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17 août 2025
UNE CROISSANCE MOYENNE DE L’ORDRE 5% ATTENDUE DANS L’UEMOA POUR LES DEUX DERNIERS TRIMESTRES DE 2022
Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) tablent sur des prévisions de croissance de 5,2% et 5,6% aux troisième et quatrième trimestres de 2002
Dakar, 30 sept (APS) - Les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) tablent sur des prévisions de croissance de 5,2% et 5,6% aux troisième et quatrième trimestres de 2002, a annoncé, vendredi, à Dakar, le président de son conseil des ministres, le Togolais Sani Yaya.
Ces prévisions montrent que les pays membres de l’UEMOA restent globalement résilientes, en dépit d’un contexte international peu favorable marqué par la poursuite de la guerre en Ukraine et les effets de la crise sanitaire, a indiqué Sani Yaya, ministre togolais des Finances.
"Face à la flambée des prix, les Banques centrales ont dans leur ensemble procédé à un resserrement de leurs politiques monétaires respectives, ce qui rend de plus en plus onéreux les financements sur les marchés financiers internationaux", a-t-il souligné lors d’une session ordinaire du conseil des ministres de l’Economie et des Finances de l’UEMOA.
Il reste que malgré ces bonnes perspectives, "les économies des Etats membres de l’Union restent également confrontées aux difficultés d’approvisionnement notamment en produits alimentaires et en intrants agricoles", les deux protagonistes de la guerre en Ukraine étant les principaux fournisseurs des pays membres de l’UEMOA pour ces catégories de produits, a-t-il relevé.
Le président du conseil des ministres de l’UEMOA note que les difficultés d’approvisionnement en produits alimentaires et des campagnes agricoles passées, ajoutées à la hausse des prix des produits pétroliers, "induisent de fortes tendances inflationnistes dans les Etats membres de l’Union avec un taux d’inflation en moyenne annuelle (…) de 5,9% au mois de juillet 2022".
Il rappelle que pour mieux faire face à la "flambée des prix des céréales et des engrais, la plupart des Etats ont pris des mesures essentiellement budgétaires en recourant à des subventions, au contrôle des prix, à une meilleure surveillance des mouvements des produits, au soutien direct aux producteurs, à des exonérations de taxe et à des aides et transferts monétaires ciblés aux ménages".
Selon Sani Yaya, "ces interventions ont dans l’ensemble fragilisé la situation budgétaire des Etats membres, rendant difficiles les perspectives d’une consolidation budgétaire rapide"
S’y ajoutent dit-il "les incertitudes liées à la crise sécuritaire persistante" dans la sous-région ouest africaine, "avec ses conséquences au plan économique et social".
Aussi a-t-il insisté sur "les efforts importants que ne cessent de consentir les Etats membres pour atténuer les souffrances des populations face à la flambée des prix".
"C’est le lieu de rappeler les orientations de politique économique issues de la réunion du conseil des ministres de juin 2022, qui mettent l’accent sur la nécessité de renforcer ces mesures d’urgence qui visent la préservation du pouvoir d’achat des populations en particulier les plus vulnérables et à protéger les consommateurs tout en maitrisant le déficit budgétaire", a-t-il ajouté.
Cela implique que les pays membres de l’UEMOA sont appelés à "mener des actions structurantes devant permettre d’améliorer sensiblement l’offre de produits agricoles et leur transformation au sein de l’Union".
La mise en œuvre de ces orientations devrait contribuer à améliorer la situation et à préparer les économies de l’UEMOA à faire face à de tels chocs dans l’avenir, selon Sali Yaya.
Il estime que la résilience des économies de l’UEMOA contribue à maintenir une croissance soutenue dans les pays concernés, dans un contexte international difficile.
MULTIPLE PHOTOS
24 HEURES SUR LE CHEMIN D’OGOSSAGOU
En cette fin du mois d’août 2022, le contingent sénégalais de la MINUSMA effectue la relève de ses troupes basées à Sévaré ainsi que de ceux de la base temporaire d’Ogossagou située près de 200 km plus loin. Voici le point de la MINUSMA ...
