Il a entamé le tournoi avec deux bourdes fatales contre les Oranjes des Pays-Bas et s’est ensuite repris de fort belle manière en maintenant ses co-équipiers en vie lors du deuxième match contre le pays organisateur, le Qatar, et surtout contre l’Equateur où il a encore étalé toute sa classe de gardien. Devant les redoutables attaquants des Three Lions, Édouard Mendy est resté impuissant face à la précision des tirs anglais.
Youssouf Sabaly (6) -
Le latéral droit du Réal Bétis est l’une des rares satisfactions du Onze national. Intraitable dans sa zone et d’un apport offensif considérable, il était souvent gêné dans son couloir par un Krepin Diatta inexistant et déroutant pour ses partenaires. Lors de la sévère correction reçue des Three Lions, Sabaly a péché en laissant les Anglais dérouler une contre-attaque alors qu’il pouvait faire faute pour annihiler le danger etse retrouver tout au plus avec un carton jaune.
Pape Abdou Cissé (3) -
L’une des bizarreries du coach Aliou Cissé. Peu compétitif, le joueur de l’Olympiakos a glané 106 mn de temps de jeu dans ce Mondial et a été à l’origine des errements de la défense sénégalaise. Son placement dans l’axe, lors du premier match des Lions, a conduit au décalage de Abdou Diallo sur le flanc gauche où il a souffert le martyre. Pis, le capitaine Kalidou Koulibaly, régulateur et patron de la défense, était peu à l’aise avec lui dans l’axe central. C’est d’ailleurs juste après son retour dans la charnière centrale (77e) que le Sénégal a encaissé son but contre le Qatar (78e).
Kalidou Koulibaly (7)-
Véritable patron de la défense, il a étalé toute sa classe mondiale pour limiter les dégâts devant de redoutables attaquants. Il s’est montré aussi en vrai leader en sonnant la riposte après le but égalisateur de l’Équateur lors du deuxième match. Son premier but en sélection a délivré les Lions etleur a permis de rester en vie dans la compétition. Et il aura suffi qu’il donne de la voix pour que Aliou Cissé daigne enfin sortir du terrain un Krepin Diatta transparent. Ce n’est pas pour rien qu’il figure dans le Onze type du premier tour dressé par RMC-Sports.
Ismaël Jacobs (6) -
Quand il a pris la place de Abdou Diallo blessé à la 54e mn contre les Oranjes des Pays-Bas, d’aucuns se sont demandés si Aliou Cissé disposait de toute sa lucidité dans ce tournoi. Intraitable et propre dans ses interventions, l’envie et la détermination de Jacobs ont davantage boosté le jeu des Lions. Cerise sur le gâteau, la finesse de sa patte gauche était un atout non négligeable dans les balles arrêtées. Il a joué 279 mn.
Abdou Diallo (5) -
Déconcerté par les choix du sélectionneur Aliou Cissé, le sociétaire du RB Leipzig, revenu de blessure, n’a pas véritablement tiré son épingle du jeu comme à ses habitudes. Fébrile, il lui manquait souvent quelques précieuses secondes dans ses réactions pour se mettre dans le bain. Son repositionnement dans l’axe au côté de son complice Kalidou Koulibaly a aidé dans un sens la défense à retrouver ses repères. Temps de jeu : 332 mn.
Nampalys Mendy (4) -
Il n’a pas été à la hauteur des attentes placées en lui qui était d’habitude tranchant et constituait une tour de contrôle rarement pris à défaut. À ses débuts à Leicester, il a disputé 32 matchs en 2019 pour ne participer qu’à 15 rencontres avec 12 titularisations en 2021-2022. Un manque de rythme qui a déteint sur son rendement. Temps de jeu : 273 mn.
Cheikh Kouyaté (6) -
Il a montré durant le peu de temps qu’il a fait sur le terrain (73 mn) contre les Pays-Bas qu’il avait du répondant. Son impact dans le jeu des Lions a fait défaut durant le reste du tournoi où il était forfait après sa blessure contractée contre ces mêmes Oranjes.
Idrissa Gana Guèye (8,5) -
L’ancien milieu de terrain du PSG est, sans conteste, le meilleur Sénégalais utilisé dans cette Coupe du monde 2022. D’une rare générosité dans l’effort, il tirait vers le haut ses co-équipiers en montrant le chemin et en faisant parler son expérience. Avec lui, le Sénégal maîtrisait la bataille du milieu de terrain et pouvait se projeter en avant sans encombre. Son absence contre les Three Lions en 1/8e de finale, à cause d’un cumul de cartons jaunes, s’est nettement sentie dans l’entre jeu des Lions sans véritable impact. Temps de jeu : 270 mn.
Pathé Ciss (4) -
Auteur d’une bonne rentrée contre le Qatar, il a été titularisé le match suivant contre l’Equateur. Contre l’Angleterre, il a servi une balle de but à Boulaye Dia qui s’est emmêlé les pinceaux. Mais il a surtout été à l’origine du deuxième but anglais avec une perte de balle loin de sa base. Une faute de sa part pour annihiler l’action aurait été sans conséquence puisqu’on était dans le premier tiers de la surface anglaise. Tout au plus, un avertissement verbal. Il a manqué de maturité dans cette action cruciale qui allait anéantir les Lions. Temps de jeu : 145 mn.
Pape Guèye (4) -
Lui aussi peu utilisé, mais par l’Olympique de Marseille, il a manqué de rythme. Des fois, on avait même l’impression qu’il était un peu gêné par sa masse pondérale qui lui empêchait une certaine réactivité. Il n’a passu combler les absences de Kouyaté et Idrissa Gana Guèye. Temps de jeu : 152 mn.
