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13 juin 2025
LA PRESSE PERD UN JOURNALISTE QUI FAISAIT «DANSER» LES MOTS
«Contre la pensée unique, univoque et équivoque». C'est la dernière contribution que le journaliste Soro Diop a publiée quelques heures avant son accident tragique vers ''Buntu Pikine'' qui lui a coûté la vie
Le destin implacable a encore frappé le monde de la presse avec le décès tragique de Soro Diop. Le Sénégal perd une belle plume qui aimait les belles formules.
«Contre la pensée unique, univoque et équivoque». C'est la dernière contribution que le journaliste Soro Diop a publiée quelques heures avant son accident tragique vers ''Buntu Pikine'' qui lui a coûté la vie. Dans cette contribution, le défunt journaliste fustigeait l'attaque supposée du maire de Dakar contre «GFM», tout en invitant les hommes de médias à prendre leurs responsabilités contre ce qu’il appelle appelle la pensée unique. C'est dire que l'ancien chef de desk politique du journal «Le Quotidien» était un homme qui aimait les débats contradictoires.
Éloigné des rédactions depuis quelques années, il n'en demeure pas moins que le journaliste, devenu conseiller technique du ministre des Forces armées, participait régulièrement, par ses publications, aux ''frictions'' du débat public et n'hésitait pas à prendre des positions tranchées sur certaines questions. Devenu proche du pouvoir, il pointait souvent du doigt l'opposition qu'elle qualifiait de ''nouveaux dictateurs de la pensée''.
Brillant intellectuel, le frère du directeur de la radio ITV Alassane Samba Diop aimait les belles formules et jonglait avec les figures de style. Philosophe de formation, Soro Diop fait partie des étudiants maoïstes qui, à l’université, ont bravé la mort pour faire advenir le Grand Soir comme le souligne son ami et ancien camarade du département de philosophie, El Hadji Kassé. «Nous savions, dans les couloirs du département de philosophie, dans les allées du militantisme politique, que la vie est d’abord un apprentissage difficile de la mort. Les juges athéniens, au nom de la «société», avaient condamné Socrate, philosophe mobile des espaces ouverts, à boire la ciguë. La philosophie naît de cette énigme d’un Socrate qui était prêt à mourir, armé d’une mémorable phrase: « …voici l’heure de nous en aller, moi pour mourir, vous pour vivre. Qui de nous a le meilleur partage ? Nul ne le sait, excepté le Dieu. » Nous sommes bien en présence de l’acte fondateur de l’entreprise philosophique : quête de la vie heureuse'', se souvient l'ancien directeur du journal «Le Soleil».
Comme pour dire que ce dernier s'est toujours préparé à cette ''conclusion neutre'' de la vie, il indique qu'il partageait avec son ami ce courage face à l'épreuve absurde de la mort. Se rappelant, dans cet hommage posthume, leurs années de luttes estudiantines, El Hadji Kassé affirme : ''Nous étions activement présents dans ces tempêtes de 1984 et 1987, guidés plutôt par nos idéaux révolutionnaires, dont les revendications estudiantines n’étaient qu’un relais vers le Grand Soir. Nos débats étaient denses sur les perspectives du mouvement, nos concepts philosophiques mobilisés pour en éclairer les obscurités et les points les plus porteurs pour la révolution.'' En outre, il estime que Soro Diop était un homme prosaïque, poétique et déterminé.
SIDIKI KABA, MINISTRE DES FORCES ARMÉES : «LE PRÉSIDENT S'APPRÊTAIT À LE PRENDRE DANS SON ÉQUIPE DE COMMUNICATION»
Pour sa part, le ministre des Forces armées Sidiki Ka salue un ''fin lettré''. Me SidikiKaba affirme que son conseil était éblouissant par la puissance de ses idées, l'élégance de son style et la fluidité de sa parole. A l’en croire, le Président Macky Sall s'apprêtait à prendre Soro Diop dans son équipe de communication à la Présidence, car il était admiratif de son immense talent. Le chef de l'Etat parle quant à lui d'un ''journaliste humble et engagé''. Soro Diop qui aimait les grandes idées, les belles formules et les métaphores repose désormais au cimetière de Kanel dans la région de Matam.
Birame Soulèye Diop sur la candidature de Sonko
L’administrateur du parti Pastef demande aux militants de se tenir prêts pour le grand combat. «Nous devons être prêts à tout faire pour imposer la candidature de Ousmane Sonko à la Présidentielle de 2024, car toutes les initiatives déployées actuellement, c’est pour l’empêcher.» Ces propos ont été tenus ce week-end à Thiès par Birame Soulèye Diop, administrateur du parti Pastef, par ailleurs, président du groupe parlementaire de Yewwi Askan wi (Yaw) à l’Assemblée Nationale. C’était lors de l’installation de la cellule du parti à Grand-Thiès, une zone qui a constitué pendant une quinzaine d’années la chasse gardée de Rewmi et de son leader Idrissa Seck. «Pourtant, rien ne peut justifier une interdiction de sa candidature. Pour dérouler ses stratégies d’interdiction de cette candidature, que le pouvoir sache qu’il passera sur énormément de cadavres. Ils ont jusqu’ici tout fait pour lui barrer la route, mais en oubliant que c’est Dieu qui trace le destin de Ses créatures » a-til averti. A l’en croire, ce projet appartient à tout le monde et malgré les grands combats menés depuis 2014, les sacrifices ne sont pas pour autant terminés, d’autant plus que les plus grands combats seront menés dans les 16 mois à venir.
Colère des étudiants de l’Université de Thiès
Les étudiants de l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt) ont exprimé leur colère le week-end dernier, lors d’une conférence tenue à l’auditorium, pour dresser la situation actuelle de l’institution universitaire. A cette occasion, ils ont peint un tableau très sombre de cette situation. Pour Khalifa Ababacar Sy, président de la conférence des amicales d’étudiants de l’UIDT, rien n’a bougé en ce qui concerne les chantiers ouverts depuis 07 ans et pourtant, des promesses avaient été faites de faire le nécessaire avant l’ouverture. «Il n’y a pas de places à l’UIDT pour accueillir de nouveaux bacheliers», ont-ils martelé en chœur. Et selon Khalifa Ababacar Sy, cette question d’orientation de nouveaux bacheliers à Thiès n’est même pas prioritaire, pour cette université avec des locaux éparpillés un peu partout dans la ville, des chambres d’une capacité de 2 personnes mais qui logent pas moins de 14 étudiants, le recours au double flux, etc..
