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14 août 2025
CES FEMMES QUI FONT BOUGER LES LIGNES
SOKHNA MAGUETTE SIDIBE, LA SNIPEUSE DU NET
EXCLUSIF SENEPLUS - Les germes de la révolte sont à rechercher dans sa prime jeunesse. Elle espère l’avènement d’une société plus juste et égalitaire dans laquelle les femmes seront plus libres dans leur tête
Khaira Thiam, Fatima Diallo et Fatou Sow |
Publication 09/12/2022
Comme chaque année, la campagne des 16 jours d’activisme bat son plein contre les violences faites aux femmes. Toutefois, il est des violences faites à certaines femmes qui passent (presque) inaperçues. Ce sont les violences des institutions nationales et internationales contre les féministes sénégalaises. L’entrisme dans les institutions qui refusent le progressisme, le copinage, les réflexions absurdes, les considérations et compliments non sollicités, les tentatives de corruption financières ou sexuelles, sans doute pour en délégitimer certaines, le flicage, la pratique du blacklistage, du male gaze qui veut que des anti-féministes demandent à des hommes de pouvoir de valider des féministe sénégalaise ou non ; voire de favoriser des personnes que les féministes ne reconnaissent pas comme tel pour des faits graves d’attaques contre des femmes réclamant leur liberté, des victimes de viol ou encore contre des féministes. Les féministes sénégalaises ne valident pas ce qu’il est commun d’appeler, chez nous, des « pick me women ». Celles qui tirent du regard masculin une valorisation de leur existence.
En cette fin des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, qui nous mènent à la journée des droits humains, le 10 décembre, il nous paraissait nécessaire de faire front commun contre ces pratiques patriarcales. Cela d’autant que le thème retenu cette année par ONU femmes est « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles ». Notre unité féministe se restitue donc dans cette action collective de diffusion d’une partie de notre Hall of fame féministe. L’une des premières leçons à retenir du féminisme est que dans la culture féministe, la seule et unique reconnaissance qui nous importe est celle de nos consœurs toutes obédiences confondues. Nous n’avons besoin ni de la reconnaissance patriarcale, individuelle et masculine, ni de celle plus structurée des institutions. Ainsi, voici une série de portraits, dont le projet est validé par une féministe, Pr Fatou Sow, écrits par une féministe, Khaïra Thiam, corrigés par une autre féministe, Fatima Diallo, et autorisés par toutes celles qui y figurent. Elles ont la reconnaissance et la gratitude de chacune d’entre nous et elles œuvrent au quotidien pour la libération de chacune d’entre nous des fers du patriarcat sénégalais. Et cela bien malgré nos divergences d’opinions, de positionnement, de stratégies ou de modes de lutte.
Ainsi donc pour paraphraser un slogan féministe des années 70 : « Ne nous croquez pas, on s’en charge ! »
Sokhna Maguette Sidibé, la snipeuse du net
Hé bien messieurs, force et honneur, hein ! Les pick me women, aussi ! Si Sokhna Maguette Sidibé vous a dans son viseur, vous êtes faits. Et madame a de l’endurance. Sokhna Maguette Sidibé est le genre de féministe qui n’a pas froid aux yeux, prend son temps pour cibler et qui tire sans sommation. Elle n’a pas de temps à perdre dans des courbettes et autres courtoisies, ce qu’elle a à dire elle le dit et c’est d’une précision chirurgicale.
Quoiqu’elle dise que c’est sa psychothérapie qui l’a mené au féminisme, les germes de la révolte sont à rechercher dans sa prime jeunesse. En effet, très jeune, cet esprit vif et ingénieux, ingénieur étant d’ailleurs son métier, Sokhna Maguette Sidibé, scannait déjà la société sénégalaise et sa violence crasse à l’égard des filles et des femmes. Elle a très tôt questionné puis remis en question l’establishment familial puis sociétal. Fille puis femme fondamentalement libre, rien n’a pu en arrêter la conquête ; pas même les mesures de rétorsion dont elle a fait l’objet, les violences directes ou les punitions et autres tentatives de destinées à la faire taire. Au lieu de l’anéantir, ces violences ont décuplé sa curiosité, son goût de la révolte ainsi que ses explorations personnelles pour se trouver elle-même.
Ayant toujours refusé d’adhérer à une quelconque idéologie pour ne pas étouffer sa réflexion ou ne pas contraindre son mode de vie, elle ne se déclarait pas féministe. Elle pensait le féminisme égal à d’autres systèmes idéologiques enfermant. Après une relative prise de conscience de ce que sont que les féminismes, ses idéologies, ses cultures etc. Sokhna Maguette Sidibé s’est lancée avec une voracité effarante dans une auto-formation acharnée aux féminismes. Sa bibliothèque féministe est une des plus courue dans le milieu tant elle sait dénicher des perles et nous les faire connaitre. Ainsi, aguerrie aux féminismes, elle essaime autour d’elle, pour dit-elle : « faire exploser les révoltes qui dorment en chacune des femmes que je rencontre ».
Pour autant, Sokhna Maguette Sidibé, continue à apprendre, à réfléchir et à discriminer entre les propositions théoriques et pratiques qui lui correspondent et les autres. Elle n’a donc pas un modèle mais plusieurs femmes féministes qu’elle lit ou qu’elle suit s’inspirant de leurs différentes origines, modes de combats et positionnements politiques.
Là où Sokhna Maguette Sidibé déploie le plus ses radars, c’est dans les réseaux sociaux. Outre les tirs nourris ou les balles perdues qu’elle peut y envoyer, elle instruit ses suiveurs de sa culture foisonnante et passe aussi ses messages en prenant soin d’ouvrir des champs et horizons de réflexion. Elle n’impose rien à personne pour laisser chacun libre de ses choix. Aujourd’hui, féministe convaincue, elle se donne pour mission, à partir de faits d’actualité, d’en proposer des analyses critiques féministes et de pointer du doigt les causes réelles des violences faites aux femmes.
Enfin, elle espère encore l’avènement d’une société plus juste et égalitaire dans laquelle les femmes seront plus libres dans leur tête. Car de cette liberté mentale découlera tout le reste. Elle espère que les femmes sénégalaises atteindront un degré de liberté individuelle qui ravira son regard simplement en les observant vivre heureuses et épanouies.
