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17 août 2025
LE KHALIFE CHEIKH HATAB CHAMSDINE AÏDARA N'EST PLUS
Le khalife de la communauté chérifienne de la Casamance (sud), Cheikh Hatab Chamsdine Aïdara, est décédé vendredi à son domicile, à Darou Khaïry, dans la région de Ziguinchor, à l’âge de 96 ans
Ziguinchor, 30 sept (APS) - Le khalife de la communauté chérifienne de la Casamance (sud), Cheikh Hatab Chamsdine Aïdara, est décédé vendredi à son domicile, à Darou Khaïry, dans la région de Ziguinchor, à l’âge de 96 ans, a appris l’APS de sa famille.
Le défunt a été enterré vendredi soir, dans son village.
Khalife de la famille de Cheikh Makhfouz Aïdara, basée dans les villages de Darou Salam Chérif et de Darou Khaïry, dans la commune de Kataba, Cheikh Hatab Chamsdine Aïdara était connu pour son dévouement à l’islam et son engagement pour la cohésion sociale en Casamance.
Cheikh Hatab, son fils, lui succède en devenant le sixième khalife de la famille de Cheikhna Cheikh Mahfouz Aïdara. Ce dernier, un soufi venu de la Mauritanie, a contribué à l’expansion de l’islam en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et dans le sud du Sénégal.
Le défunt avait succédé à Cheikh Mouhedine ibn Arab, fils de Cheikh Mahfouz, en 2008. Il était le premier petits-fils de l’ancêtre d’origine mauritanienne à devenir khalife de la famille.
MAME MATY MBENGUE ENTRE DANS LA LÉGENDE
Mame Maty Mbengue dans le Hall of Fame. « L’ancienne internationale sénégalaise de Basket-Ball, Mame Maty Mbengue, a été sélectionnée dans la classe 2022 du Hall All Fame de la FIBA, dédié aux acteurs ayant contribués au rayonnement du Basket Ball
Mame Maty Mbengue dans le Hall of Fame. « L’ancienne internationale sénégalaise de Basket-Ball, Mame Maty Mbengue, a été sélectionnée dans la classe 2022 du Hall All Fame de la FIBA, dédié aux acteurs qui, par leurs parcours exceptionnels, ont contribué au développement du Basket-Ball dans le monde. Après Abdoulaye Seye Moreau, Mathieu Faye, Mame Maty Mbengue entre ainsi dans la légende de l’histoire du Basket-Ball mondial », informe la Fédération sénégalaise de Basket-ball (FSBB), dans un communiqué. Lequel, reçu à Emedia, précise que la cérémonie d’intronisation aura lieu le mercredi 30 novembre prochain, au siège de la FIBA, en Suisse.
Quintuple médaillée d’or de l’AfroBasket
Cinq fois médaillée d’or à l’Afrobasket (1984, 1990, 1993, 1997, 2001), deux fois médaillée d’or aux Jeux Africains (1995, 1999), 4 fois MVP de l’Afrobasket, médaillée d’or aux Jeux de la Francophonie en 1997, Mame Maty Mbengue devient, ainsi, la première femme africaine à entrer dans le Hall of Fame, ajoute le document.
« Vos remarquables réalisations personnelles en tant que joueuse de l’équipe nationale du Sénégal, en tant que quintuple médaillée d’or de l’AfroBasket et médaillée d’argent de l’AfroBasket, ainsi que vos nombreuses réalisations dans le Basket-ball professionnel, ont grandement contribué à la croissance de notre sport dans votre pays et dans le monde entier », a déclaré, dans la lettre officielle adressée à Mame Maty Mbengue, le Secrétaire général de la FIBA, Andreas Zagklis.
Le président de la FSBB, Me Babacar Ndiaye, exprimant sa satisfaction, dira que « cette nomination est une consécration pour le Basket-ball féminin sénégalais et africain ». Avant d’annoncer qu’un hommage mérité lui sera rendu, le dimanche 2 octobre 2022, au stadium Marius Ndiaye, à l’occasion de la finale de la Coupe nationale Dames.
