Le Président Macky Sall a pris, le 12 août dernier, un décret modifiant et complétant le décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Lequel décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du Code des marchés. Cela ne semble pas béni par le Fmi.
Macky Sall a annoncé mercredi, en réunion de Conseil des ministres, un budget de 6400 milliards de francs Cfa pour 2023. Ce budget est projeté non seulement pour engager la bataille de la solidarité, mais également pour réduire le déficit budgétaire.
Cependant, relève l’équipe du Fonds monétaire international (Fmi), qui a effectué une mission du 29 septembre au 6 octobre au Sénégal, «les efforts d’assainissement sont insuffisants, compte tenu des contraintes fortes de financement et de la vulnérabilité croissante de la dette publique». D’après Edward Gemayel, qui a dirigé la mission, «des objectifs plus élevés en matière de mobilisation des recettes et des engagements crédibles pour supprimer progressivement les subventions à l’énergie sont nécessaires. A cette fin, les autorités sont encouragées à renforcer le recouvrement des recettes, à éliminer les exonérations fiscales onéreuses, à rationaliser les dépenses non prioritaires et à prendre les mesures nécessaires pour réduire les subventions à l’énergie, tout en protégeant les plus vulnérables par des mesures ciblées».
Le fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods considère aussi que «le renforcement de la résilience de l’économie sénégalaise, face aux multiples chocs, et la constitution de marges de manœuvre pour faire face aux chocs futurs dépendent de l’avancement des réformes structurelles clés». Entre autres, il cite la rationalisation des «dérogations au Code des marchés publics pour le secteur de l’énergie». Ainsi demande-t-il à l’Etat de «finaliser la révision de son cadre juridique pour limiter strictement les dérogations aux appels d’offres ouverts et concurrentiels».
Pour rappel, le président de la République Macky Sall a pris, le 12 août dernier, un décret modifiant et complétant le décret n°2014-1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics. Lequel décret soustrait les activités des sociétés publiques du secteur de l’énergie et du champ du Code des marchés.
Dans ces recommandations, le Fmi a par ailleurs demandé aux autorités sénégalaises «d’accélérer la mise en œuvre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt), et préparer et exécuter la feuille de route pour la maîtrise et le meilleur ciblage des subventions à l’énergie».
Auparavant, l’équipe du Fmi a noté que «les effets de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix des matières premières pèsent sur l’économie sénégalaise. L’activité dans les secteurs secondaire et des services a ralenti au cours du premier semestre de cette année, ce qui a conduit à une légère révision à la baisse de la projection de croissance à 4,7 %». M. Gemayel de souligner que «l’inflation a atteint un niveau record sur plusieurs décennies de 11,2% en août, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires (17,3%), ce qui a un impact négatif sur le niveau de vie des ménages. L’inflation moyenne en 2022 devrait maintenant atteindre 7,5%». Cependant, relève-t-il, «les recettes budgétaires jusqu’à la fin septembre ont été plus importantes que prévu, mais la forte hausse des subventions à l’énergie a conduit le gouvernement à retarder certains projets pour contenir le déficit budgétaire au niveau visé de 6,2% du Pib. A moyen terme, les perspectives de croissance semblent être plus favorables et se situent autour de 10% en moyenne sur la période 2023-2024, grâce aux activités de production de pétrole et de gaz, et l’inflation devrait progressivement retomber à 2%».
LES FERRAILLEURS CONTRE LE MONOPOLE DU SECTEUR
Les ferrailleurs, les brocanteurs et les recycleurs, réunis autour de cette organisation, comptent exprimer leur désapprobation.
Une marche pacifique va avoir lieu d’ici 10 jours. La manifestation est prévue le 18 octobre 2022 à la place de la Nation. Elle est à l’initiative de la fédération nationale des ferrailleurs, des brocanteurs et des recycleurs du Sénégal
Les ferrailleurs, les brocanteurs et les recycleurs, réunis autour de cette organisation, comptent exprimer leur désapprobation. La marche est pour exiger la libéralisation du secteur de la ferraille. Les acteurs dudit secteur veulent aussi dénoncer la concurrence des industriels exportateurs de la fonte.
« Ce secteur nous appartient. On a tout fait pour ce secteur. C’est vrai il y a beaucoup de problèmes. Maintenant, nous demandons la libéralisation du secteur comme on a fait avec le riz. Dans ce cas, chacun sera libre de venir acheter. Les deux industries n’appartiennent pas à l’Etat mais à des privés. Ils ne peuvent pas monopoliser le marché » disait à un point de presse le président des exportateurs des ferrailleurs.
par Charles Faye
IMPÔT-TOYABLE
Notre budget national va culminer à 6 400 milliards CFA. Par quelle alchimie l’administration Sall va-t-elle procéder pour atteindre cet objectif sachant notre rapport avec les impôts, que nous feintons sans remorts ?
https://maderpost.com/impot-toyable/ |
Charles Faye |
Publication 07/10/2022
La bourse pour le social ! Par la magie d’une année pré-électorale, 2023, qui se veut solidaire des populations, qui tireront Djiné par la queue par la faute d’une récession mondiale alimentée par le Poutine, notre Budget national va culminer pour la première fois, à 6 400 milliards de francs CFA.
