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18 juin 2025
TROPHEE YACHINE, THIBAUT COURTOIS BAT ÉDOUARD MENDY
Sept trophées ont été décernés à l’occasion de la 66e édition du Ballon d’Or France Football 2022, présentée par Didier Drogba et Sandy Heribert, ce lundi 17 octobre 2022, dont celui récompensant le meilleur gardien.
Sept trophées ont été décernés à l’occasion de la 66e édition du Ballon d’Or France Football 2022, présentée par Didier Drogba et Sandy Heribert, ce lundi 17 octobre 2022, dont celui récompensant le meilleur gardien. Pas de trophée pour le gardien des Lions du Sénégal, Édouard Mendy, qui occupe le banc à Chelsea. 7e au Ballon d’or, Thibaut Courtois (Real Madrid) a été sacré, succédant à l’Italien Gianluigi Donnarumma, vainqueur en 2021. Mendy est classé 4e, loin d’être sa 2e place en 2021.
Sébastien Haller, classé 13e, lui a remis sa récompense. Rappeler que le joueur ivoirien se bat contre le cancer.
Gavi a remporté le Trophée Kopa pour le meilleur jeune. Le milieu du Barça, 18 ans, succède ainsi à Pedri, devant les nommés : Karim Adeyemi, Jude Bellingham, Eduardo Camavinga, Ryan Gravenberch, Josko Gvardiol, Nuno Mendes, Jamal Musiala, Bukayo Saka et Florian Wirtz.
Pour le Ballon d‘Or féminin, Alexia Putellas, lauréate pour la 2e année consécutive, entre dans l’histoire en étant la première femme à en avoir deux et la seule femme espagnole à y parvenir.
Robert Lewandowski, éternel outsider au titre de meilleur joueur européen, a remporté un Trophée prestigieux, celui dénommé Gerd Müller récompensant le meilleur buteur.
LES DÉPENSES DE PERSONNEL EN HAUSSE DE 236 MILLIARDS DE FCFA EN 2023
Les dépenses de personnel augmentent de 236 milliards de FCFA (22,76% de hausse), s’établissant à 1 273 milliards FCFA dans le projet de budget de 2023, contre 1 037 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative (LFR) de 2022
Dakar, 18 oct (APS) - Les dépenses de personnel augmentent de 236 milliards de FCFA (22,76% de hausse), s’établissant à 1 273 milliards FCFA dans le projet de budget de 2023, contre 1 037 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative (LFR) de 2022, a appris l’APS de source officielle.
’’(…) il convient de noter que dans le projet de loi de finances 2023, les dépenses de personnel augmentent de 236 milliards de FCFA (22,76% de hausse), puisqu’elles s’établissent à 1 273 milliards FCFA, contre 1 037 milliards FCFA dans la LFR de 2022’’, rapporte le projet de Loi de finances initiales (LFI).
Dans ce document consulté par l’APS, le gouvernement dit avoir ‘’fait le choix de revaloriser significativement la rémunération de l’ensemble de ses agents, en 2022, pour un coût global de 120 milliards de FCFA’’.
A la base de cette mesure, il y a une volonté de ‘’justice sociale’’, selon le gouvernement qui rappelle que la dernière hausse généralisée des salaires dans la Fonction publique remonte à 2012, à travers une baisse de la fiscalité, qui a eu un impact de 44 milliards de FCFA sur le budget.
Il signale que depuis lors ‘’il y’a eu des hausses ciblées qui n’ont concerné que des segments limités d’agents’’.
En même temps, de décembre 2006 à juin 2022, relève-t-on dans le projet de LFI, ‘’les prix à la consommation ont augmenté de 33,2%, avec une hausse plus marquée des : produits alimentaires (+ 61,2%), services de transport (+28,4%), services de logement (+11 ,6%).
Par exemple, selon le document, ‘’les prix de certains produits très prisés ont augmenté de manière substantielle : riz brisé non parfumé : 225 à 339 FCFA le kilogramme, huile végétale : 744 à 1638 FCFA le litre ; bonbonne de gaz de 6 kilogrammes : 2000 à 2892 FCFA ; gasoil à la pompe : 554 à 655 FCFA le litre’’.
‘’Autrement dit, explique le gouvernement, pendant que les salaires de l’écrasante majorité des agents de l’Administration sénégalaise stagnaient, les prix évoluaient assez rapidement, entraînant une érosion de leur pouvoir d’achat et une dégradation de leur niveau de vie’’.
Il estime que ‘’c’était donc le devoir de l’Etat de procéder à un rattrapage salarial conséquent, et non pas une hausse symbolique, afin de permettre à ses agents de pouvoir faire face à la vie chère’’.
La mesure repose aussi sur ‘’l’efficacité économique’’, selon le gouvernement, estimant que ‘’les augmentations de salaires décidées en 2022 sont tout sauf de l’assistanat social ; elles découlent d’une logique économique de soutenir la consommation des ménages, élément déterminant dans la croissance économique’’.
