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8 août 2025
LES RECOMMANDATIONS DE LA COUR DES COMPTES SUR LE PROJET DU BUDGET
La Cour des Comptes a rendu publique la déclaration générale de conformité de la gestion du budget de 2018. Dans le document, les contrôleurs ont formulé des recommandations à l’endroit du ministère des fiances et du Budget
La Cour des Comptes a rendu publique la déclaration générale de conformité de la gestion du budget de 2018. Dans le document, les contrôleurs ont formulé des recommandations à l’endroit du ministère des fiances et du Budget.
Le ministre des Finances et du Budget doit demander à la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor de veiller à la fiabilité des données contenues dans les balances générales des comptes. C’est l’une des recommandations formulées par la Cour des Comptes dans la déclaration générale de conformité dans la gestion du budget de 2018. Selon la Cour des Comptes, il y a des écarts entre les montants inscrits sur la balance consolidée du Compte général de l’Administration des Finances (CGAF) et ceux recalculés par la Cour. «Le pointage des écritures figurant dans la balance générale consolidée de la gestion 2018 révèle des différences entre les montants obtenus par la Cour et les chiffres inscrits au total crédit des opérations de l’année d’une part, et le total des soldes de sortie de la balance générale consolidée, d’autre part. Les écarts constatés sur le total général de la balance au crédit des opérations de l’année et en balance de sortie 2018 proviennent de différences relevées sur les comptes de la classe 3 et 4, notamment les sous comptes 368.3.035, 398113.19.13, 398.113.19.14, 398.113.19.20, 466.131, 4711.26, 475.791.4», renseigne le document.
Selon la Cour des Comptes, le ministère des finances et du Budget a justifié «les écarts relevés sur les comptes 368.3.035, 398.113.19.13, 398.113.19.14, 398.113.19.20, 466.131, 4711.26 et 475.791.4 pour un montant total de F CFA 3.342.436.145 par des rectifications d'écritures qui n’apparaissent pas sur les éditions de balances». Il ajoute, d’après la Cour des Comptes, que ces corrections n'ont pas été répercutées dans la partie «opérations de l'année» de la balance mais sont bien retracées dans les fiches «détail» compte qui n’ont pas été fournies à la Cour pour en attester.
Dans le document, la Cour des Comptes signale également une conformité entre les données de la balance de sortie 2017 et celle de la balance d’entrée 2018. «Le montant global en débit et en crédit inscrit à la balance de sortie du CGAF 2017 est arrêté à 20 815 812 208 164 F CFA. Il est égal à celui obtenu après pointage des différents comptes par la Cour. Pour la balance d’ouverture du CGAF 2018, le montant global est arrêté en débit et en crédit à 19 222 544 010 407 F CFA. Ce montant est également conforme à celui obtenu après vérification par la Cour. Une analyse des soldes par classe de comptes fait ressortir des discordances entre la balance générale de sortie de la gestion 2017 et la balance générale d’entrée de la gestion 2018 du CGAF », fait-elle savoir. Ainsi, la Cour rappelle que, conformément à l’article 16 du décret n°2012-92 du 11 janvier 2012 portant Plan comptable de l’Etat, la comptabilité générale de l’Etat doit respecter le principe de l’intangibilité du bilan d’ouverture. Par conséquent, le bilan détaillé d’ouverture d’un exercice doit correspondre exactement au bilan détaillé de clôture de l’exercice précédent. Dans ses conclusions, la Cour a aussi recommandé au ministre des Finances et du Budget de veiller à la cohérence des données entre le Compte général de l’Administration des Finances et les comptes des comptables principaux de l’Etat.
«AU SERVICE D’UROLOGIE DE LE DANTEC, 45% DES DECES ETAIENT LIES AU CANCER DE LA PROSTATE»
Chirurgien urologue, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Pr Yaya Sow fait un diagnostic complet du cancer de la prostate. A l’en croire, plus de 100 cas sont détectés chaque année, rien qu’à l’hôpital le Dantec.
Chirurgien urologue, enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Pr Yaya Sow fait un diagnostic complet du cancer de la prostate. A l’en croire, plus de 100 cas sont détectés chaque année, rien qu’à l’hôpital le Dantec.
C’est quoi le cancer de la prostate ?
C’est le développement anormal et anarchique d’un contingent de cellules prostatiques qui se multiplient et forment une masse qu’on appelle tumeur maligne. La prostate est une glande masculine située dans le pelvis sous le réservoir urinaire appelé vessie.
Quels sont les symptômes du cancer de la prostate ?
Au début, le plus souvent, aucun symptôme n’est noté. Le cancer évolue à bas bruit, d’où la nécessité d’un dépistage qui permet de chercher le cancer chez les hommes à partir de 50 ans. Le dépistage consiste en un examen annuel de la prostate par le toucher rectal associé à un dosage sanguin du PSA total qui est un marqueur prostatique. A un stade plus avancé, commence la symptomatologie sous forme de signes urinaires : difficultés à uriner, voire une incapacité totale d’uriner, miction fréquente, fuites urinaires, sang dans les urines. Pour les signes génitaux, il y a des douleurs à l’éjaculation ou parfois du sang dans le sperme. Il y a d’autres signes comme les douleurs pelviennes ou de la colonne vertébrale, une perte de poids ou de la fatigue, une paralysie des jambes.
Quels sont les facteurs de risque ?
L’âge est un facteur de risque, mais c’est à partir de 50 ans qu’il devient un facteur de risque pour le cancer de la prostate. Plus les sujets avancent en âge, plus le risque augmente jusqu’à atteindre un pic de fréquence le plus élevé vers 75 ans. Il y a les facteurs hormonaux et familiaux. Notamment, ceux qui ont un parent proche qui ont le cancer de la prostate sont plus à risque. Il y a aussi les facteurs génétiques, certaines personnes porteuses des gènes BRCA1 et BRCA2 ont un risque accru de cancer de la prostate. Ces gènes sont associés également au cancer du sein chez la femme. Les hommes dont la mère ou la sœur ont eu un cancer du sein sont plus à risque d’avoir le cancer de la prostate. Et enfin les facteurs ethniques : les noirs sont plus atteints que les blancs. Les asiatiques sont moins touchés. Il y a d’autres facteurs comme certains aliments (viande rouge) qui sont incriminés alors que d’autres auraient un rôle protecteur (la tomate, les fruits rouges). Le tabac augmenterait le risque de cancer agressif.
Est-ce qu’on peut avoir des statistiques concernant le cancer de la prostate au Sénégal ?
Il n’existe pas de registre de cancer fonctionnel au Sénégal, ce qui rend difficile l’estimation du nombre de personnes touchées par le cancer de la prostate. Il existe cependant des études isolées par centre. Une étude récente estimait l’incidence du cancer de la prostate à environ 100 nouveaux cas /an à Le Dantec. Nous avions fait une étude à Dantec sur les causes de mortalité dans le service d’urologie. Nous avons observé que le cancer de la prostate occupait la plus grande partie des décès. Nous avons observé que 45% environ des décès étaient liés au cancer de la prostate toutes causes confondues. Cela veut dire que le taux de mortalité pour le cancer de la prostate est élevé dans les services, et au Sénégal de façon générale. On sait que le diagnostic du cancer est tardif, ce qui fait que les patients meurent le plus souvent de leur cancer.
Qu’est-ce qui explique qu’un patient chez qui on a détecté le cancer, après traitement, rechute ?
Quand on fait le traitement du cancer de la prostate, le patient est surveillé non seulement en fonction du stade, mais aussi pour voir s’il y aura des récidives ou une progression de sa maladie. Si on avait traité le cancer dans le but de le guérir parce que c’était localisé au fur des mois ou années, on peut noter une augmentation encore du Psa qui signifie qu’il y a une récidive du cancer. Maintenant, si c’était un traitement pour diminuer l’évolution du cancer, il y a des stades où quand on traite le cancer, on ne vise pas à guérir le patient mais à freiner l’évolution du cancer. Dans ce cas, le Psa aussi baisse de façon drastique et à un moment, on peut noter que le Psa augmente. C’est lié au fait que la maladie continue à progresser ; cela veut dire que la maladie est réfractaire au traitement qui était en cours. C’est pourquoi ils sont surveillés jusqu’à 10 ans avant qu’on ne les déclare guéris.