Une base temporaire de la Force de la MINUSMA est nichée depuis plus de deux ans entre les villages d’Ogossagou Peuhl et Dogon, dans la région de Mopti. Occupée par une compagnie de Casques bleus sénégalais, l’objectif de ce dispositif est de maintenir la paix entre les communautés qui, en février 2020 se sont violemment affrontées. Plusieurs centaines de personnes dont une majorité de femmes et d’enfants avaient alors perdu la vie. Depuis octobre 2021 et la signature d’accords locaux entre les deux communautés, le calme est revenu à Ogossagou. La paix et l’entente d’autrefois tentent de s’y réinstaller pour de bon.
En cette fin du mois d’août 2022, le contingent sénégalais de la MINUSMA effectue la relève de ses troupes basées à Sévaré ainsi que de ceux de la base temporaire d’Ogossagou, située près de 200 km plus loin. Une équipe du bureau de l’information publique de la MINUSMA a suivi cet impressionnant mouvement de troupes au service de la paix, jusqu’à ladite base. En voici le récit…
Prêts à partir
30 août 2022. Il est 10h30 au Camp de la MINUSMA à Sévaré. Une compagnie entière se regroupe autour du Colonel Mathieu Diogoye SENE, Commandant le 11ème bataillon sénégalais au sein de la Mission onusienne au Mali. Il s’agit d’un dernier briefing avant le départ pour la base temporaire. Le Colonel SENE ne laisse rien au hasard : le trajet, les consignes de sécurité, le rôle des uns et des autres ainsi que l’objet et les enjeux de la mission. Celle-ci est simple : aller relever la compagnie sortante, sur place depuis plusieurs semaines. « Chacun sait ce qu’il a à faire, je compte donc sur vous pour que cela se passe comme prévu. Allez, on y va ! » lance le Colonel à ses Casques bleus. En ligne, moteurs tournants, une dizaine de véhicules blindés, lourds et légers et plusieurs camions de ravitaillement sont prêts à avaler les 200 kilomètres qui les séparent d’Ogossagou.
L’indispensable vigilance sur la RN 15
11h00. La longue colonne de véhicules blancs frappés du logo « UN » se lance sur la route nationale 15 (RN 15). Parmi les blindés se trouve celui du Colonel TAMIBE des Forces armées tchadiennes et Chef d’Etat major de la Force de la MINUSMA dans cette région. Avec son adjoint le Commandant DOUKA du Niger, ils ont pour mission d’accompagner leurs frères d’armes sur leur lieu de déploiement.
Distants de seulement 174 kilomètres de Sévaré (QG de la MINSMA dans la région), les villages d’Ogossagou n’en restent pas moins difficiles d’accès par voie terrestre. En cause, la situation sécuritaire le long de la RN 15 mais aussi l’enclavement de ces villages. En effet, pour y parvenir, il faut quitter la route bitumée et prendre le chemin de terre devenu boueux après les fortes pluies qui se sont abattues dans cette zone où hivernage est bien entamé.
Axe majeur qui dessert les grandes villes de la région (Bandiagara, Bankass et Koro), la RN 15 est aussi le principal lien qui permet les échanges entre le Mali et son voisin le Burkina Faso. Elle est de fait la cible privilégiée des bandits armés mais aussi des groupes armés terroristes (GAT). Ceux-ci braquent, attaquent et surtout pausent des engins explosifs improvisés qu’ils peuvent déclencher à distance au passage des convois militaires des Forces de défense et de sécurité maliennes et des Casques bleus. Plusieurs dizaines de soldats de la paix issus de contingents différents y ont déjà perdu la vie. Un contexte qui ne laisse guère d’autre choix à la compagnie que d’inspecter le parcours avec minutie.