RENTRÉE SCOLAIRE ET LUTTE CONTRE LA VIE CHÈRE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
La rentrée scolaire et la lutte contre la vie chère sont, entre autres préoccupations du gouvernement, mises en exergue dans les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 1er oct (APS) – La rentrée scolaire et la lutte contre la vie chère sont, entre autres préoccupations du gouvernement, mises en exergue dans les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’As ouvre sur le conseil interministériel sur la rentée scolaire 2022/2023 et titre : ‘’la batterie de mesures du gouvernement’’. En prélude de l’ouverture des classes prévue la semaine prochaine, le Premier ministre Amadou Bâ ‘’a pris, en aval, près d’une vingtaine de mesures pour une année scolaire sans aucune perturbation’’, selon le journal.
Le Premier ministre Amadou Bâ ‘’fixe le cap’’, dit Le Soleil qui se fait écho des principales recommandations issues du conseil interministériel. Le journal cite, entre autres, la révision des curricula, le renforcement du dialogue social, le suivi des accords signés avec les syndicats. Des instructions ont été données pour solder la facture d’eau des écoles.
Selon WalfQuotidien, ‘’le Premier ministre accorde les violons avec les acteurs du système éducatif’’.
‘’Plus de vingt directives sont prises par les autorités étatiques pour une rentrée des classes effective le 06 octobre prochain et une année scolaire apaisée. C’était, hier, en marge d’un conseil interministériel, présidé par le Premier ministre Amadou Ba, en présence de tous les ministres concernés et des acteurs de l’éducation nationale’’, rapporte Walf.
Selon le quotidien Bës Bi Le Jour, ‘’Amadou Ba dévoile la stratégie du gouvernement’’ contre la vie chère.
‘’Le Premier ministre, Amadou Ba, le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, entre autres, ont démarré, hier, une série de consultations. Ce, après la réunion présidentielle de lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère, le 26 septembre dernier au palais’’, écrit la publication.
Venu présider la cérémonie d’ouverture, le Premier ministre ‘’a déclaré que l’institution de la date du 15 mars dans le calendrier républicain comme rendez-vous annuel donné aux consommateurs par le chef de l’État confirme la +volonté de pérenniser cet esprit de dialogue+’’, rapporte le quotidien qui signale que ‘’sous la houlette du Premier ministre, 18 commissions ont été mises en place et devront trouver des solutions pour soulager les ménages’’.
Le quotidien EnQuête signale qu’à la demande du président de la République, ‘’le gouvernement a lancé, vendredi, les concertations pour la lutte contre la vie chère’’. Le journal souligne que pour trouver les modalités d’application des 15 mesures annoncées par le chef de l’Etat lors d’une précédente rencontre, ‘’18 commissions ont été mises en place’’.
Selon le journal, chaque commission est chargée d’étudier en profondeur la structure des prix, du vendredi 30 septembre au jeudi 06 octobre, date de la restitution des travaux au président de la République.
‘’Ces commissions concernent le loyer, le blé, la farine et le pain, le riz, le sucre, l’huile, le lait, les produits horticoles, la viande, le poisson, le ciment, le fer à béton, la santé, les frais scolaires, l’eau et l’électricité, les services financiers, les télécommunications, les coûts de passage portuaire’’, explique EnQuête.
Dans L’Observatur, le Premier ministre déclare qu’il ‘’a été donné instructions aux ministres d’intensifier leurs actions’’ dans cette lutte contre la vie chère.
Le Quotidien replonge dans l’explosion d’un camion d’ammoniac de la Sonacos et affiche à la Une : ‘’Oubli dramatique’’.
‘’L’explosion d’une citerne d’ammoniac dans une unité de stockage de la Sonacos en mars 1992, qui avait fait 129 morts et 1150 blessés-probablement plus- est un drame oublié. 30 ans plus tard, les circonstances ayant conduit à cette tragédie ont cours dans ce pays : négligences’’, écrit le journal.
COSAFA CUP, FINALE SENEGAL-EGYPTE
Invitée de la troisième édition de la Coupe Cosafa en Afrique du Sud, l’Equipe nationale du Sénégal écrase tout sur son passage., Mamadou Diallo veut gagner sans encaisser
Après la qualification en finale de la Coupe Cosafa beach soccer contre l’Ouganda (10-3), le sélectionneur des Lions a souligné le bon match de son équipe, mais insiste sur les buts concédés. Pour Mamadou Diallo, il faudra faire mieux contre l’Egypte.
