Les dirigeants de l'AS Pikine sont revenus sur les incidents qui ont émaillé le match contre le Jaraaf de Dakar dimanche dernier, lors de la 9ème journée de la ligue 1 sénégalaise. Dans un communiqué par venu à « L’AS », Mamadou Gueye et compagnie ont dénoncé le traitement des forces de l'ordre sur les supporters de l’équipe de la banlieue.
Dimanche dernier lors de la 9ème journée de la ligue 1 sénégalaise, des scènes de violences ont été notées lors de la rencontre entre le Jaraaf etl’AS Pikine au stade Iba Mar Diop. Ces incidents ont opposé les forces de l'ordre à des supporters de l’équipe de la banlieue.
Dans un communiqué, les responsables de l’AS Pikine ont condamné l’attitude des policiers. « L'AS Pikine dénonce et condamne le traitement inacceptable exercé par les forces de l'ordre sur nos supporters », peut-on lire dans le document. Mamadou Guèye et Cie soulignent qu’avec le jet des lacrymogènes, beaucoup de blessés ont été enregistrés. « Suite à des bousculades dans les tribunes, les forces de l'ordre ont commencé à jeter des pierres à nos supporters. Ensuite, ils jetteront des grenades lacrymogènes au niveau des gradins en fermant toutes les issues. Ce qui a provoqué une panique générale. Beaucoup de blessés ont été enregistrés parmi nos supporters et certains ont été arrêtés et ont subi des traitements dégradants. D’ailleurs, un des blessés était en observation dans un hôpital de la place », ajouté le document.
Toutefois, ils alertent les autorités sportives fédérales etla Ligue professionnelle contre ce qu’ils appellent des provocations gratuites et inappropriées. « L’AS Pikine met la Ligue professionnelle devant ses responsabilités sur ces violences récurrentes des forces de l'ordre envers nos supporters», préviennent-ils. Malgré cette situation, les dirigeants de Pikine appellent au calme et saluent la démarche des dirigeants du Jaraaf de Dakar. « L'AS Pikine encourage tous ses supporters et les appelle à garder la sérénité. On souhaite un prompt rétablissement aux blessés et s’engage à les prendre en charge. L'As Pikine salue également le bel esprit des dirigeants du Jaraaf qui ont tenu à assister les supporters interpellés par les forces de l'ordre, ainsi que le Président de l'ASC HLM », ont conclu Mamadou Guèye et Cie.
UNE BANDE DE 14 MALFRATS VOLE UN 4X4, TIRE SUR LA POLICE AVANT D'EMPORTER LE COFFRE-FORT
L’insécurité va crescendo. Au moment où des familles pleuraient leurs fils tués ce weekend au marché de Mbour par un ressortissant guinéen lors d’un braquage, des personnes ont frôlé la mort dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 décembre 2022 à Touba
Au lendemain de la tuerie au marché de Mbour où un forcené a abattu deux personnes, ce week-end, une bande armée a opéré un hold-up à Touba où la police n’a rien pu faire face à quatorze assaillants lourdement armés qui ont tiré à balles réelles, avant d’emporter un coffre-fort contenant plus de quatre millions.
L’insécurité va crescendo. Au moment où des familles pleuraient leurs fils tués ce weekend au marché de Mbour par un ressortissant guinéen lors d’un braquage, des personnes ont frôlé la mort dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 décembre 2022 à Touba.
C’est vers quatre heures du matin qu’une bande armée s’est attaquée à la station-service située à Ndamatou et appartenant à l’homme d’affaires Serigne Guèye. Prenant par surprise le vigile qui était dans les bras de Morphée, les assaillants l’ont ligoté après l’avoir sévèrement bastonné et jeté dans le magasin. Puis une partie de la bande s’est attaquée au coffre-fort, une autre a dévalisé les étagères tandis que d’autres éléments faisaient le pied de grue à la devanture des lieux. Quelques minutes ont suffi aux braqueurs pour accomplir leur forfait en emportant le coffre-fort dans lequel étaient déposés plus de quatre millions de francs Cfa.
Alertés, les éléments des commissariats de police de Gouye-Mbinde et de Ndamatou sont arrivés sur les lieux au moment où les malfaiteurs s’en allaient. S’en sont alors suivis des échanges de tirs puisque les braqueurs ont dégainé les premiers à la vue des véhicules de police. En petit nombre et par conséquent moins nombreux que les malfaiteurs, les policiers n’ont pu les empêcher de fuir. Pour l’heure, la police qui a ouvert une enquête aux fins d’élucider ce braquage n’a, à ce jour, mis la main sur aucun des quatorze bandits.
COMMENT LE PETROLE ET LE GAZ VONT REDYNAMISER L’ECONOMIE SENEGALAISE
Finalisation des projets d’hydrocarbures, renforcement de l’offre d’électricité, mise en place d’un fonds intergénérationnel….
Face aux députés hier, le Premier ministre a essayé de démontrer comment le pétrole et le gaz vont redynamiser l’économie sénégalaise. Amadou Ba a profité de cette tribune pour vanter la doctrine du partenariat «sans exclusive, ni exclusivité» et annoncer le plan concocté pour la diaspora et dénommé : « Retour au pays, comme entrepreneur ».
Le Premier ministre Amadou Ba s’est voulu rassurant, parlant de la gouvernance des hydrocarbures. Il a soutenu d’emblée que le Sénégal entre dans une ère nouvelle, celle de la production du pétrole et du gaz, qui présente une opportunité énorme pour l’économie sénégalaise. «Il nous revient de dessiner les contours du Sénégal de demain, en organisant le supplément de croissance autour de la production des hydrocarbures et une équitable répartition de ses fruits », a déclaré Amadou Ba.
A l’en croire, le développement des projets en lien avec les découvertes avance à grands pas. «Le projet Sangomar est à 67% de taux de réalisation ; la date du first oil est prévue à la fin de l’année 2023. Le projet GTA a un taux de progression de 83% à fin août 2022 ; le first gaz est prévu au début de l’année 2024 », informe-t-il. Il soutient dans la foulée que le dispositif d’approvisionnement en produits pétroliers sera davantage sécurisé à travers l’augmentation des capacités de raffinage, de stockage et de distribution de produits pétroliers. Il ajoute que le Réseau gazier du Sénégal qui constitue l’infrastructure nationale de transport terrestre du gaz local a été créé en 2019 avec le concours du FONSIS, de la SENELEC et de PETROSEN. Il assure dans la foulée qu’avec l’entrée du Sénégal dans le cercle des pays producteurs de pétrole et de gaz, le système d’offre d’électricité sera renforcé à travers le développement de projets de centrales avec des sources diversifiées, à l’effet de sécuriser la disponibilité de la fourniture électrique mais également de baisser les coûts. «De nouvelles unités de production utilisant le gaz local seront construites pour assurer la sécurité énergétique.