CES FEMMES QUI FONT BOUGER LES LIGNES
LEILA CHAHINE, UNE DEUXIÈME VAGUE RENVERSANTE
EXCLUSIF SENEPLUS - Cette fine négociatrice est l’archétype d’une forme de diplomatie féministe à la fois ferme et réfléchie qui s’appuie sur de solides connaissances et de grandes aptitudes à déconstruire les poncifs éculés
Khaira Thiam, Fatima Diallo et Fatou Sow |
Publication 09/12/2022
Comme chaque année, la campagne des 16 jours d’activisme bat son plein contre les violences faites aux femmes. Toutefois, il est des violences faites à certaines femmes qui passent (presque) inaperçues. Ce sont les violences des institutions nationales et internationales contre les féministes sénégalaises. L’entrisme dans les institutions qui refusent le progressisme, le copinage, les réflexions absurdes, les considérations et compliments non sollicités, les tentatives de corruption financières ou sexuelles, sans doute pour en délégitimer certaines, le flicage, la pratique du blacklistage, du male gaze qui veut que des anti-féministes demandent à des hommes de pouvoir de valider des féministe sénégalaise ou non ; voire de favoriser des personnes que les féministes ne reconnaissent pas comme tel pour des faits graves d’attaques contre des femmes réclamant leur liberté, des victimes de viol ou encore contre des féministes. Les féministes sénégalaises ne valident pas ce qu’il est commun d’appeler, chez nous, des « pick me women ». Celles qui tirent du regard masculin une valorisation de leur existence.
En cette fin des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, qui nous mènent à la journée des droits humains, le 10 décembre, il nous paraissait nécessaire de faire front commun contre ces pratiques patriarcales. Cela d’autant que le thème retenu cette année par ONU femmes est « Tous unis ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles ». Notre unité féministe se restitue donc dans cette action collective de diffusion d’une partie de notre Hall of fame féministe. L’une des premières leçons à retenir du féminisme est que dans la culture féministe, la seule et unique reconnaissance qui nous importe est celle de nos consœurs toutes obédiences confondues. Nous n’avons besoin ni de la reconnaissance patriarcale, individuelle et masculine, ni de celle plus structurée des institutions. Ainsi, voici une série de portraits, dont le projet est validé par une féministe, Pr Fatou Sow, écrits par une féministe, Khaïra Thiam, corrigés par une autre féministe, Fatima Diallo, et autorisés par toutes celles qui y figurent. Elles ont la reconnaissance et la gratitude de chacune d’entre nous et elles œuvrent au quotidien pour la libération de chacune d’entre nous des fers du patriarcat sénégalais. Et cela bien malgré nos divergences d’opinions, de positionnement, de stratégies ou de modes de lutte.
Ainsi donc pour paraphraser un slogan féministe des années 70 : « Ne nous croquez pas, on s’en charge ! »
Leila Chahine, une deuxième vague renversante
Discrète, Leila Chahine est pourtant une féministe, de deuxième vague sénégalaise, érudite et sans complaisance. Il n’y a pas un livre féministe, toutes obédiences confondues, qu’elle n’ait pas lu. De Beauvoir à Fatou Sow, de Monique Witting à Mona Heltahawy, rien ne lui a échappé. Cette sénégalaise suit attentivement aussi la scène féministe du pays dans laquelle Khaïra Thiam suscite son intérêt.
D’une solide formation universitaire de biologiste, elle s’est investie dans une carrière industrielle. Leila Chahine est aujourd’hui cheffe d’entreprise et dirige avec fermeté des hommes. Pourtant sa naissance ne lui a pas donné les clés pour développer cette autorité naturelle qu’elle impose dès qu’elle parait. En effet, le patriarcat est une institution familiale dont elle s’est d’abord libérée avant d’en venir au féminisme. Pour autant elle respecte un certain nombre de traditions libanaises chiites, les plus gourmandes du reste, qu’elle met à l’honneur toutes les fois qu’elle vous reçoit.
Leila Chahine croit fermement à l’égalité entre les femmes et les hommes. Elle appelle d’ailleurs de ses vœux à la disparition des catégories de genre. Son leitmotiv : sa liberté ! Et madame s’en est bien donné les moyens. Elle entend mettre fin au sexisme ordinaire comme au sexisme institutionnel. Pour se faire, c’est au quotidien et avec ses collaborateurs d’abord qu’elle instille sa philosophie de vie féministe. D’une générosité peu commune, elle manifeste régulièrement ses affections, nourrit les esprits et les corps, s’enquiert des nouvelles de chacune, encourage les apprentissages, soutien les initiatives, affirme ses positions, aide à penser malgré un emploi du temps ultra chargé. Fine négociatrice, elle est l’archétype d’une forme de diplomatie féministe à la fois ferme et réfléchie qui s’appuie sur de solides connaissances et de grandes aptitudes à déconstruire les poncifs éculés.
Mère de trois grands enfants qui débutent leur vie d’adulte, elle est leur modèle et leur a inculqué des valeurs féministes comme l’égalité entre les genres. En effet, chacun d’eux a reçu de sa part l’injonction de réussir leurs études universitaires. Sa fille est, au même titre que ses frères, soumise à l’obligation de réussir ses études de médecine. En effet, pour Leila Chahine, la liberté passe par une tête bien faite !
Par Assane Guèye
LA NOBLESSE BLESSÉE
Malaise et sidération face au spectacle affligeant engendré par Sweet Beauty. Le salon est un des centaines de ce type opérant anarchiquement à Dakar sans aucun contrôle des services compétents.
Malaise et sidération face au spectacle affligeant engendré par Sweet Beauty. Le salon est un des centaines de ce type opérant anarchiquement à Dakar sans aucun contrôle des services compétents. Les deux protagonistes sont les seuls à savoir ce qui s’est passé entre ces quatre murs. En y mettant les pieds, Ousmane Sonko a terni sa réputation. Il n’est pas un saint. Mais quel autre homme oserait lui jeter la pierre en premier ? Les tartuffes et faux dévots sont de plus en plus nombreux.