Invitée de la troisième édition de la Coupe Cosafa en Afrique du Sud, l’Equipe nationale du Sénégal écrase tout sur son passage. Les Lions ont dominé tour à tour le Mozambique (5-4), l’Afrique du Sud (8-3), les Seychelles (12-2) en phase de groupes, puis l’Ouganda (10-3) en demi-finale ce samedi. Le sélectionneur a notamment évoqué ce succès face aux Cranes.
«L’équipe a haussé le niveau, reconnait Mamadou Diallo. Comme je l’ai déjà dit, c’était un match-test pour nous, sachant qu’on va rencontrer l’Ouganda dans le même groupe à la Can. On avait besoin de savoir comment ils jouent. C’est important.»
Mais pour autant, l’ancien attaquant de l’Equipe nationale de football n’est pas totalement satisfait par la prestation des siens. Le technicien de 51 ans ne semble pas content des 12 buts concédés en quatre matchs. «Oui, je suis content (après la victoire et la qualification en finale), mais il y a toujours une marge de progression. On a fait un meilleur match aujourd’hui (hier) donc, j’espère qu’on fera encore mieux en finale contre l’Egypte)», dit-il. Avant de conclure : «Je ne fais pas attention uniquement aux bonnes choses. Nous devons avoir davantage de concentration. Nous voulons gagner sans prendre de but, je n’ai pas été content des buts concédés. Je salue le travail de mes joueurs, mais ils doivent mieux faire en finale face aux Egyptiens.»
Auteur d’un triplé face aux Ougandais, Mandione Diagne est élu «Homme du match» pour la deuxième fois. Mamour Diagne et Souleymane Coly ont réussi un doublé. Issa Laye Sène, Mamadou Sylla et Mandione Mbaye ont inscrit un but chacun. Notons que les quatre demi-finalistes de cette 3e édition sont qualifiés pour la Can 2022 qui démarre le 21 octobre prochain.
TIRAGE AU SORT CHAN 2023, DE GRANDES PERSONNALITES ET DES STARS ATTENDUES A ALGER
Prévue ce samedi soir à l’Opéra d’Alger à 18h 00 Gmt, la cérémonie du tirage au sort du prochain Chan verra la présence de plusieurs personnalités du football africain et d’autres stars, annonce la Caf.
Prévue ce samedi soir à l’Opéra d’Alger à 18h 00 Gmt, la cérémonie du tirage au sort du prochain Chan verra la présence de plusieurs personnalités du football africain et d’autres stars, annonce la Caf.
Outre le président Patrice Motsepe, les membres du Comité exécutif de la Caf dont le premier vice-président, le Sénégalais Augustin Senghor, sont également attendus à cette prestigieuse cérémonie de hauts responsables algériens et d’autres personnalités du football africain.
Parmi les présents figurent également d’anciens vainqueurs du Chan, à l’image des légendes Abdelmoumene Djabou (Algérie), Mohamed Nasnoush (Libye), Aymen Mathlouthi (Tunisie), Robert Kidiaba (Rd Congo), Haitham Moustapha et Mohamed Tahir (Soudan), ainsi que Emmanuel Agyeman-Badu (Ghana).
ALIOUNE TINE DEMANDE DE LIBERER TOUS LES DETENUS POLITIQUES
Le fondateur d’Afrikajom center magnifie la décision du président de la République de vouloir amnistier Karim Wade et Khalifa Sall, deux leaders politiques de l’opposition.
Le fondateur d’Afrikajom center magnifie la décision du président de la République de vouloir amnistier Karim Wade et Khalifa Sall, deux leaders politiques de l’opposition. Toutefois, écrit Senego, Alioune Tine souhaite que cette décision soit élargie à l’ensemble des détenus politiques. «Cela ne suffit pas, Macky doit libérer tous les otages politiques», réclame-t-il. «C’est une bonne décision, mais cela reste. Le Président doit libérer tous les détenus politiques des manifestations de juin dernier. II doit également s’asseoir et discuter avec tout le monde par rapport à cet horizon», clame l’ancien directeur d’Amnesty international.