Grève des concessionnaires du nettoiement à partir de mardi
Les concessionnaires du nettoiement ont perdu patience après les nombreuses promesses que le gouvernement tarde à honorer. Ils croulent sous le poids des dettes. Hier, à Grand Médine, le collectif des concessionnaires du nettoiement a décidé de mettre en exécution ses menaces. Il arrête le ramassage des ordures ménagères à partir de mardi 27 septembre sur l'ensemble de l'espace géographique qu'ils contrôlent. Le collectif court derrière plus de 3 mois d'arriérés de paiement. En plus des difficultés de paiement des salaires, les concessionnaires peinent à avoir du carburant. Des charges qui sont devenues insupportables. Le collectif interpelle le Président Macky Sall auprès de qui il sollicite une audience dans les plus brefs délais.
Mimi Touré lorgne le fauteuil de Macky Sall
Mimi Touré n'a pas encore déclaré sa candidature à la présidentielle de 2024. Mais face à la presse, hier, elle a exprimé son désir de participer au scrutin. L'ancienne Première ministre à qui on prête des ambitions présidentielles a indiqué qu'elle pense, d'ores et déjà, à la Présidentielle de 2024 encore plus et intensément. Mais à 15 mois de l’élection, elle entend pour le moment aller à la rencontre des Sénégalais en vue de recueillir leurs avis et solliciter leurs soutiens
Le coup irrégulier de Mimi à Amadou Ba
Restons avec l'ancienne Première ministre qui semble vivre son éviction à la Primature au lendemain de sa défaite aux élections locales de 2014 comme une injustice. Tout en lui souhaitant une bonne chance, Aminata Touré n'a pas manqué de lancer des piques au Président Macky Sall au sujet du choix de son actuel Premier ministre, notamment sur son ancrage politique. «Je ne pense pas qu'il (Amadou Ba, ndlr) a gagné chez lui aux Parcelles assainies», s'est moquée Mimi Touré qui se considère comme un cas spécial à Benno Bokk Yaakaar car, à chaque fois qu'elle perd une élection, elle est vouée aux gémonies.
SAEMSS : El Malick Youm succède à Saourou Sène
Il y a une alternance à la tête du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen secondaire du Sénégal(Saemss). Après 6 ans à la tête du syndicat, Saourou Sène a passé le flambeau hier à son ancien secrétaire général adjoint, El Hadji Malick Youm. Il a été élu à l'issue du 5e Congrès ordinaire du Saemss tenu ce week-end. Les congressistes ont par ailleurs élevé Saourou Sène au titre de secrétaire général honoraire spécial du Saemss.
Concertation sur la vie chère aujourd’hui
Le Premier ministre avait annoncé des concertations pour voir comment réduire les prix de certaines denrées alimentaires ainsi que celui du loyer. Eh bien ! La rencontre se tient aujourd’hui sous la présidence du chef de l’Etat. D’après une note de la Présidence, l’Etat cherche une union sacrée avec le patronat et les associations de consommateurs pour lutter plus efficacement contre la vie chère. D’après la même source, le gouvernement du Sénégal est le seul au monde à avoir envoyé de l’argent à sa diaspora pour l’aider dans la dimension sociale de la lutte contre la Covid19. Ainsi sur 1 000 milliards mobilisés dans le cadre de la Force Covid, 69 milliards ont servi à l’achat de vivre pour 1 000 000 de ménages en besoin d’une aide alimentaire d’urgence, 15,5 milliards pour l’électricité et 3 milliards pour l’eau ont été payés pour les populations vulnérables. A cela s’ajoutent les mesures fiscales et budgétaires afin de contenir l’augmentation de certains produits, notamment la farine, le pain, le sucre et le gaz. Toujours dans cette guerre contre la vie chère, lit-on dans la note, l’Etat a pris un ensemble de mesures, notamment des subventions sur les prix, des renonciations à des ressources fiscales à l’ordre de 97 milliards, pour contenir l’inflation sur les prix du sucre, du blé, du riz et de l’huile. Pour les hydrocarbures, en plus des mesures fiscales, il y a eu une subvention de l’ordre de 150 milliards pour éviter la hausse des prix de l’électricité, du gaz butane et du diesel.
Kaliphone Sall accusé de viol et de violences physiques
L’affaire défraie la chronique depuis samedi. Kaliphone Sall, le snapchater du chef de l’Etat, est accusé de viol et de violences physiques par A. Th. Diaw dont la vidéo est devenue virale sur les réseaux sociaux. Elle a porté plainte contre M. Sall à la gendarmerie de Ouakam. Comme le dossier semble traîner, A. Th. Diaw a saisi Me Patrick Kabou pour prendre le dossier en main. L’avocat qui dit avoir entendu la présumée victime, voit en elle, une petite sœur blessée et perdue. Après l'écoute, il promet de l'orienter vers ses confrères au Sénégal. D’après Me Kabou, en pareil cas, la victime présumée est la priorité, elle est l'urgence. Aussi, il est important, ajoute la robe noire, de ne donner l'identité de personne au nom de la présomption d'innocence. Affaire à suivre.
Découverte d’un corps sans vie à la cité 01 de Pikine
Le quartier Cité 01 de Pikine s’est réveillé hier sous le choc. Pour cause, la découverte d’un corps sans vie de sexe masculin au jardin public. Selon nos sources, son identité reste inconnue et il ne présentait aucune trace de blessure. C’est encore le mystère sur les circonstances de sa mort. Toutefois, les agents de sécurité trouvés sur place ont fait savoir que le défunt aurait piqué un malaise car il a ouvert la porte du jardin en courant. Il est tombé avant de rendre l’âme sur le coup. Les secouristes ont constaté le décès. La police de Pikine a fait une réquisition pour l’évacuation du corps sans vie dans une structure sanitaire pour les besoins de l’autopsie en attendant son identification avec la mise à contribution du délégué de quartier et des vigiles. Une enquête est ouverte.
