Avec un doublé de Julian Alvarez mardi, l'Argentine a puni la Croatie (3-0) en demi-finale du Mondial-2022 et offert à son capitaine une nouvelle finale planétaire dimanche, contre la France ou contre le Maroc, opposés mercredi
Lionel Messi à une marche du Graal! Avec un doublé de Julian Alvarez mardi, l'Argentine a puni la Croatie (3-0) en demi-finale du Mondial-2022 et offert à son capitaine une nouvelle finale planétaire dimanche, contre la France ou contre le Maroc, opposés mercredi.
Huit ans après avoir buté sur l'ultime échelon du Mondial-2014 (1-0 contre l'Allemagne), l'Albiceleste semble portée par une mission sacrée au Qatar: hisser son capitaine et N.10 sur le toit du monde, à la même altitude que l'icône Diego Maradona.
Et après l'Australie en huitièmes (2-1), après les Pays-Bas en quarts (2-2 a.p., 4 t.a.b. à 3), c'est cette fois la Croatie, vice-championne du monde 2018, qui a succombé en demi-finale devant l'allant argentin et la magie de son N.10.
Meilleur écuyer du "Roi Leo", l'intenable Julian Alvarez a d'abord provoqué un penalty, transformé par Messi (34e) qui rejoint du même coup Mbappé en tête du classement des buteurs avec une 5e réalisation.
Le jeune attaquant de Manchester City a ensuite doublé la mise au bout d'une contre-attaque échevelée, avec toute la réussite de ses 22 ans et de deux contres favorables (39e).
Mais Messi reste Messi: sur le troisième but, c'est la star du Paris SG qui a fait tourner en bourrique la défense croate avant de servir en retrait Alvarez (69e), auteur de son 4e but dans ce Mondial.
Dans un stade de Lusail acquis au camp ciel et blanc, ces buts ont libéré les milliers de supporters argentins massés dans les gradins, religieusement dévoués à la cause de "leur" Messi (35 ans) malgré les difficultés initiales de l'Albiceleste au Qatar (dont une défaite 2-1 contre l'Arabie saoudite).
- Crève-coeur pour Modric -
Ils espèrent être tout aussi nombreux et tout aussi joyeux dimanche pour la finale, programmée dans le même stade (16h00), alors que la Croatie devra se contenter du match pour la troisième place samedi (16h00), contre le perdant de l'autre demi-finale, France-Maroc, programmée mercredi (20h00).
Ce dénouement est un crève-coeur pour les Croates et pour leur maître à jouer Luka Modric (37 ans), qui rêvait sans doute de la plus belle des scènes pour achever sa carrière en Coupe du monde... même si un possible troisième podium mondial après 1998 (3e) et 2018 (2e) récompenserait l'immense talent footballistique de ce petit pays de moins de 4 millions d'habitants.
Qui se dressera dimanche sur la route de Messi et de tout un peuple ? La France, championne du monde en titre et bourreau de l'Argentine en huitièmes en 2018 (4-3) ? Ou bien l'étonnant Maroc, première équipe africaine qualifiée pour le dernier carré et emblème du monde arabe ?
Les propriétaires qataris du Paris SG seront peut-être partagés mercredi entre soutenir une autre nation arabophone et rêver d'une confrontation de légende entre deux de leurs plus beaux joyaux, les attaquants parisiens Lionel Messi et Kylian Mbappé.
Entre le septuple Ballon d'Or argentin et son jeune cadet, lui-même prétendant au trophée de meilleur joueur du monde, le duel serait spectaculaire. Et particulièrement épicé après des propos de Mbappé décrivant en mai un football sud-américain "pas aussi avancé" que son homologue européen, ce qui avait suscité un tollé en Argentine...
- Messi dans la lumière -
En attendant, entre Messi et Modric, le duel des Ballons d'Or n'a pas vraiment eu lieu mardi soir, tant l'Argentine a rapidement sanctionné les errements défensifs des Croates. Le score, miroir de la retentissante victoire croate en phase de poule du Mondial-2018 (3-0), a aussi un air d'affront lavé pour l'Albiceleste.
Il n'y a guère eu qu'un petit pont de Modric pour enthousiasmer les supporters aux damiers en début de match, avant que Messi ne prenne toute la lumière: avec le 11e but de sa carrière en Coupe du monde, voilà la "Puce" seule en tête des buteurs argentins dans l'histoire de la compétition reine.
Au passage, sa titularisation mardi lui a valu d'égaler le record du nombre de matches joués en Coupe du monde, avec 25 rencontres, autant que l'Allemand Lothar Matthaüs (de 1982 à 1998).
