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17 juin 2025
SUR 6 MILLIONS D’IMPOSABLES, MOINS DE 10 % DE SÉNÉGALAIS PAIENT L’IMPÔT
Le constat navrant du dg des impôts et domaines, Bassirou Samba Niasse, Les sénégalais qui paient leurs impôts directs constituent une infime minorité.
Au Sénégal, comme dans tous les pays du monde, les impôts servent à la réalisation des projets de l’Etat, notamment la construction d’infrastructures, le paiement des salaires, l’équipement des forces de défense et de sécurité etc. C’est bien simple d’ailleurs, certains Etats comme le nôtre, ne vivent que de recettes fiscales et un peu des dons des partenaires étrangers. C’est dire l’importance que revêt l’impôt dans ces pays. Hélas, chez nous, moins de 10 % des sénégalais s’acquittent de cette obligation, selon le DG des Impôts et Domaines, M. Bassirou Samba Niasse.
Les sénégalais qui paient leurs impôts directs constituent une infime minorité. Hier, lors d’une journée d’études et de réflexions scientifiques sur la mobilisation des ressources fiscales à travers le programme « Yaatal », le directeur général des Impôts et Domaines, Bassirou Samba Niasse, est revenu sur les statistiques concernant la contribution fiscale de nos compatriotes. « Si l’on considère une population active de plus de 6 000 000 de contribuables individus, moins de 10 % apportent une contribution. Il s’agit des 25 000 dossiers actifs figurant dans le fichier de la DGID, des 300 000 salariés du secteur privé et des 145 000 salariés du secteur public».
En outre, renseigne le patron de la DGID, « sur plus de 1, 6 million de logements recensés, le nombre de contribuables soumis à la contribution foncière n’atteint pas 70 000 de sorte que l’impôt foncier ne représente que 0, 3% du PIB », a-t-il dit, hier en présidant la journée. Selon Bassirou Samba Niasse, la problématique est érigée aujourd’hui au rang de priorité au sein de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Or, le diagnostic de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) révèle que, sur une population de 407 882 unités économiques recensées par l’ANSD en 2016, environ 85 000 sont dans le fichier des contribuables dont seulement 25 000 sont réellement effectifs. Etaient présents à cette rencontre, le Directeur général d’International budget partnership (IBP), Maleine Amadou Niang et Abdou Kébé de CERIF.
Selon le patron de la DGID, en l’absence de collecte suffisante des ressources, l’accès aux services sociaux de base devient précaire. D’après les estimations de la Loi de finances 2018, le Sénégal a besoin de 42 520 salles de classes supplémentaires au primaire s’il veut assurer la scolarisation universelle à l’horizon 2023. « Pour pouvoir couvrir ces différentes charges, l’État du Sénégal a mis en place un ensemble de politiques économiques et sociales à travers le Plan Sénégal Émergent (PSE) dans lequel le coût financier de la deuxième phase s’élève à 14 098 milliards de FCFA dont les 4 248 milliards sont attendus des ressources internes », a expliqué l’ancien secrétaire général du ministère des Finances et du Budget. Niasse pense que l’option de mobilisation des ressources est aujourd’hui irréversible avec l’adoption de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT) couvrant la période 2020-2025 à travers la loi de finances pour l’année 2020 dont l’axe stratégique n°1 est consacré au consentement à l’impôt et à l’élargissement des bases d’imposition » a-t-il encore expliqué.
« Yaatal », un programme qui ambitionne d’élargir l’assiette fiscale
La rencontre d’hier a été initiée par le Centre d’études et de recherches sur l’ingénierie juridique et financière (CERIF) et la Direction générale des impôts et domaines (DGID), en partenariat avec International Budget Partnership (IBP). Selon les organisateurs, le programme « Yaatal » ambitionne d’élargir l’assiette fiscale tout en améliorant la qualité de la gestion du foncier dans une approche d’intégration des processus. Entre autres, ce programme s’inscrit dans la dynamique de rendre les dispositifs de taxation et de gestion foncière simples, efficaces et incitatifs. Mais aussi de permettre aux praticiens et théoriciens d’apprécier la mobilisation des ressources fiscales à travers ledit Programme. Les organisateurs pensent que leur panel permettra aux praticiens et théoriciens d’apprécier la mobilisation des ressources fiscales à travers le programme « Yaatal ».
QUI EST LE CAPITAINE IBRAHIMA TRAORÉ, LE PLUS JEUNE CHEF D'ÉTAT AU MONDE ?
"Qui est-ce ?", comme à l'accoutumée en Afrique de l'Ouest, le visage du jeune capitaine était inconnu avant qu'il ne prenne le pouvoir par la force au Burkina Faso vendredi: six jours plus tard, son portrait s'affiche déjà dans les rues de Ouagadougou
"Qui est-ce ?", comme à l'accoutumée en Afrique de l'Ouest, le visage du jeune capitaine Ibrahim Traoré était inconnu avant qu'il ne prenne le pouvoir par la force au Burkina Faso vendredi: six jours plus tard, son portrait s'affiche déjà dans les rues de Ouagadougou.
Au grand marché de la capitale burkinabè, la photo de Traoré, béret rouge de l'armée de Terre sur la tête et tenue militaire, s'affiche désormais sur les étals de photos à vendre aux côtés de celles du héros national Thomas Sankara, président putschiste assassiné en 1987, ou de Jésus.
Le jeune capitaine de 34 ans – ce qui en fait le plus jeune chef d'Etat au monde devant le président chilien Gabriel Boric, 36 ans – a renversé vendredi le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui même putschiste en janvier 2022.
