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7 août 2025
par Mamadou Abdoulaye Sow
RÉFLEXIONS SUR LE SECRET DE LA DÉFENSE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS- Éclairage sur cette notion galvaudée de secret de la défense nationale ainsi que quelques notions sur la règlementation relative à la protection du secret de la défense nationale
Secret de la défense nationale : quelques réflexions sur un régime juridique non porté à la connaissance des citoyens
« L’invocation du « secret défense » est le joker des affaires d’État, la carte qui permet de passer son tour avec élégance, sans être obligé de mentir pour éviter de s’accuser » - (Edwy Plenel, « La part d’ombre, Stock, 1992, réédition Gallimard 1994, p. 445)
« Le secret de la Défense nationale est nécessaire, il doit être protégé. Il doit être défendu. Et ceux qui le transgressent ou l’utilisent à des fins contraires à la sécurité du pays doivent être punis.Encore ne faut-il pas le galvauder ». (Bernard Grasset, « Secrets défense », Pouvoirs n° 97, 2001) [1]
Le « Secret Défense » est, de plus en plus, invoqué dans le domaine de la commande publique au Sénégal. Rappelez-vous, en 2021, il avait servi d’alibi au gouvernement pour justifier les conditions d’acquisition d’un nouvel avion présidentiel. Dans un communiqué en date du 27 octobre 2022, le gouvernement se réfugie à nouveau derrière le « Secret Défense » en affirmant que le contrat de 45,3 milliards de francs CFA conclu par le ministère de l’Environnement et du Développement durable avec la société dénommée Lavie Commercial Brokers « a été approuvé par les services compétents de l'État, sous le sceau du « secret défense » [2].
Que faut-il entendre par « secret de la défense nationale » ? Bon nombre de citoyens, même les plus avertis (ministres, parlementaires, hommes politiques et journalistes), ignorent le dispositif juridique de protection des informations intéressant la défense nationale.
Nous dirons à ce propos, avec le professeur Danièle Lochak, « Qui, parmi les commentateurs, s'est véritablement attaché à commenter les dispositions législatives (et règlementaires) relatives au secret, qui s’est interrogé sur la légitimité ou l'opportunité de l'interprétation extensive qui en a été donnée ? Très peu de monde (ou personne), en vérité. Or ce travail critique est indispensable si l'on veut éviter des dérives dangereuses, contraires aux fondements mêmes de l'État de droit. [3]».
La présente contribution se propose d’apporter un éclairage sur cette notion galvaudée de secret de la défense nationale ainsi que quelques réflexions sur la règlementation relative à la protection du secret de la défense nationale.
Qu’est-ce que le secret de la défense nationale ?
Pour donner aux mots leur sens, commençons par souligner ce qu’il convient d’entendre par « secret » et « Défense nationale » avant d’évoquer le concept de secret de la défense nationale.
La notion de « secret » et de « Défense nationale »
La définition du secret. C’est quoi un secret. Tout le monde vous dira que c’est « ce qui doit être tenu caché ». Pour définir le secret, nous avons retenu la définition qu’en donne Pierre Le Coz : « Le secret est la possession de ce qui est ressenti par le détenteur comme une vérité énonçable à la connaissance de laquelle il désire que le plus grand nombre de personnes chez lesquelles elle produirait un retentissement contraire à ses attentes et à ses intérêts ne puissent accéder »[4].
En matière de protection des informations dites « classifiées », un « secret » est un ensemble d’informations protégées - documents, procédés, données, photographies, bandes enregistrées, etc. - qui ne doivent être connues que par quelques personnes et que les détenteurs ne doivent pas révéler.
La définition de la « Défense nationale ». Le régime juridique de la défense nationale est institué depuis l’ordonnance n° 60-54 du 14 novembre 1960 portant organisation générale de la Défense, prise en vertu de la loi d’habilitation n° 60-046 du 07 septembre 1960. En 1970, les dispositions de l’ordonnance précitée furent abrogées par la loi n° 70-023 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la défense nationale. Avant l’adoption de la loi du 06 juin 1970, est intervenue la loi n° 64-53 du 10 juillet 1964 portant organisation générale de la défense civile. À la lecture de l’intitulé de ladite loi et celui de l’ordonnance n° 60-54, on n’a l’impression que le législateur de l’époque faisait la distinction entre la « Défense nationale » et la « Défense civile ».
Selon l’article premier de la loi n° 70-023 précitée,« la défense nationale a pour objet d’assurer en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d’agression, la sécurité et l’intégrité du territoire, ainsi que la vie de la population. Elle pourvoit de même au respect des alliances, traités et accords internationaux » [5].
Il ressort de cette disposition que le champ d’application de la « défense nationale » ne se limite pas à des aspects uniquement militaires, mais couvre également la sécurité et l’intégrité du territoire ainsi que la protection de la population et plus généralement, la protection de la Nation.
La définition du secret de la défense nationale
Relevons que la loi n° 70-023 n’évoque pas la notion de « secret de la défense nationale ». Cette notion apparait avec le Code pénal qui n’en donne pas cependant une définition précise.
