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14 juin 2025
PETROLE, LE NIGER COUPE LE PONT AVEC LE MALI
Le Niger a décidé de suspendre le transit de produits pétroliers en direction du Mali, en dehors de ceux destinés à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Le Niger a décidé de suspendre le transit de produits pétroliers en direction du Mali, en dehors de ceux destinés à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
La décision a été prise par le directeur général des douanes nigériennes via une note de service adressée aux différentes unités des douanes situées sur les axes routiers menant au Mali.
"J'ai l'honneur de porter à votre connaissance la suspension des autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma accordées aux usagers", a indiqué le document consulté par l'agence Anadolu.
"En outre, l'utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de transit des produits pétroliers non destinés à la MINUSMA est suspendue", a ajouté la même source, instruisant les responsables des unités des douanes concernées à "l'exécution de la présente mesure".
Aucune explication officielle n'a été avancée pour justifier cette décision.
Par Mamadou Ndiaye
CARTE D’AFFRONTEMENTS
Les doutes assaillent la majorité. L’opposition s’énerve. Mimi Touré s’impatiente. Le jeu politique s’anime au sein d’un échiquier atypique. Tout acte posé aujourd’hui a un lien direct avec la présidentielle prévue en 2024.
Les doutes assaillent la majorité. L’opposition s’énerve. Mimi Touré s’impatiente. Le jeu politique s’anime au sein d’un échiquier atypique. Tout acte posé aujourd’hui a un lien direct avec la présidentielle prévue en 2024. Quelque seize mois nous séparent de cet horizon calé dans tous les agendas.
Chaque acteur politique s’y prépare, selon sa propre stratégie, ses moyens et les objectifs qu’il s’assigne. À tous, le temps semble court. Mais à la lecture d’une fuyante conjoncture, on est transporté par le sentiment qu’une grosse part d’ombre persiste toujours.
Un constat factuel navigue entre fronde, supputations ou malveillance sur fond de rivalités naissantes qui, pour l’instant, ne se révèlent pas au grand jour. L’heure n’est donc pas aux certitudes.
En revanche, les uns et les autres caressent le rêve d’attirer les attentions sans intention de s’afficher. Pour tout le monde, le « moment crucial » est attendu, scruté, pesé et soupesé.
Khalifa Sall, mentor des jeunes loups de Yewwi, ne calme pas le jeu. C’est à croire qu’il en tire un certain avantage ou un avantage certain. Il n’est pas perdant, puisque, du radicalisme incarné, il y a un gain politique à récolter à moyen terme.
L’ancienne Première ministre, récemment élue députée a, elle, déjà franchi la ligne Maginot. Elle s’écarte de son camp, se veut désormais « non inscrit » à l’Assemblée nationale et projette de se porter candidate à l’élection présidentielle de février 2024. Pour avoir « tout supporté », la voici qui prend désormais ses distances avec le Président. Elle le voue aux gémonies.
Ce dernier préfère s’emmurer dans un épais silence que personne ne parvient encore à décrypter. Il y a, à l’évidence, un affrontement qui se dessine au sein d’une majorité déjà vulnérable par son faible poids de représentativité à quoi s’ajoute maintenant son déficit de cohérence avec le retrait de sa « tête de liste ». Des risques s’amoncellent.
L’action de rupture enclenchée par Mimi Touré inaugure une période mouvementée. Elle affirme avoir beaucoup donné sans rien recevoir en équivalence. Le propos est sûrement acerbe et reflète l’état d’amertume qui envahit l’ancienne Présidente du Conseil économique social et environnemental. Sa ligne de défense demeure toutefois très peu convaincante en raison des éminentes fonctions occupées antérieurement.
Pour n’avoir pas dit son dernier mot, Mimi remonte sur son cheval. Elle coupe court à toute docilité et brandit des preuves de fidélité comme des gages d’un réengagement judicieux.
Férue d’histoire politique, Mimi Touré savoure donc cette séparation et goûte au plaisir de rejoindre d’illustres prédécesseurs, en l’occurrence feu Djibo Ka et Moustapha Niasse dont les retentissants départs du Parti socialiste avaient sonné le tocsin et précipité le naufrage du régime de Abdou Diouf.
La démarche de Mimi s’inscrit-elle dans le sillage de ses prestigieux devanciers ? Ces derniers avaient osé quitter la « maison du père » pour se forger un destin en croyant à leurs étoiles respectives. Mimi change-t-elle de ligne pour garder une ligne directrice de ses initiatives dans le futur ?
Elle va naturellement opérer une rectification de trajectoire pour dégager un positionnement pour le moins singulier. Sa période de réflexion sera aussi courte que ses initiatives seront limitées dans une séquence temporelle où l’incertitude le dispute à l’aléatoire.
Son sillon tracé, le contexte invite à la prudence. Car des épreuves vont jalonner son parcours. Sans l’approuver, on peut néanmoins la comprendre. Elle doit s’attacher plus à convaincre qu’à fustiger. Partie avec « armes et bagages », elle laisse derrière elle les acquis sur lesquels elle pourrait agréger des forces. Qu’envisage-t-elle de faire une fois « dehors » ? Son positionnement sera-t-il tenable face à une opposition qui la snobe et un pouvoir qui lui dérobe son mérite. De fait, son habileté politique va s’éprouver au contact de ce magma de complexités avec une touche d’agit-prop servi par un sourire toujours enjôleur.