Adji Sarr n’est pas non plus une sainte-nitouche. Elle est en grande souffrance intérieure qu’elle cache avec un masque. Personne ne souhaite voir sa propre sœur à sa place. Sa famille a l’obligation de la retirer de sa prison dorée en la récupérant. Elle doit se reconstruire. Se réinsérer dans la société. Trouver un emploi décent et un mari. Comme toutes les femmes de son âge, elle a droit à une vie normale.
Leur confrontation a tourné au vinaigre. On y a parlé que du sexe des anges. Les Sénégalais sont lassés et fatigués de cette histoire glauque qui heurte la morale. Il est plus urgent de s’occuper de la jeunesse qui ne peut être enivrée par l’opium du Mondial. Il est plus judicieux de s’attaquer à la pauvreté endémique qui creuse les estomacs. Il faut sortir de ce tunnel.
Le pays se délabre
Premier député noir africain, Blaise Diagne faisait à l’époque à lui seul le travail de tous les députés africains réunis actuellement. De fil en aiguille, la quantité a remplacé la qualité. L’inculture à la place de la noblesse. L’argument de la force vaut mieux que la force de l’argument dans une assemblée pléthorique. Où tout le monde parle et personne ne s’écoute. Sans courtoisie républicaine ni un pas vers l’autre, il y a pire qu’une confrontation. C’est l’affrontement permanent. Difficile d’être maître de ses nerfs dans cette ambiance.
En place depuis le 17 septembre, le Premier ministre Amadou Ba affronte les députés lundi. Il doit montrer qu’il a vraiment l’étoffe après quatre mois passés à se cacher.
Pape Alé Niang, journaliste de l’année 2022
Les journalistes sont déjà traumatisés par le capharnaüm des réseaux sociaux qui fait que chacun est devenu historien du présent. Le métier est aussi menacé par la répression et le stratagème du sparadrap. Embastillé, Pape Alé Niang paie sa témérité. Le lanceur d’alerte a ses qualités et ses défauts. On ne lui fera pas le reproche d’avoir confondu secret défense et secret de polichinelle. Mieux, la Coordination des associations de presse peut lui préparer le prix du meilleur journaliste de l’année 2022. L’accueil d’une telle distinction sera unanime dans la profession.
CE QUI MONTRE QUE LA MENACE EST ENCORE LÀ ET REQUIERT UNE ACTION URGENTE
Les dirigeants des pays et l’ensemble des partenaires doivent redoubler d’efforts pour remettre la lutte contre le paludisme au rang des priorités, sinon le risque est grand de voir les cas et les décès augmenter considérablement dans les années à venir.
Les dirigeants des pays et l’ensemble des partenaires doivent redoubler d’efforts pour remettre la lutte contre le paludisme au rang des priorités, sinon le risque est grand de voir les cas et les décès augmenter considérablement dans les années à venir. C’est le Rapport 2022 sur le paludisme dans le monde qui nous l’apprend.
Les nouvelles conclusions publiées aujourd’hui par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son Rapport annuel sur le paludisme montrent que la maladie demeure une menace mortelle pour des millions de personnes à l’échelle planétaire.
Le Partenariat Roll Back Malaria (RBM), pour en finir avec le paludisme, lance un appel aux dirigeants nationaux, aux décideurs politiques et aux donateurs pour qu’ils intensifient leurs efforts de lutte contre ce fléau et le remettent en haut de la liste de leurs priorités, faute de quoi les cas et les décès augmenteront certainement au cours des mois et des années à venir.
Ce dernier rapport montre aussi que les efforts des équipes à travers le monde et que les investissements faits pour renforcer les systèmes de santé ont porté leurs fruits, le nombre de cas et de décès évités en 2021 s’élevant respectivement à environ 185 millions et 997 000. De nombreux pays très près du but, à savoir l’élimination totale du paludisme, ont continué de progresser sur cette voie.
Les cas de paludisme sont également restés stables dans l’ensemble, passant à 247 millions (soit 2 millions en plus). Toutefois, tempère le rapport, la seule note positive est que cette augmentation a été plus lente qu’entre 2019 et 2020. Pourtant, le combat contre le paludisme demeure à un point trop statique, en particulier en Afrique où le fardeau de la maladie reste accablant et disproportionné, ce continent concentrant globalement 95 % des cas et 96 % des décès.
Les obstacles à la lutte contre le paludisme, notamment le déploiement limité des outils disponibles, la résistance émergente aux médicaments, aux insecticides et l’absence de diagnostics, parallèlement à l’augmentation des coûts d’approvisionnement et de livraison, font que les financements requis pour recentrer les efforts et atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 sont, aujourd’hui plus qu’hier, absolument nécessaires.
POURQUOI NOUS AVONS DU NOUS RETRANCHER À BLAISE SENGHOR
Faisant le bilan du carnaval de Dakar, qui se tient tous les ans durant la dernière semaine du mois de novembre, Fatou Kassé Sarr, initiatrice de l’événement, s’est épanchée sur les difficultés dont le changement de lieu qui leur a été imposé
Faisant le bilan du carnaval de Dakar, qui se tient tous les ans durant la dernière semaine du mois de novembre, Fatou Kassé Sarr, initiatrice de l’événement, s’est épanchée sur les difficultés dont le changement de lieu qui leur a été imposé peu avant le démarrage des festivités, cette année. Les pertes sont inestimables.