Un mur tombe sur un maçon à Dalifort
Les maçons ne sont pas en sécurité dans les chantiers surtout lorsqu’il s’agit de construction d’immeubles. L’effondrement du mur d’un immeuble au 5e étage a coûté la vie au maçon T. Sarr, âgé de 29 ans, qui travaillait au sol. Selon nos sources, le drame s’est produit dans la journée du samedi à Dalifort. Le corps sans vie de la victime a été évacué dans un hôpital de la place par les sapeurs-pompiers, suite à une réquisition de la police de Pikine pour les besoins de l’autopsie.
Marche des populations de Mbao
Les populations de Mbao ont étalé hier leur colère lors d’une marche pacifique encadrée par la gendarmerie. Elles dénoncent les agressions de leur environnement par la pollution des usines des industries chimiques du Sénégal(Ics), les travaux inachevés des routes, la surexploitation du marigot de Mbao réceptacle des eaux pluviales provenant de Keur Massar et d’autres localités et la spoliation de la forêt classée de Mbao. Arborant des brassards rouges, elles ont battu le pavé pour exiger également la réaffectation d’une partie de la zac à leur collectivité territoriale pour des questions historiques. Et de demander aux autorités d’accorder plus de considération à leur commune. Les manifestants invitent le maire à se joindre à leur lutte pour la protection de l’environnement de Mbao menacé de jour en jour.
Arrestation de présumés dealers
Le mécanicien I. Ba ( 22 ans) et la ménagère M. B. âgée de 17 ans croupissent en prison pour association de malfaiteurs et trafic de chanvre indien portant sur 23,5 kilogrammes. Selon nos sources, tout est parti d’une information reçue par les limiers faisant état d’un vaste trafic de chanvre indien entretenu par quatre individus entre Pikine et Yarakh. Ils sont informés aussi de la livraison incessante d’une quantité importante de chanvre indien à des jumeaux Assane et Ousseynou qui entretiennent le trafic à la plage de Yarakh. Ainsi, les hommes du Commissaire Mame Arona B établissent une planque pour suivre les déplacements des dealers. Mis au parfum de la livraison de 30 kilogrammes de chanvre indien au domicile des jumeaux à Pikine Texaco, les limiers effectue une descente sur les lieux pour interpeller deux membres de la bande que sont I. Ba et M. B, par ailleurs, épouse d’un des jumeaux en l’occurrence Assane. Interrogés sur la provenance de la drogue, les mis en cause ont préféré garder l’information. Ils sont placés en garde à vue à la Police de Pikine pour les besoins de l’enquête. Leurs acolytes à savoir les jumeaux, sont activement recherchés.
Les contrôleurs aériens de l'Asecna suspendent leur grève
Les contrôleurs aériens de l'Asecna suspendent leur grève à la suite de l'implication personnelle du Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi, sur instruction du Président Alassane Ouattara, qui a fait la promesse ferme de porter leurs préoccupations au niveau qui convient. Ainsi, le préavis de grève, réactivé le 20 septembre 2022, est suspendu pour une durée de 10 jours. Les contrôleurs rassurent que les services de la circulation aérienne seront fournis dans tous les espaces aériens et aéroports gérés par l'Asecna. Ils précisent, cependant, que cette nouvelle suspension est consentie par les contrôleurs aériens de Asecna pour donner une fois de plus une chance au dialogue en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative en huit (8) points.
Par ME Sidiki KABA
UN FIN LETTRÉ ET UN ESPRIT LIBRE QUI A CASSÉ SA TALENTUEUSE PLUME
Je suis dévasté par la douleur car Soro Diop m’a accompagné avec foi et engagement partout dans mes missions ministérielles au ministère de la Justice, des Affaires étrangères et des Forces Armées
Cette nuit du 24 septembre 2022 restera inoubliable pour moi car elle fut porteuse d’une terrible nouvelle qui m’a foudroyé de douleur. Sa soudaineté et sa brutalité ont secoué mon corps et paralysé mon corps endormi car elle s’est annoncée tard dans la nuit.
Je suis dévasté par la douleur car Soro Diop m’a accompagné avec foi et engagement partout dans mes missions ministérielles (au Ministère de la Justice, des Affaires étrangères et des Forces Armées) en faisant toujours preuve de compétence, de professionnalisme et de loyauté.
Il était éblouissant par la puissance de ses idées, l’élégance de son style et la fluidité de sa parole.
Il avait l’esprit d’équipe. Il savait mutualiser. Il savait partager.
Il était un pilier important de cette belle et dynamique équipe que coordonnait avec brio la Directrice de Cabinet Madame Aminata Fall Cissé. Je perds, nous perdons, un frère généreux, disponible et serviable.
Ses dents blanches qui illuminaient son visage dévoilaient la pureté de son cœur qui ne laisse place ni à la haine, ni à la méchanceté ni à la rancœur. Il était bien. Et il était un homme de bien.
Il était sérieux au sens que lui donne Maurice Marleau de Ponty qui distingue l’homme sérieux de l’homme qui se prend au sérieux.
Une plume subliminale s’est brutalement cassée sans crier gare en nous rendant orphelins à jamais.
So Diop : nous te porterons pour toujours dans nos cœurs et dans nos prières quotidiennes pour qu’Allah le Miséricordieux t’élève au plus haut dans Son éternel Paradis.
Mes condoléances au Président de la République Macky Sall qui s’apprêtait à te prendre dans son équipe de Communication à la Présidence tant il était admiratif de ton immense talent.
Mes condoléances à sa veuve qui est restée digne dans la douleur ; à ses enfants, à ses frères et sœurs, à la presse et à tous ceux qui l’ont côtoyé et aimé.
So Diop repose en paix dans le Paradis éternel de Dieu.
