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18 juin 2025
DAKAR HOTE DU 66E CONGRES DES AVOCATS DU MONDE
Pour la première fois depuis 1927, date de sa création, l’Union Internationale des Avocats (UIA), va tenir son congrès annuel en Afrique subsaharienne.
Le Barreau du Sénégal accueillera du 26 au 30 octobre prochain, le 66e Congrès de l’Union Internationale des Avocats (UIA) regroupant plus de 2000 membres issus de plusieurs pays. La cérémonie d’ouverture sera présidée par le Chef de l’Etat Macky Sall au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD). Cette rencontre est une grande première en Afrique subsaharienne. Et, surtout, elle relèvera le prestige de Dakar qui sera la capitale mondiale des Avocats le temps d’un Congrès.
Pour la première fois depuis 1927, date de sa création, l’Union Internationale des Avocats (UIA), va tenir son congrès annuel en Afrique subsaharienne. Et plus précisément à Dakar réputée être l’intersection des cultures africaines et européennes. Les travaux se dérouleront du 26 au 30 octobre 2022 au Centre International de Conférences Abdou Diouf de Diamniadiao (Cicad). La cérémonie d’ouverture sera présidée par le président de la République Macky Sall.
Le temps d’un congrès, Dakar aura l’honneur et le privilège d’être la capitale mondiale des avocats. Car plus de 2.000 membres individuels, invités et accompagnants de l’Uia, 1.000 avocats du monde entier issus de 200 barreaux ainsi que des fédérations et associations réparties dans plus de 110 pays seront au rendez-vous du pays de la Téranga. En dehors des travaux scientifiques, en effet, la Téranga sénégalaise sera matérialisée par un grand dîner de gala au bord de l’océan. Justement pour la soirée informelle, nous indique-t-on, une surprise musicale de taille sera réservée aux participants. Enfin, de nombreuses activités sociales seront organisées pour les congressistes et leurs accompagnants afin de leur permettre de découvrir Dakar et ses environs mais également l’artisanat, la cuisine et la culture africaines.
Selon Me Papa Leïty Ndiaye, président du Comité d’organisation du 66e congrès de l’Uia, les hôtes de l’ex-capitale de l’Afrique occidentale française (Aof) auront droit à des visites de sites et monuments historiques « tels que l’ile de Gorée et sa maison des esclaves, la Manufacture des Arts décoratifs de Thiès, le Monument de la Renaissance Africaine, le Musée des Civilisations Noires, la Réserve de Bandia...» informe l’ancien Bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Sénégal.
Pour le président de l’Uia, Me Hervé Chemouli, ce congrès portera en lui les valeurs de leur association animée par le partage, la mixité, la culture, la diversité et la sincère convivialité. « Je vous attends nombreux à Dakar pour vibrer et se mettre en osmose avec ce continent africain, occasion unique qui vous est proposée, dans des conditions rendues exceptionnelles par la participation et la volonté de tous » a-t-il invité.
Aux plaidoiries, la Téranga sénégalaise !
Les thèmes principaux de ce 66e congrès s’articuleront autour de la « La gouvernance des ressources minières et énergétiques en Afrique et audelà ».Un thème qui tombe à pic au moment où le Sénégal va commencer à exploiter, dans quelques mois seulement, le pétrole et le gaz découverts au large de ses côtes ! Autre thème dont débattront ces maîtres de la plaidoirie et de l’art oratoire : « L’efficacité et la pertinence des systèmes judiciaires ».
Commentant l’honneur fait au Barreau sénégalais d’organiser ce prestigieux congrès, Me Papa Laïty Ndiaye ajoute que « Bien recevoir, bien traiter nos hôtes, leur faire se sentir chez eux est inscrit dans notre Adn, c’est la fameuse Téranga sénégalaise ! ». Il rappelle qu’en tant qu’avocats, lui et ses confrères sont totalement impliqués dans le fonctionnement des systèmes judiciaires, la notion d’auxiliaires de justice étant totalement dépassée. « Nous sommes l’une des composantes essentielles du parcours judiciaire, à la fois acteurs et observateurs » a souligné l’ancien Bâtonnier. « Depuis plusieurs mois, notre Barreau, son Bâtonnier et son Comité d’organisation s’emploient, en synergie avec le Président Hervé Chemouli et ses diligentes collaboratrices, à faire de ce 66e congrès, un événement positivement inoubliable » a témoigné Me Papa Leity Ndiaye en pleins préparatifs du congrès de Dakar.
Rappelons-le, l’Union Internationale des Avocats (Uia) a été créée en 1927 par des avocats désireux d’établir entre eux des relations internationales. Elle est devenue, aujourd’hui, une entité mondiale pluriculturelle et multilingue regroupant des milliers de membres répartis dans plusieurs pays. A tous ces avocats qui fouleront le sol de notre pays, nous disons donc : « Dal lène ak Jamm » pour ne pas dire bienvenue !
LE SÉNÉGAL EST UN PAYS SÛR ET DÉTERMINÉ À ASSURER SA SECURITÉ
En prélude au Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité qui se tient dans notre capitale les 24 et 25 octobre prochains, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Aïssata Tall Sall, a été reçue par la rédaction de l’A
Notre pays accueille à partir de lundi prochain l’édition 2022 du Forum Paix et Sécurité. Une occasion pour Me Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, de rappeler que le Sénégal est un pays sûr et déterminé à assurer sa sécurité.
En prélude au Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité qui se tient dans notre capitale les 24 et 25 octobre prochains, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Aïssata Tall Sall, a été reçue par la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS). Au cours de cette rencontre avec les journalistes de trois organes du service public de l’information, le ministre a évoqué plusieurs sujets liés à la sécurité et à la diplomatie. Sur la sécurité, elle a déclaré que le Sénégal est un pays sûr et bien déterminé à assurer sa sécurité. « La chose que je peux vous dire, c’est que le Sénégal, sur le plan sécuritaire, est un pays sûr, un pays armé, un pays déterminé à assurer sa sécurité », a-t-elle martelé. Selon elle, la sécurité doit occuper « une place à part » dans les actions de l’Etat et surtout dans ses fonctions les plus régaliennes. « Il n’est pas besoin de violer des secrets ou de tomber dans la violation de la confidentialité pour savoir que les citoyens doivent faire confiance à l’Etat aussi bien à l’intérieur qu’en dehors’’, a rassuré l’avocate. Elle estime que le Sénégal doit, malgré tout, faire preuve encore de beaucoup plus de vigilance, de circonspection. Aïssata Tall Sall en appelle ainsi à la responsabilité collective et individuelle des Sénégalais pour protéger notre pays, nos concitoyens et nous-mêmes en matière de sécurité. « L’Etat fait ce qu’il a à faire, il va continuer dans ce sens. A notre tour également de prendre cette pleine mesure de notre responsabilité et faire ce qui nous incombe en termes de devoir, de surveillance et de vigilance », a-t-elle indiqué. Sur le Forum proprement dit, l’ancienne responsable au Parti Socialiste souligne que cette rencontre d’envergure internationale jouit de toute la crédibilité qu’elle mérite dans les rencontres internationales similaires.
Le Cap-Vert et l’Angola, pays lusophones invités
« Le forum de Dakar sur la paix et la sécurité a gagné toute sa crédibilité dans les rencontres internationales. Aujourd’hui, on ne peut pas parler de plus de trois forums de ce niveau-là sans évoquer le nôtre», s’est rengorgée Me Aïssata Tall Sall. Qui a rappelé que le thème de cette édition va porter sur : «L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté». Ce Forum, d’après la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est destiné aux décideurs politiques qui sont censés éclairer la compréhension des problématiques de paix et de sécurité dans le continent. Sont attendus lors de ce Forum des leaders politiques, des militaires de haut niveau, des experts, des diplomates, des représentants du secteur privé et de la société civile. Elle n’a pas manqué de parler des retombées de ce forum, qui, pour elle a un bilan positif. Elle souligne que c’est grâce au forum que l’Ecole nationale de cybersécurité à vocation régionale a été créée et inaugurée en 2018. Elle est le fruit de cette coopération internationale. La particularité de l’édition de cette année est la participation de pays lusophones comme l’Angola et la Cap-Vert. « L’invitation faite au Cap-Vert d’y participer obéit à la diplomatie de bon voisinage que mène le Sénégal. Ce pays inscrit de plus en plus son destin dans la CEDEAO, dont il fait partie. L’Angola, un pays avec de grandes potentialités, un pays où vit une forte communauté sénégalaise, a déjà ouvert une ambassade à Dakar », a rappelé la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
SONKO ACCUEILLI A BRAS OUVERTS PARTOUT
Au troisième jour de sa tournée dans le département de Mbour, le leader du parti Pastef était hier dans les communes de Popenguine et de Sindia
Etienne Ndiaye, Correspondant permanent à Mbour |
Publication 19/10/2022
Au troisième jour de sa tournée dans le département de Mbour, le leader du parti Pastef était hier dans les communes de Popenguine et de Sindia. Ousmane Sonko et son staff ont pu se rendre notamment à Popenguine, à Kiniabour et Gandigal, dans la commune de Sindia.
