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14 août 2025
LA COUR SUPREME DIT NIET À LA DÉBAPTISATION DES RUES À ZIGUINCHOR, LA MUNICIPALITE SE REBELLE
Curieux pays où c’est la presse qui apprend à un maire l’aboutissement d’une procédure judiciaire concernant sa commune dont il n’a jamais été informé de l’existence auparavant», a laissé entendre le Maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko
La Cour suprême dit «niet» à la nouvelle dénomination de quatre rues dans la commune de Ziguinchor. Par une décision, la juridiction aurait débouté la municipalité de Ziguinchor. Mais cette une décision qui n’est pas du goût des autorités municipales de Ziguinchor qui comptent déposer un rabat d’arrêt pour contester cette décision qu’elles jugent illégale.
Et sitôt informé de la décision, le Maire de la Commune Ousmane SONKO a publié un message : « Selon une certaine presse, le Conseil municipal de Ziguinchor aurait été débouté par la Cour Suprême suite à un recours de préfet contre sa décision datant de plus de 9 mois de renommer quatre rues de Ziguinchor. Curieux pays où c’est la presse qui apprend à un maire l’aboutissement d’une procédure judiciaire concernant sa commune dont il n’a jamais été informé de l’existence auparavant», a laissé entendre le Maire de Ziguinchor.
Avant de préciser : « le délai prévu pour un recours en annulation d’une délibération d’un conseil municipal est de deux mois après sa transmission. Le préfet doit obligatoirement notifier au maire sa saisine avec les motivations ».
Et de poursuivre : « Rien de cela n’a été fait. Si celle-ci existe réellement, nous attendons qu’elle nous soit notifiée pour la contester par voie de rabat d’arrêt car elle serait illégale».
Ousmane Sonko persiste et signe dans la foulée : « Les Avenues du Tirailleur Africain, Seleki 1886, Thiaroye 44 et de la Paix restent décolonisées et gardent leur nouvelles dénominations ».
Rappelons que c’est au lendemain de son installation que le Conseil Municipal de Ziguinchor a décidé de rebaptiser quatre rues dans la commune de Ziguinchor. Et comme si cela ne suffisait pas, les collaborateurs du maire de Ziguinchor montent au créneau et contestent.
Bassirou Coly, un des adjoints au Maire parlent de main étrangère : « A mon humble avis, je pense que la main du colon est toujours là, malheureusement des pays soit disant indépendants en complicité avec leur justice continuent de maintenir certains symboles qui nous retournent dans une histoire sombre de notre passé et qui ne veulent pas se libérer de la colonisation. Mais nous serons là pour veiller à l’image intacte d’une nouvelle Afrique et d’une nouvelle idéologie incarnée par le leader Ousmane Sonko», lâche-t-il amèrement.
AVENIR SENEGAAL BI NU BEGG AUDITE LA CEDEAO
La décision de la Cedeao de « mettre en place une force régionale dont le mandat inclura la restauration de l’ordre constitutionnel partout où il est menacé dans la sous-région » n’agrée pas totalement Avenir Senegaal Bi Nu Begg qui se montre circonspect
La décision de la Cedeao de « mettre en place une force régionale dont le mandat inclura la restauration de l’ordre constitutionnel partout où il est menacé dans la sous-région » n’agrée pas totalement Avenir Senegaal Bi Nu Begg qui se montre circonspect.
Pour la plateforme certes, « Cette décision formulée au point 25 du Communiqué final du sommet peut paraitre louable de prime abord. Car nul ne saurait cautionner, tolérer ou encourager la prise de pouvoir par la force et la rupture de l’ordre constitutionnel dans un pays lorsqu’aucune raison vitale pour la population de ce pays ne le justifie ».
Seulement, a-telle relevé : « A y regarder de près, cette décision cache de nombreuses incohérences qui sont nées de l’incapacité des Chefs d’État à assumer une position claire et nette contre la mal gouvernance, les tripatouillages constitutionnels et le détournement des règles démocratiques qui sont, dans bien des cas, les principales causes des ruptures constitutionnelles ».
Pour autant, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg s’interroge sur la nature et la portée du mandat d’une telle force. « Aura-t-elle vocation à intervenir en amont, pour s’interposer entre un Président mal aimé qui impose un troisième mandat à son peuple et ce peuple lui-même lorsqu’il se soulève pour défendre sa constitution et ses libertés? Vat-elle attendre qu’il y ait des centaines voire des milliers d’arrestations, de disparus et de morts avant d’intervenir? ».