Par quelle alchimie l’administration Sall va-t-elle procéder pour atteindre cet objectif qui passera par le vote des députes de la Loi de Finances 2023 ?
Et bien, en partie par le programme Yaatal, que la Direction générale des impôts et des domaines entend mener à bien et à terme, sous le magistère de Batche Niass, procurateur en chef des flics du fisc !
La fiscalité, parlons-en !
Plus précisément de notre rapport avec les impôts, que nous feintons sans remorts, disparaissant des radars, en se faufilant entre les mailles de l’emprise fiscale.
Dans une démocratie aboutie, parce qu’elle n’est pas qu’un rendez-vous électoral, encore faudrait-il savoir qu’elle a une filiation avec les impôts, nous ne serions pas moins de 10% du fichier à contribuer.
Sur les 6 millions et quelques électeurs que nous sommes, moins de 600 mille honorent leur devoir de contribution fiscale.
Quand on entend le tintamarre syndical, voit le saccage de nos établissements publics et casses des Dakar Dem Dik, on se dit que tout ce beau monde est dans son droit, puisque son courroux relève d’un acte mesurant le degré de sa citoyenneté et donc du paiement en bonne et due forme des impôts sur le revenu.
Problème, le Sénégal enregistre moins de 100 mille contribuables réels, auxquels il faut ajouter 145 mille agents fonctionnaires et 300 mille salariés du secteur privé, soit un total se situant entre 500 mille et 600 mille cotisants. Soit 8% de la population active, qui tourne tout de même autour de 6 millions de personnes.
Dites-moi où est le hic.
On est bon pour faire la queue dans les centres de vote, pour élire nos présidents fans de 3e mandat, les députés et élus locaux, mais pas aussi bon pour aller au-delà des taxes sur la consommation.
Moralité, nous ne sommes pas nombreux à devoir demander à nos gouvernants ce qu’ils font de notre argent.
Voilà pourquoi les politiques font le mariole. Voilà ce qui explique que le débat soit toujours biaisé.
Cela dit, pour atteindre ses objectifs, Yaatal peut compter sur la floraison d’immeubles qui surplombent Dakar et sa Corniche confisquée, sur la cartographie foncière sur toute l’étendue du territoire, sur la modernisation et la digitalisation des données, sur la discrimination positive, voire sur l’affectation d’un NINEA foncier à titre de numéro d’identité fiscale dans le domaine foncier.
Sans compter le monde des affaires, tous secteurs confondus.
Le jour où nous serons des millions à payer l’impôt, notre démocratie marchera sur ses pieds et nos politiciens, pardon acteurs politiques, ne nous prendront plus pour des pigeons.
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AU MALI ET AU BURKINA, C'EST LA RUSSIE QUI AGIT
François Hollande, ancien président français et auteur du livre “Bouleversements” (Ed. Stock), était l'invité de France 24 et RFI. Frédéric Rivière et Roselyne Febvre reviennent sur le Mali, le Burkina Faso et la guerre en Ukraine ainsi que la Russie
François Hollande, ancien président de la République et auteur du livre “Bouleversements” (Ed. Stock), était l'invité de mardi politique. Frédéric Rivière et Roselyne Febvre reviennent sur le Mali, le Burkina Faso et la guerre en Ukraine ainsi que la Russie.
LE TEMPS DES MANOEUVRES À YAW
Avec l’annonce d’une amnistie pour Khalifa, c’est une nouvelle ère qui s'ouvre pour la jeune et fragile coalition de l'opposition. Si le projet se matérialise, les positions vont devoir se déterminer selon les affinités avec les deux principaux leaders
Certains pensaient que pour 2024, le duel de l’opposition pourrait opposer Ousmane Sonko à Barthélemy Dias. Avec le recouvrement, par Khalifa Ababacar Sall, de ses droits civiques et politiques, les menaces qui planent sur la tête de l’actuel maire de Dakar (Barthélemy Dias) la donne est partie pour changer de manière drastique. Si l’on en croit le dissident de Yewwi Askan Wi, le président de la CDR/Fonk Sa Kaddu, Déthié Faye, il ne fait l’objet d’aucun doute que ‘’la réhabilitation de Khalifa va impacter lourdement sur l’avenir de Yewwi Askan Wi’’.
Dans ce compagnonnage, indique l’ancien membre de la Conférence des leaders de Yaw, il y a une sorte de jeu de dupes. ‘’D’abord, on a mis Khalifa comme président de la Conférence des leaders, parce que certains pensaient qu’il n’aurait pas la possibilité de candidater. Ils pensaient qu’en lui montrant une certaine considération et un certain égard, ils pourraient bénéficier de son soutien pour les échéances futures. Maintenant que le président semble aller dans le sens de la recommandation de la Mission d’évaluation du processus électoral et du dialogue politique en lui faisant recouvrer son droit de vote, cela va fausser complètement leurs calculs’’, analyse le leader démissionnaire de Yewwi Askan Wi.
Si la volonté du président de la République, exprimée lors du dernier Conseil des ministres, est matérialisée, Khalifa Sall va en tout cas participer, s’il le souhaite, à la prochaine Présidentielle. Et il est peu probable que l’ancien maire de Dakar se désiste pour aller soutenir un autre candidat, si l’on sait que cette échéance pourrait être sa dernière chance, lui qui aura 68 ans en 2024.
