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15 juin 2025
UNE MISSION DE LA CAF À CONAKRY VENDREDI
La Guinée désignée pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 retient son souffle. Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) conduite par son président, le Sud-africain, Patrice Motsepe, y est annoncée demain vendredi.
La Guinée désignée pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 retient son souffle. Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) conduite par son président, le Sud-africain, Patrice Motsepe, y est annoncée demain vendredi. Il s’agit, dit-on, de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux à moins de 3 ans de la compétition.
Avant de rencontrer le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, Dr Motsepe s’entretiendra avec la direction de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Dr Bernard Goumou, renseigne une note de la direction de la Communication de l’instance dirigeante du football continental.
La position officielle de la CAF est attendue au moment où la rumeur a enflé au sujet de l’organisation de la CAN 2025 retirée à la Guinée.
MULTIPLE PHOTOS
ENTRE EQUATION DE L'INFLATION ET LA RENTREE SCOLAIRE
Ces derniers, la plupart des mères de famille, entre hausse des prix constatés et budget serré, avouent qu’ils font « ce qu’ils peuvent ». D’autant plus que les achats sont loin d’être finis. Il reste les inscriptions et les fournitures scolaires à payer
Il faut forcer le passage au marché hebdomadaire de Sahm organisé tous les mercredis. Le constat a été fait ce mercredi 28 septembre, veille de rentrée des classes. Le lieu est pris d’assaut par des parents d’élèves. Ces derniers, la plupart des mères de famille, entre hausse des prix constatés et budget serré, avouent qu’ils font « ce qu’ils peuvent ». D’autant plus que les achats sont loin d’être finis. Il reste les inscriptions et les fournitures scolaires à payer, relèvent les personnes interrogées.
La sono bourdonne de partout avec des décibels vantant les prix des articles accrochés dans des cintres ou posés à même les étals, alourdissant une atmosphère déjà surchauffée par une chaleur caniculaire. Debout sur leurs étals, les vendeurs font preuve d’ingéniosité et d’astuce pour attirer la clientèle.
Après avoir farfouillé dans la friperie, une dame, qui dirige sa fille, portant un sac à dos, s’empresse de trouver une voie de sortie. Dégoulinante de sueur, mais munie de ses emplettes, elle nous confie que la rentrée se prépare dans un contexte « très difficile », le justifiant par la hausse des prix. Ce marché aux puces ne fait pas exception, se désole-t-elle. « Déjà le sac que j’avais choisi, elle (indexant sa fille) l’a refusé. Celui qu’elle a pris est beaucoup plus cher. J’ai acheté deux sacs à 9 mille francs. » La dame qui a requis l’anonymat de préciser qu’elle avait déjà anticipé dans les achats pour souffler un peu. Là, elle annonce que « l’autre bataille » concernera l’achat des fournitures scolaires.
