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14 juin 2025
par Amadou Tidiane Wone
JUSTICE SUR LES DÉCOMBRES
Sandaga aurait pu être sauvé. Le droit est dit mais trop tard. Le mal est fait, irréparable. Les acteurs d’une telle forfaiture devront-ils réparer le préjudice causé ? Au demeurant, combien de vies brisées par la lenteur de la Justice ?
Ainsi donc la Cour Suprême du Sénégal aura tranché en faveur de la ville de Dakar alors opposée à la démolition de l’édifice du marché Sandaga. Un monument construit en 1933, classé au rang de patrimoine historique et culturel, au titre de l’un des héritages de l’architecture soudano-sahélienne. Sandaga aurait pu être sauvé selon plusieurs spécialistes. Les générations à venir seront ainsi amputées d’une mémoire, d’un témoin du temps qui passe et des œuvres humaines qui y laissent une empreinte.
En faisant ce constat, nous énonçons tous les dysfonctionnements administratifs et judiciaires qui, dans notre pays, détruisent souvent des vies. Ici un bâtiment. Le droit est dit mais trop tard. Le mal est fait, irréparable. Irréversible ! Les acteurs d’une telle forfaiture devront-ils réparer le préjudice causé ? Comment ? Au profit de qui ? Quelle suite sera donnée à cette victoire judiciaire…posthume ?
Au demeurant combien de vies sont brisées, des familles disloquées par la lenteur de la Justice, ses erreurs ou ses égarements ? Un vaste débat qu’il va falloir ouvrir, et mener en profondeur, pour restaurer l’équité et rendre aux justiciables la foi et la confiance sans lesquelles le système judiciaire devient de plus en plus oppressant. Ce qui n’était ni sa vocation ni sa finalité !
Pour l’heure, il convient de rendre un hommage appuyé à la pugnacité de l’ancienne édile de la ville de Dakar, Soham El Wardini. Elle se sera battue jusqu’au bout et aura fini par…gagner ! Une victoire morale précieuse car elle peut tracer une ligne rouge à ne plus franchir, désormais.
Tous les sites classés au patrimoine culturel et historique doivent être protégés. Envers et contre tous les prédateurs fonciers. Nous avons assisté, impuissants à la démolition de plusieurs édifices pourtant classés au plateau. Des immeubles surplombent, hors de toute considération environnementale, ni esthétique, des maisons individuelles en sursis.
Quelles sont les forces économiques et financières qui ont décidé de piétiner les arrêtés du Ministère de la Culture et ceux des ministères en charge de l’urbanisme et du cadre de vie ? Des forces qui restent sourdes aux alertes des architectes et des urbanistes ainsi qu’aux complaintes de riverains impuissants ? Dakar est ainsi avili par une frénésie immobilière sans goût ni vision globale. Les municipalités sont interpellées. Elles délivrent les autorisations de construire. Sans se donner les moyens d’une Vision d’ensemble pour protéger le cadre de vie des citoyens. Et si on parlait maintenant de ces sujets sérieux, urgents et incontournables ?
Un pays ne se construit pas dans le chaos. Les règles définies doivent être respectées par tous. Et notamment par ceux qui les édictent !
Maintenant que les élections municipales sont derrière nous, au boulot !
LE PREMIER MINISTRE PAR INTERIM DU MALI ACCUEILLI EN HEROS AU MALI
Le premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga accueilli en héros par une foule de partisan depuis l’aéroport international président Modibo Keita jusqu’au monument de l’indépendance mardi 27 septembre, après son discours tenu à la l'ONU
Le premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maiga accueilli en héros par une foule de partisan depuis l’aéroport international président Modibo Keita jusqu’au monument de l’indépendance mardi 27 septembre, après son discours tenu à la tribune de l’ONU le 24 septembre lors de la 77ème session ordinaire des nations unies.
« Nous sommes fiers de lui, il a été fidèle aux attentes des maliens, il nous a honoré et a honoré tous ceux qui aiment le Mali, ce n’est pas facile de tenir un tel discours aux nations unies en cette période de crises multidimensionnelles auxquelles le Mali, nôtre patrie fait face », a déclaré Abdoulaye Yattara, un partisan.
Rappeler que M. Maiga, dans son discours, avait critiqué plusieurs responsables africains à savoir le président nigérien Mohamed Bazoum qu’il accuse de ne pas être un nigérien, le président ivoirien Alassane Ouattara de « conserver le pouvoir pour lui seul et son clan en changeant la constitution pour obtenir un troisième mandat », le président en exercice de la CEDEAO (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embalo, de « mimétisme des nations unies », etc.
L'ECONOMIE SENEGALAISE TOUJOURS EN MAL
L’économie sénégalaise s’est améliorée mais n’est pas toujours en forme, si on se fie au dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du pays. La dette publique extérieure s’est significativement accrue, depuis 2019 ...
L’économie sénégalaise s’est améliorée mais n’est pas toujours en forme, si on se fie au dernier rapport de la Banque mondiale sur la situation économique du pays. La dette publique extérieure s’est significativement accrue, depuis 2019, et les importations sont en hausse.
Publié ce mercredi 28 septembre, le nouveau rapport économique a fait état « des tensions géopolitiques et des pressions inflationnistes qui ont affecté les moteurs de la croissance et le pouvoir d’achat des ménages en 2022. Le déficit budgétaire devrait s’améliorer légèrement mais en restant supérieur à 6% du PIB, pour une troisième année consécutive en 2022 », note-t-il.
De même, la croissance réelle du PIB, qui s’est significativement accélérée en 2021, est estimée à 6,1% (3,3% pour le PIB par habitant), essentiellement tirée par la reprise de la consommation privée et de l’investissement.