De même, les réseaux de transport seront renforcés pour assurer le maillage du pays et résorber le déséquilibre en matière d’accès à l’électricité, notamment en milieu rural », annonce-t-il. Selon lui, l’accès de tous les Sénégalais à une énergie fiable et à moindre coût reste pour le gouvernement un objectif de premier ordre. Il d’informe que le président de laRépublique a déjà institué un Fonds d’appui au développement du contenu local qui a pour objectif de renforcer les capacités des entreprises et des ressources humaines locales aux fins de les rendre compétitives sur le marché pétrolier et gazier. De même, conclut-il à ce propos, le Fonds intergénérationnel qu’il a créé va réaliser des investissements au profit des générations futures et nous préparer déjà à l’après-pétrole.
LE GOUVERNEMENT CONFORTE LA DOCTRINE DU PARTENARIAT «SANS EXCLUSIVE, NI EXCLUSIVITE»
Par ailleurs, le Premier ministre a soutenu que le gouvernement mettra la politique étrangère et la contribution des Sénégalais de l’extérieur au service de des intérêts économiques des populations, parce que justement, l’économie doit davantage profiter au rayonnement du pays sur la scène africaine et internationale.
Sur le plan bilatéral, ajoute-t-il, le gouvernement va diversifier les partenaires du Sénégal, conformément à la doctrine du partenariat « sans exclusive, ni exclusivité », dans le seul but d’attirer les investissements étrangers, créateurs d’emplois et de richesse partagée. «Il travaillera à l’approfondissement de notre coopération avec les partenaires stratégiques traditionnels. Il explorera aussi des pistes de coopération avec les autres pays tels que les pays émergents d’Asie, de l’Amérique latine et, naturellement, accentuer nos relations avec les autres pays africains. À ce propos, le redéploiement du chemin de fer permettra de mieux connecter le Sénégal au reste de la sous-région », explique Amadou Ba qui fait savoir que l’inauguration prochaine de la Maison des Nations unies à Diamniadio va renforcer le statut de Dakar comme plateforme des activités onusiennes en Afrique de l’ouest et du centre.
MISE EN PLACE POUR LA DIASPORA DU PLAN «RETOUR AU PAYS, COMME ENTREPRENEUR»
En définitive, il a indiqué que le Sénégal est l’un des principaux pays africains bénéficiaires des envois de fonds de ses ressortissants à l’étranger dont les flux représentent environ 10% du PIB. «Ces derniers, orientés essentiellement vers la prise en charge des dépenses sociales des familles restées au pays, sont un vecteur de développement puissant pour stimuler notre économie », explique-t-il. Et de soutenir que le gouvernement va améliorer la prise en charge des besoins des Sénégalais de la diaspora.
La vision du Chef de l’État Macky Sall à ce sujet, dit-il, sera matérialisée par le Plan d’orientation stratégique qui met en exergue la volonté de faire de nos concitoyens vivant à l’étranger de véritables acteurs de développement. «De nombreux compatriotes vivant à l’étranger ayant acquis des compétences et une expérience qui seraient précieuses pour notre pays, et qui aimeraient y revenir, ne le font pas, faute de conditions d’accueil satisfaisantes. Beaucoup souhaiteraient revenir comme entrepreneur, y compris dans le secteur agricole. C’est pourquoi le gouvernement mettra en place un plan « Retour au pays, comme entrepreneur » visant spécifiquement les membres de la diaspora qui souhaitent créer leur propre entreprise », a-t-il déclaré.
LES ÉTATS-UNIS DÉROULENT LE TAPIS ROUGE POUR L'AFRIQUE
Longtemps accusés d'ignorer l'Afrique, les Etats-Unis déroulent le tapis rouge mardi à Washington pour des dizaines de dirigeants de ce continent, conscients qu'ils doivent mettre les bouchées doubles face notamment à la concurrence chinoise
Près d'une cinquantaine de dirigeants africains, dont certains très critiqués en matière de respect des droits de l'homme, sont attendus pour ce sommet de trois jours, le second du genre après celui organisé il y a huit ans en 2014 sous la présidence de Barack Obama.
Les Etats-Unis se sont engagés dans une offensive de charme pour séduire des partenaires africains parfois réticents et mettent la main au portefeuille, prêts "à consacrer 55 milliards de dollars à l'Afrique sur trois ans", selon la Maison Blanche.
Ces fonds seront en particulier consacrés à la santé et à la réponse au changement climatique, a souligné lundi à la presse le conseiller présidentiel Jake Sullivan.La répartition sera dévoilée dans les jours à venir.
Il a assuré que ces financements, et plus généralement l'engagement américain, ne seraient pas liés à l'attitude des pays africains face à la guerre en Ukraine, alors que nombre d'entre eux ont refusé de condamner ouvertement la Russie.
"Nous ne mettons de pistolet sur la tempe de personne" à ce sujet, a affirmé le conseiller de Joe Biden.
- "Pas un piège" -
Une manne qui sera sans doute bienvenue alors que les investissements se sont effondrés en Afrique, selon une étude du cabinet spécialisé Trendeo.
L'Afrique, qui avait drainé 12,6% des investissements mondiaux dans l'industrie en 2016, est retombée à 2,9% en 2022, selon Trendeo.
Le président américain, qui ne s'est pas encore rendu en Afrique subsaharienne depuis le début de son mandat, doit intervenir mercredi et jeudi devant le sommet.
Il y plaidera en faveur d'un rôle accru pour l'Afrique sur la scène internationale, avec un siège au Conseil de sécurité de l'ONU, et pour que l'Union africaine soit formellement représentée au G20.
Le sommet de Washington intervient dans le sillage d'une nouvelle stratégie "Afrique" dévoilée l'été dernier et annonçant une refonte de la politique des Etats-Unis en Afrique subsaharienne, pour y contrer la présence chinoise et russe.