Ismaïla Sarr (4) -
Très attendu dans ce tournoi pour porter l’attaque des Lions après le forfait de Sadio Mané, il s’est révélé l’ombre de lui-même. Devant une défense des Pays-Bas taillable et corvéable à merci, Ismaïla Sarr n’a jamais pris ses responsabilités alors qu’il avait largement le potentiel pour faire bouger Van Djick ou encore De Light qui avaient tout à craindre de lui. Au contraire, Sarr les a laissés jouer dans un confort inouï. Il s’est un peu repris contre l’Equateur avant de sombrer de nouveau dans ses travers. Temps de jeu : 345 mn.
Krepin Diatta (1) –
Sur les dix-sept millions de Sénégalais, il n’a convaincu que son mentor Aliou Cissé. Il était comme un cheveu dans la soupe tout au long du tournoi. Mis sur le banc après deux matchs plus que décevants, Aliou Cissé l’a remis en selle, contre toute attente, en 1/8e de finale contre l’Angleterre. Transparent et à la limite encombrant pour ses partenaires, il a été remplacé après une terrible soufflante du capitaine Kalidou Koulibaly à son endroit. Temps de jeu : 183 mn.
Boulaye Dia (5) -
L’attaquant sénégalais de Villaréal prêté à Salernitana n’a toujours pas l’étoffe des grands tueurs qui fait les grands attaquants. Auteur d’un but dans le tournoi, il aurait pu tuer le match contre l’Angleterre dès la 31e mn avec deux occasions franches qu’il a vendangées. Il devrait s’inspirer du réalisme des attaquants anglais qui ont matérialisé leurs rares occasions dans ce match. Temps de jeu 321 mn.
Famara Diédhiou (5) :
Titularisé à la pointe de l’attaque contre le Qatar à côté de Boulaye Dia, il a marqué son premier et unique but du tournoi. Temps de jeu : 93mn.
Iliman Ndiaye (6) -
Il a mis d’accord les observateurs du landerneau footballistique dès son entrée en jeu contre le Qatar. Une prestation de haute facture qui lui a valu une titularisation contre l’Equateur en match qualificatif du groupe où il a été un véritable poison pour les Sud-américains. Rebelote contre les Anglais en soutien de Boulaye Dia et où il a laissé son flanc à Krépin Diatta. Un mauvais choix de Aliou Cissé qui aurait dû le repositionner après la sortie de l’inutile Krépin Diatta afin de fixer la défense anglaise peu à l’aise avec ce redoutable et désarçonnant attaquant, très bon balle au pied. Hélas, dans ses choix souvent incompréhensibles, Aliou Cissé ne lui a pas laissé cette opportunité. Temps de jeu : 135 mn.
Pape Matar Sarr(3) -
En manque de rythme notoire, il a été mis en selle dans une rencontre d’une grande intensité. À Tottenham, il n’a disputé le moindre match. Temps de jeu 58mn.
Bamba Dieng (4) -
Il manquait aussi de rythme. Abonné sur le banc en club (6 matchs joués en Ligue 1 cette saison), il lui était difficile de hisser son niveau de jeu. Il a quand même marqué contre leQatar sur un caviar de Iliman Ndiaye. Temps de jeu : 96 mn.
Nicolas Jackson (16mn) et Fodé Ballo Touré (6mn) ne sont pas notés.
«C’EST MA DECISION SI JE DOIS ETRE CANDIDAT OU PAS»
Macky Sall remet de l’huile sur le feu autour du 3ème mandat. Il a, dans les colonnes du New York Times, fait savoir hier que c’est sa décision s’il doit oui ou non participer à la présidentielle de février 2024. Sa décision, certes, mais qui préoccupe au plus haut point les Sénégalais!
De ni oui ni non, l’actuel locataire de l’avenir Léopold Sédar Senghor commence à confirmer ses poulains qui disent qu’il sera leur candidat lors de la prochaine élection présidentielle. Et c’est depuis l’extérieur, plus précisément aux États-Unis où il séjourne actuellement, qu’il s’est épanché sur ce sujet et sur plusieurs autres dossiers internes du Sénégal. « Il est clair qu’aujourd’hui, il n’y a pas de débat juridique (pour savoir s’il peut ou non se représenter). Maintenant, que je sois candidat ou non, c’est ma décision. Quand je me déciderai, je le ferai savoir au peuple sénégalais. » Telle est la réponse de Norman servie par Macky Sall aux journalistes du New York Times. Ce malgré le fait que plusieurs de ses proches dont Farba Ngom, Cheikh Kanté, Abdoulaye Diouf Sarr, etc., le poussent ouvertement à briguer un troisième mandat juridiquement et moralement inacceptable selon l’opposition.
Macky Sall veut deux sièges permanents avec droit de veto à l’ONU
Poursuivant, le président de la République estime normal d’être critiqué dans son action politique et pas seulement dans son travail de président. Se prononçant sur la position de l’Afrique dans les organismes internationaux, Macky Sall estime qu’il doit y avoir plus de places pour l’Afrique au G20 ainsi qu’au Conseil de sécurité des Nations Unies. Dans cette dernière instance, Macky Sall veut deux sièges permanents avec droit de véto. En ce qui concerne le G20, le président de la République affirme que la question est en bonne voie. Mais, pour le Conseil de sécurité, « le débat est plus difficile.» De toutes les façons, les Sénégalais l’attendent de pied ferme sur cette question du troisième mandat. Ce dès lors que nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, selon l’article 27 de la Constitution. N’en déplaise à Farba Ngom et compagnie !
LES JOURS DE MACKY ET DE L’IMPÉRIALISME SONT COMPTÉS
Guy Marius a pris part à presque tous les grands combats citoyens depuis 2012. Devenu député sous la bannière de la coalition Yewwi askan Wi, le trublion continue de mener bataille à l’Assemblée nationale - ENTRETIEN
Entretien réalisé par Zaynab SANGARÈ |
Publication 14/12/2022
Travailleur social dans la Fonction publique, activiste reconnu et révolutionnaire au vrai sens du mot, Guy Marius Sagna constitue aujourd’hui un miroir pour certains jeunes combattants panafricains. Du collectif « Non aux APE » au contre-sommet de la Francophonie en 2014, en passant par le mouvement patriotique « Moom Sa Reew » et le mouvement FRAPP, Guy Marius a pris part à presque tous les grands combats citoyens depuis 2012. Ses grandes causes : la justice sociale et l’anti-impérialisme en particulier l’impérialisme français. Devenu député sous la bannière de la coalition Yewwi askan Wi, le trublion continue de mener le combat à l’Assemblée nationale. Entretien exclusif avec le dernier des Mohicans de la Révolution prolétarienne…
Le Témoin - M. le député, après plusieurs combats, sanctionnés par des arrestations et des séjours carcéraux, quel est votre sentiment, aujourd’hui, avec votre statut de député qui vous fournit une immunité parlementaire hors flagrant délit bien sûr ?
