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18 juin 2025
SONKO SOUS HAUTE SURVEILLANCE POLICIERE ET GENDARMESQUE !
Annoncée d’abord pour novembre rapprochée à septembre, la tournée nationale du leader du Pastef, dénommée « Nemeeku Tour », a finalement démarré en ce mois d’octobre.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 18/10/2022
La Gendarmerie et la Police n’ont pas chômé du tout avant-hier dimanche et hier lundi dans le département de Mbour. Les forces de sécurité ont été en alerte maximale et ont suivi le président du PASTEF, en déplacement dans le département pour dix jours dans le cadre de sa tournée « Nemeeku Tour ». De Fadial à Pointe Sarène, en passant par Joal et Malicounda les hommes en bleu ont suivi le cortège du leader de l’opposition tandis que les « bérets rouges » impressionnants par le nombre et les équipements déployés veillaient au grain dans différents endroits stratégiques de la capitale de la Petite Côte.
Annoncée d’abord pour novembre rapprochée à septembre, la tournée nationale du leader du Pastef, dénommée « Nemeeku Tour », a finalement démarré en ce mois d’octobre. Mais ce périple d’Ousmane Sonko entamé dimanche dernier dans le département de Mbour a connu un départ plutôt mouvementé. En effet, la Gendarmerie, qui a sorti les grands moyens surveille le chef de l’opposition comme du lait sur le feu et ce marquage à la culotte a vite dégénéré à l’étape de Joal où le cortège du maire de Ziguinchor a été bombardé de grenades lacrymogènes par les hommes du général Moussa Fall.
Pourtant, tout avait bien démarré un peu plus tôt en cette journée ensoleillée du dimanche dans un coin perdu mais hospitalier de la commune de Nguéniène, le village de Fadial où le président du parti PASTEF a été accueilli en héros par les populations.
C’est vers 16h qu’Ousmane Sonko, son chef du protocole, Djiby Guèye Ndiaye, et le coordinateur départemental du Pastef à Mbour, Mamadou Lamine Diaïté ont été accueillis par les notables, les femmes et les jeunes du village. Vêtu de bleu, le leader de l’opposition était considéré comme un roi en milieu Sérère. Sur la base du cousinage à plaisanterie entre Diolas et Sérères, les populations ont soutenu accueillir leur roi. Pour le chef de village de la localité, c’est rare de voir des imams et certains notables faire le déplacement à la place publique pour accueillir une autorité. Et s’ils l’ont fait ce dimanche, explique-t-il, c’est parce que Ousmane Sonko est l’espoir du peuple. Ainsi, a soutenu le chef du village, le fait que Sonko a démarré sa visite à Fadial qui signifie « arrivée et sourire » n’est pas anodin. Donc durant ce « Nemeeku Tour », le leader du PASTEF sera content, a-t-il prédit.
Le chef de l’opposition, qui a échangé avec les villageois, a expliqué que le but de sa tournée qui est de trouver les populations dans leurs localités afin d’échanger avec elles.
Après l’étape de Fadial, Ousmane Sonko a fait cap sur Joal où il a rencontré les populations. Mais là, la gendarmerie attendait le leader de Pastef de pied ferme. En effet, au moins sept pick-up remplis de pandores lourdement armés s’étaient déjà postés au village de Warang pour accueillir à leur manière l’opposant. Ces gendarmes qui attendaient tranquillement le cortège ont été surpris d’apprendre que le président du Pastef était déjà à Fadial.
A Joal, ils ont tenté d’écourter la visite sous prétexte qu’ils avaient reçu réquisition du préfet de disperser le cortège parce qu’il y avait un risque d’attroupement. En effet, sur la bretelle menant au quai de pêche, un incident est vite survenu. Visiblement dépassés par la mobilisation spontanée des habitants qui commençaient à manifester leur sympathie au leader du Pastef, les hommes en bleu ont balancé quelques grenades lacrymogènes, histoire pour eux de disperser la foule.
Interpellé par Ousmane Sonko lui-même, le commandant du détachement justifie l’acte « exagéré » de ses hommes par une volonté de maintien de l’ordre public, considérant que les renseignements à leur disposition faisaient état de risques de troubles à l’ordre public.
Mbour quadrillé par les « bérets rouges »
Une explication qui ne fera qu’augmenter la rage du leader de l’opposition qui asséna à son interlocuteur que nul ne pourra l’empêcher de continuer cette tournée. « Vous obéissez à des ordres manifestement illégaux, mais sachez que ma détermination à poursuivre cette tournée est sans faille », a martelé la tête de liste nationale (disqualifiée) de la coalition Yewwi Askan Wi aux dernières législatives.
Cet incident de Joal, dimanche, renseignait suffisamment sur la suite de ce « Nemeeku Tour » placé sous haute surveillance policière. Hier lundi, la commune de Mbour était prise d’assaut par des policiers du Groupement Mobile d’Intervention (GMI) déployés en nombre impressionnant à l’intérieur et aux abords immédiats du commissariat central de Mbour. Cinq véhicules blindés, un camion d’intervention, un bus… tel est l’arsenal répressif, ou en tout cas dissuasif, déployé sur les endroits stratégiques de la ville notamment au niveau de deux stations d’essence et à hauteur du supermarché français Auchan. Hier matin, beaucoup de citoyens ont été choqués en constatant ce déploiement massif de « bérets rouges » dans la ville avec autant de moyens logistiques.
Toutefois, cette démonstration de force n’a entamé en rien la détermination du leader de Pastef qui a poursuivi son périple en rencontrant d’abord une autorité locale du Clergé catholique à Saly Carrefour avant de se rendre par la suite à Malicounda Bambara, dans la commune de Malicounda, où il a eu un long entretien avec le chef de village.
Après Malicounda Bambara, le convoi du chef de l’opposition a pris la direction d’autres villages de la zone nord de la commune de Malicounda puis s’est rendu à Pointe Sarène dans la zone sud mais avec la même volonté de la Gendarmerie de prévenir tout « trouble à l’ordre public ». En effet, il a été signifié aux opposants que leur convoi ne devait tout simplement pas occuper les axes routiers principaux. Une injonction respectée quand même par Ousmane Sonko depuis hier car, à l’étape de Malicounda Bambara par exemple, son cortège a emprunté les ruelles du village pour se rendre aux domiciles des différentes notabilités ciblées par cette visite. La tournée se poursuivra aujourd’hui encore dans le département de Mbour.
SADIO MANE ET LE BALLON D'OR FONT LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS
Les quotidiens parvenus mardi à l’APS n’en ont quasiment que pour l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, Sadio Mané, dont la présence à la deuxième place du podium du Ballon d’or éclipse les autres sujets
Dakar, 18 oct (APS) - Les quotidiens parvenus mardi à l’APS n’en ont quasiment que pour l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, Sadio Mané, dont la présence à la deuxième place du podium du Ballon d’or éclipse les autres sujets, si l’on oublie l’intérêt toujours très prononcé des journaux pour la politique.
"Sadio, ’Ballon d’or du cœur’", affiche Le Soleil sur sa une, faisant allusion au trophée Socrates remporté par l’attaquant vedette de l’équipe nationale de football du Sénégal, en récompense de ses actions sociales.
Le footballeur sénégalais est le premier à remporter ce prix qui vient d’être institué. "Meilleur sur le terrain et humaniste dans l’âme", ajoute le journal, reprenant un tweet du chef de l’Etat sénégalais publié après la publication du classement du Ballon d’or 2022.