Comment doit se passer le traitement de la prostate ?
Il dépend du stade d’évolution du cancer. Si c’est le stade de cancer localisé, la tumeur est confinée au sein de la prostate. On peut guérir le cancer par la prostatectomie totale. Elle consiste à enlever toute la prostate ainsi que les vésicules séminales lors d’une opération. Elle est parfois associée à l’ablation des ganglions pelviens (curage ganglionnaire). La radiothérapie a pour but de détruire les cellules cancéreuses localisées au niveau de la prostate au moyen de rayons délivrés par appareil externe.Dans le stade de cancer localement avancé, les structures avoisinantes sont touchées. Il nécessite une association de deux ou plusieurs traitements pour maîtriser le cancer : chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie etc… Pour le stade de cancer métastasé, il existe une atteinte des organes à distances (os, poumon,foie). Le cancer ne peut plus être guéri. On fait un traitement palliatif avec une hormonothérapie qui supprime l’hormone mâle qui est responsable de la croissance et de l’évolution du cancer. D’autres traitements comme la chimiothérapie et l’immunothérapie peuvent aussi être utilisés.
Quel est le rapport entre la fréquence de la sexualité et le cancer de la prostate ?
Quelques études ont montré qu’une fréquence élevée d’éjaculation diminuerait le risque de cancer de la prostate. De même que le fait de débuter tôt l’activité sexuelle. Mais des études plus poussées sont nécessaires pour confirmer ces constatations.
NB : «Les noms ont été changés»
CANCER DE LA PROSTATE, RADIOSCOPIE D’UNE TUMEUR FATALE AUX HOMMES
Chaque année, le Sénégal enregistre 880 nouveaux cas de cancer de la prostate et déplore 504 décès causés par cette pathologie considérée comme le quatrième cancer
Chaque année, le Sénégal enregistre 880 nouveaux cas de cancer de la prostate et déplore 504 décès causés par cette pathologie considérée comme le quatrième cancer. Devant ce sinistre tableau, le mois de novembre est dédié à la sensibilisation et à la lutte contre le cancer de la prostate qui fait des ravages chez les hommes.
Envie d’uriner anormalement fréquente, miction difficile voire douloureuse, incontinence urinaire… Voilà autant de signes qui informent sur une possibilité de cancer de la prostate. Dès lors, le sujet doit aller se faire consulter pour une prise en charge précoce afin d’éviter les complications liées au cancer de la prostate. Glande de l’appareil reproducteur masculin, la prostate est située tout juste sous la vessie. Et comme un anneau, elle entoure l’urètre, ce canal par lequel l’urine et le sperme sortent à l’extérieur du corps. Le rôle de la prostate «est de produire le liquide prostatique (une des composantes du sperme avec le liquide séminal) et les spermatozoïdes, de stocker temporairement le sperme avant l’éjaculation, puis de se contracter au moment de l’éjaculation, participant ainsi à l’expulsion du sperme». Lorsque cette membrane est touchée par des cellules cancéreuses, on parle de cancer de la prostate. Un tour à l’hôpital Dalal Jamm, la seule structure publique qui prend en charge les malades du cancer après la fermeture de l’hôpital le Dantec, permet de mesurer les ravages que cette maladie fait dans notre pays.
C’EST QUOI LE PSA ?
Sécrétée de façon exclusive par la prostate, le PSA est une protéine qui circule dans le sang. Il est possible de doser sa concentration par une prise de sang. Lorsque l’on souffre d’une maladie de la prostate (infection, adénome ou cancer), le taux de PSA augmente. Le dosage du PSA est un examen de référence pour faire le diagnostic du cancer de la prostate. Le PSA est un marqueur de l’activité de la prostate. Pour le doser, on réalise une prise de sang, les résultats obtenus étant exprimés en nanogrammes par millilitre (ng/ml). On estime habituellement que le PSA est normal lorsque son taux est de 4 ng/ml (2,5 ng/ml avant 50 ans et 6,5 ng/ml au-delà de 70 ans). Néanmoins, qu’il soit plus élevé ou plus bas ne signifie pas qu’on présente une pathologie prostatique. À lui seul, le dosage du PSA ne signifie rien. Il doit nécessairement être complété par des examens cliniques supplémentaires.
«MON CANCER EST REVENU QUELQUES ANNEES APRES MON ABLATION»
Beaucoup d’hommes contractent la maladie sans le savoir, parce que n’ayant pas de signes au début. C’est en 2016 que Abdoulaye Konaté, retraité depuis plusieurs années, vit avec la maladie. Chaque année, il se faisait consulter. C’est au cours de ces consultations de routine qu’on lui a diagnostiqué une tumeur en 2016. Agé de 72 ans et ayant eu des enfants, il a été encouragé par son médecin à faire une ablation de la prostate. Elle accepte la proposition. L’intervention effectuée en Tunisie et lui avait coûté la somme de 3 millions Fcfa. Après cette expérience, Abdoulaye Konaté pensait en avoir fini avec le cancer, mais l’année dernière, il a découvert que le «monstre» est revenu. «Je continuais à faire mes traitements et analyses de routine. A la fin de l’année 2021, ils ont découvert que le Psa était élevé et on m’a demandé de faire la radiothérapie. J’ai dépensé plus de 5 millions Fcfa depuis qu’on m’a diagnostiqué la maladie», indique le vieux retraité.
«JE N’AVAIS AUCUN SIGNE, J’AI DECOUVERT LA MALADIE PAR PUR HASARD»
Rencontré à l’hôpital Dalal Jamm, Ibrahima Mbengue indique qu’il n’avait aucun signe lorsqu’on lui a fait part de sa maladie. «J’étais en mission en France et j’en ai profité pour faire un bilan et les médecins ont découvert que le Psa était élevé. Depuis lors, je suis mes traitements. C’est pourquoi, je conseille aux hommes de faire des bilans pour voir, car on peut avoir le cancer sans s’en rendre compte».
QUAND UN AGENT DE SANTE SE SOUVIENT DE SON DEFUNT PERE
Agent médical dans une structure de la place, Mame Fatou Niang a vu son père mourir du cancer de la prostate. C’est en fin 2017 que son vieux papa qui était âgé de 80 ans a appris sa maladie. Au début, il avait le cou qui lui faisait mal. Pensant que c’était un courant d’air, il se massait avec du beurre de karité. Comme le mal persistait, le vieux a fini par raconter à sa fille que ses urines étaient maculées de sang.Ainsi, il est conduit à l’hôpital pour faire des analyses afin de connaître le niveau de Psa. «On a découvert que le Psa était élevé. C’est le début du calvaire. On devait faire tout un tas d’analyses. Certains examens devaient être faits en France. Donc nous avons dépensé beaucoup d’argent, mais son état de santé se dégradait de jour en jour. Après plusieurs hospitalisations, il a fini par être dans le coma avant de rendre l’âme en mai 2018», raconte en pleurs la dame.
JOURNÉE INTERNATIONALE DE L'ÉCRIVAIN AFRICAIN, UN SUCCES ECLATANT
Le siège de l’Association des écrivains du Sénégal (AES) « Keur Birago » a encore refusé du monde à l’occasion de la 30ème édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain (JIEA) qui s’est déroulée du 07 au 11 novembre 2022.
Compte-rendu de El Hadj SOW |
Publication 17/11/2022
Le siège de l’Association des écrivains du Sénégal (AES) « Keur Birago » a encore refusé du monde à l’occasion de la 30ème édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain (JIEA) qui s’est déroulée du 07 au 11 novembre 2022.