Habiatou Diallo, qui vient de percevoir son salaire en tant que fonctionnaire, est venue, accompagnée de ses trois enfants dont le petit dernier est porté dans le dos. Les deux autres, des garçons, marchent devant elles. « Je suis aussi parent d’élève, insiste-t-elle, également en sueur. Vous avez vu je suis avec mes trois enfants. L’un a eu l’entrée en sixième cette année, l’autre passe en classe de CM1. Le papa est à l’étranger. Du coup, c’est la mère de famille qui s’occupe de tout. Je suis parent avec un grand ‘’P’’, mère et père en même temps. »
Elle ajoute : « avant on pensait que seuls les pauvres allaient à la friperie, mais quand tu veux de bonnes choses, il faut aller à la friperie. J’ai acheté, à chacun, un bon sac au dos, et quelques habits. Mais, il faut dire que tout est cher. » Comme la première, Habiatou Diallo a eu à anticiper : « j’ai déjà acheté les fournitures scolaires d’une valeur de 50 mille F CFA pour chacun des enfants. Avant, c’était moins cher. » D’où son appel à l’endroit du gouvernement : « S’il pouvait subventionner les fournitures scolaires, ça va nous soulager. L’Éducation n’a pas de prix, mais l’école coûte cher aujourd’hui. »
Son sachet bien protégé, madame Ndiaye presse le pas aussi. Mais elle répond à notre sollicitation. Ce, pour insister sur la hausse des prix. « J’achète pour mes neveux, signale-t-elle. Les deux enfants de mon frère. Le budget, c’est à mourir de rire. On fait avec les moyens du bord. Les prix ont augmenté. Ils exagèrent aussi (en disant) que c’est à cause de la guerre en Ukraine. »
Le petit Serigne Fallou, en classe de CP, cette année, venu accompagner de sa grande sœur, n’aura droit aujourd’hui qu’à une paire de chaussure, nous confie son accompagnatrice, Marième Badiane, évoquant toujours la flambée des prix. « Je voulais lui acheter des pantalons, un sac et des chaussures mais là, j’ai vu que ce n’était pas possible parce que c’est très cher. »
Astou Diop décroche des cintres pour montrer les articles à ses deux filles, à l’intérieur du marché. « Chaque année, je viens ici parce que j’habite à côté, dit-elle. C’est plus proche de chez moi. Je suis venue avec mes jumelles mais mon homonyme est restée à la maison. Je dois acheter quelque chose pour elle aussi. Je préfère ne pas encore penser aux fournitures. Il faut que les enfants s’habillent d’abord. »
Trouvée assise devant un étal de chaussures, en face, une cliente, est absorbée dans ses pensées. En voici la raison : « on est à la veille de la rentrée. Nous avons fait les inscriptions. On a acheté les tenues. Là, nous sommes en train d’acheter les chaussures. Les prix sont très élevés. Même pour les tenues, vous achetez une chemise à 5 000 F CFA, il faut débourser la même somme pour le pantalon ou la jupe. Vous êtes d’accord avec moi que l’enfant ne peut pas avoir une seule tenue. Il faut en acheter deux ou trois. Il faut aussi des tenues de sport. Ce n’est pas facile pour nous, parents d’élèves. On fait ce qu’on peut. L’essentiel, c’est que les parents commencent, d’abord. Après, on pourra ajuster. Les fournitures, c’est pareil. Les chaussures que j’achetais à 2500 F CFA, j’ai déboursé, cette fois, 4 000 F CFA, difficilement. Là, j’étais venue pour prendre trois paires mais je n’ai pu en avoir que deux aujourd’hui ».
L’ENGAGEMENT PRIS PAR CHEIKH OUMAR ANNE
Le ministre de l’Education nationale a présidé, ce matin, le séminaire de préparation de rentrée des classes 2022/2023. Cheikh Oumar Anne a expliqué, qu’il s’agit d’un moment de réflexions sur le bilan de l’année scolaire écoulée et envisagé celle à venir
Le ministre de l’Education nationale a présidé, ce matin, le séminaire de préparation de rentrée des classes 2022/2023. Cheikh Oumar Anne a expliqué, lors de son discours, qu’il s’agit d’un moment d’intenses réflexions sur le bilan de l’année scolaire écoulée et de programmation pour celle à venir, dans le cadre des cinq priorités définies pour le quinquennat (2019-2024). Il a rappelé qu’il s’agit de : promouvoir un climat social apaisé dans le Secteur ; renforcer l’efficacité et l’efficience du système éducatif ; renforcer les capacités des enseignants et la qualité du pilotage du système éducatif ; assurer à tous une éducation de base de qualité ; systématiser l’éducation aux valeurs.