De la lecture combinée des articles 58, 61 à 64 et 431-60 à 431-61 du Code pénal [6], on peut définir ainsi le secret de la défense nationale : Présente un caractère de secret de la défense nationale « un renseignement, objet, document, procédé, donnée numérisée ou fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale » et dont la collecte, la possession, la communication, la divulgation, la reproduction, la soustraction et la destruction constituent des atteintes à la défense nationale et à la sûreté de l’État [7].
Le champ d’application du secret de la défense nationale
Les informations couvertes par le secret de la défense nationale dans le Code pénal
Le périmètre d’application du secret de la défense nationale couvre « un renseignement, objet, document, procédé, donnée numérisée ou fichier informatisé qui doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale et dont la connaissance pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale ».
On peut être amené à s’interroger sur les critères de ce qui « doit être tenu secret dans l’intérêt de la défense nationale » ou de ce qui « pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale ».
Les informations couvertes par le secret de la défense nationale dans le règlement de 2003
Le législateur n’a pas prévu un texte règlementaire qui décrit l’organisation générale de la protection du secret de la défense nationale. Ce qui n’a pas empeché le Pouvoir exécutif de prendre des textes qui déterminent les niveaux et conditions de classification ainsi que les autorités chargées de fixer les modalités selon lesquelles est organisée la protection des informations concernées. Ainsi, ont été édités:
En 1965, l’instruction générale interministérielle n° 14/PR/SG/ du 25 septembre 1965 sur la protection du secret.
En 2003, le décret n° 2003-512 du 02 juillet 2003 relatif à l’organisation de la protection des secrets et informations concernant la défense nationale et la surêté de l’Etat et l’instruction présidentielle n° 0303/PR du 16 juillet 2003 sur la protectiondu secret.
En 2020, le décret n° 2020-2365 du 23 décembre 2020 relatif à l’organisation de la protection des secrets et des informations concernant la défense nationale et la sûreté de l’État et, en 2021, l’instruction d’application n° 057/PR/SG/DCSSI du 13 janvier 2021 sur la protection du secret. Ces deux textes n’ont pas été publiés [8].
On retrouve les mêmes éléments mentionnés dans le Code pénal, sauf que le décret de 2003 ne mentionne pas les données numérisées et les fichiers informatisés intéressant la défense nationale.
On remarquera que ni le décret ni l’instruction d’application ne précisent également les critères de ce qui est « de nature à nuire à la défense nationale et à la sûreté de l’État » ou ce qui « pourrait conduire à la découverte d’un secret de la défense nationale ».
La protection des informations dites « classifiées »
D’un point de vue juridique, la protection des secrets se limite stricto sensu aux informations intéressant la défense nationale et la sûreté de l’État.
Une information ne peut présenter un caractère de secret de la défense nationale que lorsqu’elle a été préalablement classifiée par l’autorité compétente ou celui qui a reçu délégation de pouvoir de la classifier.
La classification des informations protégées
La décision de classification. « Décider de classifier une information ou un support est un acte important, tant par les mesures de protection contraignantes qui en découlent, que par les conséquences judiciaires que cette décision peut entraîner. » (Cf. Instruction générale interministérielle sur la protection du secret de la défense nationale en France). En effet, la décision de classifier une information de défense nationale a des conséquences au plan disciplinaire et judiciaire. Elle est prise par l’autorité responsable de la prépatation du document. Étant une décision discrétionnaire de l’administration, « il arrive ainsi que la classification soit utilisée de façon abusive ».
En résumé, « La décision de classification (…) constitue ainsi la pierre angulaire de la protection du secret de la défense nationale. C’est elle qui confère son caractère de secret de la défense nationale à une information ou à un support à protéger. C’est également elle qui justifie, en cas de violation de la réglementation applicable, la mise en œuvre des sanctions pénales associées » [9].
Les niveaux de classification. Le décret de 2003 ne donne pas des précisions sur les informations protégées. Il se limite à prévoir que les renseignements, objets, documents ou procédés qui doivent être tenus secrets font l'objet d'une classification comprenant trois niveaux de protection.
Le premier niveau « Très secret » est réservé aux informations dont la divulgation est de nature à causer des dommages très graves à la Nation ou mettre en danger sa sécurité. Cette classification est généralement réservée aux priorités majeures de la Défense.
Le deuxième niveau « Secret » est réservé aux informations dont la divulgation porterait préjudice aux intérêts ou au prestige de la Nation, à une activité gouvernementale quelconque ou serait avantageuse à une nation étrangère [10].
Le troisième niveau « Confidentiel » est réservé aux informations qui n’ont pas un caractère secret mais dont la divulgation pourrait provoquer un embarras administratif ou causer un préjudice à un individu si elles étaient révélées (par tout moyen de communication) à des personnes non qualifiées pour en connaître.
Ces dispositions du décret sont détaillées dans une instruction présidentielle sur la protection du secret.
Observons qu’il n’est pas question dans le décret de 2003 d’une mention « Secret défense ».
