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16 juin 2025
BRT, LES PREMIERS BUS ATTENDUS
Le directeur de Dakar mobilité, Ives Vinaget Wininger, a annoncé, jeudi, l’arrivée du bus à la fin premier trimestre 2023. Il intervenait à l’occasion d’un point de presse organisé par le Cetud et le Fonsis...
Le directeur de Dakar mobilité, Ives Vinaget Wininger, a annoncé, jeudi, l’arrivée du bus à la fin premier trimestre 2023. Il intervenait à l’occasion d’un point de presse organisé par le Cetud et le Fonsis. Lequel a sanctionné la signature de contrat entre ces directions précitées et le fournisseur du Bus rapide transit (Brt).
C’est sous ce rapport qu’Ives Vinaget Wininger directeur général de Dakar mobilité qui est le concessionnaire du Brt de Dakar a informé que « Dakar mobilité a signé la convention de concession pour l’exploitation, la maintenance et l’acquisition des matériels roulants du Brt. Donc, il y a ces investissements. Et une durée de concession de 15 ans pour ensuite mettre en œuvre l’exploitation commerciale du Brt de Dakar ».
D’après M.Wininger, l’intérêt du Brt pour les populations c’est le fait que c’est un transport non polluant, zéro carbone. Il n’y a pas d’émission de fumée à l’arrière du bus. Donc il est 100% électrique et cela permet de réduire la congestion puisqu’on offre un moyen qui permet de prendre plus de 300 000 voyageurs par jour. Et cela permet sur un site réservé aux bus qui va passer de Guédiawaye au plateau de Dakar de 90 minutes à 45 minutes. Grace à ce mode de transport innovant, il y a une forte récréance sur le corridor du Brt.
Interpellé sur sa mise en service, le directeur de Dakar mobilité renseigne que « le projet va démarrer à l’automne 2023 entre l’été et l’automne 2023 pour être plus précis. On aura les premiers bus à la fin du premier trimestre 2023 pour faire les essais sur la ligne ».
Il annonce également que « la construction se termine aussi à la fin du premier trimestre 2023. Et donc l’objectif c’est d’être prêt le plus tôt possible pour permettre sa mise en service commerciale du Brt ».
GAMOU2022, LA POLICE VEILLE AU GRAIN
La direction de la Sécurité publique fait le point à 48 heures de la célébration du Gamou Face à la presse ce jeudi 6 octobre, le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, a annoncé que 141 individus ont été appréhendés
La direction de la Sécurité publique fait le point à 48 heures de la célébration du Gamou (naissance du Prophète) Muhammad (PSL). Face à la presse ce jeudi 6 octobre, dans les locaux du commissariat urbain de Tivaouane, le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la Sécurité publique, a annoncé que 141 individus ont été appréhendés pour diverses infractions. Il a déclaré que sur instruction de la hiérarchie, pour sécuriser l’événement et les fidèles, la police nationale a élaboré un plan d’actions, soulignant que "ce plan a été mis en œuvre bien avant le Gamou", avec des opérations depuis la date du 18 août 2022. Des opérations qui ont permis d’appréhender 141 personnes pour diverses infractions dont des cas de vols avec violence, de défaut de permis de conduire, vérification, et autres.
Ces opérations conduites par le commissaire urbain de Tivaouane et initiées avec l’appui d’autres services, comme le Groupement mobile d’intervention, sur le périmètre communal, ont permis de renforcer la sécurité pour permettre aux fidèles d’effectuer un bon Gamou.
Dans le cadre de ces opérations, a-t-il ajouté, "la police nationale a mis en place un dispositif de 2 500 éléments" signalant que "comparé au dernier dispositif, c’est une montée en puissance conséquente due au fait que nous célébrons le Gamou dans un contexte particulier."
"Nous avons marqué une pause de 2 ans du fait de la pandémie à Covid-19. Et cette année, Tivaouane attend beaucoup de fidèles. On a déjà commencé à constater qu’il y a une très grande affluence dans les rues de Tivaouane. C’est pour cette raison qu’on a renforcé le dispositif en personnel, composé d’éléments en tenue et en civil. Mais également renforcé le soutien technique avec des drones pour permettre au personnel d’avoir une idée en temps réel de la situation sécuritaire sur le terrain."