Pour l’Etat, ‘’augmenter la croissance signifie garnir les carnets de commandes des entreprises, lesquelles auront besoin de recruter pour satisfaire la demande (impact positif sur l’emploi)’’.
par Amadou Tidiane Wone
ALERTE, ALERTE, ALERTE
Aucune lassitude ne doit triompher sur notre capacité d’indignation face à la récente interruption de la tournée de Sonko à Mbour. Une escalade systématique s’opère dans le sens de la restriction de nos droits et libertés d’aller et de venir
« Quand ils sont venus chercher les communistes,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas communiste
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas syndicaliste
Quand ils sont venus chercher les juifs,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas juif
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
je n'ai rien dit.
Je n'étais pas catholique
Et, puis ils sont venus me chercher.
Et il ne restait plus personne pour protester »
Cette citation, prêtée à Friedrich Gustav Emil Martin Niemöller, comporte plusieurs variantes au gré de l’inspiration de ceux qui en usent. En l’occurrence ici, nous faisons un appel pressant au bon sens et à la responsabilité des sénégalais, face aux défis qui se dressent progressivement et… méthodiquement ( ?) devant nous.
Les événements qui se sont déroulés récemment, dans le département de Mbour, relativement à l’intervention des forces de l’ordre pour interrompre le déroulement normal de la tournée du leader du Pastef Ousmane Sonko, méritent que l’on s’y arrête. Aucune lassitude ne doit triompher sur notre capacité d’indignation car, il semble bien qu’une escalade systématique s’opère dans le sens de la restriction de nos droits et libertés d’aller et de venir.
Le leader du Pastef, au sortir des élections législatives et, après avoir procédé à la restructuration des instances de son parti, a annoncé urbi et orbi qu’il allait, selon un agenda largement diffusé, engager une tournée nationale pour tâter le pouls du pays. « Nemeku Tour ». Il s’agirait, à cette occasion, de remobiliser ses militants et militantes et d’animer les instances à la base.
Quelle loi interdit cela ?
Quel est dans cet énoncé public, l’élément perturbateur…anormal qui nécessiterait la mobilisation des forces de l’ordre ?
J’ai beau chercher et je n’en trouve pas ! Et vous ?
Un parti politique est une association qui doit avoir la latitude d’exercer des activités de mobilisation et de sensibilisation de ses militants et sympathisants. Ces rassemblements de communion entre les militants, de la base au sommet, sont consubstantiels de la liberté d’association. Il est, dès lors inadmissible que ces activités fassent l’objet de limitation ou d’intimidation. ..
Sur un enjeu comme celui-là, tous les citoyens sénégalais, épris de justice et de paix sociale, doivent prendre conscience que, si on laisse passer ce genre de distorsion à la démocratie, nous assisterons à l’extermination de nos libertés individuelles les unes après les autres ! Sans autre forme de procès.
Alors nous disons : Alerte, alerte, alerte ! Trois fois…
EXPLOITATION D'HYDROCARBURE, PRES DE 52 MILLIARDS DE RECETTE ATTENDUS
Le budget 2023 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 51,6 milliards FCFA, selon le projet de loi de finances initiales.
Dakar, 18 oct (APS) – Le budget 2023 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 51,6 milliards FCFA, selon le projet de loi de finances initiales.
‘’Globalement, le budget 2023 enregistre des recettes fiscales et non fiscales provenant de l’exploitation des hydrocarbures d’un montant de 51, 6 milliards FCFA’’, lit-on dans ce document.
Ce montant est réparti ainsi ‘’conformément à la loi portant sur les hydrocarbures, dont 33,7 milliards FCFA pour le budget général et 17,9 milliards FCFA pour les comptes spéciaux du trésor suivants : Fonds intergénérationnel : 5,2 milliards FCFA ; Fonds de stabilisation :12,7 milliards FCFA’’
Le document note que l’année 2023 devrait inscrire le Sénégal dans une nouvelle ère de pays producteur de pétrole et de gaz.
Selon le projet de LFI, les recettes non fiscales ‘’vont connaître une baisse de 26,2 milliards de FCFA en 2023, comparativement à la LFR 2022 du fait de la non reconduction d’une recette exceptionnelle (vente de terrains CDC)’’.
‘’Elles vont passer de 180 à 153,8 milliards FCFA avec notamment la collecte d’un montant de 14 milliards FCFA de recettes non fiscales tirées de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures au budget général’’, précise-t-on.
La même source signale aussi que les tirages sur dons en capital vont augmenter de 12,3 milliards de FCFA, passant de 220 à 232,3 milliards FCFA tandis que les dons budgétaires seront relativement stables, avec une légère progression de 0,7 milliard FCFA (46 à 46,7 milliards FCFA).