Détecter la menace explosive
Dotée d’une unité de déminage, équipée de détecteurs d’explosifs et de drones, la compagnie marque de fréquents arrêts. Il est 17h30, en éclaireur, l’unité ouvre la voie à mesure qu’elle vérifie les tronçons. Le convoi progresse au fur et à mesure de ces inspections et s’étale un petit peu plus à chaque redémarrage. Reliés par radio, roulant au pas, les Casques bleus s’informent les uns les autres en permanence. La menace est palpable et chaque voiture, chaque bus, chaque moto qui passe est susceptible de transporter un informateur d’une force hostile, capable d’indiquer la position du convoi et donc de permettre à l’ennemi de préparer une embuscade. Pour les militaires de l’ONU, la concentration est de mise et la vigilance est de rigueur. Casques vissés sur la tête, gilet pare-balle autour du torse, arme en mains, à travers les meurtrières des blindés, les soldats de la paix scrutent les abords de la route, jonchée d’épaves calcinées, dues à des accidents de la route mais aussi à des attaques. L’après-midi s’égrène au rythme du soleil qui décline vers l’ouest, une fois la ville de Bandiagara dépassée, un autre arrêt est marqué aux abords d’un cratère sur le bitume. Les soldats descendent des blindés, se déploient à intervalles réguliers et forment un jalonnement pour sécuriser le convoi immobilisé. Seuls ceux juchés sur les véhicules, les mains sur leurs mitrailleuses restent à bord. Certains des membres de l’unité de déminage font décoller un drone de reconnaissance des kilomètres à venir, tandis que les autres passent le cratère et ses environs au peigne fin. Le sol est jonché de douilles de petits et gros calibres. C’est sûr, une fusillade a eu lieu ici. Entre les traces de récents combats et la beauté du décor, fait d’herbes hautes et de collines verdoyantes au loin, le contraste est saisissant. Dans le sens inverses, véhicules de transport en commun et particuliers ralentissent puis passent, non sans saluer chaleureusement les soldats.
L’atmosphère se rafraichit et la luminosité baisse, la nuit s’annonce. Les deniers kilomètres de goudrons sont parcourus. La poussière rougeâtre en surface indique que la latérite n’est plus très loin.
À la force du poignet, de la pelle et… du treuil
19h30. La nuit a fait valoir ses droits dans les environs de Bankass, désormais uniquement éclairés par le croissant de lune. Les étoiles disparaissent peu à peu pour faire place aux nuages et à quelques éclairs lointains. La longue colonne de véhicules qui jusque-ici avait pu faire face à la menace explosive, va devoir surmonter un autre obstacle : un sol trempé. Parmi les soldats se trouvent des mécaniciens et chauffeurs aguerris, de véritables pilotes. Toutes ces compétences vont s’avérer cruciales durant les longues heures à venir. Pesant entre 5 et 14 tonnes, les véhicules blindés sont à l’épreuve des balles de gros et petits calibres. Cependant, leur poids peut les handicaper dans la boue.
Le ciel qui était chargé il y a quelques minutes, tient désormais ses promesses. D’un coup des trombes d’eau s’abattent, un premier véhicule blindé lourd s’embourbe. Prévenus par radio, les véhicules de tête s’arrêtent. Le dispositif qui a servi pour sécuriser la détection d’explosifs se met à nouveau en branle. Munis de pelles et de pioches les Casques bleus raclent la boue et l’eau sous les roues du blindé. Il est plus de 20h et les neuf kilomètres qui les séparent de la base d’Ogossagou viennent à peine d’être entrepris. La nuit s’annonce longue.