Guy Marius Sagna - Le peuple sénégalais m’a choisi pour le servir à l’Assemblée nationale. C’est une lourde et difficile responsabilité dans le contexte d’une Assemblée nationale néocoloniale, une Assemblée croupion au service du président néocolonial Macky Sall qui, lui-même, sert les intérêts de l’impérialisme et de la bourgeoisie bureaucratique APR/BBY.
Député et révolutionnaire, comment allez-vous allier ces deux missions ?
Il n’y a pas de paradoxe ou de contradiction entre les deux mais une continuité. Au sein de cette Assemblée croupion néocoloniale, nous y faisons résonner la voix des paysans spoliés, la voix des pêcheurs emprisonnés quand ils ne sont pas noyés ou assassinés en Mauritanie ou en Guinée Bissau parce que le président Macky Sall a bradé notre mer à l’Union européenne, la voix des Sénégalais victimes de spoliation foncière ou de démolition de maisons, la voix des Sénégalais arbitrairement licenciés ou qui n’arrivent pas à se soigner convenablement ou obligés de fréquenter une école publique sabotée... Le député que nous sommes est un député qui a pour fil d’Ariane la révolution anti impérialiste, démocratique, populaire et panafricaine. Les actes que nous posons au sein de cet hémicycle ont pour but de contribuer à nous rapprocher de l’avènement de cette révolution pour la transformation structurelle des relations entre l’Afrique — et donc le Sénégal — et le reste du monde et pour la transformation structurelle des relations entre le peuple et ses élus.
Comment analysez-vous le rythme de la révolution africaine actuelle ?
Jamais l’idée de la nécessité de décoloniser l’Afrique n’a été aussi forte qu’aujourd’hui. Le travail de nos dignes prédécesseurs et de la génération actuelle a développé la conscience des peuples avec comme résultat ce qui se passe au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, en Centrafrique, dans tous les pays de la zone franc CFA, dans toute l’Afrique et sa diaspora. Les peuples ne veulent plus être gouvernés comme avant. Ils en ont assez d’être opprimés par la mésalliance constitués des serviles Macky, Ouattara, Talon, Bazoum...et des impérialistes UE, États-Uniens, français... La forteresse néocoloniale prend de l’eau de partout et les peuples administrent la preuve qu’elle n’est pas inexpugnable. Les peuples reprennent l’initiative et si ce processus est renforcé, le passage vers un monde multipolaire qui n’est plus sous la coupe de l’impérialisme est inexorable. L’impérialisme, particulièrement français, résiste avec ses suppôts, Macky, Ouattara... à cette seconde phase de décolonisation enclenchée en Afrique.
En fait, quel est le vrai sens de votre combat contre la France en Afrique ?
Notre combat est une lutte contre l’impérialisme, contre la domination, contre un système d’exploitation que nos présidents africains ont accepté et qui est exercé sur nos peuples avec leur complicité criminelle et traîtresse. Parmi les impérialistes, celui qui nous cause le plus de tort à nous pays africains sous occupation monétaire CFA, c’est la France. Nous ne voulons plus de présence militaire française en Afrique. Ni de toute autre présence militaire. Nous ne voulons plus de présence monétaire française en Afrique ni de toute autre présence. Nous voulons faire pour nos langues africaines ce que des Shakespeare, des Victor Hugo...ont fait pour l’anglais, le français... Nous ne voulons plus d’accords léonins au détriment de notre Afrique et de ses peuples. Nous ne voulons plus que notre Afrique continue à servir de réservoir de matières premières et de marché des produits finis de la France, de l’Union européenne, des États-Unis, de la Chine...Nous voulons nous déconnecter du centre capitaliste/impérialiste et décider par nous-mêmes ce qui est bon pour nos peuples, notre Afrique et contribuer à l’avènement d’une planète Terre de paix, de concorde, sans exploitation, sans la tragédie des migrations irrégulières, des systèmes de santé à terre, des chômages endémiques... Nous ne voulons plus être un Eldorado tricolore ou hexagonal. Nous ne voulons plus être la basse-cour d’aucune puissance sinon un continent au service de ses peuples sans exploiter les peuples des autres continents.
Quel est votre point de vue sur ces coups d’État militaires qui semblent revenir en force sur le continent ?
La pérennisation de la domination néocoloniale passe par des coups d’État constitutionnels, des coups d’État militaires...la lutte pour la sortie de l’exploitation impérialiste passe aussi par différentes voies dont des coups d’État — qui ne sont jamais souhaitables — militaires. N’oublions jamais le mot juste de Mandela : ce n’est jamais l’opprimé mais l’oppresseur qui détermine la forme de la lutte. Un coup d’État militaire peut être réactionnaire et donner un Pinochet, un Mobutu...et donc il est réactionnaire. Un coup d’État peut donner un Sankara, un Chavez...avec des politiques nationales, démocratiques, populaires. Dans ce cas, il est progressiste. L’impérialisme et ses marionnettes Macky, Ouattara, Bazoum...n’ont pas de problème avec les coups d’État. Leur problème est au service de qui, de quelle classe sociale, de quelle orientation, ce coup d’État a été fait. Si c’est un coup d’État de restauration, de perpétuation de la domination de nos pays, de maintien par exemple de l’exploitation de nos pays par la France, ils adoubent ce coup d’État. Si c’est un coup d’État qui menace les intérêts de l’alliance entre nos bourgeoisies compradores et leurs chefs impérialistes, ils poussent des cris d’orfraie.