Déjà, dans une interview sur RFI et France 24, il affirmait avec force qu’il compte se présenter en 2024, nonobstant l’inéligibilité qui pesait sur sa tête. Déthié Faye persiste : ‘’Malgré ces déclarations et manifestations d’intérêt, chacun faisait ses calculs. Mais à partir du moment où il est clair que rien ne s’oppose à la candidature de Khalifa, il est certain que chacun va essayer de cultiver son jardin et se donner les chances d’être le président.’’
Certains leaders n’auront pas attendu ce moment pour aller prendre leur destin en main. Parmi eux, Cheikh Bamba Dièye, Moustapha Sy Djamil, Moustapha Guirassy, pour ne citer que ces derniers. Pour Déthié Faye qui a été l’un des tout premiers à claquer la porte, la liste est bien plus longue. ‘’Regardez tous les chefs de parti qui étaient là au lancement et ce qu’il en reste aujourd’hui. Même Malick Gakou, depuis quand vous ne le voyez pas dans les sorties de la Conférence des leaders ? En fait, tout le monde sait comment fonctionne cette coalition. Ceux qui ont des ambitions et qui veulent se positionner pour 2024 ont pris leurs responsabilités depuis très longtemps. Parce que personne ne veut être envoyé à l’échafaud’’, insiste notre interlocuteur, non sans préciser que la cassure est très profonde.
À Yewwi Askan Wi, les leaders qui restent sont ceux qui acceptent de se ranger sans condition derrière les responsables incontestés que sont Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko et, dans une moindre mesure, le Parti de l’unité et du rassemblement du guide religieux Serigne Moustapha Sy. Tous les autres ne sont que des variables, à qui on fait jouer des rôles selon les circonstances. D’ailleurs, lors des points de presse des leaders, la plupart du temps, ce sont les trois derniers à prendre la parole. Khalifa, bien que présenté comme le président de la Conférence des leaders, passe souvent avant Ousmane Sonko qui est le dernier à prendre la parole.
Avec ‘’l’amnistie’’, c’est le temps des manœuvres. En direction de la Présidentielle de 2024, chacun va devoir se déterminer selon sa proximité de l’un ou de l’autre leader. D’ailleurs, il faut rappeler que pour Ousmane Sonko, on n’a pas perdu du temps dans la course à la Présidentielle de 2024. À peine sorti des Législatives, alors même que certains n’avaient pas fini de cogiter sur les résultats, il a lancé en grande pompe sa candidature. Depuis, il ne cesse de clamer : ‘’Personne ne peut m’empêcher d’être candidat.’’
L’équation Barthélemy Dias
Certains pourraient trouver impertinente ou inopportune une telle question, pensant que logiquement, le maire de Dakar devrait se ranger derrière son leader Khalifa Ababacar Sall. Mais les confidences de certains proches de Yewwi laissent croire que le choix est loin d’être évident.
En effet, depuis l’emprisonnement de Khalifa Ababacar Sall, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Alors que le patron de Taxawu Senegal semble avoir perdu de son poids électoral, Ousmane Sonko et Barth n’ont eu de cesse de voir leur cote de popularité grimper. À tel enseigne que certains sont tentés de se demander qui de Khalifa ou de Barth a le contrôle de Dakar ?
Au-delà de la perte de légitimité de Khalifa, entre les deux, il y a eu le malaise des élections locales, quand le patron hésitait à se déterminer dans son choix pour le candidat, entre son poulain et Soham El Wardini. À l’époque, soufflait-on, Ousmane Sonko, en fin politicien, s’est très tôt positionné en faveur de celui qui va devenir le maire de Dakar. Beaucoup, parmi ses proches, pensaient alors que le choix de Barth pour la prochaine Présidentielle leur était déjà acquis. Et l’épisode du dépôt de la liste départementale de Dakar aux Législatives aurait pu en être un accélérateur.
Dans une allusion à peine voilée, Barth avait cité nommément un proche de Khalifa, en l’occurrence Saliou Sarr, comme complice d’un complot visant à l’empêcher d’être député de Dakar, en plus d’être le maire de la capitale. Pendant ce temps, ses proches ne mettaient pas de gants pour accuser directement Khalifa Ababacar Sall comme l’instigateur. Ironie de l’histoire, c’est Ousmane Sonko qui s’était vu obligé de laver à grande eau Khalifa (alors hors course), non sans rejeter toute la faute sur l’actuel maire de Dakar (présenté comme possible alternative de Taxawu Senegal).
Passé ce malaise qui a failli imploser la coalition Yaw, Khalifa et Sonko semblent de plus en plus se convaincre de la force de Barthélemy Dias qui n’est plus ce nain politique condamné à s’adosser à un quelconque appareil. Comme s’ils s’étaient passé le mot, lors de la dernière Conférence des leaders, aussi bien Khalifa que Sonko ont senti le besoin de faire une ‘’motion de soutien’’ pour la coqueluche de Dakar, dans son différend avec le Groupe futurs médias. Le premier s’est même vu obligé de rappeler ses 20 ans de compagnonnage avec son successeur à la ville de Dakar.
Si c’était un jeu auquel dépend le futur engagement de Barth, inutile de dire que le maire de Ziguinchor a remporté la manche.