L’OR ROUGE : L’ASCENSION ET LA CHUTE DE L’EMPIRE DE L’HUILE DE PALME EN AFRIQUE DE L’OUEST
Des preuves archéologiques montrent que les fruits du palmier et leur huile faisaient déjà partie intégrante de l’alimentation des Africains de l’Ouest il y a 5 000 ans.
Depuis des milliers d’années, le palmier à huile, originaire d’Afrique de l’Ouest, entretient une relation intime avec l’homme. L’expansion très rapide des palmeraies dans toute l’Afrique occidentale et centrale après une période de sécheresse datant de 2 500 ans environ a favorisé la migration humaine et le développement de l’agriculture ; à leur tour, les hommes ont favorisé la propagation des palmiers à huile en dispersant leurs graines et en pratiquant la culture sur brûlis.
Des preuves archéologiques montrent que les fruits du palmier et leur huile faisaient déjà partie intégrante de l’alimentation des Africains de l’Ouest il y a 5 000 ans.
À l’exception des plantations « royales » de palmiers à huile, établies au 18ème siècle pour la production de vin de palme dans le royaume du Dahomey, tous les palmiers à huile d’Afrique de l’Ouest poussaient dans des bosquets sauvages ou semi-sauvages.
Les femmes et les enfants ramassaient les fruits tombés sur le sol, tandis que les hommes récoltaient des grappes de fruits en grimpant au sommet des palmiers. Ces fruits étaient ensuite transformés en huile de palme par les femmes, selon un long processus et à forte intensité de main-d’œuvre qui consistait à faire bouillir et à filtrer les fruits frais avec de l’eau de façon répétitive. Des méthodes similaires sont encore largement utilisées dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Alors que l’huile de palme rouge pure était extraite du mésocarpe externe charnu du fruit du palmier, les femmes, souvent aidées par des enfants, cassaient également les graines de cet arbre pour fabriquer de l’huile de palmiste brune et claire.
L’huile de palme était, et demeure, un ingrédient clé de la cuisine ouest-africaine, comme le plat simple composé d’igname bouillie, d’huile de palme et de sel gemme (Kanwa), et de soupe Banga.
Dans toute l’Afrique de l’Ouest, l’huile de palme était utilisée pour la fabrication du savon; aujourd’hui, le savon noir yoruba Dudu-Osun est une marque déposée au Nigeria. Au royaume du Bénin, l’huile de palme était utilisée pour les lampadaires et comme matériau de construction pour les murs du palais du roi. Elle a, par ailleurs, trouvé sa place dans des centaines de rites et de produits médicinaux différents, notamment sous forme de pommade pour la peau et comme antidote commun aux poisons. En outre, la sève des palmiers à huile était récupérée pour la production de vin de palme, et les feuilles de palmiers fournissaient du matériel pour les toits en chaume et les balais.
Le boum du début du 19ème siècle
L’huile de palme est connue en Europe depuis le 15ème siècle. Ce sont les marchands d’esclaves de Liverpool et de Bristol qui, au début du 19ème siècle, ont commencé à en importer à plus grande échelle. Ils connaissaient ses multiples usages en Afrique de l’Ouest et l’achetaient déjà régulièrement pour nourrir les esclaves déportés vers les Amériques.
Avec l’abolition de la traite des esclaves vers les Amériques en 1807, les négociants britanniques d’Afrique de l’Ouest se sont tournés vers les marchés européens et les ressources naturelles comme matières premières, en particulier l’huile de palme. À cette époque, les principaux principaux aliments, riches en matières grasses et en lipides en Europe étaient d’origine animale – comme le saindoux ou l’huile de poisson – des produits pour lesquels il pouvait être difficile d’assurer un approvisionnement régulier. Ainsi, le marché de l’huile de palme constituait un débouché tout trouvé.
Cette huile était utilisée comme lubrifiant industriel, dans la production de fer blanc, dans l’éclairage public et comme matière grasse semi-solide pour la fabrication de bougies et de savon. Dans les années 1820, les progrès de la chimie ont facilité le passage à la production industrielle de savon à grande échelle.
Des quantités toujours plus importantes d’huile de palme – passant de 157 tonnes métriques par an à la fin des années 1790 à 32 480 tonnes au début des années 1850 – ont été introduites au Royaume-Uni par de petits négociants ouest africains.
Ce négoce n’était fait pas pour les cœurs sensibles. Une fois par an, les négociants passaient jusqu’à six semaines à naviguer sur de petites goélettes vers l’une des nombreuses stations commerciales de la côte ouest-africaine. Il y avait plusieurs douzaines de stations commerciales dans la région des Oil Rivers, dans l’actuel delta du Niger, centre du commerce de l’huile de palme en Afrique occidentale.
Les commerçants européens vivaient et commerçaient entièrement sur des voiliers abandonnés. C’était en partie pour essayer d’éviter les maladies mortelles, comme la malaria et la fièvre jaune, mais aussi parce que les autorités locales les empêchaient de construire sur la terre ferme. Le commerce intérieur était étroitement contrôlé par des courtiers locaux et des chefs de village.
Les commerçants européens donnaient à ces courtiers des marchandises européennes, telles que des ustensiles de cuisine, du sel et des tissus. Ensuite, ils attendaient à bord de leurs navires le retour des courtiers qui pouvait parfois durer des mois. De nombreux courtiers africains étaient eux-mêmes d’anciens esclavagistes. La traite des esclaves dans le delta du Niger n’a pas immédiatement pris fin avec l’abolition, mais s’est poursuivie parallèlement au commerce des palmiers jusque dans les années 1840. Les courtiers en palmiers et les négociants européens ont continué à utiliser le même réseau et le même système que ceux développés pour le commerce des esclaves.
En attendant, les tonneliers des négociants européens assemblaient de grands fûts pour contenir l’huile de palme.
Il y avait principalement les bosquets sauvages et semi-sauvages existants en Afrique de l’Ouest pour satisfaire la demande européenne. Dans l’arrière-pays des Oil Rivers et dans de nombreuses autres régions, on pouvait trouver une abondance de palmiers à huile sauvage à récolter. Quelques autres palmiers étaient plantés. Les Krobo dans le sudest du Ghana, où quelques palmiers à huile poussaient naturellement, avaient commencé pratiquer la culture systématique pour répondre à la demande européenne.