Que pensez-vous des contestations dans certains pays notamment au Mali et au Burkina Faso ?
Je soutiens les peuples africains du Mali et du Burkina dans leur volonté de ne plus être gouvernés comme avant. Nous devons tous les soutenir et non procéder comme la CEDEAO des chefs d’États traîtres qui a essayé d’asphyxier le peuple africain du Mali dont le seul tort est de dire si justement et si légitimement : « FRANCE DÉGAGE ! » Dans un contexte d’encerclement par des pays à la tête desquels se trouvent des laquais de la France et des autres impérialistes, ce n’est pas facile — mais c’est possible — pour le Mali et le Burkina Faso de sortir du système néocolonial. Mais je pense que, globalement, le Mali et le Burkina Faso sont sur la bonne voie. Si au Sénégal, en Côte d’Ivoire au Niger...les peuples arrivent à se libérer de l’étau impérialiste, il sera encore plus facile pour le Mali, le Burkina Faso comme pour les autres pays de l’Afrique de l’Ouest, par exemple, de sortir de la citadelle impérialiste. J’invite les expériences malienne et burkinabè, actuellement en cours, à mettre au centre des préoccupations les peuples malien et burkinabè qui doivent être leur Alpha et leur Omega. Cela veut dire aussi à opérer les nécessaires ruptures qui vont mobiliser les peuples malien et burkinabè vers l’objectif de la souveraineté pleine et entière.
Votre combat pour la souveraineté monétaire africaine n’a pas eu l’ampleur que certains observateurs attendaient, avez-vous d’autres projets au niveau de l’Assemblée nationale pour une rupture définitive avec le CFA?
La révolution en général et celle monétaire en particulier que nous prônons ne sont pas une partie de plaisir pour parler comme Cabral. Nous n’avons jamais dit qu’il serait facile de sortir de la prison des peuples ouest-africains que constitue la monnaie néocoloniale CFA. Mais comment ne pas être admiratif de la mobilisation de la jeunesse africaine qui dit dans les rues africaines «pour la souveraineté monétaire France dégage» ? Comment ne pas apprécier que cette lutte pour l’abolition du franc CFA oblige les candidats aux élections présidentielles et législatives en France comme en Afrique à se prononcer lors des campagnes électorales sur ce CFA ? La lutte contre le CFA a pris une grande ampleur devenant aux côtés d’autres problématiques les questions centrales de débat programmatique. Ce débat se poursuit notamment à l’Assemblée néocoloniale et croupion du Sénégal. Dans cette perspective, j’ai posé une question écrite au gouvernement sur le processus antidémocratique de la réforme du franc CFA. Le ministre des Finances a répondu. Lors du marathon budgétaire qui vient de se terminer, la question du franc CFA a été posée. Les abolitionnistes du franc CFA néocolonial ne sont pas majoritaires pour l’instant à l’Assemblée néocoloniale du Sénégal. Mais ce n’est qu’une question de mois. D’ici là, nous allons continuer à informer, sensibiliser les peuples sur la nécessité de sortir de ce piège monétaire des peuples qu’est le franc CFA.
Quel est votre position sur la question du 3ème mandat interprété comme deuxième quinquennat de Macky Sall par ses partisans ?
Il est vrai que le président néocolonial Macky Sall a maintenu le peuple sénégalais dans une situation où 54 % de ce peuple sont analphabètes. Mais qu’il se méprenne s’il croit que le peuple sénégalais ne sait pas compter. Un mandat de 7 ans entre 2012 et 2019 plus un autre mandat de 5 ans entre 2019 et 2024 donnent deux mandats. Or, la Constitution est très claire en son article 27 : nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. C’est au président Macky Sall de choisir sa fin : fin pacifique en respectant l’interdiction constitutionnelle du 3e mandat ou fin violente en tentant un coup d’État constitutionnel. Au cas où il tenterait un coup d’État contre l’article 27 de la Constitution, qu’il sache que le peuple aura sa peau. Nous l’attendons de pied ferme. S’il ose, le peuple osera. S’il y a encore des gens dans son entourage qui l’aiment, je leur conseille de ne pas provoquer le peuple sénégalais qui a déjà payé un lourd tribut contre le 3e mandat. C’est fini pour Macky ! Les jours de Macky Sall et de l’impérialisme sont comptés au Sénégal.
L’affaire Adji Sarr et Ousmane Sonko continue de polluer l’atmosphère politique…
Macky Sall et l’impérialisme sont prêts à arrêter et à emprisonner arbitrairement, torturer et assassiner pour pérenniser la domination néocoloniale sur le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest. Dans l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr, nous notons juste que le complot pour liquider la figure de proue du camp patriotique au Sénégal est aussi un moyen qu’utilise l’impérialisme et son valet Macky Sall. Des toutes premières secondes de ce complot international qui a déjà fait 15morts à aujourd’hui, il est clair comme de l’eau de roche que Ousmane Sonko est innocent des accusations dont on cherche à l’accabler. Le peuple n’acceptera pas qu’Ousmane Sonko soit conduit à l’échafaud. Que le président Macky Sall se le tienne pour dit.