« On entreprend pour apporter notre pierre à l’édifice. Le Carnaval de Dakar, qui a pour objectif de valoriser la diversité culturelle du Sénégal et de favoriser les échanges, et le dialogue, en est à sa troisième édition, cette année, a-t-elle campé. Chaque année, on démarre les activités un an en avance. Parce que pour nous, avec l’expérience que nous avons, et l’ambition que nous portons sur cet événement, il nous parait primordial et non négociable d’aller voir l’ensemble des parties prenantes, de les informer régulièrement des problèmes, etc. Pour que tout se passe bien, dans la bonne entente comme nous le souhaitons. »
« Nous ne pouvions pas annuler »
Sauf que, regrette-t-elle, « cette année, on avait une autorisation sous-préfectorale des Almadies mais à la dernière minute, c’est-à-dire moins de 10 heures avant le début de l’événement, il nous a été notifié que cette autorisation était annulée, au motif que la parade qui devait se dérouler le 2e jour de l’événement c’est-à-dire le samedi en fin de journée sur 3 heures, était gênante pour la fan zone. »
Elle ajoute que la notification les obligeait « soit à abandonner, ce qu’on ne pouvait pas faire parce qu’il y avait des personnes prêtes à venir de Kolda, de Gandiaye, etc, pour participer, sans compter les autres troupes, et artistes. Nous avions même reçu du courrier, à l’issue de la 2e édition, signé du président de la République (Macky Sall) dans lequel il reconnaissait l’importance de l’événement et son utilité dans le dialogue des peuples, l’agenda culturel. Nous avions également reçu le soutien du ministère de la Culture dont le monument de la renaissance où nous devions tenir notre événement dépend. Nous ne pouvions pas annuler après toutes les démarches et l’investissement menés. »
Le Centre culturel Blaise Senghor accueille le village du carnaval malgré les travaux du Brt
Par conséquent, souligne-t-elle, il a fallu « tenir bon », trouver un autre lieu et une autre autorisation sous-préfectorale qui leur a permis de s’installer à l’intérieur du Centre culturel Blaise Senghor. « Il nous semblait important de communiquer là-dessus parce qu’on pense qu’il y a eu beaucoup d’incompréhension. » Ainsi, a-t-elle déploré, en raison des travaux du Brt, « nous n’avons malheureusement pas pu faire le défilé, la parade dans la rue comme c’est le principe du carnaval. Tout s’est déroulé à l’intérieur du Centre culturel. » Même si, tirant un bilan globalement satisfaisant des activités menées, elle s’est félicitée que toutes ces péripéties n’aient pas découragé les partenaires qui « croient au projet ».
Par contre, « quand vous allez tout près en Côte d’Ivoire, au Maroc, plus loin en France, à Rio, aux États-Unis, à Londres, etc. On voit de grands festivals ou carnavals, qui font la renommée et qui sont attractifs. Donc, tout le monde y gagne. Ce que nous souhaitons, c’est de pouvoir aller plus loin », a-t-elle préconisé. Les autorités compétentes sont interpellées.
Selon les organisateurs, la place naturelle du carnaval se trouve sur la Place de la Nation (ex-Obélisque) où les deux premières éditions ont eu lieu, donnant un cachet « populaire » à l’événement. Cette année, il n’a pas pu s’y tenir à cause des travaux.
VIOLENCES A L'ASSEMBLEE, LE PS EN SOUTIEN
L’affaire Amy Ndiaye Gniby ne laisse pas indifférent le Parti socialiste. Après la sortie des femmes de la coalition Benno bokk yaakaar, c’est au tour des Socialistes d’exprimer leur courroux contre les deux députés de Yewwi askan wi
L’affaire Amy Ndiaye Gniby ne laisse pas indifférent le Parti socialiste. Après la sortie des femmes de la coalition Benno bokk yaakaar, c’est au tour des Socialistes d’exprimer leur courroux contre les deux députés de Yewwi askan wi qui avaient violenté, le 1er décembre, la députée et maire de Gniby (Kaffrine). « Par cet acte odieux, commis de surcroit sur une femme sans défense dans ce haut lieu de dialogue et d’échanges politiques, les auteurs d’une telle forfaiture ont fini de démontrer qu’ils n’y avaient pas leur place. Leur attitude inélégante et barbare, contraire à nos valeurs de civilisation, traduit, de leur part, un manque total de culture démocratique. Le Parti socialiste demeure également solidaire de toutes les initiatives politiques et de droit entreprises par le groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar, pour que justice soit faite et que pareille situation ne se reproduise plus », déclare le Ps dans un communiqué.
Par ailleurs, Aminata Mbengue Ndiaye et Cie déplorent « qu’en lieu et place d’une législature de qualité promise par cette opposition-là, celle-ci se livre, depuis l’ouverture de la session, à une forme honteuse de théâtralisation des travaux, en plénière et confond, à présent, l’Hémicycle, à un vaste tatami où elle se permet tous les coups bas, contre l’adversaire ». Le Ps exprime sa « profonde sympathie à l’honorable Amy Ndiaye Gniby » et « condamne fermement, avec la dernière énergie, ces pratiques d’un autre âge qui constituent une tâche noire au visage de la démocratie ».
QATAR 2022, DEMARRAGE DES QUARTS DE FINALE CE VENDREDI
Le choc, ce vendredi, entre la Croatie, vice-championne, et le Brésil, quintuple vainqueur, ouvre les quarts de finale de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022.
Dakar, 9 déc (APS) - Le choc, ce vendredi, entre la Croatie, vice-championne, et le Brésil, quintuple vainqueur, ouvre les quarts de finale de la Coupe du monde 2022 Qatar 2022.
Emmenée par Luka Modric, la Croatie outsider comme en 2018, s'est hissée en quart de finale sans tambour ni trompette. En quart de finale, les Croates héritent d'un gros morceau le Brésil.
La Seleçao qui court derrière le titre depuis 20 ans, va essayer de ne pas tomber dans le piège croate.
Neymar et ses partenaires ont impressionné depuis le début du tournoi, malgré leur défaite devant le Cameroun (0-1).
Le deuxième choc des quarts de finale va opposer les Pays-Bas à l'Argentine.
Les Hollandais, avec leur entraîneur expérimenté Louis Van Gaal, ont marqué les esprits par leur discipline de jeu et leur cohérence.
Ils tenteront de défier l'Argentine de Messi.
Surpris par l'Arabie Saoudite, les Argentins, champions d'Amérique du Sud, ont retrouvé leur jeu.
Les deux confrontations entre pays Européens et Sud-américains s'annoncent difficiles.
Samedi, l'attraction des quarts sera la rencontre entre l'Angleterre et la France.
Les Français, champions du monde en titre, ont séduit avec leurs attaquants. Kylian Mbappé, Olivier Giroud, Ousmane Dembélé, entre autres, ont impressionné et rêvent de conserver le trophée.
De son côté, l'Angleterre, qui a sorti le Sénégal avec la manière en 8èmes de finale, poursuit tranquillement son chemin.