LES LIMITES DU MAINTIEN DE LA PAIX EN AFRIQUE
Les opérations de maintien de la paix sont-elles à bout de souffle en Afrique ? La réponse semble être affirmative si l'on se fie aux experts qui ont animé un panel sur ces déploiements en Afrique.
Les opérations de maintien de la paix sont-elles à bout de souffle en Afrique ? La réponse semble être affirmative si l'on se fie aux experts qui ont animé un panel sur ces déploiements en Afrique. Organisée en prélude au forum sur la Paix et Sécurité qui se tiendra les 24 et 25 octobre prochain, cette rencontre avec les journalistes, présidée par la cheffe de la diplomatie sénégalaise Me Aissata Tall Sall, a été une occasion pour les panelistes dont l'ancien CEMGA général Babacar Gaye, de remettre en cause ces opérations en misant plutôt sur la prévention.
Une mission de maintien de la paix est une action militaire ou de police entreprise par l'ONU via le Département des opérations de maintien de la paix ou par un ou plusieurs pays, en réponse à une crise régionale dont ils ne sont pas les protagonistes. Lorsque cette mission est entreprise directement par l'ONU, celle-ci demande à ses pays membres une participation en troupes (les casques bleus et/ou observateurs).
Le chapitre VII de la Charte des Nations unies relatif à l'« action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression » dispose que c'est au Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU) de décider s'il y a lieu de créer une opération de maintien de la paix (OMP). Depuis 1948, date de la première opération (ONUST) à aujourd’hui, les Nations unies ont déployé plus de 72 opérations de maintien de la paix, dont 13 sont toujours en cours. Toutefois, ces missions déployées surtout en Afrique par les Nations unies ou encore l'UA sont-elles efficaces voire utiles au regard de la nature des nouveaux conflits ?
La réponse est affirmative si l'on se fie aux propos des experts qui ont animé hier un panel, en prélude au Forum de Dakar prévu les 24 et 25 octobre prochain. Ancien chef d'état-major général des armées et ex-Représentant spécial du SG de l'ONU en Centrafrique, le général Babacar Gaye est visiblement inquiet quant à l'avenir des OMP. Devant certains de ses pairs à l'image des généraux Abdoulaye Fall et Mansour Seck et devant plusieurs diplomates, général Babacar Gaye avance que les efforts d'adaptation du maintien de la paix aux conflits actuels semblent avoir atteint leur limite. «Ce, du fait du caractère génétique de ses activités dont les perspectives s'inscrivent à la fois dans une approche plus globale de la sécurité et dans des partenariats renforcés», renseigne le général Gaye qui connaît bien les théâtres d'opérations en Afrique pour avoir commandé les Forces des Nations unies au Congo. À l'en croire, nombre de décisions envisagent l'avenir des OMP sous l'angle d'un retour à la primauté de l'action politique sans laquelle les conditions d'une stabilité de peuvent être réunies. Ainsi de l'avis de l'ancien ambassadeur du Sénégal en Allemagne, les changements survenus en matière de conflit semble dépasser la capacité de paix des Nations unies d'y faire face.
Abondant dans le même sens, le chef de la MINUSMA, El Ghassim Wane, estime que le volontarisme en ce qui concerne les opérations de maintien de la paix s'est fait au détriment d'une action beaucoup plus soutenue dans le domaine de la prévention. «Et mon évaluation est que, autant l'Afrique a besoin d'opérations de maintien de la paix, autant il me paraît important de rééquilibrer les choses pour que l'action de prévention bénéficie davantage d'attention», indique-t-il non sans faire savoir qu'elle est moins coûteuse, qu'elle est beaucoup plus efficace et épargnerait des vies humaines. Mais cela suppose une volonté politique forte au niveau des Etats, renchérit le diplomate. Prévenant dans la foulée qu'il y a une tentation de croire que les opérations de maintien de la paix sont des remèdes efficaces à tous les problèmes gérés par les États.
L'AGENCE SENEGALAISE DE REGLEMENTATION PHARMACEUTIQUE SONNE L’ALERTE
Réputés comme efficaces contre la toux et le rhume, son administration aurait causé la mort de 66 enfants.
Après l’alerte donnée ce mercredi 05 octobre par le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, suite au décès de 66 enfants gambiens à qui on aurait administré un sirop contre la toux etle rhume, produit par laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, c’est au tour de l'Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ArP) de tirer la sonnette d’alarme. Dr Oumou Kalsoum Ndiaye invite les populations à plus de vigilance en attendant que tous les lots de ces produits considérés comme dangereux puissent être analysés par les Autorité sNationales de réglementation compétentes et retirés du circuit.
C’est à travers une note d'alerte en date du 05 octobre 2022 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) que l'Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP) a été informée de la mise en circulation de quatre produits fabriqués par le laboratoire indien Maiden Pharmaceuticals, identifiés en Gambie et distribués par le biais de marchés informels.
Réputés comme efficaces contre la toux et le rhume, son administration aurait causé la mort de 66 enfants. Selon le DR Oumou Kalsoum Ndiaye, l'analyse en laboratoire d'échantillons des produits a confirmé une contamination par diéthylène glycol et éthylène glycol en quantités inacceptables. Il s'agit du Promethazine présenté sous forme de solution orale, le Kofexmalin ainsi que le Malakoff qui sont des sirops contre la toux pour bébé, et le Magrip qui est un sirop contre la toux pour nourrisson, fabriqués par le laboratoire Maiden Pharmaceuticals Limited (Haryana en Inde).