Au sens de la norme règlementaire établie en 2003, sont donc considérées comme « Secret de la défense nationale », les informations classées « Très secret » ou « Secret » et sur lesquelles figure la mention de classification correspondante. En d’autres termes, seules les deux mentions « Très secret » et « Secret » sont à même de donner à un document qui les porte un caractère de secret de la défense nationale. En l’absence de l'une ou l'autre de ces deux mentions, rien ne permet d'établir le caractère de secret défense d’un document et rien ne peut permettre au détenteur dudit document de savoir qu'il est en possession d'une information classée « Secret Défense ».
Pour mémoire, avant le décret de 2003, l’instruction générale interministérielle n° 14/PR/SG/ du 25 septembre 1965 sur la protection du secret définissait quatre mentions de classement : « Très secret », « Secret-Défense », Confidentiel défense » et « Diffusion restreinte ». L’utilisation des mentions « Très secret » et « Secret-Défense » était réservée aux informations relevant du secret de la défense nationale. Les deux autres mentions relevaient de la discrétion professionnelle : le « Confidentiel Défense » couvrait des informations de défense et la « Diffusion restreinte » signalait les informations qui ne présentent pas en elles mêmes un caractère de secret mais qui ne doivent être communiqués qu’aux personnes qualifiées pour en connaitre.
La matérialisation de la décision de classification. La décision de classification est matérialisée par l’apposition sur le document d’un cachet à l’encre rouge correspondant à la mention règlementaire de classification.
Les personnes autorisées à connaître ou à détenir des informations couvertes par le secret de la défense nationale
Seules peuvent accéder aux informations protégées les personnes habilitées à cet effet par une autorisation préalable de l’autorité compétente. Elles doivent justifier le besoin de connaitre les informations en question pour accomplir leur mission ou leur fonction. L’habilitation est délivrée après enquêtes de sécurité et de moralité.
« L’existence d’une mesure administrative spéciale de protection est donc le critère fondamental d’existence d’un secret défense. Elle constitue en effet l’élément constitutif objectif des délits réprimés par les articles (61, 62 et 431.60) du code pénal. En application du principe de légalité des délits et des crimes, la divulgation d’un document ultra-sensible mais n’ayant pas fait l’objet d’une procédure formelle de classification, manifestée par l’apposition d’un marquage, ne pourrait pas faire l’objet de poursuites pénales» [11].
Pour terminer, revenons à cette remarque du professeur Danièle Lochak :« Que la transparence absolue des affaires publiques soit difficilement envisageable, c'est un fait. Mais au moins conviendrait-il que l’on se préoccupe de limiter au maximum cette zone d'ombre soustraite aux regards des citoyens et menaçante pour les libertés. Or c'est précisément ce que l'on ne fait pas (…)[12]».
Mamadou Abdoulaye Sow est Inspecteur principal du Trésor à la retraite.
[2] Le marché porte sur « la fourniture d’équipement de sécurité, de véhicules d’intervention, de matériel technique, logistique, de transmission et de communication » .
[4] Le Coz, Pierre. « Que recouvre le « secret » ? Esquisse de définition », Patrick Ben Soussan éd., Peut-on vraiment se passer du secret ?L'illusion de la transparence. Érès, 2013, pp. 17-29.
[5] La loi n° 64-54, par son article premier, définit ainsi la défense civile: « La Défense civile a pour objet d’assurer en tout temps la protection matérielle et morale des personnes et la conservation des installations, des ressources et des biens publics et privés ».
[6] Voir le Livre III,au Titre premier, chapitre premier, Section I et II et au Titre III ,chapitre IX.
[7]L’article 413-9 du Code pénal français donne la définition suivante :
« Présentent un caractère de secret de la défense nationale au sens de la présente section les procédés, objets, documents, informations, réseaux informatiques, données informatisées ou fichiers intéressant la défense nationale qui ont fait l'objet de mesures de classification destinées à restreindre leur diffusion ou leur accès.
Peuvent faire l'objet de telles mesures les procédés, objets, documents, informations, réseaux informatiques, données informatisées ou fichiers dont la divulgation ou auxquels l'accès est de nature à nuire à la défense nationale ou pourrait conduire à la découverte d'un secret de la défense nationale.
Les niveaux de classification des procédés, objets, documents, informations, réseaux informatiques, données informatisées ou fichiers présentant un caractère de secret de la défense nationale et les autorités chargées de définir les modalités selon lesquelles est organisée leur protection sont déterminés par décret en Conseil d'État. »
[8] Nous avons eu connaissance de ces deux derniers textes à travers un communiqué non daté du ministre des Forces armées, consacré à un rappel sur les dispositions relatives à la protection du secret.
[10] Il s’agit de « Très secret » tout court et non pas Très secret défense. Il s’agit également de « Secret » tout court et non pas Secret défense.
[11] Avis n° 1552 présenté au nom de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République (…) par M. Émile Blessig, député, p. 7. Consulté le 13 novembre 2022 sur https://www.assemblee-nationale.fr/13/rapports/r1552.asp Nous soulignons et mettons en gras.
[12] Danièle LOCHAK précité. Nous mettons en gras.
LA RUÉE SUR LE GAZ PROFITERA-T-ELLE AUX PAYS AFRICAINS ?