Il y a également l’arrestation de Pape Alé Niang…
Nous assistons sous le magistère du président Macky Sall à un fascisme rampant. La bourgeoisie bureaucratique APR/BBY n’arrive plus à maintenir la position du Sénégal comme néo-colonie avec les instruments traditionnels. L’État néocolonial du Sénégal, avec à sa tête Macky Sall, commence à utiliser des moyens fascistes. C’est de cela dont l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang est le nom. L’apprenti dictateur Macky Sall cherche à démolir tout ce qui est debout, tout ce qui est insoumis. Et tout y passe. Partis politiques et opposants insoumis, mouvements citoyens et activistes debout, organes de presse et journalistes dignes, syndicats et syndicalistes résistants...Nous devons faire face à cela afin d’éviter au Sénégal la réalisation de la prédiction de l’artiste : «le sommeil de la raison engendre des monstres». Ne pouvant plus continuer à détourner calmement les richesses du Sénégal pour lui, sa famille, ses amis et ses maîtres impérialistes avec les mêmes moyens qu’ils avaient, Macky Sall est aujourd’hui obligé d’utiliser des moyens comme le kidnapping, la torture, l’assassinat, l’emprisonnement de journalistes, d’opposants et de membres de mouvements citoyens. N’ayant pas réussi à domestiquer toutes les plumes, tous les partis politiques, tous les mouvements citoyens...le président Macky Sall cherche à les briser par des emprisonnements arbitraires, des manifestations réprimées dans le sang... Macky devra comprendre que toutes les plumes ne peuvent être des plumes de compagnie, corrompues au service du système néocolonial en cours au Sénégal. Il y a des Pape Alé Niang qui sont incorruptibles, des Pape Alé Niang qui seront toujours dans le Sénégal digne, le Sénégal qui résiste, le Sénégal insoumis.
Vous venez de clore le marathon budgétaire 2023. Quel enseignement en tirez-vous ?
Ce marathon budgétaire a confirmé—s’il en était encore besoin — la véracité de l’analyse que nous faisions de loin. Cette Assemblée n’est ni nationale, ni démocratique, ni populaire. C’est une Assemblée croupion qui, comme toutes les autres institutions actuelles, ne sert qu’à préserver un ordre néocolonial. Face à un groupe parlementaire BBY croupion, la majorité des députés du camp patriotique a représenté dignement le peuple du Sénégal pendant toute la durée du marathon budgétaire du 25 octobre au 09 décembre 2022. Aucun Sénégalais n’a été oublié, aucune parcelle du Sénégal n’a été omise. Face aux députés du camp patriotique, il y a eu le groupe parlementaire croupion BBY qui, pour défendre la vision néocoloniale de son chef marionnette de l’impérialisme, a utilisé les insultes, la violence, la falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la violation de ce règlement intérieur falsifié, le tripatouillage des listes d’intervenants, le vol des votes, la provocation, du faux... Ce marathon budgétaire a aussi confirmé tout ce que nous disions du président fantoche de l’Assemblée croupion. Ce président fantoche a été installé avec le concours de l’Armée le 12 septembre dernier pour être un machin au service du président Macky Sall et non du peuple sénégalais. Pendant ce marathon budgétaire, il n’a été qu’un machin chargé de faire passer la volonté de Macky Sall à l’Assemblée.
Le Premier ministre Amadou Ba a séjourné récemment en France qu’attendez-vous de ce séjour et surtout de sa déclaration de politique générale (Ndlr: l’interview a été réalisée la veille de la déclaration de politique générale)
Il faut mettre un terme à cette relique néocoloniale que constitue ce séminaire entre la France et le Sénégal qui est en réalité une sorte de séance de vérification de l’allégeance du Sénégal à la France impérialiste. La preuve, le Premier ministre, Amadou Ba, y a eu ce mot extrêmement grave selon lequel : «le seul problème entre la France et le Sénégal c’est qu’il n’y a pas de problème».Quelle insulte aux tirailleurs sénégalais assassinés parla France en 1944 à Thiaroye ! Quelle insulte à toutes les autres victimes d’hier et d’aujourd’hui de l’impérialisme français! Vouloir donner des gages à la France impérialiste afin de la convaincre qu’on est le meilleur candidat dans la lutte intestine à l’APR en direction de la présidentielle de 2024 au Sénégal n’autorisait pas Amadou Ba à parler ainsi devant la France.
En 2024, nous mettrons un terme à ces séminaires véritables coups de poignard sur notre souveraineté. Vendredi dernier j’ai adressé une lettre au Premier ministre Amadou Ba pour l’informer de la falsification de la loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale, et donc de l’impossibilité de la déclaration de politique générale puisque, en l’état actuel, l’Assemblée nationale du Sénégal ne connait ni Premier ministre ni donc de déclaration de politique générale. J’espère qu’il sera plus démocrate que son président de parti Macky Sall et plus respectueux que lui des textes en vigueur.
POUR ABDOULAYE DIOUF SARR ET SON DAGE, C’ETAIT LE FONDS «COVID»LA CAISSE !
Sous Abdoulaye Diouf Sarr, c’était la bamboula avec l’argent du fonds « Force Covid-19 »
Le Projet de loi de règlement (PLR) de l’année 2020 indique que « le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du COVID-19 (FORCE-COVID-19) a enregistré des ressources d’un montant de 773, 214 milliards FCFA provenant de l’appui des partenaires au développement pour un montant de 651,006 milliards FCFA, du financement interne de l’Etat pour un montant de 102,25 milliards FCFA et de l’élan de solidarité des Sénégalais pour 19,958 milliards FCFA. » Ainsi une nécessité d’éclairage sur l’utilisation de ces fonds, au regard de l’importance des ressources mobilisées, des risques appréhendés dans l’exécution des dépenses mais aussi de la forte demande de transparence et de reddition, notamment de la part des citoyens et des partenaires techniques et financiers qui ont largement contribué au financement était fondamental. Ainsi la Cour des Comptes a effectué, dans le cadre de l’exécution de son programme annuel 2021, un audit des fonds COVID-19.
Pour faire face aux effets néfastes du covid-19 sur les secteurs socio-économiques, l’Etat a mis en place un Programme de Résilience économique et sociale (PRES) et pris les dispositions pour faciliter l’exécution diligente des dépenses liées à la lutte contre la pandémie.