« Ces priorités représentent, comme vous le savez, des leviers pour opérationnaliser la volonté du président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, relative au développement « d’une école pour tous », « d’une école viable, stable et pacifiée », « d’une école de qualité » suite au Conseil présidentiel sur les conclusions des Assises de l’Éducation et de la Formation d’aout 2015 », a-t-il soutenu. Avant de continuer : « elles impliquent, conformément à la Lettre de Politique générale pour le secteur (LPGS) de l’Éducation et de la Formation et son cadre d’action le PAQUET-EF, une gouvernance partenariale plus efficace, plus efficiente, plus inclusive et plus transparente à travers un dialogue pluriel avec une meilleure participation de toutes les familles d’acteurs de l’École ».
Toutefois, le nouveau ministre de l’Éducation a rassuré de sa volonté d’inscrire son action dans le processus initié par mon prédécesseur, le Ministre Mamadou Talla. Pour l’année scolaire 2022/2023, renseigne le ministre de l’Éducation, la consolidation voire l’amélioration des résultats scolaires demeure donc un défi qu’il nous appartient à tous de relever dans la solidarité, l’abnégation, la créativité et l’esprit d’innovation. « Je reste convaincu qu’en affinant nos stratégies et méthodes d’action, à tous les niveaux, nous pouvons favoriser l’épanouissement de nos enfants et améliorer sensiblement les taux de réussite aux différents examens scolaires », indique le ministre.
Il faut dire que le thème retenu consensuellement pour cette édition est : « Management des établissements d’enseignement et amélioration des performances scolaires : quelles stratégies ? ». Selon Cheikh Oumar Anne, il fera l’objet d’échanges passionnants, passionnés et pluriels au cours du panel prévu à cet effet. Les panélistes, issus des différentes familles d’acteurs, auront l’occasion d’apporter leurs contributions à la réflexion. « C’est pourquoi, je suis certain que l’aéropage d’experts ici réunis aidera à fournir des propositions et des pistes d’action qui permettront de gérer autrement nos établissements d’enseignement pour de meilleures performances. Néanmoins, il me tient à cœur de rappeler que l’école est et doit être au service de l’apprenant, de son épanouissement et de sa réussite.
C’est pourquoi, un management de qualité, une gestion de la qualité des écoles et établissements doit nécessairement permettre à l’élève de faire éclore ses potentialités, de s’insérer harmonieusement dans sa société et de réussir à ses examen », ajoute-t-il.
ET ENCORE !
Onze blessés graves, c’est le bilan provisoire de l’effondrement d’un immeuble à khakhoum, un quartier de la commune de Kaolack. Les victimes ont été évacuées à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack.
Onze blessés graves, c’est le bilan provisoire de l’effondrement d’un immeuble à khakhoum, un quartier de la commune de Kaolack. Les victimes ont été évacuées à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack.
Les autorités administratives et sanitaires sont sur les lieux.
Nous y reviendrons.
MACKY LANCE LA GUERRE DES TROIS
L’amnistie à venir des deux K, ne fera pas que des heureux sur le champ politique. Aux côtés de Karim et Khalifa, chacun maître d’un appareil politique bien rôdé et disposant de bases politiques fidèles, Sonko redevient un simple opposant parmi d’autres
Comme s’il ne voulait plus perdre du temps, le chef de l’Etat a demandé à son ministre de la Justice de trouver un argumentaire juridique pour réhabiliter des personnalités politiques ayant perdu leur éligibilité. On pense à Karim Wade et Khalifa Sall dont on sait que le retour bouleverserait l’échiquier politique, et ferait perdre du poids à Ousmane Sonko, entre autres.
L’information la plus importante du Conseil des ministres d’hier a quasiment été noyée dans le communiqué publié par le ministre Abdou Karim Fofana. C’est à peine s’il est dit qu’«abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique, le président de la République demande au Garde des sceaux, ministre de la Justice, d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote».
Sans les citer nommément, le chef de l’Etat avait certainement en tête les cas de Khalifa Sall et Karim Wade. Ces deux personnages politiques ont perdu leurs droits électifs après une décision de Justice qui les condamnait à des peines de prison ferme. Tous les deux ont bénéficié d’une mesure de grâce qui leur a permis de recouvrer leur liberté, mais n’a pas pour autant mis fin à la sanction infâmante de perte des droits électifs.