Comme un seul homme près d’une vingtaine de militaires saute dans la boue, posent leurs mains à l’arrière du véhicule blindé lourd et tentent durant de longues minutes de créer un mouvement de balancier afin d’aider le pilote à sortir l’engin du bourbier dans lequel il se trouve. À la pluie s’ajoute le vent, dont les rafales perturbent la communication entre eux. « Poussez !!! Un, deux, trois : poussez !!! » Une véritable lutte s’engage entre l’homme et la nature pour délivrer la machine. Alors que la pluie redouble d’intensité, le premier blindé piégé retrouve la liberté après deux heures d’efforts. Une centaine de mètres plus loin, le même véhicule à peine délivré tombe à nouveau dans les griffes du sol argileux et meuble. Le découragement est exclu. Le même branlebas de combat est sonné. Les véhicules suivants, forts de l’expérience de leurs devanciers, arrivent à éviter l’embourbement, à l’exception du camion de ravitaillement. Le convoi est alors stoppé à nouveau et bis repetita. Les soldats de la paix redescendent et recommencent avec la même détermination que la fois précédente. Ce combat aux allures de ballets se poursuivra jusqu’au matin. Pour assurer un final des plus heureux, les grands moyens seront déployés. Un camion viendra tracter les véhicules à chaque embourbement. Et ceux-ci auront été nombreux. « Entre hier et aujourd’hui j’ai dépanné et "désembourbé" entre 31 et 32 fois les véhicules, » déclarera plus tard, le Sergent-Chef Adama NDIAYE, mécanicien de la compagnie. Pour cela Adama positionne son camion dans l’axe du véhicule bloqué, active et déroule son treuil. Ses collègues se saisissent du câble. De l’eau jusqu’aux genoux, ils vont aller l’accrocher au blindé. Après avoir vérifié la solidité de l’arrimage, Adama remonte dans sa cabine et le tracte dans un vacarme assourdissant.
Ce n’est qu’à 11h30, le 31 août, soit 24 heures et 30 minutes après avoir quitté Sévaré, que la compagnie entrera dans la base d’Ogossagou. Ereintés par cette nuit de combat contre les éléments, les soldats de la paix n’en sont pas moins fiers et heureux d’avoir accompli leur devoir.
CONCERTATION SUR LA CHERTE DE LA VIE, L'ARSENAL MIS EN PLACE
Les travaux de la concertation nationale sur la vie chère, initiée par le Président Macky Sall, le 26 septembre dernier, ont été lancés vendredi à Dakar, sous la présidence du Premier ministre, Amadou Bâ. Au total, 18 commissions ont été mises en place...
Les travaux de la concertation nationale sur la vie chère, initiée par le Président Macky Sall, le 26 septembre dernier, ont été lancés vendredi à Dakar, sous la présidence du Premier ministre, Amadou Bâ. Au total, 18 commissions ont été mises en place selon les filières. L’objectif principal est de parvenir à une stabilisation voire une baisse des prix des produits alimentaires et non alimentaires.
Après le lancement des concertations sur la vie chère qui se sont tenues, le lundi 26 septembre, au Palais de la République, les travaux ont été entamés vendredi sous la présidence du Premier ministre Amadou Bâ. À l’ouverture de la rencontre, il a invité l’ensemble des ministères concernés à intensifier leurs actions dans le sens de l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’État. « Il nous faut poursuivre les efforts dans l’atténuation des chocs exogènes chiffrés à ce jour à 627 milliards de FCfa dont 157 milliards de renonciation de recettes. Notre rôle est de conduire l’action gouvernementale en droite ligne avec les instructions du Président de la République et de lui fournir les résultats escomptés », a-t-il expliqué. Il espère qu’à l’issue des trois semaines que dureront les consultations, des solutions seront trouvées à travers « d’autres mesures structurelles ».
De l’avis du ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, ces travaux permettront d’entrer dans le vif du sujet et de façon concrète. Ainsi, 18 commissions ont été mises en place. Elles concernent le loyer, le blé, le riz, le sucre, l’huile, le lait, les produits horticoles, la viande, le poisson, le ciment, le fer à béton, l’eau, l’électricité, les services financiers, le transport, les cours de passage portuaires et les Télécommunications. Il y a également des comités en charge des prestations sanitaires et des frais scolaires. « Pour les prestations sanitaires, l’idée n’est pas de charger les prestataires, le médecin ou la clinique au bénéfice du consommateur, mais de vérifier, d’étudier l’ensemble des modèles qui nous permettent de nous entendre. Concernant les frais scolaires, ils ont le même niveau que les dépenses alimentaires », a précisé Abdou Karim Fofana.