Toutefois, relève la Banque mondiale, les moteurs de la croissance seront affectés par le contexte inflationniste en 2022 avec une croissance estimée à 4,8%.
L’écosystème entrepreneurial devant soutenir la relance économique, devrait passer par la contribution du secteur privé à la croissance à moyen terme mais aussi grâce à des liens internationaux entre réseaux d’entrepreneurs.
Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, a souligné « que le rapport est une opportunité pour la Banque mondiale de faire le point sur la situation économique au Sénégal, en s’appuyant sur les dernières données disponibles et en prenant en compte le contexte délicat de l’économie mondiale en 2022″.
Toujours dans le rapport, les experts notent qu’en 2022, les pressions extérieures persisteront en raison de la hausse des prix mondiaux due à la guerre en Ukraine, ainsi que des importations en capital liées au secteur des hydrocarbures. Les baisses sont incertaines.
Le secteur du tourisme reste encore timide. Il continue de subir les contrecoups de la Covid-19 et des mesures de sécurité.
INDEMNISATION DES VICTIMES DE HABRÉ, NDJAMENA MET 10 MILLIARDS DANS LA CAGNOTTE
Les choses commencent à bouger pour l’indemnisation des victimes de Habré.
Le gouvernement du Tchad a annoncé une contribution de 10 milliards de F CFA pour alimenter le fonds pour l’indemnisation des victimes du régime de Habré. Une indemnisation que réclament les victimes de Habré depuis sa condamnation en 2016.
Les choses commencent à bouger pour l’indemnisation des victimes de Habré. Le président du Conseil militaire de transition du Tchad a donné des instructions à son «ministre des Finances de mettre à la disposition du fonds pour l’indemnisation des victimes du régime de Hissein Habré, la somme de 10 milliards de F Cfa au titre de la contribution» de son pays. Dans un courrier adressé au président du Conseil d’administration du Fonds pour l’indemnisation des victimes du régime de Hissein Habré, le directeur de Cabinet civil adjoint demande à ce dernier «de bien vouloir faire le nécessaire» pour leur «transmettre les coordonnées bancaires où sera logée ladite contribution».
Dans ce même élan, Abdel-Nasser Mahamat Allgarboa souligne que, dans le cadre du «processus de réconciliation nationale engagé à travers le dialogue national inclusif et souverain, le chef de l’Etat tient à ce que l’indemnisation des victimes démarre le plus rapidement possible». Pour ce faire, ajoute-t-il, «nous vous demandons de nous envoyer votre agenda réaliste pour répondre aux attentes des victimes».
Après le procès de l’ex-Président tchadien, Hissein Habré, organisé par les Chambres africaines extraordinaires à Dakar, environ 82 milliards de francs Cfa devaient être versés à quelque 7400 victimes identifiées, via un fonds fiduciaire de l’Union africaine. Le fonds a été mis en place par l’Ua en 2018, mais depuis, il peine à être alimenté. D’ailleurs, en janvier dernier, les victimes de Habré avaient, lors d’une conférence de presse, appelé le président de la République, qui s’apprêtait à prendre la présidence de l’Ua, à faire de cette indemnisation, une priorité. Depuis la condamnation de Hissein Habré le 30 mai 2016 par les Chambres africaines extraordinaires (Cae), les victimes courent après leur indemnisation.
Le fonds a été mis en place par l’Ua deux ans après, mais n’est toujours pas opérationnel. Après s’être battues 25 ans pour voir leur «bourreau» jugé et condamné, les victimes se livrent à une autre bataille, celle de la réparation. Lors de la conférence de presse du Collectif de victimes de Habré en janvier dernier, Me Assane Dioma Ndiaye avait lancé un appel au Président Sall sur Rfi.
«Monsieur Macky Sall a un second rendez-vous avec l’histoire. On commence à mettre en place le Conseil d’administration du fonds. L’Union africaine a déjà mis 5 millions pour alimenter ce fonds, mais les victimes attendent toujours l’opérationnalité de ce fonds. Ce serait d’abord une victoire personnelle pour monsieur Macky Sall, ensuite, ce serait une victoire pour le Sénégal. Et la 3e victoire, ce serait celle de l’Afrique. L’Afrique qui juge ses propres fils.» Et d’ajouter : «Tant que les victimes ne sont pas indemnisées, le procès de Hissein Habré aura un goût d’inachevé.»
Pour rappel, Hissein Habré, chassé du pouvoir en 1990 par Idriss Deby Itno, s’est réfugié au Sénégal. Après plusieurs années de lutte pour obtenir justice, ses victimes vont voir leur «bourreau» condamné à perpétuité par les Cae en 2016 et détenu à la prison de Cap Manuel. Il est décédé le 24 août 2021 du Covid-19, à l’âge de 79 ans.
LES GABELOUS SAISISSENT PLUS D’ 1,2 MILLIARD EN DEVISES
Trafic de devises à Rosso – Jackpot pour la douane :Les douaniers ont encore réussi un gros coup. Les «soldats de l’économie» ont en effet eu le flair lundi dernier à Rosso
Le montant a été saisi sur deux Mauritaniens dont les complices sénégalais seraient toujours recherchés. Ils tentaient de sortir l’argent du Sénégal. Les trafiquants présumés ont été confiés à la gendarmerie de Rosso, en attendant d’être déférés.