Ces deux communes de Popenguine et de Sindia comme celles de Joal - Fadiouth et de Malicounda sont encore dans le giron de la mouvance présidentielle en dépit de la percée remarquable effectuée aux dernières législatives par la coalition Yewwi Askan Wi dont la locomotive est le parti Pastef. Une manière pour le chef de l’opposition de ratisser dans ces secteurs en vue des échéances électorales en vue, de la présidentielle de 2024 notamment.
La commune de Sindia accueille Ousmane Sonko
Peu avant l’étape de Popenguine, le leader de Pastef avait entamé sa 3ème journée de sa tournée politique «Nemmeeku Tour» avec des visites dans la commune de Sindia. Gandigal, mythique village implanté au début des années 1900 par Serigne Madiagne Diagne, disciple et compagnon de Serigne Touba, a reçu la première étape de la journée du « Nemmeeku Tour ». Accueilli chaleureusement par les populations, Ousmane Sonko a eu des entretiens fructueux avec les notables et religieux de la localité. Malgré son âge très avancé et sa santé fragile, le patriarche du village, Baye Cheikh Diagne, a tenu à échanger en tête à tête avec son hôte du jour. L’érudit et fils du fondateur de la localité, Serigne Madiane Diagne, a formulé des prières pour son hôte. L’imam ratib de la grande mosquée, Serigne Modou Mourtada Diagne, et Mansour Faye, imam de Gandigal sérère ont aussi reçu la délégation du célèbre opposant. A Tene Toubab, village carrefour et centre rural de la zone, les populations ont accueilli la délégation de Pastef avec beaucoup d’enthousiasme. Le coordonnateur local des jeunes a informé Ousmane Sonko des difficultés qui gangrènent le village et les localités environnantes. L’imam Habib Mbengue et Bouna Guène, le chef du village de Tene Toubab, ont reçu à leurs domiciles respectifs celui qui est également le maire de Ziguinchor et sa délégation.
L’étape de Kiniabour 2, village situé à quelques encablures de Popenguine, a été l’occasion pour le principal adversaire actuel du président Macky Sall d’échanger avec les populations des questions liées à l’exploitation des ressources naturelles, l’agriculture et la spoliation foncière. Cette dernière cristallise de nombreux conflits dans la zone. Saliou Ngom, coordonnateur de Pastef à Kiniabour, a abondé dans le même sens en parlant des difficultés auxquelles les populations sont confrontées. Il a aussi mis l’accent sur les problèmes d’accès à l’eau potable malgré la construction de deux forages dans le village.
Une démarche qui commence à porter ses fruits
Cette démarche de proximité du leader de Pastef commence à porter ses fruits car lundi, à l’étape de Malicounda, le maire de Ziguinchor a fait une belle prise en parvenant à décrocher un responsable du mouvement Agir de Thierno Bocoum. Mamadou Dia, qui était lors des locales de janvier dernier la tête de liste majoritaire de la liste Rewum Ngor de Thierno Alassane Sall, a décidé de rejoindre le camp de Pastef après avoir quand même cheminé avec la coalition Yewwi Askan Wi aux législatives.
Il faut mettre dans ce registre le retour de l’ancien adjoint au maire de Mbour, El Hadj Ndiouga Dieng, qui en 2021 avait annoncé et officialisé son adhésion à Pastef, entraînant une réaction timorée de certains « cadres » du parti qui n’avaient pas caché leur désaccord par rapport à l’arrivée de ce «monstre» politique local qui avait pris cette décision selon eux uniquement par «opportunisme». Ce qui a fait que depuis lors le président de l’ONG islamique Aercsi avait dissout son nouvel élan «béni» par Ousmane Sonko.
Ce mercredi, le leader de Pastef et son staff continueront leur périple dans le département de Mbour.
Après le tumulte du premier jour, notamment les jets de gaz lacrymogènes sur le cortège de Sonko à Joal, dimanche, et la tension palpable le lundi avec le déploiement excessif de policiers et de gendarmes aux trousses du leader de Pastef, le dispositif a été presque lève hier (mardi) au grand bonheur des populations qui estiment que l’attitude du pouvoir face au chef de l’opposition procèderait d’un désarroi de fin de règne.
Ousmane Sonko poursuit sa tournée
Le leader de Pastef poursuit sa campagne dans le département de Mbour dans le cadre du Nemmeku Tour. Ousmane Sonko s’est rendu à Kadigal, Mbour , Kiniabour où les populations l’ont accueilli chaleureusement. La deuxième journée a été moins tendue en ce sens que le cortège a pu se tenir dans anicroches. Le premier jour en revanche a été émaillé d’incidents avec des interventions musclées des forces de l’ordre pour éviter des troubles à l’ordre publique fort préjudiciable à la quiétude des populations. Beaucoup de voix se sont élevées pour dénoncer l’intervention de la gendarmerie pour enquiquiner le leader de Pastef.
Me Aissata Tall Sall enfile sa robe
La ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall, a appelé mardi à Dakar, les pays africains, à refuser d’être des foyers de guerre des grandes puissances. "L’Afrique doit refuser d’être le foyer des guerres de grandes puissances, l’Afrique doit le refuser.’’, a-t-elle plaidé, hier d’après l’Aps. La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur s’entretenait avec des journalistes des médias du secteur public dans les locaux de l’Agence de presse sénégalaise (APS), en prélude au forum de Dakar sur la paix etla sécurité en Afrique, les 24 et 25 octobre prochains. Selon Aïssata Tall Sall, "il ne s’agit pas de s’opposer pour s’opposer" mais d’être "l’Afrique des solutions face aux conflits dans ce monde". "Le continent africain doit être le continent de "l’opportunité" qui se définit à partir de toutes nos potentialités que nous avons : humaine, économique, politique, hydrique, minerais, etc", a estimé la cheffe de la diplomatie sénégalaise. "Au lieu d’être un foyer de guerre, soyons un continent d’opportunités pour offrir nos solutions au reste du monde’’, a t-elle dit, rappelant le chef de l’Etat devant l’Assemblée générale des Nations Unies. "L’Afrique a dit qu’elle devrait être acteur mais un acteur autrement (…) et l’Afrique dit que c’est le moment pour moi d’entendre ma voix et ma voie’’, a-t-elle fait valoir. Aïssata Tall Sall a plaidé pour que les décideurs africains fassent de telle sorte que la Force armée africaine en attente devienne une réalité en quittant le papier pour être ’’vraiment opérationnelle comme une Force armée’’. Elle a aussi déploré ’’l’impact négatif’’ que la guerre froide a eu sur le continent et comment cela a retardé les pays africains parfois même jusqu’à leur indépendance.
Transparence dans la gouvernance du secteur extractif
La coalition nationale « Publiez Ce Que Vous Payez » (PCQVP), qui est un réseau d’organisations de la société civile s’activant dans la promotion de la transparence dans la gouvernance du secteur extractif, met en œuvre le programme d’appui à la société civile (PASC). C’est l’antenne régionale de Thiès qui a abrité le lancement effectif des activités dudit programme. C’est à travers un atelier qui a mis l’accent sur la démultiplication du guide pour l’approvisionnement local, dans le cadre du contenu local. Selon Dr Papa Fara Diallo, président de la coalition nationale PCQVP, ce programme va durer 4 ans et le lancement a eu lieu à Darou Khoudoss, qui se trouve dans la première région minière du Sénégal, en l’occurrence Thiès, avant Matam, Kédougou et Dakar. L’objectif est d’outiller les acteurs locaux, les collectivités territoriales, les populations locales qui se trouvent dans les zones directement impactées par l’exploitation minière, afin qu’ils puissent tirer le maximum de profit de l’industrie extractive.
