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18 juin 2025
L’ETAT EXPLORE DE NOUVELLES NICHES
Exonérations rationnalisées, taxes spécifiques sur les produits pétroliers et les compagnies d’assurances, imposition sur les transactions financières frontalièress… dans le viseur du Fisc.
Exonérations rationnalisées, taxes spécifiques sur les produits pétroliers et les compagnies d’assurances, imposition sur les transactions financières frontalières… L’Etat recherche tous azimuts de novelles niches pour une mobilisation accrue des recettes fiscales.
La Loi de finances 2023 révèle que l’Etat va mettre en place un nouveau système de mobilisation plus accrue des recettes fiscales en vue d’améliorer progressivement le taux de pression fiscale tout en veillant à une répartition plus équilibrée de la charge de l’impôt. « Dans cette perspective, il a été envisagé de rationnaliser progressivement les exonérations pour assurer une meilleure justice fiscale et une plus grande performance du système fiscal. C’est ainsi que l’exonération en matière d’Impôt sur le revenu des intérêts des sommes inscrites sur les livrets d’épargne des personnes physiques servis par une banque, un systùème financier décentralisé, un établissement financier ou une caisse d’épargne situés au Sénégal est revue pour être désormais subordonnée à un seuil audelà duquel les rémunérations sont taxées. C’est également le cas de l’exonération de la TVA sur les locations de chambres et autres commodités hôtelières pratiquées dans les établissements privés de santé qui est supprimée en raison de la non répercussion de cette mesure aux usagers par lesdits établissements » expliquent les techniciens du ministère des Finances et du Budget. Dans le même ordre d’idées, les tarifs de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances, qui avaient fortement baissé à la suite de la réforme fiscale de 2012, ont été revus à la hausse tout en étant alignés à ceux observés dans la sous-région.
Par ailleurs, selon le Gouvernement, dans le cadre du renforcement des moyens d’investigation de l’Administration fiscale, il est envisagé d’instaurer, à la faveur des nouveaux articles 642 ter et 650 bis, un quitus fiscal désormais indispensable aux redevables de la taxe spécifique sur les produits pétroliers pour obtenir à leur profit le déstockage de produits pétroliers effectivement imposables à ladite taxe. La mise en place de ce mécanisme est dictée, selon les services du ministre Moustapha Ba, par le souci d’assurer un meilleur contrôle sur le versement effectif des montants de taxes sur les produits pétroliers préalablement collectés par les redevables concernés.
Imposition des biens, prestations et services immatériels réalisés à partir de l’étranger
Jusqu’ici notre pays n’a jamais su capter des dividendes sur l’ampleur des transactions économiques transfrontières qui mettent actuellement en jeu d’importants flux financiers. Il est clair que, pour que le Trésor puisse en capter des dividendes, cela requiert un dispositif particulier de taxation permettant d’assurer une meilleure préservation des ressources fiscales de l’Etat, selon les techniciens de la Direction générale des Impôts et Domaines. C’est ainsi qu’il est prévu de revoir le dispositif de façon à assurer, grâce à l’insertion d’un article 355 bis, l’imposition à la TVA des biens et prestations de services immatérielles réalisées au profit d’un particulier non assujetti établi au Sénégal à partir de l’étranger et ce, au moyen d’un réseau informatique et/ou électronique. L’insertion dans le code d’une telle disposition permet de garantir un traitement fiscal uniforme pour toutes les activités relevant de la TVA quel que soit le procédé d’intervention du vendeur ou du prestataire tout en assurant dans le même temps une égalité de charge fiscale entre les différents bénéficiaires, entreprises comme ménages.
L’évasion fiscale des entreprises pétrolières étrangères attaquée
La faiblesse du dispositif fiscal contre les évasions organisées par certaines entreprises étrangères a poussé les autorités à instituer une retenue à la source libératoire pour appréhender les revenus réalisés par les entreprises étrangères n’ayant pas leur domicile fiscal au Sénégal mais qui cèdent, notamment à l’étranger, à partir de nos zones portuaires, des hydrocarbures dont elles disposent dans des bacs édifiés au Sénégal soumis au régime douanier de la consignation. Désormais une retenue à la source égale à 0,5 francs par kilogramme vendu est due par les entreprises n’ayant pas leur domicile fiscal au Sénégal mais qui cèdent directement aux importateurs agréés locaux ou étrangers les hydrocarbures dont elles disposent dans des bacs édifiés au Sénégal. La retenue est opérée par les dépositaires des stocks d’hydrocarbures et reversée au Bureau de recouvrement compétent au plus tard le 15 du mois suivant celui du prélèvement. « Ce mode de taxation, en plus de préserver la compétitivité de nos ports par rapport à ceux de la sousrégion permet d’appréhender des activités dont la nature se prête facilement à l’évasion fiscale » indique l’exposé des motifs.
Prélèvement sur les compagnies d’assurances
La loi n° 2018-24 du 06 juillet 2018, portant loi de finances rectificative pour l’année 2018 avait institué un prélèvement fiscal sur les compagnies d’assurance (PCA). Ainsi, l’article 45 de ladite loi, définissait le champ d’application qui couvre les sociétés et compagnies d’assurances agréées au Sénégal et l’article 46 de la même loi fixe le taux du prélèvement à 1%. « Cependant, après quelques années de mise en œuvre de ces dispositions, il a été constaté que les mêmes primes sont doublement imposées d’abord au niveau des compagnies d’assurance directes ensuite au niveau des compagnies de réassurance. Cela a eu notamment pour effet d’affecter la compétitivité de l’unique société de réassurance implantée au Sénégal dont le marché est exclusivement tourné vers l’extérieur » reconnaît le ministère des Finances et du Budget. Il est institué au profit du budget de l’État une taxe dénommée « Prélèvement sur les Compagnies d’Assurances ». Sont passibles de la taxe, les sociétés ou compagnies d’assurances agréées au Sénégal à l’exclusion des sociétés ou compagnies de réassurance. Le taux de la taxe est fixé à 1 % du chiffre d’affaires hors taxes des sociétés ou compagnies d’assurances. Toutefois, pour les primes d’assurance vie, le taux est ramené à 0,5 %. Le paiement de la taxe se fait sous forme de versements à effectuer dans les quinze premiers jours suivant la fin de chaque trimestre de l’année civile, sur le montant trimestriel du chiffre d’affaires hors taxes des sociétés ou compagnies d’assurances assujetties.
INTRONISE «ROI» EN PAYS SERERE, SONKO VEUT CONQUERIR LE DEPARTEMENT DE MBOUR EN 2024
Contre vents et marées, Ousmane Sonko poursuit son « Neemeku Tour ».
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 20/10/2022
La pêche est bonne pour Ousmane Sonko dans le département de Mbour. Déjà deux pontes de la commune de Malicounda ont rejoint le camp des « Patriotes » et font monter la pression sur le maire Maguette Sène et, par extension, tous les responsables de la mouvance présidentielle. Ousmane Sonko continue de séduire les populations de la Petite côte dans ce « Neemeku Tour » original. Rassuré par l’élan formidable de mobilisation constaté depuis le début de sa tournée, il a exprimé hier à l’étape de Sandiara son souhait de conquérir ce département qui se refuse à lui jusqu’à présent lors de la présidentielle de 2024. En « roi » adulé en pays sérère conquis par les liens du cousinage inter-ethnique, l’opposant a égratigné la politique de développement rural du président Macky Sall.
Contre vents et marées, Ousmane Sonko poursuit son « Neemeku Tour ». Hier, au quatrième jour d’un périple stratégique pour la massification de son parti, le maire de Ziguinchor était dans les communes de Sandiara et de Sessène, deux communes dans le giron de la mouvance présidentielle comme Popenguine, Ndayane et Sindia visitées la veille. À Sandiara, le chef des « Patriotes » a été accueilli par l’imam Sall qui a prié pour lui. Dans la capitale de cette contrée du Jëgëm, l’ancien député a acculé le maire Serigne Guèye Diop, défait lors des dernières élections législatives et n’avait dû son salut qu’aux autres villages. Le Pastefien en chef a exprimé vivement son souhait de voir le département de Mbour tomber entre ses mains au soir de la présidentielle de 2024.
Accompagnés d’une forte délégation dont le coordinateur départemental Mamadou Lamine Diaïté, les opposants ont rencontré les responsables politiques de leur parti, les autorités coutumières et religieuses. Après l’étape du chef-lieu de la commune de Sandiara, le président de Pastef a fait le tour des villages.