La deuxième place de Sadio Mané est le "meilleur classement d’un footballeur africain après le sacre de George Weah en 1995", rappelle Le Soleil. "Un classement historique" pour l’attaquant vedette des Lions du Sénégal, souligne L’Observateur, selon lequel Mané a été "stratosphérique en 2022".
Sud Quotidien estime que "Sadio Mané est un peu plus entré dans le panthéon des légendes du football africain mondial...". Un classement qui fait la "fierté de tout un peuple", note Source A.
"Je suis très heureux de gagner ce prix. Ça va me donner envie de redoubler mes efforts", a réagi Mané dont les propos sont rapportés par Vox Populi, Les Echos soulignant que Sadio Mané est entré "à jamais’’ dans l’histoire du football sénégalais.
D’autres journaux ne sont pas en reste pour célébrer la vedette des Lions, à l’image du quotidien spécialisé Stades. "Sadio, toujours plus haut !" affiche ce journal. "Historique pour l’Afrique", renchérit WalfQuotidien, selon lequel depuis le sacre de George Weah en 1995, "aucun autre footballeur du continent n’avait réussi à réapparaître sur le podium de cette prestigieuse distinction" qu’est le Ballon d’or.
La politique résiste à cette actualité footballistique et se réserve quelques pages dans les journaux, à la suite de la tournée qu’effectue l’opposant Ousmane Sonko auprès de ses partisans.
"Un ’nemeku tour’ (visite) sous haute surveillance", indique Le Témoin Quotidien pour évoquer la présence du leader de Pastef dans le département de Mbour (ouest), zone qui se trouve "presque en état de siège, car quadrillé par des policiers et des gendarmes lourdement armés".
Le journal Le Quotidien fait état d’une "grande tension sur la Petite-Côte", ajoutant qu’il va falloir "beaucoup de tact aux forces de défense et de sécurité, aujourd’hui, à Mbour, pour éviter que des affrontements aient lieu entre membres" de l’Alliance pour la République (APR), le parti au pouvoir, et ceux de Pastef, la formation dirigée par Ousmane Sonko.
Sud Quotidien pointe surtout "le jeu trouble des préfets" dans l’animation de l’espace politique au Sénégal et dénonce "la pratique peu ’administrative’ de l’administration territoriale à l’encontre de l’opposition".
"L’intervention des gendarmes agissant sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils", affirme le journal.
Il ajoute : "Prompts à sévir contre les responsables politiques de l’opposition, sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public, les préfets sont pourtant souvent inactifs quand il s’agit de manifestations impliquant les responsables du parti au pouvoir."
Un autre sujet politique soulevé dans la livraison du jour de la presse quotidienne concerne la "fronde" de l’ancienne Première ministre Aminata Touré et de quelques autres personnalités qui s’identifiaient au parti au pouvoir, mais qui semblent désormais en délicatesse avec leur camp s’ils ne sont pas simplement entrés en dissidence.
Dans ce lot il y a l’ancien ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, dont la traversée du désert a coïncidé avec sa défaite à l’élection du maire de Dakar, en janvier dernier.
De même, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Mary Teuw Niane semble d’autant plus s’éloigner du camp du pouvoir qu’il continue de s’opposer à la possibilité d’une candidature du président sortant à un troisième mandat.
"Les démons de la scission guettent l’Alliance pour la République. Ces frondes dirigées par de hauts responsables de l’APR frustrés risquent de perturber l’agenda de Macky Sall, qui mène une bataille farouche contre l’opposition", écrit WalfQuotidien.
Tribune résume comme suit la situation : "Mimi (le surnom d’Aminata Touré) et Abdoulaye Diouf Sarr se révoltent. Fin de cycle pour l’APR et Benno Bokk Yaakaar", la coalition regroupant le parti présidentiel et ses alliés.
"La hausse sauvage des prix de toutes les denrées et marchandises, la hantise d’une mauvaise récolte et les cas de rébellion qui minent son camp, sont autant d’équations (...)" auxquelles "le président Sall doit trouver solution", analyse Tribune.
LA PRATIQUE PEU ADMINISTRATIVE DES PRÉFETS À L'ENCONTRE DE L'OPPOSITION
L’intervention des Gendarmes sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko le week-end dernier, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils
L’intervention des Gendarmes agissant sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils. Prompts à sévir contre les responsables politiques de l’opposition sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public, les préfets sont pourtant souvent inactifs quand il s’agit des manifestations impliquant des responsables du pouvoir en place.
Annoncée le samedi 15 octobre lors de sa déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, la première journée du « némékou Tour » (tournée politique) du leader de Pastef, Ousmane Sonko, entamée, le dimanche 16 octobre dans le département de Mbour, s’est terminée en queue de poisson à Joal. Arrivé dans cette ville natale du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, le maire de la commune de Ziguinchor a vu son cortège être dispersé à coup des tirs de grenades lacrymogènes de la Gendarmerie alors qu’ilrendait des visites de proximité à des proches, des guides religieux et des responsables de son parti. Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux quelques heures après, le leader de Pastef est revenu sur les faits qui ont précédé l’intervention en force des Gendarmes positionnés dans les croisements et autres lieux stratégiques menant vers Joal. Il a expliqué que peu avant les tirs, un officier de ce corps brandissant une réquisition du préfet de Mbour demandant de maintenir et de rétablir l’ordre dans la période du 16 au 23 octobre, était venu jusque dans le salon du presbytère où il s’entretenait avec le Curé de la paroisse pour lui demander de quitter les lieux. Il faut dire que cette situation mettant en scène un excès de zèle de l’autorité préfectorale du département de Mbour n’est pas une première au Sénégal. D’ailleurs, la plupart des tensions politiques notées dans notre pays ces dernières années sont alimentées soit, par le comportement peu républicain de certains administrateurs civils et autres commissaires de Polices ou chefs de brigades de Gendarmerie nationale soit, par les réactions à géométrie variable du procureur de la République.
La distribution de flyers de Aar Sénégal interdite par le préfet de Tamba
Le leader de Pastef n'est pas la seule victime du zèle de certaines autorités préfectorales. Au mois de juillet dernier, Dr Abdourahamane Diouf et la coalition AAR Sénégal qui étaient en tournée politique à l’intérieur du pays dans le cadre de la pré-campagne pour les législatives prévue à la date 31 de ce même mois de juillet, avaient eux-aussi vu leur campagne de distribution des flyers stopper sur instruction de l’autorité administrative. « Nous sommes à Tambacounda. Ce que nous faisons, c’est le contact, une visite de proximité et discuter avec les gens. Nous avons une bonne délégation qui distribue nos flyers. Le parti au pouvoir est en train de le faire. Toutes les coalitions le font. C’est le commandant qui m’a interpellé dans un premier temps, et nous a demandé d’arrêter. Je lui ai dit que nous ne pouvons pas arrêter parce que nous sommes dans nos droits. Nous n’avons pas médiatisé, nous avons juste distribué des flyers. Il m’a dit de lui donner 5 minutes, il va appeler le commissaire. Quand ce dernier m’a appelé, il m’a dit que c’est le préfet en personne qui l’a appelé pour nous demander d’arrêter », avait déclaré Dr Abdrahmane Diouf.