Ce programme, financé parle Fonds de Riposte contre les effets du COVID-19 dénommé « Force COVID-19 » pour un montant de 1.000 milliards FCFA, avait « pour ambition :
- d’assurer le renforcement du système de santé ;
- de favoriser la résilience sociale grâce aux soutiens apportés aux ménages et à la diaspora;
- de préserver la stabilité macroéconomique à travers le soutien au secteur privé et le maintien des emplois et ;
- de maintenir un approvisionnement régulier du pays en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques, et denrées de première nécessité. »
Sous Abdoulaye Diouf Sarr, c’était la bamboula avec l’argent du fonds « Force Covid »
Dans son rapport définitif issu de la procédure écrite et contradictoire prévue parles dispositions de l’alinéa premier de l’article 64 de la loi organique n° 2012-23 du 27 décembre 2012 sur la Cour des comptes, il est souligné d’entrée que le Ministère de la Santé et de l’Action sociale n’a pas répondu aux observations et projets de recommandation contenus dans le chapitre portant sur le pilotage stratégique de la Pandémie.
La Cour constate que les délais de livraison de plusieurs marchés passés par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) et par le Ministère du Développement communautaire de l’Equité sociale et territoriale (MDCEST) n’ont pas été respectés.
S’agissant du MSAS, sur un échantillon de 48 marchés des retards de plus de 100 jours ont été relevés. Au niveau de MDCEST, dirigé à l’époque par le beau-frère du président de la République, Mansour Faye, véritable maître d’œuvre du fonds « Force covid » les achats de denrées ont accusé des retards de 130 voire 170 jours. Ce alors qu’il y avait urgence de famine pour des populations privées d’activités économiques pour cause de confinement !
Autre constat : dans certains cas, les vérificateurs ont constaté un renchérissement des coûts d’acquisition du fait de l’absence de mise en concurrence et d’une contractualisation avec un nombre très limité de fournisseurs. Des copains et des coquins, quoi !
Une comparaison des prix de ces fournisseurs avec ceux de la PNA, pour les mêmes types d’équipements et la même quantité, fait ressortir un manque à gagner pour l’Etat estimé à 983 450 000 FCFA. Pas très loin du milliard donc.
Il s’y ajoute qu’au MSAS, à titre d’exemple, la dérogation au CMP (Code des marchés publics) de 2014 a entraîné une absence de mise en concurrence avec pour effet de faire bénéficier à des entreprises de parts de marché plus importantes, en concentrant des marchés sur un nombre restreint de fournisseurs.
Ainsi, les entreprises MEDINE SARL, NKG, SONABI et AL NABIYOU VOYAGES, appartenant à la même personne nommée Madame Ndèye Katy GADIAGA, ont fourni, en 2020, des matériels médicaux et des équipements de protection individuelle au MSAS pour un montant total de 15 578 132 877 FCFA correspondant à 17marchés. Bienheureuse Ndèye Katy Gadiaga dont on se demande bien ce qui la lie à Abdoulaye Diouf Sarr !
Passons sur des broutilles du genre « insuffisances dans le contrôle de l’exécution des opérations de dépenses » ou « absence d’un dispositif de contrôle spécifique des opérations financières au sein du MSAS ». L’ancien ministre de la Santé n’allait quand même pas s’encombrer de tels détails! Il en est de même de la concurrence entre deux directions du même ministère pour la délivrance d’autorisation d’importations de réactifs comme s’il y avait quelque chose à gagner à ce niveau. En tout cas, la Cour des comptes a relevé un conflit de compétences dans la délivrance des autorisations d’importation de réactifs entre la Direction des laboratoires (DL) et la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM). Allez donc savoir pourquoi cette concurrence effrénée !
Autre reproche : La Cour a constaté que la répartition des médicaments et consommables ne s’est pas faite en fonction des besoins réels des structures sanitaires. Les différents bons de commandes émis par la DAGE indiquent une répartition quasi uniforme de ces médicaments et consommables surtout au niveau des hôpitaux. Généralement, les hôpitaux qui abritent les CTE ont reçu des médicaments et consommables pour des montants compris entre 17 000 000 et 18 000 000 FCFA.
« Ce qui est invraisemblable, relèvent les vérificateurs, car la manifestation de la pandémie a différé d’une région à une autre et le nombre de personnes pris en charge n’est pas le même d’un hôpital à un autre ». Ils voient décidément le mal partout, ces braves limiers de la Cour des comptes ! Car le brave DAGE a voulu pratiquer l’équité territoriale, c’est tout.
Le Directeur de l’Administration générale de l’Equipement et ses failles
Pour quatorze régions, la collecte des données financières fait ressortir un financement global de 2 178 863 663 FCFA. Ce montant dépasse de loin le financement total reçu parles quatorze (14)régions médicales du DAGE qui s’établit à 670 808 000 FCFA en 2020.
Lesrégions de Dakar, de Louga, de Fatick et de Kaffrine sont les principales bénéficiaires des financements des partenaires. Des fonds des partenaires qi ne sont pas retrouvés dans les situations financières produites par la DAGE du MSAS. Les informations relatives aux financements sur ressources externes ne sont pas remontées au niveau central, ce qui ne facilite pas la reddition des comptes. Encore un détail, aux yeux du brave DAGE d’Abdoulaye Diouf Sarr !
On ne peut manquer de relever cette « curiosité »—pour rester polis! Cette curiosité, c’est la suivante : l’exploitation des pièces justificatives produites par le DAGE et les gouverneurs de région révèle que des paiements d’un montant de 504 985 500 FCFA ont été effectués en 2020 et 2021 en l’absence des arrêtés portant réquisition des établissements hôteliers dans le cadre de la lutte contre la COVID-19. Quand on aime, on ne compte pas voyons. Et puis, il fallait bien aider ces braves hôteliers dont le secteur a été durement touché par la crise. Ceci nonobstant bien sûr le fonds de soutien mis à leur disposition par le ministre du Tourisme et destiné à les aider à résister aux conséquences de la pandémie !
Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS déclare avoir « saisi les responsables des hôtels ainsi que les autorités administratives compétentes en vue de lui faire parvenir les réquisitions pour les périodes concernées. » Apparemment, elles sont toujours attendues ces réquisitions. Alors que c’est justement sur leur présentation que les paiements auraient dû être faits. Encore un détail, sans doute.