Demi-finaliste de la Coupe du Monde 2018 et finaliste malheureux de l'Europe 2020, l'Angleterre vise le trophée au Qatar.
Avec des joueurs au meilleur de leur forme comme Harry Kane, les ‘’Three Lions'' risquent de poser d'énormes problèmes aux Français.
Surprise de ce Mondial, les Lions de l'Atlas du Maroc rêvent d'une demi-finale inédite pour une sélection africaine. Ils seront opposés au Portugal, l'une des meilleures formations du tournoi.
Voici le programme des quarts:
Vendredi :
15h00 : Croatie – Brésil
19h00 : Pays-Bas – Argentine
Samedi :
15h00 : Maroc – Portugal
19h00 : France – Angleterre
LA DECLARATION POLITIQUE GENERAL DU PREMIER MINISTE ET LE SEMINAIRE FRANCO-SENEGALAIS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les retombées du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, la Déclaration de politique générale du Premier ministre sont, entre autres sujets, abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 9 déc (APS) - Les retombées du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais, la Déclaration de politique générale du Premier ministre sont, entre autres sujets, abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
A propos du cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais tenu jeudi près de Paris, Le Soleil rapporte que la France accorde 100 milliards de francs Cfa au Sénégal.
La publication signale aussi que six accords et cinq feuilles de route ont été adoptés dans les domaines de l’éducation, le sport, la culture, le développement économique, l’agriculture durable, la défense et la sécurité.
Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, et la Première ministre française Elisabeth Borne, ont co-présidé le cinquième Séminaire intergouvernemental franco-sénégalais (SIG).
Selon le Bureau d’information gouvernemental (BIG), ‘’cette présente édition a été placée sous le sceau du dynamisme et de la densité des relations entre la France et le Sénégal, fondées sur l’amitié, la confiance et une ambition commune pour le partenariat Europe – Afrique’’.
‘’De la prise en charge des questions de jeunesse, en passant par les défis sécuritaires, les enjeux de développement, de santé, agriculture, ou encore de mobilité et de migrations, différentes feuilles de route de la coopération entre les deux parties ont été abordées’’, souligne la même source.
Elle indique qu’au total, une enveloppe de 1,5 milliard d’euros d’aide publique au développement (période 2019-2023) de la France ‘’est positionnée pour le Sénégal faisant de la partie française le premier bailleur bilatéral du Sénégal’’.
‘’5 feuilles de route adoptées et 6 accords signés entre les deux gouvernements. Un appui budgétaire de l’ordre de 100 milliards promis par la France’’, résume EnQuête qui affiche à la Une : ‘’La priorité aux urgences’’.
Selon Le Quotidien, ‘’Amadou Ba ramène 100 milliards de Paris’’.
L’Observateur rappelle que le Premier ministre sénégalais qui doit faire sa Déclaration de politique générale, lundi, est attendu sur de nombreux sujets.
‘’Ce ne sont pas seulement les députés qui l’attendent pour les besoins de la traditionnelle DPG (…). Les regards de tous les secteurs clés de la vie active sont aujourd’hui tournés vers le Premier ministre Amadou Ba. De l’économie à la santé en passant par l’éducation, le sport, la justice, etc. Amadou Ba, attendu sur les questions de l’heure, devra donner des gages d’assurance aux acteurs qui ont +listé+ leurs attentes’’, écrit L’Obs.
Les journaux reviennent également sur la décision de la Cour suprême d'annuler les délibérations du Conseil municipal de Ziguinchor concernant l’organigramme de la maire et la dénomination des rues.
‘’Le maire de Ziguinchor a perdu la première manche du contentieux qui l’opposait au préfet de la ville. L’autorité administrative avait jugé illégale la rebaptisation de certaines rues de la capitale du Sud, prononcée par le Conseil municipal de Ziguinchor, le 17 février dernier’’, écrit le quotidien Bës Bi.
La publication rappelle que ‘’la mairie de Ziguinchor avait décidé de changer les noms de rues. Ainsi, la +Rue du Général de Gaulle+ devenait +rue de la paix+ tandis que +l’Avenue du capitaine Javelier+ était rebaptisée +Avenue du tirailleur africain+, en hommage aux soldats africains qui ont combattu pour la France lors des Guerres mondiales’’.
‘’La +Rue Thiaroye 44+, remplaçait la +Rue du lieutenant Lemoine+. La +Rue du lieutenant Truch+, autre figure française, changeait pour porter le nom de Séléki, en souvenir d’une bataille remportée en 1886 sur les troupes coloniales françaises par des résistants dans ce village dans la région éponyme de Ziguinchor, selon des historiens’’, ajoute le quotidien.
Selon Les Echos, ‘’la Cour suprême freine Ousmane Sonko’’. ‘’Toutes les délibérations du Conseil municipal ont été annulées. La Haute juridiction n’est même pas allée dans le fond du dossier…’’, écrit le journal.
Sud Quotidien s’intéresse à la célébration ce jour de la Journée internationale de lutte contre la corruption et s’exclame à la Une ‘’L’OFNAC au testeur de Serigne Bass !’’.
‘’La coïncidence de la célébration de cette journée avec la nomination à la tête de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC) de l’ancien procureur Serigne Bassirou Guèye qui s’était illustré par son mépris des rapports de cet organe suscite moults interrogation’’, signale la publication.
‘’(…) Serigne Bassirou Guèye n’a jamais accordé du crédit au travail de cette autorité administrative indépendante créée (….) en 2012. De 2016, année de la publication du premier rapport de l’OFNAC jusqu’à son départ du parquet en 2021, Serigne Bassirou Guèye n’a instruit aucun rapport que lui a transmis l’OFNAC’’, dénonce Sud.