Au Dahomey également, de nouvelles plantations ont été créées. Certaines régions du sud-est du Nigeria se sont tellement concentrées sur la production d’huile de palme qu’elles sont devenues totalement dépendantes des importations d’ignames en provenance du nord. Toutefois, il n’y a pas eu de transformation radicale et à grande échelle de la gestion des terres, de la propriété ou de l’écologie.
L’essor des courtiers en huile de palme
Les producteurs ouest-africains ont répondu avec succès à la demande accrue d’huile de palme européenne en modifiant et en développant les méthodes de production existantes à petite échelle.
Les jeunes hommes s’occupaient de la récolte des grappes de fruits frais – un travail dangereux. Pour le traitement de l’huile de palme, une autre méthode, beaucoup moins exigeante en maind’œuvre, a été mise au point. Il fallait attendre que les fruits frais fermentent, avant d’être piétinés dans de grandes fosses creusées dans le sol, ou parfois dans de vieilles pirogues. L’huile ainsi obtenue était beaucoup plus sale et indigeste ; elle était également moins chère, mais cette nouvelle technique a permis d’en produire à plus grande échelle qu’auparavant.
Le transport de l’huile de palme représentait beaucoup de travail : il fallait transporter des calebasses remplies d’huile le long des chemins forestiers jusqu’à la rivière la plus proche et travailler sur des pirogues. Cela constituait une source de revenus en espèces pour les jeunes hommes, mais ce sont généralement les hommes plus âgés et déjà plus riches, et en particulier les chefs, qui tiraient le plus grand profit de « l’or rouge », grâce au travail de leurs épouses et de leurs esclaves et au contrôle du commerce.
La richesse et le pouvoir pouvaient être acquis grâce au courtage, et les structures de pouvoir locales étaient profondément liées au commerce de l’huile de palme. Un courtier particulièrement puissant à cette époque était William Dappa Pepple, le amanyanabo (roi) de Bonny (dans l’actuel sud-est du Nigeria) de 1837 à 1854.
Prise de contrôle coloniale
À la fin du 19ème siècle, des chimistes ont découvert que l’hydrogénation pouvait être utilisée pour transformer les huiles végétales en margarine. Celle-ci a joué un rôle de plus en plus important dans l’apport de graisses dans l’alimentation de la classe ouvrière urbaine croissante d’Europe. Alors que le volume des importations d’huile de palme d’Afrique de l’Ouest vers le Royaume-Uni s’est stabilisé entre les années 1850 et 1890, la production à grande échelle de ce nouveau produit comestible a relancé la demande d’huile de palme au début du 20ème siècle.
Entre 1854 et 1874, la France et la Grande-Bretagne avaient déjà commencé à créer des colonies européennes officielles au Sénégal, à Lagos et sur La Côte-de-l’Or (Gold Coast). L’Afrique occidentale britannique a fini par intégrer la Sierra Leone, la Gambie, la Gold Coast et le Nigeria (avec le Cameroun britannique).
Dans les années 1930, l’Afrique occidentale britannique exportait environ 500 000 tonnes de produits du palmier par an. Ces produits ont continué à jouer un rôle majeur dans les économies rurales d’Afrique de l’Ouest, mais ils ont échappé progressivement au contrôle local sous l’administration coloniale; la richesse et le pouvoir potentiels que l’huile de palme avait procuré à la population locale avaient disparu.
De plus, alors que les puissances coloniales continuaient d’étendre leur influence ailleurs dans les tropiques, une évolution qui allait changer la donne s’annonçait lentement : l’essor de la plantation de palmiers à huile.
En quelques décennies, des étendues de forêts d’Asie du Sud-Est ont été défrichées, créant une voie rapide vers des plantations de monoculture à l’échelle industrielle, mettant ainsi fin à la position de l’Afrique de l’Ouest en tant que plaque tournante mondiale de la production d’huile de palme.
THECONVERSATION.COM
«NOUS AVONS COMMIS BEAUCOUP D’ERREURS»
Pablo Escobar coach de la Bolivie, défaite par le Sénégal en match amical
« Je pense que pour le début du match, on avait beaucoup parlé et on a déroulé une stratégie qui, malheureusement n’a pas fonctionné et on a concédé un but matinal et évidemment, cela nous a posé des problèmes. On sait que le Sénégal par la qualité des joueurs allait faire la pression dès le début du match. Mais, quand on a réussi à s’accommoder dans le terrain, on a eu des situations. La Bolivie a pu générer des situations des buts et je pense que les deux buts encaissés étaient des erreurs que nous avons commises. Evidemment, on n’est pas content du résultat mais on comprend aussi que l’équipe à la quelle qu’on a fait face à de très bon joueurs du Sénégal».
UN MATCH COMPLIQUÉ ATTEND LE SÉNÉGAL FACE À L’EQUATEUR
«Je pense que la supériorité du Sénégal était évidente et on savait que le Sénégal allait chercher le but des les premières minutes avec son public au Sénégal. Néanmoins, on a conscience que le premier but était dû à notre erreur en sortant le bloc défensif. Après les premières vingt minutes notre équipe s’est améliorée un peu et on a généré quelques occasions de but. On pu avoir une idée de jeu. C’est clair que le Sénégal se prépare pour la coupe du Monde et nous aussi, on est dans un processus de reconstruction pour les prochaines qualifications de la Coupe du Monde. Le match sera très dur contre l’Equateur. Ce sont deux équipes similaires concernant l’état physique de ses joueurs. Pour Sadio Mané, il n’y a rien à découvrir. C’est un de meilleurs joueurs du monde. C’est bien d’avoir la chance de jouer contre lui. C’est très motivant pour la suite. On pense qu’on a obligé le Sénégal à commettre des erreurs. Chaque sélection a une différence caractéristique. Les buts sont des erreurs et ce ne sont pas des situations créées par le Sénégal qui a des joueurs qui évoluent dans de meilleures ligues au monde. On les respecte bien. La Bolivie a pu bien s’installer dans le terrain et on a fait mal au Sénégal par moment. Nous sommes en préparation pour les prochaines éliminatoires. C’est le début d’un nouveau processus. On a conscience qu’on doit améliorer beaucoup de choses. Ce genre de match avec des sélections comme le Sénégal nous aident beaucoup à s’améliorer. C’est impossible d’être content quand on perd surtout de la façon dont nous avons encaissé les deux buts. Mais, on est conscient que, quand on apprend, il y a le prix et aujourd’hui, on est en train de payer ce prix».