La "ruée sur le gaz" des puissances occidentales plongées en pleine crise de l'énergie représente une fausse promesse de développement de l'Afrique, s'inquiètent des militants et experts à la COP27, qui voient l'avenir du côté des renouvelables
La "ruée sur le gaz" des puissances occidentales plongées en pleine crise de l'énergie représente une fausse promesse de développement de l'Afrique, s'inquiètent des militants et experts à la COP27, qui voient l'avenir du côté des renouvelables.
L'invasion russe de l'Ukraine a déclenché une tempête sur les marchés de l'énergie et poussé les pays du Nord, particulièrement l'Europe, à s'assurer à tout prix des approvisionnements stratégiques pour leur économie. Les Européens lorgnent donc vers les pays africains, qui entendent, pour certains, profiter de cette nouvelle course.
Le Sénégal ou la République démocratique du Congo (RDC) ont par exemple récemment découvert des ressources pétrolières et gazières nourrissant des espoirs de richesse. Le Mozambique tente de développer un projet géant de gaz naturel liquéfié (GNL), retardé pour des raisons de sécurité.
"L'Europe veut faire de l'Afrique sa station-service", déplore Mohamed Adow, directeur de Power Shift Africa, qui s'inquiète de ces perspectives, comme de nombreux militants africains à la COP sur le climat, qui se tient cette année sur ce continent, dans la ville égyptienne de Charm el-Cheikh. "Mais nous n'avons pas besoin de suivre l'exemple des pays riches qui ont en réalité causé le changement climatique", plaide-t-il.
Pour l'ONG Climate Action Tracker, la course mondiale au gaz représente une "menace sérieuse" pour les objectifs de l'Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique bien en-deçà de 2°C et si possible à +1,5°C d'ici l'an 2100 par rapport à l'ère pré-industrielle. En Afrique, les projets font aussi peser des risques sur de précieux écosystèmes, par exemple dans le bassin du Congo.
"Vie ou mort"
Mais certains dirigeants africains n'entendent pas renoncer à une manne potentielle. "Nous sommes pour une transition verte juste et équitable en lieu et place de décisions qui portent préjudice à notre processus de développement", a lancé à la tribune de la COP27 Macky Sall, président du Sénégal, dont les réserves sont convoitées par une Allemagne qui peine à se sevrer du gaz russe.
"Nous avons 600 millions de personnes en Afrique qui n'ont pas du tout accès à l'électricité. Plus de 900 millions n'ont pas accès à des énergies modernes pour cuisiner ou se chauffer", rappelle Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l'Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO). Une augmentation marginale des émissions de l'Afrique – qui n'a presque pas contribué au changement climatique – "ferait une différence fondamentale pour la vie ou la mort des gens en Afrique", plaide le Nigérian.
"L'histoire montre que l'extraction dans les pays africains ne s'est pas traduite en développement" ou "en accès à l'énergie pour les gens", rétorque Thuli Makama, de Oil Change International.
"Leader vert"
La soif occidentale causée par la guerre en Ukraine sera "de très court terme" et les pays africains qui auront investi dans de nouvelles capacités resteront avec "des actifs échoués, des frais de dépollution et toute la dévastation qui accompagne cette industrie", juge l'avocate et militante d'Eswatini. Cette notion d'actifs "échoués" renvoie à des produits qui perdent toute valeur. Certains économistes estiment ainsi que les hydrocarbures vont être rapidement marginalisées par des énergies propres, conduisant à leur dévaluation.
Un danger pointé par un rapport de Carbon Tracker publié lundi. Les cours des fossiles vont finir par baisser et les investissements occidentaux s'évaporer, écrivent les auteurs, enjoignant plutôt aux pays africains de parier sur le solaire. "Pour nous aider à nous attaquer au défi de notre pauvreté énergétique, nous devons exploiter le potentiel incroyable dans les énergies renouvelables qui existe en Afrique", propose ainsi Mohamed Adow.
Le continent pourrait ainsi suivre un chemin de développement différent de celui de l'Occident et "sauter" l'étape des fossiles, comme il est passé directement à la téléphonie mobile. L'Afrique peut devenir "un leader vert", estime l'expert et activiste kényan.
La marge de progression est immense: l'Afrique n'a en effet capté que 0,6% des investissements pour les renouvelables dans le monde l'an dernier, selon une étude de BloombergNEF (BNEF), mais elle possède un potentiel énorme, notamment pour le solaire. Selon Carbon Tracker, le continent pourrait bondir de 14 gigawatts de capacités solaires à plus de 400 GW d'ici à 2050, avec des coûts qui vont continuer de chuter.
FACE-À-FACE BIDEN ET XI JINPING
Malgré leur rivalité, Joe Biden et Xi Jinping se sont déclarés prêts au dialogue. Ils l’ont souligné, lundi 14 novembre, au début d’un entretien très attendu. Selon l’AFP, le président américain espère pouvoir éviter un "conflit" entre Pékin et Washington
Malgré leur rivalité, Joe Biden et Xi Jinping se sont déclarés prêts au dialogue. Ils l’ont souligné, lundi 14 novembre, au début d’un entretien très attendu. D’ailleurs, rapporte l’AFP, le président américain espère pouvoir éviter un « conflit » entre Pékin et Washington.