Vers 16h, Ousmane Sonko est arrivé dans la commune de Sessène voisine. Reçu par les chefs de village et imams ainsi que les prêtres, il s’est livré devant les populations attentives à son discours au même exercice d’ explication de son projet politique. A chaque étape, les populations sont sorties massivement suivre le cortège, certains, téléphones en main ne se sont guère empêchés de prendre des images pour immortaliser ces moments.
C’était la ruée à chaque étape chez les jeunes, les femmes, et même chez les personnes d’âge avancé qui ont tenu à manifester leur soutien au président du Pastef. Ce dernier, exploitant avec aise les bienfaits du cousinage à plaisanterie entre Diolas et Sérères, n’a pas cessé de dire qu’il est dans son terroir.
A Godaguène, une vieille dame bénit « son fils »
Les notables, ravis par cette démarche du président du Réel (Réseau des élus locaux), ont exprimé leur joie d’accueillir un « fils » sur la base des liens du cousinage inter-ethnique. « Vous êtes notre fils. J’ai entendu dire que votre mère est Sérère et chez nous, on accorde plus d’importance au neveu qu’au fils. Et de l’autre côté vous êtes un Diola, ce qui lie le Diola au Sérère est plus solide que ce qui lie deux Sérères. Vous êtes un des nôtres, que Dieu guide vos pas, vous protège et exauce nos prières. Soyez courageux, le chemin est long et épineux, parsemé d’embûches mais peut être surmonté » a lancé à Ousmane Sonko une vieille femme dans le village de Godaguéne.
A Ndiefer, le leader du PASTEF a égratigné le président Macky Sall et son régime qu’il accuse d’avoir oublié le monde rural. « Dans les grandes villes, Macky Sall ne peut pas gagner malgré les efforts qu’il fait, paradoxalement dans le monde rural où les populations sont oubliées il gagne. Pourtant, quand on veut développer un pays, on doit commencer par investir dans la campagne parce que, quand cette zone se développe, le pari sera gagné. Donc, je vous demande de participer au changement pour que le Sénégal connaisse le développement » a exhorté Ousmane Sonko.
Dans le cadre du cousinage, il s’est permis de lancer une pique aux Sérères en leur disant que, depuis qu’il a débuté la tournée, il n’a pas encore reçu un bol de couscous, ce qui a déclenché une hilarité générale au sein de l’assistance.
Après quatre jours de tournée dans le département de Mbour, les bases de Pastef se sont élargies hier encore avec le ralliement de deux cadors dans la zone de Malicounda nord. Il s’agit de Maguette Ndoye Ndiaye, responsable du mouvement M2M, et du responsable du mouvement AGIR de Malicounda, Mamadou Dia.
Tombée dans l’escarcelle de la coalition Yewwi Askan Wi avec comme moteur le Pastef aux dernières législatives, la commune de Mbour n’est pas inscrite dans le planning de cette tournée du leader, mais les militants ont dit à haute voix qu’ils souhaitent que leur leader y fasse un crochet. Un souhait d’autant plus motivé que, depuis hier, le maire Cheikh Issa Sall a soutenu qu’il entamera lui aussi des visites de proximité auprès des dignitaires religieux et coutumiers de la commune, histoire, dit-il, de faire le suivi des engagements pris dans le cadre de son programme « Yessal Mbour ». C’est dire que cette étape de Mbour qui se dessine pourrait être celle de tous les dangers après l’incident malheureux de Joal dimanche dernier au premier jour du « Nemeeku Tour », vu la détermination du maire de Mbour à « régler des comptes » avec son ancien camarade de promotion à l’ENA et « ami ».
TUBERCULOSE, DES CHIFFRES QUI INQUIÈTENT
La tuberculose fait beaucoup de victimes à Guédiawaye où 540 cas ont été recensés de janvier à octobre 2022. Elène Tacko, responsable du traitement de la maladie dans le district de Guédiawaye, a fait le point hier.
La tuberculose fait beaucoup de victimes à Guédiawaye où 540 cas ont été recensés de janvier à octobre 2022. Elène Tacko, responsable du traitement de la maladie dans le district de Guédiawaye, a fait le point hier.
Venue prendre part hier à une activité de sensibilisation sur la tuberculose, tenue à Marché Bou Bess de Guédiawaye, la responsable du traitement de la tuberculose a fait le point. Une telle activité entre dans le cadre du programme dénommé « Vigilance transport ». Et les chiffres sont inquiétants. « De janvier à octobre, nous avons enregistré 540 cas de tuberculose dans le district de Guédiawaye. Le pic, qui est de 780 cas, sera bientôt atteint », a d’emblée informé Elène Tacko. Face à cette situation, elle dit miser sur la sensibilisation. « Nous ne cesserons jamais assez de sensibiliser les populations sur la tuberculose. La maladie existe ici à Guédiawaye, car les cas ne cessent de monter », a dit la responsable du traitement de la tuberculose dans le district sanitaire de Guédiawaye. En évoquant la situation de la maladie, elle ajoute : « Ce qui est plus ahurissant, c’est que le district a enrôlé des cas qui ne se traitent pas sur place. Nous démarrons le traitement puis les malades retournent dans leurs localités d’origine. Dans le district de Guédiawaye, la plupart de nos malades sont âgés entre 17 et 50 ans. Et les hommes sont plus nombreux que les femmes. La plupart des malades nous viennent des hôpitaux de Roi Baudouin, Dalal Jam et de Pikine ».
Mme Tacko a souligné les raisons du refus de certains malades de se faire soigner dans les structures sanitaires de leurs localités. Adama Niang, coordonnateur du Réseau national des associations de lutte contre la tuberculose avance l’argument de la stigmatisation. « À cause de la stigmatisation, un malade de la tuberculose refuse toujours de se faire soigner dans sa localité d’origine. Il emprunte les transports pour aller ailleurs. En cours de route, cet individu malade pourra contaminer plusieurs personnes », a-t-il regretté. Pour régler ce problème, M. Niang annonce la mise en place du programme « Vigilance transport » pour sensibiliser les chauffeurs et tous ceux qui gravitent autour. « Le message sera axé sur la contamination et la prévention », a fait savoir l’agent communautaire.
LE «NEMEKOU TOUR» AUSCULTÉ PAR DES SPECIALISTES
Echappée solitaire ou stratégie politique géniale ? Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, après avoir restructuré son parti, sillonne le pays dans le cadre de son « Nemekou tour » sans ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW)
Le leader du Pastef, Ousmane Sonko, après avoir restructuré son parti, sillonne le pays dans le cadre de son « Nemekou tour » sans ses alliés de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Certains pensent que cette échappée solitaire pourrait fragiliser l’unité de la coalition Yewwi Askan Wi. D’autres, au contraire, soutiennent que cela n’entrave en rien les acquis consolidés de la coalition. Au contraire, disent-elles, elle pourra faciliter un rapprochement de ces leaders avec les potentiels votants à la présidentielle de 2024.
La politique étant une épreuve pénible puisque, en plus d’énormes moyens financiers et d’efforts physiques inhumains, elle exige des stratégies et des stratagèmes. Ceux qui s’y adonnent doivent avoir plusieurs cordes à leur arc pour espérer conquérir les suffrages des électeurs. Ousmane Sonko, en choisissant de faire son « Nemekou tour », est sans doute conscient de la nécessité de descendre sur le terrain à la rencontre des populations. Lesquelles sont de potentiels électeurs. Le but de ces rencontres serait de mieux comprendre les enjeux et les attentes des administrés. Ce afin de pouvoir concocter une offre politique à même d’emporter leur adhésion et, donc, de se traduire en bulletins dans les urnes.
Malgré l’engagement politique et la détermination d’Ousmane Sonko, ses adversaires politiques refusent de lui laisser le terrain. Même s’ils ne l’attaquent pas directement avec des jets de pierre et autres, certaines attitudes des forces de sécurité semblent taillées sur mesure pour le gêner aux entournures dans ses déplacements. L’exemple de l’étape de Joal avec des jets de lacrymogènes de gendarmes sur le cortège du leader de Pastef en attesterait.
Il n’empêche, cette tentative d’intimidation — ainsi a été considéré cet incident — a été mal appréciée par les populations au niveau national. Ce vent de sympathie provoqué par un acte pas très intelligent a semblé conforter Ousmane Sonko dans sa quête d’aura et d’électeurs. Même s’il déclare qu’il n’a demandé à personne de se joindre à lui sur le terrain politique, les images montrent qu’il draine parfois des foules et décroche par ricochet des leaders de divers camps.