En vérité, note la plateforme, « Dans sa formulation, la décision dit que la force sera mise en place pour restaurer l’ordre constitutionnel partout où il est menacé ». Or, pour Cheikh Tidiane Dièye et Cie, « il ne fait pas de doute que ce qui menace l’ordre constitutionnel partout dans la sous-région, c’est bien la volonté de certains Chefs d’État d’imposer un troisième mandat ».
Et de s’interroger : « Est-ce à dire que la force irait à l’assaut de tous les Chefs d’État qui envisagent un troisième mandat? Si c’est le cas, vivement alors qu’elle voit le jour! ». Tirant en outre moult considérations sur la tentation un troisième mandat, la plateforme Avenir Senegaal Bi Nu Begg annonce qu’elle compte lancer une initiative régionale dans ce sens pour mobiliser, sensibiliser et organiser les partis politiques, mouvements citoyens et plus généralement les citoyens de la Cedeao pour obtenir la limitation des mandats présidentiels à deux.
AMADOU BA, UN INTRUS À L’ASSEMBLEE
Le Premier ministre se présentera lundi pour sa déclaration de politique générale dans un hémicycle miné par le débat sur la falsification du règlement intérieur qui ne reconnait pas légalement son poste
Le Premier ministre Amadou Ba va procéder, ce lundi 12 décembre, à la Déclaration de politique générale (Dpg). Seulement, en raison du contexte parlementaire actuel marqué par le débat sur la falsification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui ne reconnait pas légalement son poste, cet exercice s’annonce crucial pour l’ancien ministre de l’Économie et des Finances. D’autant qu’il dispose d’une liberté de manœuvre étriquée du fait de la composition presque paritaire de l’effectif des députés, réparti en parts égales entre opposition et pouvoir.
Lundi de vérité pour le Premier ministre Amadou Ba. Nommé le 17 septembre dernier à la tête du gouvernement, l’ancien ministre de l’Économie et des Finances fera face aux députés, ce lundi 12 décembre, pour la traditionnelle Déclaration de politique générale (Dpg). Lors de ce face-à-face, le Premier ministre Amadou Ba va exposer devant les parlementaires les grands axes de son programme de Gouvernement et les principales mesures qu’il entend mettre en œuvre pour les 13 derniers mois du Chef de l’État Macky Sall à la tête du pouvoir exécutif. Toutefois, il faut dire que cet exercice s’annonce assez paradoxal pour Amadou Ba.
En effet, contrairement à ses prédécesseurs, notamment Abdou Mbaye, Aminata Touré et Mahammad Boun Abdallah Dionne qui avaient bénéficié d’un contexte parlementaire largement favorable avec une majorité très confortable, Amadou Ba n’est pas en terrain conquis. Et pour cause, il va se présenter dans une Assemblée nationale minée par le débat sur la falsification du règlement intérieur qui ne reconnait pas légalement son poste. Car, depuis le 28 octobre 2019 dernier, toutes les dispositions relatives au Poste de Premier ministre ont été abrogées dans le règlement intérieur.
Mais, curieusement, dans la toute dernière version de ce texte, édité en juillet 2021, remis aux députés de la 14e législative, il a été procédé à la réintégration en catimini de toutes les dispositions supprimées avec la loi 2019-14 du 28 octobre 2019.
Outre cette intrusion dans une Assemblée nationale dont le règlement a été falsifié pour lui permettre de se présenter devant les députés, l’autre défi qui attend le Premier ministre, Amadou Ba, le lundi 12 décembre, est celui de faire entendre sa voix dans une Assemblée nationale où la mouvance présidentielle dispose d’une majorité très étriquée.
Avec seulement 82 députés, contre 80 pour l’opposition et 3 députés non-inscrits, Amadou Ba joue vraiment son avenir politique. D’autant plus que cet exercice de déclaration a pour but de bénéficier du vote de confiance des 165 députés de la 14ème législature. Car, en cas de rejet de sa Déclaration de politique générale, il sera dans l’obligation de remettre au chef de l’Etat sa démission et celle son gouvernement.
«SI ON VOUS DEMANDE SI LA CROISSANCE SE MANGE, REPONDEZ SANS HESITER OUI»
Le ministre des Finances et du budget Moustapha Ba a fait face aux députés hier, vendredi 9 décembre, pour défendre le projet de budget pour l’année 2023 de son département.