En demandant à son ministre de la Justice de lui proposer, en mode «fast track», une voie de Droit appropriée pour remettre ces deux acteurs politiques dans le jeu, le Président Macky Sall viserait à calmer l’espace politique. Mais pas que. C’est vrai que l’amnistie de Karim Wade et Khalifa est une demande insistante d’une bonne partie de la population sénégalaise, et y accéder assurerait à Macky Sall, une certaine tranquillité, sinon une certaine popularité. Mais elle permettrait également de mettre les différents acteurs face à leurs responsabilités.
Quand le projet de loi sera prêt (le plus rapidement possible, a promis le Garde des sceaux), le gouvernement le soumettra à l’Assemblée nationale. On peut s’attendre à ce que les députés de Benno la votent sans rechigner, et on ne voit pas ceux de Wallu, qui ont fait de la réhabilitation de leur leader en exil, leur sacerdoce, s’y opposer. Ni d’ailleurs les députés de Yaw membres de Taxawu, le mouvement de Khalifa Sall. On pourra dire que sur ce coup-là, Macky Sall ne prend pas trop de risque, et il est certain de ne récolter que des bénéfices.
La situation aurait été moins reluisante pour lui si c’était une proposition de loi qui avait fait la demande d’amnistie. Si elle passait, le chef de l’Etat se serait trouvé en situation de faiblesse. Et si elle était rejetée, ses adversaires auraient beau jeu de crier à l’acharnement politique contre des rivaux politiques.
L’initiative qu’il prend aujourd’hui, si elle aboutit au retour de Khalifa et Karim, aura par contre, l’avantage de fracturer l’opposition à l’avantage du camp du pouvoir. Et Le Quotidien l’avait déjà dit, elle permet d’en finir avec le face-à-face que Ousmane Sonko voudrait imposer à Macky Sall.
Aux côtés de Karim Wade et Khalifa, chacun maître d’un appareil politique bien rôdé et disposant de bases politiques fidèles, Ousmane Sonko redevient un simple opposant parmi d’autres. Et l’argument qu’il a toujours avancé de vouloir l’éliminer pour des motifs politiques disparaîtra de lui-même. C’est dire que l’amnistie à venir pour ces deux K, ne fera pas que des heureux sur le champ politique.
UNE PÉPINIÈRE DES TALENTS OUVERTE À KAOLACK
A travers le projet nouvellement lancé, «Pépinière des talents», l’Inspection d’académie de Kaolack entend encourager davantage d’élèves à embrasser et continuer les filières scientifiques et les mathématiques
Comment intéresser les élèves aux filières scientifiques ? Comment les y maintenir ? L’Inspection d’académie de Kaolack essaie de résoudre l’équation avec la mise en place d’une «Pépinière de talents» scientifiques.
Que faire pour changer la donne ? A travers le projet nouvellement lancé, «Pépinière des talents», l’Inspection d’académie de Kaolack entend encourager davantage d’élèves à embrasser et continuer les filières scientifiques et les mathématiques.
Selon l’inspecteur d’Académie de Kaolack, Issiaka Goudiaby, le projet «Pépinière des talents» vient en appoint pour solutionner les problèmes notés dans l’apprentissage des matières scientifiques et les mathématiques. «Nous sommes partis du constat de la faiblesse des effectifs des élèves inscrits dans les filières scientifiques et les mathématiques. Il y a très peu d’élèves dans ces disciplines-là. C’est comme s’ils ont peur de ces filières», a-t-il déclaré lors d’une réunion préparatoire de la rentrée scolaire prévue le 6 octobre.