Les douaniers ont encore réussi un gros coup. Les «soldats de l’économie» ont en effet eu le flair lundi dernier à Rosso. Ils ont intercepté deux ressortissants mauritaniens qui cherchaient à faire passer plus d’un milliard de francs Cfa en devises étrangères. Les montants saisis sur les deux individus étaient composés d’1 million 600 mille euros (plus d’un milliard 100 millions de Cfa) et de 200 mille dollars (environ 120 millions de Cfa).
Hier encore, les trafiquants présumés se trouvaient dans les locaux de la gendarmerie de Rosso, en attendant leur présentation devant le procureur de la République à Saint-Louis, la capitale régionale. Les pandores et douaniers s’affairaient encore à rechercher les complicités sénégalaises qui leur ont permis de rassembler un montant aussi important et de tenter de le faire passer au nez et à la barbe du cordon douanier sénégalais.
Les enquêteurs sénégalais sont encore plus motivés par la conviction que les deux Mauritaniens ne seraient en fait que des «passeurs» et que l’argent appartiendrait en réalité, à des personnalités sénégalaises, qui restent encore à être identifiées. Une fois ces commanditaires connus, il sera loisible aux autorités de savoir d’où proviennent ces montants, et à quoi ils étaient vraiment destinés.
Quoi qu’il en soit, il semblerait que dans certains milieux, on ne voudrait pas que cette affaire soit rendue publique. Alors que d’habitude, pour des affaires concernant des montants bien moindres, les services de la Douane sont prompts à communiquer, celle-ci est jusqu’à présent traitée avec une discrétion à tout le moins inhabituelle. Interpellé sur les raisons de ce silence et sur le traitement de ce dossier, l’adjoint au chef de la Division de la Communication et des relations publiques et de l’information de la Douane sénégalaise, M. Mamadou Samba Mbow, a répondu au journal Le Quotidien : «La procédure dans ce genre d’affaires, est que vous écriviez une lettre adressée au Directeur général de la Douane, indiquant les raisons de votre demande. Et c’est le Directeur général qui va saisir le service concerné.»
Sachant que des démarches similaires n’ont jamais abouti par le passé, c’était une manière à peine polie de nous faire comprendre que l’on pouvait… peut-être aller nous faire cuire un œuf ?
D’autres personnes, bien au fait de certaines pratiques de la Douane, se sont demandé, avec la Rédaction, si le but ultime ne serait pas d’étouffer l’affaire et éviter ainsi un scandale qui n’arrangerait pas certains. Les jours à venir nous édifieront.
MAMADOU LAMINE DIALLO, LE TECHNO-DÉPUTÉ
Homme politique brillant et technocrate au parcours élogieux, le député Mamadou Lamine Diallo entame sa troisième législature d’affilée
Homme politique brillant et technocrate au parcours élogieux, le député Mamadou Lamine Diallo entame sa troisième législature d’affilée. féru des questions économiques, l'ancien étudiant de la prestigieuse école des Mines de Paris fait partie des rares hommes politiques du Sénégal à allier critique du pouvoir et énonciation de propositions concrètes, surtout par rapport aux questions économiques.
12 septembre 2022 à l'Assemblée nationale. La 14ème législation s'apprête à élire son président de l'Assemblée nationale dans la douleur et sous la supervision mouvementée des Forces de l'ordre. La présidente de séance appelle les députés un à un pour qu’ils viennent voter malgré les empoignades entre les gendarmes et les députés de l'opposition dite radicale menée par Guy Marius Sagna et Barthélemy Dias. Moins bouillant, il n'en demeure pas moins qu'à l'appel de son nom, le député Mamadou Lamine Diallo qui entame sa troisième législature lève juste la main et refuse de voter, visiblement par solidarité à ses collègues de l'opposition qui fustigeaient une violation du Règlement intérieur.
Toutefois, s'il a suivi la ligne du boycott tracée surtout par les députés de Yewwi Askan Wi (Yaw) lors de l’installation agitée des députés de la 14ème législature, l'ingénieur formé à l'École Polytechnique de Paris brille plus à l'Assemblée nationale par son contrôle des actions du gouvernement mais surtout sa maîtrise des questions économiques. Ainsi, même s'il reste constant dans sa propension à critiquer le régime de Macky Sall, le député Mamadou Lamine Diallo, titulaire d'un doctorat à l'école des Mines de Paris en 1988, n'est pas un parlementaire ordinaire. Brillantintellectuel et économiste reconnu, l'ancien fonctionnaire de la Banque Mondiale est à lui seul un vrai '' think tank'' avec une force de proposition avérée. L'ex-directeur de cabinet du Président Alpha Omar Konare, alors président de la commission de l'Union Africaine (UA), participe régulièrement à éclairer la lanterne des Sénégalais sur les options économiques du régime en place et les critiques au besoin.
Dans sa Ques-Tekki, le leader de Tekki qui a écrit plusieurs ouvrages comme : «Les Africains sauveront-ils l’Afrique ?» «Le Sénégal, un lion économique ; Essai sur la compétitivité d’un pays du Sahel, Tekki, Principes et Méthodes du Responsabilisme, apporte une vraie impulsion par rapport aux dynamiques socio-économiques mais débusque en outre les nébuleuses du régime. Très actif aux Assises nationales, celui qui fut conseiller technique à la Primature a une trajectoire très enviable. Directeur adjoint à la Direction de la Recherche et de la Statistique de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Directeur adjoint de Cabinet puis Directeur de Cabinet du Président de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abéba (Ethiopie), Conseiller du Directeur du Département des études économiques et monétaires de la Bceao, Dakar, Conseiller du Contrôleur Général de la Bceao et Membre du Comité de Direction de la Bceao. Contrôleur Général par intérim de la Bceao, il a une légitimité pour parler des affaires du pays. Engagé en politique, il a été membre de Benno Siggil Sénégal qui a raflé quasiment les élections locales en 2009. Député pour la troisième fois de suite, le président du mouvement Tekki séduit plus d'un à commencer par les universitaires.