Natif de Bondokuy (ouest), il étudie la géologie à Ouagadougou et rejoint l'armée en 2010. Il est diplômé de l'Académie militaire Georges Namonao, une école de formation d'officiers moins glorieuse que le Prytanée militaire de Kadiogo (PMK) dont son prédécesseur Damiba et nombre de hauts gradés burkinabè sont issus. Il sort vice-major de la promotion nommée "Citoyenneté", raconte un ancien élève qui a étudié avec lui. Il y était "discipliné et valeureux", assure-t-il.
"Respecté"
S'en suivent dix ans de carrière au front: il est déployé dans le nord et le centre du pays frappés par les attaques jihadistes, puis au Mali en 2018 au sein de la mission de l'ONU, la Minusma. Il est nommé capitaine en 2020. Un fait d'armes marquant survient cette année-là quand la ville de Barsalogho, à une quarantaine de km de Kaya dans le centre où il est alors basé, est attaquée par des groupes jihadistes qui menacent de la faire tomber.
La route étant réputée minée, le capitaine Traoré entame alors avec ses hommes un "rallye commando" à pied, raconte un officier supérieur anonymement, pour libérer la ville. Le genre de décisions qui font que l'homme est "respecté de ses hommes et a fait parler de lui dans différentes opérations", souligne la même source à l'AFP.
Ironie de l'histoire, le parcours récent de Traoré s'est inscrit dans les pas de celui du lieutenant-colonel Damiba, qu'il a fini par renverser. Lors du putsch contre le président d'alors Roch Marc Christian Kaboré, le 24 janvier, qui a porté Damiba au pouvoir, Traoré est membre de la junte putschiste, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).
En mars, le président Damiba le nomme chef d'artillerie du régiment de Kaya, d'où viendra petit à petit la grogne. Nommé par ses camarades porte-parole des membres du MPSR sur le terrain, il est mandaté plusieurs fois à Ouagadougou pour plaider un changement de stratégie auprès du président.
C'est finalement faute d'avoir été entendu, disent plusieurs de ses soutiens, qu'il aurait marché sur Ouagadougou vendredi, quelques jours après une énième attaque, cette fois contre un convoi de ravitaillement escorté par l'armée dans le nord. Bilan, 27 morts militaires et 10 civils tués.
"Exaspération"
"Le capitaine Traoré est le symbole de l'exaspération des militaires subalternes et des hommes de rang", ceux qui sont au front, par opposition aux gradés réputés friands des salons feutrés, estime le consultant en sécurité Mahamoudou Savadogo.
Traoré aura la lourde tâche de reprendre l'ascendant dans la lutte contre les groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda d'autres à l'Etat islamique, qui ne cessent de gagner du terrain depuis qu'ils ont débuté leurs attaques au "pays des hommes intègres" en 2015. Il a promis de faire "dans les trois mois" ce "qui aurait du être fait dans les huit mois passés", une critique directe de son prédécesseur.
Militaire renversant un autre militaire, Traoré est une nouvelle preuve, selon Savadogo, de "la dégénérescence de l'armée qui n'existe presque plus et qui a fini de se déchirer avec cet énième coup d'Etat". Sa prise de pouvoir s'inscrit également dans une lutte globale d'influence entre France et Russie en Afrique francophone, où les anciennes colonies françaises sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers Moscou.
Les manifestants qui l'ont soutenu à Ouagadougou ce week-end en brandissant des drapeaux russes et en scandant des slogans anti-France, ont fait du coup d'Etat de Traoré un élément de plus dans "la remise en cause de l'influence française en Afrique de l'ouest", estime une source diplomatique africaine au Sahel.
Reste qu'après sa prise de pouvoir, Traoré est, selon de nombreux interlocuteurs de l'AFP à Ouagadougou, porteur d'un nouvel espoir, un nouveau départ dans un pays qui ne cesse de s'enfoncer dans la guerre sahélienne depuis 2015. Lundi, L'Observateur Palgaa, journal burkinabè, titrait bibliquement: "Ibrahim, l'ami intime de Dieu, pourra-t-il nous sauver?"
OUSMANE SONKO BIENTÔT ENTENDU SUR LE FOND DE L'AFFAIRE SWEET BEAUTY
D’ici le 17 octobre tout au plus, le leader de Pastef devrait entendu sur le fond de l’affaire l’opposant à Adji Sarr
D’ici le 17 octobre, c’est-à-dire dans 10 jours tout au plus, Ousmane Sonko devrait entendu sur le fond de l’affaire l’opposant à Adji Sarr. Sauf miracle ou réaménagement de dernière minute, l’opposant numéro 1 au régime du président Mack Sall va donc faire face au juge d’instruction en charge de ce dossier de viol présumé.
C’est une étape supplémentaire et un tournant décisif dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko. Selon une source très proche du dossier, Ousmane Sonko sera bientôt entendu sur le fond par le doyen des juges, Oumar Maham Diallo. Sauf miracle ou réaménagement de dernière minute, cette audition devrait avoir lieu dans une dizaine de jours en tout cas avant le lundi 17 octobre prochain. Du moins selon notre source qui est généralement très bien informée.