Il dit : «Une petite éclaircie dans l’horizon illisible de 2024 au-delà des calculs et manouvres politiques. Je suis satisfait que deux leaders politiques présidentiables, qui avaient été privés de façon illégale de leurs droits civiques, se voient restituer. Ce qui permet une ouverture du jeu politique.»
Ce membre de la Société civile sénégalaise invite l’opinion à tirer les leçons. «Si vous avez le droit de participer aux affaires publiques, que vous soyez condamné par une décision complémentaire, tant que le juge ne l’a pas prononcé, vous êtes toujours éligible, comme disait le ministre de la Justice, à l’époque, Sidiki Kaba», rappela M. Tine.
Il pense par ailleurs que la Cour de répression de l’enregistrement illicite (Crei), qui a condamné Karim Wade et Khalifa Sall, ne remplissait pas les standards d’un procès équitable. Ainsi, le droit-de-l’hommiste appelle à revenir à une Justice indépendante «et qui ne sera pas le bras armé de l’Exécutif ou de son chef».
«Il faut revoir ce concept qui consiste à dire le rendez-vous d’un homme et d’un peuple. C’est le despotisme, le monarque républicain, et il faut en finir avec cette vision», exhorte Alioune Tine.
MIMI EXTERNALISE SON COMBAT
Chercher coûte que coûte à écorner l’image du Président Macky Sall sur la scène internationale. Tel semble être l’option prise par Aminata Mimi Touré depuis qu’elle a déclenché la guerre ouverte contre le patron de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby).
L’ex-tête de liste nationale de Benno bokk yaakaar (Bby) aux dernières élections législatives multiplie les sorties médiatiques contre son ancien mentor. La démarche de Mimi Touré, qui se confie aux médias étrangers, vise à donner une dimension internationale à son combat politique pour barrer la route à une troisième candidature du Président Macky Sall. L’entretien qu’elle a accordé hier à Rfi, au cours duquel elle déclare son opposition au nouveau projet d’amnistie du Président Sall, est à inscrire dans ce cadre-là.
Chercher coûte que coûte à écorner l’image du Président Macky Sall sur la scène internationale. Tel semble être l’option prise par Aminata Mimi Touré depuis qu’elle a déclenché la guerre ouverte contre le patron de la Coalition Benno bokk yaakaar (Bby). Puisque les médias étrangers vont constituer un atout dans sa stratégie consistant à discréditer le Président Sall, l’ex-Pm ne fait pas dans la demi-mesure. C’est dans ce cadre-là qu’il faut lire sa sortie hier sur Radio France internationale (Rfi).
Celle qui, dans une autre vie était ministre du Président Macky Sall, préfère, dans cette nouvelle existence politique qu’elle embrasse, demeurer dans le principe de la Patrie avant la famille. Avant le parti. Trahison ? S’il y en a, elle est à chercher du côté de ceux-là qui fonctionnent selon l’inverse du principe précédemment cité, et qu’elle a défendu hier face à la correspondante de Rfi au Sénégal, Charlotte Idrac.
Constante, encore, sur ce principe-ci : «C’est clair que comme présidente de l’Assemblée nationale, une telle loi ne répondrait pas à mes critères éthiques !» La loi, qui pourrait permettre d’amnistier Karim Wade, ne saurait prospérer dans une Assemblée qui a pour présidente la même personne qui, au moment de la traque de Wade-fils, était ministre de la Justice. Ainsi, «maintenant, on peut comprendre mieux en fait ce qui s’est passé à la lumière des projets d’amnistie de monsieur Karim Wade». Dans la logique de Aminata Touré et à la lecture de ce qui se joue, cette dernière n’avait pas le boulevard de la présidence de l’Hémicycle grandement ouvert. Il y avait une grosse boule qui roulait à contre-sens de son ascension vers le Perchoir. Cette boule qui dévale du Qatar lointain, et qui a chamboulé le destin de Mimi. Mimi qui, pourtant, avait un accord avec Macky. Du moins, selon ses dires.