La police veille au grain aussi pour permettre une fluidité du trafic, au niveau de Tivaouane et ses environs, a-t-il garanti, soulignant que le dispositif insiste sur la prévention avec des éléments chargés de lutter contre les usages illicites.
Après le Gamou, le dispositif ne sera pas "totalement" levé. Un noyau sera maintenu le temps de permettre aux derniers pèlerins de "rentrer en toute tranquillité".
CLASSEMENT FIFA, LE SENEGAL TOUJOURS AU SOMMET
Le Sénégal est resté en tête du classement FIFA des équipes nationales africaines pour le mois d’octobre et occupe le 18e au rang mondial, même s’il a perdu 0,21 point par rapport à la précédente évaluation.
Le Sénégal est resté en tête du classement FIFA des équipes nationales africaines pour le mois d’octobre et occupe le 18e au rang mondial, même s’il a perdu 0,21 point par rapport à la précédente évaluation.
En Afrique, le Maroc et la Tunisie sont respectivement deuxième et troisième.
Ce classement tient compte des derniers matchs, joués en septembre, pendant la dernière fenêtre internationale.
Sadio Mané et ses coéquipiers ont battu la Bolivie, 2-0, et ont fait match nul, 1-1, avec l’Iran.
Ces matchs joués les 24 et 27 septembre faisaient partie des rencontres amicales internationales de préparation de la Coupe du monde prévue du 20 novembre au 18 décembre prochains au Qatar.
Aliou Cissé et ses joueurs se sont qualifiés à la phase finale de cette compétition en mars dernier.
Depuis novembre 2018, ils occupent la première place du classement mensuel FIFA des équipes africaines, un record sur le plan continental.
Au niveau mondial, le Brésil creuse un peu plus l’écart en tête du nouveau classement, devant la Belgique, l’Argentine et la France
ONU, LE DISCOURS DE MACKY SALL CONVAINC LE KHALIFE
Tivaouane a suivi avec intérêt le dernier discours du chef de l’État, Macky Sall, s’exprimant en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (UA), devant l’Assemblée générale des Nations unies. C’était le 20 septembre dernier.
Tivaouane a suivi avec intérêt le dernier discours du chef de l’État, Macky Sall, s’exprimant en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine (UA), devant l’Assemblée générale des Nations unies. C’était le 20 septembre dernier.
À l’occasion, le Président sénégalais, appelant à une refonte des cercles décisionnels internationaux qui confinent l’Afrique à la marge, a plaidé pour la juste et légitime revendication africaine d’une réforme du Conseil de sécurité, ainsi que pour l’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, un moyen, à ses yeux, de permettre à son continent d’être représenté là où se prennent des décisions qui engagent des millions d’Africains."
"Je suis venu dire que nous n’ignorons pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser, avait-il conclu. Mais, il existe aussi une Afrique des solutions, forte de ses ressources naturelles, humaines et agricoles, dotée de gouvernements à la tâche, d’une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit. Cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés".
"Le Khalif (général des tidianes) a suivi avec attention et intérêt votre discours. Vous avez donné un véritable cours magistral, en plaidant pour un monde meilleur, un monde sans racisme, sans aucune discrimination. Que votre message soit attendu", a réagi Serigne Mansour SY Dabakh, au nom Khalife, Serigne Babacar SY Mansour.
ANNIE ERNAUX, PRIX NOBEL DE LITTÉRATURE
Annie Ernaux, 82 ans, écrivaine française, se voit décerner le prix Nobel de littérature 2022. Elle est la première Française à recevoir le prix littéraire le plus prestigieux au monde.
Annie Ernaux, 82 ans, écrivaine française, se voit décerner le prix Nobel de littérature 2022. Elle est la première Française à recevoir le prix littéraire le plus prestigieux au monde. Annie Ernaux est la dix-septième femme dans l’histoire du prix Nobel de littérature et succède au romancier tanzanien Abdulrazak Gurnah qui a été, en 2021, le cinquième Africain distingué par le prix.
