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14 juin 2025
«LA CROISSANCE NON PORTÉE PAR LES ENTREPRISES SÉNÉGALAISES N’EST PAS UTILE»
Selon Khadim Bamba Diagne, économiste à l’Ucad, les raisons de l’impact insignifiant du taux de croissance économique sur le vécu des Sénégalais sont connues
Les raisons de l’impact insignifiant du taux de croissance économique sur le vécu des Sénégalais sont connues. Elles résultent, selon l’économiste Dr Khadim Bamba Diagne, de la faible contribution des entreprises sénégalaises à la réalisation de cette croissance. Il s’exprimait ainsi, samedi dernier, lors du symposium sur la promotion de l’investissement en Afrique et de l’engagement durable.
Chaque année, le pouvoir se félicite de la réalisation d’un taux de croissance économique important. Des chiffres qui ne reflètent pas la réalité économique du pays, selon beaucoup d’observateurs. Des chercheurs, chefs d’entreprises et décideurs ont décrypté ce paradoxe, samedi dernier, lors du Grand rendez-vous des Affaires organisé par Global Tours.
A cette occasion, l’économiste Dr Khadim Bamba Diagne a pointé la faible contribution des entreprises sénégalaises dans la réalisation de ces taux. Selon lui, 60 à 65 % des Sénégalais évoluent dans le secteur primaire, c’est-à-dire dans la pêche, l’élevage et l’agriculture. Or, a-t-il soutenu, ces 60 % ne contribuent qu’à hauteur de 17 % du taux de croissance. « Le secteur qui crée beaucoup plus d’activités, c’est le tertiaire. C’est le secteur secondaire qui permet aux jeunes de trouver des emplois. Dans ce secteur, depuis 1960, on tourne entre 21 et 23 % du taux de croissance. Il y a 21 % des Sénégalais qui sont dans ce secteur et ne produisent que 23 % du taux de croissance national annuel. On est à 85 % de la population sénégalaise qui ne contribuent que pour 40 % au taux de croissance», a expliqué l’économiste.
Selon Dr Khadim Bamba Diagne, qui participait au panel sur la contribution des acteurs économiques à l’employabilité des jeunes au Sénégal, c’est le secteur tertiaire qui tire la croissance économique d’un pays. Les deux sous-secteurs qui tirent le plus la croissance économique, poursuit-il, sont ceux des finances et des télécommunications. « Malheureusement, ces sous-secteurs ne nous appartiennent pas. Les entreprises qui créent la croissance échappent aux Sénégalais », déplore-t-il.
D’après l’enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la croissance appartient à celui qui produit. « Quand les gens parlent de croissance extravertie, ils font allusion à ces sous-secteurs. Ils partent des fruits de la croissance. La croissance appartient à ceux qui ont contribué à sa réalisation », a développé l’économiste insistant sur le fait que les populations ne se retrouvent pas dans les chiffres brandis par l’Etat.
Dans son diagnostic, Dr Diagne fait savoir que l’Etat doit appuyer les entreprises locales. Plus l’entreprise sénégalaise gagne des marchés, dit-il, plus elle recrute. «Moins de 30 % des entreprises nationales offrent des salaires décents. Une entreprise qui ne gagne pas de marchés dans son pays, elle ne pourra pas les gagner à l’extérieur. Tout bien importé tue un travail à l’intérieur du pays », poursuit-il.
Chef d’entreprise, Ibrahima Sarr estime que l’employabilité des jeunes est une question sérieuse. Et cela n’est pas seulement valable pour le Sénégal. « Le contexte actuel est à l’entrepreneuriat. Notre école forme des diplômés mais n’offre pas de qualifications. Les pays européens ont su créer des métiers dans le domaine de l’industrie », a-t-il souligné.
LES VÉTÉRINAIRES CONTRÔLEURS ACCUSENT LEUR DIRECTEUR D'AVOIR AUTORISÉ L'ABATTAGE «SANS CONTRÔLE»
Grève dans les secteurs de la pêche, de l'agriculture et de l'élevage, Le syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal accuse le directeur de la Sogas (ex-Seras) d’avoir autorisé l’abattage de bêtes au moment où un mot d'ordre de grève de 72h est décreté
Le syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal accuse le directeur de la Sogas (ex-Seras) d’avoir autorisé l’abattage de bêtes au moment où les médecins vétérinaires contrôleurs suivent le mot d’ordre de 72 heures de grève. Un mouvement décrété par l’Intersyndicale des travailleurs des secteurs de la pêche, de l’agriculture et de l’élevage. A la Sogas, ex Seras, les grévistes alertent.
L’Intersyndicale du secteur primaire a décrété un mot d’ordre de grève de 72 heures. Les syndicalistes du Synttas, du Sytrapas et du Snte exigent la restitution immédiate de leurs primes de motivation et de risques. Ces indemnités internes de prise en charge ont été supprimées par l’ex-ministre des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, à travers une circulaire adressée aux secrétaires généraux des ministères des Pêches et de l’Economie maritime, de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de l’Elevage et de la Production animale. Une suppression jugée «illégale et illégitime» par le secrétaire général du Synttas, Mor Diouf.
Le chargé de communication du syndicat, Chérif Sambou, demande une correction de cette «note circulaire» pour leur permettre de conserver ces acquis des travailleurs du secteur primaire. Depuis hier, des agents des ministères de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage observent un arrêt de travail qui va durer trois jours. Dans le secteur de l’élevage, des médecins vétérinaires et contrôleurs à la Sogas ont suivi et respecté le mot d’ordre de grève. «A travers notre syndicat, nous avons demandé à l’ensemble de nos membres d’observer cette grève», a dit le secrétaire général du syndicat des médecins vétérinaires du Sénégal, Dr Alioune Badara Kane Diouf, qui dénonce l’attitude du directeur de la Sogas. Ce dernier aurait autorisé l’abattage «sans contrôle». «Nous avons constaté que le directeur a autorisé l’abattage alors qu’il ne devait pas le faire. Ce serait hors de contrôle parce qu’aujourd’hui, nous sommes en mouvement. Or, l’abattage doit être contrôlé par les vétérinaires».
Les médecins vétérinaires et contrôleurs à la Sogas alertent ainsi sur cet abattage qui se serait fait «sans contrôle à la Sogas». «C’est une situation qui met en danger les populations. Il s’agit d’un abattage clandestin autorisé par le directeur. Les conséquences sont drastiques. Nous sommes en grève et il n’y aura pas un contrôle de ces viandes. Or, la viande peut être une source de contamination avec les maladies zoonoses telle que la tuberculose. Ce qui pose un problème. Nous condamnons cet acte lâche et criminel parce qu’il y a des conditions d’hygiène à respecter. Si elles ne le sont pas, cela peut entrainer une contamination grave», a-t-il martelé.
Les grévistes alertent et mettent les populations en garde contre la consommation de viande impropre et malsaine qui pourrait provoquer la survenue de maladie comme la tuberculose. L’abattage continue, mais sans les contrôleurs A la Sogas, les médecins vétérinaires et contrôleurs ont suivi le mot d’ordre de l’intersyndicale des travailleurs du secteur primaire. Mais le mouvement ne semble pas perturber le fonctionnement des abattoirs. «On a abattu hier et aujourd’hui. Il n’y a pas de rupture de viande. On a abattu», dixit le président du regroupement des professionnels des abattoirs du Sénégal. La réaction de Bassirou Niang laisse entendre qu’il n’y a pas de rupture dans l’approvisionnement du marché en viande. Qu’en est-il du contrôle au niveau de l’abattoir de la Sogas ? «Je crois que ça a été contrôlé. Mais un abattage a été fait et je crois que cela a été contrôlé».