Globalement, les recettes fiscales sont projetées à 3 486,7 milliards de FCFA dans la loi de finances de l’année 2023, contre 3 052,1 milliards FCFA dans celle rectificative (LFR) de 2022, soit une hausse de 434,6 milliards FCFA en valeur absolue et 14,2% en valeur relative.
‘’Ces bonnes perspectives sont expliquées par l’accélération de la mise en œuvre de la Stratégie des Recettes à Moyen Terme (SRMT), qui fédère et coordonne l’action des services de l’Etat pour une mobilisation efficiente des ressources publiques’’, explique-t-on.
Le projet de LFI dont l’APS au eu connaissance rappelle que ‘’de bonnes performances ont été enregistrées en 2022 en matière de mobilisation des recettes’’ et que l’année 2023 ‘’devrait s’inscrire dans les mêmes tendances avec une consolidation des bons résultats des régies en matière de recouvrement’’.
‘’Enfin, il est important de souligner que 2023 sera la première année de collecte de ressources fiscales directement issues de l’exploitation des ressources d’hydrocarbures appartenant au Sénégal’’, note le document, relevant qu’à ce titre, ‘’19,8 milliards de FCFA sont attendus au niveau des recettes fiscales et qui seront destinés au budget général’’.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
TOUS LES INTELLECTUELS AFRICAINS N'ONT PAS VENDU LEUR ÂME POUR UN PLAT DE LENTILLES
EXCLUSIF SENEPLUS - -Les intellectuels ne sont pas les détenteurs d'un parchemin, mais ceux qui, en plus d’épouser la cause du peuple, “mettent leur tête sur le billot en assumant la difficile tâche de protester pendant que d’autres se taisent prudemment"
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 18/10/2022
Les "intellectuels" africains sont souvent accusés d'être les premiers responsables des malheurs du continent. Pour avoir théorisé et défendu le parti unique comme le Togolais Edem Kodjo ou pour avoir travaillé avec des pouvoirs autoritaires et sanguinaires. Il peut y avoir une vérité dans cette accusation mais tous les "intellectuels" africains ont-ils vendu leur âme au diable ? Tous sont-ils corrompus et cupides comme les deux hommes qui récemment ont reçu 50 millions d'euros d'Emmanuel Macron pour créer et diriger en Afrique du Sud une fondation qui, selon le président français, devrait contribuer à l'innovation de la démocratie en Afrique au moment où Emmanuel Todd et d'autres penseurs européens affirment que cette démocratie est morte en Europe, continent dirigé par une oligarchie de plus en plus arrogante et cupide ? L'un avait accepté de copiloter le sommet de Montpellier (8 octobre 2021) parce que, d’après lui, les choses sont en train de changer positivement dans la relation entre la France et ses ex-colonies. L'autre l'avait boycotté parce qu'il n'en voyait pas l'utilité.
Certains "intellectuels" peuvent manquer de cohérence et de dignité mais je ne crois pas qu'il soit juste de considérer tous ceux qui essaient de penser et de faire réfléchir en Afrique comme des gens soucieux uniquement de remplir leur panse. En d'autres termes, il est nécessaire de se garder d'une généralisation hâtive et abusive. Pourquoi ? Parce que tous les Africains qui travaillent à l’université comme enseignants ou chercheurs ne sont pas pourris, complexés ou traîtres à l'Afrique, parce qu'il y a encore, sur le continent et dans la diaspora africaine, des intellectuels lucides, patriotes et libres. Ceux-là, les plus nombreux d’ailleurs, Fabien Eboussi les appelle “les intellectuels authentiques” parce qu’ils “ont résisté aux séductions de l’intégration, ont refusé de se renier, de se truquer, sont restés sur la brèche, entre le passé et l’avenir, entre deux mondes… sont demeurés des humains”. Eboussi poursuit : “Il y faut une double rupture avec la servilité et la complaisance avec les mythes de l’altérité et de l’identité. Ce deuxième degré de courage fait du paria conscient un solitaire absolu et peut entraîner pour lui bien des privations et des tracas. En un sens, il est du côté des vaincus.” Cet intellectuel authentique ou paria conscient, le philosophe camerounais l’oppose au “pseudo-intellectuel [qui] veut s’intégrer dans les réseaux administratifs, entrer dans les circuits où se stockent et se redistribuent les biens rares, les honneurs et les plaisirs”. Et Fabien Eboussi de conclure : “Comme tout parvenu, le pseudo-intellectuel africain est un être qui ne s’accepte pas, qui élude la confrontation sérieuse avec lui-même et avec le modèle auquel il s’est identifié au mépris de soi et des siens. Il n’est nulle part, à force de vouloir être partout. Vis-à-vis des siens, il se croit la mission de les éclairer, de les refaire comme du dehors, en vertu des connaissances et de l’autorité qu’il a acquises auprès des détenteurs de la modernité. Il adopte, sans les situer, tous les discours humanistes de l’universalité, et en use comme d’un instrument de jugement péremptoire. Cela lui fait faire l’économie de s’investir dans l’exploration du réel, pour n’avoir plus qu’à subsumer le particulier sous le général ou à accuser le réel et la vie qui refusent de se laisser enfermer dans des cadres préconçus, des concepts oublieux de leur engendrement et des problèmes dont ils sont les solutions. La violence et la méconnaissance vis-à-vis de là où il vient lui sont consubstantielles : la honte de soi l’accompagne sourdement. Vis-à-vis des autres, c’est la complaisance qui domine, l’absence du sens critique et historique.” (cf. Lignes de résistance, Yaoundé, Clé, 1999, pp. 36-42).