«Aussi, a-t-il noté, beaucoup d’élèves inscrits dans les séries scientifiques en Seconde demandent à être réorientés vers les séries littéraires arrivés en Première ou en Terminale.» Pour y remédier, le projet «Pépinière des talents», selon M. Goudiaby, s’appuiera sur des tests chez les élèves de 5ème de Kaolack afin de «susciter» davantage d’engouement pour les sciences et les mathématiques. «Le projet permet d’éviter les décrochages fréquents auxquels nous assistons», a-t-il assuré, en ajoutant que les élèves sélectionnés bénéficieront d’un encadrement pédagogique et d’une assistance financière au cours de leur scolarité.
BARGNY A L’AIR MALADE
Le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen), appuyé par des partenaires, a diligenté une étude sur les impacts cumulatifs des projets industriels dans la commune
Une centrale à charbon de 125 Mw érigée sur un terrain de 29 hectares, un port minéralier et vraquier où il est prévu le stockage d’1 446 800 tonnes de charbon, 3 090 000 tonnes de phosphate, 600 000 tonnes de soufre, et encore une sidérurgie dans une zone économique spéciale de 100 hectares. C’est un vrai rouleau compresseur qui est en train de se déployer sur Bargny. Qu’en sera-t-il de la collectivité à la mise en service de ses projets ?
Le Réseau des associations pour la protection de l’environnement et de la nature (Rapen), appuyé par des partenaires, a diligenté une étude sur les impacts cumulatifs des projets industriels dans la commune. La restitution des travaux s’est déroulée mercredi au Cnfa de Rufisque. Le Rapen se bat depuis des années pour la préservation du cadre de vie. «Il faut placer l’étude dans son contexte marqué par le fait que Bargny est envahie de toutes parts par des projets industriels avec une forte empreinte écologique.
A cela s’ajoutent des phénomènes climatiques tels que l’érosion côtière qui comprime l’espace de vie des communautés de Bargny», a précisé Thaddée Adiouma Seck, membre de l’Ong Natural justice, entité partenaire dans l’étude. «C’est à ce cocktail explosif que nous assistons et qui est plus ou moins alarmant et qui fait l’objet aujourd’hui de discussions», a-t-il poursuivi en marge de la rencontre. «Les trois projets qui viennent de s’installer dans la zone ont tous pratiquement les mêmes types d’émission sur l’air (…)
La dégradation de la qualité de l’air sera exacerbée si des mesures d’atténuation adéquates ne sont mises en œuvre», lit-on dans les conclusions de l’étude. «D’abord, il y a leurs activités elles-mêmes qui sont génératrices directement de pollution : utilisation de charbon par la centrale de stockage en vrac et manutention de charbon, gypse, clinker (…)
A cela vont s’ajouter des centaines de camions par jour pour le transport de tous ces matériaux, ainsi que le trafic maritime. On estime à 200 camions par jour rien que pour l’usine de sidérurgie. Les ressources de la zone sont menacées avec l’installation des trois nouveaux projets, auxquels s’ajoutent la Sococim industries et le trafic routier», poursuivent le Rapen et ses partenaires dans leurs conclusions. Ils ont aussi pointé, entre autres, les impacts sur la pêche et ses activités connexes, sur la santé, sur le foncier. «Bargny est un cas d’école.
Le développement oui, mais à quel prix ?», s’est interrogée Fatou Samba, membre du Rapen, voyant d’un mauvais œil cette concentration de projets polluants dans la commune. «C’est la catastrophe, et il faut que des solutions puissent être trouvées parce qu’en l’état, c’est la survie des populations qui est en jeu», a-t-elle dit. Une seule issue, croit savoir le membre de Natural justice. «Tout dépend de l’approche que vont prendre les autorités étatiques», a-t-il insisté, assurant de la nécessité pour celles-ci de prendre les bonnes décisions pour que la vie à Bargny puisse être possible.