À l’époque des réseaux sociaux et de la pression de l’immédiateté sur nos vies, le premier geste fort de la lauréate était de ne pas être joignable, selon RFI. En effet, le comité du prix Nobel a bien annoncé le nom d’Annie Ernaux, mais en même temps, il a dû admettre ne pas avoir réussi à joindre la lauréate par téléphone.
Pour arriver à l’écriture, Ernaux a dû parcourir un chemin long et ardu. Dans ses romans, l’écrivaine évoque régulièrement cette vie en milieu rural marquée par le genre, la langue et les classes sociales. Pour elle, son écriture, dotée d’un style à la fois classique et intuitif, dur et transparent, vise à élargir les frontières de la littérature bien au-delà de la fiction et du récit romanesque. Elle-même s’est décrite comme une « ethnologue » faisant volontairement allusion aux travaux très critiques du sociologue Pierre Bourdieu, mais aussi au chef-d’œuvre de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu.
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LES COUPS D'ÉTAT MILITAIRES SONT DES CUL-DE-SAC
Le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe parle de la fondation de l'innovation pour la démocratie lancée ce jeudi 6 octobre 2022 en Afrique du Sud. L'initiative faisait partie des recommandations du dernier sommet Afrique-France à Montpellier
Près d’un an après le sommet Afrique-France de Montpellier, les travaux continuent en Afrique, avec des cycles de forums prévus dans différents pays. Un premier dialogue est organisé en Afrique du Sud à partir du 7 octobre, autour du thème de la démocratie.
Et c’est à cette occasion que le philosophe et historien camerounais Achille Mbembe, cheville ouvrière du sommet, lance l’une des propositions phares de son rapport remis au président français Emmanuel Macron.
MANIFESTATION DE SOUTIEN AU CAPITAINE TRAORÉ À OUAGADOUGOU
Les manifestants, agitant des drapeaux russes et burkinabè, se sont réunis en début d'après-midi devant le siège de la RTB. Ils ont dit être sortis spontanément pour défendre le nouvel homme fort du pays contre des généraux qui voudraient le destituer
Plusieurs centaines de jeunes burkinabè ont manifesté jeudi après-midi à Ouagadougou pour soutenir le nouvel homme fort du pays, le capitaine Ibrahim Traoré, après des rumeurs de contestations internes à l'armée, a constaté l'AFP.
Les manifestants, agitant de nombreux drapeaux russes et burkinabè, se sont réunis en début d'après-midi devant le siège de la radio télévision nationale RTB en centre-ville. Ils ont dit être sortis spontanément pour défendre le capitaine Traoré contre des "officiers généraux" qui voudraient le destituer.
"Nous avons appris que les généraux sont en concertation pour nommer l'un d'entre eux à la place du capitaine Traoré. Ca ne passera pas! Ni aujourd'hui, ni demain", selon Amadou Congo, commerçant.
Ibrahim Traoré a renversé vendredi le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par la force en janvier. Ce dernier s'était d'abord opposé à sa destitution après la déclaration du putsch vendredi soir, avant de finalement démissionner et quitter le pays dimanche soir.
Des rumeurs ont depuis couru à Ouagadougou sur une présumée division au sein de l'armée entre d'une part les officiers subalternes dont le capitaine Traoré porterait les aspirations, et d'autre part les haut-gradés de l'armée, dont le lieutenant-colonel Damiba faisait partie.
Après environ une heure de rassemblement, un militaire est venu rassurer les manifestants en verve, les assurant que "ce qui est en train d'être dit, pour telle ou telle chose, ce n'est pas cela, on se calme".
Le gouvernement a démenti en fin d'après-midi "des informations qui circulent depuis ce matin sur les réseaux sociaux (faisant) état de généraux en réunion à l'état-major et des véhicules militaires qui descendraient" sur Ouagadougou.
"Ces informations sont infondées", selon le communiqué signé du secrétaire général du ministère de la Communication, reçu par l'AFP. Le calme est progressivement revenu au Burkina Faso après le putsch de vendredi et le week-end agité qui s'en est suivi.