Telle est la réponse ambiguë de notre interlocuteur par rapport au «contrôle» qui aurait été effectué alors que les vétérinaires contrôleurs de la Sogas sont en grève. L’état des animaux est pourtant contrôlé par les médecins spécialistes de la santé des animaux qui supervisent l’action de l’abattage tout au long de la chaine. Malgré l’absence des inspecteurs contrôleurs, les responsables de l’abattage ont assuré leur mission. Amadou Sarr, un d’entre eux, l’assure. «On a des inspecteurs qui sont tout le temps sur place pour contrôler la viande. C’est vrai qu’ils n’inspectent pas aujourd’hui. Ils ont des problèmes avec l’Etat et pas avec la Sogas. Mais nous, on respecte les conditions pour satisfaire les populations. En tout cas, notre mission, on l’a assurée tout en respectant les conditions». La réponse du directeur en attente Interpelé sur la situation, le directeur de la Sogas promet de répondre dans les prochaines heures.
QUEL AVENIR POLITIQUE POUR AMINATA TOURÉ ?
Ibou Sané de l’Ucad, Bacary Domingo Mané, journaliste Moussa Diaw évoquent sur le cas de l'ancienne Première ministre après son divorce avec la majorité présidentielle
Le divorce est définitivement acté entre Madame Aminata Touré et la coalition Benno Bokk Yaakar. L’ancien Premier ministre a officialisé la séparation dimanche dernier au cours d’une conférence de presse. Lors de ce face à face avec les journalistes, l’ancienne Présidente du Conseil Economique Social et Environnemental (Cese) a précisé qu’elle compte rester à l’Assemblée nationale en tant que député noninscrit « pour défendre exclusivement les intérêts du peuple ». Ceci, après s’être considérée trahie par le président de la République pour la désignation du poste de président de l’Assemblée nationale qui a finalement échu au candidat de son épouse Amadou Mame Diop. Ce au détriment de la tête de liste Benno Bokk Yaakar (BBY) lors des dernières législatives. Aminata Touré a déclaré sa volonté de prendre son destin en main tout en continuant de combattre la question du troisième mandat. Elle s’est ainsi lancée dans la bataille de la présidentielle de 2024. Mais, malgré sa trajectoire politique honorable, Mme Touré a-t-elle les moyens de sa politique ? Que gagnerait-elle en défiant le régime dont elle était un des piliers jusque-là ? A-t-elle tiré les leçons des expériences de femmes leaders qui se sont fondues politiquement dans la nature en voulant aller à l’assaut du fauteuil présidentiel ?
Le professeur en sciences juridiques et politiques à la Faculté de droit de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), Ibou Sané, ne voit pas Aminata Touré faire une carrière politique après son départ de la mouvance présidentielle. A en croire le chercheur, créer un parti politique et le faire figurer en bonne place dans le champ politique demande de gros moyens. Il doute que l’ancienne Première ministre puisse arriver à cela. Elle aurait d’autant moins de chances d’y parvenir que, d’après l’enseignant-chercheur à l’Ucad, tous ceux qui ont créé des partis politiques au Sénégal se sont par la suite rangés dans des coalitions. « Déjà, il y a une pléthore de partis politiques au Sénégal. Il faut qu’elle ait les reins solides, une base politique pour parvenir à s’imposer. Aminata Touré n’a pas tiré les leçons des expériences d’autres femmes leaders comme Amsatou Sidibé, Aïssata Tall Sall ou encore Mariam Wane Ly qui ont été les pionnières en la matière. Mais elles ont fini où ? Mimi est partie sur un coup de tête. Elle est fâchée parce que tout simplement elle voulait coûte que coûte être présidente de l’Assemblée nationale. Elle voulait aussi, demain, être le numéro 2 de l’Apr pour se présenter à l’élection présidentielle », explique Pr Ibou Sané. Selon l’analyste, les mentalités et les schémas des Sénégalais n’intègrent pas encore le fait qu’une femme puisse être présidente de la République. C’est en raison de tous ces facteurs que ça va être très compliqué pour Mme Aminata Touré » pronostique le Pr Ibou Sané de la Fac de droit de l’Université Cheikh Anta Diop.
« Aminata Touré a manqué de la patience…Elle est allée très vite en besogne » Pr Ibou Sané de l’Ucad
D’après le juriste et politologue, la question du troisième mandat est un prétexte saisi par la désormais «bannie » de l’Apr pour justifier son départ de la majorité présidentielle. Selon lui, Aminata Touré sait que tout le monde cogne sur la question du troisième mandat. Mieux, elle sait très bien que l’opposition en fait son cheval de bataille de même que la société civile. «Aminata Touré a commis une erreur stratégique en politique. Parce qu’elle pense qu’à partir du moment où elle a été désignée tête de liste, naturellement, elle devait être présidente de l’Assemblée nationale. On a vu des cas de jurisprudence. On a vu Boune Abdallah Dione qui avait battu campagne pour le camp de la majorité et qui, à l’arrivée, a vu Moustapha Niass être désigné au Perchoir. Tant que vous n’avez pas l’aval de l’ensemble des députés, ne prenez pas le risque de déposer votre candidature contre le président de l’Assemblée nationale. Il faut que ceux qui vous portent soient d’accord avec vous » dit Ibou Sané.
Selon qui Aminata Touré n’est pas plus méritante que les autres députés qui ont gagné dans les départements. « Il y a d’autres qui ont le même parcours qu’elle. Il ne faut pas croire que le patron du parti vous impose par force. Il faut de la base en politique. Aminata Touré a été battue à Grand Yoff et à Kaolack. C’est comme un joueur de football qui veut coute que coute être désigné capitaine de son équipe. A partir du moment où Aminata Touré n’a pas été désignée par le chef de sa coalition politique, elle devait se taire et se battre à l’intérieur du parti pour que demain, si le président de la République n’est pas candidat, elle puisse avoir des chances d’être désignée. Dans la vie si on ne se bat pas, on n’a rien. Si elle va dans l’opposition, elle va être en contradiction avec elle-même. Elle ne va pas s’en sortir comme ça. Parce qu’elle avait tiré à boulets rouges sur l’opposition. Si elle part seule aussi, elle n’aura pas les moyens de sa politique. Il faut qu’elle tire l’expérience des autres femmes qui ont voulu aller seules » développe l’enseignant-chercheur à la Faculté de droit de l’Ucad, Pr Ibou Sané.