Que vaut alors le silence présidentiel ? Comment apprécie-t-il les provocations de son ancienne Première ministre ? A-t-il conscience d’avoir commis des erreurs de pilotage dans des dossiers politiques chauds ? A ce stade, appartient-il au président de la République de redonner une impulsion pour ne pas « subir les évènements » ?
En vérité, les enjeux sont trop importants pour qu’il s’en désintéresse. Cela dit, a-t-il les moyens d’une nouvelle recomposition politique, même avec un APR très peu inspiré et très peu porté à défendre un bilan, fut-il flatteur ? Il devient clair qu’en nommant Amadou Ba Premier ministre, le Président Macky Sall s’employait à contenir les prétentions de Mimi Touré à occuper de plus hautes fonctions.
L’exercice paraissait périlleux mais à l‘arrivée le spectre de la fronde s’est rétréci. Le retour avec panache aux affaires de l’ancien argentier, qui a aussi tâté la diplomatie, aère le dispositif de prise en charge des urgences avec une équipe gouvernementale certes pléthorique, mais « opérationnelle au plus vite », selon le nouveau Premier ministre. Va-t-il apporter une valeur ajoutée au pouvoir en place ?
Son parcours et sa connaissance aiguë de l’économie et des finances, représentent pour lui des avantages comparatifs et compétitifs pour emprunter les jargons des milieux financiers. Reste tout de même à circonscrire l’espace de la fronde tout en surveillant les arrières à mesure que se rapproche l’échéance de l’élection présidentielle qui sera sans doute la plus disputée de l’histoire politique récente du Sénégal.
Au détour de certains parallèles, l’offre politique actuelle s’affaiblit par un manque notoire de projection et un abandon des égos au profit d’une intelligence collective en faveur du pays. Ce dépassement pourrait être salvateur dans la conquête d’une place de choix sur la scène mondiale.
En détenant en abondance du gaz et du pétrole situés à proximité des marchés conséquents, le Sénégal joue son va-tout pour tirer avantage de ses richesses sans obérer ses chances de réussite. Nous allons à la découverte d’un secteur stratégique, mutant et florissant avec des métiers valorisant si l’on préparer les jeunes à s’y adapter par le biais de formations professionnelles à la carte. Demain c’est déjà aujourd’hui.
Alors qui pour jouer les passeurs ? La période est si courte que des vocations ne sauraient se manifester aussi rapidement. En revanche un monde se cache derrière son ombre ? Les résultats et la faveur des opinions départageraient les silhouettes qui s’imposeront comme des figures marquantes suffisamment installées dans le débat national.
Pour l’heure tous avancent à pas feutrés. Autrement dit, tout faux pas est interdit, parce que fatal sur la longue marche… De même que les embardées.
AFFAIRE MIMI TOURE, LE GROUPE PARLEMENTAIRE BBY DONNE DE LA VOIX
Réunis lundi en conférence de presse, les députés de la coalition Benno Bokk Yaakar se sont penchés sur l’actualité nationale marquée surtout par la défection de Mimi Touré au sein de leurs rangs.
Réunis lundi en conférence de presse, les députés de la coalition Benno Bokk Yaakar se sont penchés sur l’actualité nationale marquée surtout par la défection de Mimi Touré au sein de leurs rangs.
Le retrait de l’ancienne Première ministre du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakar n’a pas laissé indifférent les 82 députés restants de la mouvance présidentielle.
« A l’heure où je parle, on n’a pas encore reçu de lettre de démission du groupe ou de la coalition Benno Bok Yaakaar de Mme Aminata Touré. Et je pense qu’avant d’en parler à la presse, l’élégance aurait recommandé de la déposer », fait observer le Président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Me Oumar Youm. Pour ce dernier, « Mimi Touré a été investie sur la liste de Benno, et financée par les responsables de ladite coalition à travers des cotisations pour la campagne ». Ainsi, poursuit l’Honorable député, « avant de parler d’honneur et de principe, elle devrait d’abord commencer par rendre le mandat offert par Benno ». Le Président du groupe BBY d’ajouter : « Mimi Touré doit prendre l’exemple du Chef de l’Etat, Macky Sall qui avait renoncé à son mandat de député, son mandat de maire et de conseiller municipal lorsqu’il a voulu quitter le PDS ».
LA DATE DU GAMOU FIXÉE
La Commission nationale de concertation sur le Croissant lunaire a, après avoir recueilli les informations venant de ses représentants qui sont dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux, annoncé la date du Gamou 2022.
La Commission nationale de concertation sur le Croissant lunaire a, après avoir recueilli les informations venant de ses représentants qui sont dans les différentes localités du pays, notamment dans les foyers religieux, annoncé la date de célébration de l’édition 2022 du Gamou.
En effet, la structure a indiqué que le croissant lunaire n’a été aperçu dans aucune localité du pays. « Par conséquent, le mercredi 28 septembre 2022 sera le premier jour du mois lunaire Rabi AL Aval. Le Gamou sera célébré dans la nuit du samedi 8 octobre 2022″, conclut-elle, à travers une note.