Interpellé par rapport à cette donne, un des avocats du leader de Pastef dit se réjouir de cet éventuel développement. « Tant mieux ! Ecoutez, notre client n’a jamais cessé de demander à être entendu sur le fond du dossier. Car, le droit d’être entendu est un droit fondamental puisqu’il est une garantie procédurale permettant à une personne de faire valoir son point de vue avant qu’une décision juridique la concernant ne soit rendue. Que l’audition au fond soit imminente, éloignée ou lointaine, l’essentiel c’est que nous soyons officiellement informés à temps c’est-à-dire 72 heures avant l’audition chez le doyen des juges… » commente cet avocat selon qui lui et ses confrères constitués dans ce dossier pour défendre le leader de Pastef sont sur leurs gardes. Des confrères ont d’ailleurs fait état il y a quelques jours d’un dispositif sécuritaire exceptionnel élaboré par la gendarmerie et la Police pour faire face à d’éventuels troubles le jour de l’audition d’Ousmane Sonko.
Rappelons-le, courant mars 2021, le leader de Pastef avait été accusé de « viols répétés » et menaces de mort par la dame Adji Sarr. Arrivé troisième à l’élection présidentielle de 2019 (avec 15,67 %), Ousmane Sonko avait été interpellé et placé en garde en vue par la gendarmerie. Son interpellation avait déclenché de violentes émeutes dans le pays qui avaient fait 14 morts et des dégâts matériels incommensurables. Pour freiner l’embrasement du pays, la justice avait jugé nécessaire de lâcher prise c’està-dire d’inculper puis libérer Ousmane Sonko tout en le plaçant sous contrôle judiciaire. Depuis lors, celui qui est devenu entretemps le maire de Ziguinchor et le chef de l’opposition n’a eu de cesse de réclamer d’être auditionné sur le fond pour pouvoir se laver des accusations graves portées contre lui.
En attendant, la plaignante Adji Sarr, masseuse de son état, ainsi que les principaux témoins Ndèye Khady Ndiaye propriétaire du salon (Sweet Beauty) où elle travaillait et son mari ont été tous entendus sur le fond par le doyen des juges du tribunal de grande instance hors classe de Dakar avant d’être confrontés. En tout cas, tout a été dit, écrit, commenté et analysé à propos de l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko. L’audition au fond d’Ousmane Sonko devrait donc être décisive pour apporter la lumière sur cette affaire politico-judiciaire — et médiatique ! — qui n’a pas encore fini de diviser l’opinion nationale. Et qui conditionne aussi l’éligibilité d’Ousmane Sonko pour la présidentielle de 2024. En attendant, les Sénégalais devront retenir leur souffle en perspective de cette audition de tous les dangers !
Des escarmouches à la guerre totale !
La guerre froide entre Mimi et Macky est loin de connaître son épilogue. Elle est d’ailleurs en passe de dégénérer en vrai conflit armé…de mots pour le moment !
La guerre froide entre Mimi et Macky est loin de connaître son épilogue. Elle est d’ailleurs en passe de dégénérer en vrai conflit armé…de mots pour le moment !
Le bras de fer se poursuit entre le président Macky Sall et la tête de liste de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) lors des élections législatives du 31 juillet dernier. Dans un tweet rédigé le lundi 03 octobre dernier, le président Macky Sall a réitéré son soutien aux acteurs et actrices de la lutte contre les cancers féminins à l’occasion de l’Octobre Rose 2022. « Ensemble, continuons la mobilisation pour le dépistage et le traitement précoces du cancer », avait écrit le président de la République. Mme Aminata Touré, qui ne semble vouloir lui laisser aucune chance de marquer des points, a réagi au Tweet du président Sall à travers un Tweet elle aussi. « Au-delà des discours, il faut plus de ressources et des programmes de dépistage jusque dans nos villages pour lutter efficacement contre le cancer du sein », a répliqué sèchement l’ancienne Première ministre sur le réseau social à l’oiseau.
MACKY SALL « AMINATA TOURÉ A SES HABITUDES, ELLE VA, ELLE VIENT »
Cette passe d’armes entre Macky et Mimi est la énième entre les deux « ex » frère et sœur. Entre le Président et son ancienne Première ministre. Le 15 septembre dernier, lors d’une réunion avec les leaders de Benno Book Yaakar, le président Macky Sall en avait profité pour expliquer son choix porté sur Amadou Mame Diop au détriment d’Aminata Touré pour occuper le poste de président de l’Assemblée nationale. « Quand je confectionnais la liste, je n’avais promis à personne d’être tête de liste de notre coalition. C’est vrai que j’ai demandé à Aminata Touré la copie de sa carte d’identité, mais elle ne savait même pas qu’elle serait la tête de liste », avait-il déclaré.
Avant d’ajouter : « je n’ai promis à aucun des candidats qu’il serait tête de liste. Chaque candidat méritait d’être tête de liste. Aminata Touré a ses habitudes, elle va, elle vient. Nous, on avance, on a des échéances devant nous ». Une raclée que Mimi n’avait pas laissé passer. Elle avait profité de son point de presse, le 25 septembre dernier, pour démonter Macky Sall. « Je n’ai jamais parlé de ma relation avec Macky Sall en 10 ans. Il arrive toutefois des moments où il faut faire le point. J’avais ainsi discuté avec Macky Sall, avant le début de la campagne, pour être la présidente de l’Assemblée nationale. Ce fut d’ailleurs le cas lors qu’il devait me nommer à la présidence du CESE. Voilà la vérité », affirmait l’ancienne Première ministre.
MIMI TOURÉ « SI MACKY FORCE, IL AURA UN RÉSULTAT PIRE QUE CELUI DE ME WADE EN 2012 »
Depuis lors, celle qui parlait d’ « accélérer la cadence » lorsqu’elle dirigeait le Gouvernement, n’a pas décéléré dans ses attaques contre son ancien patron. Aminata Touré saute sur toutes les occasions pour tirer sur son « ex-ami » Macky Sall. Lequel semble touché par les missiles de l’ancienne ministre de la Justice qui avait osé emprisonner le tout-puissant Cheikh Béthio Thioune et faisait trembler les dignitaires du Pds du temps de la traque aux biens mal acquis. Ce, dans la mesure où beaucoup de ses souteneurs regroupés dans un anonyme « Comité Spécial d’invectives et d’insultes » sont montés au créneau pour répondre à celle qui veut devenir la première femme présidente de la République du Sénégal en 2024.