Les nombreux drapeaux russes brandis ont mis au centre du coup d'Etat la question de la lutte d'influence entre l'ancien colon français et la Russie. Le capitaine Traoré, jusqu'alors président de la junte militaire qui avait porté au pouvoir Damiba et dont il a pris la place, a été officiellement désigné président mercredi soir.
PROCES USINE DE FARINE DE POISSON, RENDEZ-VOUS EN NOVEMBRE
Le procès opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson est loin de connaître son épilogue. Au deuxième jour de l’audience, le tribunal a mis en délibéré l’affaire pour jugement devant être rendu le 3 novembre
Le procès opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson est loin de connaître son épilogue. Au deuxième jour de l’audience, le tribunal a mis en délibéré l’affaire pour jugement devant être rendu le 3 novembre prochain. Selon l’accusation, cette usine pollue l’environnement et déverse illégalement des déchets dans un lac. Lors de l’audience, Me Ciré Clédor Ly, qui défend les intérêts du collectif Taxawu Cayar a mis à la disposition du tribunal des preuves accablantes. Il s’agit, selon la robe noire, de la présence de métaux toxiques dans l’eau potable, ainsi que des documents vidéo montrant un camion de l’usine déversant illégalement ses déchets dans le lac qui est relié à la nappe phréatique. « L’analyse indépendante effectuée par le Laboratoire d’hydrologie et de toxicologie de la Faculté de médecine de l’Université de Dakar, révèle des niveaux de chrome et de sélénium dépassant les limites légales dans l’eau du robinet de Cayar, et la présence de ces mêmes métaux toxiques en quantités élevées dans le lac Mbawane, qui est relié à la nappe phréatique », a-t-il plaidé.
Le collectif Taxawu Cayar, partie civile dans cette affaire, a indiqué que l’usine avait violé le droit de la communauté à un environnement sain en polluant l’air de la ville et sa source d’eau potable.
S’exprimant à cet effet, le Dr Aliou Ba, responsable de la campagne Océans de Greenpeace Afrique, a déclaré : « Voilà comment fonctionne l’industrie mondiale de la farine de poisson. Ils volent notre poisson, ils nous privent de nos emplois, ils rendent le poisson inaccessible aux populations, et ils nuisent à l’environnement. Les profits générés par cette entreprise alimentent de grandes compagnies, et qui en paie le prix ? Ce sont les communautés locales de Cayar et d’Afrique de l’Ouest. Mais plus maintenant ! Les habitants de Cayar sont déterminés à se battre jusqu’à obtenir gain de cause », a-t-il soutenu.
ENCADRÉ Production de farine et d’huile de poisson : ce que pense Green Peace
L’affaire opposant le collectif Taxawu Cayar à l’industrie de la farine et de l’huile de poisson a été un prétexte pour Greenpeace Afrique de demander que : les gouvernements d’Afrique de l’Ouest éliminent progressivement toute production de farine et d’huile de poisson utilisant du poisson propre à la consommation humaine, en raison de son impact négatif sur l’environnement, la société et l’économie. L’Ong demande aussi que les gouvernements d’Afrique de l’Ouest accordent aux femmes transformatrices de poisson et aux pêcheurs artisans un statut légal, leur ouvrant l’accès aux droits et avantages du travail, tels que la sécurité sociale et des droits de consultation dans la gestion locale de la pêche. Le document ajoute que les entreprises européennes et asiatiques cessent de commercialiser la farine et l’huile de poisson produites à partir de poissons propres à la consommation humaine provenant de la région d’Afrique de l’Ouest. Avant de conclure que tous les États impliqués dans la pêche dans la sous-région ouest africaine établissent un régime de gestion régional efficace - en particulier pour l’exploitation des stocks partagés, tels que les petits poissons pélagiques - comme l’exigent le droit international, les lois nationales pertinentes, les politiques de pêche panafricaines et régionales, et d’autres instruments. Ce régime de gestion devrait être conforme à une approche de précaution et fondée sur les écosystèmes, en veillant à ce que le total des captures autorisées se situe dans des limites biologiques sûres.