La Chine est le premier créancier mondial des pays pauvres et en développement et investit massivement sur le continent africain, riche en ressources naturelles.
Les Etats-Unis cherchent à être "le partenaire envers lequel on se tourne en premier" en Afrique, a souligné lundi le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, rappelant la tournée sur ce continent de son patron Antony Blinken en août dernier.
Outre les investissements, le changement climatique, la sécurité alimentaire -- aggravée par la guerre en Ukraine -- ou encore les relations commerciales et la bonne gouvernance, ainsi que le rôle de la société civile, seront au centre de la rencontre.
La diplomatie américaine s'attend aussi à une "discussion robuste" sur une loi de l'an 2000 sur la croissance en Afrique liant la levée de tarifs douaniers aux progrès démocratiques et qui arrive à échéance en 2025.
Intervenant lors d'un forum à Washington lundi, l'ambassadeur chinois aux Etats-Unis Qin Gang a estimé que "l'Afrique doit être un lieu de coopération internationale, pas un lieu de compétition entre grandes puissances pour des gains géopolitiques".
"Les investissements et l'aide financière chinoise en Afrique ne sont pas un piège.C'est tout bénéfice", a-t-il plaidé.
- Conflits régionaux -
Le sommet et, en marge, sa cohorte de bilatérales, seront aussi l'occasion d'aborder une série de conflits, de l'Ethiopie à la République démocratique du Congo (RDC).
"Je peux vous assurer que les tensions dans l'est de la RDC seront au programme", a affirmé le porte-parole Ned Price, en soulignant que le chef de la diplomatie américaine était "personnellement impliqué" sur ce dossier depuis cet été.
Il doit notamment s'entretenir mardi avec le président congolais Félix Tshisekedi, aux prises avec la rébellion du M23 qui s'est emparé ces derniers mois de larges pans de territoire dans l'est du pays.
La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.Le président rwandais Paul Kagamé doit également être à Washington.
L'Ethiopie sera aussi à l'ordre du jour en présence du Premier ministre Abiy Ahmed, un peu plus d'un mois après la signature d'un accord de paix, le 2 novembre, entre le gouvernement fédéral éthiopien et les rebelles tigréens, destiné à mettre fin à deux ans d'un conflit dévastateur.
ALPHA CONDÉ SANCTIONNÉ PAR LES ÉTATS-UNIS
Washington a imposé vendredi des sanctions à l'ancien président de la Guinée, Alpha Condé, accusé d'avoir violemment réprimé l'opposition avant d'être renversé par un coup d'Etat en 2021, selon un communiqué du Trésor
Les sanctions pour "violations graves des droits humains", gèlent les avoirs de l'ancien chef d'Etat et interdisent toute relation commerciale avec lui.
Alpha Condé était devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de Guinée, en Afrique de l'Ouest, après des décennies de régimes autoritaires ou dictatoriaux. Il a entretenu de bonnes relations avec les Etats-Unis jusqu'à ses efforts pour amender la Constitution, en mars 2020, afin de briguer un troisième mandat. Sa volonté de se maintenir au pouvoir avait suscité la création d'un collectif d'opposants qui a organisé, à partir d'octobre 2019, de nombreuses manifestations. Celle-ci se sont heurtées à une répression meurtrière.
"Début 2020, Condé a ordonné à ses ministres de créer une unité de police dédiée à répondre aux manifestations anti-Condé, en usant de la violence si nécessaire", accuse le département du Trésor. Elle s'est livrée à des arrestations arbitraires et, autour de la présidentielle d'octobre 2020 a tué "plus d'une dizaine de personnes, dont certaines à bout portant alors qu'ils ne présentaient pas de danger immédiat", selon son communiqué.
M. Condé, 84 ans aujourd'hui, a été renversé le 5 septembre lors d'un putsch conduit par le colonel Mamady Doumbouya à la tête de ses forces spéciales.
Le tueur de Mbour était conducteur de Jakarta à Thiès
Aly Kouyaté, le tristement célèbre tueur de Mbour, avait aussi un pied à Thiès où il était d'ailleurs conducteur de moto Jakarta. Selon ses collègues Jakartamen, il fréquentait l'arrêt jakarta situé aux environs du poste de police de proximité de Nguinth. Les mêmes sources révèlent d'ailleurs qu'il est marié à deux femmes et habitent aussi à Nguinth. Selon les témoignages des conducteurs de Jakarta de cet arrêt, rien dans son comportement au quotidien ne pouvait présager un tel massacre commis en plein jour à Mbour. En effet, il était toujours bien sapé et changeait souvent de moto.
Le ministre de la Culture condamne les tenues des Brésiliennes
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique entre dans la danse des brésiliennes. Aliou Sow dénonce les images qu’ils considèrent comme dégradantes et contraires à nos mœurs des danseuses qui ont ponctué la cérémonie du Gala Chic et Glamour qui s’est tenue ce samedi 10 décembre 2022 au King Fahd Palace. Devant une telle situation, heurtant profondément nos valeurs culturelles, le ministre de la Culture, indique-t-on dans un communiqué, tient à porter à l’attention de l’opinion qu’il désapprouve et condamne fermement de telles dérives comportementales qui sont totalement en déphasage avec nos réalités sociétales. Aussi, tient-il à informer les acteurs culturels et promoteurs d’événements culturels que l’ouverture et la disponibilité du ministère à les accompagner et à soutenir leurs activités ne sauraient être une autorisation pour la promotion de contenus contraires à nos valeurs et croyances. Dorénavant, prévient Aliou Sow, tout bénéficiaire d’appui financier et logistique du ministère pour une activité culturelle et tout promoteur d’un événement, dans un des lieux de diffusion relevant de la tutelle ou de la responsabilité du ministère, devra au préalable s’engager par écrit, à ne pas exhiber ou promouvoir des attitudes contraires à nos valeurs, mœurs et réalités culturelles. Le non-respect d’une telle démarche entraînera la restitution des appuis reçus, menace le ministre de la Culture.