On l'aura noté : les intellectuels ne sont pas d’abord les détenteurs d’un parchemin et/ou d’un titre académique, ni des agitateurs d’idées mais ceux qui, en plus d’épouser la cause et les combats du peuple, “mettent leur tête sur le billot en assumant la difficile tâche de protester pendant que d’autres se taisent prudemment ou n’ouvrent la bouche que pour flatter les détenteurs du pouvoir” (Melchior Mbonimpa , « Un intellectuel organique ? » dans Ambroise Kom, Fabien Eboussi Boulaga, la philosophie du Muntu, Paris, Karthala, 2009, p. 175).
En définitive, c'est toute la question de la différence entre intellectuel et diplômé qui est posée ici. Tout diplômé n'est pas nécessairement un intellectuel. Comme Émile Zola, Bernard Dadié, Sembène Ousmane, Mongo Beti, Marcel Amondji… n’ont jamais enseigné dans une université. N’empêche qu’ils peuvent être considérés comme des intellectuels authentiques pour ne s’être jamais reniés, pour avoir épousé la cause des peuples noirs et pour avoir risqué leurs vies pour le triomphe de la vérité et de la justice.
TROISIÈME MANDAT, LES RAISONS DU SILENCE
Alors que le débat sur le troisième mandat bat son plein, le président de la République est de plus en plus invité à édifier l’opinion sur ses intentions. Mais, a-t-il intérêt à le faire ?
Le suspense continue sur la possible troisième candidature du président de la République Macky Sall. Chacun y allant de son commentaire. Hier, lors de l’émission ‘’Grand Jury’’ sur le RFM, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, ex-responsable dans le parti présidentiel, Mary Teuw Niane, a prodigué des conseils à son ex-mentor. Selon lui, le chef de l’État doit libérer les Sénégalais en tranchant définitivement ce débat qui n’a que trop tiré en longueur. Mieux, il a réitéré sa suggestion de mettre en place un gouvernement d’union nationale, dans la foulée de cette déclaration de non-candidature, pour permettre au Sénégal d’aborder la Présidentielle de 2024 sous de meilleurs auspices et de se mettre à l’abri de certains soubresauts qui gangrènent déjà toute la sous-région.
‘’Pour moi, c’est le préalable le plus important. Cela va permettre de rassurer tout le monde, en mettant le Sénégal au-dessus des intérêts partisans. Il faut que le président de la République dise publiquement qu’il n’est pas candidat en 2024. Cela réglerait beaucoup de choses’’, a insisté l’ancien ministre.
Campagne pour la troisième candidature
En attendant, la question du troisième mandat ou de la troisième candidature continue d’être sur toutes les lèvres. Tous les prétextes semblent bons pour la mettre sur la table. Du côté du camp présidentiel, on multiplie les sorties allant dans le sens de valider une possible candidature de l’actuel locataire du palais. Ces derniers jours, pas mal de déclarations ont été notées dans ce sens, signées par des responsables de premier plan du régime.
D’abord, c’était le ministre d’État Mbaye Ndiaye, ensuite le ministre chargé du Plan Sénégal émergent Cheikh Kanté, puis le nouveau ministre Mame Mbaye Niang, sans parler d’Ismaila Madior Fall qui a eu toutes les peines du monde, en tant que constitutionnaliste, à répéter ce qu’il a toujours dit sur la question. Ce qui n’a pas manqué de soulever l’ire de certains Sénégalais.
Chez les opposants au troisième mandat, l’on semble affûter les armes pour mener ce qui est considéré comme l’ultime combat contre Macky Sall.
Ce qui est sûr, c’est que sur cette question, Ousmane Sonko et Cie ne seront pas seuls. Au-delà de l’opposition classique de quelques responsables de BBY soupçonnés d’avoir des ambitions, des voix s’élèvent dans toutes les sphères de la vie publique pour mettre en garde contre toute velléité de passer outre les dispositions constitutionnelles.