Chaque commission aura le minimum de membres possible afin « d’avoir un cadre de travail opérationnel et des résultats », a-t-il ajouté. Les hommes des différents secteurs seront accompagnés dans chaque commission par des agents du ministère du Commerce, de la Consommation et des Pme et du ministère des Finances et du Budget. Les travaux se dérouleront du 3 au 5 octobre. Les conclusions et résultats sont attendus avant le lundi 10 octobre afin que le Chef de l’État puisse statuer avant le 20 octobre comme il l’a promis le 26 septembre.
Les résultats attendus à l’issue de ces travaux sont la promotion des produits locaux, des recommandations pour le renforcement des associations consuméristes, la baisse et la stabilisation des prix des produits alimentaires et non alimentaires, le diagnostic des filières et produits visés.
LA CEDEAO CONDAMNE LE PUTSCH INTERVENU AU BURKINA FASO
L'organisation trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et à ses efforts pour un retour méthodique à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024 - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la CEDEAO condamnant le coup d’État intervenu au Burkina Faso ce vendredi 30 septembre 2022.
« La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) condamne avec la plus grande fermeté la prise de pouvoir par la force qui vient de s'opérer ce vendredi 30 septembre 2022 au Burkina Faso.
La CEDEAO trouve inopportun ce nouveau coup de force au moment où des progrès ont été réalisés, grâce à la diplomatie et aux efforts de la CEDEAO pour un retour méthodique à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1er juillet 2024.
La CEDEAO réaffirme son opposition sans réserve à toute prise ou maintien du pouvoir par des moyens non constitutionnels et exige le respect scrupuleux du chronogramme déjà retenu avec les Autorités de la Transition pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel au plus tard le 1e juillet 2024.
La CEDEAO met en garde toute institution, force ou groupe de personnes qui par des actes empêcherait le retour programmé à l'ordre constitutionnel ou contribuerait à la fragilisation de la paix et la stabilité du Burkina Faso et de la Région.
La Commission de la CEDEAO reste saisie de l'évolution de la situation. »
Par Ousmane BADIANE
A DIEU LA PLUME D'OR
Comment parler de cet homme au professionnalisme en bandoulière, reconnu par tous, singulièrement par ses pairs, comme une virtuose de l’écriture ? Comment parler de cet homme au regard pétillant de malice et d’intelligence ...
Comment parler de cet homme au professionnalisme en bandoulière, reconnu par tous, singulièrement par ses pairs, comme une virtuose de l’écriture ? Comment parler de cet homme au regard pétillant de malice et d’intelligence, qui savait se servir de sa belle plume comme d’un puissant levier, pour traquer les injustices, d’où qu’elles viennent ? Cet homme, Soro Samba Diop, de son vrai nom, était le frère du journaliste Alassane samba Diop, directeur de I radio. Il vient de tirer sa révérence dans la nuit du 23 au 24 septembre 2022, à la suite d’un tragique accident de la circulation à Dakar. Il a fait les beaux jours de la presse écrite sénégalaise du temps où il pilotait le desk politique du journal « Le Quotidien », avant d’occuper dans la dernière période les fonctions de conseiller en communication du ministère des Forces armées. Il était considéré comme une des plumes les plus talentueuses et les plus prometteuses de sa génération. Belles et limpides, les chroniques de Soro, étaient particulièrement appréciées par les lecteurs.
Elles constituaient une source de richesse prodigieuse d’information, par la pertinence et la densité intellectuelle des sujets traités. Dans le passé, il m’arrivait de conserver soigneusement les textes de Soro, car ils constituaient pour moi une mine inépuisable d’information. On ne se lassait jamais de lire Soro, on prenait du plaisir à « déguster » ses textes, à les « savourer », à les « croquer » tellement l’écriture était simple et profond, agréable et d’une exquise beauté. Je me suis toujours interrogé sur la façon dont il parvenait à concilier les tâches d’écriture et celles de gestion d’un desk-politique.