Les deux hommes se voient pour la première fois depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche il y a bientôt deux ans. Cette rencontre au sommet ve se tenir dans un contexte où les relations entre les deux puissances, déjà mal en point sous la présidence Trump, n’ont fait que se dégrader depuis.
Ainsi, l’espoir est peut-être permis avec cette première rencontre qui sera l’occasion de mettre à plat les contentieux qui ont pour noms : Taïwan, guerre commerciale, dossier nord-coréen,entre autres.
LA COTE D’IVOIRE ET LA CAF POSENT UN ACTE MAJEUR
À un peu plus d’un an du plus grand événement continental la Confédération africaine de football (CAF), le gouvernement ivoirien et le Comité d’organisation local (COL) mettent déjà les petits plats dans les grands pour l'accueil de la prochaine CAN 2024
À un peu plus d’un an du plus grand événement continental, la Confédération africaine de football (CAF), le gouvernement ivoirien et le Comité d’organisation local (COL), ont signé vendredi à Abidjan, un accord pour l’accueil de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies à Abidjan en 2024.
L’événement a réuni le Premier ministre de Côte d’Ivoire Patrick Achi, le ministre des Sports de Côte d’Ivoire Claude Paulin Danho, le président de la Fédération ivoirienne de football Yacine Idriss Diallo, le vice-président de la CAF, certains présidents d’associations membres africaines et le secrétaire général Veron Mosengo- Omba, note un communiqué de la CAF parvenu à Emedia.
À en croire la même source, l’accord d’accueil entre la CAF et la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) est un document par lequel la CAF désigne la FIF comme association hôte pour organiser la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies et l’accord de confirmation entre la CAF, la FIF et le Comité d’organisation local (LOC ) où la FIF transfère ses obligations vis-à-vis de la CAF au COL qui à son tour assume l’organisation matérielle de la compétition en Côte d’Ivoire.
Dans tous les cas, souligne la même source, la Coupe d’Afrique des Nations TotalEnergies Côte d’Ivoire mettra fin à une attente de 38 ans pour le pays puisqu’il a accueilli l’événement pour la dernière fois en 1984.
PAR ASSANE SAADA
LA LIBERTÉ D’ÊTRE LIBRE
Ivres de liberté, portés par une illusion, les voici tirés d’une fiction. Face au réel, ils crient au scandale. Appellent à défendre la liberté de la presse. « La base de toutes les autres libertés ».
Ivres de liberté, portés par une illusion, les voici tirés d’une fiction. Face au réel, ils crient au scandale. Appellent à défendre la liberté de la presse. « La base de toutes les autres libertés ». Sans elle, « il n’est point de nation libre », disait Voltaire. Aujourd’hui, c’est un branle-bas. Comme hier, voire fort longtemps. En 1977, Mame Less Dia du journal satirique Le politicien était détenu en prison. Une motion de l’assemblée générale de l’Association nationale des journalistes sénégalais (Anjs) exigeait sa libération. Babacar Niang, alors directeur de publication de Taxaw, organe du Rassemblement national démocratique (Rnd), écrivait : « Le politicien a sa ligne, nous avons la nôtre (…). Il n’empêche que nous demandons (sa) libération immédiate. Que Mame Less Dia soit, au regard des lois pénales, coupable ou non de ‘’recel de documents volés’’ est une chose ; autre chose est le maintien en prison de ce journaliste qui ne peut ni se soustraire à l’action de la justice ni gêner en quoi que ce soit l’instruction en cours. Son maintien en détention est, à juste raison, perçu par ses confrères et par l’opinion publique comme une mesure d’intimidation qui s’ajoute à d’autres mesures tendant à étrangler, dans les faits, la liberté de la presse. »
La liberté est une quête continue dans un monde changeant. Comme la démocratie, ce vivre-ensemble, qui est une construction de tous les jours. Elles n’arrêtent pas d’attirer et de décevoir. C’est un charme de leur énigme. Toutefois, relisons Nelson Mandela dans Un long chemin vers la liberté. Pour lui, « la vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres… » D’après Hannah Arendt, « être libre pour la liberté signifie avant tout être délivré, non seulement de la peur, mais aussi du besoin ». Selon la note éditoriale du livre La liberté d’être libre (H. Arendt), le changement social est un préalable au changement politique. Faites que les masses populaires soient sevrées de peur et de ruse et un changement politique adviendra sans violence, disait Cheikh Anta Diop. Aussi Mandela n’avait-il pas prévenu qu’« être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ».