Dans le futur, ces deux-là s’en expliqueront : Mimi-Macky, en tête-à-tête, quand M. Sall ne sera plus Président, fait remarquer l’ex-présidente du Cese. Macky qui, selon Mimi, doit partir. Lui, président en exercice de l’Union africaine (Ua), doit donner le bon exemple en se disqualifiant clairement, au sens de Mme Touré. Lui, Macky Sall, dont les réalisations ne sont pas pour autant occultées par son ex-directrice de campagne, qui dit ne jamais se renier sur le fait qu’elle ait défendu haut et fort le travail abattu par l’apériste en chef.
Patrie et liberté, d’une part, intransigeance concernant Wade-fils d’autre part, et plus encore ! «Tout semble l’indiquer», l’idée du troisième mandat. Mais, «ce n’est juste pas possible», car «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. C’est très clair dans la Constitution». Ici aussi, madame Aminata Touré se veut constante et intransigeante. Elle est ouvertement opposée à un troisième mandat pour l’actuel président de la République. La désormais députée du peuple, ancrée dans sa position principielle par rapport au cas Karim. Cette posture a la particularité de l’isoler. Puisqu’elle s’aliène un éventuel soutien des Libéraux et de leurs alliés au sein de Wallu, quand sonnera pour elle l’heure de crier à l’injustice et de s’indigner face aux persécutions dont elle pourrait être l’objet de la part du pouvoir. Ces Libéraux ayant toujours au travers de la gorge, la forte implication de l’ex-Garde des sceaux dans la traque des biens supposés mal acquis qui ont valu une «injuste» condamnation à leur champion.
Résolument anti-clanique, Mimi a, en outre, le chemin du Palais au cœur. De toutes les façons, «ce sont les Sénégalais qui décident, personne d’autre. Il faut aller juste avec un bon programme».
Bonne gouvernance, respect des institutions, les femmes, les jeunes, alliance entre ces deux forces vives («pourquoi pas?»). Ce sont ses expressions. Aminata Touré est déjà dans le mood. Elle se voit Présidente, au moment de faire son foulard. Effet Président ! Et on ne serait sûrement pas dans l’erreur, disant que jamais au plus grand jamais, les forces dormantes ou encore timides, qui attendent que la boule arrive à bon port, ne la prendront comme alliée. Jamais ? Mais qui sait ! «Jamais» a-t-il un sens en politique, si l’on sait que des «jamais» fermes sont devenus des «maintenant, vu les circonstances»…
LA BA FORMULA POUR UNE ANNÉE SCOLAIRE APAISÉE
Pour une année scolaire apaisée, le Premier ministre a donné 20 directives aux différents ministères impliqués dans le fonctionnement de l’école. C’était hier, lors d’un Conseil interministériel sur la rentrée des classes
Pour une année scolaire apaisée, le Premier ministre a donné 20 directives aux différents ministères impliqués dans le fonctionnement de l’école. C’était hier, lors d’un Conseil interministériel sur la rentrée des classes.
C’est l’ère des directives. Après le Conseil présidentiel sur la cherté de la vie, il s’est tenu hier un Conseil interministériel sur la rentrée des classes, lors duquel Amadou Ba a formulé une vingtaine de directives et recommandations pour lever tous les obstacles pouvant anéantir les conditions d’une bonne année scolaire. Il a demandé le renforcement du dialogue social, de la concertation avec tous les acteurs et le suivi de la mise en œuvre des accords avec les syndicats d’enseignants.
Pour le Premier ministre, il faut finaliser la révision des curricula du préscolaire, de l’élémentaire, du moyen et du secondaire général, la mise en œuvre d’un dispositif de résorption du déficit des tables-bancs et des mobiliers scolaires, l’achèvement des constructions scolaires, l’adoption d’un grand projet spécial de réhabilitation, de construction et d’équipement d’infrastructures selon un modèle architectural durable intégrant les changements climatiques et la transition écologique, l’augmentation des moyens pour répondre aux besoins des établissements…
Par ailleurs, le Pm a demandé l’adoption des dispositions nécessaires pour l’orientation de 30% des élèves issus du cycle fondamental dans la formation professionnelle, le renforcement de la promotion de l’enseignement des mathématiques, des sciences et des technologies, l’intégration de l’éducation aux valeurs positives de la société dans la formation des élèves et du personnel de l’éducation.