LES ANNONCES CONTRE LA CHERTÉ DE LA VIE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les mesures annoncées par le chef de l’Etat pour lutter contre la cherté de la vie sont largement commentées par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS)
Dakar, 27 sept (APS) – Les mesures annoncées par le chef de l’Etat pour lutter contre la cherté de la vie sont largement commentées par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS)
Macky Sall a annoncé, lundi, une série de mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des Sénégalais et ‘’promouvoir’’ le consommer local.
Il présidait la réunion de lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère. Ont pris part à la rencontre le Premier ministre, Amadou Ba, des membres du gouvernement dont les ministres du Commerce et de l’Agriculture, les associations de consommateurs, de commerçants et des représentants du patronat.
Sud Quotidien se fait écho des ‘’15 mesures de Macky Sall pour lutter contre la cherté de la vie’’.
Le Soleil parle plutôt de ‘’17 directives de Macky Sall contre la vie chère’’. ‘’1000 jeunes volontaires pour renforcer le contrôle des prix ; un numéro vert pour informer les usagers ; décongestionner le Port de Dakar ; 15 mars instituée journée de rencontre avec les associations de consommateurs ; un délai de trois semaines au gouvernement pour mettre en application ces directives’’, rapporte le journal.
Le quotidien Bës Bi Le Jour rapporte que ‘’parmi les mesures, il y a la subvention du riz paddy, la décongestion du port, des négociations avec le gouvernement indien sur le riz, avoir un système d’information et d’alerte sur les prix, la réorganisation de la distribution, etc’’.
S’agissant de la lancinante question du loyer, le président a demandé au Premier ministre, en concertation avec les différents acteurs, de lui faire une proposition avant le 20 octobre, ajoute la publication.
‘’Macky Sall arrête 15 mesures pour traquer la vie chère’’, dit Le Témoin.
‘’En nommant Amadou Ba Premier ministre, le président de la République avait déclaré qu’il serait à la tête d’un gouvernement de combats. L’un de ces combats, justement, c’est celui contre la vie chère. Et, hier, il a sonné la mobilisation dans son Palais pour étudier les voies et moyens de protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais’’, écrit le journal.
Dans cette ‘’offensive contre la vie chère’’, le quotidien L’As livre ‘’la nouvelle recette de Macky Sall’’. WalfQuotidien se fait écho de cette ‘’potion magique’’ de Macky Sall contre la vie chère.
Selon Vox Populi, ‘’Macky Sall lance le combat contre la vie chère et invite +tous les groupes politiques+ à l’Assemblée nationale à coopérer’’.
EnQuête souligne qu’au terme de plusieurs heures d’’échanges très ouverts, lundi, au Palais, le président de la République a annoncé ’’une dizaine de mesures pour rendre effectives celles destinées à l’allègement du coût de la vie’’.
Le Vrai Journal note que face à l’impuissance de l’Etat contre la vie chère, ‘’Macky Sall demande de changer les habitudes alimentaires’’.
Par Papa Assane TOURE
LE CABINET, UN SERVICE ATYPIQUE DU DEPARTEMENT MINISTERIEL
Le cabinet ministériel est un service du département composé d’un groupe collaborateurs personnels choisis par le ministre en raison de leurs qualités (techniques ou personnelles) et de la confiance qu’il leur accorde pour l’assister et le conseiller#
Le cabinet ministériel est un service du département composé d’un groupe collaborateurs personnels choisis par le ministre en raison de leurs qualités (techniques ou personnelles) et de la confiance qu’il leur accorde pour l’assister et le conseiller#. Il comprend le directeur de cabinet, les conseillers techniques, le chef de cabinet, l’attaché de cabinet et les chargés de mission1. La composition du cabinet du ministre est fixée en fonction du nombre de directions que comporte le département. Le ministre auprès d’un autre ministre, à l’image du secrétaire d’Etat et du ministre délégué, dispose aussi d’un cabinet réduit.
Au Sénégal, l’organisation des cabinets ministériels était régie jusqu’en 2020 par les dispositions du décret n° 59-082 SG du 10 avril 1959 relatif à la composition des cabinets ministériels#. Ce texte n’avait fait l’objet que d’une seule modification par le décret n° 68-236 du 1er mars 1968 qui avait réaménagé la composition du cabinet du secrétaire d’Etat. Ces textes réglementaires sont précisés par plusieurs instructions et circulaires2.
Mais, la réglementation des cabinets ministériels n’était plus adaptée à la configuration actuelle et aux missions dévolues aux ministères. C’est pourquoi le décret n° 2020-2327 du 9 décembre 2020 relatif à l’organisation des cabinets des ministres et de secrétaires d’Etat# a procédé à une refonte globale de la réglementation des cabinets des ministres et des secrétaires d’Etat.
Le remaniement ministériel intervenu à la faveur de l’adoption du décret n° 2022-1775 du 17 septembre 2022 portant nomination des ministres et fixant la composition du gouvernement relance l’intérêt de l’étude du cabinet du ministre.