Absence d’un arrêté interministériel fixant les modalités de versement des primes
Pour motiver les personnels impliqués dans la gestion de la pandémie, l’article 8 du décret n°2020-884 du 01 avril 2020 a inscrit parmi dans les dépenses éligibles aux ressources du fonds, les primes au personnel intervenant dans la lutte contre la COVID-19. La situation produite par le DAGE fait ressortir, au titre du paiement des primes de motivation pour les gestions 2020 et 2021, des montants respectifs de 8 172 211 750 FCFA et 1 001 550 000 FCFA, soit un total de 9 173 761 750 FCFA. Le MSAS a octroyé des indemnités et des primes au personnel de la Santé payées aux taux suivants:
- 50 000 F à tout le personnel de santé ;
- 150 000 FCFA au personnel du groupe opérationnel ;
- 200 000 FCFA aux membres du Comité national de gestion de l’Épidémie (CNGE).
Les entretiens effectués et l’examen de la situation des primes versées aux agents de santé montrent qu’aucun arrêté interministériel entre le MFB et le MSAS n’a été pris pour déterminer les taux et les ayants-droit, donc sans aucune base réglementaire. C’est ce qu’on appelle un paiement à la tête du client.
Sélection de fournisseurs d’équipement sans expérience avérée dans le domaine
Selon les vérificateurs de la Cour des comptes, la revue des marchés passés parle MSAS montre que des entreprises sont choisies par entente directe pour livrer des équipements dans le cadre de la pandémie alors que leur expérience en la matière n’est pas avérée. Ce n’est pas possible !
C’est le cas, par exemple, de l’entreprise MEDINE SARL, créée le 1er février 2017 et dont les activités principales contenues dans son registre de commerce, sous le numéro SN DKR 2017 B 3027,sont liées au domaine du transport terrestre, aérien et maritime et par conséquent, n’appellent pas ladite société à gagner, par entente directe, quatre (4) marchés de fournitures d’EPI d’un montant global de 4 283 900 000 FCFA » écrit la Cour des comptes. Mais si mais si voyons: elle est bien habilitée à transporter… des fonds publics cette bienheureuse société Médine Sarl. Surtout qu’elle porte le glorieux nom de la ville du Prophète, ce qui mérite bien de justifier quelques faveurs, non ? « Il s’y ajoute que la société n’a aucune expérience dans la fourniture d’équipements médicaux de par le passé et n’a eu de relation de travail avec le MSAS que pendant la pandémie » poursuit la Cour.
Il en est de même de la société « AL NABIYOU PRESTATION » de son vrai nom « AL NABIYOU VOYAGE » créée le 08 août 2016 sous le numéro SN DKR 2016 B 18711, appartenant à Madame Ndèye Katy GADIAGA, propriétaire de MEDINE SARL. La Société AL NABIYOU est une agence de voyage à laquelle le MSAS a attribué des marchés d’EPI d’un montant total de 1 137 925 900 FCFA. Encore une fois, bienheureuse Ndèye Katy Gadiaga à laquelle les malades du Covid-19, enfin ceux d’entre eux qui ont survécu, doivent dire un grand « choukrane » pour s’être enrichie sur leur dos!
La Cour informe que l’entreprise « CILEX MANAGEMENT », elle, a été créée le 09 octobre 2019 sous le numéro SNDKR 2019 B 28316,soit moins de 5 mois seulement avant l’apparition du premier cas de COVID au Sénégal. C’est ce qu’on appelle de la préscience ! Elle est attributaire d’un marché de fourniture d’EPI pour un montant de 1 198 360 000 FCFA.
Selon Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS, le dit Ministère « a conclu des contrats avec des entreprises (MEDINE SARL, ALNABIYOU et CILEX MANAGEMENT) qu’il estime capables de lui fournir, dans les délais, du matériel dans le cadre de la riposte dans ce contexte de forte demande sur le marché international. Ces dernières ont donné satisfaction en livrant du matériel de qualité dans les délais requis. » Encore une fois, les malades qui ont réchappé doivent une fière chandelle à ce braves entreprises citoyennes que sont Médine Sarl, Al Nabiyou et Cilex management !
Il y a mieux, si l’on peut dire, en matière de lancement par les fenêtres de l’argent public débloqué dans le cadre de la « riposte » contre la pandémie ! Preuve de la générosité du DAGE, il a « oublié » au moment du règlement final des prestations ou des fournitures, de déduire les avances versées. Quand on aime, on ne compte pas, voyons! Vous voulez des exemples ? En voilà !
Pour le premier décompte d’un montant de 407 100 000 F CFA, le paiement est effectué le 10 mars 2021 suite à un ordre de virement de fonds établi par le DAGE du MSAS, le 04 mars 2021. Malgré l’avance de démarrage consentie, aucune déduction n’est faite sur le montant intégralement payé.
Concernant le deuxième décompte payé par ordre de virement pour un montant de 215 000 000 FCFA, la Cour fait remarquer que selon la note technique du DIEM, l’exécution financière dudit marché est évaluée à 205 550 000 HT HD, soit un écart de 10 millions F CFA par rapport au paiement effectif.
Pour le troisième décompte, les vérificateurs ont constaté un écart de 115 250 000 F CFA qui devrait venir en diminution du montant total à payer.
Interpellé sur le versement de l’avance de démarrage pour le marché de construction du centre de traitement épidémiologique à l’hôpital DALAL JAMM antérieurement à la souscription et à l’approbation du marché et les écarts relevés, Monsieur Ousseynou NGOM, DAGE du MSAS a indiqué à la Cour que les vérifications et corrections nécessaires seront faites avant le paiement final de ce marché de construction du CTE Dalla JAM. Simple comme bonjour !