Le président du groupe parlementaire de Benno Book Yaakar, Me Oumar Youm, quelques jeunes et autres responsables du parti présidentiel, l’Apr, étaient obligé de répliquer à Aminata Touré qui semble atteindre de plein fouet leur « chef » Macky Sall. Mais, Mimi semble en avoir cure. À preuve, le leader de « Mimi 2024 » a internationalisé son combat contre Macky Sall avec des sorties successives dans des médias occidentaux. Et une de ses armes de combat est le troisième mandat de Macky Sall. Elle se dit convaincue qu’il n’y a aucune raison que le président de la République Macky Sall se présente à la présidentielle de 2024. Et si d’aventure il s’entêtait à le faire, prédit-elle, il s’en sentirait avec un score pire que les 35 % récoltés par le président Abdoulaye Wade lorsqu’il avait voulu forcer pour obtenir un troisième mandat en 2012. « Alors, je peux vous demander de faire de la recherche documentaire, je n’ai pas cessé de dire que la question du troisième mandat était derrière moi. Et le président Macky Sall disait qu’il allait se prononcer juste après les élections d’ailleurs.
Pour moi, c’était évident qu’il n’y ait aucune raison pour qu’il dise « je vais me présenter ». Aucune raison ! Il l’a dit sur toutes les télévisions, africaines, mondiales. Et puis ce n’est juste pas possible », avait-elle martelé sur Rfi. Poursuivant, la députée rappelait que cela n’a pas été accepté il y a dix ans, lorsque le président Abdoulaye Wade avait voulu faire un troisième mandat. « Il est allé aux élections, il a eu 35 % au premier tour, je crois que ce serait pire pour le président Macky Sall. Et puis, il y a des risques sur la stabilité du Sénégal. Il n’a pas le droit le Président Macky Sall », avait-elle notamment ajouté. La guerre froide entre Aminata Touré et Macky Sall commence depuis quelques jours à devenir une vraie guerre. A ce rythme, d’’ici à 2024, on risque d’assister entre les deux à une déflagration thermonucléaire !
DES ACTEURS DE LA FILIÈRE MAÏS S’ENGAGENT POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Le Collège national des producteurs de maïs du Sénégal (CNPMS) ambitionne de faire passer de 600.000 tonnes actuellement à 1.000.000 la production nationale de cette céréale, pour contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
Dakar, 6 oct (APS) - Le Collège national des producteurs de maïs du Sénégal (CNPMS) ambitionne de faire passer de 600.000 tonnes actuellement à 1.000.000 la production nationale de cette céréale, pour contribuer à la sécurité alimentaire du pays.
"Nous voulons contribuer à la sécurité alimentaire, c’est-à-dire essayer de booster la production nationale", en la portant "jusqu’à 900.000 et 1.000000 tonnes de maïs", a déclaré son président, Papa Bana Dièye.
"Actuellement, nous avons une commande de 600.000 tonnes alors que la production nationale est comprise entre 500.000 et 600.000 tonnes", a-t-il dit.
Il s’entretenait avec des journalistes, mercredi, à l’issue d’une rencontre avec le gouverneur de la région de Kolda, dans le cadre d’une visite de l’Interprofession maïs du Sénégal (IMS) dans la partie sud du pays.
Selon lui, il est possible de porter la production nationale à un million de tonnes, "parce que nous avons les hommes, l’engagement, l’eau et le soleil, alors il ne reste que l’accompagnement notamment des semences de qualité et des fertilisants pour avoir une bonne production".
"Il s’agit d’octroyer aux producteurs des semences hybrides et ordinaires certifiées et de leur faire parvenir à temps les intrants, c’est-à-dire l’engrais et les urées", a-t-il expliqué.
Il a souligné "la nécessité d’anticiper la distribution des semences et des intrants, en prenant en compte les pluies précoces dans certains endroits du pays comme Kolda qui a reçu sa première pluie le 26 mai" dernier cette année, "alors que les mises en place démarrent toujours fin mai".
"Donc, il faut qu’on s’organise et qu’on réunisse toutes ces conditions pour qu’on puisse atteindre les 900.000 et 1.000 000" de tonnes, a-t-il indiqué.
A l’en croire, c’est dans cette perspective que l’Interprofession maïs a été mise en place, "pour essayer d’accompagner l’Etat" en appui aux efforts qu’il est en train d’être faits dans ce domaine.
"Donc, le marché est là, mais ce sont les conditions de production qui doivent être améliorées pour booster la production de maïs afin de satisfaire la commande nationale et de contribuer à la sécurité alimentaire", a-t-il insisté.
AFFAIRE UNSINE DE POISSON, LE TRIBUNAL DE THIES OUVRE LE SECOND PROCES
Ce matin, les membres du Collectif Taxawu Cayar seront au Tribunal de grande instance de Thiès, accompagnés de leur avocat, pour assister à la deuxième audience du procès qui les oppose à l’usine Tpm (ex Barna Sénégal).