AMS : Le Président arbitre samedi
Le maire de Ndiandane et directeur de l’Agence pour l’Exécution des Travaux d’Intérêt Public (Agetip) est en pole position pour diriger l’Association des Maires du Sénégal(AMS). Sur les quatorze candidats à la succession d’Aliou Sall, les dix vont soutenir El Hadji Malick Gaye. Ils seront au total 14 candidats dont Wouri Baïlo Diallo, qui dirige la municipalité de Vélingara, Abdou Khadre Ndiaye de la commune de Gaé, Maguette Wade, Omar Ba etc. Mais tout sera décidé demain lors de l’audience que leur accordera le Président Macky Sall. Il lui reviendra l’honneur de désigner le successeur de Aliou Sall. Pour l’Association des Départements du Sénégal(ADS), il y a cinq candidatures dont celles de Khalifa Ndao, président du conseil départemental de Dagana. Mais là aussi, en termes de profil du candidat, le président du conseil départemental de Tamba, Mamadou Kassé, pourrait succéder à Adama Diouf.
Le Directeur général de la Sicap a officiellement déclaré sa candidature.
Les présidents de conseils départementaux seront également reçus demain par le chef de l’État qui va arbitrer pour éviter d’allonger l’assemblée générale qui se tient dimanche. Peu après cette rencontre, le locataire du Palais va prendre son envol pour Washington.
Pape Alé Niang face au juge d’instruction aujourd’hui
Sous mandat de dépôt à la prison de Sébikhotane, Pape Alé Niang sera entendu aujourd’hui dans le fond par le juge d’instruction du deuxième cabinet. La Coordination des associations de presse (CAP) espère que les autorités politiques et judiciaires ont décrypté les nombreux messages. Toutefois, les acteurs des médias restent déterminés à engager une longue bataille pour la libération immédiate et inconditionnelle de Pape Alé Niang, d’après un communiqué de la Cap. En tout cas, si on n’accorde pas une liberté provisoire à Pape Alé Niang, la Cap promet d’intensifier la lutte sous des formes variées et dans les plus brefs délais. Tout dépendra de l’issue de l’audition au fond. Pape Alé Niang est incarcéré pendant 33 jours pour avoir fait un travail de journaliste qui n’a pas plu à certains secteurs de l’Etat et de la République. La Cap pense que l’affaire Pape Alé Niang balafre le visage de la démocratie sénégalaise et écorche l’image du président de la République sur la scène internationale. Dans tous les cas, ajoute la même source, l’histoire retiendra que c’est sous le magistère de Macky Sall, en l’an 2022, qu’un triste record de la durée d’emprisonnement d’un journaliste a été atteint au Sénégal. Pour quelqu’un qui avait pris le double engagement de ne jamais mettre un journaliste en prison sous sa présidence. Par ailleurs, la Cap est sérieusement préoccupée par l’état de santé du «capturé-journaliste » Pape Alé Niang lequel n’a cessé de se dégrader à une vitesse inquiétante depuis le 2 décembre, date du début de la grève de la faim.
La Cour suprême invalide la rebaptisation de rues de Ziguinchor
La Cour suprême remet en cause la délibération du Conseil municipal de Ziguinchor de rebaptiser des rues de la commune. Elle a invalidé la décision hier, selon des proches du maire qui attendent de voir l’arrêt. Le conseil municipal conduit par Ousmane Sonko avait baptisé des rues qui portaient des noms de personnalités françaises. Le conseil municipal avait de nouveaux noms comme la rue des "tirailleurs africains, rue de la paix, rue "Thiaroye 44 etc. Le Préfet de Ziguinchor avait formulé un recours pour contester la légalité des délibérations.
Les gardes du corps de Sonko sont libres
Les trois gardes du corps du leader de Pastef ont recouvré la liberté hier après 35 jours de privatisation de liberté. Condamnés à une peine d’un mois ferme de prison par le tribunal de grande instance de Mbour dans l’affaire des affrontements à Tchiky, Momo, Limozine et Petit ont quitté hier la maison d’arrêt et de correction de Mbour. Le trio s’est rendu directement chez leur leader, Ousmane Sonko. Ils retrouvent ainsi leurs camarades Diaw et Boye qui étaient relaxés par le tribunal. Cependant, les éléments de sécurité de Sonko ont laissé à la prison de Mbour l’instigateur des échauffourées, M. Dione qui purge une peine de 2 mois.
L’administration fiscale bloque les comptes de Zik fm
Le président directeur général (Pdg) du groupe Dmédia alerte sur l’intimidation dont il fait l’objet de la part du gouvernement. Selon Bougane Guèye Dany, après SenTv SA, «l’administration fiscale partisane au service de Macky Sall a bloqué les comptes de Zik fm ». Il accuse le chef de Benno de vouloir étouffer son groupe et sacrifier les 580 soutiens de familles qui travaillent à Dmédia. Bougane Guèye Dany rappelle que les comptes de SenTv sont bloqués depuis plus d'un an sans qu'aucune autre procédure ne soit enclenchée.
Deuxième retour de parquet pour Fadilou Keita
Le coordonnateur de «Nemeku Tour» Ousmane Sonko est toujours entre les mains de la police depuis hier. Membre du cabinet du leader de Pastef, Fadilou Keïta a bénéficié encore hier, d’un retour de parquet. Le responsable de Pastef a été entendu la semaine passée par la police pour sa publication sur sa page facebook sur la disparition du gendarme Didier Badji. Il a été convoqué à nouveau mercredi et déféré au parquet. Poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, Fadilou Keita sera à nouveau présenté au procureur de la République qui va sceller son sort. «Je dis qu’ils ont été enlevés…Qui connaît Didier sait qu’il n’est pas un poltron et la mort, il n’en a pas peur… il préfèrera mourir que d’être maltraité ou accepter d’être accusé de ces balivernes qui ont montré tout le mal qui gangrène la gendarmerie… », avait-il écrit.
Retour de parquet pour Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf
Restons avec le parti Pastef pour dire que deux inconditionnels d’Ousmane Sonko sont également détenus par la police depuis mardi. Mouhamadou Lamine Bara Diop, plus connu sous le sobriquet de Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf ont été arrêtés vers la prison de Rebeuss le jour de la confrontation entre leur leader Sonko etAdji Sarr. Les deux jeunes militants de Pastef ont été arrêtés par un garde pénitentiaire alors qu’ils faisaient un live. On leur reproche d’avoir filmé la prison de Rebeuss. Ils sont conduits au commissariat de police de Rebeuss avant d’être placés en garde à vue. Les deux patriotes ont été déférés mercredi avant de bénéficier d’un retour de parquet. Diop Taïf et Vito Der Maister Diouf seront à nouveau présentés au procureur de la République aujourd’hui. Ils sont poursuivis pour collecte de données à caractère personnel. Affaire à suivre.