Ce service administratif présente un particularisme certain dans le paysage des autres structures du département ministériel (secrétariat général, direction générale, direction, services rattachés, etc.). En effet, sa constitution est marquée par le pouvoir discrétionnaire du ministre, ce qui explique largement la précarité inhérente à la qualité de membre du cabinet ministériel.
Le pouvoir discrétionnaire du ministre dans la constitution de son cabinet
La nomination des membres du cabinet relève du pouvoir discrétionnaire du ministre. Cette règle fondamentale correspond à l’idée selon laquelle l’autorité ministérielle s’entoure de toute personne de son choix. De l’antiquité à nos jours, les «princes» se sont toujours entourés d’hommes de confiance. D’après l’instruction n° 002/PM/JUR du 9 janvier 1981 relative aux cabinets ministériels, les membres du cabinet sont les collaborateurs personnels d’un ministre nommément désignés en raison de la confiance que le ministre leur accorde et de leurs qualités (techniques ou personnelles).
La prééminence de l’intuitu personae (considérations personnelles) dans la nomination des membres du cabinet ministériel résulte même des titres qu’ils portent. Par exemple, le directeur de cabinet est appelé «directeur de cabinet du ministre» et non «directeur de cabinet du ministère», le conseiller technique est dénommé «conseiller technique du ministre» ; alors que le secrétaire général porte le titre de «secrétaire général du ministère» et non «secrétaire général du ministre».
Au Sénégal, le ministre nomme souvent parmi ses collaborateurs, non seulement ses relations personnelles, mais aussi un ou plusieurs membres de sa famille biologique ou «politique». Il peut choisir également les membres de son cabinet dans les réseaux d’écoles ou des grands corps de l’Etat, comme des promotionnaires de l’Ecole nationale d’administration (Ena), du Centre de formation judicaire (Cfj), etc.
Les membres du cabinet du ministre sont nommés par arrêté du ministre publié au Journal officiel. L’arrêté de nomination précise les titres des personnes concernées et l’emploi auquel elles sont appelées au sein du cabinet#. Cette précision sur les titres et l’emploi des membres du cabinet traduit un souci du législateur réglementaire de garantir leurs compétences techniques.
Néanmoins, la nomination du personnel du cabinet ministériel obéit à des conditions. En effet, nul ne peut être membre du cabinet d’un ministre s’il n’est de nationalité sénégalaise et s’il ne jouit de ses droits civils et politiques3.
En outre, l’instruction n° 002/PM/JUR du 9 janvier 1981 susvisée prévoit que les directeurs et conseillers techniques doivent être titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur ou encore appartenir à la hiérarchie A de la Fonction publique.
De plus, il résulte de l’article 3 du décret n° 2020-2327 du 9 décembre 2020 précité que la nomination des membres du cabinet du ministre est subordonnée à une autorisation donnée par le président de la République ou par toute autorité déléguée à cet effet. La demande d’autorisation de nomination d’un membre du cabinet est accompagnée des résultats d’une enquête de moralité diligentée par les services compétents du ministère de l’Intérieur#. Avec la réintroduction du poste de Premier ministre résultant de la loi constitutionnelle n° 2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution4, cette autorisation devrait, comme par le passé, être donnée par ce dernier.
Mais, lorsque le ministre entend conserver les membres de cabinets précédents ayant déjà accompli les formalités susmentionnées, il n’est pas nécessaire de les réitérer. Dans ce cas, il lui suffit seulement de reprendre les arrêtés de nomination des personnes concernées.
La précarité inhérente à la qualité de membre du cabinet ministériel
Les membres du cabinet entretiennent des liens «essentiellement précaires» avec le département confié au ministre, pour reprendre l’expression de l’instruction n° 002/PM/JUR du 9 janvier 1981 relative aux cabinets ministériels.
La précarité, «marque de fabrique» du statut de membre du cabinet ministériel, se distingue nettement de la stabilité et de la permanence de la mission dévolue au secrétaire général du ministère. La circulaire n° 24/PM/SGG/ADJ.2 du 7 avril 1978 relative au rôle du secrétaire général de ministère rappelle que le secrétaire général du département ministériel est «la mémoire du ministère», notamment dans les périodes d’instabilité gouvernementale. Il est l’élément de coordination institutionnelle stable du département, garant de la continuation du service public au plus haut niveau#.
Le Bureau organisation et méthodes (BOM) a déjà eu l’occasion de rappeler, dans son Etude sur les normes de création et d’organisation des structures administratives, que le cabinet, étant une structure dont les membres changent au gré des remaniements au sein du gouvernement, ne peut être garant de la continuité et de la permanence du fonctionnement du département ministériel#.
Il y a, comme qui dirait, un lien de dépendance entre les fonctions de ministre avec celles de membre de son cabinet. Aux termes des dispositions de l’article 17 du décret n° 2020-2327 du 9 décembre 2020 précité : «Les fonctions de membre du cabinet d’un ministre ou d’un secrétaire d’Etat et les avantages, traitements et prérogatives y attachés prennent fin en même temps que la fin des fonctions du ministre ou du Secrétaire d’Etat». En d’autres termes, le cabinet ministériel disparaît en même temps que prennent fin les fonctions du ministre.