Ndiaga Ndour à la cave du tribunal de Dakar
Le directeur technique de la Télé Futurs médias (Tfm), Ndiaga Ndour, a passé la journée d’hier à la cave du tribunal de Dakar. Pour cause, le jeune frère de Youssou Ndour n'avait pas respecté les consignes du juge d’instruction qui lui avait demandé de passer tous les 15 jours pour signer après son inculpation et son placement sous contrôle judiciaire dans l’affaire l’opposant à la 2Stv. Constatant le non-respect de cette décision, le magistrat instructeur a demandé son arrestation et son défèrement. Finalement, Ndiaga Ndour a recouvré la liberté. Pour rappel, Ndiaga Ndour est inculpé dans l'affaire de vol de fréquences de la 2Stv
Un responsable de Dakar Sacré-Cœur écope 2 ans…
Deux ans de prison ferme. C’est la peine infligée à Olivier Brice Sylvain par la chambre criminelle de Dakar pour détournement de mineurs. Mais il a été relaxé pour les chefs de viol et pédophilie. Une peine que l'accusé a déjà purgée puisqu'il a été placé sous mandat dépôt depuis le 12 février 2020. En effet, Olivier Brice Sylvain est accusé d’avoir abusé sexuellement de ses victimes pendant au moins un an. Il a été neutralisé par des éléments de la brigade de protection des mineurs lorsque l'une des victimes a brisé le silence. Les autres joueurs avaient par la suite livré des témoignages explosifs. Ainsi, il a été écroué pour viol, pédophilie et détournement de mineurs au préjudice de 12 pensionnaires de l'As Dakar Sacré-Cœur, âgés entre 13 et 15 ans. Jugé à huis clos à la barre de la chambre criminelle de Dakar au courant de juillet 2022, le mis en cause avait contesté les faits. Le parquet avait requis 10 ans de réclusion criminelle. En rendant son verdict hier, la chambre a acquitté le ressortissant français des chefs de viol et de pédophilie. Il est condamné à deux ans de prison ferme pour détournement de mineurs. Sur les intérêts civils, le mis en cause doit verser aux plaignants des montants variant entre 500 mille et 2 millions de francs. La juridiction a mis hors de cause Dakar Sacré-Cœur. Néanmoins, le juge a soutenu que sa constitution de partie civile est irrecevable pour défaut de qualité à agir.
Détournement de 78 millions à la société Aco-Asfalt
Ayant bénéficié d’une confiance aveugle de ses patrons, le comptable de la société Aco-Asfalt, M. S. Faye file vers la prison. Il est accusé de détournement de fonds, faux et usage de faux portant sur la somme de 78,348 millions Fcfa. Il a fait l ’objet d’un défèrement au parquet par la Division des investigations criminelles (Dic). Selon nos sources, les faits remontent au mois de mars 2022. Après quatre ans de gestion de la caisse de la société, le mis en cause a appelé un jour l’un de ses patrons pour lui dire qu’il est victime de vol dans sa maison sise à Ouest-Foire. Il précise que ses visiteurs ont réussi à emporter 19,500 millions de francs qu’il avait mis dans son scooter. Sur ce, Fernando M. l’un des responsables de la boite décide conjointement avec ses autres camarades de la direction de retirer la gestion de la caisse des mains du comptable M. S. Faye pour la confier à Omar N. qui n’est personne d’autre que le Directeur de l’administration et des finances (Daf) en juin 2022. Toutefois, cette décision sera mal accueillie par M. S. Faye. Car, il a été sommé par son successeur de faire la situation des finances de la société. M. S. Faye va à nouveau appeler son patron Fernando pour l’informer de la disparition de 27 millions Fcfa dans les circonstances similaires.
Détournement de 78 millions à la société Aco-Asfalt (bis)
Au moment du contrôle de la caisse, Oumar a constaté à nouveau un trou de 27 millions Fcfa et un autre détournement de 51,348 millions francs. C’est ainsi que Fernando a servi à Faye une demande d’explications sur ces trous. Sentant alors que les carottes sont cuites pour lui, Faye refuse alors de répondre préférant s’absenter. Face à cet acte, le sieur Fernando a fait constater par huissier l’abandon de poste de son employé M. S. Faye et les trous. Quelques jours plus tard, l’entreprise reçoit de la part d'un de ses fournisseurs un bon impayé d'une commande de 16 millions Fcfa. Omar constate également un autre trou de 11,891 millions Fcfa. Alors, l’Espagnol se rend à la Dic pour porter plainte contre le mis en cause. Devant les enquêteurs, M. S. Faye s’est perdu dans ses explications. Ce qui va motiver sa garde à vue et son défèrement au parquet.
Exercice bilatéral interarmées «xaritoo 2022»
Les armées sénégalaises et françaises ont initié un exercice bilatéral interarmées dénommé «xaritoo 2022». Cet exercice de trois jours commence aujourd’hui dans le secteur de Ngasobil. L’objectif visé par les armées est de renforcer l'interopérabilité entre les différentes composantes participantes qui s'inscrit dans le cadre de la coopération opérationnelle entre le Sénégal et la France. D’après un communiqué de la Dirpa, la journée VIP est prévue le jeudi 20 octobre à 09 heures sur la plage de Ngazobil. Elle sert de prétexte pour présenter l'exercice et son déroulement aux autorités militaires et civiles invitées pendant une phase décisive de la manœuvre.
Rencontre Talla-And Gueusseum
L’évaluation du plan d'actions de l'intersyndicale et de l'alliance des syndicats autonomes de la santé (ASAS/And Gueusseum) est finalement reportée. Initialement prévue aujourd’hui, la rencontre se tiendra vendredi prochain au siège de la FGTS. L’agenda des syndicalistes a été perturbé par la rencontre du ministre des Collectivités Territoriales et l’unité́ d’action Intersyndicale des Travailleurs des Collectivités Territoriales du Sénégal. La rencontre qui devait se tenir hier a été reportée au jeudi prochain au ministère des Collectivités Territoriales. Pour rappel, il y a une jonction des luttes entre les travailleurs des collectivités territoriales et ceux de la santé et de l’action sociale.
Les travailleurs toujours sur le pied de guerre
La rencontre entre le ministre de la Fonction Publique et les travailleurs du secteur primaire qui regroupe la pêche, l'agriculture et l'élevage a été un échec. Le ministre Gallo Ba n’a pas pu convaincre les grévistes qui réclament les primes qui leur ont été retirées par le ministère des Finances. C’est pourquoi, au sortir de l’audience, les travailleurs du secteur ont maintenu leur mot d’ordre de 48h.
La redevabilité torpillée
Le coordonnateur national du Forum Civil dénonce l’absence de transparence dans la gestion des deniers publics par le régime de Macky Sall. Pour Birahime Seck, le plaidoyer du Sénégal pour la réallocation de 100 milliards Fcfa de DTS est néfaste pour les intérêts du contribuable, surtout dans un système de gouvernance comme celui du Sénégal où la redevabilité est torpillée et la transparence mise en berne. A l’en croire, le Sénégal est devenu aujourd’hui un pays où la Cour des comptes, l'Inspection générale d’Etat (IGE)...refusent de publier leurs rapports, les conventions de financement sont rendues confidentielles, le code des marchés publics vidé de sa substance avec l'implication de la Présidence de la République… C’est pourquoi, M. Seck pense que le Président Macky Sall devrait revoir son plaidoyer sur les 100 milliards de DTS.
Saisie de 305 kg de chanvre indien à Fadial
Les pandores de la brigade territoriale de Joal ont mis la main sur les 10 colis de chanvre indien d’une quantité totale de 305 kg. Tout est parti d’une information faisant état de l’arrivée très prochaine d’une pirogue en provenance de la zone sud pour débarquer du chanvre indien aux alentours du village de Fadial situé dans la commune de Nguéniène. C’est ainsi que les éléments de la brigade territoriale de Joal se sont déportés sur les lieux vers 23h. Ils sont tombés sur les trafiquants qui avaient déjà embarqué la drogue à bord d’une charrette. Le piroguier et le charretier ont pris la fuite dès qu’ils ont aperçu les gendarmes, abandonnant sur place les 10 colis de chanvre d’une quantité totale de 305 kg. Une enquête est ouverte.
Deux morts dans une collision entre deux camions
Deux morts et un blessé. C’est le bilan d’un choc qui a eu lieu hier en début de soirée sur la route nationale de Louga, entre deux gros-porteurs. En effet, un camion de la CCE et celui de Dangote Industries sont entrés en collision. Les deux conducteurs ont perdu la vie sur le coup, selon la «Rfm». L’apprenti du camion de la cimenterie Dangote s’est retrouvé avec des blessures
L’AS DOUANES VEUT SE RENFORCER ET EFFACER LES ERREURS DU PASSÉ
Après son dixième sacre de champion du Sénégal face au Duc, l’As Douanes retournera à la Basketball Africa League.