Mandat de dépôt pour Diop Taïf et contrôle judiciaire pour Vito
Arrêtés depuis le mardi 6 décembre lors de l’audition sur le fond de Ousmane Sonko, ces deux jeunes patriotes Lamine B. Diop alias Taïf et Ousmane Diouf alias Vito ont été finalement édifiés hier sur leur sort par le juge d’instruction du 3e cabinet. Depuis lors, ces militants de Pastef valsaient entre le violon de la police et la cave du Palais de justice Dakar. Ils ont été entendus hier en présence de Me François Kandjack Senghor. Ils sont inculpés du chef de l’article 80 du code pénal. Lamine B. Diop alias Diop Taïf est placé sous mandat de dépôt et Ousmane Diouf alias Vito est sous contrôle judiciaire. Pour rappel, ces deux jeunes de Pastef ont été surpris en train de faire un live par un garde pénitentiaire vers les alentours de la prison de Rebeuss. On leur reproche d’avoir filmé les murs de la prison.
Les deux députés du PUR à la DIC aujourd’hui
Les deux députés du parti PUR qui étaient annoncés en fuite sont réapparus hier à l’hémicycle lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba. Mais à leur sortie de l’Assemblée nationale, les véhicules de Massata Samb et Mamadou Niang étaient pourchassés à vive allure par la police. C’est ainsi que le coordonnateur du PUR, Youm, leur a demandé de faire demi-tour pour éviter un accident et d’aller à la Division des Investigations Criminelles (DIC). C’est ainsi qu’ils sont allés à la Dic. Le commissaire leur a demandé de rentrer et de revenir aujourd’hui à 10h. Cheikh Ahmed Tidiane Youm pense que les policiers n’avaient pas à suivre les députés qui n’ont jamais fui contrairement à ce qu’on rapporte. A l’en croire, ses camarades de parti étaient en repos après l’incident car l’un dispose d’un ITT de 11 jours et l’autre de 21 jours. Les deux parlementaires sont accusés de violence sur leur collègue Amy Ndiaye, maire de Gniby. A souligner aussi qu’ils ont déposé une plainte contre la député Amy Ndiaye avec à l’appui deux certificats médicaux.
I. Mendy tend un guet-apens à son voisin et l’assomme
Le vendeur de véhicules I. Mendy voulait se faire justice soi-même. Accusé de recel d’ordinateur par son voisin M. Sène, il a décidé de prendre sa revanche. Ayant eu des remords, ce dernier s’est rétracté. C’est ainsi que I. Mendy a été libéré. Au lieu de le traduire en justice pour diffamation, le mis en cause a décidé de régler ce problème à sa manière. Ainsi, le prévenu a tendu un guet-apens à son voisin et lui a asséné plusieurs coups de poing jusqu'à ce qu’il s’évanouisse. La victime n’a dû son salut qu’aux riverains qui sont venus le secourir de justesse, en l’acheminant à l’hôpital. Il revient avec un certificat médical de 60 jours et dépose une plainte. Le dossier a été enrôlé hier, devant le tribunal de grande instance de Dakar statuant en matière de flagrants délits. Revenant sur le jour des faits, I. Mendy renseigne cette nuit-là, qu'il était parti à la recherche de la victime, à bord de sa voiture et lorsqu’il l’a croisée, ils se sont bagarrés. Toutefois, face au procureur, le prévenu dit avoir agi sous l'emprise de la colère parce que le plaignant raconte des histoires. L’avocat de la défense, Me Abdoulaye Tall a rappelé que c’est la partie civile qui s'est présentée dans le bureau du substitut du procureur pour témoigner avoir pardonné son client. La famille du prévenu a pris en charge tous les frais médicaux, a-t-il précisé. Le tribunal a condamné I. Mendy à 6 mois assorti de sursis.
Bamba Kassé rétabli par le nouveau patron de l’APS
Fin de galère pour le secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé. Le nouveau directeur général de la Société Nationale Agence de Presse Sénégalaise (SN-APS), Thierno Amadou Sy, a pris une note de service pour lever sa suspension. Pour rappel M. Kassé était en contentieux avec l’ancien directeur général de l’Aps, Thierno Birahim Fall qui avait suspendu son salaire depuis le 3 février 2020
Vieux Diouf assène un coup de machette à Ngor Sarr
Les habitants du village de Guityr, dans la commune de Ndiaganiao, ont vécu un drame. Alors que tous les esprits étaient tournés vers le double meurtre à Mbour lors d'un braquage raté, un évènement tragique s'est produit à Guityr. Le nommé Ngor Sarr est soupçonné d'avoir asséné un coup de machette à son voisin Vieux Diouf, emportant le nez et la mâchoire. Tout est parti d'une dispute qui a opposé les deux hommes lors de funérailles qui ont eu lieu dans ce village. Ngor Sarr promet donc de tuer Vieux Diouf qui avait osé le contredire. Les personnes ayant assisté à cette dispute s'interposent entre les deux antagonistes. Mais Ngor Sarr voulant à tout prix obtenir la peau de son adversaire s’est mis aux aguets jusqu'à 2h du matin. A cette heure, l'un des voisins qui connaît la capacité de nuire de Ngor Sarr a donc décidé de raccompagner le sieur Vieux Diouf jusque dans sa demeure pour éviter qu'il ne soit victime d'un guet-apens. Arrivé chez lui, Vieux Diouf va au lit. Mais puisqu'il ne parvient pas à dormir, il revient à la maison funéraire ; il y est resté jusqu'à 6h du matin. A l'aube, Vieux Diouf quitte les lieux pour rejoindre sa demeure située à quelque 500 m. En cours de route, il a été attaqué par une personne qui lui a asséné un violent coup de machette sur le nez emportant ainsi le nez et une partie de la mâchoire avant de prendre la fuite dans la pénombre. Vieux s'affale au sol, le sang gicle de partout. A ce moment, Ngor Sarr retourne tranquillement chez lui, comme si de rien n'était. Heureusement pour le blessé, il y avait un témoin. La gendarmerie a été informée et le suspect Ngor Sarr est arrêté. Après avoir nié dans un premier temps, Ngor Sarr a fini par avouer son forfait.