Par Fatou Kassé-Sarr
LA CULTURE EST AU DÉBUT ET À LA FIN DE TOUT DÉVELOPPEMENT
De manière générale les femmes jouent un rôle dans la transmission culturelle, dans la culture en temps de crise comme en temps de paix.
Selon l’UNESCO, les recherches effectuées dans différents pays ont démontré que l’implication des femmes dans l’économie augmente considérablement le niveau économique et social d’un pays. De manière générale les femmes jouent un rôle dans la transmission culturelle, dans la culture en temps de crise comme en temps de paix. Le secteur des Industries Culturelles et Créatives qui compte une population féminine importante peut aussi favoriser l’autonomisation des femmes. En tant que femmes entrepreneures culturelles, nous pouvons jouer un rôle de catalyseur.
À travers nos productions respectives, nous racontons notre propre histoire, promouvons notre « senegalese way of life », dessinons notre futur, et exportons l’ensemble à travers le monde. Nous créons, innovons durablement dans ce secteur que nous avons choisi, nous appuyant sur les multiples talents locaux.
En effet, la Culture doit s’extraire des problèmes économiques, politiques et sociaux internes qui obligent certains pays à se replier sur eux-mêmes ou à limiter leur développement culturel, laissant à d’autres la latitude pour imposer leur vision du monde, leurs valeurs et d’en tirer de surcroît les bénéfices économiques
Or, chaque région, chaque peuple du Sénégal recèle une richesse culturelle inépuisable, atout majeur pour le pays. L’ensemble constitue la diversité de notre patrimoine que nous essayons de promouvoir sous les diverses formes que prennent les Industries Culturelles et Créatives.
« Les industries culturelles et créatives sont définies, par l’UNESCO comme étant les secteurs d’activité ayant comme objet principal la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial. La notion d’industries culturelles concerne plutôt l’héritage culturel et les formes traditionnelles de la création, tandis que celle d’industries créatives sous-entend la pratique des arts appliqués, les innovations et les bénéfices, la création des emplois par le biais de la création de la propriété intellectuelle. »
Derrière chaque diffusion de série, chaque concert, chaque festival, chaque livre, chaque pièce de théâtre, chaque spectacle de danse, chaque émission TV, chaque défilé de mode, chaque exposition d’art, en somme derrière chaque projet culturel, il existe un ensemble de métiers insoupçonnables constituant autant de filières et de sous filières représentant un processus économique et social contribuant au développement d’un pays. C’est l’écosystème des Industries Culturelles et Créatives qui a fait la preuve à travers le monde, de son potentiel en matière de progrès social, d’emplois directs et indirects et de cohésion sociale.
La valeur intrinsèque de la culture est sociale. Elle lie des peuples dans ce qu’ils ont en commun, elle renforce et préserve le sentiment d’appartenance.
La culture est un vecteur. C’est un divertissement à travers lequel on transmet, et par le biais duquel on apprend.
Qui n’a jamais ressenti l’émotion procurée par une musique ? Qui n’a jamais connu l’émerveillement d’un spectacle ? Ou le plaisir de simplement contempler une œuvre d’art ? Qui n’a jamais nourri son imagination à travers la trame d’un film ? et appris une leçon de vie grâce à un conte ? Ou encore quel enfant ne s’est jamais identifié aux valeurs d’un super héros ?
La Culture est aussi l’affirmation d’une identité collective positive. Notre patrimoine culturel diversifié raconte notre histoire commune, en favorisant la cohésion sociale et le sentiment de fierté. Le Sénégal riche de sa diversité et de son patrimoine matériel et immatériel possède une spécificité culturelle qu’on peut nommer « senegalese way of life ». Ce sont les différentes expressions des Industries Culturelles et Créatives qui nous permettrons de tirer un bénéfice de cette « senegalese touch ».
Culture et influence
La culture influence la perception positive ou négative que nous avons d’un pays. Sa capacité d’agir sur les cœurs et les esprits en fait un puissant outil de Soft Power qui contribue à façonner un milieu favorable à la réalisation de ses objectifs y compris économiques.