Même au niveau du camp présidentiel, des gens qui se présentent comme ‘’parents’’ au président de la République se désolidarisent contre un tel projet funeste. C’est le cas notamment de Baidy Samba Sow, membre influent de l’APR en Côte d’Ivoire. Dans une tribune, il peste : ‘’S’il y a un Sénégalais qui doit œuvrer à ce que Macky Sall continue de présider aux destinées du Sénégal, ça devrait être moi, parce qu’étant mon grand frère – nous sommes issus du même village. Mais en tant qu’intellectuel et homme politique, patriote et panafricaniste, je me dois surtout de me préoccuper des valeurs que nous devrons laisser à la postérité...’’
Une question d’éthique et de morale avant d’être juridique
À en croire le membre de l’Alliance pour la République, il ne faudrait même pas s’attarder sur les concepts juridiques. Lui préfère, à la place, mettre l’accent sur les principes moraux et éthiques qui doivent prévaloir en toutes circonstances. ‘’Quand le président Macky Sall a accédé au pouvoir en 2012, rappelle-t-il, il savait que les mandats étaient limités à deux et il avait très mal pris le forcing de Wade qui avait tenu vaille que vaille à faire un troisième mandat. C’est la raison pour laquelle il a fait un référendum pour verrouiller la Constitution, afin que nul ne puisse faire plus de deux mandats consécutifs. En 2019, à la veille de la Présidentielle marquant son second et dernier mandat, il avait clairement dit aux Sénégalais que c’était son dernier mandat, s’il était élu. Vouloir revenir aujourd’hui se présenter pour la troisième fois, ce serait un reniement sans qualificatif et sans précédent’’.
De l’avis de M. Sow qui souhaite la sortie la plus honorable à son ‘’grand frère’’ de président, tout ceci n’est que l’œuvre des ‘’faucons’’ et autres courtisans tapis dans l’ombre du palais. ‘’À ces faucons qui n’ont d’yeux et d’oreilles que pour les deniers de la République, je lui demande de ne point prêter attention à leur sorcellerie. Si le président commet l’erreur de cette candidature, ce sera la porte ouverte à la violation de ce verrou par n’importe quel pouvoir qui viendra après’’.
Avantages et inconvénients
L’histoire est pourtant assez édifiante, à ce sujet. Abdoulaye Wade, qui avait forcé en 2012, l’a chèrement payé. Isolé sur la scène internationale, il a également subi dans sa chair l’emprisonnement de son fils et la traque de tous ses proches, sans parler du désamour d’une partie de ses militants et sympathisants. Aujourd’hui encore, il n’a pas fini de payer sa témérité.
Comme lui en 2012, Macky Sall risque-t-il le même sort, s’il s’entête à vouloir coute que coute forcer un troisième mandat ? La question mérite d’être posée, d’autant plus que le Président Wade avait fini de se s’éloigner de la France et des Occidentaux, pour se rapprocher des pays des Emirats, de la Turquie, de la Chine, entre autres. Il est clair que les pays éconduits avaient pesé de tout leur poids, pour que Wade ne puisse pas rempiler.
En ce qui concerne l’actuel Président, les relations sont au beau fixe avec la France et l’Occident. Risque-t-il l’isolement sur la scène internationale ? Rien n’est moins sûr, si on se rapporte aux exemples de la Guinée et de la Côte d’Ivoire. Condé a été voué aux gémonies et Ouattara félicité pour avoir tous les deux forcés un troisième mandat. L’un s’était fâché avec la France, l’autre est d’un soutien indéfectible à la cause du pays de Marianne.
Egalement, en ce qui concerne le Président Sall, le troisième mandat continue d’être utilisée comme une arme pour tenir en respect les troupes. De ce fait, l’actuel locataire du palais y trouve un gain politique de refuser de se prononcer sur la question.
Mais, aussi, les futures retombées du gaz et du pétrole sont venues complexifier la donne pour le Chef de l’Etat et les tenants du pouvoir qui voient d’un mauvais œil la perspective de céder le pouvoir au moment où le pays entre dans une ère annoncée de prospérité. Ce qui fait dire à certains observateurs que la seule explication à cet entêtement du troisième mandat, c’est la boulimie du pouvoir et l’obsession pour les découvertes d’hydrocarbures sur le sol sénégalais.
PAR Farid Bathily
BALLON D'OR 2022, UNE ODE À L'ALTRUISME
La prestigieuse récompense de France Football a désigné un trio d’individualités réputées pour leur sens du collectif. Un retour à l’essence même du football
"Je ne pense pas qu’à marquer des buts. Je cherche surtout à m’amuser et à aider mes coéquipiers. J’ai grandi avec ce foot-là". Ainsi réagissait Karim Benzema, ce 17 octobre 2022 après son sacre à la cérémonie du Ballon d’or. À l’heure de la course frénétique aux statistiques et de l’émergence des données individuelles dans le football, meilleur hommage ne pouvait être rendu à ce sport du ballon rond.