BACARY DOMINGO MANÉ, JOURNALISTE ET ANALYSTE POLITIQUE : « La question du troisième mandat a été une bonne stratégie pour Mimi de gagner la sympathie des Sénégalais »
Adulée par une bonne partie des militants après son départ de la majorité présidentielle, l’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental est handicapée par le fait de ne pas disposer d’une bonne base politique. Sa bravade peut constituer un couteau à double tranchant, selon le journaliste et analyste Bacary Domingo Mané. Ce étant donné qu’il est important de clarifier sa position en politique. En affichant clairement et publiquement sa position contre la question du troisième mandat, Aminata Touré a opté pour une bonne stratégie pouvant lui permettre de gagner l’estime et l’affection des Sénégalais. quand on est dans l’opposition, il y a un discours à tenir. Or, aujourd’hui, les Sénégalais, dans leur majorité, sont unanimes à reconnaitre que, du point de vue de la Constitution, le président de la République ne peut pas faire un troisième mandat. Je pense que Mimi déroule une stratégie qui permet de mobiliser autour de ce combat-là. Elle sait que si elle agite cette question il y a beaucoup de sénégalais qui vont l’écouter. Parce qu’elle va dans le sens de la majorité. C’est ce que j’appelle, disons, ce positionnement-là » explique Bacary Domingo Mané. En clair, selon notre interlocuteur, tout a été calculé par Aminata Touré et la question du troisième mandat n’est pas fortuite. « Elle aurait dû prendre un autre thème, mais ça n’aurait pas été forcément un thème mobilisateur. En revanche, le troisième mandat mobilise et ça permet d’être au-devant de la scène politique. C’est clair et net que cette bravade lui profite. Parce qu’au Sénégal, on aime se solidariser avec les victimes. Et dans cette affaire-là, la plupart des Sénégalais pensent que Mimi Touré est victime. Du coup, elle gagne leur sympathie. Parce qu’ayant conduit la liste de Benno Bokk Yaakaar, elle n’a pas été récompensée à la hauteur de son engagement et de ses sacrifices.
Un impératif pour Mimi, conforter sa position politique
Selon le journaliste, Mimi Touré ne s’est pas lancée dans un terrain inconnu car ayant dirigé des campagnes électorales pour le président de la République. « Parce qu’on l’a vue depuis 2012, début de son compagnonnage avec Macky Sall, où elle était à l’ombre de son mentor politique. Cette fois-ci, elle a décidé de faire cavalier seul, de se frayer son propre chemin. Elle se libère de l’étreinte de Macky Sall. Aujourd’hui, elle est devenue une femme libre. Ça, c’est très important pour elle. Elle va essayer de conforter sa position au sein de l’opposition par ses prises de positions. Je ne serai pas étonné qu’elle noue des alliances au sein de l’Assemblée nationale sur des questions cruciales concernant le pays avec les gens de Yewwi ou de Wallu », s’avance prudemment Bakary Domingo Mané. D’après l’ancien journaliste à « Sud quotidien », Mme Aminata Touré doit tout mettre en œuvre pour obtenir la base politique qui lui manque tant après son départ du camp de la majorité. « quoiqu’on dise, il y a des partisans de Mimi Touré à Kaolack et aussi des partisans de Mimi à Grand Yoff où elle a essayé de creuser son sillon. Certainement qu’elle va peut-être commencer à faire des tournées, à installer des comités dans les quartiers, dans les départements, dans les régions. Un parti, c’est avant tout l’implantation », a détaillé Bacary Domingo Mané.
PR MOUSSA DIAW (UGB) : «Le pouvoir ne lui fera pas de cadeaux»
Loin de s’arc-bouter sur l’expérience politique de l’ancienne Envoyée spéciale du président Macky Sall, l’enseignant- chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Pr Moussa Diaw, est d’avis que les choses ne seront pas faciles pour elle. Aminata Touré aura du travail à faire pour conforter sa position dans le champ politique national. « Elle est en conflit avec le chef de la majorité qui est le président Macky Sall. Apparemment, le pacte qu’ils avaient signé n’a pas été respecté. Et donc, elle en a tiré des leçons et décidé de quitter la coalition Benno Bokk Yaakar pour aller s’inscrire dans le groupe des non-inscrits. C’est d’abord une rupture avec la majorité. Un bras de fer qui va s’instaurer. Elle va se retrouver en position de faiblesse. Parce que, d’abord, elle n’a pas de base politique. Elle n’a pas beaucoup de soutiens. Elle se trouve dans une situation d’isolement par rapport à la majorité. Etant donné qu’elle a indiqué qu’elle n’est pas dans l’opposition, elle pourra siéger aux côtés des trois autres députés non-inscrits à l’Assemblée nationale. Politiquement c’est trop risqué » explique Pr Moussa Diaw.
Selon toujours l’enseignant-chercheur à l’UGB, rien n’est encore joué dans la nouvelle configuration politique. Grande artisane de la collecte des parrainages de Benno Bokk Yaakaar, Aminata Touré a un défi à relever après son départ de Benno. Ce ne sera pas une mince affaire, selon Moussa Diaw. « Dans le même temps, elle a annoncé ses prétentions pour la présidentielle de 2024. Ce qui va constituer également un autre défi à relever pour quelqu’un qui a beaucoup d’adversaires au niveau de son camp et qui ne lui feront pas de cadeaux. Elle se trouve dans cette situation. Elle n’est pas dans la majorité, donc elle ne peut être que dans l’opposition. Mais elle ne peut pas intégrer la coalition de l’opposition parce qu’on a vu comment elle s’était comportée à l’égard de certains leaders de l’opposition. Elle est dans une posture très difficile même si elle est considérée comme une femme leader compétente. Cela ne suffit pas. Comment va-t-elle gérer la situation présente ? C’est l’énigme. Comment va-t-elle se positionner ? Est-ce que ses camarades vont la laisser en paix ? »
Autant de questions que se pose le politologue. Il estime que, pour Mimi, l’enjeu est d’abord qu’elle survive politiquement. Ensuite, qu’elle pense à comment s’organiser pour mener le combat des prochaines échéances électorales. Dans tous les cas, c’est clair dans sa tête que « maintenant, elle ne peut plus faire marche arrière. Elle est obligée d’adopter une stratégie de survie politique. Elle a choisi la troisième voie. Elle est ni avec la majorité ni avec l’opposition. Elle part en fonction de ce qu’elle pense être meilleure pour les Sénégalais et qui correspond justement à ses principes. Mimi Touré a déjà eu des titres de Premier ministre, présidente de Cese et ministre de la Justice. Puis elle a eu à diriger des campagnes pour le président de la République. Au niveau de sa trajectoire, elle a exercé un certain nombre de responsabilités, ce qui devrait lui permettre de conforter sa position politiquement. Le problème est qu’on est dans un paysage politique où il y a opposition et majorité. Elle est dans une posture difficile. Difficile parce qu’elle n’a pas de base et de soutiens manifestes de la part de ses camarades de parti. Ce même si elle dit qu’elle prendra contact avec les Sénégalais pour pouvoir conforter sa position politique », a conclu le professeur en sciences politiques à l’Ugb, Moussa Diaw.