Quand l’ancien préfet de Dakar, Alioune Badara Samb met la poudre au feu déclencheur des évènements de mars 2021
Dans ce registre des événements ou incidents causés par l’excès de zèle de nos autorités administratives, on peut également citer la série de manifestations qui ont provoqué la mort de 14 jeunes sénégalais et causé des dégâts matériaux énormes. Le déclenchement de ces évènements de mars 2021 est parti d’une décision inopportune de l’ancien préfet de Dakar, Alioune Badara Samb aujourd’hui promu gouverneur de la région de Saint-Louis, d’imposer à Ousmane Sonko un itinéraire pour se rendre à une convocation du juge du 8e cabinet dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Puisque, face au refus du leader de Pastef qui était entouré de ses militants, Alioune Badara Samb a tout simplement demandé aux gendarmes de tirer des bombes lacrymogènes sur tout le monde, y compris la presse. La suite, tout le monde le connait.
Au volant de son véhicule sans ceinture de sécurité, le président s’est offert une promenade dans la commune de Wakhinane Nimzatt sans être inquiété
Il faut préciser que cette rigueur des préfets ne s’applique qu’aux opposants du régime du président Macky Sall. La preuve, le dimanche 9 octobre dernier, le chef de l’Etat, au volant de son véhicule sans ceinture de sécurité, s’est offert une petite balade de mise en scène dans la commune de Wakhinane Nimzatt sans être inquiété. En compagnie de la Première dame, Marième Faye Sall, le chef de l’Etat, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, a même profité de cette petite promenade de santé pour échanger quelques mots avec ses militants qui l’invitaient à briguer une troisième candidature au motif de celle-ci était d’une demande sociale.
Le préfet de Guédiawaye bannitle rassemblement de Yewwi askan wi le 17 juin et bénit celui du Directeur général de la Lonase, Lat Diop, une semaine après
En juin dernier, le Gouverneur de la région de Dakar, s’appuyant sur un communiqué du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) rappelant aux médias la période préélectorale (du 10 juin 2022 à 00 h au 9 juillet 2022 à minuit), a pris un arrêté pour interdire tous les rassemblements politiques durant cette période. La coalition Yewwi askan wi qui avait prévu un rassemblement à la Place de la Nation à la date du 17 juin refuse d’annuler cette manifestation faisant ainsi monter la tension d’un cran. Pour faire respecter cette mesure d’interdiction du Gouverneur, un important dispositif policier fut déployé au niveau de toutes les communes. A Guédiawaye, le maire de la ville Ahmed Aidara a été arrêté, déféré au Parquet et placé sous mandat de dépôt alors qu’il voulait rallier Colobane où devait de tenir cette manifestation interdite de Yewwi Askan.
Pourtant, une semaine après l’arrestation du maire Ahmed Aidara pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite, Lat Diop, Directeur général de la Lonase et partisan du président Macky Sall a organisé le dimanche 26 juin, un rassemblement politique à Guédiawaye en pleine période de pré-campagne sans être inquiété ni par le préfet ni par le Commissaire de police centrale de la ville.
L’invalidation des dossiers de candidature de l’opposition lors des locales du 23 janvier 2022
Le zèle des préfets ne se limite pas seulement à l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition et à fermer les yeux sur celles des partisans du régime en place. Lors des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, certaines autorités territoriales avaient profité de leur position, de président de Commission chargée de réceptionner les dossiers de candidature en vue de ces élections locales, pour invalider plusieurs listes de l’opposition au motif que ces derniers étaient incomplets. Il s’agit notamment des préfets et sous-préfets des départements de :c Saint-Louis, Matam, Mbour... Malgré le tollé qu’avait soulevé leur décision que certains spécialistes du processus électoral sénégalais considéraient à l’époque comme une violation des dispositions du Code électoral, préfets et sous-préfets étaient plutôt restés indifférents. Saisis par les responsables de l’opposition qui ont attaqué leurs décisions, les présidents des Cour d’appel de Saint-Louis et de Thiès ont finalement cassé l’invalidation décidée par ces préfets, tout en ordonnant la réception des listes rejetées.
PAR DOC GYNÉCO
RENTRÉE ESSKOLAIRE, TU SAIS CE QUE JE LUI-DIS MOI À LA MAITRESSE
Il y a des moments où ne pas avoir d'enfant serait presque une grâce... Il y a deux périodes de stress intense dans l'année : Noël et la rentrée scolaire.
Il y a des moments où ne pas avoir d'enfant serait presque une grâce... Oui, oui, je vous vois déjà, adorés lecteurs, attraper votre crâne en murmurant "Starfourlah ...! C'est Dieu qui donne les enfants. Les enfants, c'est une bénédiction, tout ça, tout ça..."
Mais batay. Ma tey... Wakh ko, wakhaat ko.
Il est des périodes de l'année où ne pas avoir de progéniture est une vraie bénédiction....
Passaka, je peux vous dire que de Nogaye ma cuisinière à Mme Thiam ma conseillère bancaire, en passant par Thier notre coursier, livreur, homme à tout faire ... Tous géniteurs et éleveurs d'enfants, il y a deux périodes de stress intense dans l'année : Noël et la rentrée scolaire.
"Mane deh dama khamoul fou may dieum mane...!" La cuillère en bois dans une main, son foulard calé sous l'aisselle, je regarde Nogaye tourner machinalement sa sauce mafé. ( J'adore le mafé, je voue une passion éternelle à la pâte d'arachide et donc au mafé...)
Je lui demande de m'expliquer la raison de son tourment. Et Nogaye de me dire que - "Vraiment daal, sonouna trope ! " Ecolou tay môme, ce n'est même pas possible daal "
Apparemment, avoir choisi de mettre son fils dans une école privée pour son entrée au collège n'est pas vraiment une très bonne idée.
Fournitures yi, comme kouye diaye yapp... Kilo ak liber, kilo ak genewalou... Bref la ruine !
Nogaye m'explique qu'elle a liquidé son avance sur salaire et mon prêt "étudiant" en 24 heures !
Bien qu'ayant acheté tous les livres d'occasion du côté de l'avenue Blaise Diagne. Bien qu'ayant négocié âprement chacun des livres achetés, à la sueur de son front et à la salive de ses amygdales... Nogaye a dépassé de très très loin ses prévisions, son budget, ses yaakars et sa capacité à comprendre le bien-fondé de la longueur de la liste des ouvrages au programme de la classe de 6e F de Madame Diédhiou ...
Et s’il n'y avait que cela ...
"Les livres c'est quelque chose hein ... "
Ça, c'est Mme Thiam Bintou Marie. Ma conseillère bancaire. Lundi dernier j'étais allé en personne négocier un report d'échéance pour mon prêt immobilier...Alors que je tentais d'expliquer les raisons pour lesquelles mon chantier était en retard, Mme Thiam s'excitait toute seule au téléphone : "Khana feutre dou feutre rek ????"... "Niataa ?"... "Mane kholal, Bébé Ndeye, tu choisis : soit tu fais de la danse, soit tu fais du basket, mais pas les deux..." " Et non, le chauffeur de papa ne peut pas t'amener au Sea Plaza pour aller voir tes copines. ".
À coup de "Ay nioune, fou niuy dem...?" Mme Thiam, la perruque de travers et le menton dans sa main alourdie de bagouzes dorées, me décrit avec désespoir la quinzaine d'ouvrages qu'elle a dû acquérir neufs à la librairie des 4 Vents, Bébé Ndèye ayant refusé net de s'abaisser à trainer ses nouvelles "Air Force One" à la Foire au Livre de son Lycée. Indisposée à l'idée de "wakhaler" ses futurs outils littéraires auprès des élèves de seconde.