Ce matin, les membres du Collectif Taxawu Cayar seront au Tribunal de grande instance de Thiès, accompagnés de leur avocat, pour assister à la deuxième audience du procès qui les oppose à l’usine Tpm (ex Barna Sénégal). Mor Mbengue et ses camarades qui ont porté plainte, demandent « la fermeture de l’usine de farine de poisson ». Au tribunal, informe un communiqué du collectif, ils vont dévoiler les « preuves » de la pollution de l’eau de la ville. « Des vidéos et des photos seront disponibles et une déclaration sera publiée par Greenpeace Afrique après l’ajournement du tribunal », mentionne la note. Pour ce combat, le collectif peut compter sur le soutien de chefs religieux et coutumiers de Cayar qui ont tenu une grande mobilisation suivie d’une déclaration de presse le week-end dernier. Pour rappel, Babacar Diallo, directeur général de l’usine de farine et d’huile de poisson Barna Sénégal, lors d’une conférence de presse le 22 septembre dernier, soutenait que le collectif ayant porté plainte contre l’usine serait un groupe de 3 individus.
Par Laurent Ferrara
LE BREXIT, PREMIER DÉCLENCHEUR DE L'AGONIE ÉCONOMIQUE BRITANNIQUE
Au Royaume-Uni, la polémique sur le projet de paquet de mesures pour relancer l’économie britannique, qui frôle la récession et enregistre près de 10 % d’inflation en rythme annuel, n’en finit pas
Au Royaume-Uni, la polémique sur le projet de paquet de mesures pour relancer l’économie britannique, qui frôle la récession et enregistre près de 10 % d’inflation en rythme annuel, n’en finit pas. Lundi 3 octobre, le chancelier de l’Échiquier (l’équivalent du ministre des Finances), Kwasi Kwarteng, a annoncé que le gouvernement retirait finalement la disposition la plus controversée de son « évènement fiscal » : la suppression du taux d’imposition à 45 % pour les ménages les plus aisés.
L’exécutif opère ainsi un revirement par rapport à son programme de mini-choc fiscal, présenté le 23 septembre dernier et fortement dénoncé depuis par l’opposition. Le dévoilement de ce plan avait notamment conduit à une chute historique de la livre sterling sur les marchés trois jours plus tard, les investisseurs redoutant une explosion de la dette britannique. Le dimanche 2 octobre, la première ministre Liz Truss, en poste depuis un mois mais déjà a des niveaux records d’impopularité, avait reconnu des « erreurs » de communication mais maintenait que la politique de baisse des impôts était une « bonne décision ».
Pourtant, contrairement au scénario initial souhaité par Liz Truss et Kwasi Kwarteng, il n’existe pas d’évidence empirique qu’une baisse des taxes pour les plus riches soit bénéfique pour l’activité économique.
Un policy-mix qui manque de cohérence
Surtout, la combinaison des politiques monétaires et budgétaires du Royaume-Uni, ce qu’on appelle le policy-mix, ne semble pas cohérente. En effet, comme la plupart des banques centrales, la Banque d’Angleterre (BoE) se situe actuellement dans un cycle de hausse de ses taux directeurs pour essayer de lutter contre l’inflation et de la faire revenir à la cible de 2 %. Le 21 septembre dernier, deux jours avant l’annonce des mesures fiscales, le comité de politique monétaire de la (BoE) avait notamment décidé de monter son taux directeur (Bank Rate) de 0,5 point de pourcentage à 2,25 %.
D’autre part, la banque centrale avait simultanément décidé de réduire progressivement au cours des douze prochains mois le stock d’obligations d’État qu’elle avait acheté, ce qui contribue également au durcissement des conditions financières. Or, la littérature académique récente converge sur les conséquences macroéconomiques négatives d’un tel resserrement qui accroît fortement le risque de basculer dans une récession économique.
Au bilan :
l’inflationque cherche à combattre la Banque d’Angleterre va être alimentée par une baisse des taxes décidée par le gouvernement ;
l’objectif d’une hausse de la croissance économique ambitionné par le gouvernement va être contrecarré par le durcissement des conditions financières déclenché par la banque centrale.
De plus, ce plan de relance n’est pas autofinancé, mais sera alimenté par de l’endettement public. Cela peut poser question dans un contexte de dette publique déjà considérée comme élevée (99,6 % du PIB au premier trimestre 2022), conséquence de plusieurs années de chocs économiques négatifs.
Le risque est également grand de voir une partie de cette relance budgétaire fuiter par les importations, ce qui accroîtrait d’autant le déficit commercial britannique, évalué à environ 30 milliards de livres au deuxième trimestre 2022 (total des biens et services). De plus, les premières évaluations menées au Royaume-Uni ont souligné que ce programme fiscal va clairement bénéficier aux ménages les plus riches.
Le Royaume-Uni semble donc dans une impasse face à la crise, d’autant plus que le pays reste plombé par les conséquences du Brexit.
Un investissement en baisse depuis 2016
En quelques années, l’économie britannique a connu une suite de quatre chocs négatifs : la crise financière globale et la récession qui a suivi en 2008-09, la sortie de l’Union européenne (Brexit) votée par référendum en juin 2016, la pandémie de Covid-19 en 2020-21 et enfin la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine à la suite de l’invasion russe du 24 février 2022.
Si trois de ces chocs ont été subis et sont liés à des événements extérieurs, le Brexit reste une crise que les Britanniques se sont auto-infligés en votant en faveur de la sortie de l’Union européenne. Ce choc est peut-être celui qui a fait le plus de dégâts en termes économiques, notamment en entamant la confiance des agents économiques, domestiques et étrangers.
En effet, l’incertitude de politique économique est montée rapidement à un plus haut historique suite au choc du Brexit, puis est ensuite restée à des niveaux élevés lors de l’arrivée de la pandémie de Covid-19 (voir Graphique 1).