Arts de vivre, tradition d’ouverture, foisonnement créatif, patrimoine diversifié, sont les spécificités culturelles sénégalaises qui ont valu à notre pays sa reconnaissance internationale positive aux lendemains des indépendances. En effet, c’est au Sénégal que s’est tenu en 1966 le 1er Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) convoquant la quintessence de la culture Africaine. C’est au Sénégal qu’à également vu le jour Mudra Afrique, compagnie d’excellence qui a vu défiler et qui a formé de grands danseurs qui continuent de faire la renommée du Sénégal à travers le monde. Le Sénégal aujourd’hui encore fournit de grands artistes et intellectuels qui pèsent dans les débats internationaux.
Ce soft power génère une économie puissante au sein d’un pays. En France l’économie de la culture a attiré en 2018 (avant crise COVID) 52 millions de touristes dont l’objectif était de vivre l’expérience culturelle française que le pays utilise comme un levier d’action au national et pour étendre son influence à l’international.
Dans le même ordre, mais à niveau encore plus percutant, les États-Unis ont réussi à « américaniser le monde » grâce à la diffusion à grande échelle de leurs culture et valeurs par le biais des loisirs.
Aujourd’hui « l’American way of life », et la « French Touch », restent érigés en modèle grâce à la force de frappe culturelle qu’ils ont su intégrer comme étant un enjeu fondamental de leurs succès économiques. Quoiqu’ils fassent leur modèle reste envié.
La Corée du Sud utilise le soft power culturel (K-pop, Drama, gastronomie, cinéma), pour se positionner positivement face au géant chinois, façonner son image et atteindre un niveau international que la seule renommé de ses grands groupes, comme Samsung, ne pouvait lui apporter.
En Afrique, le Nigéria a su réhabiliter son image en utilisant un soft-power culturel puissant. Grâce à sa musique (l’Afrobeat), son industrie cinématographique (Nollywood 2ème producteur de film au monde devant Hollywood), sa mode, sa gastronomie, ce pays s’est s’imposé dans le monde comme étant une nation créative, extrêmement dynamique avec laquelle il faut compter. A travers son industrie culturelle et créative, le Nigéria a repris la main sur son récit en valorisant un patrimoine Africain. Cette stratégie lui permet de concurrencer l’hégémonie française en Afrique de l’ouest et de se positionner très fortement à l’international, jusqu’aux Etats-Unis. Aujourd’hui les grands groupes internationaux du divertissement et des loisirs intègrent les productions nigérianes dans leurs catalogues.
Le poids économique de la culture
Les industries culturelles et créatives constituent donc un secteur dynamique en expansion rapide dans l’économie mondiale. Elles contribuent à la croissance, permettant de diversifier les économies nationales, de générer des ressources et de créer des emplois. C’est ce qu’on nomme aujourd’hui l’Economie Mauve.
Selon l’UNESCO, la culture pèse 2 250 milliards de dollars de recettes, 3% du PIB mondial et 29,5 millions d’emplois. L’effet est renforcé en période de crise où elle peut servir de levier pour renforcer l’attractivité d’un territoire.
A titre d’exemple, en 2020 le poids économique colossal de la culture aux Etats-Unis, représentait 877 milliards de dollars par an et 5,1 millions d’emplois. La même année en France, le poids économique de la culture s’établit à 46,1 milliards d’euros, soit 2,2 % du PIB et ce malgré un recul de 7,1% en valeur, du à la crise de la COVID-19. Ce secteur y représente plus de 600 métiers et quelques 300.000 entreprises, associations et organisations publiques. Au Nigéria, Nollywood pèse 600 millions de dollars, les industries de la musique et de la mode du Nigéria sont au premier rang des exportations culturelles du pays. Le gouvernement s’était engagé à en faire un outil de diversification économique, alternative au pétrole. Les Industries Culturelles et Créatives y sont dès lors devenues le 2ème employeur après l’agriculture.