Après avoir empoché son dixième titre de champion de National 1 masculin, l’As Douanes va signer son retour à la Basketball Africa League (BAL) prévue au mois de mars 2023. Selon le président de section Cheikh Tidiane Diop, la formation des Gabelous a le temps pour rectifier des erreurs du passé. Tout en se renforçant avec des joueurs de très haut niveau dans le secteur intérieur qui a été un des points faibles des Gabelous lors de la première participation «Kigali» 2021. Une compétition à laquelle, l’As Douanes était éliminée au stade des quarts de finale suite à une défaite face à la formation tunisienne de l’Us Monastir.
Après son dixième sacre de champion du Sénégal face au Duc, l’As Douanes retournera à la Basketball Africa League. Vers cette échéance, l’équipe des Gabelous va tout mettre en œuvre pour avoir une équipe compétitive lors de cette troisième édition en mars prochain. Malgré un bilan qu’il a jugé satisfaisant lors de la 1ère édition à Kigali en 2021, la formation des Gabelous entend rectifier les «erreurs».
Selon colonel Cheikh Ahmed Tidiane Diop, président de la section basketball de l’As Douanes, il s’agit surtout de renforcer l’équipe dans le secteur intérieur où l’équipe a connu beaucoup de difficultés. A la quête d'une place pour le «final four» ou carré d’As, de la compétition inaugurale «Kigali», 2021, les Gabelous ont été éliminés au stade des quart de finale face aux Tunisien de l'Union sportive de Monastir (86-62).
«On avait eu un bilan satisfaisant à la BAL. C’était notre première participation à cette compétition majeure. On a la chance d’y retourner. Nous allons corriger nos erreurs car, on n’avait pas fait un bon recrutement surtout ces joueurs qui devraient venir en appoint. Cette fois, c’est au mois mars et nous avons le temps pour scruter, voir les meilleures ressources afin de renforcer notre équipe. On a beaucoup de difficultés dans le secteur intérieur. Cela s’explique par le fait que nous n’avons pas des joueurs de grande taille. Lors de la première édition, le temps était tellement court que l’on n’a pas eu le temps d’aller dénicher les bons joueurs», indique-t-il, avant de tirer le bilan de la présente saison.
«Gagner le titre était très difficile. Cette victoire était le résultat d’un travail de longue haleine. La saison fut longue et on a connu beaucoup de péripéties avec le départ de nos joueurs cadres. On en a perdu sept. Ce qui fait que cela a été difficile surtout au niveau du secteur intérieur, aux postes 4 et 5».
PRESIDENTIELLE AU SENEGAL : UN SCRUTIN QUI S’ANNONCE DISPUTE AVEC LES ELECTEURS COMME MAITRES DU JEU
Le revers majeur de la coalition au pouvoir apporte un éclairage nouveau sur ce qui pourrait se passer par la suite. La présidentielle en vue s’annonce très disputée et représente un enjeu de taille pour les Sénégalais qui resteront les maîtres du jeu.
Rachel Beatty RIEDL, Bamba NDIAYE et Oumar BA |
Publication 19/10/2022
En juillet 2022, les électeurs sénégalais se sont rendus aux urnes pour élire les 165 députés qui les représenteront à l’Assemblée nationale. Malgré une campagne tendue, le faible taux de participation électorale (de 46 %) et les appels de l’opposition pour sécuriser le vote dans certaines localités, le scrutin s’est bien déroulé. Sur les huit grandes coalitions politiques engagées dans la course électorale, deux sont ressorties victorieuses. Les enjeux étaient de taille : à peine six mois avant le scrutin, la coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar avait perdu les principales villes lors des élections municipales et départementales. À l’approche des législatives, certains commentateurs avaient suggéré que la performance de la coalition serait révélatrice de l’appui au Président en exercice, Macky Sall, et à son éventuelle tentative de se présenter pour un troisième mandat en 2024. Globalement, les législatives avaient valeur de test pour l’oppostion et l’électorat à maintenir la démocratie à flot et à contenir l’ambition prêtée au président Macky Sall de rester au pouvoir.
L’OPPOSITION GAGNE DU TERRAIN
Voici le message que les élections législatives ont semblé envoyer : l’électorat de Benno Bokk Yakaar s’est encore amenuisé, surtout dans les zones urbaines, tandis que dans les villes et villages, la coalition Yewwi Askan Wi Wallu, composée de deux groupements de l’opposition, a remporté une victoire écrasante. Au final, Benno Bokk Yakaar a obtenu 82 sièges et Yewwi Askan Wi, 80. Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un front d’opposition a réussi à mettre en échec la coalition présidentielle et à imposer un parlement divisé sans majorité absolue. On peut attribuer cette percée de l’opposition à la forte chute de la popularité de Sall et de sa coalition. De plus, l’électorat exprime de plus en plus fortement son désir de transparence, de justice et d’amélioration des conditions socio-économiques. L’alliance de deux principales coalitions de l’opposition a aussi joué un rôle clé, cette stratégie politique ayant en effet mis en échec le camp présidentiel.
L’alliance a par ailleurs bénéficié de la « Sonkomania », la vague de soutien populaire à Ousmane Sonko, âgé de 48 ans. Sonko est arrivé sur la scène politique en 2014 lorsqu’il a formé son parti politique, les Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité. Il reste populaire malgré une accusation de viol à son encontre toujours pendante devant le tribunal, et qui, selon lui, aurait un motif politique. Sonko lui-même n’a pas pu se présenter aux législatives : en effet, la liste principale de candidats à laquelle il appartenait a été disqualifiée pour avoir inscrit un candidat sur deux listes. Il est toutefois resté (avec Barthelemy Dias, maire de Dakar), le porte-drapeau de Yewwi Askan Wi. On considère que l’adhésion des électeurs à cette coalition est largement due à la mobilisation autour de Ousmane Sonko en raison de sa popularité et des critiques qu’il formule contre la classe dirigeante.
L’image de Sonko comme ancien fonctionnaire incorruptible et politicien antisystème a attiré davantage d’électeurs vers Yewwi Askan Wi. Sonko a promis de tenir l’exécutif responsable de ces scandales financiers par le biais de mesures parlementaires et il a une forte présence en ligne et sur le terrain pour mobiliser les sympathisants. C’est sur cette image que la coalition Yewwi Askan Wi-Wallu a bâti sa campagne électorale. Tous les regards sont maintenant tournés vers l’élections présidentielle de 2024. Le revers majeur de la coalition au pouvoir apporte un éclairage nouveau sur ce qui pourrait se passer par la suite. La présidentielle en vue s’annonce très disputée et représente un enjeu de taille pour les Sénégalais qui resteront les maîtres du jeu.
QUI EST OUSMANE SONKO ?
Après avoir obtenu une maîtrise en droit public en 1999 à l’université Gaston Berger, Sonko a intégré la prestigieuse École nationale d’administration. En tant qu’inspecteur des impôts, il occupait un poste de haut rang dans la fonction publique sénégalaise avant d’être radié en 2016 pour avoir exposé et dénoncé les pratiques malhonnêtes de l’administration nationale. En 2017, il est élu à l’Assemblée nationale et devient progressivement la voix principale de l’opposition. En mars 2021, il est arrêté pour troubles à l’ordre public, alors qu’il se rendait au tribunal pour l’ouverture des poursuites judiciaires contre lui. Ses partisans avaient suivi son convoi jusqu’au tribunal et avaient manifesté sous la bannière de l’opposition. La situation avait dégénéré tandis que la police tentait de les disperser.
Par la suite, Sonko avait été arrêté pour troubles à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée. Ces faits avaient déclenché un soulèvement sans précédent, et des manifestations avaient paralysé les principales villes. Les manifestants avaient détruit des infrastructures publiques et des commerces français avaient été pillés. Quatorze personnes avaient perdu la vie et plus de 600 autres avaient été gravement blessées. Pour beaucoup, l’arrestation d’une importante figure de l’opposition suite à des manifestations de ses partisans constituait une attaque contre la démocratie. Ces événements ont solidifié le soutien populaire à Sonko et renforcé sa stature de sérieux candidat à la présidence et de leader de l’opposition. Étant donné son arrivée en troisième place lors l’élection de 2019 et l’élargissement de son assise politique, Sonko pourrait certainement s’imposer lors d’un second tour de l’élection en 2024. Son éligibilité sera toutefois déterminée par l’issue du procès pour viol.