Présidée par le tout nouveau ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, M. Aliou SOW, la séance d’ouverture s’est déroulée en présence du Parrain, son Excellence Monsieur Maurice Kouakou BANDAMAN, des Ambassadeurs de Côte d’Ivoire au Sénégal, Son Excellence le Général de Brigade de Corps d’Armée Sékou TOURE, et de la République Islamique de Mauritanie. Cette dernière, en tant que pays invité d’honneur de cette édition, i était représentée par une dizaine d’écrivains.
« Keur Birago » a fait le plein cinq jours durant avec la présence des écrivains de l’AES, des artistes comédiens, des anciennes gloires du football, des sportifs d’autres disciplines, de musiciens etc.
Dans son discours de bienvenue, le président de l’Association des Ecrivains du Sénégal, M. Alioune Badara BEYE, a remercié chaleureusement le ministre de la Culture et du Patrimoine Historique, à propos duquel il a dit que c’est un intellectuel de haut niveau qui a vitre compris les missions de la culture par une présence assidue, une écoute attentive et surtout par une grande considération envers les acteurs culturels.
En peu de temps, a souligné l’éminent dramaturge, la communauté artistique et littéraire a été conquise par les qualités humaines et intellectuelles de ce professeur des Universités qui collectionne des distinctions et des diplômes, mais surtout humble et attentif à tous les problèmes des acteurs culturels.
Le président de l’AES a d’ailleurs annoncé la cooptation du ministre Aliou SOW comme membre honoraire de l’Association à cause de sa riche production et des nombreuses sollicitations dont il fait l’objet de la part de multiples universités dans le monde. Alioune Badara Bèye a ensuite salué le Parrain, l’écrivain Maurice Kouakou BANDAMAN, ancien président de Union des Ecrivains de Côte d’Ivoire, ancien ministre de la Culture et de la Communication et ancien Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire en 1993, actuellement Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France.
Un Parrain dont le choix a fait l’unanimité tellement son cursus est exemplaire car fait de succès, de hauts faits et de reconnaissances. L’Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Sénégal, le Général TOURE Sékou, a été salué pour sa proximité avec les écrivains et sa disponibilité.
Toujours au chapitre des salutations, M. BEYE a rendu hommage aux écrivains africains, particulièrement ceux du pays invité d’honneur, la République islamique de Mauritanie, mais aussi ceux du Togo, du Mali, de la Guinée Conakry, du Congo Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Bissau, de Gambie, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire et de la diaspora tous représentés à cette Journée internationale de l’Ecrivain africain.
Bien évidemment, la palme des remerciements est allée au Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Macky SALL, premier protecteur des Arts et des Lettres, pour son appui constant aux activités de l’AES et particulièrement à la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain.
Alioune Badara Bèye a rappelé qu’en 2006, déjà, alors Premier ministre, Macky Sall disait sur cette même tribune où il s’exprimait : « Jamais je ne laisserai tomber le toit de « Keur Birago ». Ce conteur mythique nous a laissé des vers inoubliables, incrustés dans les consciences des peuples d’Afrique ».
Ce fut ensuite au tour du Président du PEN Sénégal, le colonel Moumar GUEYE, de s’exprimer en mettant l’accent sur l’importance de préserver les secrets d’Etat et en fustigeant les anti-valeurs. Après quoi, il a beaucoup insisté sur le choix du thème : « Littérature et citoyenneté » avant de rappeler les mission du PEN dont il dirige la section du Sénégal.
Après le colonel Moumar Guèye, Mme Pulchérie, présidente de l’Union des Ecrivains de Gabon, a pris la parole au nom des écrivains africains. Elle aussi n’a pas manqué de remercier vivement le Chef de l’Etat sénégalais connu pour son appui constant aux écrivains sénégalais. Quant au représentant des écrivains de la République Islamique de Mauritanie, pays Invité d’honneur, il a beaucoup insisté sur les relations historiques, culturelles et séculaires qui lient les deux pays c’est-à-dire le Sénégal et la Mauritanie.
Arriva le tour du parrain, son Excellence Monsieur Maurice Kouakou BANDAMAN, qui a lui aussi retracé les relations historiques et culturelles entre la Côte d’Ivoire et le Sénégal, entre les deux gouvernements et les deux Présidents Son Excellence Macky SALL et Son Excellence Alassane OUATARA. Il a salué vivement le Ministre Aliou SOW mais aussi le dramaturge Alioune Badara BEYE qu’il a qualifié de monument de la littérature africaine et surtout de grand frère très respecté en Afrique.
Il remercia la délégation ivoirienne qui a quitté Paris et Abidjan pour assister à cet hommage. Le temps fort de la cérémonie d’ouverture fut la remise des distinctions par le ministre Aliou SOW. Des distinctions qui se sont établies ainsi qu’il suit :
Prix David DIOP de la Poésie
M. Papa Ibnou SARR (Sénégal)
Prix SEMBENE Ousmane du Roman
Mme Aisha JAWARA (Gambie)
Prix Aminata Maïga KA de la Nouvelle
Dr Maguèye TOURE (Sénégal)
Prix Amadou Cissé DIA du Théâtre
M. Marouba FALL (Sénégal)
Prix Magib SENE du Journalisme culturel
M. Alassane CISSE (Sénégal)
Prix Pr Hamidou DIA d’Encouragement jeunes talents
M. Assane Marc NGOM (Sénégal)
Prix de Reconnaissance pour sa fidélité et sa constance à l’Association des Ecrivains du Sénégal
Mme Mariama NDIAYE (Sénégal)
Prix Ahmadou Hampaté BA de Reconnaissance pour l’ensemble de ses œuvres
S.E.M. Maurice Kouakou BANDAMAN (Côte d’Ivoire)
Distinction de Reconnaissance pour le rôle joué par le CAFED pour services rendus à l’édition africaine francophone
Mme Raoudha BEDIRI Ep NAJI Raoudha (Tunisie)
Prix de Reconnaissance de l’Association des Ecrivains du Sénégal
Mme Khady Cheikhna Mohamed (Mauritanie)
Prix d’honneur pour son talent et la richesse de sa production
Seydi SOW (Sénégal)
Distinction de Reconnaissance de l’Association des Ecrivains du Sénégal pour Bon voisinage
M. Aimé SENE (Sénégal)
Distinction du Parrain de la 30ème édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain
S.E.M. Maurice Kouakou BANDAMAN (Côte d’Ivoire)
Très Haute Distinction A S.E.M. Mohamed Ould EL-GHAZOUANI Président de la République Islamique de Mauritanie pour ses relations fraternelles avec le Sénégal
Très Haute Distinction A S.E.M. Macky SALL, Président de la République du Sénégal pour son soutien constant à l’Association des Ecrivains du Sénégal (AES) Diplôme d’Honneur et de Reconnaissance
A Monsieur Aliou SOW, Ministre de la Culture et du Patrimoine historique du Sénégal, pour avoir présidé la 30ème Edition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain et avoir soutenu l’AES Le jury était présidé par le professeur Djibril Diallo Falémé.
En dehors de son prix pour l’ensemble de son œuvre, Son Excellence l’Ambassadeur Maurice Kouakou BANDAMAN a reçu la distinction d’honneur du Parrain de la 30ème édition de la JIEA. Le Ministre Aliou SOW a eu droit pour sa part à une distinction offerte par l’AES composée d’un Diplôme et d’un lot de livres issus du Prix de 5 continents organisé par l’OIF.
L’AES est la seule Association africaine membre du dit Comité. Les deux Présidents de la République Son Excellence M. Mohamed Ould EL-GHAZOUANI et Son Excellence M. Macky SALL ont reçu des trophées de luxe et des diplômes de Reconnaissance pour services rendus aux lettres mauritaniennes et sénégalaises. Le clou de la cérémonie fut le discours du Ministre Aliou SOW qui a démontré une nouvelle fois sa parfaite maitrise de la langue de Molière et du département qui lui est confié. Un discours dans lequel il a annoncé non seulement l’augmentation des indemnités des Lauréats par le Président de la République mais aussi l’institution de trois nouvelles distinctions qui seront attribuées pour la première fois lors du FESNAC qui se tiendra en janvier à Kaffrine.