KEEMTAAN GI - MOCHETE POLITIQUE
Comme elle peut être moche, la pratique de la politique à Galsen ! Et surtout depuis que n’importe qui s’y invite sans avoir l’épaisseur intellectuelle requise. La politique, au Sénégal, plutôt que d’être un terreau fertile de confrontation des idées, est devenu le terrain fangeux des invectives. Et c’est affligeant de voir la presse servir de relais à des personnes au vocabulaire de charretiers pour qu’elles débitent leurs fadaises voire s’adonnent à ce qu’elles savent faire le mieux : insulter, calomnier, attaquer au bas de la ceinture. Dans ce concours de crétinisme, un jeune qui se dit leader se distingue particulièrement. Il se défausse pour montrer sa déficience intellectuelle qu’une certaine presse nous fourgue sans retenue. Son exercice favori depuis quelques temps est de répondre à toutes les personnes qui critiquent le Chef. Mais il n’est pas le seul puisqu’il y en a d’autres comme lui… Ces insulteurs sont plus nombreux dans l’espace public et fonctionnent à la manière de la girouette. Celle qu’ils présentaient comme leur boussole il y a quelques mois, est devenue la bête à abattre. Et ils passent à la moulinette sans retenue leur souffre-douleur. Hier, ils chantaient sa combativité, sa loyauté, son engagement militant. Bref, elle était parée de toutes les vertus. Tout le monde voulait l’avoir à ses côtés, tout le monde l’adulait et buvait ses paroles. Ainsi, ils savaient qu’elle complotait mais n’osaient pas le dire ! Et les voilà qui sortent de leur imagination fertile des scenarii tortueux avec l’intention de tuer l’ennemie du jour. Pince-sans-rire, ils prétendent qu’elle n’est pas plus méritante que les autres. Elle qui était en première ligne, bravant la chaleur et la pluie, s’éreintant à vendre celui qui était son boss, ses réalisations et son programme. A présent qu’elle a fait librement le choix de prendre son destin politique en mains, plutôt que de la retrouver sur le terrain des idées, on use de mots peu avenants à son encontre. Mais que voulez-vous, c’est ça, la politique au Sénégal de nos jours ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
TRAGÉDIE À MBOUR SEPT MORTS DANS UN ACCIDENT À SINDIA
Le département de Mbour a connu hier une journée tragique. Un accident de la circulation y a coûté la vie à sept personnes et fait plusieurs blessés après que deux véhicules sont entrés en collision non loin de la réserve animalière de Bandia. Le bilan de cet accident tragique qui était de six morts initialement, est passé à sept dans la journée, a-t-on appris de source indiquée. Les sapeurspompiers se sont transportés rapidement sur le lieu du drame pour évacuer les huit blessés ainsi que les corps des personnes décédées, dont des membres de l’Odcav, à la morgue de l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro de Grand Mbour. Parmi les victimes, on dénombre trois personnes membres des instances de l’Organisme départemental de coordination des activités de vacances (Odcav). C’est pourquoi, le président de cette structure, Papa Amar Mbodj, informé, a tenu, à travers un communiqué, à présenter ses condoléances aux familles des victimes. « C’est avec beaucoup d’émotion que nous venons d’apprendre le rappel à Dieu de trois membres de l’ASC YAKAAR de la zone 5 B de l’ODCAV de MBOUR, survenu ce mardi 27 septembre 2022 à hauteur de Bandia par accident de la circulation. En ce moment de tristesse et de grande douleur pour le mouvement Navétane, je voudrais, au nom du comité Directeur de l’Odcav et en mon nom propre, vous présenter mes condoléances les plus attristées » a déclaré Pape Amar Mbodj, président de l’Odcav de Mbour, dans son communiqué.
KOUSSANAR UN TERRIBLE ACCIDENT FAIT 10 MORTS
Alors qu’on n’avait pas fini de s’émouvoir sur l’accident survenu à Bandia, qui a fait 7 morts hier, un autre terrible accident est survenu dans la soirée, vers 22 heures, à 5 km de la localité de Koussanar, située dans le département de Tambacounda. Le choc terrible a provoqué un bilan très lourd puisque 9 décès ont été dénombrés sur le coup et un autre quelques heures après, soit un total de 10 morts. Le choc s’est produit entre un véhicule 7 places qui venait de Touba pour Tambacounda et un bus qui avait quitté la capitale régionale pour rallier la région de Dakar. Outre le bilan lourd de 10 personnes décédées, il y a eu 5 blessés dont deux dans un état grave. Sur les 8 passagers qui se trouvaient à bord de la voiture 7 places, un seul a survécu. Parmi les neuf personnes décédées, deux sont des enfants, selon le gouverneur de Tambacounda qui s’est déplacé rapidement sur les lieux du drame. Une fois informé, le comité régional de sécurité s’est rapidement déployé sur les lieux pour apporter le soutien nécessaire aux personnes blessées et aider à l’évacuation des corps sans vie. Une enquête sera ouverte pour déterminer les circonstances de ce drame qui a occasionné un aussi lourd bilan macabre. Le gouverneur a saisi toutefois cette triste occasion pour lancer un appel aux usagers de la route pour éviter ces accidents mortels qui ne cessent de s’accroître.
BAMBA FALL ET LES DAMES DU GROUPE WHATSAPP «KAAY MAA DEYLAA»
Des histoires en dessous de la ceinture, la mairie de la Médina en a connues. On se le rappelle, il y a quelques années, une vidéo d’un membre du bureau municipal de cette localité s’adonnant avec une visiteuse à des jeux dignes du Kama sutra avait affolé la Toile. Il y a quelques mois, un autre membre du cabinet municipal était accusé d’adultère et avait eu un petit accident en essayant de fuir le courroux du maire cocu. Des histoires qui ont probablement inspiré les dames Anna Diallo et Ndèye Fatou Ndiaye qui l’ont claquée grave sur un groupe WhatsApp dénommé « Kaay maa deylaa ». Ces dames ont ainsi porté de graves accusations à l’encontre de l’édile de la ville lui-même et non moins député Bamba Fall. Lequel a porté plainte le 23 septembre dernier à la Division spéciale de la Cybersécurité pour diffamation et mise en danger de la vie d’autrui via les réseaux informatiques. Il est reproché à la première nommée d’avoir soutenu dans ledit groupe WhatsApp que le député-maire de Médina a engrossé des membres de son cabinet et forniqué avec des femmes mariées dans la commune. La seconde dame mise en cause dans la plainte se chargeant de partager outrageusement les vocaux sur les réseaux sociaux. Bien évidemment, l’administratrice de ce groupe coquin a donné les identités des présumées auteures pour se soustraire des rigueurs de la loi. Aux dernières nouvelles, Bamba Fall aurait rédigé une lettre de désistement, ce qui devrait permettre aux dames kafteuses de recouvrer la liberté.
MORT DE NAFISSATOU DIEDHIOU LES CONCLUSIONS DU CERTIFICAT DE GENRE DE MORT
Découverte pendue dans sa chambre aux HLM GrandYoff, la mort de la dame Nafissatou Diédhiou, âgée de 37 ans, continue d’alimenter la chronique et les discussions dans les salons et grand ’places. Suicide ou meurtre ? Votre journal préféré est en mesure de vous dire que les conclusions du certificat de genre de mort font état d’« asphyxie mécanique par strangulation au lien avec présence d’un sillon de pendaison». Le mari de la défunte, Bassirou Dabo, qui avait alerté la police est le suspect numéro 1 de l’affaire et est toujours en garde à vue à la Sûreté urbaine de Dakar. L’enquête suit son cours.
LE BLÉ DANS LE MONDE 2023, UNE ANNÉE D’INCERTITUDES
Ce lundi, le chef de l’Etat, présidant la concertation sur la vie chère a évoqué un avenir sombre pour les meuniers et les boulangeries à l’orée de l’année 2023. En effet, de réelles incertitudes planent sur la disponibilité du blé, base de la production de la farine, en début d’année prochaine. Le chef de l’Etat s’est interrogé sur la réelle disponibilité des nouvelles récoltes de blé en 2023 du fait que les deux principaux producteurs, la Russie (75 à 80 millions de tonnes, soit 10 à 12 % de la production mondiale) et l’Ukraine (près de 25 millions de tonnes exportées à 74 %) en guerre n’ont pas eu le temps de se consacrer à la culture du blé. Le Sénégal s’approvisionne en blé à partir de ces deux pays et ensuite de la France (36 millions de tonnes). Les autres grands pays producteurs sont la Chine (130 millions de tonnes), l’Inde (100 millions de tonnes), les Etats-Unis (51 millions de tonnes), le Pakistan (25 millions de tonnes), le Canada (31,8 millions de tonnes). Seulement, si un record de la production mondiale de blé est attendu (autour de 792 millions de tonnes en 2023 contre 778 millions de tonnes selon le Conseil international des céréales (CIC) dans son rapport de septembre 2022), cela ne doit cependant pas masquer une répartition encore plus concentrée que d’habitude du fait que cet accroissement des réserves survient essentiellement en Russie, alors que d’autres grands exportateurs les voient au plus bas depuis plus d’une décennie.