PAPE ALÉ NIANG EXTRAIT NUITAMMENT DE LA CLINIQUE POUR LA PRISON DE SEBIKOTANE
Des organisations de la presse sénégalaise dénoncent la posture des «autorités politico-judiciaires» et projetent d’autres actions, comme le boycott des activités du gouvernement
Suite à ses neuf (9) jours de grève de la faim, le journaliste Pape Alé Niang a été extrait de sa cellule pour être acheminé à la clinique de son médecin traitant, dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 décembre dernier. Après deux jours de mise en observation, le directeur de publication du site d’informations Dakar Matin a finalement été ramené à la prison de Sébikotane avant-hier lundi, tard dans la nuit. Tournant qui inquiète ses confrères qui y voient une radicalisation du régime de Macky Sall, d’autant plus que cette décision intervient quelques heures après que des journalistes ont manifesté à l’Assemblée nationale pour exiger la libération de Pape Alé Niang. Des organisations de la presse sénégalaise ont tenu une conférence de presse hier, mardi 13 décembre, à la Maison de la Presse Babacar Touré, pour dénoncer la posture des «autorités politico-judiciaires» et projeter d’autres actions, comme le boycott des activités du gouvernement.
MOMAR DIONGUE, MEMBRE DU COLLECTIF POUR LA LIBÉRATION DE PAPE ALÉ NIANG : «À compter de jeudi, il sera question de ne traiter aucune action gouvernementale»
«Jusque-là, ces autorités restent sourdes à tous les appels et à toutes les manifestations que nous avons eu à faire. Je pense que la comparaison avec ce qui s’est passé en 2004, sous le régime d’Abdoulaye Wade, est assez édifiante. À l’époque, les autorités n’avaient pas fermé leur porte. Autant, la corporation faisait tout pour essayer de trouver une issue heureuse à la libération de Madiambal Diagne, autant le gouvernement de l’époque faisait également un pas. C’est comme ça qu’une solution a finalement été trouvée.
Or, on a trouvé, de la part de ce régime-là, une position très très braquée par rapport à la situation de Pape Alé Niang, (...) Nous sommes obligés, devant une situation de cette nature, de passer à la vitesse supérieure. Il ne s’agit plus de se battre pour faire libérer Pape Alé Niang qui, encore une fois, a été injustement arrêté. Il s’agit aujourd’hui de voler au secours d’un confrère dont la vie est en danger. Donc, comprenez que notre combat ne peut aller que crescendo.
C’est dans ce cadre que nous allons poursuivre et intensifier les visites auprès des Ambassades accréditées à Dakar, mais aussi auprès des guides religieux. Après avoir rencontré l’archevêque de Dakar hier (Ndlr: avant-hier lundi), nous allons nous rendre, incessamment, auprès du Khalife général des Mourides, celui des Tidianes, de Yoff, de Ndiassane, pour les sensibiliser par rapport à la situation de Pape Alé Niang qui est aujourd’hui d’une extrême gravité (...).
À compter de jeudi, il ne sera plus question de traiter aucune activité gouvernemental. Jeudi et vendredi, nous allons donc procéder à ce boycott. Voilà les deux actions majeures qu’on va mener. Et si l’autorité politico-judiciaire reste sourde à nos appels, nous allons intensifier la lutte et aller vers une journée sans presse.»
IBRAHIMA LISSA FAYE, PRÉSIDENT DE L’APPEL : «Pape Alé Niang est prêt pour le sacrifice suprême»
«Pape Alé Niang a été ramené en prison, en représailles de l’action d’éclat que nous avons fait hier (ndlr : avant-hier lundi), à l’Assemblée. Donc, on peut dire, sans être démenti, que les autorités sont dans une sorte de bras-de-fer. Alors, la conséquence, c’est quoi ? Pape Alé Niang a décidé de poursuivre sa grève de la faim et a pris une décision radicale et irrévocable de ne plus quitter sa cellule, de ne plus recevoir de visite encore moins de soins. Il est prêt pour le sacrifice suprême. Vraiment, nous sommes désespérés et franchement nous avons peur pour notre pays, mais aussi pour notre confrère et sa famille. Nous lançons un appel aux familles religieuses, que ce soit Touba, Tivaouane, les Layènes, Médina Baye et partout. Que ces autorités religieuses parlent au président de la République ! Nous demandons à la Première dame, Marème Faye Sall, de parler à son mari, parce qu’en réalité, le Parquet, le Procureur de la République, dépend du ministre de la Justice ; et ce dernier ne prendra aucune décision tant que le président de la République ne la lui autorise. Je pense qu’on est arrivés à une situation qu’on ne peut plus décrire. Et nous ne pensions pas qu’on allait en arriver là. Les plus hautes autorités doivent être sensibles à ce qui se passe et surtout éviter que le Sénégal soit cité parmi les pays où des journalistes sont morts en prison.»
MAGUETTE NDONG, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DU SYNPICS : «Nous ne pensons pas qu’un organe ne va pas s’impliquer dans ce boycott-là»
«On est au regret de le dire, toutes les autorités nous ont fermé leurs portes. C’est pourquoi, on pouvait s’attendre ce qui s’est passé hier(ndlr: l’action d’éclat à l’Assemblée, lundi dernier), parce que quand on ferme toutes les portes, ce que vous avez à faire, c’est de faire des coups d’éclat. Donc, nous pensons que ce combat-là, ce n’est plus le combat de la CAP, ni du SYNPICS, ni du CORED, ni de l’APPEL. C’est un combat de toute la presse sénégalaise. Vous tous, c’est votre combat, parce que Pape Alé est actuellement en prison, mais chacun d’entre nous peut être à sa place. Donc, les actions que nous venons d’énumérer là, c’est le boycott des activités du gouvernement. Nous ne pensons pas qu’un organe ne va pas s’impliquer dans ce boycott-là, parce que c’est un boycott qui nous concerne tous. Et il faut le faire pour marquer, une fois, un grand coup ; parce que la presse, c’est un pouvoir. Ne sous-estimez jamais le pouvoir que vous avez. On a un pouvoir et si on met en avant ce pouvoir, nous espérons avoir ce que nous voulons, c’est-à-dire la libération immédiate de Pape Alé Niang.»