Les autres collaborateurs du cabinet non reconduits sont remis à la disposition de leur administration d’origine, s’ils sont fonctionnaires ou cessent leurs activités administratives, s’ils sont des contractuels.
Tous les membres du cabinet du ministre sont concernés par l’expiration des fonctions, à l’exclusion des conseillers techniques de département, existant dans certains ministères, qui sont rattachés au ministère en vue d’accomplir des tâches purement techniques. En effet, selon l’instruction n° 002/PM/JUR du 9 janvier 1981, ces derniers conseillers n’appartiennent pas au cabinet et ne bénéficient pas des avantages attachés à cette qualité.
Ainsi, l’instruction n° 002/PM/JUR du 9 janvier 1981 susvisée prévoit que les membres du cabinet doivent faire l’objet d’une nouvelle nomination dans trois situations.
D’abord, lorsque le titulaire d’un département est remplacé par une autre personnalité, même si celle-ci désire conserver certains membres du cabinet de son prédécesseur.
Ensuite, lorsqu’un ministre change de département, même s’il emmène avec lui certains membres de son ancien cabinet, de nouveaux actes de nomination doivent intervenir.
Enfin, l’expiration du mandat présidentiel entraîne la fin des fonctions de tous les ministres. Ceux-ci font ainsi l’objet d’une nouvelle nomination et doivent à leur tour nommer les membres de leur cabinet, même s’ils conservent dans le nouveau gouvernement le poste qu’ils occupaient antérieurement et même si, dans ces cas, ils entendent conserver les mêmes collaborateurs.
D’après une tradition administrative bien ancrée, à chaque changement de gouvernement, une circulaire primatorale rappelle aux ministres nouvellement nommés les dispositions administratives à prendre. A cet égard, les circulaires n° 00002 et 00003 PM/SGG/DAGE/DRHAS du 23 avril 2019, relatives à l’installation des ministres et des secrétaires d’Etat, énoncent que tous les ministres doivent nommer les membres de leurs cabinets dans les quinze (15) jours suivant leur nomination.
En réalité, le ministre tire son pouvoir de nomination de ses collaborateurs au sein de son cabinet de sa propre nomination par décret. C’est pourquoi, en cas de cessation des fonctions ministérielles, les arrêtés de nomination des membres du cabinet précédemment signés deviennent caducs et leurs fonctions prennent fin par voie de conséquence.
Dans le même sens, la circulaire n° 113 PM/JUR du 9 janvier 1981, relative à la nomination du cabinet, énonce que même les membres d’un ancien gouvernement, qui ont retrouvé les mêmes attributions dans un nouveau gouvernement, doivent nommer à nouveau le personnel de son cabinet.
Ainsi, avec l’entrée en vigueur du décret n° 2022-1773 du 17 septembre 2022 mettant fin aux fonctions des membres du gouvernement et du décret n° 2022-1775 du 17 septembre 2022 portant nomination des ministres et fixant la composition du gouvernement, les fonctions de tous les membres des cabinets des ministres du précédent Gouvernement ont cessé.
En conséquence, les ministres nouvellement nommés, ceux qui ont été reconduits à la tête de leurs ministères ainsi que ceux ayant changé de département à la suite du remaniement gouvernemental, doivent renouveler la nomination des membres des cabinets, s’ils désirent conserver les anciens collaborateurs, par la signature de nouveaux arrêtés de nomination.
En définitive, le cabinet ministériel constitue une structure pas comme les autres au sein de l’Administration centrale, il incarne l’autorité du ministre et participe de son prestige.
A l’image d’une ombre fuyante, le sort du cabinet est intimement et fatalement lié à celui du ministre et à celui du gouvernement au sein duquel siège ce ministre.
Papa Assane TOURE
Magistrat hors hiérarchie
Docteur en Droit privé et Sciences criminelles
Secrétaire général adjoint du Gouvernement, chargé des Affaires juridiques
1 En ce sens, J-C. GAUTRON, Les départements ministériels en France, thèse, Bordeaux, 1960, p. 169 ; V. SEURIN, « Les cabinets ministériels », RDP, 1962, p. 1209 ; K. KODA et M. MATHIEU, « Cabinet ministériel », in N. KODA (dir.), Dictionnaire d’administration publique, Grenoble, PUG, 2014, p. 51 ; D. SY, Droit administratif, Dakar, l’Harmattan, 2e édition, 2014, p. 188.
2 On y ajoute souvent le secrétariat particulier (SP) ainsi que le chauffeur du ministre, même si les textes ne les citent pas expressément.
3 JORS du 25 mai 1959, p. 528
4 Il s’agit notamment de la circulaire du Président du Conseil n° 083/PCM/CAB/CPF du 14 décembre 1961, de l’instruction n° 16 PR du 1er mars 1968 relative aux cabinets ministériels, de l’instruction n° 0049/PM du 14 juin 1977 relative aux cabinets ministériels, de l’instruction n° 002/PM/JUR du 09 janvier 1981 relative aux cabinets ministériels, de la circulaire n° 1923/MF/CAB/7 du 07 avril 1960 relative aux avantages en nature des membres du Gouvernement et des cabinets ministériels, de la circulaire n° 8 PM/SGG/ADJ.2 du 12 février 1975 relative à la limitation d’âge pour être membre de cabinet, chef de service ou chef d’établissement public, de la circulaire n° 007 PR du 17 juillet 1985 relative à la modification de la circulaire n° 001 PR du 05 avril 1983 relative à l’installation des ministres et des secrétaires d’Etat, de la circulaire n° 04 du 17 mars 1995 relative à l’installation des ministres et des circulaires n° 00002 et 00003 PM/SGG/DAGE/DRHAS du 23 avril 2019 relatives à l’installation des ministres et des secrétaires d’Etat.