Pourvoi du maire de Ronkh
A l’instar de beaucoup de communes, le bureau municipal de la commune de Ronkh n’a pas respecté la parité. C’est ainsi que les sieurs Silèye Mody Diallo, représentant la coalition and liggey sunu gokh, dans la commune de Ronkh, et Aboubacry Datt avaient saisi la Cour d'Appel de Saint-Louis. Celle-ci a tranché en leur faveur en demandant la dissolution du bureau municipal. Le Sous-Préfet de Ndiaye transmet au maire Amadou Tidiane Ndiaye la décision de la Cour d'Appel de Saint-Louis relative à l'annulation de l'élection de leur bureau municipal. L’autorité invite le maire à prendre les dispositions nécessaires pour réunir le conseil municipal afin de procéder à l'élection d'un nouveau bureau en respectant la parité homme-femme. Seulement, l’édile de Ronkh n'est pas prêt à se plier. C’est ainsi que son avocat Me Cheikh Ahmed Tidiane Diouf a saisi la cour suprême. Elle a saisi les sieurs Silèye Mody Diallo, représentant de la Coalition and liggey sunu gokh, dans la commune de Ronkh et Aboubacry Datt électeur afin qu’ils présentent leurs mémoires dans 15 jours.
Des arrestations dans l’affaire du sextape des élèves de Sacré-Cœur
Des têtes ont commencé à tomber suite à la sextape impliquant des élèves du Collège Sacré-Cœur. Agissant sur instruction du parquet, les hommes du commissaire Aly Kandé ont arrêté, ce lundi, deux mis en cause. Il s'agit de l'élève en classe de troisième qui avait filmé puis diffusé la vidéo montrant la scène indécente et son camarade qui subissait la séance de fellation de la part d’une jeune fille, selon les informations exclusives de Seneweb. Le premier nommé est placé en garde à vue pour collecte et diffusion de données à caractère pornographique [...] ainsi que l'acteur principal de la sextape, pour outrage public à la pudeur [...]. Ces deux adolescents en classe de troisième, âgés d'une quinzaine d'années, ont reconnu les faits lors de leur interrogatoire. Ils vont passer la nuit dans les locaux de la Division spéciale de cybercriminalité (DSC). L'enquête suit son cours ! Pour rappel, sur la vidéo, une adolescente quasiment nue fait une fellation à son ami pendant qu'un autre garçon filmait la scène. Dans ladite vidéo, on peut également voir la présence d'autres garçons dans la même pièce. La jeune fille en question a été renvoyée de l'école depuis lors. La scène s'est passée l'année dernière à la fin de l'année scolaire.
500 experts au colloque international de Recherche en matériaux
En partenariat avec la faculté des sciences et techniques (Fst) de l’université Cheikh Anta Diop, la Société Africaine de Recherche en Matériaux (AMRS) tient depuis hier, jusqu’au 15 décembre 2022, un Colloque International appelé (International Conférence of the African Materials). L’objectif de cette rencontre qui verra la participation de près de 500 experts scientifiques comme Gérard Mourou, lauréat du Prix Nobel de Physique en 2018, vise entre autres à renforcer les relations entre chercheurs et surtout à promouvoir l’action pour une meilleure collaboration dans les vastes domaines associés à la science et à la technologie des matériaux. Selon le doyen de la Fst, Mamadou Sidibé, cette rencontre permettra également de discuter sur des sujets d’actualité, notamment dans les matériaux de constructions des bâtiments, dans le choix des peintures, des carreaux de ciment permettant d’atténuer la consommation de l’énergie, d’améliorer la résilience et d’apporter une résistance dans nos constructions.
ALIOU CISSÉ A RATÉ SON OBJECTIF
Entretien avec Mamadou Koumé, journaliste chevronné et ancien président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), à propos de la 33e édition de la Coupe du monde de football
Entretien réalisé par notre envoyé spécial à Doha Amadou Ly DIOME |
Publication 13/12/2022
Journaliste chevronné et ancien président de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), dont il est d’ailleurs le président d’honneur, le Pr Mamadou Koumé était à Doha dans le cadre de la 33e édition de la Coupe du monde de football. Incontestablement le plus expérimenté parmi les journalistes sénégalais présents au Qatar, Mamadou Koumé revient pour nous, dans l’interview qu’il nous a accordée, sur les temps forts de cette édition partie sur fond de polémique et qui, au finish, reste l’une des plus belles réussites de la FIFA avec un pays organisateur qui a, c’est le cas de le dire, sorti le grand jeu et les grands moyens pour séduire son monde. De cette contestation du pays organisateur étouffée dans l’œuf à la déconvenue des champions d’Afrique en titre en passant par la fin de règne des « sorciers blancs », l’ancien directeur général de l’Agence de presse sénégalaise (APS) fait un décryptage sans complaisance sur certains faits marquants de cette édition du Mondial. Également, il nous donne un aperçu sur son dernier ouvrage publié avant le début de la compétition et consacré à Sadio Mané, l’enfant de Bambali et maître à jouer de la sélection nationale, forfait pour raisons de blessure à Doha. Entretien.
Le Témoin - Professeur Koumé, vous êtes à Doha pour les besoins de la 33e édition de la Coupe du monde de football. Une première au Moyen-Orient et en pays arabe. Quelle appréciation faites-vous déjà de l’organisation et des critiques qui ont été soulevées dès son attribution au Qatar ?
Pr Mamadou KOUME - Les paris de la mobilisation et de l’organisation ont été largement relevés par le Qatar. Je vais à la Coupe du monde depuis une trentaine d’années mais je n’ai jamais vu un pays consacrer autant de moyens à une Coupe du monde. La barre a été élevée très haut par le Qatar. Huit stades futuristes édifiés en un temps record, un service de transport par bus et surtout par métro impeccable. Le public est venu en grand nombre de partout pour suivre les matches. Ceux qui ont voulu décrédibiliser cette Coupe du monde ont perdu la partie. Enfin, les conditions de travail des journalistes n’ont jamais été aussi bonnes.
Le Sénégal s’est arrêté au stade des quarts de finale devant les Three Lions d’Angleterre sur un score fleuve qui frise la correction. Avons-nous surévalué notre sélection, championne d’Afrique en titre, ou le fait de ne pas chercher des sparring-partners de classe mondiale dans les matchs préparatoires a-t-il plombé le parcours des Lions devant de grandes nations du football comme les Pays-Bas et l’Angleterre ?