Révolte des populations de Grand Médine
Les habitants du quartier Grand Médine de la commune de Patte d'Oie sont sortis hier dans la rue pour déplorer le non-respect des engagements pris par l'Etat dans le cadre du projet Bus rapide transit(Brt) et les nuisances causées par les travaux avec l'implantation d'une centrale à béton. Ils ont bloqué la circulation vers le pont de l'émergence pour réclamer un réseau de drainage des eaux pluviales, un système d'assainissement et des passerelles sur le tronçon du Brt en vue de faciliter leur déplacement. Ces populations de Grand Médine menacent de passer à la vitesse supérieure dans les prochains jours si les autorités font la sourde oreille sur leurs revendications. D'ailleurs, les limiers des Parcelles assainies ont agi avec diplomatie pour convaincre les jeunes d'arrêter la manifestation.
Les travailleurs des universités décrètent une grève de 48h
Les universités seront paralysées pour deux jours. Pour cause, l’intersyndicale des PATS, le SYNTES et le SATSUS, a décrété un mot d’ordre de 48h renouvelables à compter du vendredi 09 décembre 2022 après l’échec des négociations avec les autorités. En outre, les travailleurs organisent des assemblées générales le lundi prochain dans toutes les universités du Sénégal.
Décès accidentel d'un neveu de Baaba Maal
La 15e édition du festival international «Les Blues du fleuve », prévue de vendredi à dimanche, à Podor, a été annulée à la suite du décès, tôt ce jeudi matin, d’un neveu de Baaba Maal le promoteur de l’évènement, dans un accident de la circulation survenu à Dakar, a appris l’APS de source familiale à Podor. Adama Niasse, jeune guitariste présenté comme étant proche de son oncle, a succombé à ses blessures à l’hôpital Principal de Dakar, à la suite de cet accident qui s’est produit sur l’autoroute à péage, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le jeune artiste sera inhumé ce vendredi, à Podor, la ville natale de Baaba Maal où devait se tenir l’évènement culturel. La nouvelle de son décès a plongé Podor dans une profonde consternation, alors que la ville avait commencé à accueillir des festivaliers depuis mercredi. «Transition énergétique en agroécologie : les atouts du département de Podor » est le thème sur lequel devait porter le festival initié par le lead vocal du Daande Leñol (la Voix du peuple en pulaar).
Par Abdoul Aly KANE
PASSER DE L’AUTOGLORIFICATION AU CULTE DU REALISME ET DE L’EFFICACITE
D’où vient ce sentiment qu’impossible n’est pas sénégalais au point qu’on jette un voile sur nos échecs ? Il faut remonter à la période coloniale voire précoloniale pour retrouver les origines de ce sentiment de supériorité qui nous habite.
D’où vient ce sentiment qu’impossible n’est pas sénégalais au point qu’on jette un voile sur nos échecs ? Il faut remonter à la période coloniale voire précoloniale pour retrouver les origines de ce sentiment de supériorité qui nous habite.
Le cahier de doléances des habitants de Saint-Louis à l’Assemblée nationale française en 1789 est sans doute un des éléments constitutifs de la mémoire coloniale des habitants du Sénégal et des 4 communes dans la lutte pour le maintien de leur citoyenneté.
Dès lors, il coulait de source que le Sénégal, pointe la plus avancée à l’ouest du continent africain, était la tête de pont pour la pénétration de la France en Afrique.
Durant la colonisation, Saint Louis du Sénégal fût la capitale de l’Afrique Occidentale Française, et les écoles du pays furent fréquentées par les futurs cadres et intellectuels africains, tandis que l’Assemblée nationale française accueillit des personnalités comme Lamine Guèye et Senghor.
En Afrique francophone, Il y avait donc le Sénégal avec Saint Louis « le centre du bon goût et de l’élégance africaine » et les autres pays en « manque de civilisation ». Aux indépendances, le Bénin fût caractérisé de « quartier latin » de l’Afrique, et la Côte d’Ivoire, de pays le plus prospère. Ces clichés coloniaux ont quasi disparu, mais il reste encore de leur résonance en nous-mêmes.
L’épisode du dessert colonial dont l’Afrique s’est gaussée à nos dépens procède toujours de cette autoglorification teintée cette fois d’une certaine acculturation qui nous fait négliger notre histoire et notre patrimoine culturel. Cette propension à l’autoglorification prend des formes diverses et investit tous les champs possibles.
Nous venons d’en vivre un moment palpitant et significatif avec notre participation à la Coupe du monde actuelle.
Nous savions tous que c’était quasi impossible de gagner le trophée mais quelque part nous en entretenions secrètement l’espoir. Après notre élimination, lorsque le coach nous dit que nous devons encore travailler pour atteindre le top 5, il omet de dire que ces mêmes garçons qu’il entraîne côtoient, en clubs, les joueurs dont une des équipes va ravir la Coupe du monde.
Le domaine économique n’échappe pas à ce travers. En regardant les « infos », j’ai appris qu’une délégation burundaise était dans nos murs pour s’informer sur la gestion du PSE. Le commentateur n’a pas manqué de faire comprendre que la délégation venait, par cette visite, s’abreuver à la source de l’émergence économique en Afrique comme s’il était établi que cette émergence était déjà acquise. Quoi de plus normal qu’une visite de benchmarking entre pays du continent ! Mais non, il faut enfoncer dans la tête des Sénégalais qu’ils sont les meilleurs partout !
Ce travers, qui est une véritable faiblesse, est connu de nos partenaires qui en usent. Le Sénégal « Meilleur élève du FMI », « meilleure signature sur le marché obligataire » avec des souscriptions de titres émis par le Trésor pour des montants allant au-delà des attentes !
Le Sénégal est l’un des 10 pays africains les mieux cotés sur le plan industriel, selon les résultats du dernier rapport sur l’Indice de l’industrialisation en Afrique (AII) pour l’année 2022, devançant le Nigéria et le Kenya. A nous auto-congratuler, on en oublie notre positionnement réel dans l’économie du continent.