Les investissements dans ce secteur ne représentent donc pas des investissements à fonds perdus, car l’impact économique positif est notoire. Le G20 a d’ailleurs récemment reconnu la culture comme étant essentielle à la relance post-pandémie. « La culture revêt une profonde importance dans un monde globalisé, face aux défis majeurs à venir auxquels nous serons confrontés. La culture est un instrument important du dialogue entre les peuples, les religions, les différentes civilisations et, par-dessus-tout – dans le contexte du G20 – la culture se présente comme un moteur de croissance économique durable. » - 2021, Dario Franceschini, Ministre italien de la Culture lors des réunions préparatoires du G20.
Apporter notre touche
En choisissant d’entreprendre dans ce secteur, nous entendons exploiter le potentiel de la culture en termes de cohésion sociale, de soft power, et en matière économique. Nous nous inscrivons dans les pas de ces femmes et hommes qui ont fait la renommée du Sénégal, afin de contribuer à positionner notre pays parmi les grands de ce monde. De plus, les initiatives entrepreneuriales portent les dynamiques de croissance des économies culturelles et créatives.
Nous sommes des actrices économiques à part entière, car nous participons à l’innovation, l’emploi et l’attractivité de nos territoires. Par ailleurs, nos activités artistiques irriguent de nombreux secteurs dont : la formation, l’artisanat, le tourisme et sa chaine de valeur avec comme résultat un impact certain sur l’économie. Nous représentons donc un secteur à haut potentiel, en mesure de s’imposer comme un levier important de la croissance au Sénégal.
Apporter des réponses aux défis
Comment se connecter aux jeunes générations ? Comment rendre nos contenus récréatifs, éducatifs et accessibles au plus grand nombre ? Comment accroitre notre capacité d’innovation pour offrir de meilleures expériences culturelles ? Comment faire du numérique une opportunité d’innovation et de massification ? Comment valoriser nos terroirs ? Quel rôle jouer dans le développement durable ? Comment améliorer notre impact social, économique, environnemental ? Comment financer et rendre durable nos activités ?
Tels sont les nombreux défis auxquels il faut trouver des réponses durables pour que ce secteur atteigne sa pleine croissance. Ces réponses nous concernent aujourd’hui, mais elles vont impacter fortement le futur de nos enfants et celui de nos petits enfants. Elles doivent nous permettre d’insuffler de l’innovation dans le secteur culturel et créatif afin de le propulser.
C’est la raison pour laquelle nous voulons réfléchir et apporter notre regard de femmes sur l’importance dans notre société de cet élément transversal, qui contribue à l’atteinte d’autres objectifs de développement comme l’éducation, la santé, l’environnement, etc.
Un engagement structurel de la part de l’Etat est nécessaire afin de créer un terrain plus favorable à l’entreprenariat culturel féminin et à l’émergence d’un écosystème de la culture Made In Senegal, créateur d’emplois et générateur de croissance.
Nous avons également besoin de la prise de conscience par le secteur privé, de sa nécessaire contribution pour accompagner le développement de filières dont ils seront les premiers bénéficiaires, puisqu’il est en capacité d’augmenter le pouvoir d’achat et donc la consommation. A tire d’exemple, Canal+ finance le cinéma français en moyenne à hauteur de 190 millions d’euros par an, permettant à cette seule filière de peser 0,3% du PIB du pays.
Ainsi, il serait bénéfique de créer un groupe réunissant femmes dans les ICC, secteur privé, secteur public, collectivités territoriales et toutes les parties prenantes. Une mise en réseau en mesure de faire comprendre les enjeux et de permettre une approche collective pour un secteur qui souffre du manque de financement et de fiabilité des interlocuteurs et qui peine à atteindre sa pleine croissance en étant isolé.
Rappelons tout simplement que la prédominance de la culture américaine s’explique en bonne partie par les moyens de diffusion colossaux qui sont injectés dans ce secteur. Les modèles culturels à succès ont tous été soutenus, par l’Etat, le secteur privé, les mécènes, les philanthropes, les grands capitaines d’industrie.
La Culture a un prix, mais ce prix est minime par rapport aux bénéfices engendrés pour une économie tout entière.