Dans ses recommandations, Amadou Ba a plaidé la mise en œuvre du Plan de renforcement des capacités permettant le développement professionnel des personnels enseignants et administratifs, la disponibilité du personnel à tous les niveaux et la poursuite de la dotation des élèves et des enseignants, de manuels scolaires et de guides pédagogiques conformes à l’approche par les compétences et la poursuite de l’expérimentation de l’utilisation des langues nationales à l’école.
Pour satisfaire les doléances des enseignants, Amadou Ba a exhorté le ministre des Finances à accélérer la mobilisation des contreparties financières de l’Etat dans la mise en œuvre des projets, le transfert des budgets de fonctionnement destinés aux écoles et établissements, la mise à disposition des fonds de dotation et de concours aux collectivités territoriales pour une prise en charge correcte des compétences en éducation. Sans oublier la livraison dans les meilleurs délais, des tenues scolaires. «J’invite tous les acteurs et partenaires de l’éducation à mettre en synergie leurs efforts pour relever tous les défis du système éducatif», demande le Pm.
OUBLI DRAMATIQUE
L’explosion d’une citerne d’ammoniac dans une unité de stockage de la Sonacos en mars 92, qui avait fait 129 morts et 1150 blessés -probablement plus-, est un drame oublié. 30 ans plus tard, les circonstances ayant conduit à cette tragédie ont cours
Ce 26 septembre, le Peuple sénégalais s’est replongé dans les terribles souvenirs du naufrage du Joola, qui a fait 1863 morts, selon les chiffres officiels. Avec la commémoration du 20ème anniversaire de la plus grande tragédie maritime mondiale, Le Quotidien vous replonge, à travers une série de papiers, dans les drames qui ont frappé ce pays ces 30 dernières années.
L’explosion d’une citerne d’ammoniac dans une unité de stockage de la Sonacos en mars 92, qui avait fait 129 morts et 1150 blessés -probablement plus-, est un drame oublié. 30 ans plus tard, les circonstances ayant conduit à cette tragédie ont cours dans ce pays :négligences.
C’est une journée inoubliable : au 19ème jour du mois de Ramadan, le 24 mars 1992 précisément, survient le drame de la Sonacos. A la mi-journée, à 13h tapantes. Au moment où les ouvriers de la Sonacos, à la rue Amical Cabral angle rue Rocade Fann Bel Air, observent une pause. Pour chasser ces interminables heures, ces petites minutes qui les séparent de la rupture du jeûne.
Malheureusement pour eux, ils sont surpris par l’incendie en pleine sieste. Une citerne remplie à ras bord de gaz (ammoniac) explose, dans un bruit d’enfer. Surpris, les ouvriers qui se lavaient seront les premières victimes pour avoir inhalé une quantité importante de ce gaz mortel. Sans leur masque, ils tombent comme des mouches.
C’est le branle-bas, on court dans tous les sens et chacun essaie de sauver sa tête. Finalement, la tragédie survenue le 24 mars à la Sonacos provoque une centaine de morts. Le camion-citerne, qui a explosé à Bel Air, était surchargé de 5 tonnes d’ammoniac liquide. «Le camion-citerne contenait 22 tonnes d’ammoniac liquide alors que sa capacité normale était de 17 tonnes», déclare Madia Diop, repris par les journaux. Le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts) rendait ainsi publiques les conclusions de l’enquête menée sur le terrain de la tragédie par son organisation syndicale.
Publiée le lendemain du drame, la Une du Soleil est restée dans l’histoire : «Le nuage de la mort. Après l’explosion d’une citerne d’ammoniac, il y a eu 41 morts et 403 blessés.»
Après un mois, le bilan est passé à 116 morts et 1150 blessés. Au finish, 129 cas de décès seront finalement notés, selon le bilan officiel. Et les personnes blessées en mourront quasiment toutes, plusieurs années plus tard. Les équipes, qui ont assuré le suivi médical des victimes, ont observé, comme pour les intoxications par le chlore, que des personnes atteintes de lésions jugées sans gravité dans un premier temps, développaient un œdème pulmonaire fatal après quelques jours.