Seul, sans Khalifa Sall, Barthélémy Diaz, Déthié Fall et Cie, Ousmane Sonko se comporte comme une sorte d’éclaireur pour l’opposition. Sa descente politique pourrait, dans le cadre de la coalition, être un catalyseur pour motiver les populations à faire le choix du changement. A l’arrivée, seul le résultat des urnes compte. Rien d’autre ne tient. Ousmane Sonko en est conscient. Et laboure donc inlassablement son champ électoral, sourd aux cris d’orfraie de ses adversaires du pouvoir.
SEYBANI SOUGOU, POLITOLOGUE : « Le Nemekou Tour ne doit pas être confondu avec une campagne électorale »
Seybani Sougou, politologue, considère que ce serait une erreur d’avoir une lecture axée sur les bains de foule pour juger de la réussite ou de l’échec du « Nemekou Tour ». D’après lui, cette activité, étant une stratégie politique qui vise à aller à la rencontre des populations, à tâter leur pouls et à évaluer la situation, ne doit pas être confondue avec une campagne électorale.
Il indique qu’on doit permettre à Sonko d’ajuster son programme sur certains points au contact des réalités du terrain. Et il est logique que Khalifa Sall et Déthié Fall n’aient pas accompagné Sonko dans sa tournée. Pour cause, eux aussi sont à la tête de mouvements et de partis et sont de potentiels candidats (sauf s’ils déclarent le contraire). On voit mal de potentiels candidats se mettre au service d’un autre candidat !
Ainsi, selon M. Sougou, on peut tout de même noter que lorsque les gendarmes ont utilisé des gaz lacrymogènes sur le cortège de Sonko à Joal, la conférence des leaders de Yewwi a publié un communiqué pour lui témoigner un soutien total, tout en dénonçant les agissements illégaux des forces de l’ordre. « La solidarité entre membres de la coalition Yewwi, à ce stade, n’est pas remise en cause », constate-t-il.
Seybani Sougou a évoqué les résultats des élections législatives du 31 juillet dernier qui ont eu pour conséquence, à ses yeux, une recomposition totale de la scène politique. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, rappelle-t-il, la mouvance présidentielle ne dispose pas d’une majorité confortable pour pouvoir mener ses réformes. « Cette configuration nouvelle a créé un contexte favorable à la coalition Yewwi Askan Wi dont les résultats spectaculaires, en termes de sièges, à l’Assemblée nationale portent l’empreinte personnelle de Sonko. Puisque sa participation active dans la campagne a été déterminante. A 15 mois de la présidentielle, l’approche d’Ousmane Sonko, consistant à réorganiser et restructurer son parti pour se mettre en ordre de marche est pertinente. Car, une élection présidentielle n’est pas une élection comme les autres. Elle nécessite une stratégie politique, une machine électorale parfaitement huilée, et une organisation capable de porter et de vulgariser son projet », explique Seybani Sougou.
L’analyste politique ne pense pas que le fait qu’Ousmane Sonko ait décidé de faire un « « Nemekou Tour » sous le label de son parti Pastef soit un handicap. Etant donné qu’il a déclaré publiquement qu’il sera candidat à la présidentielle de 2024, il est cohérent qu’il occupe et anime le terrain politique. D’après Sougou, cette stratégie peut même s’avérer payante. « A ce jour, aucun autre membre de la coalition Yewwi, y compris Khalifa Sall, n’a fait état publiquement de sa volonté d’être candidat. Même si, une ou deux autres candidatures émergeaient au sein de la coalition Yewwi, ça ne devrait pas générer des tensions. D’autant qu’on a l’habitude de dire que l’élection présidentielle, c’est avant tout la rencontre entre un homme et un peuple », rappelle Seybani Sougou.
N’empêche, il reste d’avis que la logique d’élections législatives n’est pas celle d’une élection présidentielle. Ce qui importe, retient-il, c’est que les membres de la coalition Yewwi Askan Wi puissent s’accorder sur les termes de l’alternance souhaitée par une majorité de Sénégalais. Du moins selon notre interlocuteur.
AMADOU TIDIANE WONE, ANALYSTE POLITIQUE : « Le Pastef, dans sa restructuration adopte une démarche d’ouverture et d’écoute à saluer »
Amadou Tidiane Wone, en observateur attentif de la scène politique nationale, évoque la restructuration politique du parti Pastef. Il dit avoir constaté que ce jeune parti innove en se dotant de structures de conseil, parfois confiées à des personnalités non encartées. Il s’agit, d’après l’ancien ministre de la Culture du résident Wade, d’une démarche d’ouverture et d’écoute qui mérite d’être saluée. La publication des décisions prises par la direction du Pastef révèle également que plusieurs générations d’hommes et de femmes d’expérience, en provenance de divers horizons, se retrouvent autour du projet Pastef. Cette convergence d’expertises et d’expériences laisse croire à une maturité consacrée. Et, certainement, à des formes nouvelles d’expression du projet de Pastef. Pour élargir la base sociale, c’est une démarche salutaire et porteuse de sens, pense l’ancien ambassadeur du Sénégal au Canada.
Amadou Tidiane Wone refuse cependant la thèse d’un éloignement entre Ousmane Sonko et la coalition Yewwi Askan Wi. Bien au contraire ! Selon lui, il ne faut pas oublier que Yewwi est une coalition électorale qui a bien fonctionné. Mais chaque organisation membre garde la latitude d’organiser ses structures et de les animer. En fonction des enjeux à venir, les modalités d’une organisation nouvelle verront certainement jour. « Ne cherchons pas à voir le mal partout ! », prévient-il.
Amadou Tidiane Wone rappelle que le Sénégal n’est pas encore en période de campagne électorale pour la présidentielle. Dans son entendement et sa compréhension, le « Nemeku Tour » est une innovation basée sur des visites de proximité et des causeries intimistes entre le leader du Pastef et le Sénégal des profondeurs. Il s’agit pou Ousmane Sonko de tâter le pouls du Sénégal profond. Il s’agit aussi de fouetter l’ardeur militante de la base de son parti, de poser un regard sur les réalités vécues dans les coins et recoins du Sénégal.
Aussi, l’analyste croit que les forces de l’ordre gagneraient à garder leur sérénité et surtout à ne pas créer de problèmes là où, manifestement, il n’y en a pas. En revanche, la politique a ses échéances et les postures qui s’y rattachent. « Vous croyez que Barthélémy Diaz, maire élu de Dakar, a le temps de quitter la capitale pour faire du ‘Nemeku Tour’ ? Laissons le travailler ! Mise à part la période de la campagne électorale, chacun des leaders que vous avez cités a des activités professionnelles et politiques », préciset-il. Des activités qui peuvent ne pas s’inscrire dans la dynamique de la gestion interne du parti Pastef… « Rien de plus à mon humble avis ! », estime Amadou Tidiane Wone.
Ailleurs, il relève qu’à la sortie d’une campagne électorale plutôt victorieuse, Yewwi, Wallu et toute autre organisation ou personnalité politique intéressée, maintiendront la cadence au lieu de se lancer dans des batailles fratricides qui les éloigneraient du message sorti des urnes. « Unis vous êtes forts, divisés vous êtes faibles ! Telle est la voie indiquée par le Peuple », conclut l’ancien ministre de la Culture.
Alioune Tine, fondateur Afrikajom Center, regrette les intimidations des forces de l’ordre
Alioune Tine, fondateur Afrikajom Center, a livré son sentiment sur la présence des forces de l’ordre dans le « Nemekou Tour » du leader du Pastef. Selon lui, un chef de parti politique qui va sur le terrain à la rencontre des populations pour faire la promotion de son projet, ce n’est pas le problème du préfet ni celui de la gendarmerie ou de la police à part s’il y a nécessité de l’encadrer pour éviter un désordre public. Ces forces de l’ordre peuvent l’accompagner. Mais, il n’y a pas de sens de faire des pressions pour l’intimider.
Le fondateur d’Afrikajom Center a indiqué de manière claire que la liberté de circuler fait partie des prérogatives des partis politiques. Et Alioune Tine rappelle que le Président, lui-même, va dans quelque temps faire sa tournée, alors que le préfet, la police et la gendarmerie sont dans l’administration. Ces derniers, insiste-t-il, doivent se comporter de manière à ce que personne n’imagine qu’ils appartiennent à un parti. L’Etat, relève-t-il, doit faire protéger tous les citoyens.
Le droit-de-l’hommiste rajoute que dans son tweet, il a rappelé à Ousmane Sonko que « maintenant ce serait bien que toi, PROS, que tu dises que tu es prêt à rencontrer le président Macky Sall pour discuter afin d’apaiser le champ politique et avoir des relations saines de nature à civiliser et dédramatiser la compétition politique et la démocratie.» Voilà ce qu’on appelle un vœu pieux au vu du contexte actuel !