Connaissant le niveau d’une Coupe du monde, je fais partie de ceux qui, au départ, avaient estimé que sortir des groupes était un bon résultat pour les Lions. Ils l’ont réussi et ce n’était pas gagné d’avance surtout après avoir entamé par une défaite. Contre l’Angleterre en quarts de finale, nous avons eu deux matchs dans un même match. Les vingt-cinq premières minutes où le Sénégal pouvait mener par un but à zéro au moins et le reste du temps où, effectivement, l’équipe a frôlé une déroute cinglante. Devant ce genre d’adversaire, il faut avoir une équipe expérimentée et mature. Ce n’était pas le cas, le forfait de Sadio Mané pour blessure avait ôté à l’équipe une bonne part de ses moyens techniques. Sadio Mané est ce que j’appelle le CAR du Sénégal. Le Concepteur, l’Animateur et le Réalisateur dans cette équipe qui dépend beaucoup de lui. A ce forfait s’est ajoutée l’indisponibilité de deux cadres essentiels, Idrissa Gana Guèye, le meilleur Sénégalais du tournoi (suspendu), et Cheikhou Kouyaté, blessé dès le premier match. Ces deux joueurs auraient pu stabiliser le milieu de terrain qui a été le point vulnérable de l’équipe. En contrôlant le milieu, les Anglais ont imposé leur football et montré qu’ils étaient plus forts que les nôtres. Dans l’ensemble, le bilan n’est pas mauvais. Deux victoires et deux défaites. Mais la défense a été faible, encaisser sept buts en quatre matches illustre une faiblesse à laquelle il faut vite remédier.
Faut-il poursuivre l’aventure avec Aliou Cissé au vu des carences tactiques qu’il a affichées dans certains grands matchs ?
Faut-il continuer avec lui ? C’est une décision qui appartient à la Fédération qui l’a recruté et à l’Etat qui le paye. Il a signé un contrat à la veille de la Coupe du monde. J’ai entendu dire que l’un des objectifs qui lui était assigné était de qualifier les Lions pour les quarts de finale de la Coupe du monde. C’est raté. Mais, au cours de cette année, il a conduit à la victoire à la CAN. C’est une circonstance atténuante pour le laisser continuer. Huit ans à la tête de l’équipe est un record dans le genre. On attendra de voir ce que les Lions feront à la CAN en 2023. La question de son maintien ou de son départ pourrait être d’actualité... Il faut noter que Cissé est l’homme des records qui vont dans le bon sens. Mais, cette fois, il a un mauvais record. Pour la première fois dans son histoire en Coupe du monde et en CAN, l’équipe nationale est battue par un écart de trois buts dans un match, suite à la déroute contre l’Angleterre (0-3).
Comment avez-vous apprécié le reniement de Aliou Cissé relativement à ses convictions premières de ne prendre que les joueurs compétitifs ? Par exemple, un joueur comme Saliou Ciss, meilleur latéral africain à son poste lors de la dernière CAN, a été laissé à quai alors que d’autres pas du tout compétitifs ont été sélectionnés ?
Le sélectionneur est libre d’adopter sa jurisprudence qui veut qu’il ne fasse pas appel à ceux qui n’ont pas de club… donc qui ne jouent pas. Mais il convoque des joueurs qui ne jouent pas dans leurs clubs ! Et on s’est rendu compte de leur faible rendement quand ils sont entrés en jeu. La logique serait donc de ne sélectionner que ceux qui jouent. Ça semble plus cohérent.
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, les 5 sélections africaines sont conduites par des nationaux. Est-ce la fin des “sorciers blancs” si on prend aussi en compte le fait que les deux dernières éditions de la CAN ont été remportées notamment par l’Algérien Belmadi et le Sénégalais Aliou Cissé ?
Une aberration est enfin corrigée. Nos dirigeants recrutaient des entraîneurs qui ont joué dans les mêmes clubs et au même niveau que des fils du pays devenus entraîneurs. Ils ont compris qu’il était venu le temps de confier des responsabilités aux entraîneurs africains. Le mouvement ira en s’amplifiant car les entraîneurs africains sont en train de relever le défi. Le cas du Marocain Walid Regragui prouve suffisamment que nos entraîneurs ont les compétences pour réaliser de bons résultats.
Quelles sont, à votre avis, les leçons à tirer de cette participation sénégalaise en particulier et africaine en général avec le Maroc qui poursuit l’aventure (Ndlr : L’entretien a été réalisé après la qualification du Maroc devant l’Espagne) ?
Dans l’ensemble, la participation africaine au plan des résultats n’est pas aussi mauvaise qu’on voudrait nous le faire croire. Les équipes africaines n’ont jamais marqué autant de points dans les classements des groupes. Il leur faut davantage professionnaliser leur fonctionnement pour approcher ce qui se fait de mieux... La différence se passe à ce niveau puisque l’Afrique a des joueurs qui rivalisent avec les meilleurs des autres continents.
Vous êtes l’auteur de « Sadio Mané, le Roi Lion », un ouvrage paru avant le démarrage de la compétition. Pouvez-vous revenir sur les grandes lignes de ce document et nous donner aussi votre appréciation sur l’absence remarquée du héros de votre ouvrage dans ce tournoi majeur qu’est le Mondial ?
Pour tout ce qu’il représente aujourd’hui pour notre football, nous avons estimé qu’il était important de dévoiler toutes les facettes humaines et techniques de ce footballeur. Ce livre a la particularité d’accueillir des contributions d’une dizaine de journalistes qui ont exprimé leur ressenti sur Sadio Mané. Il faut à ce propos noter l’harmonie de ces contributeurs qui ont écrit leur texte chacun de son côté, sans une coordination. L’unanimité autour du footballeur et de l’homme est impressionnante dans ces écrits. Enfin, le fait d’avoir rencontré tous ceux qui ont suivi le footballeur depuis son village natal jusqu’au Bayern aujourd’hui, en passant par Génération Foot qui l’a révélé, a davantage montré la dimension de Mané.
LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
L'ensemble des les quotidiens parvenus mardi mettent en vedette la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre
Dakar, 13 déc (APS) – La déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre est le sujet d’actualité le plus commenté par les quotidiens parvenus mardi à l’APS.
Nommé chef du gouvernement en septembre dernier, Amadou Ba a présenté aux députés réunis lundi en séance solennelle la politique que va dérouler le gouvernement au cours des prochaines années.
‘’Un grand oral réussi pour le Premier ministre’’, apprécie Le Témoin Quotidien.
‘’Amadou Ba a démarré par un discours moralisateur. Selon le Premier ministre, la configuration actuelle de l’Assemblée nationale (…) invite à cultiver l’art du dialogue contradictoire’’, fait-il remarquer.