DR MOUNIROU NDIAYE, ÉCONOMISTE : ''NOUS POUVONS COMPTER SUR UNE SOMMITÉ COMME MAMADOU LAMINE DIALLO POUR REDRESSER L'ÉCONOMIE EN 2024''
''En tant qu’économiste, j'ai pu lire un certain nombre de ses positions, surtout son livre ‘’le Sénégal, un lion économique’’ qui m'a véritablement marqué'', a fait savoir Dr MounirouNdiaye dans cet entretien accordé à «L'As».
Pour le chercheur à l'UFR de Thiès, dans la plupart de ses écrits sur le Sénégal, il ne manque pas de nommer ce livre du député. Soulignant que Mamadou Lamine Diallo a une formation solide et a une expérience de l'économie sénégalaise et africaine. ''Mamadou Lamine Diallo est une sommité intellectuelle qui a beaucoup de choses à enseigner à l'Afrique et au Sénégal de par son expérience'', renchérit Dr Ndiaye non sans indiquer que c'est une personnalité politique très engagée qui fait de la politique avec beaucoup de dignité et d'honnêteté. Si on connaît, insiste-t-il, le phénomène de la transhumance au Sénégal, ''il a été très permanent dans ses positions il n'a pas de contradiction par rapport à sa personnalité. Il a les caractéristiques d'un homme idéal pour prétendre participer à la gouvernance de notre pays'', renseigne le chercheur dans cet entretien avant d'ajouter : ''Par rapport aux perspectives de 2024, nous comptons sur des personnes comme ça pour pouvoir redresser l'économie du pays.''
IL MANQUE 547 ENSEIGNANTS À L’INSPECTION D’ACADÉMIE DE KAOLACK
L’inspection d’académie (IA) de Kaolack (centre) est confronté à un déficit de 547 enseignants, dont 271 pour les cycles préscolaire et élémentaire, a déclaré mardi le responsable de cette circonscription éducative, Siaka Goudiaby
L’inspection d’académie (IA) de Kaolack (centre) est confronté à un déficit de 547 enseignants, dont 271 pour les cycles préscolaire et élémentaire, a déclaré mardi le responsable de cette circonscription éducative, Siaka Goudiaby
‘’On a vraiment de sérieux problèmes d’enseignants, les effectifs ne sont pas au rendez-vous, notamment à l’élémentaire et au préscolaire où les enseignants sont polyvalents, avec le même profil’’, a dit M. Goudiaby lors d’une réunion préparatoire de la rentrée scolaire prévue le 6 octobre.
‘’On a noté un déficit de 271 enseignants qui devraient servir’’ dans l’élémentaire et le préscolaire, alors qu’il faut 276 enseignants de plus dans le moyen-secondaire, ‘’toutes séries et options confondues’’, a-t-il ajouté.
A l’IA de Kaolack, qui concentre les départements de Nioro, de Guinguinéo et de Kaolack, ‘’il y a eu beaucoup de départs d’enseignants vers d’autres académies, qui n’ont pas été remplacés par des arrivées conséquentes’’, a expliqué Siaka Goudiaby.
L’inspecteur d’académie de Kaolack dit craindre un manque d’enseignants pour certaines disciplines notamment, dont la philosophie. ‘’Nous avons, au moins, six lycées qui n’ont même pas un professeur de philosophie, des établissements où il manque carrément des professeurs de mathématiques, de physique-chimie, d’histoire-géographie et d’éducation physique et sportive’’, a-t-il signalé.
Après en avoir discuté avec le gouverneur de Kaolack, Ousmane Kâne, l’inspecteur d’académie compte informer le ministre de l’Education nationale de ce déficit d’enseignants. Il dit avoir des soucis, concernant le lycée Waldiodio-Ndiaye, le plus grand de la région, qui devait être réhabilité par un ressortissant de la zone. ‘’Les travaux devaient consister à refaire le carrelage, les tableaux, les installations électriques, la plomberie…’’ a signalé M. Goudiaby. ‘’Mais (…) le chantier est à l’arrêt. Et c’est un gros souci pour l’académie d’inspection de Kaolack’’, s’est-il inquiété.
COMMENT L’USAGE STRATÉGIQUE DES RÉSEAUX SOCIAUX PERMET DE FAIRE FACE AUX RESTRICTIONS DE L’ESPACE CIVIQUE
Le constat au Sahel, c’est que l'expression démocratique des populations a été fortement mise à mal au cours des dernières années par une réduction de l'espace civique, notamment pour les femmes et les jeunes.
Dans sa dernière étude intitulée «Impact de la mauvaise gouvernance sur les voies civiques des femmes et des jeunes leaders politiques au Sahel », Gorée Institute se penche sur l’érosion des libertés, le dévoiement des transitions politiques, l’amplification de l’insécurité et la montée de l’extrémisme violent dans la région. Elle démontre également comment spécifiquement au Sénégal, les dynamiques de mobilisation citoyenne restent fondées sur une puissante instrumentalisation des réseaux sociaux.