Par Babacar SARR
LE JE DANS LE JEU POLITIQUE AU SENEGAL
Notre démocratie est presque à terre (ce qui n’est pas souhaitable). Nos acteurs politiques savent tourner casaque (un bon nombre de pirouettes).
Notre démocratie est presque à terre (ce qui n’est pas souhaitable). Nos acteurs politiques savent tourner casaque (un bon nombre de pirouettes). Le Sénégal est malade de sa société politique mal formée en général (tout le monde est leader ou responsable). Ce qui s’est passé lors de l’installation des députés à l’Assemblée nationale est juste le reflet de ce qui claudiquait dans notre vie politique depuis bientôt quelques récentes années. Nous avons tristement assisté à une démonstration d’honorables sans aucune honorabilité. C’est pourquoi je suis d’accord avec Amiel quand il nous apprend : «Il y a dix personnes en moi, suivant le temps, les lieux, l’entourage et l’occasion.» L’occasion révèle à vrai dire souvent la véritable personnalité de certains hommes. Le temps, le lieu et l’entourage peuvent nous révéler tout leader trompeur ou vendeur d’illusions (nous saluons néanmoins la posture flegmatique des Libéraux).
On ne peut pas tromper le Peuple tout le temps.
Tous les observateurs avertis et objectifs savent que ceux qui se prennent pour messie à la rupture promise dans l’Hémi-cycle n’exécuteront jamais leurs promesses. Ils vont par contre concasser les valeurs de la République et violer la sacralité de l’institution. Sans regret et par ignorance, ils se prennent pour des héros en vandalisant les biens publics et espèrent charmer davantage leurs cibles. A mon avis, cette quête du buzz devait s’illustrer dans les propositions, les idées, voire dans le comportement et dans l’habillage correct du langage. La multiplicité du moi chez certains acteurs politiques menace la crédibilité et la clarté du jeu politique (les Sénégalais sont perdus). Au demeurant, il est admis dans la conquête du pouvoir d’être offensif et charmeur, mais il est aussi bon et conseillé d’être circonspect pour ne pas être rattrapé dans l’avenir par les actes qu’on pose.
L’opposition a promis l’unité, la rupture à l’Assemblée nationale, le rejet du cumul des mandats, la rationalisation des dépenses à l’Assemblée nationale, pour enfin disputer des postes entre eux et créer plusieurs groupes parlementaires (ils ne pensent qu’au gain, les promesses sont oubliées).
Par presse interposée, ils se donnent des coups de Jarnac, c’est révélateur. Rien de nouveau en tout cas si nous pensons comme Spinoza dans Ethique III : «Un homme ivre croit dire d’après un libre décret de l’esprit ce que, revenu à son état normal, il voudrait avoir tu.» Cela nous édifie que l’ivresse d’accès au pouvoir chez certains «nouveaux types» de leaders les pousse à porter des vestes qui ne leur vont pas et, dans la réalité de l’exercice de leurs nouvelles fonctions, s’arrêtent pour apprécier que le produit qu’ils vendaient aux populations est obsolète entre leurs mains.
A vrai dire, l’opposition n’est pas souvent responsable dans beaucoup de ses décisions. Comment peut-on boycotter le vote pour la présidence de l’Assemblée nationale et aller disputer les postes de vice-présidents et de secrétaires élus ? Les observateurs locaux et internationaux, de même que le Sénégalais lambda, ont unanimement noté leur déficit de formation politique et leur inexpérience malgré leur faconde intarissable.
Aujourd’hui, le «Je» dans le jeu politique au Sénégal n’épargne aucune écurie politique. Dans la majorité, le «Je» a fait perdre beaucoup de suffrages lors des Législatives. Ils sont nombreux à travers le Sénégal, des responsables qui ont fait voter sanction à leurs militants pour des problèmes de leadership dans la coordination des coalitions communales. Ils ont tout simplement trompé le Président Macky Sall et se répandent en explications comme ils savent le faire. Leur orgueil et vanité ont comme conséquences, les résultats obtenus qui ont valu une percée historique et encourageante à l’opposition à l’Assemblée nationale. Quand on bénéficie de la confiance du Président Macky Sall, on le prend pour le meilleur, par contre si on est démis de ses fonctions, Macky Sall est ingrat et a trahi.