Les récentes bagarres entre députés ont peut-être poussé le Premier ministre à rappeler la nécessité du dialogue au sein de l’institution parlementaire, où l’opposition et la majorité présidentielle ont presque le même nombre de sièges.
Le journal Libération s’est intéressé aux joutes entretenues par les députés de l’opposition, les élus de la majorité présidentielle et le chef du gouvernement, lequel a déclaré : ‘’Le gouvernement placé sous ma coordination ne se laissera pas distraire par les débats sans lendemain.’’
‘’Une déclaration de politique générale au goût d’inachevé’’, note Sud Quotidien, estimant qu’‘’Amadou Ba a préféré ne prendre aucun risque’’, concernant ‘’la question du troisième mandat, la dette publique, la violation des libertés et la mal gouvernance’’.
‘’La question relève de la responsabilité personnelle du président de la République’’, a répondu un Premier ministre très mesuré sur cette question, signe de la prudence dont parle Sud Quotidien.
WalfQuotidien estime que la DPG de M. Ba ressemblait à un ‘’procès’’ de l’éventuelle ‘’troisième candidature’’ de Macky Sall au prochain scrutin présidentiel.
‘’Amadou Ba a été critiqué par des parlementaires de l’opposition et les députés non-inscrits, qui ont dénoncé la volonté de Macky Sall de vouloir briguer un troisième mandat’’, écrit-il.
L’Observateur estime que ‘’l’exercice a été pénible’’, car il y a eu ‘’des piques et des répliques sur la candidature de Macky Sall en 2024’’.
Il annonce le dépôt d’une motion de censure de l’opposition parlementaire visant à montrer sa désapprobation envers la politique du gouvernement.
‘’C’est une motion de censure qui n’a aucun sens et qui n’aura aucun effet parce que nous avons la majorité’’, note L’Observateur en citant El Hadj Oumar Youm, le président du groupe Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale.
‘’Surfacturation’’
Le Soleil retient de sa DPG que le chef du gouvernement veut accorder la priorité au social, aux dépens des aspects de sa politique. ‘’Le Premier ministre a mis l’accent sur le social’’, rapporte-t-il, ajoutant qu’‘’Amadou Ba (…) compte consolider les acquis [et] être à l’écoute des populations’’.
Les quotidiens se sont intéressés aussi au rapport de la Cour des comptes consacré aux marchés publics passés par des démembrements de l’Etat, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus.
L’institution chargée du contrôle des dépenses publiques a demandé au garde des Sceaux d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre du directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) du ministère de la Jeunesse, pour une ‘’surfacturation’’ du gel hydroalcoolique acquis pendant la pandémie de Covid-19.
Selon L’Observateur, la Cour des comptes a demandé au ministre de la Justice de faire de même pour le DAGE du ministère du Commerce, pour des faits similaires.
Le premier a invoqué ‘’la forte demande des produits sanitaires’’, tandis que son homologue du ministère du Commerce a fait valoir ‘’la forte demande de gel hydroalcoolique’’ et ‘’l’urgence de freiner la propagation de la maladie’’.
‘’Les contrôleurs de la Cour des comptes ont relevé de nombreuses irrégularités, des conflits d’intérêt, des entorses au Code des marchés publics…’’ résume Sud Quotidien.
Ils ont demandé l’ouverture d’informations judiciaires à l’encontre de 12 gestionnaires de comptes publics, selon Libération.
L’un des cas de ‘’surfacturation’’ évoqués concerne l’acquisition de riz distribué par le ministère du Développement communautaire aux populations, lors de la pandémie de coronavirus, ajoute Libération.
AMADOU BA ENTRE LES FLEURS DE LA MAJORITÉ ET LE FEU DE L’OPPOSITION
Lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre, les députés de la majorité ont multiplié les félicitations et les remerciements, quant aux élus de l’opposition, ils ont craché du feu et critiqué sans ménagement la politique du régime
Lors de la déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Bâ, les députés de la majorité ont multiplié les félicitations et les remerciements à l’endroit du chef du Gouvernement tout en sublimant la « vision » du président de la République. Quant aux élus de l’opposition, ils ont craché du feu sur Amadou Ba et critiqué sans ménagement la politique du régime en place.
Pour les députés de la majorité, les déclarations du Premier ministre sont en phase avec celles de ses ministres lors des plénières de la session budgétaire qui vient de s’achever. « Monsieur le PM merci de votre cohérence. Vous ne faites plus pour les populations mais vous faites avec les populations. Vous avez parlé des jeunes, des innovations, toutes mes félicitations pour ce brillant exposé de votre DPG. A travers votre discours et votre équipe composée essentiellement de jeunes, nous osons croire au Sénégal », a dit Moussa Diakhaté, le remplaçant de Pape Diop, l’ancien président de l’institution qui a rejoint Macky Sall à la veille de l’installation des députés de la 14ème législature. De son côté, le député Demba Diop a réclamé des budgets pour les inondations en faveur des communes urbaines mais aussi rurales qui sont elles aussi aussi confrontées à ce phénomène. « Il faut aussi penser aux daaras et au tourisme religieux. Les retombées du pétrole doivent être investis dans l’agriculture, la pêche et l’élevage », a préconisé le maire de Tivaouane. Les collègues députés de la mouvance présidentielle ont presque tous adressé des félicitations au nouveau Premier ministre Amadou Bâ, tout en rappelant les réalisations du président de la République mais aussi les points essentiels pris en compte dans la Déclaration de politique générale lue hier a l’assemblée nationale.
De leur côté, leurs collègues de l’opposition se sont évertués à remettre en cause les projets et critiquer le fonctionnement du gouvernement, à travers des aspects clé : la Justice, l’Education, la Sécurité, l’Economie et autres. « Monsieur le PM, vous êtes chargé d’exécuter les politiques publiques de l’Etat. Vous dites que vous avez un gouvernement de combat. Dans votre DPG, j’ai remarqué trop de littérature. Aucun communiqué venant du Gouvernement par rapport à ce qui s’est passé hier à Mbour. La question de la sécurité demeure primordiale. La santé, la jeunesse entre autres’’, a soutenu la député de YAW, Sokhna Bâ N°2. Quant à Barthélémy Dias, maire de Dakar et député de Yewwi Askan Wi, il est revenu sur la réaction du président de la République à propos de la création d’une association regroupant des maires et présidents de départements membres ou proches de l’opposition et dénommée REELS. Barth a demandé au PM de bien transmettre à son patron que les opposants ont créé une association des élus qui s’appelle le Reels dirigée par Ousmane Sonko. Il a chargé Amadou Ba de dire ce que l’Etat compte faire pour lutter contre l’impunité dans ce pays. Son collègue Abass Fall a déclaré que le chef du gouvernement a présenté aux députés un Sénégal de rêve, alors que les populations vivent dans un cauchemar.