5 JORS n° 7380 du 10 décembre 2020, p. 2135.
6 V. art. 5 du décret n° 2020-2327 du 09 décembre 2020 précité.
7 V. art. 4 du décret n° 2020-2327 du 09 décembre 2020 précité
8 V. les circulaires n° 00002 et 00003 PM/SGG/DAGE/DRHAS du 23 avril 2019 relatives à l’installation des ministres et des secrétaires d’Etat.
9 JORS n° 7483 du 22 décembre 2021, p. 2017.
10 V. art. 5 du décret n° 2017-313 du 15 février 2017 instituant un secrétariat général dans les ministères (JORS du 16 février 2017, p. 227).
11 DREAT, Etude sur les normes de création et d’organisation des structures administratives, p. 27.
BENNO TRAQUE MIMI
Le Quotidien a appris que l'ancienne Première ministre sera prochainement déchue de son mandat de députée après qu’elle a officialisée sa sortie du groupe parlementaire BBY. Selon le pouvoir, ce sera l’acte de rupture officielle définitive
Après l’officialisation de sa désaffiliation du groupe parlementaire Bby, Mimi Touré devra faire face à la machine Benno, qui a décidé de la déchoir de son mandat de députée. Après qu’elle a saisi le président de l’Assemblée pour devenir une non-inscrite. Dès hier, les élus de Bby ont lancé les premières salves en lui demandant de rendre son mandat au pouvoir.
Que va-t-il arriver à Mimi Touré ? Après avoir officiellement pris ses distances avec le régime Sall, l’ex-Première ministre devra s’attendre à une contre-offensive de Benno dans les prochains jours. Après la sortie des parlementaires de la coalition au pouvoir, qui lui demandent de démissionner, il va s’en suivre rapidement une procédure de déchéance de son mandat.
Le Quotidien a appris qu’elle sera «déchue» de son poste de députée après qu’elle a officialisée sa sortie du groupe parlementaire Bby. Lors de sa conférence de presse tenue dimanche, Aminata Touré a annoncé qu’elle allait saisir hier le président de l’Assemblée nationale pour officialiser sa désaffiliation du groupe de Benno bokk yakaar pour devenir une non-inscrite.
Selon le pouvoir, ce sera l’acte de rupture officielle définitive. Pour eux, la loi constitutionnelle 2019-10 du 14 mai 2019 dispose sans aucune ambiguïté à l’article 60 : «Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat. Il est remplacé dans les conditions déterminées par une loi organique.» D’après des leaders de la coalition présidentielle, il n’est pas «concevable» de laisser l’ancienne Première ministre utiliser le mandat de «Benno contre Benno». Cette situation réduit encore la marge de manœuvre du régime qui se retrouve avec une majorité très fragile de 82 députés.
Pour lui éviter une situation de déchéance, ils conseilleraient à Mimi Touré de suivre l’exemple de Macky Sall en 2008. «Quand il a rompu avec le Pds, il a rendu ses mandats électifs. Il a démissionné de l’Assemblée nationale et de la mairie de Fatick», rappelle-t-on dans les rangs du régime. En analysant son comportement, certains assurent que Mimi Touré a mal «géré ses émotions» et s’est retrouvée «seule» depuis l’officialisation «de sa rupture» avec le Président Sall. Vu son lourd passif les autres coalitions de l’opposition, elle risque se retrouver seule dans cette bataille.
Ce dimanche, Mimi Touré, la tête de liste aux Législatives de Benno bokk yaakaar (Bby) avait officialisé sa dissidence. Pour elle, Macky Sall avait violé le pacte qui les liait en revenant sur sa décision de lui confier la présidence de l’Assemblée. «Le président Macky Sall sait très bien que nous avions un accord ferme, de hautes personnalités de ce pays, que je ne citerai pas ici, peuvent en témoigner, car il le leur a dit bien à l’avance. Le 12 septembre, à exactement 09h 26, le Président Macky Sall m’a appelée pour me dire qu’il a finalement changé d’avis ; exactement 17 minutes avant l’arrivée de ses émissaires à l’Assemblée nationale, venus annoncer le nom de son candidat», avait expliqué l’ex-Pm. Désormais, elle devra faire face à la contre-offensive de Bby.
AJUSTER LES DERNIERS DÉTAILS AVANT LE QATAR
La préparation de l’équipe nationale du Sénégal en direction de la Coupe du monde se poursuit toujours. Vainqueur contre la Bolivie (2-0), le Sénégal affronte l’Iran au stade BSFZ-Arena (Autriche) à 14h30 GMT.