Le foot se joue à onze, même si cet aspect du sport semble parfois être oublié, autant par les fans que dans le discours des principaux acteurs. Le Norvégien Erling Haaland, un des meilleurs footballeurs de la planète en ce moment, n’a-t-il pas récemment déclaré qu’il préférerait toucher le moins de ballons possible tant qu’à marquer des buts ?
"Obsédé par l’équipe"
A l’opposé de ce spectre, Karim Benzema. Il fait partie de ces rares attaquants qui préfèrent encore faire briller ses coéquipiers. Il met le collectif au-dessus de tout sur le terrain, y compris de sa propre personne. C’est ainsi que l’international français est longtemps resté dans l’ombre de Cristiano Ronaldo au Real Madrid. "J’ai joué pour lui", indiquait-il en 2020.
Son ex-entraîneur Jose Mourinho raconte fort opportunément ce 18 octobre 2022 dans les colonnes du journal français l’Équipe que le buteur tricolore est obsédé par l’équipe. Le Portugais n’avait d’ailleurs pas hésité à qualifier le capitaine
madrilène de "chat" en 2010, par opposition au "chien" dont il avait besoin pour aller à la chasse.
C’est ce sens ultime du sacrifice que le 44e Ballon d’or de l’histoire honore à travers Benzema, au-delà de ses 42 buts de la saison écoulée. C’est aussi ce que le joueur du Real Madrid partage avec ses deux autres homologues du podium, à savoir le Sénégalais Sadio Mané et le Belge Kevin De Bruyne.
Hommage au jeu
Liverpool n’est plus vraiment la même équipe depuis le départ du capitaine des Lions de la Teranga pour le Bayern Munich l’été dernier. Son ex-coéquipier Mohamed Salah en est devenu particulièrement esseulé sur le front de l’attaque. Capable de jouer à la fois à gauche et au centre de la ligne offensive, l’ancien du FC Metz n’a jamais rechigné face à l’effort.
Quid de Kevin De Bruyne désormais considéré comme un des meilleurs milieux de terrain de sa génération grâce à une incroyable maîtrise de la passe. Demandez à l’entraîneur Pep Guardiola ce que serait la redoutable machine de Manchester City sans l’art de contourner l’adversaire de son génie belge.
Comme l’a si bien souligné Mourinho, le Ballon d’or 2022 rend hommage au jeu, malgré le caractère individuel du trophée. Il faut peut-être remonter à l’édition 2010 marquée par le trio barcelonais Messi, Iniesta et Xavi pour voir un podium aussi représentatif du collectif.
ARRESTATION D'ABDOULAYE DIONE, LES SYNDICATS DE LA SANTÉ DETERRENT LA HACHE DE GUERRE
Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social Sdt-3S en collaboration avec la fédération des syndicats de la santé, ont décidé de prendre le combat des agents de l’hôpital Le Dantec.
Le Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social Sdt-3S en collaboration avec la fédération des syndicats de la santé, ont décidé de prendre le combat des agents de l’hôpital Le Dantec. Face à la presse ce matin au siège de la Cnts, ils ont annoncé l’arrestation de leur collègue Abdoulaye Dione détenu actuellement à Rebeuss.
Cheikh Seck secrétaire général de la Sdt-3S a informé qu’« Abdoulaye Dione a été arrêté suite à une diffusion de l’image avec des commentaires du haut commandant de la gendarmerie, le général Moussa Fall ». « Cela fait 3 semaines que notre camarade est détenu à Rebeuss après plusieurs retours de parquet. Nous demandons qu’on le juge ou qu’on le libère ». Parce qu’ils ont été incapables de nous montrer une plainte. On nous a juste dit que c’est la police et la gendarmerie qui ont été offensées », a-t-il regretté.
Face à cette situation, les membres du collectif de Dantec, par la voix de Cheikh Seck, veulent que leur collègue soit entendu sur le fonds du dossier afin qu’il puisse bénéficier d’une liberté provisoire ou qu’il soit mis sous contrôle judiciaire ».
À son avis, il s’agit d’une « tentative d’intimidation ». « Ils veulent couper la tête pour empêcher les autres de parler. Mais nous n’allons pas nous taire. Parce que le dossier de Dantec c’est 4 points essentiels : d’abord la tentative d’intimidation, la reconstruction nébuleuse, la situation des malades et la situation du personnel composé par des contractuels et des prestataires », a martelé Cheikh Seck.
D’après ces derniers, le dossier de Dantec est un véritable scandale. « Depuis qu’on l’a démoli, personne n’a osé posé une première pierre. Les gens sont en train de souffrir. Parce que Dantec était un hôpital social. Et jusqu’à présent, il y a du personnel qui n’est pas encore déployé. Des coupures sur les salaires ont été effectuées. C’est pourquoi nous n’allons pas nous taire ».
Sous ce rapport, ils interpellent le président de la République. « Nous interpellons directement le président de la République pour qu’il règle ce problème. Dantec, c’est 500 prestataires et 400 contractuels. Nous sommes déterminés à mener la lutte jusqu’au bout », a dit Cheikh Seck.