LES LEADERS POLITIQUES ET L’HOMME D’AFFAIRES KABIROU MBODJ A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens se sont notamment préoccupés des sujets politiques et de l’affaire de viol concernant l’homme d’affaires sénégalais Kabirou Mbodj.
Dakar, 20 oct (APS) - Les quotidiens se sont notamment préoccupés des sujets politiques et de l’affaire de viol concernant l’homme d’affaires sénégalais Kabirou Mbodj.
Quand Macky Sall s’abstient de dire s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle de 2024, il adopte "une posture lourde de conséquences" dans la mesure où, "quelle que soit l’issue" de son silence, "sa crédibilité et son image pourraient en pâtir", écrit WalfQuotidien.
Le journal tire cette analyse d’un entretien avec Jean-Charles Biagui, un enseignant-chercheur de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
Dans son entourage, les leaders politiques "ne se piffent pas, mais gardent le sourire (…) devant le chef de l’Etat. Même s’ils refusent d’afficher leurs [divergences] pour éviter d’affaiblir Macky Sall (…), ils commentent de petits meurtres entre eux et gardent tous un œil sur l’horizon 2024", commente Kritik’.
Les visites rendues à ses partisans par l’opposant Ousmane Sonko, depuis quelques jours et en dehors de la coalition Yewwi Askan Wi, suscitent des réactions divergentes chez les analystes politiques, selon Le Témoin Quotidien.
"Certains pensent que cette échappée solitaire pourrait fragiliser l’unité de la coalition Yewwi Askan Wi. D’autres (…) soutiennent que cela n’entrave en rien les acquis (…) de la coalition", résume-t-il.
"Tempête au palais", titre EnQuête, affirmant que "la nomination de Matar Ba (ex-ministre des Sports) au poste de ministre, chef de cabinet du président [de la République] a fait l’effet d’une bombe".
"Pape Samba Diop, un fidèle d’entre les fidèles, était pressenti pour le même poste", ajoute EnQuête.
Selon Vox Populi, Macky Sall a fustigé la "déloyauté" de certains de ses anciens collaborateurs, lors d’un séminaire gouvernemental tenu récemment au palais de la République. "On ne devient pas ministre pour le rester éternellement (…) Etre ministre, c’est un honneur d’avoir été choisi parmi de nombreux compatriotes (…) On est appelé à une mission, lorsque celle-ci est achevée, on est libéré. Au besoin, on peut être rappelé", écrit le journal en citant le chef de l’Etat.
"Il ne faut pas se faire trop d’illusions. Les urgences économiques et sociales ont beau être prégnantes, elles risquent d’être éclipsées et reléguées au second plan durant les dix-sept mois qui nous séparent de l’élection présidentielle de 2024", soutient Le Vrai Journal.
Il ajoute que "la politique politicienne restera au centre de toutes les préoccupations".
"Hier, en Conseil des ministres, le président de la République a insisté sur certains dossiers qui lui tiennent à cœur. Il en est ainsi de la [prise en charge médicale] des patients insuffisants rénaux dans les hôpitaux et les centres de dialyse", lit-on dans L’As.
La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal s’emploie à "trouver des solutions à la crise qui secoue" de nombreux secteurs d’activité, rapporte Le Quotidien en citant son secrétaire général, Mody Guiro.
Le Soleil affirme que "Mody Guiro s’est longuement entretenu avec la presse, hier, pour mettre en évidence la situation sociale tendue et proposer des solutions".
"Descente aux enfers"
"Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes, abris provisoires (paillotes servant de salles de classe)… La face hideuse des écoles sénégalaises", titre Sud Quotidien, notant que "de nombreux maux minent le secteur de l’éducation".
L’Observateur est préoccupé par la cherté du poulet. "Le poulet et l’œuf de poule sont (…) des denrées rares, voire [introuvables] sur les étals", s’inquiète-t-il.
L’info et d’autres journaux annoncent l’inculpation en France de l’homme d’affaires sénégalais Kabirou Mbodj.
Quatre plaintes ont été déposées auprès des services judiciaires français pour des faits de viol, affirme L’info, ajoutant que M. Mbodj "a nié fermement toute implication dans ce dossier".
"L’homme est soupçonné d’avoir commis trois viols lors d’une même soirée et un quatrième plus tôt dans l’année", lit-on dans Libération.
Le Quotidien note que "le fondateur de Wari (une plateforme numérique de transfert d’argent), dont les activités sont à l’arrêt au Sénégal, a été placé sous contrôle judiciaire, mais il continue de nier, évidemment, les faits", écrit Le Quotidien.
"Le mis en cause, qui nie tout, estime que ses présumées victimes ont inventé cette affaire pour lui soutirer de l’argent", affirme Bés Bi Le Jour.
Le même journal s’intéresse au parcours de l’homme d’affaires qui "a fait connaître au grand public l’accès au système électronique de transfert d’argent" en créant en 2008 la plateforme de transfert d’argent Wari, implantée dans plus de 50 pays africains.
"Cette procédure vient allonger la liste [des dossiers judiciaires] qui plombent la carrière du riche homme d’affaires", signale EnQuête.
"La descente aux enfers continue pour le (…) propriétaire de la société de transfert d’argent Wari", fait remarquer Le Témoin Quotidien.
«LES JOUEURS SONT PREPARES AU COMBAT»
Au micro de la FSF TV, l’entraîneur Demba Mbaye, estime que son équipe est aujourd’hui bien préparée et prête à aller au «combat».
L’Equipe Nationale U-23 du Sénégal fera face ce dimanche 23 octobre prochain au Burkina Faso pour le compte de la manche aller des éliminatoires pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie. Au micro de la FSF TV, l’entraîneur Demba Mbaye, estime que son équipe est aujourd’hui bien préparée et prête à aller au «combat».
Exempte lors du dernier tour, l’équipe du Sénégal U-23 va affronte ce dimanche 23 octobre, le Burkina Faso dans le cadre deuxième tour des éliminatoires de la CAN de la catégorie en 2023. En direction de cette confrontation, les Lionceaux sont fin prêts pour aller décrocher la qualification.
Au micro de la FSF TV, le sélectionneur Demba Mbaye a donné des allures de combats à ce duel sous régional. «Les deux équipes se disputeront une place qualificative. Donc, ce sera forcément un match difficile. Les joueurs sont préparés au combat. Ce sera un combat. Ce sera difficile dans des conditions difficiles. Parce qu’on va jouer à 15 h. Mais, on est prêts. On ne peut pas se cacher derrière la chaleur. J’attends maintenant sur le résultat et le contenu», indique-t-il.
Le sélectionneur a ainsi rassuré sur la préparation effectuée jusqu’ici par ses Lionceaux. «Tout se passe très bien pour l’instant. Les joueurs sont à disposition», souligne-t-il avant d’ajouter : «on a un bon niveau. Nous sommes prêts sur le plan physique. Certains joueurs ont débuté le championnat de Ligue 1 cette semaine. Nous sommes avec eux depuis 15 jours et on a multiplié les matchs, les oppositions. On a aussi travaillé sur la partie tactique qui va nous permettre d’être performants sur le modèle que l’on veut mettre sur place», soutient-il. Le match retour entre le Sénégal et le Burkina Faso est prévu le 29 octobre à 19 h au stade Abdoulaye-Wade de Diamniadio.
LES ÉTATS APPELES A REDUIRE LEUR NIVEAU DE DEPENDANCE VIS-A-VIS DE L'EXTERIEUR
Le Général de Division Mbaye Cissé, président de la Commission scientifique du sommet, a animé cette rencontre, tenue au Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) de Dakar
En prélude de la 8ème édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, prévue les 24 et 25 octobre prochain, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a organisé hier, mercredi 19 octobre, une conférence de presse de la Commission scientifique dudit Forum. Le Général de Division Mbaye Cissé, président de la Commission scientifique du sommet, a animé cette rencontre, tenue au Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) de Dakar. Cette rencontre vise à porter à la connaissance du public «les enjeux et le contenu de ce rendez annuel». «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés» étant le thème retenu pour l'édition 2022 du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique.
À quelques jours de la tenue de la 8ème édition du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique, prévue les 24 et 25 octobre prochain, la Commission scientifique dudit Forum a organisé une conférence de presse, sous l’égide du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur.