PERSPECTIVES POUR 2024
Une grande partie de l’incertitude autour de 2024 découle de la question de savoir si Macky Sall décidera de se présenter pour un troisième mandat. Jusqu’à présent, il a refusé de donner une réponse, ce qui a affecté sa popularité. Pour l’électorat sénégalais, les présidences longues de Léopold Senghor (20 ans) et d’Abdou Diouf (19 ans) appartiennent à une époque révolue. Le pays a accepté l’idée d’une présidence pour deux mandats et l’état de grâce du Président en exercice ne dure pas plus d’une décennie, comme a pu le découvrir le prédécesseur de Sall, Abdoulaye Wade. Cependant, si Sall décidait de se présenter pour un troisième mandat, il lui faudra surmonter certaines difficultés.
La première étant la Conseil constitutionnel, qui se prononcera sur la légalité de sa candidature. Il lui faudra ensuite faire face à plusieurs figures de l’opposition : Sonko bien évidemment, mais aussi éventuellement Barthelemy Dias, et peut-être Khalifa Sall (ancien maire de Dakar) et Karim Wade. Aucun des candidats n’est susceptible de recueillir la majorité des voix (50 % plus une) au premier tour. Mais comme Sall le sait bien, en 2000 et 2012, le président en exercice avait perdu les élections lors d’un second tour. Si Sall ne se représente pas, son parti se trouvera tout de même dans une situation difficile car il n’a pas préparé une figure nationale susceptible de prendre la relève. Or, il est peutêtre trop tard pour cela. Sonko est en bonne position pour l’élections de 2024 – surtout s’il réussit à marquer des points auprès de l’électorat des zones rurales, ce qui renforcerait sa popularité déjà forte au sein de l’électorat urbain
IMPLICATIONS POUR LA DEMOCRATIE SENEGALAISE
D’aucuns pensent que la candidature Sonko représente un nouveau cap pour la démocratie représentative, la redevabilité et la qualité de la démocratie.
En gardant ses distances avec la coalition du Président en exercice, il a su exprimer un point de vue contestataire contre la classe dirigeante et se démarquer de ses rivaux aguéris. Il doit sa base éléctorale à sa réputation de lanceur d’alerte ansi qu’à l’importance qu’il accorde aux questions liées à la dette, à l’exploitation des ressources naturelles, à la pauvreté, au manque de financement des systèmes de santé et d’éducation et à la corruption. Sa réputation de lanceur d’alerte continue de motiver les appuis électoraux, notamment grâce à l’attention qu’il accorde aux questions comme la dette, l’exploitation des ressources naturelles, la pauvreté, le manque de financement des systèmes de santé et d’éducation et la corruption.
LES FEMMES, VICTIMES DES DISCRIMINATIONS DANS LE MILIEU DU TRAVAIL
Aujourd’hui elles ont réussi à briser le plafond de verre et sont de plus en plus nombreuses à occupées des postes jusque-là réservés aux hommes.
La discrimination où l’acte de défavoriser une personne sur la base d’un motif tel que le sexe, l’âge, la religion ou encore l’état de santé… peut intervenir à tout moment de la vie y compris (surtout) au travail. Et les femmes en sont généralement les principales victimes. Longtemps considérées comme de simples épouses appelées à avoir des enfants et gérer la maison/famille, malgré l’émancipation, elles buttent encore sur des stéréotypes souvent à l’origine de discriminations, sous plusieurs formes, dans le milieu du travail. Témoignages de femmes victimes !
Aujourd’hui elles ont réussi à briser le plafond de verre et sont de plus en plus nombreuses à occupées des postes jusque-là réservés aux hommes. N’empêche, elles doivent encore et toujours surmonter des stéréotypes constituant des freins à l’accès (au travail et à des postes de décision pour certaines), à leur avancement, promotion, etc. dans le milieu professionnel. Elles, ce sont des femmes qui continuent de vivre, un peu partout dans le mande, et le Sénégal n’est pas en reste, plusieurs types et formes de discriminations liées à leur genres, malgré que la Déclaration universelle des droits de l’homme leur garantissent tous les droits. Suffisant pour que la présidente du Réseau national des femmes travailleuses du Sénégal (RENAFES), Fatoumata Bintou Yaffa, prône la mise en place d’un Observatoire de non-discrimination des femmes en milieu du travail, pour lutter contre les discriminations dont sont victimes ces dernières en milieu professionnel. Elle a émis l’idée lors d’un entretien avec des journalistes à la fin des travaux d’un atelier de sensibilisation des femmes de la région de Diourbel sur les droits des femmes avant-hier, lundi 17 octobre 2022. En attendant l’effectivité de cet observatoire, des femmes évoluant dans différentes domaines et qui ont une ou plusieurs fois été victimes de discrimination témoignent.
PAS DROIT A UN SALAIRE, A DES ALLOCATIONS, CONGES DE MATERNITE, HEURES D’ALLAITEMENT ET LES ENFANTS NON PRIS EN CHARGE DANS LA STRUCTURE, EN CAS DE MALADIES
Les femmes, même ayant de plus en plus accès au marché du travail, restent des victimes de discrimination. Madame Dia, parlant sous le couvert de l’anonymat, est un médecin en spécialisation. Elle dénonce leurs conditions de travail, poussées qu’elles sont jusqu’au point de rupture par la surcharge extrême de travail. Elle affirme travailler «sans véritable repos ni considération de l’autorité» qui les force même, en cas de grossesse, à tenir leur poste «jusqu’à l’accouchement», comme ça a été son cas. «En toute illégalité ! Des conditions de travail dégradante, charges de travail assez élevées.» Et de renchérir : «Il y a des consultations où tu peux rester toute une journée assise ou debout dans des positions parfois inconfortables ; sans parler des visites journalières qui peuvent prendre des heures à voir malade par malade mais aussi et surtout les gardes de 24h pour une femme enceinte. Ça devient une période de stress parce qu’on sait qu’on aura droit à des remarques (réprimandes) de nos supérieurs comme quoi on est devenu paresseuse ou même qu’on ne peut pas se permettre de tomber enceinte». Pour couronner le tout, la dame affirme n’avoir pas droit à un salaire ni à des allocations, pas de congés de maternité, pas d’heures d’allaitement, leurs enfants ne sont pas pris en charge dans la structure, en cas de maladies.
«ILS ME DISAIENT TOUJOURS QU’A CETTE HEURE, JE DEVRAIS PLUTOT ETRE A LA MAISON EN TRAIN DE PREPARER LE REPAS OU DE M’OCCUPER DE MON MARI.»
Depuis toujours les femmes militent pour une égalité des genres, avoir un travail décent mais aussi «zéro violence» dans le milieu du travail. Des organisations féminines et des défenseurs des droits humains et du droit à un travail décent pour tous portent le «combat». Toutefois le mal persiste, c’est en fait le sentiment qu’éprouve Malado, évoluant comme travailleuse de surface : balayeuse des routes, nettoyage des rues et ramassage d’ordures. Elle aussi est victime de discrimination à ses débuts dans ce secteur d’activités longtemps gérer par des hommes. En effet elle faisait l’objet, sans cesse, de moquerie et aussi recevait beaucoup de propositions indécentes de la part de ses collègues de travail. «Ils me disaient toujours qu’à cet heure, je devrais plutôt être à la maison en train de préparer le repas ou de m’occuper de mon mari. Pour d’autres, «une telle beauté» ne devrait pas être là à ramasser des ordures. Il m’arrivait de penser à abandonner, baisser les bras tout simplement parce ce n’était pas facile ; je préférerais même prendre un autre moyen de transport pour éviter d’être la seule femme parmi un groupe d’hommes arrogants et qui croiraient avoir plus de droits que moi», confie-t-elle.
Passionnée et très engagée dans son métier, Malado dit n’avoir rien regretté de son parcours parce qu’occupant aujourd’hui un poste de responsabilité et elle possède maintenant une agence de recrutement de femmes de ménage. Bref, victimes de nombreux obstacles liés à leur genre, les femmes répondent toujours par leurs compétences.
L’ETAT A RECHERCHE DE PLUS DE 2 345 MILLIARDS
Sur une prévision budgétaire de 6 400 milliards au compte de la Loi de finances initiale (Lfi 2023), l’Etat sénégalais espère recouvrir en recettes un peu plus de 4000 milliards.
Sur une prévision budgétaire de 6 400 milliards au compte de la Loi de finances initiale (Lfi 2023), l’Etat sénégalais espère recouvrir en recettes un peu plus de 4000 milliards. Le reste du budget à mobiliser devra être trouvé sur le marché financier. Seulement, à ce niveau, l’Assemblée nationale devra batailler ferme pour jouer à l’équilibre, en autorisant le gouvernement à aller plus sur le marché régional, africain créditer tout en ne lésant pas nos partenaires techniques et financiers qui prêtent en devise étrangère.