Le constat au Sahel, c’est que l'expression démocratique des populations a été fortement mise à mal au cours des dernières années par une réduction de l'espace civique, notamment pour les femmes et les jeunes. Pour autant, d’après la dernière note d’orientation de Gorée Institute, les mouvements de résistance sociopolitique et d’affirmation citoyenne peuvent toujours se faire entendre en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication pour se faire entendre. A condition, note-ton, que leurs stratégies de mobilisation, leur rayonnement, la diffusion de leurs slogans et leur organisation territoriale reposent pleinement sur l’usage stratégique des réseaux sociaux. Au Sénégal par exemple, lit-on dans le document de Gorée Institute parvenu à «L’As», lors des émeutes de mars 2021, le hashtag «free Senegal» a résonné comme un puissant outil de ralliement et de mobilisation.
Ainsi, l’Ong panafricaine estime que les dynamiques de mobilisation citoyenne restent fondées sur une puissante instrumentalisation des réseaux sociaux (WhatsApp, Twitter, Facebook, Youtube, Tik Tok, Snapchat) qui deviennent ainsi de redoutables outils de dénonciation, d’indignation et de d’alerte (plateforme des lanceurs d’alerte). En période de mobilisation et de lutte, souligne-t-elle, ils deviennent des moyens capables d’infléchir les positions des gouvernements et de les amener à réagir. Cela étant, Gorée Institute est convaincue que la mobilisation des femmes et des jeunes peut être envisagée et fondée sur des dynamiques de «e-contestation» et d’une citoyenneté numérique qui sont en train de transformer en profondeur les stratégies de mobilisation dans les pays sahéliens.
Selon toujours Gorée Institute, au Sénégal, en Côte d’ivoire, au Bénin ou Togo, des tensions sociopolitiques qui prennent de l’ampleur surtout au moment des joutes électorales font à chaque fois craindre le pire comme on a pu le constater au Sénégal lors des émeutes de mars 2021. Une telle situation, souligne-t-elle, montre la fragilité des progrès démocratiques y compris même dans des pays loués pour leur stabilité démocratique.
En tant qu’organisation panafricaine de la société civile, Gorée Institute préconise en définitive de renforcer le dialogue politique pour la résolution pacifique des conflits, de contribuer à la consolidation des processus démocratiques et des institutions. Elle dit être persuadée que le dialogue doit être au cœur des processus politiques et des mécanismes institutionnels.
«Moukhadimatoul Khidma» s’oppose à l’inhumation d’un homosexuel
La police religieuse chargée de la gestion du cimetière de Bakhiya à Touba a empêché hier l’inhumation d’un présumé homosexuel dans la ville sainte. Les éléments du dahira « Moukhadimatoul Khidma » avaient reçu l'information relative à la tentative d'enterrement de la dépouille de I. Tall, né en 1977, dans la cité religieuse, avec tous les détails nécessaires. Le défunt a perdu la vie dans la capitale sénégalaise et les membres de sa famille ont décidé de l'enterrer à Touba. Arrivée dans la cité de Bamba hier, la dépouille a été acheminée au cimetière à bord d'un minicar. Mais les membres de la police religieuse ont intercepté le véhicule transportant la dépouille devant la porte du cimetière. Ainsi, les responsables du dahira «Moukhadimatoul Khidma » ont notifié aux proches du présumé homosexuel l'interdiction d’inhumation. Ces derniers étaient obligés de prendre le chemin du retour.
Incinération de 3,5 tonnes de chanvre indien
Le groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude de la Direction Générale des Douanes a procédé hier à Thiès à l’incinération de marchandises prohibées saisies. Au total, 3,5 tonnes de chanvre indien d’une contre-valeur de plus de 236 millions de Fcfa sont partis en fumée.Il s’y ajoute des médicaments d’une contre-valeur de plus de 175 millions de Fcfa et des sachets d’une contre-valeur de plus de 25 millions de Fcfa. C’était en présence de l’adjointe au gouverneur de Thiès, selon qui, la quantité de drogue saisie s'explique par le long littoral dont dispose le Sénégal et qui sert malheureusement de moyen d'acheminement de la drogue. C'est pourquoi, dit-elle, l'administration douanière a renforcé ses patrouilles, pour faire échouer toutes les stratégies. Elle a par ailleurs appelé à la collaboration des populations pour la traque des trafiquants afin les mettre hors d'état de nuire.
Saisie de viande de crocodile et de peaux de léopards
Le Sénégal oriental est la zone de prédilection des braconniers à la recherche de peaux de léopard. Cette espèce est sérieusement en danger en Afrique de l’Ouest. Toutefois, la Direction des Parcs nationaux fait montre d’une détermination sans faille dans la lutte contre le braconnage, surtout les espèces rares. C’est dans ce cadre que des éléments de la Direction des Parcs nationaux de Tambacounda, appuyés par des limiers de Tambacounda et du projet Eagle-Sénégal, ont organisé vendredi dernier une opération coup de poing qui a permis l’interpellation d’un présumé trafiquant et braconnier en flagrant délit de possession, circulation et tentative de commercialisation de 02 peaux de léopards et de 02 peaux de crocodiles fraîchement braconnés. Les forces de défense et de sécurité ont saisi dans cette partie du Sénégal, entre 2020 et 2022, 25 peaux de léopards sénégalais ou parfois issus de la sous-région. Le Sénégal oriental est de plus en plus clairement un point de braconnage massif, un passage obligatoire de transit transfrontalier ou de stockage de ses majestueux félins sauvages qui font la fierté de l’Afrique auprès des touristes. Eagle-Sénégal avait un fait le constat alarmant sur la menace des populations de léopards en Afrique de l’Ouest.