45% DES 6400 MILLIARDS DU BUDGET 2023 CONSACRES AU SOCIAL
Hausse du budget de 2023 : Les munitions du combat –Le gouvernement de combat veut engager la bataille de la solidarité
Il avait annoncé un gouvernement de combat, et il lui donne un budget conséquent pour les batailles de l’année prochaine. En priorité, la demande sociale et la cherté de la vie, qui prendront quasiment la moitié des ressources.
Le gouvernement de combat veut engager la bataille de la solidarité. En annonçant un budget prévu à 6400 milliards de francs Cfa pour l’année financière prochaine, le chef de l’Etat veut se donner les moyens de remporter le combat contre la vie chère et pour l’équité sociale. Il sait que les 15 mesures édictées pour réduire les effets néfastes de la hausse des prix des produits de consommation courante ont besoin de moyens financiers importants, et qui ne peuvent pas toujours se trouver auprès de partenaires qui, de leur côté, sont également en proie à leurs propres difficultés, parfois du même ordre.
C’est pourquoi le chef de l’Etat et le gouvernement de Amadou Ba escomptent, dès l’année prochaine, au démarrage de l’exploitation du gaz de Grande Tortue Ahmeyin (Gta) et de Sangomar, un taux de croissance de plus de 10%, une grande première dans l’histoire du Sénégal indépendant. Un bond non négligeable par rapport au budget de cette année, qui est projeté à 4,8%, malgré une situation économique assez difficile, qui a vu l’Etat renoncer à de nombreuses recettes fiscales pour soulager les entreprises et ménages. La forte croissance du Pib de l’année prochaine pourra permettre de générer suffisamment de ressources pour permettre aux pouvoirs publics de faire face aux différents besoins des populations.
Le communiqué du Conseil des ministres, publié hier, souligne que le chef de l’Etat a donné des «instructions pour un budget des solutions», qui pourra permettre d’apporter des réponses efficaces aux problèmes créés par la hausse des prix et l’inflation qui entraînent un renchérissement du coût de la vie, auquel s’ajoute une forte appréciation du dollar.
Et comme certains besoins devront être rapidement pris en charge, le communiqué du Conseil indique : «Le chef de l’Etat a notamment relevé la consolidation de notre souveraineté budgétaire avec un taux de couverture des dépenses publiques sur ressources internes de l’ordre de 83%, permettant le renforcement de la solidarité nationale et des politiques d’inclusion sociale. Dans cet esprit, le président de la République a indiqué la nécessité d’assurer la protection des consommateurs et des ménages et la poursuite des projets majeurs du plan Sénégal émergent dans le cadre de la Loi de finances 2023.»
Une manière de dire que l’essentiel de dépenses de l’Etat sera tourné vers la subvention des produits et services essentiels, la santé et les questions d’équité sociale. D’ailleurs, les dépenses sociales sont projetées à 2043 milliards dans le budget 2023. Pour le budget en cours, elles étaient estimées à 1531 milliards de francs Cfa. Cela n’était pas négligeable, on le voit. Malheureusement, les chocs produits par la crise ukrainienne, qui est venue s’ajouter à la gestion du Covid, ont été tels que les efforts de l’Etat n’ont pas été suffisamment ressentis.
On peut ne pas apprécier Macky Sall, mais on peut difficilement contester que depuis sa prise de pouvoir, il a mené une politique fortement orientée vers la solidarité. Les efforts que le Président Sall a fournis dans la couverture en soins de santé, en électricité et dans l’accès à l’eau, même pour les populations les plus démunies et les plus éloignées des grands centres urbains, ne peuvent être niés.
Il a trouvé en 2012, un budget de moins de 2500 milliards, qu’il porte aujourd’hui à plus de 6000 milliards, et qui sont consacrés au développement social et solidaire du pays. Une politique qui tourne presque au sacerdoce pour lui, et qui n’est pas démentie dans le budget de 2023, qui consacre 45% des ressources de l’Etat aux questions sociales. Comme on dit dans les enchères, «qui dit mieux ?».