L e projet de loi de finances pour l’année 2023, approuvé en conseil des ministres à la somme de 6 400 milliards de FCFA table sur un total recettes de la Loi de finances initiale (Lfi 2023) 4 096,4 milliards de FCFA dont 176,9 milliards de recettes des Compte spéciaux du trésor (Cst). Ledit document devant être adopté par l’Assemblée nationale dans les jours à venir, fait ressortir un écart de 12,3% du total des recettes de la Lfi 2023 comparativement à celle de 2022. Le reste du budget, soit un peu plus de 2 345 milliards FCFA devra être mobilisé à travers le marché financier.
Au premier titre, afférent aux dispositions relatives aux ressources et aux charges de l’Etat en son deuxième article, corrélativement à la prévision et l’autorisation des recettes du budget général, il est indiqué ceci : « Pour l’année 2023, les ressources de trésorerie du budget de l’Etat sont évaluées à 2.345.083.000.000 FCFA. Les autorisations d’intervenir sur les marchés sont arrêtées à 2.345.083.000.000 de FCFA». Toutefois, le document précise que ces «emprunts pourront être contractés soit sur le marché national, soit sur le marché extérieur auprès de pays ou organismes étrangers et auprès d’organismes internationaux, à des conditions fixées par décret ou par convention».
LE CHANGEMENT DE PARADIGME S’IMPOSE
L’emprunt d’Etat est source à problème pour les Etats qui empruntent en devise étrangère. Parce que les emprunts d’Etats constituent le marché directeur des taux d’intérêt à moyen et long terme. Ce qui n’est pas sans conséquence ‘’périlleuse’’ sur notre service de la dette. En clair, la hausse ou la baisse des rendements obligataires est déterminée par ces taux d’intérêt. D’où, la pertinence pour l’Assemblée nationale de réorienter qualitativement et quantitativement et ce, dans la mesure du possible ces emprunts sur le marché sous régional et africain pour éviter devoir à payer au plus fort dans un contexte économique morose et incertain. Certes, nos obligations bilatérales, multilatérales à travers nos partenaires techniques et financiers ne nous laissent pas assez de marge de manœuvre, mais les logiques économiques actuelles laissent planer «la fin d’un monde libéral», comme le soutient le journaliste économique François Lenglet dans son tout dernier ouvrage intitulé «Rien ne va, mais…» et sous-titré «2023, l’année qui peut nous sauver», une idée agitée qui porte à croire à une disparition programmée des frontières, tout le contraire des peuples. Cette incertitude est largement imputable à la guerre en Ukraine, à l’inflation impitoyable, aux chocs énergétiques, aux crises de la dette, aux pénuries alimentaires et à la hausse de la pauvreté.
LES DEPENSES EN NETTE MAJORATION
Au chapitre des dépenses du budget général, il est établi que les crédits de paiement ouverts par la loi de finances pour l’année 2023, au titre des dépenses du budget général, sont fixés à 4.964.954.000.000 de FCFA conformément à l’annexe II. Selon le document, il est ouvert pour la loi de finances de l’année 2023, au titre des dépenses du budget général, des autorisations d’engagements d’un montant de 7.070.814.706.030 de FCFA. Ces autorisations d’engagements (Ae) sont reprises conformément à l’annexe II, jointe à la présente loi. Le document de renseigner qu’il est ouvert pour la Lfi 2023, au titre des dépenses de personnel, des plafonds d’autorisations d’emplois rémunérés par l’Etat d’un montant de 1.273.000.000.000 de FCFA.
MACKY ET LA STRATÉGIE DE L’USURE
Qui dans l’Alliance pour la République briguera les suffrages des Sénégalais en 2024 ? Le président de la République lui-même ou son dauphin ? Quid de BBY ?
Calcul politique ou ruse ? Quoi qu’il en soit, le flou entretenu autour d’une éventuelle troisième candidature en 2024 pourrait être favorable au président de la République Macky Sall en tant que candidat de son parti ou de la coalition Benno Bokk Yaakar. Pour cause, plus on s’approche de l’échéance, plus l’étau se resserre autour des éventuels candidats ; supposés ou réels dans son camp. Une véritable stratégie de l’usure savamment orchestrée par le chef de l’Etat pour tenir à carreaux ses «alliés» qui ne pourront que constater les dégâts et contraints à se plier à l’accompagner dans sa volonté de briguer un troisième mandat. A leurs risques et périls.
Qui dans l’Alliance pour la République (APR) briguera les suffrages des sénégalais en 2024 ? Le Président de la République Macky Sall lui-même ou son dauphin ? Mystère et boule de gomme. Toutefois, le parti de la majorité est à pied d’œuvre pour la présidentielle. A quelques quinze mois de l’échéance et sans candidat officiellement déclaré, l’APR se tient prêt à mobiliser les militants. Le weekend dernier, dans un communiqué rendu public, elle a annoncé son objectif de vendre 1.500.000 cartes de membres sur toute l’étendue du territoire et de la diaspora. Ce, à travers la mise en place de nouveaux comités. Bien que le candidat de l’APR tarde à être connu, faudrait-il rappeler que dans l’exposé des motifs de la loi constitutionnelle n°2016-10 du 5 avril 2016 portant révision de la Constitution, il est écrit dans l’article 27 : «la durée du mandat du Président de la République est de cinq ans. Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs ». Ce verrouillage de la Constitution, pour mettre le Sénégal à l’abri des troisièmes mandats, Macky Sall l’a toujours crié haut et fort.
«Le Sénégal est une démocratie qui fonctionne. En 2016, j’ai proposé au peuple sénégalais une révision constitutionnelle qui doit régler définitivement la question de mandats. Aucun président ne peut rester au pouvoir pour plus de deux mandats. C’est écrit noir sur blanc. Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs », avait dit Macky Sall. Non sans le rappeler dans son ouvrage intitulé «Le Sénégal au cœur » qu’il présentait en 2018, un an avant sa réélection. Toujours sur cette question de limitation des mandats, la réponse en était de même avec Pr Ismaila Madior Fall, un des principaux rédacteurs de la Constitution. Cependant, les réponses de l’actuel Garde des Sceaux ministre de la Justice ne cessent de varier depuis qu’il a fait son entrée dans le gouvernement. Va-t-il encore brûler la robe ?
Pour l’heure, il s’est enfermé dans une ambiguïté proche d’une volte-face à plus de 360°. «Vous savez, la parole de Ismaila Madior Fall, c’est de la doctrine. La doctrine est une opinion à travers laquelle un professeur émet son opinion. La doctrine n’est pas une source du droit (sic). Donc, moi je ne suis pas habilité à dire, à décréter, à décider avec l’autorité de la chose jugée, si le Président peut faire un troisième mandat ou non. J’ai donné une opinion doctrinale dans un contexte donné. Maintenant, il y a un nouveau contexte, il faut laisser le Président se prononcer sur la question», a déclaré le Professeur en Droit constitutionnel dans l’émission «Jury du dimanche», sur I-Radio, le 9 octobre dernier. Les deux anciens premiers ministres Aminata Touré et Mahammed Boun Abdallah Dione avaient également défendu la limitation du mandat et c’est sur cette base qu’on avait convaincu les Sénégalais à adopter cette Constitution. Quant à la députée Mimi Touré, elle maintient toujours sa position.
L’ARTICLE DE LA DISCORDE
Malgré ces déclarations, l’article 27 sèmerait encore la confusion. D’aucuns pensent qu’il offre la possibilité d’un deuxième mandat quinquennal indépendamment du septennat consommé même si Macky Sall avait juré que la Constitution a tout bloqué. Sauf qu’aujourd’hui, tout concorde qu’il envisage de faire un troisième mandat à travers les actes posés. D’ailleurs, il n’a pas été tendre avec tous ceux qui soutenaient qu’il ne peut pas briquer un troisième mandat. Moustapha Diakhaté, l’ex-président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar Moustapha Diakhaté et Sory Kaba alors directeur des sénégalais de l’extérieur ont été virés pour avoir défendu cette thèse contre le 3ème mandat. Ironie du sort, ceux qui défendent l’idée contraire, sont promus et de fil en aiguille, les discours de ses proches changent comme pour promouvoir un troisième mandat. A ces actes qui permettent de soupçonner que Macky Sall veut briguer un troisième mandat, s’ajoute le délit d’ambitions au sein de son parti. En effet, au lendemain de sa réélection en 2019, tous ceux qui étaient suspectés d’avoir des ambitions présidentielles, ont été limogés du gouvernement. On peut citer les ex ministres Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Mouhamadou Makhtar Cissé etc. Allant plus loin, Macky Sall avait même supprimé le poste de Premier ministre sous le fallacieux prétexte d’une gouvernance en mode fast-track malgré toutes les polémiques. Mais, à l’épreuve du temps, ce fast-track va se transformer en stand by. Certains observateurs finissent par en déduire qu’il ne s’agissait là, ni plus, ni moins que d’un brouillage des pistes pour une éventuelle candidature. Pour preuve, il va remettre en selle le poste quelques mois plus tard en choisissant Amadou Ba. Toutefois, c’est le Chef de l’Etat lui-même qui contrôle presque tout l’appareil gouvernemental. En atteste, la rencontre avec le patronat qu’il a dirigé lors d’un conseil présidentiel.