Révolte des populations de Malika contre les inondations Les habitants du quartier Médina de Malika sont descendus avant-hier dans les rues pour manifester leur colère contre leur maire Mor Talla Gadiaga et l’État pour leur manque de soutien à propos des inondations qui ont détruit complètement leur cadre de vie. Elles ont bloqué l’axe routier Malika-Keur Massar avant de brûler des pneus sur la chaussée. Les limiers de Malika sont intervenus pour calmer les manifestants qui ont pris la direction de la mairie pour exprimer leur ras-le-bol à leur édile qui était absent des lieux.
Tension au Conseil municipal de Malika
Restons à Malika où le climat est tendu depuis quelques jours à cause d’un bras de fer entre le maire et certains conseillers municipaux hostiles à sa gestion. Ce qui fait que la dernière réunion du Conseil municipal était sous surveillance policière. D’ailleurs, elle a été houleuse car il y a eu des passes d’armes entre proches du maire et des conseillers qui avaient arboré des brassards pour dénoncer la désinformation, l’absence de planification et la gestion des priorités par la collectivité territoriale. Et les journalistes qui voulaient recueillir la version du maire Mor Talla Gadiaga ont été chassés de la salle de délibération.
Un projet divise le maire de Yeumbeul et des conseillers
Ce n’est plus le grand amour entre le maire de Yeumbeul-Nord, Babacar Ndao et non moins responsable du Grand parti(GP) et des conseillers municipaux qui lui reprochent une gestion solitaire et une absence de priorités. La dernière réunion du Conseil municipal s’est tenue dans une cacophonie indescriptible. Car après la lecture de l’ordre du jour, des conseillers se sont plaints des fautes sur les rapports et une absence de priorisation des missions. Le maire Babacar Ndao envisageait de créer une société de fabrication de pavés avec les fonds alloués par le Pacasen d’un montant de 454 millions Fcfa. Il voulait que la municipalité ait sa part dans le capital de la société ainsi que les populations. Mais cette proposition a été contestée par des conseillers qui demandent que l’argent soit destiné à financer l’éducation et la santé au regard de l’insuffisance d’infrastructures dans ces secteurs dans la commune.
Insécurité sur la Vdn 3
Les passerelles qui surplombent la Vdn3 sont en train de céder petit à petit, de Cambérène à Tivaouane-Peul. Celles qui sont établies sur l’axe Guédiawaye constituent une véritable menace pour les usagers, car elles commencent à s’effondrer. Conscients du danger, les usagers prennent désormais le risque de traverser la Vdn 3 où les voitures roulent à vive allure, pour se rendre à la plage.
Menaces de paralysie de la mairie de Patte d’Oie
Les agents municipaux de la commune de Patte d’Oie sont à couteaux tirés avec la mairesse Maïmouna Dièye. Ils menacent d’aller en grève très prochainement. Selon nos sources, ces employés municipaux sont en train de sonner la mobilisation pour aller en grève. Nous y reviendrons avec plus de détails sur les motifs de cette colère des agents.
Le candidat malheureux de Yaw à Mbao sous les verrous
Impliqué dans une sombre histoire de détournement, le candidat de Yewwi Askan wi (Yaw) à la commune de Mbao, O. Pouye, par ailleurs responsable politique de Pastef, croupit actuellement en prison. Selon nos sources, le candidat malheureux de l’opposition aux Locales a été jugé et condamné à 06 mois de prison ferme en plus d’une amende de 100 millions Fcfa en guise de dommages et intérêts au préjudice de la société de transport logistique Ito.
Sommet mondial sur la transformation de l’éducation
Une importante délégation sénégalaise a pris part au sommet mondial sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu à New York. L’objectif de la rencontre est de rallier les dirigeants mondiaux afin de placer l’éducation en tête de leur agenda politique. Plusieurs panels de haut niveau ont été organisés sur le développement de l’apprentissage numérique, la réponse de l’éducation à l’urgence climatique et environnementale et l’amélioration de l’accès des enfants et des jeunes touchés par des crises. A ce propos, il y a eu des communications de haut niveau des ministres de l’Éducation et des institutions comme Iut, Google.org, Dubai Care etc... Selon le président de la coalition nationale éducation pour tous du Sénégal et coordinateur de la coalition francophone pour l'alphabétisation, Silèye Gorbal Sy, le sommet sur la transformation de l’éducation s’est tenu à la suite de la pandémie de Covid19, la plus grande perturbation jamais observée sur l’éducation. Selon les données de l’Unesco, deux cent quarante-quatre millions de jeunes ne sont toujours pas scolarisés dans le monde. Selon une note reçue à «L’As», on estime aussi que six enfants sur dix sont incapables de comprendre un texte simple à l’âge de dix ans. Ainsi dans ce contexte, l’objectif de développement durable visant à une éducation de qualité pour tous risque de ne pas être atteint.
Sindia : Un accident fait 6 morts
La route fait encore parler d'elle. Deux voitures sont entrées en collision à hauteur de la commune de Sindia dans le département de Mbour. Selon des informations de Dakaractu, pour le moment, le bilan est de 6 morts. Les corps sans vie dont des membres de l'Odcav, sont déposés à la morgue de l'hôpital de Grand Mbour...
63 millions de dollars pour l’autoroute Dakar-Saint-Louis
Le financement de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane est désormais acquis. Le Fonds saoudien pour le développement a dégagé 63 millions de dollars pour la réalisation de ce projet autoroutier du Sénégal. L’accord de financement a été signé hier au Palais en présence du Président Macky Sall, du ministre de l'Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Mme Oulimata Sarr ainsi que du ministre saoudien de l'Investissement, Khalid bin Abdulaziz Al-Falih. Le Fonds saoudien pour le développement était représenté par son président-directeur général, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad. Moins de deux mois après la signature d’un accord de financement pour la réhabilitation et le bitumage de la route Oréfondé-Nguidjilone, longue de 62 km, indique un communiqué du ministère de l’Économie, ce nouvel acte traduit les bonnes relations entre les deux pays.