Le diéthylène glycol et éthylène glycol sont des éléments toxiques qui peuvent être mortels. Les effets toxiques peuvent causer, selon l’OMS, des douleurs abdominales, des vomissements, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une altération de l’état mental et des lésions rénales aiguës pouvant entraîner la mort. L'ARP précise que les produits incriminés ne détiennent pas une autorisation de mise sur le marché (AMM) au Sénégal.
Ainsi le Ministère de la Santé et de l'Action sociale appelle les populations à redoubler de vigilance, demande aux professionnels de santé à intensifier la surveillance et à notifier tout cas de suspicion ou de découverte de ces produits sur le territoire sénégalais. En effet, profitant de sa conférence de presse hebdomadaire consacrée aux enjeux sanitaires dans le monde, l’OMS a annoncé une enquête avec l’entreprise et les autorités de réglementation en Inde.
Néanmoins, il avertit sur les possibilités du fabricant à utiliser le même matériel contaminé dans d’autres produits et les avoir distribués localement ou exportés. Craignant ainsi un risque au niveau mondial. De l’avis de Dr Ndiaye, tous les lots de ces produits doivent être considérés comme dangereux jusqu'à ce qu'ils puissent être analysés par les Autorités Nationales de Réglementation compétentes. Car les produits de qualité inférieure référencés dans cette alerte sont dangereux, et leur utilisation, en particulier chez les enfants, peut entraîner des blessures graves ou la mort. Ainsi pour éviter tout préjudice aux patients, en attendant qu’ils soient détectés et retirés de la circulation, l’ASR conseille aux autorités de réglementation et au public de suivre les recommandations de l’OMS d’avoir une vigilance accrue au niveau des chaînes d'approvisionnement dans les pays et les régions susceptibles d'être concernés par ces produits de qualité inférieure.
Donnant une dose de rappels aux professionnels et aux populations, la directrice de l’ANR conseille : « tous les produits médicaux doivent être approuvés et obtenus auprès de fournisseurs autorisés/agréés. L'authenticité et l'état physique des produits doivent être soigneusement vérifiés. En cas de doute, demandez conseil à un professionnel de santé. SI vous êtes en possession de ces produits de qualité inférieure, NE LES UTILISEZ PAS. Si vous, ou une personne que vous connaissez, avez utilisé ces produits, ou avez souffert d'effets indésirables après leur utilisation, il est conseillé de consulter immédiatement un professionnel de santé qualifié et de signaler l'incident à l'Autorité Nationale de Réglementation ou au CentreNational de Pharmacovigilance ».
«LE MILITAIRE NE PEUT GOUVERNER LE POLITIQUE»
La ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique
Rehaussant la rencontre de sa présence, la ministre des Affaires Étrangères Aïssata Tall Sall a estimé, parlant des putschs répétitifs en Afrique, que la solution doit être d'abord politique.
«Parce que dans un régime démocratique constitué, c'est le politique qui gouverne et qui conduit le militaire», trouve la patronne de la diplomatie sénégalaise. Avant d'ajouter : «le militaire ne peut pas gouverner le politique, donc dans tout ce qui se passe avant même d'envisager la solution militaire, envisageons la solution politique».
Restant sur les coups d'État qui sont légion dans l'espace CEDEAO, il pense que l'organisation sous régionale a peut-être manqué de fermeté lors du premier putsch perpétré au Mali. «Parce que dans tous les coups d'Etat, la CEDEAO a exigé immédiatement le rétablissement de l'ordre constitutionnel.
Mais c'est à l'issue du premier putsch au Mali qu'on a commencé à composer une transition mixte militaro-civile, beaucoup plus militaire que civile avec le général Bah Ndaw», fulmine la diplomate sénégalaise non sans faire savoir que les putschistes soulignent souvent que c'est pour régler le problème de l'insécurité qu'ils font ces coups d'Etat. «Mais est-ce qu'il y a eu un seul coup d'Etat qui a empêché le terrorisme ? Nous sommes au regret de constater que c'est encore non, malheureusement», fait-elle savoir avec un brin de mélancolie.
Sur la dernière prise de pouvoir des militaires au Burkina Faso, elle révèle qu'un dénouement heureux est envisageable puisque le capitaine Ibrahima Traoré a entériné l'agenda de la CEDEAO pour une transition apaisée.
Revenant sur le Forum, l'avocat a affirmé que c'est une bonne occasion pour des politiques qui sont des décideurs, de la hiérarchie militaire et des gens de la société civile, de réfléchir sur ces questions sécuritaires et de trouver des solutions.
Le sommet de la CEDEAO à Dakar annulé
Il était prévu pour le 14 octobre. Finalement, le sommet de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) à Dakar n'aura pas lieu. Cette réunion devait être consacrée en grande partie à la situation au Burkina Faso. Selon JeuneAfrique qui donne l'information et qui cite des sources proches d’Umaro Sissoco Embaló, le président en exercice de l’organisation ouest-africaine, ce dernier souhaite en faire un rendez-vous d’importance auquel serontinvités de nombreux présidents, y compris extérieurs à la sous-région, ainsi que le dirigeant de la Banque mondiale, David Malpass. Comme prévu, les chefs d’État se retrouveront donc lors de leur sommet ordinaire, en décembre, à Abuja.