- Prix Alioune Badara BEYE de la polyvalence et de la persévérance d’un montant de 10 millions
- Prix Abdoulaye Elimane KANE de la diversité culturelle d’un montant de 10 millions
- Prix Ousmane DIAKHATE pour le Théâtre Universitaire d’un montant de 05 millions.
- Le ministre Aliou Sow a remercié vivement le président de la République pour son attachement à la culture.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il a promis d’augmenter toutes les subventions de l’AES et du PEN Sénégal, du Cinéma, des peintres, du théâtre, et toutes les activités culturelles de notre pays.
A la fin de la cérémonie, le ministre Aliou Sow a eu du mal à quitter les lieux tellement l’animation assurée par la troupe Mame Ndiaré de Yoff et d’autres artistes de talent a été rythmée et entraînante. Cerise sur le gâteau, il a offert le même soir un diner aux écrivains africains présents dans notre capitale à l’occasion de cette édition 2022 de la Journée internationale de l’Ecrivain africain. C’était au Lagon 2.
Le lendemain, le ministre de la Culture a remit leur argent aux écrivains étrangers lauréats des différents prix. Les nationaux sont programmés pour cette semaine. Les participants du colloque ont eu droit à un cours magistral du professeur Penda MBOW. Un véritable régal intellectuel !
Les motions de remerciements et la déclaration de Dakar ont clôturé cette rencontre internationale de très haute facture. Les premiers pas du nouveau Ministre de la Culture et du Patrimoine Historique sont tout simplement rassurants et encourageants : - d’abord les 50 ans de présence culturelle de Alioune Badara BEYE au Grand Théâtre (sa première sortie officielle) - la 30ème édition de la Journée Internationale de l’Ecrivain Africain.
Compte-rendu de El Hadj SOW
Par Mohamed Bachir Diop
JOSEPH KI-ZERBO, PENSEUR ET HOMME POLITIQUE
Joseph Ki-Zerbo était un historien et homme politique burkinabé qui, à la suite de Cheikh Anta Diop, s’est beaucoup exprimé sur la civilisation de l’Egypte antique
Joseph Ki-Zerbo était un historien et homme politique burkinabé qui, à la suite de Cheikh Anta Diop, s’est beaucoup exprimé sur la civilisation de l’Egypte antique. Mais, contrairement au savant sénégalais qui attribue à l’Egypte l’origine de toutes les cultures africaines, Ki Zerbo était moins péremptoire.
En effet, son ouvrage, l'Histoire de l'Afrique (paru en 1972) est un vaste panorama circonstancié et rigoureux, rendu vivant par des extraits de chroniques, des grands évènements et des évolutions des peuples du continent. Le fait de présenter les évolutions sociales, économiques et politiques de la même manière que d'autres encyclopédies ont présenté l'Europe et l'Asie, replace l'histoire de l'Afrique au même rang que celles des autres continents. La présentation diachronique à l'échelle du continent souligne ainsi de fait l'évolution contiguë des différentes grandes civilisations, les points communs et l'échange des idées mais aussi le fait que les chocs qui les ont abattues ont une origine commune : l'expansion européenne et ses conséquences (expansions marocaine, turque et omanaise).
Joseph Ki Zerbo était né dans la localité de Toma en HauteVolta (aujourd’hui Burkina Faso) en 1922. Cette localité se trouve dans le nord-ouest du pays, entre Koudougou et Tougan, en pays Samo, dans la province du Nayala. En vérité Ki et Zerbo sont deux patronymes distincts. Pour l’administration coloniale, Joseph était né Ki. Son père, Alfred Ki-Zerbo, généralement considéré comme le premier chrétien de Haute Volta, était intervenu pour que les deux patronymes (expression de l’alliance des familles Ki et Zerbo) soient accolés. « Il faut redresser cela, avait-il dit, parce que Ki n’est pas notre nom entier. Nous nous appelons Ki-Zerbo ; il n’y a qu’à écouter les griots quand ils appellent notre famille. »
Après avoir passé son baccalauréat à Bamako, Joseph KiZerbo suit des études d’histoire à Paris. Il soutient sa thèse de doctorat à l’Institut d'études politiques de Paris. Ki-Zerbo devient professeur des universités. Il enseigne à Orléans, à Paris puis à Dakar en 1957
Joseph Ki-Zerbo va renouveler, avec le Sénégalais Cheikh Anta Diop, les études sur l’histoire de l’Afrique. Comme le Pharaon du savoir, il soutient la thèse controversée d'une Égypte antique originellement noire. Cependant, Joseph KiZerbo ne fait pas de l'Égypte l'origine de l'ensemble des cultures africaines.
De 1975 à 1995, Joseph KiZerbo préside l’Association des historiens africains. Il fut pendant de longues années un membre du Conseil exécutif de l’UNESCO. Il est considéré l’un des plus grands penseurs de l’Afrique contemporaine.
C’est lors de son installation à Dakar en 1957 qu’il entre en politique en créant le Mouvement de libération nationale (MLN). Inquiet des attaques publiques du nouveau régime de Thomas Sankara contre lui le désignant comme un « réformiste », Joseph Ki-Zerbo, avec son épouse Jacqueline, quitte le pays en octobre 19831. En 1985, un tribunal populaire révolutionnaire condamne le couple par contumace à deux ans de détention et à une forte amende pour « fraude fiscale ». La bibliothèque des Ki-Zerbo est saccagée. L’historien rentre au Burkina Faso en 1992.
Joseph Ki-Zerbo est fondateur en 1993 du Parti pour la démocratie et le progrès (PDP, membre de l’Internationale socialiste), parti d’opposition au Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) du président Blaise Compaoré. Le congrès constitutif du PDP a lieu en avril 1994 et Ki-Zerbo en devient président. En 1997, il reçoit le Right Livelihood Award, aussi appelé prix Nobel alternatif.
En 1998, il est membre fondateur du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques2 (CODMPP). Ce collectif a été créé le 16 décembre 1998, à la suite de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, alias Henri Sébégo. Le mouvement Trop c’est trop est né de ce collectif.
Joseph Ki-Zerbo est l'inventeur du slogan « Naan laara an saara » qui signifie : « si on se couche on est mort ».
En 2000, il reçoit le prix Kadhafi des droits de l'homme et des peuples, récompense libyenne controversée.
Les législatives du 5 mai 2002 sont un échec pour le PDP et Ki-Zerbo, puisque le parti perd sa place de premier parti d’opposition au profit de l’ADF-RDA d’Hermann Yaméogo (en). Le PDP obtient 10 sièges, contre 17 pour l’ADFRDA et 57 sur 111 pour le CDP. Le 6 février 2005, Ki-Zerbo cède la tête du parti à Ali Lankoandé. Il s’est éteint le 4 décembre 2006.
LE PROJET PIKINE IRREGULIER SUD DE L’APIX, LA VOIE DU SALUT
Inondations récurrentes en banlieue, Le dg de l’Apix, Abdoulaye Baldé, s’est rendu sur le terrain pour constater de visu les réalisations
Dans la banlieue de Dakar, les eaux empêchent les populations de vivre normalement. C’est le cas dans les communes de Tivaouane Diack Sao et Diamaguène Sicap Mbao où certains habitants cohabitent avec les eaux dans des quartiers devenus des iles. Hier, lors d’une visite effectuée dans ces lieux par le nouveau directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé, une pile de doléances lui a été servie par des citoyens vivant ce calvaire, mais aussi par le maire Alioune Badara Bèye qui demande au DG de leur venir en aide en mettant en place des ouvrages pour évacuer les eaux.