Un universitaire relève l’ouverture d’esprit d’El hadji Malick Sy
Le célèbre soufi sénégalais El Hadji Malick Sy (1855-1922), l’un des propagateurs de la Tidjaniya au Sénégal, a fait preuve de tolérance intellectuelle en acceptant d’accompagner la commémoration de l’anniversaire du Prophète Mouhammad par la déclamation du poème «La Bourda», en lieu et place de ses propres écrits, estime l’universitaire Bakary Sambe. Le choix d’inclure «La Bourda » dans la célébration de l’anniversaire de la naissance du Prophète Mouhammad «est un exemple d’ouverture d’esprit et de tolérance intellectuelle» de la part d’El Hadji Malick Sy, étant donné qu’il est lui-même auteur de célèbres écrits sur le Sceau des prophètes tels que «Nouniya» et d’autres «khassida », dit le directeur du Timbuktu Institute, un institut de recherche. El Hadji Malick Sy «pouvait bien se suffire de sa production littéraire sur la biographie du Prophète ». Le choix qu’il a fait de recourir à «La Bourda », célèbre panégyrique consacré au Prophète Mouhammad par l’Imam Boussayri, grand saint et poète égyptien, rend compte de «l’universalité» du Prophète de l’Islam, note l’universitaire, selon l’Aps. Le poème «La Bourda», rédigé à la gloire du Prophète Mouhammad, est très prisé dans l’enseignement arabo-islamique traditionnel au Sénégal, ainsi que dans les cercles soufis du monde. Son auteur l’aurait composé après une longue maladie. Il aurait recouvré la santé après avoir vu le Prophète en rêve
Par Moumar GUEYE
ALIOUNE BADARA BÈYE, UNE PÉPITE D’OR DANS LA CULTURE SÉNÉGALAISE
Le monde de la Culture a décidé de s’unir pour rendre hommage au Président Alioune Badara Bèye, après ses 50 ans de présence culturelle au Sénégal, en Afrique et dans le monde
Sur l’initiative du Comité de gestion composée des artistes, écrivains, anciennes gloires du Football, peintres plasticiens et cinéastes, le monde de la Culture a décidé de s’unir pour rendre hommage au Président Alioune Badara Bèye, après ses 50 ans de présence culturelle au Sénégal, en Afrique et dans le monde.
Si cette célébration n’avait pas eu lieu en présence du Président A. B. Bèye, j’aurais été très déçu, j’allais dire «très en colère»! Il me plaît donc aujourd’hui, de témoigner au nom de l’AES et du Centre PEN Sénégal pour saluer cette heureuse initiative d’une part, mais aussi exprimer toute ma gratitude au monde des arts et de la Culture.
Notre ami et grand frère le Président Alioune Badara BEYE, mérite tous ces honneurs et tous ces hommages, en sa qualité de haut Dignitaire des Collectivités Laayeen et Lebu. Ainsi il constitue un véritable patrimoine humain et culturel de notre pays. Il est aussi un Saint-Louisien authentique que Dakar nous a arraché…
Au nom de l’AES et du PEN Sénégal, je voudrais transmettre les chaleureux compliments et les vives félicitations des dramaturges, romanciers, poètes, nouvellistes et essayistes, au Président Alioune Badara Bèye, pour cet hommage national bien mérité!
Je ne voudrais pas revenir sur ce que tout le monde sait déjà sur le parcours impressionnant et fabuleux du Président Alioune Badara Bèye, ce remarquable patriote qui a vu le jour le 28 septembre 1945 à Saint-Louis du Sénégal, cette prestigieuse ville tricentenaire, centre d’élégance et de teraanga sénégalaise. Cette ville que nous aimons et que nous aimerons toujours avec fureur, comme le disait le Duc de Lauzun, Premier Gouverneur du Sénégal nommé en 1779, par le Roi de France.
M. Le Président Bèye ! Saint-Louis votre ville natale est fière de vous, au même titre que toute la communauté culturelle, artistique et littéraire de notre pays. Mesdames et Messieurs, chers invités, je me dois de rappeler que notre ami Alioune Badara Bèye, Président de l’Association des écrivains du Sénégal, Secrétaire général pour l’Afrique de l’Union Mondiale des éditeurs musulmans, est écrivain dramaturge, poète, romancier, essayiste et éditeur.
Après avoir fièrement arboré l’uniforme immaculé de la Marine française, ce disciple de L. S. Senghor et Amadou Cissé Dia a choisi la plume pour convertir en livres les valeurs historiques et culturelles de notre pays, à travers la littérature africaine d’expression française.
Pour les besoins de ce discours, j’ai parcouru quelques-unes des œuvres historiques d’Alioune Badara Bèye. Il s’agit de «Jaalawaali, Terre de Feu», «Le sacre du ceddo», «Ndeer en flammes», «les larmes de la patrie», «Raki : fille lumière», les «Bourgeons de l’espoir»... Il vient de nous gratifier d’un autre chef d’œuvre qui pour titre: «Si le FESMAN m’était conté…»
Cette revue littéraire m’a permis de relever avec satisfaction et fierté, l’importance des valeurs morales, patriotiques et historiques qui constituent un immense trésor dans le patrimoine littéraire d’ Alioune Badara Bèye.