Après avoir dominé la Bolivie au stade de la Source à Orléans en France sur la marque de deux buts à zéro (2-0), l’équipe nationale du Sénégal affronte cette après-midi (14h30GMt), en match amical, l’Iran à viennes (Autriche). Sur une bonne lancée pour la préparation de la Coupe du monde Qatar 2022, Aliou Cissé et son staff auront l’occasion de faire les derniers réglages avant de s’envoler dans moins de deux mois.
La préparation de l’équipe nationale du Sénégal en direction de la Coupe du monde se poursuit toujours. Vainqueur contre la Bolivie (2-0), le Sénégal affronte l’Iran au stade BSFZ-Arena (Autriche) à 14h30 GMT. Après avoir réussi à convaincre les férus du ballon rond lors de leur précédente sortie, les joueurs sénégalais sont attendus pour confirmer dans le jeu.
Pour ce dernier match avant le début de la compétition mondiale, le technicien sénégalais va sans doute remanier son effectif afin d’avoir une idée claire de sa prochaine liste. «Ça sera un match très disputé. Ce sera deux équipes qualifiées à la coupe du monde et qui ont envie de bien se préparer. C’est l’occasion de donner du temps de jeu à tout le monde, même si ce sera difficile. On va faire un revue d’effectifs et ne pas oublier la gagne», a déclaré Aliou Cissé en conférence de presse. Laissé sur le blanc contre la Bolivie, Seny Dieng devrait sans doute démarrer la rencontre de cette après-midi.
En défense, le technicien sénégalais ne devrait pas changer ses habitudes. Le capitaine Kalidou Koulibaly sera sans doute associé à Pape Abdou Abdou Cissé dans l’axe. Ils auront la lourde tâche de contenir l’attaquant de Porto, Mehdi Taremi, qui dispose de toutes les qualités pour faire la différence à tout moment.
Sur les côtés, Formose Mendy devrait honorer sa première titularisation en défense avec les Lions, alors que Bamba Dieng pourrait se retrouver à la pointe de l’attaque accompagné de Sadio Mané et de Krépin Diatta.
En face, l'Iran, tombeur de l’Uruguay (1-0) samedi dernier, compte terminer sa préparation en beauté. Auteurs d’un très grand match face à la bande à Luis Suarez, les coéquipiers de l’attaquant de Porto Mehdi Taremi vont jouer à fond cette rencontre. A noter que ce match va se jouer à huis clos pour permettre aux deux équipes de mieux mettre en place leur système de jeu en direction de la Coupe du monde.
Par Dr Abdoulaye TAYE
ASSEMBLEE NATIONALE, L’OPPOSITION A PERDU LA PRÉSIDENCE À CAUSE DE SES PROPRES TURPITUDES
L’opposition et le pouvoir sont renvoyés dos à dos par les électeurs. Aucune coalition ne détient la majorité absolue. Les forces politiques en présence s’équilibrent.
Les élections législatives du 31 juillet 2022 nous ont plongé dans un contexte législatif inédit. L’opposition et le pouvoir sont renvoyés dos à dos par les électeurs. Aucune coalition ne détient la majorité absolue. Les forces politiques en présence s’équilibrent.
La première session de la nouvelle Assemblée Nationale a été marquée par l’élection du président qui s’est déroulé dans un climat indigne de représentants élus du peuple. Des écarts de langage et de comportements qui n’honorent absolument pas un député ont été notés.
L’opinion démocratique s’est désolée en condamnant tous ces agissements irresponsables et puérils. La démocratie n’est pas un ring de boxe, n’est pas une arène de lutte encore moins la guerre, elle n’est pas non plus une scène de théâtre où on joue à la vedette. Ce n’est pas de l’adversité gratuite, de l’animosité et de la haine.
La démocratie est un cadre d’échanges, de concertation, de dialogue favorable à l’expression d’idées, de concepts, de propositions au nom et au service exclusif du peuple. L’éthique démocratique bannit l’égoïsme politique, l’esprit partisan, l’instrumentalisation de la fonction à des fins personnelles et politiciennes.
Le comportement éthique exige que le député, une fois dans l’hémicycle, ne représente plus un parti ou une coalition, il ne respire, ne pense et n’agit que pour l’intérêt du peuple qui en revanche lui dote généreusement de tous les moyens et toutes les opportunités qui lui facilitent l’exercice de sa fonction.
Des querelles de procédures folklorisées par des attitudes de cowboys, de lutteurs, de comédiens ont mis à nu les limites du caractère et de la personnalité citoyenne de nos représentants. Des promoteurs de l’outrage, de la violence, du tripatouillage, ont pris au piège notre auguste Assemblée Nationale.
Ils sont tous coupables, coupables du désordre gratuit, de la dévalorisation, de la dévaluation, de la désacralisation de la deuxième institution républicaine, du crime de lèse-majesté. Rien ne peut justifier ces comportements. Une gaffe ne peut pas justifier une autre gaffe, une insulte ne peut pas justifier une autre insulte, un comportement indélicat ne peut justifier un autre comportement indélicat, une bassesse ne peut pas justifier une autre bassesse.