Dans le cadre de ses tournées de prise de contact et d’imprégnation, le directeur général de l’Agence de promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), Abdoulaye Baldé, s’est rendu dans la banlieue pour une visite des infrastructures du projet Pikine Irrégulier Sud (PIS2). C’est au bassin du quartier Diack-Sao que l’ancien directeur général de l’Anoci a démarré sa visite. Sur place, le nouveau patron de l’APIX a eu droit à des explications du coordonnateur du projet, Moussa Diarra, devant un tableau où sont inscrits les intitulés des différentes infrastructures ainsi que les lieux d’exécution de ces dernières. Après DiackSao, cap sur Nassroullahi, un quartier longtemps recouvert par les inondations. Ici, on se croirait en pleine saison des pluies. Le sol est humide, l’endroit vert, les buissons occupant toujours l’espace. Sur place, la délégation conduite par M. Abdoulaye Baldé a trouvé le maire de la commune de Diamaguène-Sicap Mbao et député à l’Assemblée nationale, Alioune Badara Bèye, et son collègue de Tivaouane-Diack Sao, Moussa Fall.
Devant eux, se dresse un espace grand comme un terrain de football tout vert car peuplé d’arbustes. Les eaux y stagnent toujours. « Ici, c’était un quartier de plus de 100 maisons. Les populations vivaient dans les eaux pendant des années. L’APIX a indemnisé toutes les familles qui sont allées chercher des terrains ailleurs », a indiqué le chef de quartier Abdou Diop devant M. Baldé et les deux maires des communes concernées par ce projet. Ce bassin, l’un des 14 devant être réalisés par la structure en charge des grands travaux, est le seul encore en chantier. Il est prévu autour de ce bassin un mur de clôture comme pour toutes les autres infrastructures de ce genre. Selon le délégué de quartier, ce sera un ouvrage moderne avec même un arrêt pour les bus Tata. Avant la fin des travaux, les riverains et toute personne devant passer par cet endroit devront faire avec la piste en latérite qui borde et longe le bassin. Face au directeur général de l’APIX, le maire Bèye a exposé toutes les doléances des populations.
« Aucun régime n’a pu trouver une solution à ce problème depuis plus de 15 ans »
« Depuis plus de quinze ans, les populations de cette commune vivent sous les eaux. Tous les régimes qui sont passés entretemps n’ont pas trouvé de solutions à ce problème. Il faut trouver une issue à ce phénomène des inondations’’, a lancé le maire membre de l’opposition, plus précisément de Pastef. D’après lui, plusieurs autres quartiers de la commune sont la proie des eaux. En guise d’exemple, il cite le dispensaire qui se trouve non loin de là et qui polarise plusieurs quartiers de la commune. Pour s’y rendre, certains membres de la délégation se sont résolus à emprunter la poste en latérite.
D’autres, voulant fuir la chaleur et la poussière, sont montés à bord des voitures du cortège. Sur place, les marques des eaux de pluies sont visibles avec des carreaux devenus verts. Le maire, qui s’est mué en porteparole des populations, a expliqué à Baldé que beaucoup de femmes ont accouché dans ce centre de santé sous les eaux. « Nous demandons qu’on nous trouve une solution à ce problème. C’est vrai que l’accès a été dégagé pour les personnes habitant de l’autre côté du quartier, mais il reste beaucoup de choses à faire pour nous épargner des eaux de pluie », a confié l’infirmier chef de poste entouré des agents de l’établissement sanitaire.
Écoutant religieusement les doléances du maire, le directeur général de l’APIX a promis de faire le nécessaire pour sortir cette commune des eaux. Après cette étape, cap sur la station de pompage de Guinaw Rails toujours dans le département de Pikine. Là, des ouvrages ont été réalisés pour empêcher les eaux de pluie d’envahir le quartier. « Avant la construction de cette infrastructure, les populations souffraient des inondations. Un malade mental a perdu la vie à cause des eaux », témoigne un riverain qui garde de douloureux souvenirs de la période où le quartier était sous les eaux.
LE CERTIFICAT MÉDICAL ET L’ACTE NOTARIÉ À LA CROISÉE DES CHEMINS DE LA CONTESTATION
Si les procureurs et les juges ne sont pas liés par l’avis du médecin ou du notaire, c’est parce qu’ils évitent de tomber dans le « piège » ou la bienveillance des certificats et actes de complaisance
Courant novembre 2012, il y a exactement 10 ans, Karim Meissa Wade avait été convoqué par la Section de Recherches de la Gendarmerie. Face aux enquêteurs, il avait vigoureusement contesté les 99 % du patrimoine que lui imputait la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (Crei). Preuves — plus précisément des actes notariés — à l’appui, il avait montré que ces entreprises et biens immobiliers appartiennent juridiquement et financièrement à Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye. Au finish, on l’a vu, une simple déclaration d’un témoin s’était substituée à des actes notariés. Un état de fait similaire dans l’affaire Ousmane Sonko où un certificat médical à « décharge » pour l’accusé a été multiplié par zéro par une simple déclaration de l’accusatrice Adji Sarr. Acte notarié et certificat médical, deux pièces maitresses à la croisée des chemins…de la contestation. Ou de la récusation par les juges. « Le Témoin » a enquêté.
Si l’acte notarié était une « sorcière », force est de constater qu’elle a été chassée des Cours et Tribunaux avant d’être persécutée, déshabillée et réduite à sa plus simple expression…juridique. C’était courant 2012 lorsque l’ancien ministre d’Etat Karim Wade avait été convoqué et entendu à la Section de recherches de la gendarmerie dans le cadre de l’enquête ouverte par le procureur de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) contre des dignitaires de l’ancien régime. Face aux enquêteurs, Karim Wade avait vigoureusement contesté 99 % du patrimoine (Ahs, Eden Rock etc.) que lui imputait la Crei. Facile puisque, dans chacune de ces sociétés, les actionnaires étaient clairement identifiés en l’occurrence Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye en tant qu’actionnaires ou propriétaires pour avoir entièrement libéré leurs parts ou leurs actions. Mieux, la plupart de ces sociétés avaient contracté des emprunts bancaires auprès de la Sgbs et de la Bis pour financer l’acquisition d’équipements. Preuves à l’appui, Bibo Bourgi et Pape Mamadou Pouye avaient posé sur la table des enquêteurs des attestations de prêts et des actes notariés. Naturellement, sur aucun des documents juridiques et relevés bancaires établis ne figurait le nom de Karim Meissa Wade. Contre toute attente, deux témoins cités par le maître des poursuites avaient remis en question tous les actes notariés sur la base de simples déclarations.
Pourtant, nous explique un célèbre notaire dakarois, l’acte notarié est au sommet de la hiérarchie légale des preuves. « L’acte notarié est incontestable, il fait pleine foi. Il n’est possible de rapporter la preuve contraire que par une procédure complexe que l’on appelle l’inscription de faux, qui équivaut par comparaison à contester une décision judiciaire. Par exemple, dans l’affaire de la Crei, il n’y a jamais eu d’inscription de faux à ma connaissance. Car, les actes notariés en question sont authentiques puisqu’ils ont été établis par des notaires officiellement reconnus et installés dans leurs charges. Parce que dans le cadre d’une transaction immobilière ou d’une création d’une société, le recours à un acte notarié est une obligation légale » explique notre notaire. Qui n’oublie pas de rappeler que, lors du procès de la Crei, de simples allégations attribuant un patrimoine à Karim Wade, s’étaient substituées à des actes notariés.