Dans Jaala waali Terre de Feu, cette bataille historique sur une terre de recueillement et de serment, Bèye ne prétend pas réécrire l’histoire. Il a préféré se servir de l’oralité des scènes pour permettre à ses héros de vivre, de s’exalter, de s’aimer, de se combattre, de s’embrasser ou de s’entretuer si nécessaire, pour préserver leur dignité ou l’honneur de la patrie.
Toujours dans Jaala waali Terre de Feu, le sang des princes a scellé l’union des peuples ! Cet ouvrage est une brillante concrétisation de l’œuvre des anciens, dans la recherche de la paix vécue dans l’honneur, la fraternité et la dignité.
Dans Ndeer en flammes, l’auteur Alioune Badara Bèye dévoile au monde, la maturité politique de notre peuple, le sens élevé du devoir bien accompli et l’attachement viscéral des Sénégalais à la justice et à la tolérance. Par sa plume de miel, il nous rappelle le sacrifice des lingeer du Waalo. Ainsi, il a inscrit en lettre d’or, ce haut fait des femmes du Waalo, sur les tablettes éternelles du théâtre sénégalais. En effet, ce mardi exceptionnel de Ndeer est devenu jour de gloire dans l’histoire de notre peuple.
En visitant le Sacre du ceddo, nous avons noté qu’Alioune Badara Bèye nous rappelle la grande fierté du roi ceddo Sekkeen Latmingué Diouf, qui déclare :
« L’existence d’un homme ne se mesure pas en nombre de prières, ni en nombre de chapelets. L’existence de l’homme, c’est se battre pour refuser le déshonneur ! »
Cette matérialisation du sens de l’honneur me rappelle avec bonheur, la devise de notre vaillante armée que je salue avec beaucoup de respect: « On nous tue ! On ne nous déshonore pas ! »
Le Sacre du ceddo nous rappelle également notre attachement à la religion et au respect de la femme par ses parents. écoutez la réponse de la ravissante Raabi à son père Abdoul, le Roi musulman de Paoscoto, quand le Roi païen Sekkeen Lat Mingué Diouf, avec une arrogante audace, a demandé sa main :
« Père, vous savez que je ne pourrai jamais épouser ce Roi ? Parce qu’il est païen ! Il ne croit en rien ! Il n’a de respect pour personne, ni pour la foi des hommes, ni pour leurs vertus. Un tel homme, père, ne mérite pas que je partage son foyer. »
Il convient de retenir que dans sa très riche production littéraire, Alioune Badara Bèye n’a jamais oublié le rôle et la valeur de la jeunesse africaine dans l’émergence de nos jeunes nations.
Il le rappelle dans « Les bourgeons de l’espoir » et son poème Taga. Ainsi, l’écrivain à la plume féconde salue… «La mère Afrique Patrie des femmes radieuses, Des gazelles félines, Patrie des savanes et des collines pelées».
Avec vigueur, il éveille le sens de l’honneur et la fibre patriotique, de la jeunesse sénégalaise, en lui tenant ce langage véridique : « Et souviens-toi encore de tes héros Tombés sur les champs de l’honneur Les yeux tournés vers l’avenir ».
C’est pour les raisons essentielles que voilà, que je voudrais, inviter la jeunesse de mon pays à s’inspirer des valeurs cardinales que leur lègue le patrimoine culturel et littéraire de l’écrivain de grande dimension qu’est le Président Alioune Badara Bèye.n Ce patrimoine est un trésor inestimable ! Il est riche de valeurs irremplaçables. Il s’agit de Jàmm (la Paix) ; Jàng ak Yar (éducation politesse), muñ (persévérance, patience), jub (droiture), jom (dignité) / amour propre). Voilà la raison pour laquelle, la jeunesse de mon pays n’a absolument pas besoin du concept de « nouveau Type de Sénégalais (NTS)». Elle doit plutôt se battre pour acquérir les valeurs de l’Authentiques Types de Sénégalais (ATS) !
Qu’il soit wolof, Hal pulaar, Séereer, Joolaa, Manding, Soninke, Manjak ou Basari, le jeune de mon pays trouvera facilement dans son groupe ethnique toutes ces valeurs que sont le Yar (éducation), le Muñ (persévérance), le Njub (droiture) et le Jom (dignité / amour propre).
La jeunesse de mon pays a surtout besoin de retourner aux sources nourricières léguées par nos ancêtres. Le maître de la plume Alioune Badara Bèye, à qui nous rendons cet hommage grandiose et mérité, le rappelle avec pertinence dans sa très riche production littéraire. Nous le félicitons encore une fois et lui rendons un vibrant hommage, pour «services inestimables rendus à la nation»
Mesdames et Messieurs, seules ces valeurs inestimables, inépuisables et purement sénégalaises que nous offre le Président Alioune Badara Bèye, feront de notre jeunesse, espoir de notre Peuple, d’Authentiques Types de Sénégalais (ATS).
Avant de terminer, je voudrais au nom de l’AES et du PEN Sénégal, adresser nos sincères remerciements au Chef de l’Etat, Son Excellence le Président Macky Sall, premier protecteur des arts, des lettres et des écrivains. Excellence Monsieur le Président de la République, l’AES et le PEN Sénégal vous expriment leur profonde gratitude et vous adressent très respectueusement leurs chaleureux compliments, parce que votre Gouvernement nous a toujours garanti la liberté d’expression. Oui Excellence Monsieur le Président de la République, nous nous réjouissons toujours avec fierté du fait que le Sénégal ne compte aucun écrivain harcelé, embastillé ou exilé pour cause d’insécurité! Vous avez constamment soutenu la promotion du Livre et de la Lecture!
Président Alioune Badara Bèye, que Dieu vous garde encore très longtemps parmi nous et vous gratifie de ses innombrables bienfaits.