La 26e devrait arriver rapidement: dimanche, pour la sixième finale mondiale de l'histoire de l'Albiceleste, Messi et sa bande peuvent décrocher un troisième titre après 1978 et 1986, qui ferait du petit lutin mutique l'égal d'un autre petit attaquant de légende, Diego Maradona, consacré il y a 36 ans et décédé en 2020.
Et pour tout le peuple argentin, "Diego" attend "Leo" au paradis du football.
par Ibra Pouye
L’AN 2024, MACKY SALL ET NOUS
A l'heure où l'on parle du bilan du président à tous points de vue, l'école se meurt. L'État fait semblant de payer les enseignants. Ces derniers font semblant d'enseigner et les élèves font semblant d'aller à l'école
L'on ne parle que de Macky Sall et de l'an 2024 dans la presse et sur toutes les lèvres. L'on ergote à longueur de journée sur son agenda politique caché. La presse locale s'en délecte. Informations à tire-larigot sur un éventuel procès d’Ousmane Sonko, le leader de l’opposition.
En effet, le président sénégalais fait vendre. Et il le fait bien et au-delà des frontières de ce pays où il fait bon vivre. Il ne se passe un jour sans qu'on parle de lui et de ses réalisations par rapport à une pseudo troisième candidature pour la présidentielle de 2024, vantée par certains oiseaux de mauvais augure de son propre camp.
Macky, ce bon vivant à la grosse bedaine et à la bouille trop ronde, renchérit ad nauseam la presse disant que cet homme d'État spécial au-delà des remugles qu'exhale sa bouche, n'a jamais respecté sa parole donnée et qu'il mettrait le Sénégal à feu et à sang s’il n’arrivait pas à ses fins. Personnage peu parlant et guère charismatique doublé d’un ersatz au physique de lutteur.
En effet, l'homme se cherche et veut rempiler pour une troisième candidature. Dictature rampante et pays en état de siège ? Certains observateurs le disent haut et fort, et d'autres susurrent par peur d’une vendetta qu'il ne prendra pas cette pente très dangereuse. Avec lui, l'on ne sait pas sur quel pied danser. L’essentiel est que le bateau Sénégal, au beau milieu d'une tempête, arrive à bon port avec Macky comme commandant de bord, exulte son camp peu enclin à l'adversité politique et aux joutes verbales télévisées.
A l'heure où l'on parle du bilan du président à tous points de vue, l'école se meurt. Décidément, dans ce pays, tout semble voué à l'échec. L'État fait semblant de payer les enseignants. Ces derniers font semblant d'enseigner et les élèves font semblant d'aller à l'école. Tout le monde est responsable de ce désordre ambiant ; les enseignants, les parents d'élèves et ces derniers. La faillite scolaire et des cerveaux se voit à tous les niveaux de la vie sociale, économique et politique. L'on ne sait qui est qui et qui fait quoi dans ce pays.
Heureusement que la Coupe du monde de football est là et semble réconcilier les cœurs et les esprits. Mais Macky ne pense qu’à 2024, année de sa consécration ultime même s’il joue avec Cerbère, gardien des portes de l’enfer. Pour lui et au vu des perspectives d’avenir, le pétrole et le gaz devant être exploités au second semestre de 2023, doivent être sous sa gestion. Disant haut et fort qu’il est l’homme providentiel. Écartant tous ses potentiels successeurs et essayant d’écraser l’opposition et surtout Ousmne Sonko, le leader naturel actuel. 2024, l’année de tous les dangers sera mise à rude épreuve pour cette démocratie naissante. Le Sénégal, un frêle esquif risquant de se casser sur les rochers d’une mer en pleine tempête. En animal politique redoutable et roublard, le président Macky Sall esquisse son plan et essaiera de désarçonner ses adversaires, voire son peuple farouchement opposé à cette 3e candidature.
En effet, ce dernier ferraillé par une opposition un tantinet forte mais dans le dilemme et une jeunesse ayant bon dos, l'attendent de pied ferme. A Macky de savoir dès maintenant que sa mission se terminera en février 2024 même si une certaine alchimie se met en branle et qu’alliances et plans ourdis des partis politiques se concoctent. Le tout conjugué à l'extrême légèreté de l'homosenegalensis couplée à la transhumance politique et l'on crie au scandale face la sacralité de la parole donnée dans ce pays. Toutefois, le président doit se ressaisir. Cela est le vrai pouvoir d'un politique. Mais entre Macky et nous, il est une lapalissade de dire qu’il est prêt à marcher sur des cadavres pour arriver à ses fins per fas et nefas. Quid de deux Sénégal qui feront face ? Tous sauf Ousmane Sonko quitte à brûler ce doux pays. Peu lui chaut même s’il court à sa perte tout en risquant très gros.