Cette incertitude élevée de politique économique, sur une période relativement longue, s’est traduite par une faiblesse persistante de l’investissement des entreprises. En effet, dans la littérature économique, l’incertitude est considérée comme un des facteurs déterminants des décisions d’investissement, avec la demande anticipée et les coûts de financement.
Si on compare le Royaume-Uni avec un pays partenaire, relativement similaire mais n’ayant pas été directement affecté par le Brexit, par exemple la France, on observe clairement un écart croissant dans les niveaux d’investissement des entreprises.
Au deuxième trimestre 2022, l’investissement des entreprises au Royaume-Uni est 7 % en dessous de son niveau de mi-2016 (au lendemain du référendum), alors qu’il est 17 % au-dessus en France (voir Graphique 2).
Sur la période récente, le PIB britannique n’a dépassé son niveau d’avant-Covid qu’au premier trimestre 2022. Les premiers résultats pour le deuxième trimestre 2022 indiquent toutefois une baisse du PIB de -0,1 % par rapport au trimestre précédent.
Dans ce contexte macroéconomique fragile, la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine est venue accentuer les pressions inflationnistes déjà visibles dans la reprise post-Covid. La croissance annuelle de l’indice des prix à la consommation se situe à 9,9 % en rythme annuel au mois d’août. Même si une grande partie de cette hausse est liée au choc énergétique, l’inflation sous-jacente (hors énergie, alimentation, alcool et tabac) se situe à 6,3 %, suggérant des effets de second tour non négligeables.
En particulier, le prix des biens s’est accru de 12,9 % sur an, notamment sous l’effet de contraintes sur l’offre. Cette hausse de l’inflation est diffusée à l’ensemble de l’économie : 80 % des biens et services contenus dans le panier de consommation ont connu une inflation supérieure à 4 %, contre 60 % en zone euro.
La sanction des marchés
Actuellement, l’absence de cohérence du policy-mix et le manque de crédibilité du plan de relance sont pointés par les marchés financiers. Le taux d’intérêt des obligations d’état britanniques est monté à 4,5 % le mardi 27 septembre, un plus haut historique depuis le milieu d’année 2008 (voir Graphique 3). Cette hausse des taux longs n’est pas un signal positif émis par les marchés. Certes la composante « anticipation » des taux longs s’est accrue sous l’effet de la hausse des anticipations de taux courts, mais les primes de risque, réelles et nominales, ont été très certainement réévaluées.
Sur le marché des changes, la livre s’est dépréciée d’environ 20 % depuis un an face au dollar américain atteignant la valeur de 1,07 au 27 septembre.
Certes, il existe un effet dollar dans cette évolution, au sens où la monnaie américaine s’est appréciée contre un grand nombre de devises, comme cela est systématiquement le cas lors de périodes de crise globale. Mais la livre s’est aussi dépréciée s’agissant du taux de change effectif nominal, c’est-à-dire contre un panier de 27 devises, d’environ 7 % depuis le début de l’année.
Quel est l’effet d’une telle dépréciation sur l’inflation ? La Banque d’Angleterre (BoE) possède une règle empirique pour évaluer cela. La transmission d’une dépréciation de la livre à l’inflation se fait en deux temps de la manière suivante : d’abord l’effet se produit sur les prix à l’import (entre 60 % et 90 %), puis l’effet in fine sur les prix à la consommation, en supposant constant le comportement de marge des entreprises, dépend de l’intensité en importations de la consommation, estimée à environ 30 % au Royaume-Uni. Finalement, le coefficient de transmission se situe entre 20 % et 30 % selon la BoE.
Par conséquent une dépréciation en termes effectifs de 7 % se traduirait par une hausse du niveau des prix entre 1,5 % et 2 % depuis le début de l’année. Cela n’est pas négligeable et souligne l’effet boomerang du décryptage du policy-mix par les marchés financiers sur l’activité économique.
En fin de compte, ces évolutions de marché à la suite de l’annonce du plan de relance ont contribué de manière additionnelle au durcissement des conditions financières, ce qui renforce la probabilité d’une récession dans les mois à venir. La plupart des perspectives de croissance pour 2023 restent pessimistes : selon les prévisions intermédiaires de l’OCDE publiées le 26 septembre, le PIB britannique devrait stagner en 2023 par rapport à 2022, ce qui laisse envisager quelques trimestres de croissance négative.
Par ailleurs, la Banque d’Angleterre a publié le 26 septembre les hypothèses de son scénario de stress-test pour le système bancaire britannique : l’hypothèse d’une profonde récession au Royaume-Uni et simultanément pour l’économie mondiale sera envisagée lors de cet exercice.
À la vue des conséquences sur les marchés financiers des différentes annonces de politique économique, la BoE a infléchi sa position en annonçant le 28 septembre qu’elle reprenait immédiatement ses achats de titres souverains britanniques, du moins de manière temporaire jusqu’au 14 octobre.]
L’argument mis en avant est le risque de stabilité financière pour le système britannique, dont elle a également la charge. Ce revirement de position rapidement après l’annonce initiale du plan de relance par le gouvernement est un bel exemple de dominance fiscale, principe selon lequel la politique monétaire dépendant de la politique budgétaire. Ce changement d’orientation monétaire s’est traduit par une volatilité accrue sur les marchés financiers.
Pour réduire cela, le dilemme entre la politique budgétaire et la politique monétaire devra se résoudre rapidement, soit par l’affirmation de la banque centrale de sa détermination à combattre l’inflation, soit par la clarification par le gouvernement de sa stratégie de financement de son plan d’action.