« Avec la liberté viennent les responsabilités »
Des discours et autres écrits fleurissent. Une sympathie, un héroïsme magnifiés. Une insoumission, une désobéissance glorifiées. Une injustice vilipendée. Un débat parfois contradictoire… Quelques-uns tirent sur une ambulance. Rien qui égale une raison que ces mots de Mandela enseignent : « J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté. J’ai essayé de ne pas hésiter ; j’ai fait beaucoup de faux pas. Mais j’ai découvert ce secret : après avoir gravi une haute colline, tout ce qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir. Je me suis arrêté un instant pour me reposer (…). Mais je ne peux me reposer qu’un instant ; avec la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose m’attarder car je ne suis pas arrivé au terme de mon long chemin. »
La responsabilité ! Un défi. Le seul et le vrai qui poussent à la victoire. Cette manière d’être d’un adulte conscient de ses limites et fait, avec elles, ce qu’il peut et ce qu’il doit. En effet, même la liberté n’est pas libre. Son exercice est limité. « Il n’y a point de liberté sans loi », écrivait Jean-Jacques Rousseau. Le but étant de gérer une fragile tranquillité, un équilibre précaire souvent remis en cause par un attachement délicat au respect d’une juste proportionnalité entre restriction des libertés et préservation, voire protection d’intérêts généraux. Des évolutions du monde réduisent fréquemment des espaces de libertés. Des lois spéciales font lésion depuis 1694 que la liberté de la presse a été affirmée pour la première fois en Angleterre. Certes, les restrictions à la liberté, leurs conditions de sanctions possibles doivent être nécessairement établies. Une nécessité pas toujours convaincante. Ainsi quand la liberté ne doit pas, entre autres, porter atteinte à la défense, la sécurité de l’État. Dans nos sociétés modernes, personne n’est omniscient ou tout-puissant pour ne rien perdre de ses libertés qui sont toutes bridées. N’empêche, les populations sont de plus en plus exigeantes sur le respect de leur droit de savoir. Donc, la liberté d’informer.
Dans un combat pour la liberté, malgré une passion, un dégoût pour l’hypocrisie, seule la responsabilité préserve du chaos qui dessert. L’histoire nous l’apprend. Là où les grandes révolutions n’ont pas réussi, un populisme n’a rien apporté sinon pire. La vertu n’a pas supprimé le vice, l’honnêteté n’a pas vaincu la corruption. Une autorité, une tyrannie n’ont pas empêché une décadence. L’Afrique aux multiples coups d’État et guerres civiles végète dans l’instabilité. Elle met en évidence une exception sénégalaise dont les fils sont peu fiers de ses tares. Toutefois, la postérité, gardienne des secrets, n’est-elle pas une fille de la raison ?
QATAR 2022, ZOOM SUR KALIDOU KOULIBALY
Capitaine des Lions de la Teranga à la dernière Coupe d'Afrique des Nation, Kalidou Koulibaly est en lice pour disputé la Coupe du Monde avec ses coéquipiers qu'il a rejoint après avoir porté le maillot de la France en U17 et U20. Zoom sur K. koulibaly
Koulibaly aurait pu jouer pour la France, son pays de naissance, il a fini par brandir la coupe d’Afrique des Nations pour le Sénégal. Et même deux ans après avoir choisi son pays d’origine, Didier Deschamps l’a gardé dans sa ligne de mire sans savoir que c’était déjà perdu. Dans une bourde commise sur plateau TV, le sélectionneur des Bleus évoquait la concurrence à ce poste en mentionnant celui qui est rapidement devenu leader incontesté du Sénégal après avoir porté le maillot de France en U17 et U20. Véritable taulier de la défense des Lions, depuis qu’il a intégré la Tanière, le 5 septembre 2015, lors d’un déplacement à Windhoek, face à la Namibie (victoire 2-0), il est aujourd’hui présenté comme l’une des références mondiales à son poste et constitue naturellement la base de la colonne vertébrale de l’équipe nationale du Sénégal.
Côté jardin, Koulibaly est lié à son amour de jeunesse, Charline Oudenot avec qui il partage plusieurs particularités : les deux sont nés exactement le même jour et dans la même ville, à Saint-Dié-Les-Vosges où ils ont également grandi. En relation depuis plus d’une dizaine d’années, le couple s’est marié en 2014 un an avant que Koulibaly ne réponde à l’appel du cœur en rejoignant la sélection du Sénégal. Par ailleurs, même s’il est né en France, Kalidou Koulibaly a gardé les liens très solides avec Ngano (au nord du Sénégal), le village d’origine de ses parents Ousmane et Kardiatou Sy. « Quand le Sénégal joue, tout le village se retrouve ici pour jubiler, même nos voisins de la Mauritanie sont venus célébrer la coupe avec nous », témoigne un de ses oncles restés au village, où le défenseur de Chelsea a fait construire une grande villa familiale.
QATAR 2022, ZOOM SUR ABDOU DIALLO
International français d'origine Sénégalaise, ABDOU DIALLO fait partir des 26 joueurs sélectionnés par Aliou Cissé pour défendre les couleurs du Sénégal à la prochaine Coupe du Monde au Qatar. Voici un bref aperçu du défenseur central.
Abdou Diallo est un leader-né. Né et formé en France, il s’est très tôt exilé en Belgique puis en Allemagne où il obtient rapidement la reconnaissance. Capitaine des U21 en France, il opère un choix surprenant au moment où il est en pleine ascension et effectue son retour en France sous le maillot du PSG. Le défenseur central décide, en effet, de rejoindre de son propre-chef, la sélection du Sénégal. Cela passe par des vacances au pays de ses parents. Pour la première fois il s’y rend et là, se crée le déclic. Le joueur s’est lui-même rendu disponible pour les Lions et le sélectionneur, Aliou Cissé, tombé sous le charme de cet engagement sans fard, n’a pas hésité.