MES ÉTUDES NE M’EMPÊCHENT PAS DE VIVRE MA PASSION
Matar est l’un des acteurs de la série "Virginie" qui est la première série sénégalaise pour adolescents produite par Marodi. Étudiant en biologie à la faculté des sciences et techniques son plus grand rêve est de devenir « international » dans son métier
Matar est l’un des acteurs de la série "Virginie" qui est la première série sénégalaise pour adolescents produite par Marodi. Étudiant en biologie à la faculté des sciences et techniques, son plus grand rêve est de devenir « international » dans son métier.
Qui est-ce qui vous a motivé à faire du théâtre ?
C’est une passion qui date depuis des années. Très petit, on a rêvé de devenir de grands acteurs du cinéma. Au lycée déjà, on était dans les clubs d’anglais et on jouait du théâtre. Je peux dire que c’est un rêve qui s’est réalisé.
Beaucoup de jeunes aujourd’hui veulent être célèbres. Et, ils comptent sur les séries pour être connus. Est-ce votre cas ?
Quand j’ai commencé à faire du théâtre mon intention n’était guère de devenir célèbre. Tout ce que je voulais c’était de réaliser mon rêve d’enfant. Le buzz est venu par la suite et je le prends comme un plus. Je le prends avec beaucoup d’humilité. Je rappelle que je ne fais pas du théâtre pour le buzz. Je le fais comme je l’ai dit parce que c’est une passion. Un rêve.
Qui est-ce qui a changé dans votre vie depuis que vous avez commencé à faire du théâtre ?
Beaucoup de choses ont changé depuis que j’ai commencé à faire du théâtre. Je suis devenu plus important qu’avant aux yeux de certaines personnes. Les gens nous respectent encore plus. Bref, les séries ont changé ma vie.
Vous êtes étudiant en biologie. Comment vous faites pour allier les cours et les tournages ?
C’est vrai que je suis étudiant en faculté des sciences. Je fais la biologie. J’avoue que ce n’est pas évident d’être étudiant et en même temps de jouer des séries. Il faut une bonne organisation pour s’en sortir. Ce n’est pas facile mais par la grâce de Dieu on s’en sort. Autre chose, quand vous faites du théâtre les gens vous jugent sans vraiment vous connaître. Mais, je n’écoute pas certaines personnes. Je me concentre sur mes études et cela ne m’empêche pas de vivre ma passion.
On voit que les influenceurs commencent à s’installer dans les réseaux sociaux. Peut-on s’attendre à ce que Matar soit un jour un influenceur ?
Je suis présent dans les réseaux sociaux. Oui je veux bien être un influenceur ou un créateur de contenus. Parce qu’il faut viser très loin. Et si je veux être influenceur c’est parce que je veux aider certaines personnes à penser positive et à avoir un bon comportement.
Quel est votre plus grand rêve ?
Mon rêve c’est d’être international dans mon métier. Les sénégalais sont des génies et ils doivent exprimer leur talent à l’international. Les étrangers apprécient beaucoup ce que nous faisons. En dehors des séries, je veux également réussir dans mes études. C’est une autre passion pour moi.
AU SECOURS DU BUS !
À 42 ans, Ousmane Sylla sera installé cet après-midi comme directeur général de la société Dakar Dem Dikk lors de la passation de service avec le directeur sortant Oumar Boun Khatab Sylla. Bés bi vous fait découvrir cet ingénieur des Mines et maire
À 42 ans, Ousmane Sylla sera installé cet après-midi comme directeur général de la société Dakar Dem Dikk lors de la passation de service avec le directeur sortant Oumar Boun Khatab Sylla. Bés bi vous fait découvrir cet ingénieur des Mines et maire de Kédougou qui a trimé pour se construire un fabuleux destin.
Par la force du travail et convaincu que le talent ne suffit pas, Sadio Mané est devenu un héros national et inspire au-delà du monde du football ou du sport en général. L’attaquant du Bayern Munich est aussi suivi par les politiques pour son courage, pour être parti de de zéro à héros. Sa consécration, hier, comme 2e au Ballon d’or France Football est la dernière note d’une symphonie harmonieuse. « Je suis beaucoup notre champion national Sadio Mané, de même que Kylian Mbappé, des jeunes qui montrent l’exemple », sourit Ousmane Sylla. Le nouveau en vous dit peut-être. C’est le nouveau directeur général de Dakar Dem Dikk qui prend le volant de la société de transport public ce mardi 18 octobre.
Le successeur de Oumar Boun Khatab Sylla part de loin. Il a mis de côté les clichés pour se faire une place au soleil, comme l’atteste son élection le 23 janvier dernier à la tête de la mairie de Kédougou. Ousmane Sylla n’était pas investi par une grande coalition. S’il est membre de la majorité présidentielle, il a été ignoré au moment de faire les choix dans Benno bokk yaakaar. Mais avec son abnégation, sa bravoure et son culte de l’excellence, il est parvenu à déjouer les pronostics des observateurs les plus avertis. Ousmane Sylla a dû user des tripes pour se sortir indemne des pièges inextricables du destin.