Or, au plan macroéconomique, la situation du Sénégal est fragile. Du fait des chocs exogènes subis, la croissance économique de cette année a ainsi été révisée à la baisse à 4,7 %. Les taux croissance économique de 6 % voire 7 % usuels dont nous sommes toujours « autoglorifiés » ne doivent pas induire en erreur. Le Sénégal a un PIB de l’ordre de 27,63 milliards de dollars en 2021, et son économie pointe au 165ème rang mondial.
Sur l’hypothèse d’un taux d’accroissement de ce PIB de 6 % en 2022, l’augmentation de la valeur de la richesse qui en résulterait entre 2021 et 2022 serait de 29, 2878 milliards de dollars, soit un différentiel positif de 1,66 milliard de dollars US.
Pour un cours du dollar à 624,15 FCFA, l’augmentation de la richesse nationale entre les années 2021 et 2022 serait alors de 1036 milliards de FCFA
Si l’on compare ce montant au coût officiel du TER (650 milliards de FCFA), on comprend dès lors l’insuffisance de ce taux de croissance à dégager un surplus financier annuel apte à financer des infrastructures autrement que par l’emprunt.
Pour donner un ordre de grandeur, la richesse créée par Google en 2021 est de 257,6 milliards de dollars US, soit près de 10 fois le PIB de notre pays (27,63 milliards de dollars US en 2021)
Le Nigéria affiche un PIB de 440,8 milliards de dollars US, soit 16 fois notre PIB en 2021, pour un taux de croissance économique de 3,6 % la même année. L’accroissement du PIB nigérian prévu en 2022 est de 504 milliards de dollars US, soit un accroissement en valeur du PIB sur les deux années de 64 milliards de dollars US, près de 60 fois plus que l’accroissement du PIB du Sénégal, malgré un taux de croissance inférieur de 2,5 point par rapport au nôtre.
Cette comparaison établit le peu d’importance d’un taux de croissance élevé lorsque la base de départ est faible.
Les pays européens ont connu des taux de croissance négatifs du fait de la crise sanitaire, par exemple -7,8 % pour la France en 2020, et, partant de cette base négative, ce taux est remonté à 6,8 % en 2021.
« Meilleur taux de croissance en Afrique » parlons-en donc !
Au vu de ce qui précède, il est évident que le taux de croissance en tant qu’élément de comparaison entre deux économies n’est pertinent qu’en tenant compte du niveau de grandeur de celles-ci.
Par conséquent, les couplets d’autoglorification du style « croissance robuste », « meilleur taux de croissance en Afrique » « émergence » etc.. perdent de leur sens.
Au plan de la réalisation d’infrastructures, la glorification de la réalisation d’infrastructures réalisées sur mode de financement PPP retient l’attention. Les réalisations d’infrastructures sont les plus prisées par nos gouvernants, en particulier dans le secteur du transport.
Elles allient l’aspect visuel, le confort d’infrastructures modernes, la rapidité dans leur réalisation du fait de la propension des bailleurs à financer ce secteur (autoroutes routes, voies ferrée, ponts etc.).
Le TER a fait près de 96 milliards de recettes en 2022, nous dit-on, sans pour autant informer sur les charges d’exploitation et les marges dégagées. Il aurait été utile d’en savoir plus sur le partage de ces recettes entre la société d’exploitation (SETER) et la société nationale de patrimoine. Il est notoire en effet que dans les contrats de partenariat public privé au Sénégal, les risques financiers sont pris par l’Etat au sens large qui finance la réalisation d’infrastructures.
Il est notoire aussi que l’exploitation du service et la gestion financière sont du ressort de l’exploitant privé, qui répartit les revenus encaissés entre le bailleur ayant financé l’opération, l’exploitant lui-même qui couvre ses charges et dégage sa propre marge, et le reliquat versé à la société de patrimoine pour la réhabilitation et l’érection d’infrastructures.
C’est le cas dans le domaine de l’hydraulique urbaine (SONES/SEN’EAU) mais aussi dans le domaine des transports, à savoir le TER et ce sera la même chose avec le BRT. Les infrastructures seront une fois de plus célébrées comme les meilleures en Afrique, mais leur mode de gestion et de financement ne nous apportera pas l’autonomie financière espérée, ni la maîtrise technologique souhaitée.
Au plan industriel, le passage triomphal à l’Assemblée nationale du ministre chargé de l’Industrie aura retenu l’attention. Il intervient dans un contexte où le Groupe de la Banque africaine de développement, sur la base de l’indice de l’industrialisation en Afrique, a classé le Sénégal au 7ème rang continental devant le Nigéria et le Kenya réputés pour leur solidité. Rappelons qu’en termes de PIB, le Nigéria est le 1er pays africain devant l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Même avec ce classement, le modèle économique sénégalais a montré ses limites. Il s’agit d’une industrialisation sans valeur ajoutée, dans laquelle les achats matières sont externalisés, faute d’endogénéité, en particulier dans le domaine agro industriel, et les emplois peu nombreux.
L’emploi dans le secteur moderne est quasiment figé en volume et se répartit ainsi qu’il suit : environ 150 000 agents de la fonction publique, 250 000 du secteur privé et près de 700 000 du secteur informel.
En 10 ans, le PSE n’a pas réussi à briser cette structure rigide de l’emploi dans notre pays malgré des annonces de taux de croissance annuels de l’ordre de 4 à 6 %.
L’autoglorification alliée à l’autosuggestion pèsent de peu de poids face à l’action éclairée permettant de galvaniser les populations, en particulier les jeunes.
L’autoglorification alliée à l’autosuggestion pèsent de peu de poids face à l’action éclairée permettant de galvaniser les populations, en particulier les jeunes.
Il est temps de mettre de côté les indicateurs sans signification pour le commun des Sénégalais, comme le taux de croissance économique, pour se concentrer sur la mobilisation de la jeunesse en vue de la réalisation d’objectifs bien identifiés dans le temps et dans l’espace, sous la direction de structures nationales engagées dans le développement économique, comme on a pu en constater l’efficacité en Asie.