LE BLÉ DANS LE MONDE 2023, UNE ANNÉE D’INCERTITUDES (BIS)
Restons toujours avec le blé pour dire que, pour le moment, le directeur du Commerce intérieur a rassuré sur la disponibilité du produit pour les meuniers et les boulangers. Oumar Diallo a précisé qu’après une hausse continue des cours internationaux entre janvier et mai 2022, le prix de la tonne passant de 325 à 450 euros CAF en moyenne, il y a eu un léger fléchissement jusqu’à 375 euros CAF en août. Seulement voilà, ce prix reste toujours supérieur à celui ayant été à la base de l’homologation du prix du sac de farine (50 kg) à 19.200 frs en décembre 2021. « Le dispositif de compensation a permis d’assurer un approvisionnement correct des meuniers en blé et la stabilité de leur production » a indiqué le directeur du Commerce international. D’ailleurs le président Macky Sall a donné dans la foulée des instructions fermes au ministre des Finances de payer la compensation de 15 milliards de frs due aux meuniers. Selon les boulangers, n’eut été cette compensation, le pain allait coûter 350 frs la baguette.
GUEDIAWAYE AHMED AÏDARA CHASSE LAT DIOP ET GUÉDIAWAYE FOOTBALL CLUB DU STADE IBRAHIMA BOYE
Le président du Guédiawaye Football Club, Lat Diop, par ailleurs directeur général de la Lonase et grand insulteur d’Ousmane Sonko, a été chassé du stade Ibrahima Boye par le maire Ahmed Aïdara. Par une lettre en date du 26 septembre, le maire de Guédiawaye a notifié au président de Guédiawaye Football Club la suspension du protocole d’accord qui mettait à la disposition du club fanion de cette grande ville le stade Ibrahima Boye. C’est là que le club faisait ses entrainements et recevait ses matchs de première division. Un vrai coup dur pour le club à quelques semaines du démarrage du championnat. « A la ville de Guédiawaye, les conditions actuelles de trésorerie sont marquées par un déficit budgétaire criard. Alors une gestion efficiente devant passer nécessairement par la prise d’un certain nombre de mesures s’impose à nous pour nous tirer d’affaires » écrit le maire de Guédiawaye pour justifier sa décision. Il a demandé à Guédiawaye Football club de prendre toutes les dispositions utiles pour libérer les lieux au plus tard le 01er octobre 2022 à 18h.
ABDOU KARIM GUÈYE ET CHEIKH OUMAR DIAGNE DEUX CAVALIERS SEULS À L’OUBLI
Lundi 12 septembre 2022, au moment où tous les regards étaient tournés vers l’Assemblée nationale, Pr Cheikh Oumar Diagne et l’activiste Abdou Karim Guèye étaient placés sous mandat de dépôt. Via « teléyoutube », le juge d’instruction Mamadou Seck les a inculpés pour diffusion de fausses nouvelles relatives au décès de l’Imam Alioune Badara Ndao. Leurs propos jugés avaient été jugés délictuels par le procureur de la République, Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye « Xrum Xaxx » ayant accusé l’Etat d’avoir abrogé la vie de l’Imam Ndao de Kaolack durant son séjour carcéral. En tout cas, « Le Témoin » quotidien a appris que ce n’est pas demain la veille de leur libération du fait que leur dossier risque de pourrir en instruction. Autrement dit, ils vont devoir prendre leur mal en patience à la prison de Sébikhotane. Car, sauf miracle, leur audition dans le fond ne pourrait se faire qu’après les vacances judicaires en novembre prochain. Parce qu’en cette période hivernale, les tribunaux ne sont pas totalement fermés, mais ils fonctionnent globalement au ralenti. Et les audiences se limitent aux affaires urgentes. Ne comptez surtout pas sur les leaders de l’opposition pour faire des manifestations de soutien ou de pression en faveur de Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye « Xrum Xaxx ». Car selon un leader de l’opposition, ces deux hommes ont fait cavaliers seuls en s’exprimant hors cadre, c’est-à-dire en dehors des mots d’ordre de l’opposition. Vérité absolue !
«ON SAIT MAINTENANT QU’EST CE QU’IL FAUT AMÉLIORER AVANT LE MONDIAL»
Kalidou Koulibaly, capitaine des lions, Les joueurs vont se préparer en clubs
Recueillis Par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 28/09/2022
«Concernant le match contre l’Iran, c’est dommage qu’on ne l’ait pas remporté. On a ouvert le score difficilement. En plus on a manqué d’efficacité. En première mi-temps, on s’est procuré beaucoup d’occasions. C’est dommage qu’on ne les a pas transformé toutes en buts. On a bien joué, on a essayé de jouer entre les lignes contre une équipe qui était basse en première période. En seconde période, ils étaient un peu plus conquérants. Ils sont venus nous chercher, mais on a réussi à se procurer quelques occasions. C’est dommage de prendre un but, parce qu’on ne les a pas assez pressés sur les côtés. Ils ont trop centré facilement. Il y a encore beaucoup de travail. Il y a la Coupe du monde qui arrive. On savait que contre l’Iran, c’était notre dernier match, donc on avait à cœur de finir sur une victoire. Donc, c’est dommage ! Mais, on désormais ce qu’il faut améliorer avant la Coupe du monde. Même s’il est vrai qu’on n’aura pas d’autres matchs de préparation jusqu’au prochain rassemblement. Les joueurs vont se préparer en clubs».
«ON A VU DES JOUEURS COMME PATHE (CISS) ET JACOBS (ISMAËL) TRES INTERESSANTS»
«Sur les deux matchs, on a été bons. Il y a beaucoup de choses positives. C’est de bon augure pour la suite. Maintenant, place aux clubs, aux matchs de championnat et de Coupe d’Europe. On reviendra le moment venu pour tout donner pour le Sénégal en Coupe du monde. Une victoire et un match nul, c’est très positif quand même. Sortir de ce regroupement invaincu, c’était ça l’objectif. Il y a de la solidité, parce qu’on a pris qu’un seul but sur les deux rencontres. C’est dommage qu’on ait pris ce but aujourd’hui (hier). On voulait des clean-sheets, mais on a vu que, malgré les remaniements du coach, les changements effectués, une équipe du Sénégalaise qui sait jouer au football, qui s’est procurée des occasions. On a vu des joueurs qui sont très intéressants comme Ismaïl Jakobs, Pathé (Ciss). C’est de très bon augure pour notre sélection. Ce sera très difficile pour le coach de choisir les Lions pour la Coupe du monde. Quand c’est difficile, c’est encore mieux. Cela veut dire que les Sénégalais sont performants. On espère que tout le monde va renter en bonne santé».