La même chose a également été constatée dans l’affaire opposant la masseuse Adji Sarr à l’opposant Ousmane Sonko. Ici, en lieu et place d’acte notarié, il est question de certificat médical c’est-à-dire un document rédigé par un médecin après interrogatoire et examen d’une personne, constatant ou interprétant des faits d’ordre médical. Aussi bien dans la définition que dans la rédaction d’un certificat médical, chaque mot a son importance. Car le certificat médical est une étape cruciale dans une procédure judiciaire. Allez vous aventurer dans les prisons pour constater qu’ils sont très nombreux les détenus à avoir été arrêtés et condamnés sur la base d’un certificat médical. Les uns pour viol, les autres pour coups et blessures constatés à l’examen médical. Par contre, l’affaire Ousmane Sonko/Adji Sarr fait partie des rares cas de viol où le certificat médical ne fait pas foi ! Etabli à « décharge », le certificat médical déposé par la plaignante Adji Sarr s’est complètement métamorphosé à « charge » contre Ousmane Sonko. Pourtant, le médecin-gynécologue a dit n’avoir décelé aucune lésion dans les parties génitales de la victime supposée. « Sauf des déchirures anciennes » a-t-il constaté. Ce, contrairement au réquisitoire introductif du procureur de la République se disant convaincu qu’il y avait bel et bien des viols répétés et menaces. Comme ce fut le cas de l’acte notarié à « décharge » qui n’avait pas pu sauver la tête de Karim Wade, le certificat médical établi par l’homme de l’art et « déchargeant » Ousmane Sonko a été purement et simplement repoussé par le procureur de la République Serigne Bassirou Guèye.
Avis d’experts…
En tout cas, le Sénégal vit une époque cruciale où l’acte notarié et le certificat médical sont à la croisée des chemins…de la contestation. Et de la « récusation ». N’est-ce pas Me Moustapha Ndoye ? Avant de répondre à cette question, l’éminent avocat prend le soin de préciser qu’il n’est pas intéressé par l’affaire Adji Sarr/Ousmane Sonko. « Pas d’amalgame ! Je parle dans le cadre de faits précis comme dans un cas pratique étudié », a confié Me Ndoye avant d’expliquer : « Tous les avocats et autres juristes vous le diront, un certificat médical établi à la suite d’une plainte pour viol immédiatement après les faits objet de la plainte constitue une pièce de procédure incontournable pour la manifestation de la vérité. Si ce certificat constate l’absence de toute relation sexuelle au moment des faits dénoncés, le débat est clos et l’affaire est classée. On passe à autre chose parce qu’on ne peut pas réinventer la procédure ou semer le doute d’autant plus que les indices graves et concordants pouvant consister en des témoignages provenant de personnes présentes dans les lieux au moment des faits n’existent pas » explique Me Moustapha Ndoye, avocat à la Cour. Son confrère Me Etienne Dione abonde dans le même sens que lui en s’exprimant lui aussi de manière générale. « Permettez-moi d’abord de rappeler que le certificat médical est un document parfois requis pour établir ou asseoir certaines infractions notamment pour les coups et blessures volontaires ou réciproques. Sans oublier les cas d’agression sexuelle. Attention, les textes disent que le procureur de la République ou le directeur de la police judiciaire qui poursuit et surveille les enquêtes des policiers et des gendarmes n’est pas, en principe, lié par le certificat médical. Tout comme les juges du siège et les juges d’instruction lorsque l’affaire arrive au fond devant les Cours et Tribunaux. Mais on peut dire que, dans certains cas, ils ont mains liées et sont obligés de tenir compte du certificat médical. Et surtout si on est dans un cas où la personne présente des coups et blessures physiques clairement visibles. Face à cette situation, le juge a beau être indépendant, il ne saurait et ne pourrait écarter ledit certificat médical. Par rapport à la juridiction sénégalaise, si la durée de l’incapacité totale de travail (ITT) excède 21 jours, le mandat de dépôt est obligatoire. Mais que le certificat médical soit 10 jours, 5 jours ou 21 jours, tout cela dépend de l’appréciation souveraine du substitut du procureur de la République qui peut décider ou non de décerner le mandat de dépôt » explique Me Dione. Qui s’est aussi exprimé sur les certificats médicaux de complaisance qui peuvent faire basculer toute une vie « parce que le certificat médical n’est pas une simple formalité, sa rédaction engage la responsabilité du médecin. Les médecins ne doivent pas sous-estimer les risques d’un certificat médical dont l’intéressé de mauvaise foi sollicite une durée d’incapacité de plus de 21 jours. Donc les médecins ont une grande responsabilité vis-à-vis des certificats médicaux puisqu’ils jouent un rôle très important dans une procédure pénale » a tenu à sensibiliser Me Etienne Dione, avocat.
Demain, la Crei des…mœurs
A l’analyse, force est de croire que si les procureurs et les juges ne sont pas liés par l’avis du médecin ou du notaire, c’est parce qu’ils évitent de tomber dans le « piège » ou la bienveillance des certificats et actes de complaisance. Certes, comparaison n’est pas raison ! Mais à bien des égards, le certificat médical produit par la plaignante Adji Sarr semble figurer dans la catégorie des certificats médicaux qui ne lient pas les maitres des poursuites. Et dès lors que l’avis médical ne fait pas foi, Ousmane Sonko est invité par le juge d’instruction à se soumettre à des tests Adn afin de prouver qu’il n’a pas…violé. Une preuve de salut qui nous renvoie à la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), une juridiction d’exception où les règles de procédures renversent la charge de la preuve. Autrement dit, c’est désormais à Ousmane Sonko de se débrouiller pour apporter des éléments de preuve pouvant établir son innocence ! Une acrobatie judiciaire qui ne garantit pas le droit à un procès équitable aux personnes inculpées. A cet effet, il risque de subir le même sort que Karim Wade c’està-dire comparaitre, un jour, devant la Crei…des mœurs.
Macron enfourche le cheval de Macky
Le chef de l’Etat du Sénégal ne sera pas seul dans sa lutte acharnée pour que l’Afrique ait un siège permanent à l’Organisation des Nations Unies à l’instar des autres grands de ce monde. Son retentissant plaidoyer, en sa qualité de Président de l’Ua au sommet de Bali, a résonné fort. En échos à cela, le président français Emmanuel Macron a endossé la position de son homologue sénégalais sans cesse réitérée, à travers un tweet. « La France soutient l’intégration pleine et entière de l’Union africaine au G20 », a-t-il écrit pour ainsi conforter le président de l’Ua Macky Sall de la nécessité même du continent noir d’intégrer les grands ensembles du monde.
Des députés du groupe parlementaire de Wallu éconduits
Les députés du groupe parlementaire liberté-démocratie de la coalition Wallu Sénégal ont été éconduits hier, par le chef du chantier de l’hôpital Aristide Le Dantec qu’ils voulaient visiter. Le président du groupe Mamadou Lamine Thiam et ses collègues, Mame Diarra Fam, Woré Sarr, Abdoulaye Diop, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly se sont heurtés au refus catégorique du responsable des travaux qui estime qu’il faut prendre certaines dispositions sécuritaires pour faire visiter les parlementaires. Pourtant, le président du groupe parlementaire dit avoir notifié la visite au ministre de la Santé et de l’Action sociale et qu’il n’a été question de demander une quelconque permission. A l’en croire, l’objectif est de constater de visu l’état d’avancement des travaux. Mamadou Lamine Thiam promet d’y revenir avec ses collègues du groupe Liberté-Démocratie pour constater ce qu’on est en train de faire.
Le processus de renouvellement du parc automobile
Le processus de renouvellement du parc automobile au Sénégal est sur la bonne voie avec comme finalité le retrait des «cars rapides » et des véhicules «7 places » de la circulation. L’annonce a été faite hier, par le coordonnateur du Fonds de développement du transport terrestre, Babacar Gaye. A l’en croire, la dynamique est déjà enclenchée pour le retrait de la circulation de ces véhicules. Présidant l’atelier de partage sur les études et activités liées à la modernisation du système du transport public, Babacar Gaye s’est réjoui des efforts déjà consentis en ce qui concerne la modernisation du transport avec la mise en circulation de nouveaux taxis à Saint-Louis et Thiès. A l’en croire, ils sont en train de travailler sur deux mille taxis afin de moderniser le transport urbain en plus du projet de mille et quelques gros porteurs. Pour sa part, le secrétaire général du Syndicat des transports routiers du Sénégal, Gora Khouma, pense qu’il faut intégrer dans ce programme de renouvellement du parc automobile la modernisation des gares routières.