Le ministre des Finances et du budget Moustapha Ba a fait face aux députés hier, vendredi 9 décembre, pour défendre le projet de budget pour l’année 2023 de son département. Se prononçant sur le taux de croissance du Sénégal qui fait souvent l’objet de critique de la part de certains qui disent que la croissance ne se mange pas, l’argentier de l’Etat soutient que oui la croissance se mange.
«Si on vous demande si la croissance se mange répondez sans hésiter oui ». Ces propos sont du Ministre des Finances et du budget Moustapha Ba qui a été interpellé par des députés sur l’augmentation du taux de croissance du Sénégal qui, selon eux, n’a aucune répercussion sur les conditions de vie des Sénégalais. « La croissance, c’est la somme des valeurs ajoutées et sa variation d’une année sur l’autre est la déduction de l’évolution d’un pays. Quand donc il y a croissance, cela veut dire que les entreprises et les ménages gagnent plus d’argent et payent plus d’impôts et de taxes. C’est avec le produit de ces impôts qu’on construit des routes des ponts et qu’on paye des salaires aux fonctionnaires et les bourses des étudiants qui sont passées de près de 28 milliards Fcfa en 2012 pour atteindre 72 milliards en 2022. C’est avec cette croissance qu’on subventionne le sucre, le riz et le carburant », lance-t-il.
Selon lui, dans le projet de loi de finances 2023, sur les 1411 millions 500 millions, les dépenses s’établissent à 5141 milliards FCFA dont 84% financés sur ressources internes. Ce qui veut dire, indique-t-il, que le Sénégal est sur la bonne voie pour conquérir sa souveraineté budgétaire. Quant aux dépenses sur ressources extérieures, elles s’établissent à 667,9 milliards. Les dépenses des comptes spéciaux du Trésor s’élèvent à 1676 milliards 900 millions. Tandis que l’amortissement de la dette se chiffre à 1269 milliards 600 millions. Le Ministre annonce que le déficit budgétaire en 2023 se chiffrera à 1045,5 milliards FCFA, soit 5,5% du Pib. Pour lui, ce chiffre ne fait que refléter la violence des chocs que nous subissons depuis 2020. « Ce déficit budgétaire sera financé sans problème car la note du Sénégal auprès des marchés financiers est bonne. Notre pays est parmi les 15 meilleurs en Afrique sur les 55 pays », rassure le ministre.
ENDETTEMENT DU SENEGAL : La dette publique va commencer à baisser dès l’année 2024
La dette publique du Sénégal va commencer à baisser drastiquement dès l’année 2024. Jusqu’en 2024, elle se situera à 63,3%. L’annonce a été faite par le Ministre des Finances et du budget Moustapha Ba hier, vendredi 9 décembre lors du vote du budget de son département. Selon lui, la tendance va continuer jusqu’en 2027.Elle sera de 61% en 2025, 58,9% en 2026 et 56,9 en 2027.
POUR UN APAISEMENT DU CLIMAT A L’ASSEMBLEE NATIONALE Les députés de Bby vêtus de blanc
Après une session budgétaire très agitée, marquée par les injures, des insultes et des bagarres, les députés de la coalition présidentielle appellent leurs collègues à cultiver la paix dans l’enceinte de l’hémicycle. Lors de la clôture de session budgétaire avec le vote du ministère des Finances et du budget hier, vendredi 9 décembre, les députés du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar et le président de l’assemblée nationale Mamadou Mame Diop se sont vêtus de blanc couleur de la paix. Cela est un appel à la paix, à la stabilité et à la sérénité à l’Assemblée nationale.
VOTE DU BUDGET DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET : Opposition et pouvoir jettent des fleurs à Moustapha Ba
Les députés ont adopté le projet de budget 2023 du ministère des finances et du budget qui est arrêté à 369666638517 FCFA en autorisation d’engagement Ae) et 353017122267 FCFA en crédits de paiement (cp). Lors des discussions générales, les députés de l’opposition tout comme ceux du pouvoir ont tous tressé des lauriers pour le Ministre des Finances et du budget Moustapha Ba. L’argentier de l’Etat est décrit par les parlementaires comme étant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Selon eux, Moustapha Ba dispose de toutes les compétences et la discipline qu’il faut pour diriger ce département très important dans l’attelage gouvernemental. « Nous vous rendons un vibrant hommage. Durant toute la session, vous avez été très élégant, très courtois et très compétent », lance Ibrahima Diop, député de la Diaspora.