DE L’HUILE SUR LE FEU
Comment une telle situation a pu se produire ? D’après la même source, le conducteur du camion-citerne n’était qu’un manœuvre saisonnier. Dans sa déclaration du 7 avril, quelques jours après le drame, le Bureau confédéral de la Cnts de retenir qu’il n’est de pire crime que de laisser la responsabilité d’une menace aussi grave à un chauffeur de manœuvre saisonnier de la 3ème catégorie, sans aucune formation technique ni scientifique, qui ne peut en aucun cas mesurer ni apprécier les dimensions d’une éventuelle catastrophe par rapport à l’environnement industriel de la Sonacos.
Dans un rapport extrêmement détaillé, le ministère de l’Environnement avait détaillé le déroulement de l’accident, ses effets et conséquences. Comme tous les jours, tout s’est enchaîné au rythme habituel : le 23 mars, la veille de l’accident, la citerne en cause avait été chargée à 16h à partir du stockage de l’usine d’engrais, puis conduite à l’usine de traitement de tourteaux et mise en place au niveau du poste de dépotage de l’unité de détoxication. Elle n’avait pas été raccordée, une citerne identique étant déjà en déchargement. L’unité de détoxication, qui ne dispose pas de stockage propre d’ammoniac, est alimentée directement à partir des citernes de transport. Le lendemain, à 13h 30, la citerne s’ouvre brutalement au niveau d’une virole centrale qui se déroule complètement à plat. L’avant et l’arrière de la citerne, peu déformés, sont propulsés par réaction. Dans une trajectoire vraisemblablement horizontale, l’avant de la citerne «fauche» une partie des installations, puis défonce le mur d’un local électrique. La trajectoire de l’arrière de la citerne est plus difficile à établir. Compte tenu des constatations effectuées, il est, semble-t-il, propulsé vers le haut avec un angle d’environ 45°. Après avoir heurté avec violence un important linteau en béton armé du bâtiment voisin, il ricoche en direction de l’installation de détoxication et provoque les importants dégâts constatés dans les niveaux supérieurs de l’unité, rappelle le ministère de l’Environnement. Et les évènements s’enchaînent à un rythme meurtrier : sous l’effet du premier choc, le train roulant se désolidarise du châssis de la citerne. Dans son rapport, l’Etat rapporte qu’un premier essieu est retrouvé dans la rue voisine, à une quinzaine de mètres, et un second, projeté à deux cents mètres dans un établissement voisin. Une partie de l’ammoniac contenu dans la citerne (22,18 t) se répand dans l’installation. Une autre, entraînée avec l’arrière de la citerne, est projetée hors de l’établissement (de nombreux corps retrouvés dans ce secteur portaient, selon les médecins, des traces de brûlure dues au contact direct avec l’ammoniac liquéfié).
Les informations recueillies permettent d’établir quelques éléments utiles à l’évaluation des risques : des projections d’ammoniac liquide ont atteint une trentaine de mètres. Elles auraient probablement été beaucoup plus importantes à l’extérieur de l’établissement si l’envol de l’arrière de la citerne n’avait pas été arrêté par un bâtiment. Alors que l’expansion d’un nuage blanchâtre que l’on peut attribuer à l’aérosol, a été très rapide, et s’est développée vers le haut. Le nuage s’est déplacé sur 250 m puis, selon les témoins, s’est «assez rapidement résorbé» (10 à 15 min). La description des aérosols d’ammoniac, faite à l’occasion d’autres accidents, très denses et bien délimités, ne correspond pas exactement aux témoignages recueillis ici. Le nuage est décrit comme turbulent et permettant un séjour court sur une dizaine de mètres de profondeur avec un mouchoir comme seule protection. Néanmoins, l’atmosphère irrespirable a gêné l’intervention des secours qui ne disposaient pas d’équipements de protection suffisants (masques, bouteilles d’oxygène…). Alors que la plus grande partie des personnes tuées dans les premiers instants l’ont été dans les zones semi-confinées de l’établissement (installation, rues, locaux dont les vitres avaient été brisées…) ou dans le secteur des restaurants du port situés à proximité. Un responsable de l’usine, qui s’est trouvé enfermé 25 minutes dans son bureau (porte coincée par le souffle de l’explosion), n’a pas été blessé.