Crise au CEM de l’unité 19 des Parcelles Assainies
Le feu couve au Collège d'enseignement moyen (CEM) de l’Unité 19 de la Commune des Parcelles assainies. Rien ne va plus entre le Principal du Cem, Birame Sène et les parents d'élèves. Ces derniers récusent les montants fixés pour les inscriptions des élèves, à savoir 23 500 F Cfa ou 25 mille francs alors que sur les reçus, on mentionne 10 mille. Ce qui a fait sortir les parents d’élèves de leurs gonds. Ils dénoncent ces pratiques aux antipodes de l’orthodoxie et en violation de la directive du ministère de l’Éducation nationale qui fixe les inscriptions entre 3 000 francs et 10 000 francs. D'ailleurs, les parents d'élèves réclament le départ du Principal Birame Sène et l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation des fonds d'inscriptions qui lui ont été versés. Absent des lieux, nous avons tenté de joindre le Principal Birame Sène, en vain.
Remise de prix à 59 pupilles de la nation
L’Etat du Sénégal prend en charge les 1 019 pupilles de la nation, dont 720 sont issus du Joola. Hier, la ministre de la Famille et de la Protection des en12 ptfants et l'Office national des Pupilles de laNation (ONPN) ont remis des kits et subventions aux 81 pupilles dont les 59 ont pris part à la cérémonie avec la présence de leurs parents et tuteurs, du Dg de L’ONPN, Dr Mamadou Saliou Diallo, du général Mamadou Mansour Seck, ambassadeur de bonne volonté, entre autres. Sur cette tribune de l’excellence, la ministre a remis un ordinateur portable et une subvention de 100 000 aux 26 pupilles admis au Bac, soit un taux de 45,61%. Il y a aussi les 17 admis au BFEM représentant 54,83% qui ont reçu un kit scolaire et une subvention de 50 000 de même que les 13 admis au CFEE soit 76,47 %. En plus de cela, les pupilles qui ont une moyenne de 14 et plus, du primaire au lycée, ont reçu également un diplôme d’excellence ainsi que des kits scolaires. Cette cérémonie démontre, selon la tutelle, la place primordiale de l'éducation dans la prise en charge des pupilles.D’autant que c’est l’un des axes majeurs d'intervention de l'Office dans sa mise en œuvre des actions dans le but de garantir aux pupilles une assistance, un suivi psychopédagogique et un développement harmonieux tout au long de leur cursus scolaire.
L'Etat a mobilisé 6,330 milliards pour les pupilles de la Nation
Restons à la cérémonie pour dire que la ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants s’est engagée à être une ambassadrice des pupilles avant de féliciter les récipiendaires ayant réussi aux examens du BAC, du BFEM et du CFEE ainsi que ceux qui se sont illustrés par leurs performances scolaires. A ce jour, 1 019 orphelins ont été déclarés pupilles de la Nation et bénéficient de l'appui psychosocial, éducatif et sanitaire de l'État à travers l'ONPN et ses partenaires. A titre d’illustrations, Dr Fatou Diané Guèye étale les statistiques de cette opération de « 455 bourses d'études et de formation, 412 exonérations scolaires ont été octroyées aux pupilles et 789 pupilles sont enrôlés dans les mutuelles de santé. Sur le plan financier, les pupilles de la Nation perçoivent des allocations mensuelles qui ont connu une évolution significative, passant de 20 000 FCFA en 2012 à 50 000 FCFA depuis 2019.Depuis 2021, cette prise en charge pécuniaire est élargie aux orphelins du Joola non déclarés pupilles de la Nation, à la faveur de la directive du président de la République. Au total, entre 2012 et 2022, l'Etat du Sénégal a mobilisé au moins 6,330 milliards de FCFA pour la prise en charge des pupilles de la Nation.
Cri du cœur du syndicat du pétrole
Le Syndicat national des travailleurs du pétrole, du gaz et ses activités connexes (Snptgacs) dirigé par Mathurin Sagna veut une harmonisation pour que le secteur ait une seule convention. Le secrétaire général du Snptgacs estime que deux conventions pour un même secteur d'activités est une aberration et que les autorités doivent corriger pour l'amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs avec l'avènement de l'exploitation du pétrole. Ces syndicalistes onttenu ces propos au cours d'une session de formation dédiée aux délégués du personnel, en collaboration avec leur partenaire de la centrale syndicale CGT de France
Les leaders de Yewwi taclent Macky Sall
Le Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass, a reçu hier une forte délégation de l’opposition.Il s’agit des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi, à savoir Khalifa Ababacar Sall, Ousmane Sonko, Déthié Fall, Aïda Mbodj, Ahmed Aïdara, entre autres. Lors de son discours, le porte-parole du jour Khalifa Ababacar Sall est revenu sur l’objet de cette visite en cette veille de Gamou avant de solliciter des prières, notamment pour l’entente et la consolidation de leur compagnonnage dans une même coalition contre toute tentative de déstabilisation et de dislocation. « Nous savons à qui nous avons affaire. Ils ne sont pas justes. On ne se laissera pas faire et on ne laissera pas faire », a déclaré l’ancien maire deDakar devant le Khalife de Médina Baye. Quant à Aïda Mbodj, elle a dénoncé ce qu’elle appelle la politique d’intimidation du régime actuel. Déthié Fall, lui, a indiqué qu’ils ont reçu des conseils, des rappels du Khalife général et ils vont les respecter. Il prie aussi pour qu'en 2024, la coalition Yewwi Askan wi soit au pouvoir pour engager les véritables changements pour le développement.