Animé par le Général de Division, Mbaye Cissé, président de la Commission scientifique du sommet, l'événement a été tenu au Centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) de Dakar, avec pour objectif de vulgariser les «enjeux et le contenu de ce rendez annuel».
L'édition 2022 de cette rencontre annuelle est placée sous le thème : «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souverainetés». «Ce thème met en exergue deux préoccupations majeures. D'abord, la récurrence des chocs exogènes, c'est-à-dire tous les bouleversements mondiaux, comme la crise sanitaire mondiale de 2019-2020 et la guerre russo-ukrainienne qui se succèdent et impactent négativement les États africains aux plans politique, économique, social et surtout sécuritaire», a fait remarquer le Général de Division Mbaye Cissé, face aux journalistes. «Ces chocs, générateurs de tensions socio-économiques, semblent, d'année en année, amplifier l'instabilité sur le continent comme en témoignent les nombreux conflits en cours au Sahel, en Afrique centrale et orientale», a-t-il poursuivi.
Et le directeur sortant du CHEDS de considérer que l'Afrique doit réduire sa dépendance de l'extérieur. «Face à ce constat, et c'est là la seconde préoccupation, il est urgent que les États africains inversent la tendance en réduisant leur niveau de dépendance vis-à-vis de l'extérieur, pour asseoir une résilience durable. C'est tout le sens à donner à l'expression défis de stabilité et de souverainetés», a plaidé le président de la Commission scientifique du Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique. Au cours de ce Forum, qui est un moment de «remise en question et de plaidoyer», l'occasion sera donnée aux participants de discuter ouvertement des voies et moyens de prendre en charge les grandes préoccupations sécuritaires, politiques et socio-économiques du continent africain.
PROGRAMMATION DU FORUM
La première demi-journée du lundi 24 octobre prochain est consacrée à la cérémonie officielle d'ouverture par le chef de l'État, Macky Sall, suivie immédiatement par le panel de haut niveau qui sera l'occasion pour les invités d'honneur de prendre la parole. Après ce passage, la seconde demi-journée du même jour verra le démarrage effectif des travaux des experts avec la tenue de la première plénière, suivie de celle des trois ateliers. Les travaux se poursuivront, le mardi 25 octobre, avec la seconde plénière et les trois ateliers restants.
Enfin, la cérémonie de clôture sera présidée par Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, dans l'après-midi. Pour cette édition, sont attendus les présidents de l'Angola, du Cabo-Verde, de la Guinée-Bissau, ainsi que diverses personnalités politiques. Il est à rappeler que le Forum international de Dakar sur la Paix et la Sécurité en Afrique est une rencontre annuelle internationale qui regroupe décideurs politiques (chefs d'État et de Gouvernement), organisations internationales, experts civils et militaires, membres de la société civile et du secteur privé, pour discuter des questions liées à la sécurité, à la paix et au développement.
Par Alassane THIAM
FRANCE, LES MACKYSTES SONT GROGGY
La défaite inédite aux élections législatives du parti au pouvoir reste amère pour les soutiens du président Mackay Sall. Ils étaient Socialistes, Libéraux, et maintenant «Mackystes»
La défaite inédite aux élections législatives du parti au pouvoir reste amère pour les soutiens du Président Mackay Sall. Notons que ces adhérents, pour une grande majorité, ont traversé les différents partis au pouvoir. Ils étaient Socialistes, Libéraux, et maintenant «Mackystes».
Leurs pseudo adhésions n’étaient tout simplement qu’un tremplin pour accéder à ceux qui détiennent les rênes du pouvoir pour profiter du système qui consiste à distribuer quelques subsides, voire des postes à la diaspora.
En France, il n’y a pas de siège social des partis, il existe tout simplement des mouvements constitués qui s’activent à quelques mois de chaque élection sénégalaise. La défaite des candidats soutenus parle pouvoir en place au Sénégal a créé une secousse qui continue de perturber les soutiens de Macky Sall. La politique a supplanté le jeu de dames et de belote.
Les commentaires vont bon train. A l’instar des Sénégalais au pays, ceux de France sont devenus des politologues. Pour certains électeurs de Macky Sall, c’est la faute de leur chef qui a préféré un casting en France qui ne correspondait pas aux choix des militants, d’autres, très acerbes, pensent que c’est l’absence d’une position claire sur le troisième mandat de leur mentor qui a fait chavirer leur bateau et considèrent que Macky aurait dû désigner son dauphin et partir dignement.
Les opposants se sentent ragaillardis, bombent leur torse et attendent de pied ferme l’élection présidentielle pour finir le «travail». C’est «l’arbre à palabre» au tour du verre de thé où tous les coups sont permis. Les partisans du parti au pouvoir s’expriment peu et pensent déjà au futur Président : Amadou Ba, Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Karim Wade, Mimi Touré sont les favoris de la course qui n’a pas encore lieu. Ce qui est étrange, c’est que Macky Sall ne semble pas être pour les couloirs de départ pour beaucoup de militants de l’APR (parti du Président) en France. Nous pouvons dire que les partisans du Président sont orphelins ; ils attendent un tuteur qui pourrait émerger de nulle part, même en dehors de leur parti.
LA FACE HIDEUSE DES ÉCOLES SÉNÉGALAISES
Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes… les écoles du pays affichent un état déplorable. De Dakar à Saint-Louis en passant par Sédhiou jusqu’à Kaolack, Mbour et Ziguinchor le constat est unanime
Yves TENDENG, Abdoulaye FALL, Ignace NDEYE, Moussa DRAME, Woré NDOYE et Samba Niébé BA |
Publication 20/10/2022
Manque d’eau courante, toilettes inappropriées, infrastructures vétustes… eaux de pluies stagnantes, les écoles sénégalaises affichent un état déplorable. A cela s’ajoute le fait que des établissements scolaires attendent toujours d’avoir des enseignants pour compléter l’effectif de leur personnel, quelques jours après la rentrée scolaire effective depuis le 6 octobre dernier. De Dakar à Saint-Louis en passant par Sédhiou jusqu’à Kaolack, Mbour et Ziguinchor le constat est unanime. De nombreux maux minent le secteur de l’éducation. De telles difficultés perdurent et les acteurs de l’éducation ne cessent de tirer la sonnette d’alarme. A Dakar, par exemple, au lycée Seydina Issa Rouhou Lahi des Parcelles Assainies, les enseignants ont suspendu les cours cette semaine à cause d’un manque d’eau. Avant-hier, face à la presse, le G20 (syndicats d’enseignants) a fait savoir que plus de 280 établissements scolaires sont toujours sous les eaux et certains toujours occupés par des sinistrés. Ces maux qui gangrènent l’école sénégalaise, freinent en effet son évolution. Même si le gouvernement fait des efforts pour résoudre le problème, le chemin reste encore long. Des menaces pèsent donc sur l’année académique en cours.
SAINT-LOUIS : Le décor de plusieurs écoles laisse à désirer dans la région
La rentrée scolaire de cette année est encore une fois perturbée par la fermeture de plusieurs écoles qui menacent ruines. Nombre d’établissements scolaires de la ville tricentenaire présentent toujours un visage très hideux. Une situation qui ne favorise pas de bonnes conditions d’études des élèves. Ce qui accentue la problématique de la déperdition scolaire dans la région.
A l’exception des écoles de l’Île de Saint-Louis et de quelques rares établissements situés dans le faubourg de Sor, le reste des infrastructures scolaires est toujours dans de piteux états. A Pikine, l’un des quartiers les plus peuplés de la ville de Saint-Louis et qui abrite de nombreuses écoles, les actions d’investissements humains notés sont à mettre sur le compte de jeunes volontaires du quartier. Mais les problèmes de la salubrité des cours de récréation et des toilettes, de l’eau courante, de la désinfection des établissements restent toujours entiers. Dans beaucoup d’écoles du quartier, des actions sont toujours attendues pour permettre aux élèves d’étudier dans d’excellentes conditions. L’environnement peu reluisant de l’école élémentaire Soukeyna Konaré a obligé les parents d’élèves de ladite école à lancer dernièrement un cri de cœur à la veille de la rentrée des classes. A en croire le président de l’association, l’établissement a besoin de solutions durables pour faire face aux inondations annuelles et l’insalubrité permanente. «Que les autorités locales arrêtent de jouer avec les populations. L’éducation est une compétence transférée, donc l’école est à la charge de la mairie. Nous exigeons une solution définitive pour l’évacuation des eaux de pluies stagnantes dans la cour de l’école et dans les salles de classe. Lors d’une visite l’année dernière, le maire avait pris des engagements avec le coordinateur de PROMOVILLES pour régler définitivement le problème. Malheureusement, rien n’a été fait de même que la construction de nouvelles classes promises avec le projet PACASEN pour novembre 2021. Dans de telles conditions, comment veulentelles que le ‘’Oubi Tey, Jang Tey’’ ne soit pas un slogan vide», dénonce un habitant du quartier.