Par ailleurs, note le rapport, le «nuage» s’est pratiquement résorbé en un quart d’heure, au niveau des ruelles de l’établissement proches du lieu du sinistre, malgré la fuite de Nh3 liquide due à la rupture des flexibles de la citerne voisine qui était en déchargement, et qui n’a été arrêtée qu’une heure environ après l’explosion. Après une demi-heure, les militaires français, qui appuyaient les autorités sénégalaises, ont pénétré sans masque dans la cour de l’établissement, à environ 100 m du lieu du sinistre.
TROIS JOURS DE DEUIL NATIONAL PAR CONTRE, AUCUN INCENDIE NE S’EST PRODUIT.
«Malgré les particularités du contexte météorologique de cet accident (température de 28°C, forte humidité, vents faibles et instables en direction), il semble que les zones de risques se situent en deçà des prévisions données par les modèles habituels», note le ministère de l’Environnement.
Autre élément qui pourrait conclure à la négligence coupable selon la Cnts : l’absence d’installations pour la conservation des stocks d’ammoniac à la Sonacos.
L’approvisionnement se fait directement à partir de deux camions citernes appartenant à l’entreprise et qui, paradoxalement, servent en même temps de réservoirs de stockage et sont branchés sur les installations aux fins de déchargements progressifs pour l’alimentation directe des circuits de production.
A la suite de cette catastrophe, le président de la République d’alors, Abdou Diouf, avait décrète un deuil national de trois jours, à partir du mercredi 25 mars 1992. Depuis, cette date est tombée dans l’oubli.
AMADOU BA ENVOIE LES MEUNIERS AU TRÉSOR
Concernant les mesures d'urgence prises par le chef de l’État, Macky Sall lors de sa rencontre avec les acteurs, notamment le paiement des fonds compensatoires dûs aux meuniers, le Premier ministre, Amadou Ba, a informé que les fonds sont déjà disponibles
Le Premier ministre, Amadou Ba, a lancé hier, vendredi 30 septembre les concertations avec les acteurs pour trouver des solutions effectives à la cherté de la vie comme l’avait recommandé le président Macky Sall. Lors de cette rencontre Amadou Ba a informé que les fonds de compensation dûs aux meuniers sont déjà disponibles. Il a invité à cet effet les acteurs concernés à se rapprocher des services du Trésor pour les modalités pratiques.
Concernant les mesures d'urgence prises par le chef de l’État, Macky Sall lors de sa rencontre avec les acteurs, notamment le paiement des fonds compensatoires dûs aux meuniers, le Premier ministre, Amadou Ba, a informé que les fonds sont déjà disponibles. «Concernant les mesures d’urgence, il s’agit pour le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour le paiement des fonds compensatoires dûs aux meuniers. Je voudrais annoncer que les fonds sont disponibles. Les meuniers peuvent entrer en contact avec les services du Trésor pour les modalités pratiques», a-t-il déclaré. Au cours de cette rencontre, le Premier Ministre Amadou Ba, et le ministre du Commerce, de la consommation et des PME Abdou Karim Fofana ont procédé à l’installation des 18 commissions chargées de dégager les pistes d’atténuation du coût de la vie.
Composées d’acteurs de différents secteurs (industriels, importateurs, commerçants, producteurs), des associations consuméristes et des représentants des différents démembrements de l’État, ces commissions ont pour mission d’identifier les potentiels niches de baisse des prix des produits alimentaires, non alimentaires et les services susceptibles d’avoir un réel impact sur la structuration des prix. Les travaux des 18 commissions se déroulent du 3 au 5 octobre. La restitution, quant à elle, est fixée le 6 octobre 2022.
Prenant part à cette réunion, le président de l’Association des consommateurs du Sénégal (Ascosen), Momar Ndao, s’est dit optimiste pour de larges consensus entre les différents acteurs. Pour lui, il est important que les acteurs s’entendent au cours des discussions afin de trouver de larges consensus pour soulager les populations. «Dans le cadre de la préparation de cette réunion, nous avons discuté et identifié un certain nombre de thèmes et de réflexions, notamment le cadre réglementaire et sécuritaire, comment mener la politique de lutte contre la hausse des prix, la réglementation du loyer, la santé et les dispositions relatives aux associations des consommateurs, la gestion des services publics essentiels », fait-il savoir. En ce qui concerne le loyer, poursuit-il, il est extrêmement important que nous puissions faire des efforts pour soulager les ménages et trouver la meilleure formule.