« Un Sénégal où la justice ne donne plus d’espoir. Un Sénégal où l’insécurité est galopante. Un Sénégal où nos maigres ressources sont volées et pillées. Monsieur le Premier ministre, notre Sénégal a une image balafrée. Les Sénégalais ne veulent plus de ce Sénégal », a lancé le responsable de Pastef à Dakar, Abass Fall. Samba Sang de la même coalition que lui, c’est-à-dire Yewwi Askan Wi, a estimé que le régime est champion en matière de dette publique. « Pire, avec cette dette publique, vous investissez dans les réalisations de TER, Stade en laissant de côté les priorités. Vous devez régulariser les dettes publiques. La question de la monnaie est une question centrale pour notre développement », a dit Dang. En tant que journaliste, Ahmed Aidara a évoqué la liberté d’expression qu’il considère comme bafouée au Sénégal. Concernant la question des inondations, il a noté que les 750 milliards engloutis dans les inondations n’ont rien changé jusqu’à présent, car les inondations persistent. « L’insécurité et la question des stades, notamment à Guédiawaye, vous devez en parler. Nous réclamons une équité territoriale. La baisse des prix est une illusion tout est cher », a déclaré le maire de la ville de Guédiawaye.
Une autre forte tête de l’Assemblée, Guy Marius Sagna, a évoqué le chômage, la pauvreté, la corruption…qui sont selon lui voilà les maux quotidiens des Sénégalais. Le CFA aussi, selon lui, ne bénéficie qu’aux extravertis. « Le Sénégal est à l’agonie. Sa jeunesse souffre du manque d’emplois. Nous n’attendons rien de votre PSE. En 2024, nous allons libérer le Sénégal », a lancé avec force le député de Ziguinchor. Pour l’élue Aicha Touré, la diaspora a tourné le dos au Président car nos compatriotes vivent dans des pays d’accueil auxquels ils voudraient que le Sénégal ressemble. «Nous, les députés de la diaspora, sommes exigeants. Aujourd’hui, le Sénégal souffre dans tous les domaines. Nous avons des problèmes d’obtention ou de renouvellement de documents administratifs », a-t-elle soutenu.
L’un des députés de Dakar, Babacar Mbengue, maire de Hann Bel-Air, a confirmé en soutenant que la production de documents comme la CNI c’est un réel problème. Il demande la restructuration des quartiers anciens comme Grand Médine et Yoff.
Pour Biram Souley Diop, président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, présenter une déclaration de politique générale après l’adoption de la loi de Finance paraît étonnant. « Sur la démocratie, les questions ouvertes sont nombreuses. C’est avec indignation que nous notons des reculs démocratiques. Les droits les plus élémentaires sont devenus difficiles dans ce pays. L’Etat du Sénégal est absent. Nommez sans délai un ministre non partisan chargé de gérer les élections. Nous, députés de Yewwi Askan Wi, avons décidé de déposer une motion de censure », a déclaré le député de Thiès.
Macky Sall écarté de la course, selon Aminata Touré
Du côté de Wallu Sénégal, c’est Mame Diarra Fam qui a pris la parole en premier pour dire que le PM a fait un bon exposé mais les Sénégalais ont besoin que soit relevé leur panier de la ménagère. Selon elle, les questions de l’équité territoriale et de l’emploi des jeunes doivent être visibles. Son collègue Bara Dolly a soutenu que le Sénégal souffre avec l’inflation et le chômage des jeunes. Mamadou Lamine Diallo a quant à lui soutenu qu’Amadou Bâ a forcé les portes de l’Assemblée nationale pour venir imposer aux députés sa déclaration de politique générale. « J’espère que vous aurez le courage de demander la confiance. Est-ce que vous pouvez dire aux Sénégalais que vous n’allez pas augmenter les prix de l’énergie’’, a interpelé Diallo. Son président de groupe parlementaire, Mamadou Lamine Thiam, s’est étonné de n’avoir pas entendu parler de la situation des libertés en évoquant l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang.
L’ancienne Première ministre, Aminata Touré, a quant à elle évoqué la question du 3ème mandat qui lui tient assurément à coeur. « Je vous interpelle sur la question de la 3ème candidature de Macky Sall. Votre Plan d’action ne durera que 12 mois étant donné que Macky Sall est écarté de la course pour 2024. Nous devons respecter nos institutions c’est la base de notre cohésion sociale », a-t-elle lancé a l’endroit de celui qui a fait partie de son gouvernement entre 2012 et 2014. Et qui trône à sin ancienne place aujourd’hui.
MONDIAL, UN PONT AÉRIEN MAROC-QATAR POUR LES SUPPORTERS
Du jamais vu. La compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a décidé d'opérer près de 30 vols spéciaux entre Casablanca et Doha mardi et mercredi afin d'acheminer les supporters marocains pour la demi-finale du Mondial contre la France
"Pour permettre aux nombreux Marocains désireux de soutenir la sélection nationale dans son épopée et de vivre l'émotion de la demi-finale de la Coupe du monde (...), Royal Air Maroc a mis en place un véritable pont aérien entre Casablanca et Doha", indique un communiqué de la RAM publié lundi.
"À une qualification historique, un dispositif historique", vante la compagnie aérienne: ce sont près de 30 vols qui seront assurés par des "avions gros porteurs" à la veille et le jour du match entre l'aéroport Mohammed V de Casablanca, la ville la plus peuplée du royaume, et Doha.
En espérant que tous les fans pourront embarquer, après quelques couacs à l'aéroport de Casablanca avant le quart de finale samedi contre le Portugal, selon des témoignages d'internautes.
A Doha, Walid Regragui, le sélectionneur du Maroc, a rendu hommage à plusieurs reprises aux supporteurs marocains, "le 12e homme de l'équipe".
"La sélection doit rassembler tous les Marocains. À un moment, on était divisé. Si on a pu rassembler notre peuple autour du foot, c’est bien", a-t-il notamment déclaré.