La bonne connaissance que Soro avait des genres littéraires et la solide formation philosophique qu’il avait reçue à l’Ucad, faisaient 2 qu’il était particulièrement à l’aise dans le maniement des concepts et des figures de style. Aussi bien sur les questions politiques de l’heure, ou sur celles touchant les grands débats idéologiques ou théoriques, ou même sur des sujets portant sur des « faits divers», la réflexion de Soro était toujours élevée, dense et éclairante. Je me souviens d’un texte que Soro avait publié il y a quelques d’années dans l’organe du groupe Avenir Communication de Madiambal Diagne et qui avait pour titre: « Ces petites brochettes succulentes… ». Un jour, au cours d’une conversation, je le taquinai en lui posant une question : « Soro, que sont devenues les brochettes succulentes que nous avions l’habitude de déguster ensemble… ?».
Aussitôt, il m’interrompit, et éclata de rire. Un rire amical, sympathique, joyeux et chaleureux dont lui seul avait le secret. Visiblement heureux et surpris par ma question qui réveillait en lui beaucoup de souvenirs, il me bombarda à son tour de questions : « Est-ce que ces brochettes existent-elles toujours ? As-tu gardé ce texte que je n’ai plus dans mes archives, mais que j’aimerais retrouver ? » Etc. En fait, ce dont il s’agissait, c’était les « dibi haoussa » qui étaient commercialisés à l’époque sur l’avenue Jean- Jaurès, entre 16 et 21 heures. C’était très apprécié à l’époque par beaucoup de Sénégalais. Leur mode de préparation était très différent du « dibi sénégalais ». C’était de la viande découpée en de petits morceaux, et bien assaisonnée avec une poudre composée de plusieurs d’épices. Ces brochettes avaient une saveur particulière, un goût délicieux, savoureux, « succulent », pour reprendre l’expression de Soro. D’avoir réussi à transformer un simple fait banal, très ordinaire, en chef d’œuvre esthétique à travers l’écriture, constitue une illustration saisissante du fait que Soro était non seulement un journaliste brillant et talentueux, mais aussi un poète éminent à la plume belle et séduisante.
C’est sans doute la raison pour laquelle le président du Club Sénégal Emergent (CSE), Youssou Diallo, ami de longue date de Soro Diop 3 depuis les bancs de l’université, l’avait surnommé « la plume d’or du CSE ». Soro avait une capacité extraordinaire de conceptualisation. C’est parce qu’il faisait toujours preuve de soucis pédagogique, qu’on pouvait le lire sans s’ennuyer. Il savait traduire des concepts abstraits, dans un langage simple et accessible. Mais Soro Diop n’était pas seulement que cela, c’est-à-dire un faisceau de qualités intellectuelles. Ce monument de l’écriture était d’abord et avant tout un modèle de générosité, un homme jovial et courtois qui avait le sens profond de l’amitié, disons de l’humain tout court. Il avait mis son savoir et sa vaste culture encyclopédique au service du Comité scientifique dont il l’élément moteur et le phare lumineux qui éclairait le chemin de l’action du Club Sénégal Emergent (CSE). Soro Diop, combattant infatigable, a lutté toute sa vie durant, contre l’injustice, l’arbitraire, l’obscurantisme. Sa plume a constamment croisé le fer avec tous ceux qui prônent l’intolérance, la promotion des anti- valeurs. Sa dernière contribution, publiée juste une semaine avant son rappel à Dieu, intitulée : « Contre la pensée unique, univoque et équivoque » constitue un sévère avertissement contre ceux qui cherchent coûte que coûte à utiliser la stratégie de la terreur intellectuelle pour faire instaurer la pensée unique.
En définitive, Soro a braqué ses puissants coups de projecteur pour débusquer, extirper et jeter par-dessus bord tous ceux qui cherchent à se couvrir du manteau de la tartufferie politique et sociale, pour faire passer leur funeste projet antidémocratique. Soro Diop, assurément a rempli sa mission sur terre. Il a lutté jusqu’à son dernier souffle. Il a mérité sa première décoration de «plume d’or du CSE » que le président Youssou Diallo lui avait décernée.