Rapidement, Diallo est intégré dans le onze de départ pour former la paire inamovible avec Kalidou Koulibaly. En un an et demi, c’est déjà comme s’il avait toujours été là car il est déjà perçu comme l’un des leaders du vestiaire. En dehors du match aller face à l’Égypte lors duquel il sort à la 14e minute sur blessure, le Sénégal n’a jamais perdu de match quand Abdou Diallo est présent : 3 nuls et 14 victoires. Une présence et une assurance qui lui permettent de faire partie des valeurs sûres de cette sélection du Sénégal qui arrivera au Qatar avec beaucoup d’ambitions de faire mieux que la génération de l’entraîneur.
JE ME SENS TRAHI A MANCHESTER UNITED
Le footballeur portugais, Cristiano Ronaldo n’a pas mâché ses mots, il s’est exprimé ce week-end, dans une interview, sur son retour compliqué, à Manchester United.
Le footballeur portugais, Cristiano Ronaldo n’a pas mâché ses mots, il s’est exprimé ce week-end, dans une interview, sur son retour compliqué, à Manchester United.
Celui qui dans un passé récent a fait les beaux jours de Manchester United ne cache plus son désarroi. Dans une interview « coup de gueule » l’ancien joueur du Réal de Madrid et de la Juventus de Turin s’en est ouvertement pris à son actuel coach, Erik ten Hag. «Il ne montre pas de respect envers moi. Si tu n’as pas de respect pour moi, je ne vais pas en avoir pour toi», a confié la star portugaise.
Le buteur des Red Devils repris par Thé Sun s’est dit trahi «Est-ce qu’ils ont tenté de me virer ? Oui, pas seulement le coach, mais deux trois gars (en interne) ont tenté de me faire partir. Je me suis senti trahi. Je ne devrais peut-être pas dire ça, mais je m’en fiche, les gens doivent entendre la vérité. Oui je me sens trahi et j’ai le sentiment que certaines personnes ne veulent pas de moi ici, cette saison, mais aussi la saison dernière.»
Selon le quintuple Ballon d’Or son club Manchester et donc ses dirigeants ont manqué d’empathie lorsque sa fille de trois mois a été hospitalisée en juillet et qu’il n’a pas pu revenir à la présaison à temps pour rester à son chevet.
PAR Nioxor Tine
ARRÊTER LA SPIRALE RÉPRESSIVE
Le président doit comprendre que le rapport de forces a changé et qu’il n’a plus les moyens de son intransigeance politique. Sa méga-coalition est en voie de dislocation, car ses alliés n’ont aucune envie de miser sur un cheval perdant
Après deux défaites électorales successives aux élections locales et législatives de cette année, traduisant sa perte de majorité électorale et sociologique, le pouvoir apériste joue avec le feu, en essayant de museler la presse et d’instrumentaliser nos forces de défense et de sécurité (F.D.S), contre toute velléité de changement de majorité en 2024.
Un changement de cap
Une des caractéristiques du régime de l’APR, est qu’il a pu enrôler, dès l’entame, des figures de proue du journalisme sénégalais connus, dans le passé, comme des défenseurs intransigeants des intérêts populaires et des libertés démocratiques.
On a ainsi pu assister à l’irruption d’hommes d’affaires peu scrupuleux dans le monde de la Presse et la reconversion d’éminents journalistes d’investigation, de syndicalistes vertueux du monde de la Presse ou de talentueux éditorialistes en politiciens néo-libéraux, spéculateurs fonciers, prenant fait et cause pour l’option tyrannique du régime du président Macky Sall. C’est ainsi qu’ils iront même jusqu’à diaboliser l’opposition, même celle qui se voulait républicaine et à avaliser tous les coups fourrés de leur ami président.
Ils n’hésiteront pas, une seconde, à mettre leur expertise et leur entregent au service de leur patron politique, élaborant des éléments de langage équivoques, pour justifier toutes ses dérives liberticides, ses entorses aux règles de bonne gouvernance, ses fraudes électorales, ses tripatouillages constitutionnels...
C’est donc, dans ce contexte marqué par les accointances de larges secteurs de la presse, avec le pouvoir de Macky, que Pape Alé Niang est resté droit dans ses bottes, faisant figure, avec quelques rares autres collègues, d’héritiers des glorieuses traditions de lutte laissées en rade par une nouvelle classe de journalistes-affairistes.
Une icône de la liberté d’expression
Ayant fait ses premières armes à la radio SUDFM, avec ses mémorables et remarquables revues de presse, où il ne cessait d’interpeller Mame Abdoulaye Wade, il tend ces dernières années, à devenir, une icône de plus en plus solitaire de la liberté d’expression dans notre pays.
Et cela, il le doit principalement à son refus de verser dans un équilibrisme de mauvais aloi, prétendant rester à équidistance entre le bourreau et la victime, car il a toujours mis un point d’honneur à défendre les opposants victimes d’injustices ou d’acharnement – dont l’actuel président - de la part des différents régimes, depuis l’alternance de 2000.