L’ANCIENNETE DES ECOLES MENACE LES OCCUPANTS
Pour la rentrée scolaire 2022- 2023, la commune de Saint-Louis est aussi confrontée à d’autres difficultés dont la plus récurrente demeure la forte dégradation des infrastructures scolaires surtout dans l’élémentaire où la majeure partie des établissements a été construite à l’époque coloniale. Pour l’Association régionale des parents d’élèves, la vétusté des infrastructures scolaires de Saint-Louis est une réelle menace pour les milliers d’élèves qui les fréquentent. Si l’école Justin Ndiaye de Pikine a été entièrement réhabilitée et les élèves et enseignants sécurisés, tel n’est pas encore le cas pour certains établissements parmi lesquels on peut citer encore les écoles Khayar Mbengue, Ndiawar Sarr de l’Ile, fermées pour des raisons de sécurité.
A côté des écoles élémentaires, on signale des collèges et des lycées qui sont dans des états de délabrement trop avancés. C’est le cas du CEM Amadou Dugay Clédor Ndiaye et le lycée Charles De Gaulles, pour ne citer que ceux-là. D’ailleurs, pour prendre les devants, certaines écoles ont été fermées par le préfet du département de Saint-Louis, pour des raisons sécuritaires. C’est le cas du CEM Amadou Dugay Clédor et de l’école élémentaire Ndiawar Sarr, dans le quartier Sud de l’Ile. En revanche, dans la Langue de Barbarie, l’avancée de la mer a causé également la fermeture partielle ou totale de certains établissements. C’est le cas des écoles Cheikh Touré et Abdoulaye Mbengue Khaly à Guet-Ndar, au niveau de la Langue de Barbarie.
KAOLACK : Un déficit de plus de 200 enseignants à combler
Malgré les efforts consentis çà et là parles autorités académiques et administratives et les nombreux acquis pour une bonne rentrée académique 2022-2023, le retour des classes continue encore de piétiner à Kaolack. Car pour cette rentrée, un déficit de 212 enseignants a été enregistré lors de la dernière réunion du Comité régional de Développement (Crd).
Selon l’Inspecteur académique de Kaolack, ces départs concernent spécifiquement le primaire, le moyen et le secondaire. Il s’agit, en effet, des affectations ou redéploiement qui n’ont pas été remplacées, aussi des personnes parties à la retraite et qui ont, elles aussi, connu le même sort. Une situation assez alarmante et sur laquelle l’Inspection académique (Ia) de Kaolack s’est penchée depuis la veille de la rentrée. Déjà, les satisfactions commencent à jaillir au niveau de plusieurs établissements et les autorités compétentes ne comptent pas baisser les bras, pour obtenir gain de cause. Lors de la même rencontre, un effectif de 23 établissements a également été recensé pour leur inaccessibilité.
Autrement dit, des écoles occupées par des marres d’eau stagnantes ou des forêts de broussailles telle qu’elles ne permettent guère l’accès ni aux élèves, ni à leurs enseignants. Même si, à la veille de la rentrée, la plupart de ces établissements ont été récupérés, la pluie qui s’est abattue sur Kaolack dans la nuit du mardi au mercredi a laissé beaucoup d’espoirs. Surtout au niveau des écoles implantées dans des zones marécageuses, à l’image de l’école Tante Dieng du quartier Passoirs-Ndorong.
Dans ces établissements, le déplacement d’un point vers un autre est certes difficile, mais les pensionnaires s’efforcent à ne pas rechigner, avec comme alternative de poser un peu partout des passerelles de fortune. Autrement dit des briques posées les unes après les autres pour se déplacer du portail de l’école vers une classe ou d’une classe à l’autre. Toutefois, les autorités académiques, dès l’arrivée de ces intempéries, sont déjà entrées en actions. Et ceci, nous raconte-t-on, en déployant les équipes de pompage afin que ces établissements soient tous prêts à accueillir leur public habituel avant les semaines à venir.
ZIGUINCHOR : Déficit d’enseignants et pluies, les goulots qui retardent le démarrage des cours
Un déficit de 245 enseignants, c’est le gap que cherchent à combler les autorités académiques de Ziguinchor qui ont encore des soucis à se faire avec l’hivernage qui jouent les prolongations dans la région. Les pluies replongent certaines écoles sous les eaux, au grand dam de leurs élèves qui sont contraints de prolonger encore les vacances. Un coup dur pour le démarrage des enseignements apprentissages dans la région.
Les pluies qui continuent de tomber sur Ziguinchor et sa région constituent encore les facteurs bloquants d’un démarrage des cours dans certains établissements déjà très éprouvés par les eaux de pluie. Le CEM Malick Fall, le CEM Goumel, les écoles élémentaires Francisco Carvalho, Jean Kandé au quartier Escale, Colobane… sont des exemples typiques d’écoles où les potaches prolongent encore les vacances, à cause des eaux de pluies. Pourtant c’est le même décor qui marque ces établissements scolaires de la commune de Ziguinchor à chaque rentrée des classes. Un spectacle qui perdure depuis maintenant plusieurs années. Dans les zones rurales, les pluies avec tempête ont fini d’emporter les toitures des classes de certaines écoles très en difficulté. L’hivernage qui joue encore les prolongations plombe ainsi le démarrage des cours dans certaines écoles de la commune qui sont replongées sous les eaux de pluie. Une situation difficile qui vient s’ajouter au déficit criant d’enseignants qui n’est pas pour arranger les choses. Environ 245 enseignants, c’est ce que réclament les autorités académiques de Ziguinchor qui ont évoqué ce déficit lors du Comité régional de développement (Crd) tenu à la veille de la rentrée scolaire. L’Inspecteur d’académie de Ziguinchor, Cheikh Faye, évoquant cette situation, a sollicité une discrimination positive pour Ziguinchor dans l’affectation des sortants des écoles de formation. «Des stratégies seront mises en place pour une meilleure rationalisation du personnel, en attendant l’arrivée de nouvelles recrues», a laissé entendre le patron de l’école. Et comme si cela ne suffisait pas, la situation du lycée Djignabo, avec ses travaux de réhabilitation qui se poursuivent ne facilite pas les choses. Suffisant pour réduire le nombre de classes physiques qui risque d’impacter négativement sur le déroulement des enseignements-apprentissages. Même si les cours ont démarré normalement dans certains établissements, dans d’autres écoles, ces cours se déroulent timidement.
SEDHIOU : Abris provisoires en stand-by, déficit de personnel comblé à compte-goutte
Dans la région de Sédhiou, les cours ont bien démarré depuis le jour de la rentrée et ce, non obstant des contraintes multiformes. Elles ont essentiellement pour noms : abris provisoires en attente d’installation le temps que l’hivernage s’estompe, le déficit de personnel enseignants. Malgré les efforts en cours de l’Inspecteur d’académie de Sédhiou, Papa Gorgui Ndiaye, pour juguler ces difficultés, le besoin reste bien actuel et pressant dans la région.
Les cours ont effectivement démarré dans l’essentiel des établissements scolaires de la région de Sédhiou et ce, malgré les pluies qui continuent d’arroser avec abondance la région. Ces pluies battantes s’opposent à la mise en place des abris provisoires constitués de pailles. Ces classes de fortune composent l’essentiel de certaines écoles de l’élémentaire, du moyen et du secondaire comme à Tanaff, à Marsassoum et ailleurs dans le département de Goudomp, en zone de frontière Sud avec la Guinée-Bissau. En raison donc de ces pluies, il reste difficile, à bien des égards, de débarrasser la cours de l’école des herbes encore moins d’ériger des classe en abris, au risque de voir les éléments constitutifs (paille) pourrir sous l’effet de l’eau. En revanche, aucune inondation d’école n’est à déplorer dans la région de Sédhiou, malgré des salles de classe qui suintent par endroit. Pour ce qui est du service administratif, le personnel est en place. Mais le déficit persiste toujours, avec notamment les 112 professeurs affectés ailleurs et dont le remplacement se fait à compte goutte, selon une source proche de l’académie de Sédhiou.
RUFISQUE : Eaux pluviales et vétusté des infrastructures rendent difficile le démarrage des cours
La rentrée scolaire a démarré tant bien que mal dans la majorité des établissements de Rufisque. Mais dans certaines écoles, tout n’est pas encore prêt pour un démarrage effectif à cause de la vétusté des locaux, surtout concernant les écoles dans le «vieux Rufisque».