Plaidoyer pour une professionnalisation de la filière sel
La cheffe de mission du projet ‘’Emploi sel’’ de l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), Asma Hadj Mabrouk, a estimé qu’il faut travailler à la structuration et à la professionnalisation des acteurs de cette filière sel pour améliorer le système de gestion dans les différentes structures. Elle estime qu’il y a un ‘’grand gap’’ entre les besoins de la clientèle et ce que les producteurs et autres fournisseurs de sel puissent offrir. D’où, selon elle, la nécessité de travailler sur le dialogue de filières entre les différents acteurs pour rapprocher les acheteurs et les producteurs de sel pour qu’ils puissent travailler ensemble, en harmonie. Ce projet ‘’Emplois sel’’, qui vise à améliorer l’écosystème des affaires des acteurs de la filière sel, est mis en œuvre par le groupe allemand de consulting, GFA, et son partenaire UniverSel, dans le cadre du programme ‘’Invest for Jobs au Sénégal’’. Il est financé par la République fédérale d’Allemagne à travers le GIZ. Mme Mabrouk s’exprimait, lors d’une visite de terrain dans les champs de sel des sociétés ‘’Le comptoir du sel’’ et ‘’Le marais salants’’ à Sing-Sing de l’entrepreneure-productrice Awa Sarr Rivet, en compagnie des producteurs des régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack, ainsi de la région de Guérande.‘’D’après nos études de marché que nous avons développées aux mois d’avril et mai 2022, nous avons trouvé que la filière sel a besoin d’une grande assistance technique et la structuration et la professionnalisation de la chaîne de valeur sel a besoin d’un coup de pouce, parce que le potentiel du marché et de développement de cette filière sont très importants’’, a-t-elle confié à l’Aps
La bataille des «barbus»
Un collectif composé de Mame Mactar Guèye (Jamra), Serigne Bassirou Mbacké (Cdvm), Adama Mboup (Cdvm), Imam El Hadji Aliou Dia (Dkwh) et Imam El Hadji Lamine Diagne (Dmks) ont décidé de mettre fin aux dérives verbaux de Cheikh Ahmed Cissé. Le collectif va saisir d’une plainte le procureur de la République, la brigade des mœurs et la division de la cybercriminalité dès ce vendredi. Ces plaignants qui suivent cet activiste controversé, ont d’abord essayé de le ramener à de meilleurs sentiments, suite aux vagues d'indignations qu’il ne cesse de susciter sur la toile. D’autant que ses propos sont considérés comme «outrageants, car il ne cesse de remettre en question les fondamentaux de l’Islam». Mais la tentative a été un échec. Car, d’après le collectif, Cheikh Ahmed Cissé est plus que jamais déterminé à pousser «ses perversités sexuelles jusqu'à leur extrême limite, allant jusqu'à préconiser la distribution de préservatifs dans les Mosquées (…), faisant tacitement l'apologie de la fornication et de la banalisation de l'adultère ». Selon Mame Mactar Guèye de Jamra, Cheikh Ahmed Cissé a franchi la ligne rouge en validant «la normalité de l'infidélité conjugale ». A l’en croire, à travers ses délires, l'image respectable de la femme sénégalaise estinjustement malmenée. Aujourd’hui, Mame Mactar Guèye et compagnie pensent que le temps de la parole est révolu, et s'engagent dans le temps de l'action. Dès vendredi, Jamra va déposer la plainte avec les enregistrements audios et vidéos incriminés.
Plans contre le paludisme
Le ministère de la Santé et l’Action Sociale va disposer dès des nouveaux plans nationaux 2022- 2025, dans le cadre de la lutte contre le paludisme. A cet effet, la ministre, Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye, présidera aujourd’hui la journée de validation des dits plans. Il s’agit du plaidoyer pour la lutte contre le paludisme, du plan national d’accélération vers l’élimination du palu, et du plan de gestion de la résistance des vecteurs aux insecticides. A travers cette rencontre, la ministre de la Santé veut que les acteurs s’approprient ces trois plans ainsi que les partenaires techniques et financiers. Pour rappel, les statistiques du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP)indiquent que le nombre de cas confirmés de paludisme a considérablement augmenté entre 2020 et 2021, passant de 445 313 cas en 2020 à 536 850 cas en 2021, soit une augmentation de 20,56%. Il en est de même pour le nombre de décès liés au paludisme, qui est passé de 373 en 2020 à 399 en 2021, soit une augmentation de 6,97%. Le Sénégal ne veut pas rater le train de l'élimination du paludisme à l'horizon 2030.
Mbour solidaire à Pape Alé Niang
Les journalistes établis dans la Petite côte ne sont pas en reste dans la lutte pour la libération de notre confrère Pape Alé Niang, directeur de publication du site d'information «Dakarmatin». A l’instar des journalistes de Dakar, ils organisent une manifestation aujourd’hui à Mbour pour dénoncer l’emprisonnement de M. Niang qu’ils considèrent comme une tentative de musellement de la presse.
Un périmètre maraîcher de 21 millions
Le projet d’appui régional à l’initiative pour l’irrigation au Sahel (Pariis) soulage les femmes du village de Djivente, dans le département d’Oussouye, en leur aménageant un périmètre maraîcher de deux hectares avec des installations de dernière génération, pour un montant de 21 millions Fcfa. En visite dans le périmètre maraîcher des femmes de Djivente, situé dans la commune rurale d’Oukout, l'agroéconomiste de la Banque Mondiale, Fatima Haifa Ndoye Niang par ailleurs chargée du Projet d’Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel (Pariis), s’est dit satisfaite de l’état d’avancement des travaux. Maintenant il faut presser le pas pour qu’elles puissent réceptionner le plus vite le périmètre et commencer leurs activités de maraîchage, a déclaré Mme Niang. Ce bloc maraîcher, qui s’étend sur une superficie de 2 hectares, avait été abandonné par les femmes de Djivente à cause de la vétusté de la grille de protection qui exposait les productions à la merci des animaux en divagation. A l’en croire, ce problème va être, à partir de la fin de l’année, un vieux souvenir, puisque la clôture est aujourd’hui entièrement rénovée. En plus de la protection, un forage de 30 m équipé d’une pompe solaire de 18m3/h, un réseau d’irrigation par un système de goute à goute et deux réservoirs y ont été installés. Il ne reste que quelques aménagements pour mettre le domaine à la disposition des bénéficiaires. Les bénéficiaires affichent le sourire et piaffent d’impatience de renouer avec les activités maraîchères. Le maire d’Oukout, Seydou Kabanéwagne Diédhiou, déclare que cette réalisation est un soulagement pour les braves femmes de la localité.
Programme de restructuration des 5 quartiers de Pikine
La Banque Mondiale et l'Agence Française de Développement (AFD) veulent sortir certains quartiers de Pikine des inondations. Il s'agit des quartiers Guinaw Rail Nord, Guinaw Rail Sud, Thiaroye Gare, Tivaouane Diacksao et Diamaguene Sicap Mbao qui vont bénéficier de ce projet dans le cadre du programme de restructuration. Le projet vise à réduire les surfaces inondables de 30% à 10%, de mettre hors de l'eau une population de 220.000 habitants sur les 330.000 que comptent ces quartiers, et le drainage de 9 rejets d'eau du Train express régional (TER). Selon une note de l’Apix, ce projet a déjà permis de réaliser 13 bassins de rétention de 21 ha, des collecteurs gravitaires de 21 km, des voies support d'écoulement de 20 km et des réseaux d'eaux usées projetés de 60 km.Une station de pompage a également été réalisée à Guinaw Rail Sud. Selon le directeur général de l'Apix, Abdoulaye Baldé qui a visité hier ces quartiers, le travail va se poursuivre avec la réalisation du bassin de rétention de Diamaguene Sicap Mbao afin d'achever le projet et de mieux contribuer à l'amélioration du cadre de vie des populations.