Délibéré du procès TPM-collectif Taxawu Cayar, le 3 novembre
L’affaire Barna Sénégal, aujourd’hui Touba Protéine Marine (TPM), a été appelée à la barre du Tribunal de Grande Instance de Thiès. Le collectif Taxawu Cayar, qui lutte contre l’implantation à Cayar de l’usine de farine et d’huile de poisson depuis plusieurs années déjà, avait finalement porté plainte, avec l’accompagnement de Greenpeace Africa. Il lui est reproché entre autres de détruire l’environnement avec « l’odeur pestilentielle dégagée par les cheminées ».Ainsi pour le collectif, « l'usine a violé le droit de la communauté à un environnement sain, en polluant l'air de la ville et sa source d'eau potable ». Il s’est basé sur les analyses faites par un laboratoire indépendant, après l'échantillonnage de l'eau, vérifié par un huissier. Et selon Greenpeace Africa, ces analyses ont révélé des niveaux élevés de métaux toxiques dans l'eau du robinet, dont plus de trente fois le niveau de sélénium et quatre fois le niveau légal de chrome, selon le code juridique sénégalais NS-05-033, qui s'applique à l'eau potable. Il s’y ajoute des niveaux élevés de métaux toxiques dans l'eau du lac, dont près de quatre fois le niveau légal de sélénium et près de trois fois le niveau légal de chrome. Le tribunal a donc mis l’affaire en délibéré à la date du 3 novembre.
Babacar Diallo Pdg Tpm
Restons au procès de collectif Taxawu Cayar contre TMP pour souligner que le Directeur Général de TPM, Babacar Diallo, se demande comment accuser une usine de polluer l’eau de sa nappe, alors qu’aucune autorité compétence, qu’il s’agisse de l’association des usagers du forage (ASUFOR) ou de la mairie, n’a jamais fait un tel constat. Pour lui, c’est un mauvais procès qui est fait à l’usine Barna, avec des arguments aussi légers les uns que les autres. Les pourfendeurs du projet sont allés jusqu’à l’accuser de détruire la ressource halieutique alors que l’usine n’a pas de pirogue, n’a aucun matériel de pêche et ne s’approche même pas de la mer. C’est donc dire, à ses yeux, que ce combat est en vérité dirigé contre les acteurs de la pêche. Il souligne avec force que le pays a besoin d’acteurs de développement devant les difficultés de toutes sortes qui assaillent les populations. C’est pourquoi les populations n’ont plus besoin d’un bavardage creux, mais de travailler pour sortir de cet environnement économique très préjudiciable. Selon lui, c’est inexplicable de s’acharner sur l’usine de farine et d’huile de poisson de Cayar où est noté ce mouvement de contestation alors que le Sénégal en compte 17 autres où le travail se fait sans aucun bruit.
Le berger récidiviste écope de deux ans de prison
Chassez le naturel, il revient toujours au galop ! Aliou Ka est un délinquant invétéré qui n’est pas près de changer ses habitudes. Après avoir été élargi de prison à Diourbel où il a purgé une année de taule pour le vol de six moutons appartenant à son voisin Mbaye Diouf, il a remis ça en allant soustraire deux bœufs de ce même voisin. Lequel a emprunté la même voie pour aller saisir à nouveau le procureur de Diourbel d’une plainte pour vol de bétail. Les faits se sont passés quelques jours avant la dernière Korité. Très tôt le matin, Mbaye Diouf constatait que ses deux bœufs avaient disparu. Ne suspectant personne dans un premier temps, il fait le tour des marchés hebdomadaires à la recherche de ses bêtes. Et c'est justement au marché hebdomadaire de Ndindy, qu'il fait la rencontre d'un autre berger, Babacar Faye. Après une brève discussion avec son camarade, celui-ci lui confie avoir vu Aliou Ka conduire les deux bœufs dont Mbaye Diouf lui a fait l'exacte description. Après quoi, Mbaye Diouf porte plainte et AliouKa est arrêté dans la foulée. Mais à l'enquête, devant le magistrat instructeur jusqu'à la barre, Aliou Ka est toujours resté constant dans ses déclarations. Se constituant partie civile, Mbaye Diouf a réclamé, trois millions pour toutes causes et préjudices confondus. Finalement, la cour a condamné Aliou Ka à deux ans de prison ferme. Il devra aussi s’acquitter d’un million et demi de dommages et intérêts.
COMMENT LE BALLON D’OR 2022 VA-T-IL ETRE DECERNE ?
Le Ballon d’Or a déjà eu plusieurs vies. Lundi 17 octobre, le nom du lauréat du 66e Ballon d’Or France Football sera révélé au monde entier.
Le Ballon d’Or a déjà eu plusieurs vies. Lundi 17 octobre, le nom du lauréat du 66e Ballon d’Or France Football sera révélé au monde entier.