Avec l’hivernage, beaucoup d’établissements du département se sont retrouvés sous les eaux. Aujourd’hui quelques semaines après la rentrée, certaines écoles ne sont pas encore totalement fonctionnelles, malgré les interventions des communautés qui n’ont pas attendu les autorités municipales pour préparer la rentrée des élèves. Des initiatives qui avaient été saluées du reste par le gouverneur de la région de Dakar lors de sa visite, dans le cadre du «Besup Setal» consacré aux écoles dans le département de Rufisque. «Nous avons constaté que les communautés avec les ASC, les associations de Parents d’élèves, les dahiras, s’étaient déjà mobilisés pour nettoyer les établissements. Nous les félicitons et nous saluons aussi leurs actions», avait souligné l’adjoint administratif au gouverneur de Dakar avant d’annoncer la mobilisation de tous les services de l’Etat, Sapeurs-pompiers et UCG pour préparer l’accueil des potaches. Des jours après, certaines écoles ne sont pas encore sorties de l’ornière. Le constat a été fait au niveau de l’école élémentaire Baraque de Gouye Mouride, mais aussi au niveau du CEM de Niague et à l’école élémentaire Mamour Diop de Santhiaba dans la commune de Rufisque Nord où le déficit de tables-bancs avait d’aggraver la situation. Aujourd’hui encore, les écoles sont en train de recevoir leur dotation en camions de sable pour apporter une couche plus propre et cacher les dépôts laissés par les eaux après le pompage. Au-delà de ces problèmes d’accueil pour la rentrée, la plupart des écoles dans les communes de Rufisque souffrent de la vétusté de leurs bâtiments. A Tafsir Niao Faye et Mour Ndiaye Mbengue, tout comme à Matar Seck et Marème Tall Diop, toutes situées dans le vieux Rufisque dans la commune de Rufisque Est, l’état de délabrement des bâtiments est très avancé au point que certains anciens sont en train de mettre sur pieds des associations pour aller à leur chevet et essayer d’anticiper sur les risques et menaces qui planent au-dessus des têtes des enfants.
C’est le cas avec l’association SOS Tafsir Niao Faye qui a lancé un appel aux bonnes volontés pour venir à l’aide à un bâtiment qui menace ruine. Même situation à l’école Matar Seck, ex-école des garçons et école Marème Diop Tall ex-école annexe. Des écoles qui datent de la période coloniale et dont les bâtiments aujourd’hui présentent des lézardes et dans certains des pans des plafonds ont cédé, laissant apparaître des fers rouillés. Mais le cas le plus patent est celui du CEM Sebi-gare, un bâtiment qui a été rénové et réceptionné dans le cadre du projet d’appui au développement de l’enseignement moyen (ADEM) financé par la coopération française. En effet, trois ans après sa réception, ce bâtiment de plusieurs salles de classes sur deux niveaux, n’offre plus les garanties de sécurité au point qu’élèves, enseignants et parents sont aujourd’hui sous la hantise de voir certaines parties leur tomber dessus. Il s’y ajoute que les parents d’élèves déplorent la situation autour des établissements qui sont transformés en marchés et en garages de taxis clandos. Cette situation est observable au niveau du Cem Abdoulaye Sadji et de l’école élémentaire Ibra Seck, où les sonorités diverses ont fini d’installer un tohu-bohu rompant d’avec les exigences de calme pour la concentration des élèves pendant les heures de cours.
MBOUR-ABRIS PROVISOIRES, MANQUEDE MATERIELDIDACTIQUE... Ces entraves à un bon fonctionnement du système éducatif
A Mbour, plusieurs facteurs constituent des entraves à un bon fonctionnement du système éducatif. Il y a, entre autres, des curricula à repenser, des fondamentaux en matière de civisme et citoyenneté, un front social en ébullition permanente, une carte scolaire sous le poids du gigantisme, des abris provisoires et le manque de matériel didactique lié à la cherté des intrants
Les réalités du milieu scolaire sont expressives des entraves au bon fonctionnement du système éducatif. Des interrogations et enquêtes auprès d’acteurs du système éducatif ont mis en évidence un certain nombre de facteurs expressifs et révélateurs des maux gangrénant le bon devenir de l’école.
Certains pédagogues ont suggéré la révision des curricula pour la conception de nouveaux modules et matières capitaux dans la formation initiale des enseignants car le sens civique et la citoyenneté semblent être des éléments ou des compétences reléguées au second plan. Leurs enseignements dans nos écoles ont valeur de bréviaire pour la formation des enfants, des êtres en devenir. La nécessité s’explique, à en croire des experts de l’éducation ou pédagogues avertis, par des dérives autoritaires du fait des acteurs de l’éducation. Si, d’une part, il est fait état des violences en milieu scolaire sous toutes les formes, les élèves ont franchi le Rubicon en violentant leurs maîtres et en détruisant de manière systématique leurs outils de travail, salles de classe, tables-bancs et matériel didactique. L’actualité récente à travers différentes régions du pays en témoigne. L’ébullition permanente du système éducatif a fini de compromettre la dynamique d’acquisition de savoir des apprenants par des pertes de temps impactant sur le quantum horaire.
Les débrayages et grèves perlées l’illustrent de manière parfaite. Baba Thiam, l’Inspecteur de l’éducation et de la formation (Ief), chef du service de l’Ief de Mbour, a abordé la question lancinante des abris provisoires. La carte scolaire de plus en plus élargie, avec la création d’écoles et l’augmentation de la population scolaire, ne facilite pas la maîtrise des effectifs. Selon lui, des efforts ont été entrepris pour leur résorption et des indications ont été données aux Collectivités territoriales concernées ou polarisées par son Ief pour des efforts à faire. Pour lui, c’est une réalité n’entravant nullement le bon déroulement des cours. Une constante demeure tout de même : une salle de classe se doit d’avoir certaines commodités par rapport aux intempéries. L’une des questions à laquelle les parents font référence en matière d’obstacles à un bon accompagnement des élèves. Le renchérissement du coût de la vie et la flambée généralisée de denrées de première nécessité sont venus rendre difficiles l’accès au matériel didactique. Les ouvrages scolaires deviennent de plus en plus chers.
KEEMTAAN GI - INTELLECTUEL DE LA PANSE !
Mais qu’est-ce qui explique donc que la fonction ministérielle change aussi rapidement ces messieurs et dames ? Tant qu’ils sont dehors, c’est-à-dire loin des cercles de décisions, ils vitupèrent, ils fustigent, ils dénoncent. Une fois dans le système, ils la bouclent ! Mais quand ils quittent la fonction ministérielle... Alors, s’il arrive que, après avoir pendant longtemps erré dans l’espace politique comme une âme en peine, après avoir traversé le désert et mangé son pain noir, s’il arrive donc qu’ils se retrouvent miraculeusement dans la salle « Bruno Diatta », ils peuvent facilement disjoncter. Et alors, on se met à délirer à haute voix. Dans ce charmant pays des paradoxes, être ministre, c’est le « Graal » on vous dit ! Ça vous éloigne de la plèbe et ça vous propulse sur des hauteurs d’où vous allez regarder avec dédain la populace sans oublier de changer constamment de numéros de téléphone et de vous déplacer avec des voitures aux vitres teintées pour que les quémandeurs ne vous reconnaissent pas aux feux rouges pour vous quémander des faveurs ! Quant aux messages auxquels vous ne répondez plus, l’excuse est vite trouvée. « J’en reçois des centaines par jour et ne peux soigner la misère du pays ». Sauf que tous ceux qui appellent ou envoient des messages ne sont pas des parasites. Une fois hors du pouvoir, on fait entendre de la voix. On se fait viril, on prend des positions courageuses qui ne sont jamais en faveur du Prince. On montre farouchement son opposition à un troisième mandat. Et voilà qu’à peine nommé, on ravale ses propres vomissures. Pourquoi donc pensez- vous au rétropédalage du sieur Aliou Sow alors adossé à sa posture revendiquée d’intellectuel pour dire des évidences ? En moins d’un mois, voilà que la fonction ministérielle l’a complètement métamorphosé au point de le pousser à renier ce qu’il défendait avec force convictions il y a quelques mois seulement… Un intellectuel de la panse ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
NOMME DG DE L’ONAS MAMADOU MAMOUR DIALLO, REVIENT AUX AFFAIRES APRES 3 ANS DE TRAVERSEE DESERT
La série de nominations à la direction générale es sociétés nationales ou aux hautes fonctions de l’Administration continue. Ce mercredi 19 octobre, il y a eu beaucoup de nominations en Conseil des ministres. La plus remarquée, c’est celle qui consacre le retour aux affaires du célèbre Mamadou Mamour Diallo. Il est nommé Directeur général de l’Onas. L’exdirecteur des Domaines est un personnage qui a tenu le haut du pavé avec l’affaire des 94 milliards de frs. La bataille épique qui l’a opposé au leader de Pastef Ousmane Sonko est encore fraiche dans les mémoires. Le dossier a été classé sans suite par la justice. L’ancien directeur des Domaines a toujours indiqué que personne ne pourra démontrer qu’il a détourné un seul franc dans cette affaire. Mamadou Mamour Diallo, limogé de son juteux poste en avril 2019, avait fait profil bas tout en continuant à militer pour le parti présidentiel à Louga. Ses rares sorties étaient souvent des répliques contre Ousmane Sonko, mais aussi contre le ministre-maire de Louga, Moustapha Diop, son ennemi juré. Aux élections locales de janvier dernier, il s’était alliée avec la secrétaire générale du Parti socialiste et présidente du Haut conseil des collectivités territoriales, Mme Aminata Mbengue Ndiaye. Les deux voulaient conquérir la mairie de Louga mais avaient été battus à plate couture par le ministre de l’Industrie, Moustapha Diop. L’ancien directeur des Domaines a accepté la traversée du désert avec patience, humilité, mais aussi une loyauté affichée à l’endroit du président Macky Sall. Et comme ce dernier n’oublie pas ses amis, il a fait revenir au premier plan l’ancien directeur des Domaines pour le bombarder directeur général de l’ONAS.