"Khamga ki dafa rew !" - martèle ma conseillère en postillonnant en direction de ma pommette droite.
M'essuyant discrètement, je compatis et continue de l'écouter se lamenter sur la charge psychologique que représente l'achat d'un compas ...
Synpics-Cnts, le représentant légitime des travailleurs de la Rts
Les responsables de l’intersyndicale de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), regroupant des agents affiliés au SYNPICS et à la CNTS, estiment être les représentants légitimes des travailleurs de l’audiovisuel public. Dans un communiqué parvenu lundi à l’ «APS», les responsables de cette intersyndicale rappellent, par exemple, que le bureau de la section RTS (SYNPICS) a été reconduit par les travailleurs lors des dernières élections de renouvellement malgré les moyens déployés par la Direction générale pour les renverser. Des agents de l’entreprise ont récemment fait part de leur décision de mettre sur pied un Syndicat des professionnels de l’audiovisuel public (SYNPAP) dont l’objectif est de «promouvoir un syndicalisme privilégiant les propositions concrètes, le dialogue et la négociation avec comme unique motivation la défense des intérêts matériels et moraux du personnel». Ainsi, les responsables de l’Intersyndicale SYNPICS-CNTS invitent la direction générale de la RTS à œuvrer à la satisfaction des revendications des travailleurs portant entre autres sur le reversement des sommes prélevées sur le salaire des agents au profit de certaines structures (IMP, coopérative, mutuelle, IPRES, indemnités de départ à la retraite). Ils disent dans le même temps vouloir disposer de leur accord d’entreprise. L’intersyndicale SYNPICS-CNTS s’élève contre ce qu’elle considère comme de «l’intimidation faite actuellement à certains agents (….)» et assure qu’elle «continuera de dénoncer vigoureusement» ce qu’elle qualifie de «mauvaises pratiques » au sein de l’entreprise de l’audiovisuel public.
Forum inaugural des Armées de l'air africaines
L'armée de l'air sénégalaise va accueillir le forum inaugural des armées de l’air africaines à partir du 26 octobre 2022. Cette rencontre de deux jours a pour thème : «L'aviation militaire dans les conflits de basse intensité». Selon la Dirpa, cette activité verra la participation d'une vingtaine de chefs d'état-major d'armée de l'air d'Afrique et d'ailleurs et de plusieurs sociétés et groupes d'industries spécialisés dans le domaine de l'aviation militaire. Ce rendez-vous de la communauté aérospatiale mondiale sera un prétexte pour aborder l'évolution du rôle des forces aériennes dans les opérations de contre-insurrection. Il sera aussi question, d’après la Dirpa, du renforcement des armées de l'air africaines face au développement des menaces asymétriques à travers le continent. La coopération et l'interopérabilité des forces aériennes régionales seront aussi discutées afin de permettre de relever les défis communs et instaurer un meilleur environnement sécuritaire. Aussi à l’issue de la rencontre, les participants auront identifié les besoins clés des armées de l'air régionales. D’après la même source, ce forum se veut aussi un cadre propice à l'avènement d'un réseau de communication pour les chefs d'état-major d'armée de l'air et des fournisseurs de solutions. A ce propos, une présentation des équipements et systèmes de pointe en matière de renseignements, de surveillance et de reconnaissance sera faite.
5e édition de la semaine de l'Eau du Caire
Le ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, aprésenté à la communauté mondiale de l'Eau les réalisations et perspectives du Sénégal dans le secteur mais aussi la déclaration du 9e Forum de l’Eau de Dakar relative au «Blue deal sur la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour le développement et la paix». Serigne Mbaye Thiam prend part à la 5e édition de la Semaine de l'Eau du Caire, qui se tient du 16 au 19 octobre 2022. Selon une note du ministère de l'Eau et de l'Assainissement, cette 5e édition a pour thème : « L’Eau au cœur de l’action climatique» et se tient en prélude à la COP27 qui aura lieu du 06 au 18 novembre à Sharm El Sheikh, en Égypte. En marge de la rencontre, M. Thiam s’est entretenu avec ses homologues de plusieurs pays et des responsables d’organisations internationales et du secteur privé égyptien.
Amnesty se prononce sur l’incident lors des visites de Sonko
L’incident de Joal lors de la tournée politique du leader de Pastef continue de susciter des réactions. Pour le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty international, l'Etat ne peut pas empêcher la tournée d'un chef de parti politique qui va à la rencontre de ses militants, des autorités religieuses, coutumières et locales, sous prétexte que ces visites provoquent des attroupements et des troubles à l'ordre public. Aux yeux de Seydi Gassama, interdire cette tournée, ou poser des obstacles à sa réalisation, constituerait une grave atteinte aux libertés civiles et politiques garanties par la Constitution et des traités régionaux et internationaux de droits humains dont l'État du Sénégal est partie.
Les handicapés réclament un système plus équitable
Handicap International (HI) a lancé un projet pour combattre l’exclusion des personnes handicapées, leur difficile accès à l’éducation et aux possibilités d’emplois. D’ailleurs, un atelier a été tenu hier dans ce sens en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD) sur les thématiques de la santé mentale d’une part, et de l’éducation inclusive et de la formation professionnelle d’autre part. Selon cette organisation internationale, dans une approche inclusive de l’éducation, tous les enfants peuvent apprendre ensemble dans les mêmes conditions et dans une même classe. Mais le constat est que dans plusieurs pays d’Afrique, les personnes qui souffrent d’un handicap physique ou mental sont souvent confrontées à des discriminations quotidiennes dans leur communauté. Les Nations unies estiment que plus de 80 millions d'Africains vivent avec un handicap, des problèmes de santé mentale et des malformations congénitales. Mais ce sont les enfants et les femmes qui en pâtissent le plus. C’est pourquoi, l’éducation inclusive et la formation professionnelle devraient être des secteurs prioritaires pour les gouvernements africains afin de combattre l’exclusion des personnes handicapées et leurs difficultés d’accès à l’éducation et aux possibilités d’emploi. Aussi, le constat est que dans de nombreux pays, notamment en Afrique, les enfants handicapés sont scolarisés dans des écoles ordinaires, mais suivent des programmes spécifiques qui ne sont pas souvent adaptés à leur condition.
A. Kane, la terreur du pont de Thiaroye arrêté
Du nouveau dans l'affaire du redoutable gang d'agresseurs (08) qui a été démantelé au courant du mois de juillet dernier par les hommes du commissaire Ousmane Diop. Le cerveau de la bande A. Kane, alias Inzaghi, qui avait réussi à s’éclipser dans la nature, est aux arrêts. Selon des sources de Seneweb, Inzaghi a été interpellé lors d’une vérification d'identité au cours d'une opération de sécurisation combinée dans le secteur du Commissariat Central de Guédiawaye. Recherché par la police et bien connu sous le pseudonyme de Inzaghi dans le milieu interlope, pour avoir été cité dans plusieurs cas de vol avec violence commis la nuit, il a été repéré par les éléments de la brigade de recherches du Commissariat de Diamaguène Sicap-Mbao. Le fugitif était en possession d'une pompe à gaz lors de son interpellation. L'annonce de la nouvelle a suscité la joie des victimes de cette bande d'agresseurs. Les plaignants qui ont aussitôt envahi le commissariat de Diamaguène Sicap-Mbao ont reconnu formellement Inzaghi comme étant un membre de cette bande. Cuisiné par les enquêteurs, A. Kane domicilié à Diacksao a tenté de nier les faits, sans convaincre. Au terme de l'enquête, il a été déféré au parquet pour association de malfaiteurs, vol en réunion avec violence commis la nuit avec usage d’arme blanche et de moyens de locomotion.