GAGNER DU TEMPS EN MAINTENANT LE SUSPENSE
Le temps file mais l’effet recherché reste le même. Macky Sall continue de laisser planer le doute sur sa candidature. L’APR n’a toujours pas annoncé son candidat et les partis alliés comme le Parti socialiste (PS) et l’Alliance des Forces du Progrès (AFP) de Moustapha Niasse observent impuissamment la scène plus que surréaliste. L’ancien président de l’Assemblée nationale qui avait fait ses adieux à l’Assemblée nationale reste toujours proche du Président de la République qui vient de le nommer Haut Représentant du Chef de l’Etat, un poste qui n’existait pas dans la nomenclature administrative sénégalaise, à l’instar de celui d’Envoyé spécial du Président de la République qu’il avait créé pour «calmer» Aminata Touré. En effet, les partis alliés de la majorité sont phagocytés. Pour preuve, le PS ne dispose aujourd’hui que de six députés, contre plus d’une vingtaine précédemment. Pendant ce temps, Macky Sall déroule son agenda. La stratégie de l’usure en bandoulière, il donne le tournis à ses proches qui ne savent plus où donner de la tête. Au finish, les partis alliés qui n’auront plus le temps nécessaire pour préparer leur candidat et aller à la rencontre des populations pour les convaincre alors que des candidats de l’opposition sont déjà sur le terrain, vont finir à accepter le fait déjà accompli. Pour ne pas perdre le pouvoir, ils vont être contraints de «parrainer» la très risquée candidature de Macky Sall et tenter leur chance pour que la coalition ne puisse éclater.
L’EQUATION SONKO
Alors que Khalifa Sall et Karim Wade sont pour le moment écartés de la présidentielle de 2024 après avoir été condamnés pour malversations financières, aujourd’hui le leader du parti Pastef Ousmane Sonko reste la seule menace sérieuse du parti au pouvoir. C’est pourquoi d’aucuns pensent que le projet de loi d’amnistie pour Khalifa Sall et Karim Wade annoncé par le Président de la République Macky Sall pour leur permettre de recouvrir leurs droits civiques, est faite pour diviser l’opposition. Pour cause, le vote d’une telle loi rendra possibles leurs candidatures en 2024. Ce qui va entrainer une reconfiguration politique s’ils décident de se présenter bien vrai que le processus du vote de la loi prendra le temps qu’il faut. Du coup, cet élargissement du champ politique ne serait pas sans conséquences pour l’opposition. Arrivé troisième lors de la présidentielle de 2019 avec 15% des voix, le maire de Ziguinchor ne cesse de gagner du terrain au Sénégal et dans la diaspora. Son parti s’est illustré lors des dernières élections locales et législatives en remportant plusieurs mairies et en obtenant plusieurs députés avec la coalition Yewwi.
Toutefois, il a une épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Accusé de «viols répétitifs» par une jeune masseuse, il risque gros face à la justice accusée à tort ou à raison d’être à la solde du régime en place. Une réactivation du dossier avec un procès pornographique pour salir son image et/ou le condamner pourrait faire l’affaire à Macky Sall. Le cas échéant, il sera le seul maître à bord. A moins que d’autres personnalités sortent du bois pour se dresser contre sa troisième candidature. Il y a déjà des signes avant-coureurs avec l’annonce faite par l’ancien ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr ; sans occulter les cas Aminata Touré, Aminata Tall etc. C’est dire que rien n’est gagné d’avance. 2024, la bataille sera épique. Certains y laisseront des plumes.
KEEMTAAN GI - HAUT LE CŒUR
La Belle a véritablement réussi à faire tourner la tête au Prince. A le rendre dingue et lui faire perdre tout discernement. Lorsqu’il la draguait, il ne lui avait pas juré un attachement indéfectible et éternel. Pour cause, la règle établie veut que le soupirant ne vive avec la très convoitée que durant un temps bien déterminé par la communauté. C’est à dire sept bonnes années sous les ors du pouvoir, pardon la couette. Lui, pressé de l’étreindre et voulant la ravir à d’autres amoureux, avait promis de ne la garder que cinq ans avant de la remettre en compétition. Sa parole s’est vite évaporée devant les voluptés que lui procurait la présence de la Belle. Ça sera finalement sept années. Celles-ci bien entamées, il avait juré partout qu’il en finirait avec elle après cinq ans supplémentaires. Pas un de plus. On l’avait cru sur parole, même si certains la jugeaient trop élastique cette parole. Sa cour avait également proclamé urbi et orbi qu’après les cinq ans de voluptés, il laisserait la belle entre d’autres mains. Mais voilà, c’est à croire que lui et sa cour ont oublié leur serment. Depuis quelque temps, ils s’agitent dangereusement. Ils ne laisseront pas la belle à des aventuriers ! Eux, ils l’aiment plus que les autres. Ils sont les mieux à même de la chouchouter, la dorloter, de prendre soin d’elle mieux que n’importe quel autre soupirant. Les autres, qui ne connaissent pas sa valeur, risquent de la maltraiter, de la battre, d’user de violences conjugales à son encontre. Tandis que lui, non content d’en faire une reine, la gâtera comme ces Emiraties ou ces Saoudiennes, en lui offrant des puits de gaz et de pétrole. Nos gens oublient que les cimetières sont pleins de gens qui se croyaient irremplaçables. Ce pays, c’est leur propriété. Quitte à tordre le bras au Prince, ils vont le convaincre à être candidat à un troisième mandat. La Constitution, ils pissent dessus. Attendrissant, non ? Il est pathétique de voir un homme, arrivé au pouvoir à l’âge de 51 ans, vendanger tant d’acquis. Etre formaté dans des partis de gauche, avoir lutté pour la réalisation d’une démocratie achevée et venir tout piétiner au Un grand bond en arrière comme aurait parodié le maoïste qu’il fut dans sa prime jeunesse ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
CAISSE DE SECURITE SOCIALE (CSS) RACINE SY POUSSE SES PIONS APRES AVOIR FAIT MAIN BASSE SUR L’IPRES
Après s’être scotché solidement au siège de président du conseil d’administration de l’Ipres, faisant fi de la règle de la rotation entre organisations de travailleurs et patronat, puis entre les deux principales composantes de celuici, Racine Sy, ex-Pca, tente d’imposer sa protégée pour devenir directrice générale de la Caisse de sécurité sociale. En août dernier, nous révélions dans ces colonnes que le poste de Dg de la Css allait se libérer du fait du départ à la retraite de Assane Soumaré, un homme de Racine. A l’époque, nous avancions que Aymérou Gningue, le président sortant du groupe parlementaire Benno à l’Assemblée nationale pourrait être propulsé. Raté puisqu’il a été nommé Pca de Petrosen Holding. Mais voilà, notre confrère Adama Gaye a fait des révélations fracassantes hier selon lesquelles Racine Sy envisage de pousser la candidature de l’actuelle secrétaire générale, Odette Tine, avec laquelle il a des liens particuliers que par décence nous ne mentionnerons pas ici ! Après recoupement, le « Témoin » a appris que cette bonne dame, titulaire d’un Dut olé olé en bâtiment a été bombardée en mode fast-track directrice du Patrimoine avant d’être propulsée tout aussi rapidement secrétaire générale, c’est-à-dire numéro deux, de cette boîte naguère surliquide. Comme si cela ne suffisait pas, Racine Sy veut à présent en faire la DG. Selon toujours Adama Gaye, l’autre prétendant n’est autre que Birane Ngom, le frère de notre Farbanquier national, lui-même pote de Racine Sy. Le monde est petit… Pauvre Ipres qui risque de connaître le sort de la Poste, une société nationale qui fut un fleuron et se trouve actuellement en cessation de paiement du fait d’une gestion politicienne. Ah, on allait oublier : Mademba Sock, l’actuel président du conseil d’administration de la Css, veut lancer un appel à candidatures, Racine s’y oppose !