Il n’a jamais été pris à défaut dans des postures de compromission ou de complaisance envers les différents pouvoirs, qui se sont succédé depuis une vingtaine d’années dans notre pays. Membre actif de la CENOZO, cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation en Afrique de l’Ouest, il s’est beaucoup investi dans la lutte contre la corruption, les abus de biens publics et pour les libertés publiques.
De fait, il n’a jamais caché son penchant pour le progrès social et la défense des libertés et s’est évertué à donner régulièrement son point de vue sur la marche des affaires de l’État, dans des chroniques devenues légendaires.
Le pouvoir apériste joue ses dernières cartes
Le peuple sénégalais a clairement montré sa réprobation du projet autocratique en cours, depuis les évènements de février-mars 2021, qu’une certaine presse courtisane, relayant les préceptes de l’idéologie dominante, a tôt fait de mettre sur le compte des turpitudes d’un homme politique faussement présenté comme lubrique. Il s’agit bel et bien d’un véritable complot éventé, dés les premiers jours, par des citoyens vertueux et professionnels jusqu’au bout des ongles, l’un médecin, l’autre gendarme, loin des querelles et chapelles politiques, qui ont officié, en âme et conscience, refusant de cautionner une entreprise de liquidation d’un adversaire politique.
Des officiers républicains de la gendarmerie ont eu le courage de diligenter une enquête indépendante, qui a confirmé la conspiration. Comment comprendre alors le comportement du procureur, qui au lieu d’entendre les comploteurs clairement identifiés dans le rapport d’enquête, fait arrêter le vaillant journaliste d’investigation, qui a dévoilé l’odieuse machination ?
Contrairement aux attentes de décrispation et de remise sur le tapis des propositions de refondation institutionnelle de la C.N.R.I, dans cette dernière phase du second mandat du président de Benno, on remarque une tendance déplorable à privilégier la répression, que ce soit pour imposer un candidat inconnu du bataillon à la tête du perchoir du parlement ou lors de l’audition du président Ousmane Sonko.
De plus, les hommes politiques de la majorité s’évertuent à présenter d’honnêtes journalistes et hommes politiques comme de dangereux insurgés cherchant à déstabiliser les institutions, qu’ils croient pouvoir domestiquer, en s’acoquinant avec certains officiers et magistrats véreux, ignorant que l’immense majorité de nos FDS et de nos hommes de justice reste acquise à la cause du peuple.
Le président doit comprendre que le rapport de forces a changé et qu’il n’a plus les moyens de son intransigeance politique. Sa méga-coalition est en voie de dislocation, car ses alliés n’ont aucune envie de miser sur un cheval perdant, surtout si sa candidature n’est même pas recevable, au regard de la loi.
C’est bien pour cette raison qu’il doit comprendre, qu’il ferait mieux de s’inscrire dans une perspective civile et démocratique, en privilégiant la concertation sur la répression, pour sortir de l’impasse politique actuelle, au lieu de caresser le rêve chimérique d’un putsch militaire pour sauver son régime moribond.
Pour accompagner le gouvernement du Sénégal dans sa politique de désenclavement du territoire national, la société de transport Dakar Dem Dikk a procédé, ce lundi au lancement deux nouvelles lignes Interurbaines. Il s’agit de la ligne de Bakel et Kaffrine
Pour accompagner le gouvernement du Sénégal dans sa politique de désenclavement du territoire national, la société de transport Dakar Dem Dikk a procédé, ce lundi, au lancement deux nouvelles lignes Interurbaines. Il s’agit de la ligne de Bakel et la ligne de Kaffrine. S’exprimant à cette rencontre, Ousmane Sylla, le Dg de Dakar Dem Dikk a déclaré que ces deux nouvelles lignes démontrent, encore une fois, la vision du chef de l’Etat, Macky Sall que Dakar Dem Dikk c’est pour tous les Sénégalais. Cependant, il a soutenu que pourle nombre de bus, tout le monde sait qu’au niveau de l’urbain, Dakar Dem Dikk rencontre d’énormes difficultés qui font que depuis quelques jours, ils sont en train de travailler au niveau de la maintenance, au niveau des pièces de rechange pour encore accentuer d’avantage la cadence, augmenter le parc automobile pour l’urbain de Dakar et ses alentours.
Afin de relancer la société de transport, le Dg de Dakar Dem Dikk renseigne qu’ils sont dans une phase de diagnostic très importante. « Nous avons évalué près de trois milliards pour avoir toutes les pièces de rechange nécessaires et monter, en 12 semaines, près de 120 bus au niveau de Dakar urbain. Cela démontre encore la capacité du service maintenance à être au niveau le plus rapidement possible. Nous attendons tous les travailleurs de Dakar Dem Dikk au niveau de la ponctualité, au niveau du service que nous devons donner aux usagers », a-t-il déclaré.
Toutefois, il est d’avis que c’est une situation qui va prendre un peu de temps. « Nous sommes en train de faire un autre plan qui nous permettra d’arriver à un niveau de service le plus rapidement possible au plus de 200 bus. Et nous comptons sur le chef de l’Etat pour nous accompagner et je pense que c’est quelque chose qui sera fait. Notre ministre de tutelle aussi est très engagé par rapport à ça. Pour finir, il a annoncé que d’autres départements seront servis.