La Formation, l'autre arme de séduction d’Ankara…
La Turquie multiplie depuis quelques années les offensives de soft-power, notamment sur le volet de la formation et de l'éducation au Sénégal. En plus d'offrir des bourses d'études aux jeunes Sénégalais, Ankara a institué une Journée des diplômés de la Turquie. L'objectif est d’asseoir son influence. Outre son réseau «Maarif » qui compte 4 écoles au Sénégal (2 à Dakar, une à Thiès et une à Saint-Louis), ce pays qui se fait appeler désormais Türkiye à l'international met annuellement des bourses d'études à la disposition de l'Etat Sénégal. D'ailleurs, cela semble devenir une tradition pour les autorités turques. Chaque année, c'est plus d'une centaine de bourses d'études qui sont offertes aux étudiants sénégalais. Rien que ces deux dernières années, c'est plus de 500 bourses d'études qui ont été octroyées aux jeunes Sénégalais dont 200 uniquement pour l'année 2022. D'ailleurs, l'ambassadeur de la Turquie au Sénégal, Ahmet Kavas, s'est félicité de la montée en puissance de la coopération dans ce domaine. Actuellement, plus de 1500 étudiants sénégalais sont dans les universités turques, selon des chiffres de l'ambassadeur de la Turquie au Sénégal. Pour cette année, la Turquie veut dépasser le cap des 2000 étudiants sénégalais sur les quelque 50 000 étudiants issus du continent. Pour le moment, une centaine de Sénégalais sont diplômés de Turquie. Et parmi eux, renseigne monsieur Kavas, il y en a une dizaine qui ont fait leur lycée en Turquie.
…qui veut fomer des Sénégalais sur l'ingénierie des hydrocarbures
Restons avec l’ambassadeur de la Turquie pour souligner que dans la promotion de la recherche scientifique entre les universités sénégalaises et celles turques, les deux pays ont organisé des visites de travail. Des recteurs d'universités sénégalaises ont visité la Turquie et vice-versa. Sous ce rapport, Ahmet Kavas, a donné des gages pour le développement de la recherche scientifique entre les universités sénégalo-turques pour les prochaines années. Par ailleurs, dans le contexte où le Sénégal s'apprête à sortir ses premiers barils de pétrole en 2023, la Turquie veut contribuer dans la formation des jeunes Sénégalais dans le domaine de l'ingénierie des hydrocarbures. A l’en croire, la Turquie a beaucoup d'expériences dans le domaine des hydrocarbures, notamment du gaz et du pétrole, et dispose d'universités spécialisées sur l'ingénierie des hydrocarbures. Ainsi elle peut former des étudiants sénégalais dans le domaine de l'ingénierie des hydrocarbures.
L’HISTORIQUE 2EME PLACE DE SADIO MANE
Sadio Mané est un peu plus entré dans le panthéon des Légendes du football africain mondial en terminant deuxième du Ballon d’Or 2022 remporté par le Français Karim Benzema.
Sadio Mané est un peu plus entré dans le panthéon des Légendes du football africain mondial en terminant deuxième du Ballon d’Or 2022 remporté par le Français Karim Benzema. Le champion d’Afrique sénégalais devient le premier joueur africain à atteindre le haut de ce classement depuis le Libérien George Weah, le seul et dernier lauréat africain à être au sommet de cette prestigieuse distinction en 1995. La vedette sénégalaise a également occupé le haut du pavé dans la Salle de Théâtre du Châtelet à Paris puisqu’il s’est également vu attribuer le premier prix «Socrates Award» , décerné pour son engagement et son investissement dans les actions sociales et humanitaires dans son village de Bambali dans la région sud du Sénégal.
Après sa scandaleuse 4eme place en 2019, Sadio Mané entre une nouvelle fois dans l’histoire du football mondial. L’attaquant sénégalais a terminé deuxième au classement du Ballon d’Or France Football 2022 attribué hier, lundi 17 octobre, dans la Salle Théâtre du Châtelet, à Paris. Il devance le Polonais Robert Lewandowski et le Belge Kevin De Bruyne dans le classement. Le trophée suprême est revenu à l’attaquant français du Real Madrid, Karim Benzema.
Après avoir porté le Sénégal à un premier sacre continental et s’adjuge dans la foulée de son deuxième trophée du Ballon d’Or, Sadio Mané avait ensuite enchainé les performances en décrochant avec les Lions du pays de la Téranga une deuxiéme qualification au prochain Mondial au Qatar. Sans compter celles réalisées avec son club de Liverpool qu’il a envoyé au sommet du football européen.
Notamment en disputant une deuxième finale de Ligue des champions mais perdue contre le Réal Madrid de Karim Benzema lors de cette saison 2021-2022. Il faudra y ajouter ses titres de vice-champion d’Angleterre et ses deux trophées en FA Cup et League Cup en Angleterre. Avec cette prestigieuse distinction dans les hautes sphères du football, le double Ballon d’Or sénégalais entre de plus en plus dans l’histoire du football africain et mondial.
Depuis la création du Ballon d’Or, aucun joueur africain n’a en effet réussi à figurer sur le podium africain. A la 4e place obtenue en 2019, l’enfant de Bambali avait dèja fait mieux que Samuel Eto’o (Cameroun), 5e en 2009, Didier Drogba (Côte d’Ivoire), 4e en 2007, Riyad Mahrez (Algérie) 7e en 2016, et Mohamed Salah (Egypte), 5e en 2019. Seul «Mister» Georges Weah, actuel président du Libéria, a connu la consécration suprême en 1995 en coiffant l’ancien champion du monde et sélectionneur de l’Allemagne Jürgen Klinsmann et le Néerlandais Jari Litmanen.
Pour cette 66e édition 2022, quatre joueurs africains en lice ont terminé dans le Top 15. Il s’agit de l’’Egyptien Mohamed Salah qui a égalé son meilleur classement (5e), Riyad Mahrez (12e place) et Sébastien Haller, nommé pour la première fois et 13e au classement.
Rappelons que cette année, il y a eu quatre grands changements. Alors que le trophée était attribué à l’issue d’une année civile, FF parle désormais de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Par conséquent, les performances des joueurs à la coupe du monde Qatar 2022 ne seront prises en compte que pour la saison 2022-2023. Un jury composé de journalistes issus de 100 pays (les 100 premiers pays au classement FIFA) a procédé au vote.