Le reste du classement sera lui dévoilé au compte-gouttes par le magazine. Après une édition 2021, la première depuis la pandémie de Covid-19, qui a consacré Lionel Messi pour la septième fois, le prix tant convoité va connaître un nouveau propriétaire. À l’occasion d’une cérémonie, qui sera présentée par Didier Drogba depuis le Théâtre du Châtelet à Paris, seront décernés également le Ballon d’Or féminin, ainsi que le trophée Kopa du meilleur jeune et le trophée Yachine du meilleur gardien.
Sur la ligne de départ, ils sont 30 joueurs et 20 joueuses à vouloir inscrire leur nom au palmarès de la plus prestigieuse des récompenses individuelles. Chez les messieurs, la partie semble déjà jouée d’avance. Karim Benzema, auteur d’une saison éblouissante, auréolée d’une cinquième Ligue des champions, un quatrième titre de champion d’Espagne et une Ligue des nations, son premier trophée en Bleu, fait office d’ultra-favori. À 34 ans, le joueur formé à l’OL deviendrait le cinquième Français à soulever la prestigieuse récompense, 24 ans après Zinedine Zidane.
Quatrième du classement France Football en 2021, « KB9 », désigné joueur UEFA de l’année 2021, a cette fois tué toute concurrence. Transféré de Liverpool au Bayern Munich durant l’été, Sadio Mané, champion d’Afrique avec le Sénégal et finaliste de la Ligue des champions, devrait se contenter, au mieux, d’une place d’honneur. Il pourra toutefois se consoler avec un titre honorifique, puisqu’en étant le dauphin de l’enfant de Bron, il obtiendrait la meilleure place pour un footballeur africain depuis 1995, année du Ballon d’Or remporté par le Libérien George Weah. Le Top 3 de ce cru 2022 pourrait être complété par un autre Madrilène, Vinicius Junior.
Si le nom du lauréat a tout d’une évidence, ce n’est pas le cas chez les dames. La tenante du titre Alexis Putellas part néanmoins avec une (très) petite longueur d’avance. Malgré son forfait à l’Euro et une défaite en finale de la Ligue des championnes, la milieu espagnole a réalisé une saison parfaite au Barça en championnat, avec 30 victoires en autant de journées.
Ce qui lui a valu d’être élue meilleure joueuse UEFA de l’année, devant l’attaquante d’Arsenal Beth Mead, désignée meilleure joueuse et buteuse du championnat d’Europe des nations, remportée par l’Angleterre. Derrière ce duo qui se détache dans la course au Graal suprême, les quatre représentants tricolores, la capitaine de l’OL et des Bleues Wendie Renard, sa coéquipière Selma Bacha et les Parisiennes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani devraient se contenter de places d’honneur.
Un mode d’attribution revu et corrigé Créé en 1956 par France Football, le trophée qui récompense le meilleur joueur de l’année n’a toutefois pas toujours existé sous sa forme actuelle. La distinction, réservée jusqu’en 1995 aux seuls joueurs européens et évoluant dans un club européen, s’est peu à peu ouverte aux joueurs étrangers évoluant en Europe puis à toutes les nationalités en 2007. Ce qui explique pourquoi ni Pelé ni Diego Maradona, qui ont pourtant soulevé la Coupe du monde, ne l’ont jamais remporté durant leur carrière.
Son mode d’attribution a évolué en 2010, avec un panel de votants élargi et un système de notation corrigé. Jugé inéquitable, puisqu’il ne récompensait pas le meilleur joueur de l’année (Wesley Sneijder en 2011 ou Franck Ribéry en 2013) mais avant tout le meilleur joueur du monde, il a été totalement refondu en 2016 avec la fin du partenariat avec la Fifa.
Dès lors, le magazine a choisi de revenir à une formule plus traditionnelle en s’appuyant sur ce qui avait fait le succès du Ballon d’Or jusqu’alors : le vote unique de 170 journalistes, passés à 100 en 2022, choisis sur la base des 100 premiers pays au classement Fifa, plus trois nouveaux jurés (Didier Drogba et les deux journalistes les plus pertinents sur le vote précédent). Depuis 2018, le même process est appliqué pour le Ballon d’Or féminin, où 50 journalistes spécialistes du football, correspondant aux 50 premiers pays Fifa, sont appelées à se prononcer pour désigner la gagnante.
Un calendrier calqué sur la saison
Deux petites nouveautés sont venues s’insérer cette saison. Le système de notation, dicté par trois critères, voit celui de la carrière du joueur/de la joueuse disparaître. Les « valeurs »retenues sont désormais les suivants : 1. les performances individuelles et le caractère décisif ; 2. les performances collectives durant l’année considérée, comprenez le palmarès et 3. la classe du joueur/de la joueuse, autrement dit le talent et le fair-play. Chaque critère délivre des points, dont le nombre varie en fonction de la position du joueur. Un classement est alors établi, permettant d’en tirer un lauréat et une lauréate dévoilés lors d’une cérémonie diffusée sur la chaîne L’Équipe, qui appartient au même groupe que le magazine à l’origine de ce prix.
Mais la vraie révolution de cette édition 2022 réside ailleurs. Depuis sa création en 1956, le Ballon d’Or était attribué au terme de l’année civile, qui obligeait les votants à juger les performances de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Pour cette version rénovée, le calendrier retenu s’aligne désormais sur la saison (août-juillet), prenant en compte le début des grands championnats et la fin des compétitions internationales, « pour gagner en cohérence, en lisibilité et en clarté ».