«MON REGRET, C’EST DE N’AVOIR PAS MARQUÉ PLUS DE BUTS»
Aliou Cissé a encore faim. La démonstration de son équipe ponctuée par une victoire nette (2-0) devant une sélection bolivienne presque inexistante, n’a pas ébranlé le coach des Lions. Au contraire !
Recueillis Par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 26/09/2022
Aliou Cissé a encore faim. La démonstration de son équipe ponctuée par une victoire nette (2-0) devant une sélection bolivienne presque inexistante, n’a pas ébranlé le coach des Lions. Au contraire ! Il regrette même que ces joueurs n’aient pas davantage marqué des buts. Par ailleurs, l’ancien capitaine de l’équipe nationale du Sénégal, a soutenu «nous n’avons pas le droit de commettre l’erreur que nous avons commise en 2018. Nous ne la commettrons pas».
(ORLEANS, FRANCE) – «Je suis très heureux de cette victoire. C’est toujours important de gagner. Le fait de gagner renforce la confiance. Et quand vous gagnez des matchs comme ça, c’est de bon augure pour la Coupe du monde. J’ai beaucoup aimé. Dans les positions, on a eu deux voire 3 transitions. Si on pouvait les jouer mieux que ça, je pense qu’on aurait scorer et marquer beaucoup plus. Cette efficacité offensive là, c’est sûr et certain que nous devons nous améliorer là dessus par rapport aux ratio d’occasions qu’on crée. Quand les matchs sont difficiles, il faut être capable de les tuer. Mon regret, c’est de n’avoir pas marqué plus de buts. Mais, je ne vais pas faire la fine bouche. Dans l’ensemble, ça a été un bon match».
CHAMBOULEMENT DE L’ÉQUIPE
«Par rapport à la composition de l’équipe, on a changé le groupe. On a essayé des choses depuis un bon bout de temps comme Moustapha Name à droite. Il était impossible dans ce match de ne pas voir des garçons comme Pape Matar Sarr ou encore Pape Gueye. Leur comportement est satisfaisant. C’est aussi le cas de Fodé Ballo Touré qui a été assez costaud et solide en défense sans oublier Pathé Ciss qui a fait un gros boulot d’équilibre dans le milieu. Je félicite l’ensemble de l’équipe. Je crois que quand le Sénégal joue en équipe, c’est là qu’on est performant. J’ai eu ce sentiment là. Les joueurs voulaient jouer en équipe. Ils voulaient attaquer ensemble et défendre ensemble. Et je crois que c’est dans cette direction là qu’on pourra atteindre les ambitions».
LA BOLIVIE EN DESSOUS DE L’IRAN ?
«Effectivement, l’Iran c’est un autre gabarit. C’est une équipe qualifiée à la coupe du Monde. C’est une équipe qui vient de battre l’Uruguay. Donc, cela veut dire qu’ils sont en totale confiance. En cette période, c’est ce genre de match là que nous cherchons. L’Iran un cran au-dessus de la Bolivie ? On peut le penser même si pour le match d’aujourd’hui (samedi, Ndlr), on a eu une assez bonne maîtrise en première période où on a trouvé dans notre animation offensive et défensive beaucoup plus de solidité de certitude avec de bonnes relations à l’intérieur et l’extérieur du jeu».
TEMPS DE JEU FAMÉLIQUE EN CLUB DE PAPE MATAR SARR, BAMBA DIENG ET NAMPALYS MENDY
«Pour le moment, ce n’est pas un véritable problème. En venant à ce regroupement, on savait déjà les situations de nos joueurs. On savait que certains ont eu des transferts assez tardifs. D’autres, sont dans des groupes de performance mais ne jouent pas beaucoup. C’est toutes ces difficultés là, sans compter les blessures, qu’on a enregistré dont celles de Youssouf Sabaly, Bouna Sarr. Tout cela est effectivement très compliqué. Si vous regardez sur le onze de départ, on a essayé des choses du fait qu’on a été déséquilibrés sur les côtés. Maintenant, quand ils arrivent en sélection et qu’ils ne jouent pas, je ne suis pas là pour leur faire subir une double sentence. C’est-àdire de ne pas les faire jouer en club et ils arrivent en sélection aussi pareille. Nous, au Sénégal, on ne va pas y gagner. Ce qui est important, c’est que les garçons quand ils arrivent, il va falloir qu’on leur donne du temps de jeu sur ces deux matchs là. En début de stage, c’est d’ailleurs ce que j’ai expliqué à mes joueurs. Pour leur faire comprendre qu’il y aura deux équipes : Une face à la Bolivie et une autre face à l’Iran. Cela nous permettra de leur faire bénéficier du temps de jeu même si c’est difficile».
MANQUE DE TRANCHANT EN ATTAQUE
«On a des purs attaquants. Bamba Dieng en est un. Boulaye Dia, Ilimane Ndiaye, Sadio Mané aussi sont des attaquants. Comme je vous l’ai dit, dans le football, le plus difficile, c’est de marquer des buts. Maintenant, par rapport à l’adversité, je dirai non. On n’est pas tombé sur plus faible. Je demanderai plutôt est ce que ce n’est pas le Sénégal qui a maîtrisé son sujet ? Mais, en réalité, quand vous regardez le Sénégal jouer sur une pelouse digne de ce nom, on est capable d’aligner des passes malgré les critiques qu’il y a eu quand on est sur le continent africain, sur des terrains super compliqués où il est très difficile de sortir le ballon. Mais quand vous voyez que le terrain est bon et qu’il y a de l’espace, en un moment, on est capable de jouer. Je crois que je suis un entraîneur pragmatique. Je m’adapte à une situation par rapport aux terrains et aux adversaires. Et à partir de là, on essaie de décliner notre plan de jeu. C’est difficile de jouer sur un terrain cabossé tous nos matchs d’éliminatoires sur le continent africain. Il faut s’adapter à cette réalité là. Mais à chaque fois qu’il s’agit des compétitions ou des phases finales, notre jeu change de posture. On arrive à être beaucoup plus fluide. Je n’ai jamais été inquiet sur notre fond de jeu. Des gens ne savent pas ce qu’on endure sur certains terrains».