LE CLASSEMENT DU BALLON D’OR 2022
1. Karim Benzema (FRA, 34 ans ; Real Madrid)
2. Sadio Mané (SEN, 30 ans ; Liverpool/Bayern Munich)
3. Kevin De Bruyne (BEL, 31 ans ; Manchester City)
4. Robert Lewandowski (POL, 33 ans ; Bayern Munich/FC Barcelone)
5. Mohamed Salah (EGY, 30 ans ; Liverpool)
6. Kylian Mbappé (FRA, 23 ans ; Paris-SG)
7. Thibaut Courtois (BEL, 30 ans ; Real Madrid)
8. Vinicius Jr (BRÉ, 22 ans ; Real Madrid)
9. Luka Modric (CRO, 36 ans ; Real Madrid)
10. Erling Haaland (NOR, 22 ans ; Borussia Dortmund/Manchester City)
11. Heung-min Son (CDS, 30 ans ; Tottenham)
12. Riyad Mahrez (ALG, 31 ans ; Manchester City)
13. Sébastien Haller (CIV, 28 ans ; Ajax Amsterdam / Borussia Dortmund)
14. Rafael Leao (POR, 23 ans ; AC Milan)
15. Fabinho (BRÉ, 28 ans ; Liverpool)
16. Virgil van Dijk (HOL, 31 ans ; Liverpool)
17. Casemiro (BRÉ, 30 ans ; Real Madrid/Manchester United)
18. Dusan Vlahovic (SER, 22 ans ; Fiorentina/Juventus Turin)
19. Luis Diaz (COL, 25 ans ; Porto/Liverpool)
20. Cristiano Ronaldo (POR, 37 ans ; Juventus/Manchester United)
21. Harry Kane (ANG, 29 ans ; Tottenham)
22. Bernardo Silva (POR, 28 ans ; Manchester City)
23. Trent Alexander-Arnold (ANG, 23 ans ; Liverpool)
24. Phil Foden (ANG, 22 ans ; Manchester City)
25. Darwin Nunez (URU, 23 ans ; Benfica/Liverpool)
26. Christopher Nkunku (FRA, 24 ans ; RB Leipzig)
26. Joao Cancelo (POR, 28 ans ; Manchester City)
Par Thierry VIRCOULON
AVIS DE TEMPETE POUR LA FRANCE AU SAHEL
Après le Mali, le Burkina Faso est le deuxième coup de semonce pour Paris.
Après le Mali, le Burkina Faso est le deuxième coup de semonce pour Paris. Qu’à Ouagadougou un putschiste succède à un autre ne devrait pas être un problème pour les autorités françaises, qui ont toujours su s’accommoder des régimes militaires africains. Sauf que le second putsch s’est accompagné d’un message inquiétant pour Paris. Dès son premier discours, le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahima Traoré, a parlé de s’orienter vers « d’autres partenaires » capables d’aider efficacement le Burkina dans la lutte contre le terrorisme. Plus tard, il a accusé la France de soutenir et protéger son prédécesseur, le lieutenant-colonel Damiba. La tentative de contre-putsch du lieutenant-colonel Damiba a d’ailleurs été immédiatement attribuée à la France, suscitant une mobilisation violente de jeunes portant des drapeaux russes.
DE DEFAITES EN PUTSCHS
Au Burkina Faso, le second putsch est une conséquence de l’inexorable dégradation de la situation sécuritaire. Plus les pays couverts par la mission Barkhane sont déstabilisés, plus la présence militaire française y est critiquée et délégitimée. Le Mali, le Burkina Faso et, dans une moindre mesure, leNiger s’enfoncent dans une conflictualité de plus en plus confuse où il n’y a pas deux forces en confrontation comme dans une guerre ou une guérilla classiques mais où une multitude d’acteurs s’affrontent (forces de sécurité, milices communautaires, groupes djihadistes, bandes armées, etc.) et où la frontière entre djihadisme, banditisme et luttes intercommunautaires pluriséculaires est particulièrement floue.
Au Sahel, la criminalisation et l’ethnicisation du djihadisme sont des dynamiques fortement déstabilisatrices contre lesquelles l’intervention française, même en combinant action militaire et aide au développement, ne peut rien. Tandis que ce conflit multidimensionnel et régional s’exacerbe, les forces de sécurité nationales perdent du terrain et la population paie le prix fort. Les forces burkinabés ne contrôlent plus que 60 % du territoire national et les forces maliennes probablement moins de 50 %. Cet effondrement sécuritaire produit des putschs en cascade au Mali et au Burkina Faso qui n’emportent pas seulement les pouvoirs en place mais remettent aussi en question leur principal partenaire sécuritaire : la France.
LA FRANCE DANS LE VISEUR
Au Sahel et plus généralement en Afrique francophone, la mission Barkhane est vue par l’opinion publique comme un stratagème de l’État français pour piller cette région du monde. En Afrique, les réseaux sociaux abondent d’accusations les plus farfelues sur ce que ferait réellement l’armée française au Sahel (exploitation minière, vol de bétail et même soutien aux djihadistes).
En France, la majorité de la classe politique n’est pas encore prête à avouer que Barkhane est un échec et que la France s’est fourvoyée dans une guerre qu’elle ne peut pas gagner et dont elle ne sait pas comment sortir. Les autorités françaises pratiquent l’art de l’évitement et attribuent les manifestations de rejet et les décisions des autorités maliennes et burkinabés aux manipulations de Moscou. Mais si les campagnes russes de désinformation sont si efficaces, c’est qu’elles trouvent une caisse de résonance avec le ressentiment profond qu’éprouvent les régimes et populations du Sahel à l’égard de la politique française. Malheureusement, face à l’exacerbation du conflit, ni Paris ni les pouvoirs africains n’ont l’honnêteté d’assumer leur échec. Les «partenaires» se rejettent donc ouvertement la responsabilité de l’échec – chacun ayant besoin d’un bouc émissaire. Comme la défiance a remplacé la confiance, la condition fondamentale du partenariat sécuritaire n’existe plus.
LA VOIE ETROITE
À supposer qu’elle soit possible, la refondation des relations franco-africaines que le président Macron avait annoncée à l’université de Ouagadougou en novembre 2017 ne peut avoir d’effet qu’à long terme. De même, la nomination d’un ambassadeur pour la diplomatie publique en Afrique et l’intensification de l’activisme numérique de la diplomatie française ne changeront pas grand-chose à l’opinion publique africaine, voire la conforteront dans ses certitudes anti-françaises. Le rétablissement de la confiance sera de toute façon une tâche de longue, voire de très longue haleine. Si le gouvernement français veut tirer les leçons des erreurs passées et réussir le repositionnement de Barkhane sur le Niger et la défense des États côtiers, il faut s’interroger sur l’existence ou non des conditions du partenariat de sécurité : Avons nous encore des intérêts convergents ? Y a-t-il encore un minimum de confiance ? Évaluer sérieusement les forces de sécurité partenaires est aussi un impératif : quel est leur agenda ? Sont-elles cohésives ? Quel est leur degré de corruption et de fragmentation ? Cela éviterait sans doute de miser sur des armées qui sont travaillées par de graves problèmes structurels, sont le reflet d’un nationalisme aux abois et sont de plus en plus tentées par l’aventure putschiste.
Enfin, occuper le terrain pour éviter l’arrivée de mercenaires russes ne saurait être l’unique justification de la présence militaire française car cela conduira à un enlisement de plus en plus impopulaire.
LA MOBILITÉ DE MAL EN PIS
La mobilité urbaine notamment la circulation des véhicules est un sujet toujours au cœur de l’animation des grandes villes du monde
La mobilité urbaine notamment la circulation des véhicules est un sujet toujours au cœur de l’animation des grandes villes du monde. Dakar, en sa qualité de capitale du Sénégal, ne déroge donc pas cette règle. Conséquence, malgré les travaux d’amélioration de la mobilité, avec plusieurs autoponts réceptionnés et ouverts à la circulation, le mal semble rester entier. Des bouchons sont notés partout ou presque. Pis, force est de constater un réel bond en avant de ce phénomène des embouteillages à Dakar et sa banlieue.