LE CENTRE «DELLOSI» INVITE LA COMMUNAUTÉ À S’IMPLIQUER
L’errance des malades mentaux doit être une préoccupation au cœur des priorités de l’Etat et des collectivités territoriales.
L’errance des malades mentaux doit être une préoccupation au cœur des priorités de l’Etat et des collectivités territoriales. C’est l’appel lancé par les responsables du centre d’accueil pour déficients mentaux, « DELLOSI » à l’occasion d’une visite de courtoisie de la fondation SOCOCIM, qui répondait à l’appel à l’aide de ces promoteurs.
Le centre « DELLOSI » de Rufisque appelle les autorités et la communauté à plus de considération vis-à-vis des déficients mentaux, en errance dans les rues de nos centres urbains. C’est le cri lancé par l’un des promoteurs du centre à l’occasion de la visite d’une délégation de la fondation Sococim. Ce centre initié dans le cadre du confinement au début de la covid 19 offrait un espace de confinement et de suivi pour ces personnes laissées à elles-mêmes.
Après la pandémie, le centre qui était dans un premier établi dans l’enceinte de l’école élémentaire Matar Seck de Rufisque est aujourd’hui abrité dans une des maisons libérées dans le cadre du projet du Train Express Régional. Mais la prise en charge des besoins du centre pose des difficultés aux initiateurs qui invitent les différentes autorités à en faire aujourd’hui une affaire de la communauté pour permettre à ces personnes surtout aux enfants autistes abandonnés dans les rues de pouvoir jouir de leurs droits tels que stipulé par les textes. « Pourtant sur le plan juridique, ils sont protégés et ont le droit de rester à l'école jusqu'à l'âge de 16 ans », a dit Ameth Daff, un des deux responsables du centre Aujourd’hui, plus d’une dizaine de déficients mentaux ont trouvé un refuge dans ce lieu tenu par deux acteurs citoyens Ameth Daff et Bou Mouhamed Fall, qui ont une passion pour ces enfants. Aujourd’hui, la prise en charge des pensionnaires des lieux est une véritable gageure pour eux, l’hébergement, la restauration et les visites médicales au niveau de l’hôpital psychiatrique de Thiaroye et des autres établissements sanitaires les charges sont trop lourdes sur leurs épaules, soutenues par les aides de quelques bonnes volontés.
Dans le cadre de l’appui pur faire face à ces charges la fondation Sococim a offert un chèque d’1.500.000 frs CFA. Mais au-delà de ces appuis ponctuels, les initiateurs ont plaidé pour une prise charge par la communauté de ces cas de personnes qui ont juste besoin d’une assistance pour retrouver leurs esprits et retourner en famille. « . « Ils sont tous récupérables et ont tous un dossier médical. Mais ils ont une prise en charge plus chère aussi bien pour eux que pour leurs accompagnants également. Et, tu comprends pourquoi au bout d'un moment, certaines familles abandonnent leurs enfants dans la rue ou vont le confier à un marabout pour l'oublier là bas » a expliqué Ahmet Daff.
Pour réussir le pari de la récupération et de leur insertion sociale, les deux responsables estiment que les collectivités doivent être impliquées davantage, en mobilisant leurs réseaux de relais, notamment les « badienou gokh », les imams et les délégués de quartiers. Avec le concours de ces acteurs communautaires un dispositif d’alerte et d’information pourrait être mis en place pour permettre une intervention rapide du centre. En perspective de la journée mondiale de la santé mentale prévue le 10 octobre prochain, le centre « DELLOSI » entend porter un plaidoyer fort pour la problématique de la prise en charge des déficients mentaux soit au cœur des préoccupations de la communauté.
«LE MAINTIEN À DOMICILE, C’EST L’AVENIR»
«Le maintien à domicile des personnes âgées c’est l’avenir. C’est un système de protection sociale qu’il faut développer mais qu’il faut encadrer». Une recommandation du professeur Mamadou Koumé, médecin-gériatre, gérontologue.
«Le maintien à domicile des personnes âgées c’est l’avenir. C’est un système de protection sociale qu’il faut développer mais qu’il faut encadrer». Une recommandation du professeur Mamadou Koumé, médecin-gériatre, gérontologue.
Depuis le 03 octobre dernier, les étudiants en spécialisation en gériatrie au Sénégal sont en séminaire dans le cadre de la rentrée universitaire 2022-2023. Une rencontre qui devrait prendre fin demain, vendredi 7 octobre 2022 à Dakar. En collaboration avec des spécialistes de la prise en charge des personnes âgées de la France, le Sénégal ou encore l’Afrique compte s’inspirer du modèle français afin de bâtir un modèle africain basé sur les réalités socioculturelles des pays du continent noir.
Pour le professeur Mamadou Koumé, initiateur de cette rencontre et par ailleurs directeur du Centre de gériatrie de Fann, «la France est en avance sur la prise en charge des personnes âgées. Depuis plus de cent ans, elle a mis en place plusieurs modèles. Il est bon de s’en inspirer». Plusieurs nationalités prennent part à cette rencontre. En formation au Sénégal, ces participants devront présenter le modèle de leur prise en charge des personnes âgées dans leur pays. «L’objectif recherché est qu’à la fin de cette rencontre, que nous puissions discuter d’un modèle adapté à nos réalités et dégager des protocoles de prises en charge», a lancé le Pr Koumé Aujourd’hui, la présence de plusieurs étudiants pour le DES de gériatrie-gérontologie démontre l’importance de bien prendre en charge les personnes âgées afin de les accompagner dans leur vieillissement. Et, dans cet accompagnement pour vieillir en bonne santé, des initiatives comme les soins à domicile se multiplient. Pour le professeur Koumé, «le maintien à domicile des personnes âgées, c’est l’avenir ; c’est un système de protection sociale qu’il faut développer mais qu’il faut encadrer».