Le «je» du jeu de certains cadres ou quelques collaborateurs du Président Sall fait peur. Ce qui est paradoxal, d’autres qui n’ont jamais bénéficié de cette confiance, animent sans soutien le parti et font de leur mieux pour satisfaire les besoins de leurs militants dans leurs localités.
Cette situation prévaut aussi dans l’opposition qui ne s’entend sur rien sauf pour cracher leur venin, calomnier et vouer aux gémonies le Président Sall et sa majorité. Ils ont la volonté de créer le chaos, bloquer le fonctionnement de l’Assemblée nationale et rendre ingouvernable le pays. C’est ignorer, le cas échéant, que toutes les dispositions ont été prises dans la Constitution pour parer à cette triste éventualité et permettre au Président de gouverner par ordonnance ou de dissoudre l’Assemblée nationale à son corps défendant.
Leur jeu de malin à malin et demi prendra pour bientôt une ampleur inattendue. Ils sont dans des calculs politiciens et personne d’entre eux n’a confiance en l’autre et ne se rangera derrière l’autre. Le temps nous jugera !
Le soutien des activistes encanaillés, ajouté à une catégorie de Société civile qui a peur de décliner ses ambitions politiques (ils attendent une opportunité pour militer), est un secret de polichinelle. Qu’à cela ne tienne, nous avons appris de la Rochefoucauld que «l’intérêt parle toutes les langues et joue toutes sortes de personnages, même celui du désintéressé».
Ces populistes encanaillés et une certaine Société civile politique passent tout leur temps à manipuler et souiller d’honnêtes citoyens pour uniquement satisfaire leur ascension sociale (on a tout compris).
Personne n’est épargné. Les groupes de presse et les journalistes les plus talentueux sont diabolisés, les institutions les plus sacrées sont visées, les références confrériques attaquées, les Forces de défenses et de sécurité lessivées, le séparatisme excité et l’ethnisme convoqué dans l’unique objectif d’élire un dit «messie».
En tout état de cause, la conquête du pouvoir est un exercice normal dans toute démocratie, tandis que le concassage des valeurs de la République est un exercice anormal, inélégant et mesquin. Ce dégagisme que certains leaders impriment dans la tête des non avertis est un danger sans précédent. Elire par tous les moyens un moins bon à la place d’un bon est un mauvais investissement politique.
De toute évidence, le Sénégal que nous aimons tous est une jeune Nation qui doit être dirigée par des hommes responsables, matures et expérimentés, surtout dans ce contexte de production de pétrole et de gaz. Nous pouvons vivre les ruptures auxquelles tout le monde fait allusion si nous comprenons les enseignements de Henri Frédéric que je paraphrase comme suit pour m’adresser à l’opposition : «Faire aisément ce qui est difficile à la majorité Benno bokk yaakaar, voilà votre talent ; faire ce qui est impossible au talent, voilà votre génie.»
Vive le Sénégal !
Vive la République !
LES LIONNES AVEC LE CAMEROUN, MADAGASCAR ET LA COTE D’IVOIRE
Pays-hôte de la 25e édition de la Can féminine de handball, le Sénégal connaît depuis hier son groupe pour le rendez-vous de novembre prochain.
Pays-hôte de la 25e édition de la Can féminine de handball, le Sénégal connaît depuis hier son groupe pour le rendez-vous de novembre prochain.
Les adversaires des Lionnes en phase de groupes du prochain Championnat d’Afrique des nations de handball sont désormais connues. Devant accueillir la compétition du 9 au 19 novembre prochain, le Sénégal devra batailler dans la Poule C en compagnie du Cameroun, Madagascar et de la Côte d’Ivoire.