AMELIORATION DES PERFORMANCES DU SYSTEME D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
En réunion de Conseil des ministres ce mercredi, le chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, au Recteur, aux enseignants, aux étudiants et aux personnels de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD) pour la distinction remarquable de l’institution comme premier établissement d’enseignement supérieur de l’Afrique francophone. Macky Sall a saisi cette occasion pour réitérer au Gouvernement ses directives visant l’amélioration continue des performances du système d’enseignement supérieur et de recherche en concertation permanente avec tous les acteurs de la communauté universitaire. Sur le même sujet, il a demandé au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation d’entamer la réflexion sur les curricula et les sites d’installation de la future Université du Sénégal oriental.
LANCEMENT DE LA SAISON TOURISTIQUE 2022-2023
En ce qui concerne la relance du secteur stratégique du Tourisme, le chef de l’Etat a insisté sur la priorité qu’il accorde au développement de ce secteur économique et social majeur de la vie nationale. Il a rappelé les importants efforts financiers consentis par le Gouvernement pour accompagner les opérateurs nationaux du secteur, dans le cadre du programme de résilience économique et social (PRES). Il a demandé, dans une dynamique de relance, au ministre du Tourisme d’engager avec les professionnels du secteur et les autres parties prenantes, des concertations en vue : du développement des zones touristiques émergentes (Pointe sarène, Mbodiène, Joal Finio, îles du Saloum et de la basse Casamance, etc.) (i) ; de la redynamisation du crédit hôtelier et de l’emploi au niveau des établissements et sites touristiques (ii) dans le respect du pacte de stabilité social signé. Macky Sall a rappelé l’attention particulière à accorder à la préservation des plages et au cadre de vie des localités touristiques. Il a, enfin, demandé au Premier ministre de procéder au lancement de la saison touristique 2022- 2023 après la tenue d’un Conseil interministériel prochain sur le secteur.
AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS INSUFFISANTS RENAUX
Le Président s’est penché sur la gestion des patients insuffisants rénaux dans les hôpitaux et centres de dialyse et la qualité des infrastructures sanitaires en demandant au ministre de la Santé et de l’Action sociale de prendre toutes les dispositions requises pour une amélioration de la prise en charge. Le président de la République a notamment relevé l’urgence d’accélérer la réhabilitation du Service de Neurologie de l’hôpital de Fann.
MESURES INDIVIDUELLES
• M. Makhtar LAKH, Commissaire aux enquêtes économiques principal, est nommé Secrétaire général du Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
• M. Maël THIAM, Expert en Marketing et Stratégies, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES), en remplacement de Monsieur Mody SY ;
• M. Mamadou Mory DIAW, Spécialiste en Développement territorial et en Santé, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), en remplacement de Monsieur Sylvain Alphonse BOYER, appelé à d’autres fonctions ;
• M. Sylvain Alphonse BOYER, Pharmacien, précédemment Président du Conseil de Surveillance de l’Agence des Travaux et de Gestion des Routes (AGEROUTE Sénégal), est nommé Président du Conseil de Réglementation de l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (ARP), poste vacant ;
• M. Mamadou Mamour DIALLO, Inspecteur principal des Impôts et des Domaines est nommé Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), en remplacement de Monsieur Ababakar MBAYE, appelé à d’autres fonctions ;
• M. El Hadji Ousmane BARRO DIONE, Titulaire d’un master d’Etudes supérieures diplomatiques, précédemment Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, est nommé Directeur général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Koundoul ;
• M. Mamadou WADE, Conseiller en planification, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
• Mme Coumba SOW, Juriste en service au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération ;
• M. Cheikh Ahmadou Bamba SARR, Titulaire d’un Master 2 en Gestion et Finances publiques, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur informel, est nommé Directeur de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Moctar DIAKHATE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• M. Soulèye KANE, Inspecteur de Spécialité, est nommé Directeur de l’Apprentissage au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, en remplacement de Monsieur Ousmane Adama DIA appelé à d’autres fonctions ;
• M. Cheikh DIOUF, Spécialiste en Gestion de la mobilité, des transports et de la logistique est nommé Directeur des Infrastructures aéroportuaires au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, poste vacant ;
• M. Ibrahima Sorry SARR, Planificateur, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires ;
• M. Amadou DIALLO, précédemment Directeur du Renouveau du Service public au Ministère de Fonction publique et du Renouveau du Service public, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion ;
• M. Alioune Palla MBAYE, juriste, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Culture et du Patrimoine historique, poste vacant ;
• M. Ahmadou NDIAYE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’administration du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, en remplacement de Madame Khadija SY ;
• M. Abel Ngor MARONE, Titulaire d’un Doctorat ès lettres, est nommé Secrétaire général de la Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano en remplacement de Monsieur El Hadji Ousmane BARRO Dione, appelé à d’autres fonctions ;
AFFAISSEMENT DU PONT DE DIONWAR
Les populations de Dionewar, dans l’arrondissement de Niodior (département de Foundiougne), sont dans la tourmente depuis hier matin. En effet, le pont embarcadère de la localité, construit il y a six mois, s’est effondré ce mercredi. Pour le moment, les supputations vont bon train sur les raisons de cet affaissement. D’aucuns indexent l’agitation de la mer, tandis que d’autres remettent en cause la solidité des travaux. Pour mémoire, il faut savoir que ce pont de fortune d’une vingtaine de mètres a été construit sur fonds propres par les populations qui avaient toutes les difficultés du monde pour embarquer ou débarquer. Tous les ressortissants de la localité ont ainsi mis la main à la poche. D’un coût d’une vingtaine de millions de F CFA, les travaux du pont avaient été confiés à un entrepreneur local. Les populations lancent ainsi un appel aux autorités étatiques pour construire un nouveau pont mais avec toutes les normes sécuritaires requises.
AIBD LE NOUVEAU DG ABDOULAYE DIEYE A PRIS SERVICE
Le nouveau directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), Abdoulaye Dièye, installé dans ses fonctions, ce mardi 18 octobre 2022, a, après avoir loué les efforts remarquables de son prédécesseur, Doudou Ka, promu ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires, pris l’engagement solennel de ne ménager aucun effort pour que les espoirs placés en lui ne soient jamais déçus. Il a exhorté le personnel d’AIBD S.A à consolider les acquis et à en engranger davantage. Aussi il a promis de veiller à l’amélioration continue des conditions de travail pour aboutir aux résultats escomptés. « Cette mission n’est pas une sinécure. Plus qu’un honneur fait à ma modeste personne, elle est un défi que nous porterons solidairement, un véritable sacerdoce », a dit le nouveau Directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne. A l’attention de ses collaborateurs, il a confié ceci : « je vous réitère, d’ores et déjà, ma disponibilité et vous appelle tous au travail, à l’engagement, pour faire de l’AIBD SA une vitrine attractive par la pertinence de ses réalisations ».