Il remporte maintenant, à titre posthume, un second trophée qui fait de lui une « double plume d’or ». Du fond de sa tombe, il va célébrer et fêter avec joie cette décoration dont il est l’artisan du mérite. 4 « Les morts vivent tant qu’on les aime » dit l’adage. Nous qui avons connu et aimé Soro, son souvenir restera éternellement gravé dans nos mémoires. Qu’Allah, le Tout Puissant l’accueille dans son Paradis Eternel, et que la terre lui soit légère.
LA CAF RETIRE L'ORGANISATION DE LA CAN 2025 À LA GUINÉE
M. Motsepe a indiqué devant la presse que la CAF allait rouvrir l'appel à candidatures pour l'accueil de la compétition continentale
Selon Patrice Motsepe, la décision avait été prise en juillet.
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Patrice Motsepe a annoncé vendredi soir à Conakry le retrait de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) en 2025 à la Guinée parce que les infrastructures ne sont pas prêtes.
M. Motsepe a indiqué devant la presse que la CAF allait rouvrir l'appel à candidatures pour l'accueil de la compétition continentale en 2025.
"Demain, on demandera à la CAF de recevoir de nouvelles candidatures parce qu'en l'état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en 2025 en Guinée", a-t-il déclaré.
La Confédération réunit samedi son comité exécutif.
M. Motsepe a précisé que la décision de la CAF remontait en fait à juillet.
"La CAN-2025, qui avait été attribuée à la Guinée, nous ne sommes pas prêts (à l'accueillir) pour le moment en Guinée, et il nous faut rouvrir ce processus", a-t-il dit.
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COUP D'ÉTAT CONFIRMÉ AU BURKINA
Le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, a été démis de ses fonctions par des militaires vendredi soir, dans une déclaration lue à la télévision nationale
"Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d'un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l'intégrité de notre territoire".
Le Burkina Faso a connu vendredi un deuxième coup d'Etat en huit mois, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch fin janvier, ayant été à son tour démis de ses fonctions par des militaires.
Après une journée émaillée de tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou, une quinzaine de soldats en treillis et pour certains encagoulés ont pris la parole, peu avant 20H00 (GMT et locale) sur le plateau de la radiotélévision nationale.
"Le lieutenant-colonel Damiba est démis de ses fonctions de président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration" (MPSR, organe dirigeant de la junte), ont déclaré les militaires dans un communiqué lu par un capitaine.
Le nouvel homme fort du pays, désigné président du MPSR, est désormais le capitaine Ibrahim Traoré, a-t-il affirmé.
Le sort de M. Damiba restait inconnu vendredi soir.
Les putschistes ont également annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays à partir de minuit, ainsi que la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition.
Un couvre-feu de 21H00 à 05H00 est aussi mis en place.
"Idéal trahi"
Les militaires invoquent "la dégradation continue de la situation sécuritaire" dans le pays.
"Nous avons décidé de prendre nos responsabilités, animés d'un seul idéal, la restauration de la sécurité et de l'intégrité de notre territoire", ont-ils poursuivi.
"Notre idéal commun de départ a été trahi par notre leader en qui nous avions placé toute notre confiance. Loin de libérer les territoires occupés, les zones jadis paisibles sont passées sous contrôle terroriste", ont-ils encore affirmé.
A son arrivée au pouvoir, le 24 janvier, lui aussi par un communiqué lu par des hommes en armes à la télévision, M. Damiba avait promis de faire de la sécurité sa priorité, dans ce pays miné depuis des années par de sanglantes attaques jihadistes. Mais celles-ci se sont multipliées ces derniers mois, notamment dans le Nord.
La journée de vendredi a été très tendue dans la capitale burkinabè, des tirs ayant été entendus avant l'aube dans le quartier abritant la présidence et le QG de la junte, selon plusieurs témoins, puis à nouveau en début d'après-midi.