Le spécialiste a laissé entendre que les soins à domicile sortent un peu du système traditionnel de soin. «Elles ont l’habitude d’être soigné à l’hôpital ; mais vous vous rendez compte qu’en gériatrie, pour ce qui concerne les personnes âgées, la guérison à 100% à l’hôpital ne doit pas être envisagée parce que cela va prolonger la durée de séjour. Dès qu’elle retrouve son autonomie, il faut continuer les soins à domicile».
Toutefois, Pr Koumé a souligné : «il y a d’autres personnes âgées qui sont atteintes d’autres pathologies qui les clouent à domicile. Pour cela, il faut que la personne qui a perdu son autonomie puisse bénéficier de toute la logistique de prise en charge qui n’est pas purement médicale».
Avec la floraison des structures d’offre de soin à domicile, Pr Koumé a estimé qu’«il faut poser la réflexion qui devrait pouvoir nous amener à dire à l’autorité comment il faut structurer. Il faut l’organiser,tout doit être encadré, sur le plan juridique et sur le plan organisationnel, pour éviter des dérives parce qu’il ne faut pas tomber sur le scandale. Oui, attention ! Au niveau du Centre de gériatrie, nous faisons des soins à domicile ; mais cela ne concerne que nos patients qui sont hospitalisé dans ledit service».
Revenant sur la généralisation des Centres de gériatrie dans tout le pays, le spécialiste des maladies des personnes âgées de répondre : «c’est une question qui va être reposée au président de la République parce que c’est lui-même qui avait donné des instructions, en 2015, pour la construction de Centre de gériatrie dans toutes les régions du Sénégal. Il l’a réactualisé, il l’a réaffirmé il y a trois semaines. Cela veut dire qu’il reste toujours une priorité du chef de l’Etat. Nous avons anticipé en construisant un Centre de gériatrie à Thiès, nous connaissons exactement le budget d’organisation de ce centre, le dossier est ficelé et je pense que le dossier sera soumis au ministre de la Santé pour mettre en œuvre cette décision politique».
Le Sénégal, dans sa politique de prise en charge des personnes âgées, détient plusieurs modèles dont l’offre de la gratuité à travers la Couverture maladie universelle (Cmu), la protection sociale avec l’Ipres, mais aussi le Fonds national de retraite (Fnr). Il y a également le Plan sésame pour les personnes âgées ne bénéficiant ou n’étant pas couvert par ces régimes (Cmu, Ipres et Fnr) précités.
RENTRÉE SCOLAIRE, MACKY VEUT LEVER TOUS LES ÉCUEILS
Le président a donné des instructions pour que tout soit mis en œuvre afin d’éviter des perturbations de l’année scolaire
Présidant la réunion hebdomadaire du conseil des ministres hier, mercredi 5 octobre, au palais de la République, le président Macky Sall a donné des instructions pour que tout soit mis en œuvre afin d’éviter des perturbations de l’année scolaire. La rentrée pour les élèves est fixée ce jeudi 6 octobre, soit trois jours après celle du personnel enseignant.
Le président de la République Macky Sall a réuni son gouvernement en conseil des ministres hier, mercredi 5 octobre. Lors de cette rencontre qui s’est tenue à quelques heures de la rentrée scolaire prévue ce jour, jeudi 6 octobre, le chef de l’Etat, a donné des instructions à ses ministres.
Abordant la question, il a demandé au Premier ministre et aux ministres concernés, «de veiller au respect du quantum horaire et à la qualité du système éducatif en vue de consolider l’école de la réussite et de l’excellence». A ce titre, Macky Sall a rappelé, «l’impératif de préserver un dialogue social permanent avec la communauté éducative pour asseoir un climat scolaire apaisé garantissant durant toute l’année 2022-2023, la continuité des enseignements et apprentissages ».
A la faveur de l’émergence du « Numérique à l’Ecole », le président de la République a invité le Premier ministre et les ministres impliqués à accentuer, «l’informatisation des établissements scolaires et à engager avec les collectivités territoriales, un vaste programme de reconstruction et de réhabilitation des écoles qui devra intégrer l’amélioration de leur cadre de vie avec pour objectif la réadaptation de l’architecture de nos écoles, collèges et lycées».
Au demeurant, relève le compte rendu de la rencontre, «le président Macky Sall a invité les ministres en charge de l’éducation et de la formation professionnelle, à veiller sans cesse à l’orientation scolaire et professionnelle des élèves et à travailler à atteindre 30 % des élèves dans la formation professionnelle. Macky Sall a aussi insisté sur « la nécessité de l’évaluation des programmes scolaires qui doivent mettre l’accent sur l’instruction civique, l’esprit scientifique, le développement technologique et numérique, le sport; mais également sur le renforcement des connaissances en matière d’histoire, de géographie et de culture ».
Enfin, il a engagé le gouvernement au regard des enjeux, « à changer de paradigme pour inventer l’Ecole du Futur pour faire des élèves des citoyens exemplaires ».
Face à ses ministres, Macky Sall n’a pas manqué de rappeler « les efforts exceptionnels consentis » ces dernières années, par l’Etat, pour la construction et l’équipement d’écoles, de collèges, de lycées et de salles de classes, mais également pour le recrutement d’enseignants et la revalorisation notable de leurs rémunérations, améliorant ainsi leurs conditions de travail ».