Self-made-man
En France, en Angleterre ou aux Etats Unis, l’ingénieur des mines a toujours avancé, la confiance en soi, pour faire partie des privilégiés de la société. Sourire contenu qui s‘étire sur son pale visage, il n’a pas l’air de vivre la mondanité. Il n’a pas une vie de riche même s’il pouvait l’incarner. Sa chemise bleue ciel boutonnée à peine, ses baskets témoignent d’une simplicité et de quelqu’un qui sait d’où il vient. « Je suis un fils de Kédougou, né à Kédougou et qui a grandi à Kédougou », lâche-t-il, moustache bien rasée au-dessus d’un visage rondelette. Après un Bac en Maths au Lycée de Kédougou, en 2001, Ousmane Sylla s’inscrit en Maths Physique à l’Ucad et passe sans difficulté la première année à la Faculté des sciences et techniques. Mais il obtient une préinscription en France. Aux pays de Marianne, le jeune Sylla s’active dans de petits boulots pour survivre. « Quand je suis parti en France, je n’étais pas boursier. Je travaillais dans la restauration au sein d’une colonie juive où j’étais dans la cuisine. Je faisais la plonge et je lavais les assiettes. Cela me permettait de gagner suffisamment d’argent afin de payer mes études », raconte-t-il d’une voix empreinte de fierté.
Titulaire d’un Diplôme universitaire de technologie en Génie industriel et maintenance, Ousmane Sylla a eu également le même parchemin à l’Ecole des mines de France comme ingénieur et major de la promotion. Depuis, il est devenu M. chargé du redressement des entreprises. « Je suis partie aux Etats Unis pour l’Université de Floride et je suis revenu en France dans l’automobile pour aller chez Arcelor Mittal en tant qu’ingénieur production dans une usine qui avait des difficultés qu’on a accompagné le redressement », explique-t-il. Il ajoute : « Je suis parti pour être directeur industriel de la France de toute l’Europe de l’Ouest. En 2015, il y avait des difficultés en Angleterre, je suis parti là-bas. C’était une usine qui perdait de l’argent et nous avons accompagné son redressement qui a fini à être profitable avec plus de 3 millions d’euros par an. »
Adepte de Nelson Mandela et de Mamba Guirassy
C’est le déclic, l’heure est venue de retourner au bercail. La prise de conscience est de mise chez Ousmane Sylla. L’autre raison vient d’une confidence du père qui résonne encore dans son cerveau : « Après le redressement de cette entreprise, je me suis dit pourquoi pas ne pas le faire au Sénégal. Deuxièmement, mon père avait 85 ans. Il avait toujours dit : ‘’Quand tu entends que j’ai 85 ans, si je suis malade et tu veux me voir reviens. Je peux accompagner ma région et mon pays.‘’ » Ainsi, cet idole de Nelson Mandela et de Mamba Guirassy, père de Moustapha ancien ministre, créé les Forces citoyennes du progrès en 2017 et s’engage aux côtés de Macky Sall jusqu’à son élection en 2017 alors qu’il n’était pas tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar. Mais il conduira de manière victorieuse la liste de cette dernière lors des dernières législatives.
Né le 30 août 1980, Ousmane Sylla est aujourd’hui chargé de redresser l’entreprise Dakar Dem Dikk, justement créée en 2001 comme l’année de son Bac. Une entreprise difficile qui est minée par des relations ultra conflictuelles entre la direction et les syndicalistes. « Je crois au capital humain, au leadership capable d’apporter du souffle aux employés en leur donnant cette confiance en eux et aussi améliorer les conditions de travail. Je pense que c’est à travers cela qu’on peut résoudre énormément de choses dans une entreprise », théorise-t-il. Fils d’un ancien chauffeur et de ménagère, il est convaincu de sa réussite comme chauffeur du bus Dakar Dem Dikk. « Mon père était un chauffeur. Donc, je connais les difficultés de ce que les conducteurs peuvent rencontrer. Je vois l’importance d’un conducteur au sein d’une famille », dit-il.
Ousmane Sylla pourra aussi s’appuyer sur les valeurs inculquées durant son enfance par ses parents. « Ma mère est ménagère, vendait au marché qui a fait tous les métiers du possible. C’est une femme rigoureuse pour qui il était admissible de ne pas se réveiller à 7h pour aller chercher du bois. Quand l’hivernage s’approchait, il fallait cultiver aux cotés de papa dans le Salémata. » Supporter du Psg et du Fc Barcelone, cet ancien footballeur et athlète est aujourd’hui au volant de la plus grande société de transport public du Sénégal.