«LA PREPARATION INDIVIDUELLE SERA AXEE SUR LE PHYSIQUE»
«Le Sénégal est une équipe. Notre fort, c’est avant tout le collectif. Ce sont des joueurs qui croient en eux. Ils se cessent de travailler. Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons réalisé ces derniers temps. Le collectif, la solidarité font partie des clés de la réussite. C’est inédit ! Du jamais vu! C’est bien. Mais on a l’habitude, parce qu’on joue une Coupe d’Afrique en plein milieu de saison. On est souvent emmené à laisser nos clubs pour jouer avec nos équipes nationales. La chance que nous avons est que le groupe vit depuis longtemps ensemble. La préparation sera surtout axée sur le domaine physique. Chaque joueur doit se préparer physiquement. À nous de rapporter cette fraicheur physique et cette énergie en équipe nationale. Il y a le staff qui nous suit, ils sont toujours en contact avec nous».
UN FACTEUR AGGRAVANT L’ENDETTEMENT DES BÉNÉFICIAIRES DONT LE SÉNÉGAL
L’analyse ressort d’une étude sur les financements climat en Afrique de l’ouest publiée par Oxfam hier, mardi 27 septembre.
Les pays développés responsables en grande partie des émissions des gaz à effet de serre ne respectent leurs engagements de financer les activités de résilience des pays ouest africains très impactés et moins polluants. Pis, le mode d’octroi des sommes décaissées et insuffisantes, ne fait qu’anéantir les efforts de développement des bénéficiaires dont le Sénégal. L’analyse ressort d’une étude sur les financements climat en Afrique de l’ouest publiée par Oxfam hier, mardi 27 septembre.
Dans le cadre des financements climat en Afrique de l’Ouest 2013-2019 « l’ensemble des huit pays analysés (Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Ghana, Nigéria) ont reçu un montant total de financement public international pour le climat de 11,7 milliards de dollars, soit une moyenne de 1,7 milliard de dollars par an ».
C’est ce que révèle une étude de la Banque mondiale axée sur les financements climat en Afrique de l’ouest publiée hier, mardi 27 septembre. Selon Oxfam, ce « montant est tout à fait insuffisant pour faire face aux défis climatiques et de pauvreté dans la région. Mieux, ajoute l’organisation, « en comparant le financement climat reçu en 2019 avec les besoins déclarés par les pays dans leurs contributions déterminées au niveau national (Cdn), le constat est que le financement ne couvre que 12,7 % des besoins, tandis que l’assistance nette spécifique au climat (Ansc) ne représente que 7,3 %.
Pour les pays du Sahel (Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, Niger, Nigéria et Sénégal), il existe un écart de 82 % entre les besoins d’adaptation déclarés par ces pays et le financement de l’adaptation fourni ». Elle signale aussi que 50 % des financements climat fournis à l’Afrique de l’Ouest/Sahel, contribuent aux objectifs d’adaptation, une proportion apparemment satisfaisante du point de vue de l’équilibre entre l’atténuation et l’adaptation visée dans l’Accord de Paris. Cependant, compte tenu des niveaux de vulnérabilité et des besoins d’adaptation élevés, ainsi que de la faible empreinte carbone des pays de cette région, la proportion de financements d’adaptation devrait être considérablement plus ambitieuse pour l’Afrique de l’Ouest/Sahel. Malgré leur haut niveau de vulnérabilité et leur faible niveau de préparation, ces pays reçoivent également beaucoup moins de fonds d’adaptation que d’autres pays moins vulnérables et mieux préparés.
Enfin, note le document, « seulement 0,8 % des entités qui ont un accès direct aux financements climat internationaux en Afrique de l’Ouest/Sahel peuvent être identifiées comme « locales » ou au niveau infranational. Cependant, il y a aussi un manque de transparence parmi les financements climat déclarés sur la quantité qui atteint le niveau local et qui implique des processus participatifs communautaires ». En termes absolus, le Nigéria et le Sénégal sont les deux pays qui reçoivent le plus de financements, avec respectivement, une moyenne annuelle de 407 millions de dollars et de 375 millions de dollars.
DES FINANCEMENTS QUI APPAUVRISSENT DAVANTAGE LES PAYS OUEST-AFRICAINS
Le document montre également que « les promesses de financement climat faites par les pays riches et historiquement polluants aux pays en développement sont non seulement loin d’être respectées à l’échelle mondiale, mais elles sont tout à fait inadaptées aux besoins réels des régions particulièrement touchées qui portent peu de responsabilité historique sur le changement climatique, comme l’Afrique de l’Ouest et le Sahel ». Oxfam fait ressortir aussi que les financements climat actuels, majoritairement sous forme de prêts, « restent inadaptés à une région déjà très endettée, ce qui risque de pousser ses pays et ses communautés à s’endetter davantage ». Cela compromet gravement leurs objectifs de développement.
En même temps, les impacts de la crise climatique ne cessent de croître de façon exponentielle, d’exacerber la pauvreté, la faim et les inégalités, alors que la région est simultanément confrontée à la pire crise de la faim depuis 10 ans. Il s’y une crise sécuritaire qui ne cesse de s’aggraver et d’autres menaces extérieures, telle que la crise en Ukraine et la pandémie de Covid-19). Le rapport prévient que les pays riches ont de plus en plus recours aux prêts pour aider les pays d’Afrique de l’Ouest à faire face aux changements climatiques.
Entre 2013 et 2019 ceux-ci ont augmenté de 610 %, passant de 243 millions de dollars à 1,72 milliards de dollars. En comparaison, les dons ont seulement augmenté de 79%. Parmi les bailleurs qui ont le plus recours aux prêts en proportion de leur financement climatique total, on retrouve la Banque mondiale (94%), la France (94%), le Japon (84%), la Banque africaine de développement (Bad) (83%) et la Banque européenne d’investissement (Bei) (79%). « À l’heure où l’Afrique de l’Ouest subit de plein fouet les crises climatiques, sécuritaires et de la faim, ces flux financiers sont nettement insuffisants et ne correspondent pas à ce qui avait été promis. Plusieurs sont des prêts qui réduisent en fait la capacité des pays à faire face au changement climatique. La plupart des pays tombent dans la spirale de la dette et de la pauvreté, ce qui va à l’encontre de l’esprit de la justice climatique », note le document.
LES RECOMMANDATIONS D’OXFAM
Face à ce qu’il qualifie d’injustice, Oxfam demande aux pays développés de la Convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (Ccnucc), d’augmenter en toute urgence les financements climat internationaux, de s’engager à respecter leurs promesses de longue date de mobiliser et de fournir 100 milliards de dollars par an, de 2020 à 2025, et de compenser les déficits accumulés depuis 2020. Ces pays doivent également indiquer clairement leurs contributions au doublement du financement de l’adaptation d’ici 2025 (comme convenu lors de la COP26) et fournir une feuille de route quantifiée sur la manière dont ils prévoient atteindre cet objectif.
Pour l’organisation, tous les bailleurs ne doivent comptabiliser que l’assistance nette transférée aux pays en développement la part dons des prêts concessionnels en tant que financement climat en vertu de l’article 9.1 de l’Accord de Paris, et également comptabiliser uniquement les composantes spécifiques au climat du financement climat déclaré.
Les décisions prises dans le cadre de la Ccnucc/COP doivent également assurer le renforcement des règles comptables afin que les pays soient responsables de ne pas sur-déclarer leur financement climat. Lors de la COP27, les discussions autour de l’objectif de financement climatique post-2025 (nouvel objectif collectif quantifié) doivent être basées sur les besoins des communautés et des pays vulnérables au changement climatique, et inclure une matrice d’objectifs qualitatifs avec des sous-objectifs sur l’adaptation et le financement des pertes et dommages.