Lorsqu’un âne te donne un coup de pied, si tu le lui rends, tu deviens un âne comme lui, dit le proverbe. Bref, une réponse vile ne peut justifier en aucun cas une réaction vile. Autrement dit, il est inutile de répondre à la bêtise par la bêtise. Ils ont dégradé cette assemblée au degré zéro. Ils se sont discrédités aux yeux du monde entier en discréditant l’institution qu’ils incarnent.
Le paroxysme du désordre s’est traduit par l’envahissement de l’institution par des gendarmes que l’opposition a payé chèrement par la perte de la présidence. L’opposition avait des chances de remporter haut la main cette élection du président de l’assemblée. Elle pouvait proposer 10 à 20 candidats à la candidature de la présidence.
La seule posture efficace et intéressante était pour l’opposition de s’accorder sur un modus operandi qui consistait à voter unanimement pour le candidat de l’opposition au deuxième tour. Au lieu de cette sagesse, elle a passé son temps à se laisser diviser par les choix des candidats au premier tour, ce qui n’était ni pragmatique, ni rationnel encore moins lucide.
En versant dans un tapage enfantin pour déjouer les pièges, les jeux et les manipulations d’un pouvoir en désarroi, l’opposition a manqué d’expérience, de lucidité, de modération, de maturité, ce qui lui a fait perdre son trophée. Le peuple a honte de vous tous, merci de rectifier, merci d’être sages !
LE GOUVERNEMENT A TROIS SEMAINES POUR FAIRE DES PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère, Le Premier ministre Amadou Ba a du pain sur la planche.
Le gouvernement sous la conduite du premier ministre a trois semaines avec les différents acteurs économiques pour discuter et trouver des propositions de solutions contre la vie chère. Le chef de l’état a fixé le deadline hier à amadou Ba et son équipe lors des concertations sur la lutte contre la vie. Le président Macky Sall veut que les mesures issues de ces concertations soient appliquées en fin octobre.
Le Premier ministre Amadou Ba a du pain sur la planche. Le Président Macky Sall qui a lancé hier les concertations sur la lutte contre la vie chère en présence de membres du gouvernement et de l’ensemble des acteurs a fixé le cap au chef du gouvernement. Le chef de l’Etat veut que le nouveau gouvernement traite la question en mode fast Track. «Je donne 3 semaines au gouvernement et aux acteurs pour discuter et trouver des propositions de solutions soutenables par l’économie», a lancé le Président Sall devant les représentants des associations des consommateurs, des commerçants, du patronat, des importateurs, des agriculteurs etc.. «J'aimerais qu'en fin octobre les mesures issues de ces concertations soient appliquées. S'il faut prendre des mesures d'ordre législatives, on avisera les présidents de groupes parlementaires», a-t-il précisé.
Le chef de l’Etat tient à la réduction du cout de la vie quitte à réduire les investissements afin de soutenir les ménages. «Car, le quinquennat que j'ai entamé en 2019 porte le sceau du mieux vivre. Mieux vivre à travers notamment l'accroissement de la capacité financière de nos compatriotes et leur accès aux services publics. Œuvrer pour le mieux vivre, dans la difficile conjoncture internationale actuelle, c'est aussi faire en sorte que les Sénégalais n'en subissent pas durablement les effets en augmentant leur capacité de résilience face à la cherté de la vie», déclare le Président Sall.
MACKY SALL : «J'AIMERAIS QU'EN FIN OCTOBRE LES MESURES ISSUES DE CES CONCERTATIONS SOIENT APPLIQUÉES»
Dans un contexte international marqué par une flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité due à des facteurs exogènes, selon lui, il est nécessaire d'entamer un tournant décisif dans les modalités de lutte contre la vie chère et notamment le renforcement du pouvoir d'achat des ménages. «C'est pourquoi, j'ai donné instruction pour qu'une subvention de 32 FCFA/KG soit mise en place afin de combler le gap qui décourageait les rizeries locales dans l'étape de la transformation. Auss,i nous devons nous investir à beaucoup plus changer nos habitudes alimentaires : consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons afin de dépendre de moins en moins des marchés extérieurs», soutient le chef de l’Etat.
Pour le président de la République, dans cette perspective, au-delà même de la responsabilité de chaque Sénégalais, le secteur privé a un rôle à jouer dans l'objectif de transformation des systèmes agricoles et de d'augmentation de l'efficacité des techniques d'élevage. Ainsi, au regard de ces enjeux, l'urgence est donc, selon le chef de l’Etat, est d'œuvrer à renforcer le marché intérieur, à travers des mesures immédiates et des solutions structurelles qui seront soumises aux professionnels et consommateurs.
A cet effet, il s'agira, tout d'abord de stabiliser mais aussi de réduire les prix des denrées de première nécessité. «Aujourd'hui, même si un léger fléchissement est observé sur les cours de ces produits, ce repli est plus ou moins annihilé par le cours du dollar et le coût élevé du fret. A cela, s'ajouteraient des surcoûts générés par une situation de congestion du port de Dakar. Ces perspectives peu reluisantes appellent la nécessité de trouver, en plus des mesures conjoncturelles que je viens d'énoncer, des orientations sur le long terme, indépendantes des fluctuations du marché international», dit-il.