GRAND TORTUE L’ETAT POSE LES JALONS DU PROJET DE GAZODUC ENTRE LE BLOC DE BP ET SAINT-LOUIS
Le processus d’exploitation de nos hydrocarbures prévu dans le dernier trimestre 2023 avance bien. La structure nationale Réseau gazier du Sénégal étudie la possibilité de relier le champ gazier GTA à une centrale électrique à Saint-Louis via un pipeline. Elle a lancé à cet effet un appel à manifestation aux sociétés locales et étrangères, selon le magazine Afrique Intelligence. Les entreprises intéressées par la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’un gazoduc reliant le champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA - BP/ Kosmos Energy) à Gandon (ville du nord-ouest du pays située dans le département de Saint-Louis) ont jusqu’au 20 octobre pour faire parvenir leurs propositions au Réseau gazier du Sénégal (RGS). Cette structure, créée en mai pour coordonner le déploiement d’un réseau de pipeline dans le pays, est dirigée par l’ancien patron de Petrosen E&P, l’ingénieur géologue Joseph Medou. Dans le détail, ce projet de gazoduc d’une centaine de kilomètres comprend environ 15 km en offshore et 85 en onshore. Il doit permettre au Sénégal d’acheminer le gaz de GTA jusqu’à la centrale électrique de Gandon. Les volumes seront issus de la part de la production réservée à l’entreprise nationale Petrosen dans le partage de GTA (10 %). Le suivi de cet appel à manifestation a été confié à Rokhaya Diop Jarju, du secrétariat technique du Comité national de suivi du contenu local (ST-CNSCL), l’organe chargé de la régulation du local content au Sénégal. Aucune entreprise du pays, a priori, ne dispose des capacités techniques et financières pour réaliser la partie offshore du gazoduc. Les candidates devront donc s’associer à des entreprises étrangères. Le spécialiste russe des pipelines TMK a d’ores et déjà été approché par des acteurs locaux, à l’occasion de la conférence Africa Oil Week qui s’est tenue au Cap du 4 au 7 octobre 2022.
«NEMMEEKU TOUR» LE PRESIDENT SONKO REÇU A LA PAROISSE NOTRE DAME DE LA DELIVRANDE DE POPENGUINE
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko, continue à dérouler tranquillement son Nemmeeku Tour. Le 3ème jour de son périple s’est déroulé sans anicroches même si les forces de sécurité étaient encore déployées massivement. Cela n’a guère impressionné le maire de Ziguinchor. Hier mardi après-midi, après une matinée de visites dans la commune de Sindia, Sonko et sa délégation sont arrivés à la paroisse Notre Dame de la Délivrande peu après 16 heures. Ils ont été reçus par le Père Christian Marie, Curé de la paroisse, et ses collaborateurs. Dans ce haut lieu de la chrétienté au Sénégal, le leader de Pastef a magnifié le rôle de l’Eglise dans la formation, les actions sociales et l’assistance au profit des populations. Au cours du riche échange avec les hommes de l’Église, il est revenu sur les motivations de son engagement politique, mais aussi sur la vision et les aspirations du parti PASTEF.
RACKET MARABOUTIQUE LE JEU DE CACHE-CACHE DES MODOU-MODOU
Durant la grande sécheresse (Bekor) des années 70 et 80, des marabouts et autres chefs religieux entamaient des tournées à la recherche de leurs talibés installés aux Usa, en Europe dans le reste du monde. Ces voyages d’affaires plus que religieux s’appelaient « Takhagne » (ramassage) pour ne pas dire racket maraboutique. Justement « Le Témoin » quotidien vient de constater que le phénomène des « Takhagne » a repris du service. Tenez ! Ces temps derniers, un grand marabout et les membres de sa cour séjournent dans un pays européen, histoire de rentrer visite aux talibés et autres Modou-Modou. Parmi ces derniers, si les uns (une minorité) défilent dans l’hôtel du marabout, les autres jouent à cache-cache avec les « beuk-nék » (Chambellans) pour ne pas s’exposer au rackets et autres extorsions de fonds. Pis encore, les « modou-modou » les plus fauchés ont carrément éteint leurs téléphones, histoire de se mettre dans une éternelle injoignabilité. Comme si les talibés en ont vraiment marre de ces « takhagne » maraboutiques à n’en plus finir !
NDIAGA NDOUR ARRETE PUIS LIBERE
Que personne n’y voit surtout pas la main du pouvoir. Pour moins que ça, c’est-à-dire des « unes » de journaux détournés, des jeunes croupissent en prison. Lui, c’est Ndiaga Ndour, jeune frère du tout-puissant Youssou Ndour. Ndiaga donc a été arrêté hier et placé à la cave du tribunal de Dakar. Mais il n’a pas été conduit en prison. Ces sinistres cachots, c’est pour les autres. Il a été libéré et inculpé dans le cadre d’une affaire de vol présumé de fréquence qui oppose le groupe Futurs médias et El Hadj Ndiaye le patron de la 2Stv. Lors de son premier face à face sur cette affaire, il lui avait été notifié l’obligation de pointer tous les mois au bureau du juge. Ce qu’il n’a jamais respecté et qui a motivé son arrestation hier. Désormais, il devra se conformer strictement aux conditions de son contrôle judiciaire, lequel, selon des sources, a été corsé avec des nouvelles conditions.
PASSATION DE SERVICE A DDD
Apparemment, Le Témoin ne s’était pas trompé dans son édition d’hier quand il signalait des risques de débordements au cours de la passation de service à Dakar Dem Dik avec des huées et un concert de casseroles contre le partant. Le moins que l’on puisse dire est que le personnel préposé à la sécurité avait pris les devants pour éviter tout débordement. Il fallait montrer patte blanche pour accéder aux lieux. Le contrôle a été de mise au niveau de tous les compartiments. Ceci pour parer à toute infiltration. Finalement, la passation de service s’est effectuée sans perturbation. Et ce sont les travailleurs qui ont exprimé leurs reconnaissances envers Oumar Bounkhatab Sylla. Lequel, selon eux, a beaucoup amélioré leur condition de travail notamment la confection des tenues de travail et autres assistances. Rien que ça !
DU SABLE DANS LA GESTION DE MOUSSA DIOP
C’est l’ancien DG Moussa Diop qui en voudra au sortant. En effet dans son bilan, Omar Bounkhatab Sylla soutient avoir réussi à redresser une entreprise qu’il a trouvée presque en faillite et plombée par de nombreuses difficultés. Cependant, son successeur, Ousmane Sylla, a mis l’accent sur le capital humain, le leadership et la qualité du travail... « La qualité, l’innovation à travers la digitalisation de notre société. Nous allons travailler là-dessus. Nous allons innover et développer la société Dakar Dem Dikk », a promis le nouveau Dg entrant Ousmane Sylla. Les usagers vont juger. Car ce qui les intéresse, eux, ce sont des bus qui roulent !
SOUVERAINTE ALIMENTAIRE LA METHODE INNOCENCE NTAP NDIAYE
La lutte contre la vie chère passe par la souveraineté alimentaire dont le 1er jalon est de consommer local. La présidente du Haut Conseil du dialogue social (HCDS) a déploré hier, à Saly, le fait que les Sénégalais ne consomment pas local. La riposte contre la vie chère lancée par le président de la République passera selon elle par la promotion du consommer local. Ce plaidoyer a été fait devant les acteurs sociaux de l’industrie alimentaire réunis dans le cadre d’un atelier de mise en œuvre de la convention de partenariat entre le Haut conseil du dialogue social (HCDS) et l’Office national de formation professionnelle (ONFP) signé le 26 mars 2020 et visant à renforcer les capacités des acteurs en dialogue social et en négociation collective. « Cet atelier a un double intérêt : former les travailleurs, parce que c’est vrai, la richesse est réglée par le secteur privé, mais le secteur privé ne peut pas le faire seul. Ce sont les travailleurs dans les entreprises qui sont les cibles de cet atelier, le patronat également présent ainsi que le gouvernement à travers l’ONFP» a indiqué Mme Innocence Ntap Ndiaye. Elle a ajouté que les populations doivent bénéficier davantage des retombées de l’exploitation des ressources. «Nous vivons actuellement des situations difficiles, aussi bien au niveau national qu’au sein des entreprises, parce que làbas aussi, il se passe des choses qui nécessitent que nous soyons dans une démarche de prévention, de coconstruction pour que cela puisse aboutir. Et il est évident que, dans ce cadre, la démarche du HCDS et de l’ONFP est d’une importance capitale, parce que réunir les acteurs parties, salariés, employeurs et leur apporter la méthode en matière de dialogue social et de négociation collective est peut-être la solution pour apporter une réponse à toutes les questions que l’on se pose», a soutenu pour sa part Pape Abdoulaye Djigal, représentant du patronat.