Tous les bailleurs de fonds doivent renforcer le financement de l’adaptation sous forme de subventions et réduire leur part des prêts alloués aux pays d’Afrique de l’Ouest/ Sahel et aux autres pays les moins avancés (Pma). Les décisions de la Ccnucc et les gouvernements doivent adopter des mesures politiques limitant l’utilisation des instruments de dette dans les financements climat, en particulier pour les régions et les pays très endettés tels que l’Afrique de l’Ouest/Sahel.
Les bailleurs multilatéraux tels que la Banque mondiale, le Fonds international de développement agricole (Fida) ou le Fonds vert pour le climat devraient passer à une proportion nettement plus élevée de financements de l’adaptation basés sur des subventions pour les PMA et les pays les plus vulnérables au climat. En particulier, les financements non concessionnels ne doivent pas être déclarés comme faisant partie du financement climat. Comme recommandation, Oxfam veut aussi que les normes de rapportage sur les objectifs de genre et les résultats transformateurs en matière de genre soient renforcées.
DÉJÀ TROIS DÉCÈS DE LA RAGE HUMAINE NOTIFIÉS
Le Sénégal, à l’instar de la communauté nationale, s’est engagé à éliminer la rage humaine transmise parles chiens d’ici 2030.
Trois cas de décès liés à la rage humaine ont été notifiés au cours de cette année 2022 pour le compte du Sénégal. Selon le programme de lutte contre les maladies tropicales négligées, ces décès pouvaient être évitables.
Le Sénégal, à l’instar de la communauté nationale, s’est engagé à éliminer la rage humaine transmise parles chiens d’ici 2030. Une maladie 100% mortelle. Avec trois décès cette année, les acteurs de la lutte contre la rage humaine comptent mettre le focus sur la sensibilisation à l’endroit des enfants, mais aussi des adultes, pour amoindrir les risques. « Les enfants sont les plus exposés à la rage du fait de leur proximité avec les chiens. Ces derniers s’ils ne sont pas vaccinés, en cas de morsure peuvent contaminer la personne et l’exposer à la maladie », a renseigné l’infectiologue Dr Aboubacar Sidikh Badiane, du Service des maladies infectieuses de Fann.
La blouse blanche fait remarquer : « deux formes cliniques s’offrent aux victimes de rage dont la finalité est la mort. Il y a la forme furieuse dont dans 80% des cas, la personne présente une hyperactivité et une excitabilité. La mort survient en quelques jours. Il y a aussi la forme paralytique. Pour ce cas, les muscles se paralysent progressivement pour donner lieu ensuite à un coma conduisant à la mort ».
Le Dr Badiane a aussi appelé les populations à adopter les premières mesures d’urgence en cas de morsure de chien, à savoir le lavage de la plaie à l’eau et au savon. Au Sénégal, les cas de rage continuent d’être enregistrés, même si les acteurs de la lutte avancent que la tendance est à la baisse.
Pour l’infectiologue, Dr Badiane, le Sénégal a notifié 97 cas de rage humaine entre 1986 et 2017 et l’animal agresseur était représenté dans 100% des cas parle chien. Et le programme de lutte contre les maladies négligées tropicales d’attester : « entre 2009 et 2017, le dispositif de surveillance de la maladie du ministère de la Santé et de l’Action sociale a permis la notification de 16 751 cas d’exposition à la rage. Durant la même période, 43 cas de rage humaine ont été déclarés. En 2022, trois cas de décès humain liés à la rage humaine ont été notifiés par la clinique des maladies infectieuses de Fann. Cela démontre à suffisance une circulation active du virus de la rage qui constitue un problème majeur de santé publique ».
Aujourd’hui, les acteurs de la lutte contre la rage humaine appellent à la prévention. La vaccination des chiens étant la voie pour l’éradication de la maladie, ils appellent les propriétaires de chiens à les faire vacciner chaque année afin de protéger les membres de la famille mais aussi de la communauté. Toutefois dans cet appel, l’inquiétude demeure à savoir la prise en charge des chiens errants. Pour cette journée mondiale de la rage qui sera célébrée à Saint Louis ce jeudi, le thème retenu est : « zéro décès lié à la rage ».
Pour la coordinatrice des maladies tropicales négligées, Dr Ndèye Mbacké Kane, le thème retenu cette année met en exergue cette approche importante de « one health » et montre l’importance de la vaccination préventive des animaux et les professionnels à risque mais aussi de la vaccination post exposition de toutes les victimes de morsures d’animaux dans l’atteinte de l’objectif « zéro décès lié à la rage ». « Le programme national de lutte contre les Mtn dans son nouveau plan stratégique 2022-2025 s’est fixé comme objectif d’avoir « zéro décès lié à la rage d’ici 2025. La journée mondiale de la rage constitue une opportunité d’entreprendre des actions qui contribuent à l’atteinte de cet objectif. La journée mondiale de la rage étant l’une des plus importantes journées mondiales de sensibilisation » a-t-elle avancé.
«NOUS RECOMMANDONS AUX AUTORITÉS DE S’ATTAQUER AUX CAUSES STRUCTURELLES»
Thierno Thioune, économiste et maitre de conférences titulaire, estime que l’Etat sénégalais doit aller en profondeur pour s’attaquer à la racine du mal.
L’économiste et directeur du Centre de recherches économiques appliquées à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Thierno Thioune salue la concertation sur la cherté de la vie ayant abouti aux 17 directives. Toutefois, il conseille à l’Etat de s’attaquer à la racine du mal.
L’économiste et maître de conférences titulaires estime que l’Etat sénégalais doit aller en profondeur pour s’attaquer à la racine du mal.
Fort de ces considérations et pour venir à bout de la cherté de la vie et cela de manière durable, «nous recommandons aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles de la cherté de la vie à travers, d’une part, la correction des insuffisances de la concurrence et le problème de la compétitivité ». Et d’autre part, explique-t-il «de relever les défis liés à la concentration des entreprises dans certains secteurs, prendre en compte certaines spécificités des oligopoles, identifier les facteurs favorisant les ententes et la concurrence monopolistique dans le secteur du ciment notamment et renforcer la compétitivité-prix insuffisante des entreprises».
Également, «les pouvoirs publics ont beaucoup intérêt à régler les causes socioculturelles par la lutte contre les inégalités sociales et les luttes pour le partage de la valeur ajoutée». Donc, selon lui : «ajuster le triangle composé par ces trois mécanismes propagateurs identifiés que sont l’indexation automatique des salaires sur les prix, la répercussion automatique des hausses de coût sur les prix et les anticipations inflationnistes des agents économiques pour éviter de faire tomber l’ensemble des efforts consentis dans le triangle des Bermudes de l’inefficience collective».
L’amélioration du pouvoir d’achat qui devrait en découler et pouvant être considérée outre mesure comme bien public est défini... comme fait d’Etat, lequel (comme dans les deux cas de base «contrainte» et « échange ») est aussi un «producteur d’institution » (de 17 directives) apte à lutter contre la cherté de la vie. Les Trois (03) semaines à venir nous édifieront.