De long files interminables ou à perte de vue de voitures qui bougent à peine. De la nationale entre Pikine et Patte d’Oie, sur l’autoroute à péage de plus en plus, entre Colobane et Dakar, sur l’avenue Bourguiba, la VDN, la Corniche Ouest, etc. et même les rues de quartiers qui servent de raccourcis, le constat est partout le même. Les embouteillages, maintenant c’est partout dans Dakar et sa banlieue. Une situation qui, de par sa nature désagréable surtout en cette période de forte chaleur où les nombreux passagers «étouffes» dans les transports en commun (bus, minibus, Ndiaga Ndiaye, cars rapides, taxis, clandos) et mêmes des véhicules particuliers et autres, semble mettre tous les citoyens d’accord sur le fait que les choses vont «de mal en pis».
Partout à Dakar, c’est le même scénario : des véhicules à perte de vue se déplaçant à pas de tortue. Si la situation est déplorable depuis plusieurs mois, les chantiers en cours notamment celui du Bus rapid transit (Brt) et la forte demande/pression depuis l’ouverture scolaire et universitaire avec le retour des élèves et étudiants, entre autres, à nouveau dans la circulation semblent aggraver le calvaire des usagers en ce mois d’octobre des plus chauds. Des routes toujours en construction partout dans la capitale sénégalaise et qui ne sont pas prêtes à être livrées, se plaint Mor, un chauffeur de taxi, qui fustige le fait qu’«on creuse un endroit ; avant même de terminer les travaux, ils vont aller creuser quelques part ailleurs, laissant cet endroit excavé en rade. Ce qui crée ainsi de nouveaux des embouteillages». Il appelle à «plus de sérieux» dans la conduite des chantiers et demande aux concernés de «terminer les travaux dans les meilleurs délais pour permettre la fluidité du transport».
Transport en commun, particulier où encore les utilisateurs de motos, tous forment un rang sous le soleil ardent. Parfois même, dans les bus et minibus, on assiste à des situations «extrême» comme le cas de Hanne Marie. Une commerçante qui a fait un malaise dans un minibus de la ligne 61 qu’elle prenait souvent pour aller aux Mamelles. «C’était tellement rempli que je n’arrivais plus à respirer ; mon rythme cardiaque s’accélérait, rien ne sortait de ma bouche, je ne voyais que du noir. Dès cet instant, je ne me souvenais plus de rien».
Et cet autre usager de renchérir : «C’est vraiment déplorable, les routes sont remplies de voitures, les bus sont pleins et parfois le trajet dure des heures pour des gens qui doivent rejoindre leur lieu de travail et qui arrivent souvent en retard. Ce que quelques employeurs n’acceptent pas d’ailleurs», fulmine Ass, un livreur dans un restaurant en ville. Comme pour remuer encore le couteau dans la plaie, avec l’ouverture des classes, élèves et étudiants comme enseignants, tous rejoignent les classes. Et, pour ce faire, ils empruntent eux aussi la route. Si vous habitez dans la banlieue, il vaudrait mieux suivre les traces de Anta et Khady. Elles racontent leur quotidien : pour arriver à l’heure en cours, les jeunes filles doivent être «prêtes à 6h précise pour pouvoir prendre leur bus habituel au plus tard à 6h 30 minutes, puisque après cette heure, c’est sûrement le début des embouteillages».
Les avis sont donc plus ou moins les mêmes, les causes semblent connues de tous. Mais les solutions jusqu’ici proposées peines à être convaincantes. Reste à chacun de prendre son mal en patience et espérer une réelle amélioration de la situation à la fin des grands projets en cours.
LE JEU TROUBLE DES PRÉFETS
L’intervention des Gendarmes agissant sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils
L’intervention des Gendarmes agissant sur ordre du préfet de Mbour contre le cortège du leader de Pastef, Ousmane Sonko, remet au goût du jour le débat sur la posture de certains administrateurs civils. Prompts à sévir contre les responsables politiques de l’opposition sous prétexte de risque de trouble à l’ordre public, les préfets sont pourtant souvent inactifs quand il s’agit des manifestations impliquant des responsables du pouvoir en place.
Annoncée le samedi 15 octobre lors de sa déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, la première journée du « némékou Tour » (tournée politique) du leader de Pastef, Ousmane Sonko, entamée, le dimanche 16 octobre dans le département de Mbour, s’est terminée en queue de poisson à Joal.
Arrivé dans cette ville natale du premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, le maire de la commune de Ziguinchor a vu son cortège être dispersé à coup des tirs de grenades lacrymogènes de la Gendarmerie alors qu’il rendait des visites de proximité à des proches, des guides religieux et des responsables de son parti.
Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux quelques heures après, le leader de Pastef est revenu sur les faits qui ont précédé l’intervention en force des Gendarmes positionnés dans les croisements et autres lieux stratégiques menant vers Joal. Il a expliqué que peu avant les tirs, un officier de ce corps brandissant une réquisition du préfet de Mbour demandant de maintenir et de rétablir l’ordre dans la période du 16 au 23 octobre, était venu jusque dans le salon du presbytère où il s’entretenait avec le Curé de la paroisse pour lui demander de quitter les lieux. Il faut dire que cette situation mettant en scène un excès de zèle de l’autorité préfectorale du département de Mbour n’est pas une première au Sénégal.
D’ailleurs, la plupart des tensions politiques notées dans notre pays ces dernières années sont alimentées soit, par le comportement peu républicain de certains administrateurs civils et autres commissaires de Polices ou chefs de brigades de Gendarmerie nationale soit, par les réactions à géométrie variable du procureur de la République
La distribution de flyers de Aar Sénégal interdite par le préfet de Tamba
Le leader de Pastef n’est pas la seule victime du zèle de certaines autorités préfectorales. Au mois de juillet dernier, Dr Abdourahamane Diouf et la coalition AAR Sénégal qui étaient en tournée politique à l’intérieur du pays dans le cadre de la pré-campagne pour les législatives prévue à la date 31 de ce même mois de juillet, avaient eux-aussi vu leur campagne de distribution des flyers stopper sur instruction de l’autorité administrative. « Nous sommes à Tambacounda. Ce que nous faisons, c’est le contact, une visite de proximité et discuter avec les gens. Nous avons une bonne délégation qui distribue nos flyers. Le parti au pouvoir est en train de le faire. Toutes les coalitions le font. C’est le commandant qui m’a interpellé dans un premier temps, et nous a demandé d’arrêter. Je lui ai dit que nous ne pouvons pas arrêter parce que nous sommes dans nos droits. Nous n’avons pas médiatisé, nous avons juste distribué des flyers. Il m’a dit de lui donner 5 minutes, il va appeler le commissaire. Quand ce dernier m’a appelé, il m’a dit que c’est le préfet en personne qui l’a appelé pour nous demander d’arrêter », avait déclaré Dr Abdrahmane Diouf.
Quand l’ancien préfet de Dakar, Alioune Badara Samb met la poudre au feu déclencheur des évènements de mars 2021.