Finalistes lors de la dernière édition, les Lionnes démarreront la quête d’un premier titre continental face à Madagascar. Ce sera le 9 novembre prochain. Les filles du sélectionneur, Yacine Messaoudi, voudront certainement entamer de plain-pied cette compétition face aux outsiders malgaches.
Triple tenante du titre du Championnat d’Afrique des nations féminin de handball, l’Angola défendra sa couronne dans le Groupe A devant la Rd Congo, le Cap-Vert et l’Algérie.
Troisième en 2021, la Tunisie fera figure de favorite dans le Groupe C face à la Guinée, le Maroc, l’Egypte et Congo Brazzaville.
«SI LES INTENTIONS ÉTAIENT SÉRIEUSES, LA PREMIÈRE MESURE SERAIT DE S’ATTAQUER AU TRAIN DE VIE DE L’ETAT»
Les difficultés persistantes de la vie des Sénégalais et les péripéties de la rentrée parlementaire, tels sont les points de l'actualité nationale qui ont été longuement examinés par le bureau du mouvement «Arc-en-ciel» «Ëlëg Sibiir».
Le bureau du mouvement «Arc-en-ciel», «Ëlëg Sibiir» s’est prononcé sur la concertation sur la vie chère, tenue sous la présidence du Chef de l’Etat. Selon Sheikh Mamadou Dieng Président du mouvement, « si les intentions déclarées étaient sérieuses, la première mesure aurait été de s’attaquer d’abord au train de vie somptueux de l’Etat ».
Les difficultés persistantes de la vie des Sénégalais et les péripéties de la rentrée parlementaire, tels sont les points de l'actualité nationale qui ont été longuement examinés par le bureau du mouvement «Arc-en-ciel» «Ëlëg Sibiir».
S’agissant de la concertation sur la vie chère, le mouvement a exprimé son étonnement face à celui du Président Macky Sall, par rapport à la réalité de ce que vivent les Sénégalais au quotidien. Et c’est sans détour qu’il considère les 15 mesures préconisées comme de simples slogans qui n’auront en vérité aucun impact sur la souffrance des Sénégalais dans ce domaine. En effet, note Sheikh Mamadou Dieng Président du mouvement, « tout le monde sait que c’est la structure même de l’économie sénégalaise qui fait que la vie des citoyens ne peut qu’être difficile. Et si les intentions déclarées étaient sérieuses, la première mesure aurait été de s’attaquer d’abord au train de vie somptueux de l’Etat que supporte le contribuable, et à la corruption constatée à tous les niveaux de la vie sociale ».
Pour lui, la décision de recruter un millier de volontaires pour les services du contrôle économique ne fera en vérité qu’amplifier le fléau mais ne va en aucun cas régler la question des prix au consommateur. « En tout état de cause, le panier de la ménagère ne pourrait être allégé durablement que si les droits de douane sur les produits de consommation courante sont allégés. Il s’y ajoute, comme pour l’amplifier, que le Port autonome de Dakar répercute de lourdes charges qui, souvent, n’ont rien à voir avec son objet social, sur le prix de revient des marchandises en transit dans ses services », souligne Mamadou Dieng.
S’agissant de la rentrée parlementaire, les membres de « Ëlëg sibiir » Mouvement Arc en ciel « se sont félicités du comportement courageux et responsable des députés de l’opposition, ce qui leur a épargné la furie de Benno Bokk Yaakaar coutumier de faits de violence dans l’hémicycle ».
En effet, déclare Mamadou Dieng, « les Sénégalais se rappellent encore le traitement humiliant et dégradant, avec leurs vêtements déchirés, réservé à Mamadou Diop Decroix et Oumar Sarr lors de la dernière législature, par les députés de la majorité. Personne, ni le Président Macky Sall lui-même, ni aucun des donneurs de leçons actuels, n’avaient condamné la dérive ».