Mais en attendant «est-il vrai que l’optique Etat-centre de décision n’est pas en soi mauvaise, puisqu’après tout il faut bien que les problèmes des actions à mener soient posés, au niveau gouvernemental, en termes de décision (de directives, de mesures à prendre) », s’est interrogé le professeur Thioune. «Mais faut-il pour autant accepter les opinions selon lesquelles l’Etat est le seul sujet réel de la pratique, ni à l’inverse le moyen, l’instrument d’une pratique conçue comme d’intérêt général ou commun. Nous ne le pensons pas car la théorie de l’Etat et de l’intervention économique d’Etat ne doivent en aucun cas s’identifier à la technique de prise de décision, ni à la description (même comptable) de ses effets dans la logique du «décideur».
Sinon, on en arrive à de véritables absurdités. Nous n’avions jamais assez cessé de dénoncer la personnalisation de l’Etat. Par exemple, faire de l’Etat un producteur d’institutions, de contrôles, de contraintes, de croissance économique, et de services» les plus divers…. au lieu qu’il soit perçu comme sujet collectif, interpelant tout le monde, de tous les acteurs constitués en classes et couches sociales. Loin d’un euphémisme, l’Etat en sera le produit de leurs rapports ; la vie de l’Etat et ses institutions ne devraient en fait qu’en refléter ces rapports, indépendamment de la conscience qu’en ont les «responsables des pouvoirs publics».
De fait, dans ces rapports, l’Etat devient agent, moyen si l’on veut, de transformations nouvelles, par son interventionnisme dont le contenu économique de l’intervention d’Etat, sera vu principalement à travers le prélèvement de ressources, suivi d’une création de certains «biens» dits publics, et d’une redistribution de ces ressources entre les agents privés, en particulier les centres de production et les consommateurs (les 17 directives a priori en ont l’ambition).
S’y ajoutent les contrôles qui les accompagnent (notamment le recrutement de 1000 jeunes bénévoles) ont un aspect incitatoire (ils agissent sur les comportements privés), et ont un effet régulateur. Tout ceci n’est pas mal, dira l’économiste mais « nous préconisons d’aller au-delà : car c’est bien dans le mode social (complexe et complexifié) sénégalais de création et de répartition des ressources que devrait intervenir l’Etat ». C’est sous cet angle fondamental que « nous mettons dans le panier de la contribution le nécessaire besoin de s’interroger sur le caractère de soutien de l’accumulation monopoliste et d’exploiteur collectif propre au privé sénégalais », dira-t-il.
Pour ce faire, il conseille ceci : «Nous donnons deux pistes pour cela. Il s’agit de s’interroger sur les transferts et incitations dans le cadre de l’accumulation monopoliste, de favoriser, mais non sans limites, la régularisation des conditions d’obtention du profit monopoliste et de la reproduction élargie du capital monopoliste et d’initier la normalisation de l’activité socioéconomique dans son ensemble, et notamment des conditions de travail et du niveau de vie ».
GESTION DES PRIX, ENTRE ORIENTATIONS ET REJETS
Abdoul Mbaye, Mary Teuw Niane et Mamadou Lamine Diallo, président du Mouvement Tekki et 7eme vice-président de l’Assemblée nationale, remettent en cause en question l’efficacité des mesures pour la réduction des prix
L’efficacité des quinze mesures destinées à réduire les prix au Sénégal est loin de faire l’unanimité. L’importateur du riz, Moustapha Tall et de l’Économiste et Maitre de Conférences titulaire, Thierno Thioune, les saluent certes, mais déclinent les modalités pratiques pour y arriver (voir par ailleurs). Quant à certains acteurs politiques, ils remettent en cause en question l’efficacité de ces mesures. L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, Mary Teuw Niane ou encore Mamadou Lamine Diallo, président du Mouvement Tekki et 7eme vice-président de l’Assemblée nationale, l’ont fait savoir dans les réseaux sociaux.
Abdoul Mbaye, ancien Premier ministre : «Comment le président Macky Sall peut-il oser affirmer … »
«Mais dans quel pays sommes-nous? En 2020 les importations de riz par le Sénégal ont dépassé 1,1 million de tonnes, augmentant de 26% en un an. Comment le Président Macky Sall peut-il oser affirmer que l’année suivante seules 0,3 million manquent pour atteindre l’autosuffisance !?!? Alors que le pays est en danger de rupture d’approvisionnement face à la réduction des productions mondiales et du commerce de céréales, y compris le riz, au Sénégal, on fait dans une autosatisfaction inspirée par des faux chiffres de production. C’est vraiment effarant!!! »
Mamadou Lamine Diallo, président du Mouvement Tekki et 7e vice-président de 'Assemblée nationale : «Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression»
«Sacré Macky Sall et l’économie. Après une journée de palabres au palais, il revient sur la nécessité du consommer local et du contrôle des prix. Même rengaine qu’en 2012. Échec total parce que BBY refuse de faire de l’économie. Exemple Hott. Amadou Hott prétend avoir été un bon ministre de l’économie parce qu’il a mobilisé en trois ans, 5000 milliards de francs. C’est bien triste, malgré mes alertes questekki. D’abord Hott, pour être honnête, doit nous dire sur ces 5000 milliards, combien ont été décaissés et la part des entreprises étrangères dans ces décaissements. Pour lui, l’économie, c’est la mendicité internationale. Macky Sall face à son échec économique ; la coopération internationale ne peut rien contre l’inflation». Or l’économie, c’est aussi la hausse du coût de la vie, l’emploi, pour ne pas parler des dépenses publiques et du déficit extérieur et surtout des flux financiers illicites, l’argent volé aux Sénégalais et transféré dans les paradis fiscaux. Hott ne dit rien sur ces points. Amadou Ba et lui sont responsables de l’endettement massif qui a mis les Sénégalais dans des trappes de pauvreté et affaibli l’entreprise sénégalaise. Les Sénégalais dans leur écrasante majorité sont piégés par la vie chère et dépendent des transferts de la Diaspora. Il faut donc changer de direction et s’occuper de l’emploi, de la santé et de l’éducation par l’industrialisation planifiée. Ce 26 septembre, nous étions dans la pensée de nos disparus du Joola, moi-même j’y ai perdu 23 membres de ma famille. Macky Sall a oublié cette journée de recueillement et nous annonce du réchauffé »
Mary Teuw Niane, ancien ministre de l'Enseignement supérieur : «La révolution agricole passe par la révolution des mentalités de nos autorités qui … »
«Le président de la République a les mots. Cependant, il faut surtout les actes de rupture, de courage, de sincérité et de détermination. Il faut éradiquer les énormes intérêts qui se nourrissent sur toute la chaîne des importations des produits alimentaires. Prendre des mesures hardies qui découragent les importations et qui encouragent fortement la production locale. Soutenir la recherche et la production de semences de qualité. Rendre l’eau disponible. Promouvoir la production de fourrage. Créer des centres de formation agricole et horticole dans chaque département du Sénégal. Assurer la motorisation et la disponibilité des équipements agricoles. Résoudre le problème de la course à l’accaparement des terres, etc. Résoudre le problème du marché des produits agricoles. Etc. En fait, il faut une révolution agricole. La révolution agricole passe par la révolution des mentalités de nos autorités qui doit diffuser jusqu’à la citoyenne et au citoyen. La crise Russie-Ukraine est un fait. Elle passera! Lorsque la majorité de la population d’un pays n’a pour principal objectif que la quête journalière de la nourriture, le pays a perdu ses espoirs de transformation pour emprunter les chemins du développement. Notre souveraineté alimentaire est un impératif vital qui transcende les crises, elle est constitutive de notre fierté nationale et de notre dignité internationale ».