Dans ce registre des événements ou incidents causés par l’excès de zèle de nos autorités administratives, on peut également citer la série de manifestations qui ont provoqué la mort de 14 jeunes sénégalais et causé des dégâts matériaux énormes. Le déclenchement de ces évènements de mars 2021 est parti d’une décision inopportune de l’ancien préfet de Dakar, Alioune Badara Samb aujourd’hui promu gouverneur de la région de Saint louis, d’imposer à Ousmane Sonko un itinéraire pour se rendre à une convocation du juge du 8e cabinet dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Puisque, face au refus du leader de Pastef qui était entouré de ses militants, Alioune Badara Samb a tout simplement demandé aux gendarmes de tirer des bombes lacrymogènes sur tout le monde, y compris la presse. La suite, tout le monde le connait
Au volant de son véhicule sans ceinture de sécurité, le président s’est offert une promenade dans la commune de Wakhinane Nimzatt sans être inquiété
Il faut préciser que cette rigueur des préfets ne s’applique qu’aux opposants du régime du Président Macky Sall. La preuve, le dimanche 9 octobre dernier, le chef de l’Etat, au volant de son véhicule sans ceinture de sécurité, s’est offert une petite balade de mise en scène dans la commune de Wakhinane Nimzatt sans être inquiété. En compagnie de la Première dame, Marième Faye Sall, le chef de l’Etat, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux, a même profité de cette petite promenade de santé pour échanger quelques mots avec ses militants qui l’invitaient à briguer une troisième candidature au motif de celle-ci était d’une demande sociale.
Le préfet de Guédiawaye bannit le rassemblement de Yewwi askan wi le 17 juin et bénit celui du Directeur général de la Lonase, Lat Diop, une semaine après
En juin dernier, le Gouverneur de la région de Dakar, s’appuyant sur un communiqué du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) rappelant aux médias la période préélectorale (du 10 juin 2022 à 00 h au 9 juillet 2022 à minuit), a pris un arrêté pour interdire tous les rassemblements politiques durant cette période. La coalition Yewwi askan wi qui avait prévu un rassemblement à la Place de la Nation à la date du 17 juin refuse d’annuler cette manifestation faisant ainsi monter la tension d’un cran. Pour faire respecter cette mesure d’interdiction du Gouverneur, un important dispositif policier fut déployé au niveau de toutes les communes.
A Guédiawaye, le maire de la ville Ahmed Aidara a été arrêté, déféré au Parquet et placé sous mandat de dépôt alors qu’il voulait rallier Colobane où devait de tenir cette manifestation interdite de Yewwi Askan. Pourtant, une semaine après l’arrestation du maire Ahmed Aidara pour trouble à l’ordre public et participation à une manifestation interdite, Lat Diop, Directeur général de la Lonase et partisan du Président Macky Sall a organisé le dimanche 26 juin, un rassemblement politique à Guédiawaye en pleine période de pré-campagne sans être inquiété ni par le préfet ni par le Commissaire de police centrale de la ville.
L’invalidation des dossiers de candidature de l’opposition lors des locales du 23 janvier 2022
Le zèle des préfets ne se limite pas seulement à l’interdiction systématique des manifestations de l’opposition et à fermer les yeux sur celles des partisans du régime en place. Lors des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, certaines autorités territoriales avaient profité de leur position, de président de Commission chargée de réceptionner les dossiers de candidature en vue de ces élections locales, pour invalider plusieurs listes de l’opposition au motif que ces derniers étaient incomplets. Il s’agit notamment des préfets et sous-préfets des départements de : Saint-Louis, Matam, Mbour... Malgré le tollé qu’avait soulevé leur décision que certains spécialistes du processus électoral sénégalais considéraient à l’époque comme une violation des dispositions du Code électoral, préfets et sous-préfets étaient plutôt restés indifférents. Saisis par les responsables de l’opposition qui ont attaqué leurs décisions, les présidents des Cour d’appel de Saint louis et de Thiès ont finalement cassé l’invalidation décidée par ces préfets, tout en ordonnant la réception des listes rejetées.
ALIOUNE DIOP TANCE «MACKY 2012»
C’est une réponse sèche qu'Alioune Diop a envoyée à la coalition «Macky2012» pour lui dire « d’arrêter le chantage ».
C’est une réponse sèche que le Dr Alioune Diop a envoyée à la coalition «Macky2012» pour lui dire « d’arrêter le chantage ». Le président du conseil d’orientation du fonds de développement des transports terrestres qui était à Rufisque, au cours du week-end, était le parrain d’une cérémonie de donation de matériels scolaires aux écoles de Diokoul, dans la commune de Rufisque Ouest.
L a sortie des responsables de la coalition de la coalition « Macky 2012 » contre le projet d’amnistie au profit de Karim Wade et Khalifa Sall et contre le président Macky Sall, après le dernier remaniement ministériel, n’est pas du goût du Dr Alioune Diop, cadre de l’APR et responsable politique à Mbao.
A Rufisque ce week-end, dans le cadre d’un parrainage d’une cérémonie de distribution de matériels scolaires aux élèves des quartiers de Diokoul, dans la commune de Rufisque Ouest, le président du conseil d’orientation du Fonds pour le développement des transports terrestres a qualifié cette sortie d’ « inacceptable » et a vertement recadré les membres de cette coalition qu’il accuse de faire du chantage sur la personne du Président de la République.
A l’en croire, ces derniers pour avoir eu à bénéficier de décrets de nominations, ne peuvent aujourd’hui refuser le turn-over propre au mangement de tous les grands groupes. « Je pense que dans la vie parfois, il faut savoir raison garder et à l’analyse ces gens qui parlent, pour la plupart ont eu à bénéficier d’un décret de nomination. Ce n’est pas un moment de faire du chantage au chef de l’Etat. Nous traversons une période pour laquelle il faudrait que tout le monde se donne la main pour soutenir le chef de l’Etat, pour lui permettre de terminer au moins les programmes politiques qu’il a entamés » leur a-t-il lancé.
Le responsable républicain a plutôt demandé à ses camarades de la coalition « Macky 2012 » de resserrer les rangs et de faire focus sur les chantiers initiés et programmes initiés par le chef de l’Etat afin de l’accompagner pour les finir, mas aussi pour permettre à la mouvance de conserver le pouvoir au-delà de 2024. Car estime-t-il dans cette affaire, l’Assemblée nationale jouera pleinement son rôle, surtout dans un contexte de décrispation politique. « Les enjeux sont tels qu’il faut se donner la main pour au moins conserver le pouvoir. Ce n’est pas la peine de dire aux gens que nous allons mettre en place une coalition. …
Il faut qu’ils arrêtent de faire du chantage au chef de l’Etat. Cela ne peut plus prospérer, dire aux gens que cette loi d’amnistie nous allons être contre, ils sont libres. Mais l’Assemblée nationale fera ce qu’elle jugera nécessaire de faire pour ces Sénégalais, dont le Président a compris qu’il faut redorer le blason ».
L’Association pour le développement de Diokoul, « And suxxali dimbalenté sunu biir » à l’initiative de la cérémonie a offert des sacs et des kits de fournitures à 864 élèves. Une action saluée à sa juste valeur par le parrain qui a dit que sa « sa conviction est qu’aujourd’hui, les actions citoyennes et communautaire, sont l'un des leviers fondamentaux sur lesquels s'appuie le développement». Il n’a pas manqué de déplorer la lenteur voire l’absence des communes dans l’accompagnement des écoles, notamment dans la mise à disposition des kits scolaires.