CHOIX DES 26 JOUEURS POUR LE MONDIAL
«En réalité, personne n’a douté du réservoir du football sénégalais. Personne n’a jamais douté de la qualité de nos joueurs qui évoluent un peu partout sur le continent africain, et partout en Europe. Je préfère avoir ce problème là que le contraire. Pas plus tard qu’hier (vendredi, Ndlr), je disais en conférence de presse que l’objectif pour nous, c’est de constituer une équipe équilibrée, homogène, qui fera en sorte qu’on peut exister dans cette Coupe du monde là. Quand on choisit, on élimine. Et je sais que quand je vais donner la liste, je ferai des malheureux mais aussi des heureux. Mais ce qui est important, c’est surtout que le Sénégal soit prêt. Que l’équipe soit compétitive et qu’on aille pour représenter dignement le Sénégal et le continent africain».
SITUATION SADIO MANÉ AVEC LE BAYERN MUNICH
«Sadio Mané n’est plus à présenter. Il fait partie des plus grands joueurs de ce continent et de ce monde là. Dans la vie de tous les jours, parfois, il y a des hauts et des bas. Je n’ai jamais été inquiet. Je sais qu’il retrouvera son meilleur niveau dans les semaines à venir, les mois à venir. Je n’ai aucun souci par rapport à cela. C’est vrai que chez nous, on lui donne un peu plus de liberté. L’équipe joue et tourne au tour de lui. Il arrive aussi à travailler avec l’équipe. Il fait partie de nos meilleurs joueurs. Nous voulons le protéger. Quand il est là en sélection, il est heureux. Nous l’encourageons».
LE 4-3-3, LE SYSTÈME FAVORI
«On a des joueurs qui sont capables de jouer en 3-5-2. D’ailleurs en club, certains d’entre eux jouent avec ce système là. Cela faisait 4 matchs que j’avais testé ce schéma. Mais à deux mois de cette compétition, il est important de rester cohérent. De ne pas tout chambouler. De faire une révolution mais surtout de faire évoluer. Sur ce système de 4-3-3 ou 3-5-2, ça peut être une variante. Dans un match on a eu à le faire. Commencer par notre système favori et au cours du match, évoluer dans ce système. Nous le préparons à l’entraînement mais nous ne l’avons pas encore mis en place dans un match. On verra. Mais pour le moment, je préfère rester avec les certitudes qui nous ont fait gagner la Can et décrocher une qualification à la Coupe du monde».
OBJECTIF DU SÉNÉGAL AU MONDIAL
«On est 5 pays africains qualifiés pour la Coupe du monde. On représentera l’Afrique. Et tous ces 5 là, auront leur chance. Que ce soit la Tunisie, le Cameroun, le Sénégal, le Maroc, on a toutes nos chances dans cette Coupe du monde. Nous sommes en train de bien préparer ce mondial. Maintenant, si des connaisseurs ou des spécialistes pensent qu’aujourd’hui, de toutes ces équipes africaines, nous sommes la plus outillée, cela me fait plaisir mais, ça ne nous change pas. Nous sommes humbles. Cette Coupe du monde sera ma troisième. Une en tant que joueur (2002) et deux comme entraîneur de l’équipe du Sénégal (2018 et 2022). Et, je sais que le niveau n’est pas le même. C’est un autre niveau. À nous de nous préparer en conséquence avec beaucoup d’humilité. Mais, nos ambitions restent les mêmes. D’abord, prendre les matchs les uns après les autres. La dernière coupe du monde, on était éliminés au bout de trois matchs. L’objectif sera de sortir de ces poules là. À partir du moment où on sortira de ces poules là, oui, on sait que c’est des matchs à élimination directe. Dans ce cas, on a du vécu et de l’expérience. On aura notre mot à dire. Pour l’instant, il faut s’attaquer à ces matchs de poule avec beaucoup de sérénité parce que, rien n’est fait. Les gens sont en train regarder les 8ème et quart de finale. Mais nous, notre philosophie, c’est match après match. La Bolivie est finie, nous nous attaquons à un autre match (contre l’Iran en Autriche). Ce sera aussi un autre match très compliqué pour nous. On avance petit à petit mais sûrement avec nos certitudes».
SON APPORT À L’ÉQUIPE
«Décidément, ça ne cessera jamais. La pression sera toujours sur le Sénégal. Cette pression veut tout simplement dire que le travail est bien fait. Aujourd’hui, on s’est donné les moyens de nos ambitions Je suis en place depuis 7 ans. Et pratiquement 10 ans dans cette direction technique. Il nous a fallu 10 ans pour constituer une équipe capable de pouvoir respecter ces ambitions. Maintenant ce que je peux apporter de plus à cette équipe, c’est mon expérience en tant qu’ancien footballeur. Et comme je l’ai dit tantôt, j’en serai à ma troisième coupe du monde. Et quand on sait que la Coupe du monde, c’est l’expérience qui est importante. L’erreur que nous avons commise en 2018, on ne la commettra pas et on n’a pas le droit de la commettre. Mais souvent, quand je parle d’expérience, les gens pensent que c’est sur le plan sportif. C’est plutôt l’expérience de l’organisation. Et comme vous le savez, une Coupe du monde demande une grosse organisation. Et je pense que ce soit les fédéraux, les sportifs, l’État du Sénégal, tout le monde fait de son mieux pour que l’équipe fasse une bonne préparation et soit dans les meilleures conditions pour bien aborder la Coupe du monde».