Paoskoto : 02 morts dans un accident de la circulation
Un violent accident s'est produit hier, à hauteur du village de Keur Ndiogou Diène, dans la commune de Paoskoto. Il s’agit d’une collision entre un minicar et un véhicule de type «7 places » qui a occasionné deux morts et plusieurs blessés. Les victimes ont été plus tard évacuées à l'hôpital régional de Kaolack par les sapeurs-pompiers, d’après Dakaractu.
LE DÉMARRAGE DES SESSIONS BUDGÉTAIRES ET D'AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidien de ce jeudi mettent en exergue Le démarrage du "marathon budgétaire'' à l'Assemblée nationale et la qualification des Lionnes pour les demi-finales du Championnat d'Afrique des nations (CAN) de handball
Dakar, 17 nov (APS) - Le démarrage du "marathon budgétaire'' à l'Assemblée nationale et la qualification des Lionnes pour les demi-finales du Championnat d'Afrique des nations (CAN) de handball, édition 2020, font partie des sujets les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
“La guerre des tranchées”, affiche Tribune, en parlant de la session budgétaire prévue pour démarrer ce jeudi à l'Assemblée nationale, dans le cadre de l'examen du projet de loi de finance pour l'exercice 2023. “Pour l'examen du budget et la dotation du portefeuille des institutions de la République, les députés de la 14e législature vont croiser le fer […]”, écrit le journal.
“Entre la validation du budget national et les milliards FCFA pourvus pour entretenir les principales institutions du pays, l'opposition entend surveiller à la culotte le gouvernement qui sera représenté par le nouveau ministre des Finances et du Budget, un homme du sérail financier national”, ajoute Tribune.
D'ores et déjà, le garde des Sceaux, ministre de la Justice avertit, dans des propos rapportés à sa une par Sud Quotidien. “Si l'Assemblée nationale bloque le budget, dit Ismaïla Madior Fall, le président peut le promulguer''. Plus généralement, Sud Quotidien estime que ”contrairement à la routine des dix dernières années où le vote du budget [des institutions de la République] n'a été qu'une formalité, la position hostile des députés de l'opposition parlementaire vis-à-vis du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) fait planer une grande incertitude au-dessus de cet exercice".
Le Quotidien traite de la même question mais sous un angle différent, en citant les conclusions d'un rapport de la Cour des comptes faisant état d'une “forte hausse du service de la dette publique extérieure” du Sénégal, “liée aux émissions d'Eurobond dont le service” a atteint “221,7 milliards de francs CFA, soit 52,8% du total du service de la dette publique extérieure”.
A côté de ces questions budgétaires, plusieurs journaux reviennent sur la qualification des Lionnes pour les demi-finales du Championnat d'Afrique des nations de handball qui se déroule actuellement au Sénégal. Le Soleil note avec les autres journaux que ce résultat permet à l'équipe nationale d'obtenir par la même occasion son ticket pour le prochain Mondial de la discipline.
“Elles se sont fait peur en début de partie, mais les Lionnes du Sénégal ont eu assez de répondant”, hier, mercredi, en quart de finale, “pour venir à bout des Egyptiennes (21-19) et se qualifier pour le dernier carré qui leur ouvre les portes du Mondial”, écrit Le Soleil.
“Mais que ce fut compliqué et stressant” contre l'Egypte, notamment en première mi-temps, renchérit Walfquotidien. Le journal note que lors de ce premier acte, pendant dix minutes “pleines”, les Lionnes “ne sont jamais parvenues à trouver le chemin des filets”.
La presse "diabolisée, opposition et pouvoir au banc des accusés''
La politique,thématique prisée des journaux, fait la une de une de Walfquotidien, qui en parle sous l'angle de la question du cumul des mandats. “Pastef dans tous ses états”, titre le journal, en référence au parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité, la formation dirigée par l'opposant Ousmane Sonko.
Birame Soulèye Diop “brave” Ousmane Sonko dont il est considéré comme un des lieutenants, en disant refuser de se dicter un choix entre son mandat de député et celui de maire de la commune de Thiès-nord. “Ça part dans tous les sens au Pastef”, constate Walfquotidien.
“Connu jusque-là pour sa cohésion”, le Pastef “est secoué par l'affaire du cumul des mandats électifs. Birame Soulèye Diop refuse de se conformer à la promesse de son parti et de la coalition Yewwi Askan Wi et défie ouvertement Ousmane Sonko”, relève le même journal.
A la une de Tribune, un responsable de Benno Bokk Yaakaar (BBY), coalition regroupant le parti au pouvoir et ses alliés, “déconseille” au président Macky Sall de briguer un troisième mandat. “Il ne soit pas prêter attention aux faucons”, lance Moussa Fall, le responsable en question.
Concernant les relations entre les médias et les organisations politiques, le quotidien Kritik' dénonce une “diabolisation” de la presse, à la lumière de l'affaire Pape Alé Niang, du nom de ce journaliste sénégalais arrêté le 6 novembre et poursuivi pour ”divulgation d'informations (…) de nature à nuire à la défense nationale" et "recel de documents administratifs et militaires".
“Opposition et pouvoir au banc des accusés”, affiche Kritik', au sujet de cette “diabolisation de la presse” dont il parle, pendant que L'Observateur ouvre son édition sur “le grand drame économique” de la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX). Ce quotidien pointe le “risque de fermeture des usines” de cette société cotonnière à Tamba, Kolda, Vélingara et Kédougou, avec des pertes d'emplois en perspective.
Le Quotidien rapporte que “près d'un million de personnes ont besoin d'assistance pour pouvoir se nourrir à l'heure actuelle” au Sénégal, “du fait de facteurs qui échappent à leur contrôle”. “Alerte rouge sur 12 départements”, titre cette publication.
Selon Le Soleil, le Sénégal a frôlé “le carton plein” lors du dernier concours d'agrégation de médecine du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES), un sujet sur lequel plusieurs journaux sont revenus. “Sur 70 candidats, précise Le Soleil, les 68 ont réussi à passer”, sans compter que le Sénégal a obtenu “19 rangs de major dont le titre de +major des majors+”.
Une question fait la une du Témoin quotidien : “Faut-il brûler les actes notariés et les certificats médicaux ?”. “A la lumière des jurisprudences Karim Wade et Ousmane Sonko, répond le journal, nombreux sont les juristes qui s'interrogent désormais sur l'importance et l'utilité de ces deux pièces maîtresses dans une procédure pénale”.
LE COLONEL IBRAHIMA TRAORÉ RENONCE A SON SALAIRE DE PRÉSIDENT
Le président de la Transition au Burkina Faso ne veut pas d'un traitement de chef d'Etat. Le Colonel Ibrahima Traoré a décidé de se contenter de ses émoluments de capitaine.
Au Burkina Faso, le président de la Transition a décidé de ne pas accepter un salaire de chef d’Etat. Le Colonel Ibrahima Traoré a décidé de se contenter de ses émoluments de capitaine.
«le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a décidé de garder son salaire de Capitaine », a soutenu le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Porte-parole du Gouvernement, au terme du conseil de sministres.
Dans le communiqué officiel, Jean Emmanuel a informé que le Chef de l’Etat burkinabé a pris cette décision pour « montrer cet esprit de sacrifice qui doit habiter chacun des Burkinabè dans la situation actuelle de notre pays ».
Dans cette même dynamique, les ministres ont également décidé de consacrer 50% de leurs salaires du mois de novembre à la Caisse nationale de solidarité au profit des personnes en difficulté notamment les personnes déplacées internes, informe le communiqué du conseil des ministres du Burkina Faso.