L’IMPOSSIBLE DEUIL
Ziguinchor - 20 ans après le «naufrage du Joola», La question est sur toutes les lèvres dans la région Sud. Faut-il changer le mode de célébration de l’anniversaire du bateau «Le Joola» ?
La question est sur toutes les lèvres dans la région Sud. Faut-il changer le mode de célébration de l’anniversaire du bateau «Le Joola» ? Chaque année, c’est le même rituel : Aéroport– Kantene-Port de Ziguinchor. Même parcours des Officiels pour célébrer les anniversaires du naufrage Le Joola. Aujourd’hui, ils sont nombreux à Ziguinchor à plaider pour une autre façon de célébrer les anniversaires de ce drame qui a fait 1863 victimes.
Pour Hamidou Diedhiou, «il faut juste prier pour les victimes du naufrage dans les mosquées et églises et arrêter tout ce cérémonial qui tourne parfois autour d’un «renflouement des poches» avec de l’argent. Je ne peux pas comprendre qu’on cherche même une marraine pour une célébration de ce genre…», se désole M. Badji qui poursuit «chaque année, c’est la même chose. Des discours au port, de l’argent pour les responsables de l’association pour l’organisation. Finalement on ne se retrouve plus (…)».
Un autre ziguinchorois Aliou Danfa d’abonder dans le même sens. «Depuis 20 ans, rien ne semble évoluer, exceptée la question des indemnisations. Chaque année les mêmes doléances reviennent. Et cette année encore l’on me dit qu’ils (les responsables) posent la question du renflouement tout en sachant qu’il sera difficile de renflouer un navire qui est resté 20 ans dans les eaux. Je réclame un audit de cette association», peste-t-il. Un format dans la célébration qui semble ne plus plaire à certaines populations du Sud, région qui a payé le plus lourd tribut. Ziguinchor va célébrer pour la 20ème année cette terrible tragédie qui a officiellement fait 1863 morts. La mobilisation s’affaiblit d’année en année suscitant de nombreuses interrogations. Pourquoi les familles des victimes ne se mobilisent plus comme avant ?
Les populations sont-elles languies du même rituel ? Des questions agitées aujourd’hui par les populations qui ont un tout autre regard de ce format de célébration des anniversaires du naufrage à Ziguinchor. L’association en charge des préoccupations des familles des victimes a tout de même réalisé des pas de géants dans l’évolution du dossier de cette tragédie. Même si certains reconnaissent bien les efforts de ces responsables de l’association qui se déploient volontairement depuis deux décennies, il n’en demeure pas moins que cette association est souvent pointée du doigt par d’autres qui ne comprennent pas parfois les agissements de certains responsables de l’association, qui a l’approche des célébrations mettent la pression sur l’Etat pour avoir des fonds pour l’organisation de la journée. A-t-on besoin de millions pour célébrer une telle journée ? Surtout que les familles des victimes toujours attristées par la perte de proche(s) préfèrent une célébration dans la plus grande sobriété à la place de «tintamarre» imprimée par ces responsables qui se sont même permis de «marainner» l’An XX. Une première pour un si malheureux évènement.
Peut-être que ce 20e anniversaire sera un tournant dans le format de célébration des anniversaires du naufrage. Sauf changement de dernière minute, c’est le ministre de la culture accompagné de son collègue des forces armées qui devraient conduire la délégation officielle qui, à sa descente à l’aéroport du Capskiring, devrait directement filer vers Ziguinchor pour rallier le cimetière mixte de Kantene où reposent une quarantaine de victimes du naufrage, avant de rejoindre le port de Ziguinchor pour un dépôt de gerbe de fleurs avant des discours.
LES FEMMES DE L’UCS PRONENT LE DIVORCE
Va-t-on vers la fin du compagnonnage entre l’Union Centriste du Sénégal (UCS) et la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar ?
Le mouvement national des femmes de l’Union Centriste du Sénégal (Ucs) prônent la fin de compagnonnage entre leur parti et la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar. Dans une déclaration rendue publique hier, dimanche 25 septembre, Mme Awa Ndour NIANE, responsable nationale des femmes de l’UCS dénonce « la mise à l’écart de l’Ucs de toutes les instances de décision octroyées aux membres de la coalition de la grande majorité ».
Va-t-on vers la fin du compagnonnage entre l’Union Centriste du Sénégal (UCS) et la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar ? La question mérite d’être posée car quelques jours après la sortie du porte-parole de l’Union Centriste du Sénégal, refusant le poste de président de la Commission de la défense et de sécurité à l’Assemblée nationale octroyé à au leader du parti, l’ex-maire de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, c’est au tour de la présidente du Mouvement des femmes de l’Ucs, Mme Awa Ndour NIANE, d’élever la voix pour « affirmer avec vigueur que le compagnonnage avec le Benno Bok Yaakaar n’est pas du tout favorable à l’UCS ». Dans une déclaration rendue publique hier, dimanche 25 septembre, elle dénonce « la mise à l’écart de l’Ucs de toutes les instances de décision octroyées aux membres de la coalition de la grande majorité » depuis décembre 2018, date à laquelle le Président Dr Abdoulaye BALDÉ et son parti sont dans la coalition BBY.
« Malgré les gros efforts fournis à travers tout le pays, à l’occasion de toutes les campagnes électorales passées, ni le responsable moral du parti, en l’occurrence Dr Abdoulaye BALDÉ, ni aucun autre militant, n’ont bénéficié d’une quelconque nomination à un poste de responsabilité, comme si l’UCS, qui pourtant regorge de personnes très compétentes, n’avait rien à apporter », déplore la responsable nationale des femmes de l’UCS. Selon elle, le « traitement réservé au Président Abdoulaye Balde, lors de la formation du dernier gouvernement et l’installation du Bureau de l’Assemblée nationale prouvent à suffisance qu’il est grand temps de reconsidérer ce compagnonnage qui risque d’enterrer l’UCS ». Mme Awa Ndour NIANE déclare que le « Mouvement national des femmes de l’UCS reste fortement mobilisé derrière le Pdt Abdoulaye Baldé et l’invite à quitter immédiatement BBY, si rien de juste n’est fait pour corriger cette anomalie ».