Plusieurs axes de la ville ont été barrés toute la journée par des militaires postés sur les principaux carrefours de la ville, notamment devant le siège de la télévision nationale.
Vendredi soir, peu avant l'annonce télévisée, un important dispositif militaire s'est déployé dans certains quartiers de la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans la journée, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo avait évoqué "une crise militaire" sur des "revendications liées à des primes".
Manifestation pro-russe
Dans l'après-midi, plusieurs centaines de personnes, dont certaines brandissaient des drapeaux russes, se sont rassemblées sur la grande place de la Nation à Ouagadougou pour réclamer une coopération militaire avec la Russie, rejeter la présence militaire française au Sahel et exiger le départ du lieutenant-colonel Damiba, a constaté une journaliste de l'AFP.
L'influence de Moscou ne cesse de croître dans plusieurs pays d'Afrique francophone ces dernières années et il n'est pas rare de voir des drapeaux russes dans de telles manifestations.
Le ministère français des Affaires étrangères à demandé à ses ressortissants à Ouagadougou, estimés entre 4.000 et 5.000, de rester chez eux.
Le coup d’Etat mené en janvier par le lieutenant-colonel Damiba avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, déjà impopulaire face à la hausse des attaques jihadistes.
Mais ces derniers mois, des attaques meurtrières, touchant des dizaines de civils et soldats, se sont multipliées dans le nord et l'est, où des villes sont désormais soumises à un blocus des jihadistes, qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone.
Deux de ces convois ont notamment été attaqués en septembre, avec à chaque fois un bilan lourd.
Trente-cinq civils, dont de nombreux enfants, sont morts dans l'explosion d'un engin improvisé le 5 septembre. Et lundi, 11 soldats ont été tués et 50 civils portés disparus dans l'attaque de leur convoi.
Le 13 septembre, le lieutenant-colonel Damiba avait limogé son ministre de la Défense pour assumer lui-même ce rôle.
D'autres attaques ont particulièrement marqué l'opinion publique, comme le massacre de Seytenga (nord) en juin, au cours duquel 86 civils avaient été tués.
Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés aux jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, principalement dans le nord et l'est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
PAR Mamadou Abdoulaye Sow
L'INCOMPATIBILITÉ MINISTÉRIELLE AVEC LE MANDAT DE DÉPUTÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Sans démission du gouvernement, les ministres déclarés élus députés le 11 août 2022 par le Conseil constitutionnel auraient dû être remplacés par leur suppléant au plus tard le 11 septembre 2022
À propos des ministres élus députés lors des élections législatives du 31 juillet 2022 : il y a eu violation de l’article premier de la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 qui prévoit le remplacement dans son mandat de tout ministre élu à l’Assemblée nationale à l’expiration des trente jours qui suivent son élection.
Au cours de la séance d’installation des 165 députés élus lors des élections législatives du 31 juillet 2022 dont certains sont des membres du gouvernement, plusieurs parlementaires ont estimé que les ministres en fonction déclarés élus députés sont dans une situation d’incompatibilité. Pour d’autres députés, en vertu des dispositions de l’article LO 172 du Code électoral, l’incompatibilité ministérielle commence à courir huit jours après l’entrée en fonction. Nous reviendrons dans une autre étude sur ces divergences d’interprétation nées de la rédaction défectueuse de l’article LO 172 de la loi électorale.
Afin d’éclairer le débat sur la problématique de l’incompatibilité de la fonction de ministre avec l’exercice d’un mandat parlementaire, il est important de préciser tout de suite qu’en l’état actuel de notre législation, le régime des incompatibilités ministérielles ne relève ni du Code électoral ni du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale mais plutôt de l’article 54 de la Constitution de 2001 et de la loi organique portant application dudit article.
Les incompatibilités touchant les membres du gouvernement et celles frappant les parlementaires font l’objet de dispositions analogues mais elles sont régies par des textes différents. Pour les ministres, l’article 54 de la Constitution édicte deux catégories d’incompatibilités avec la qualité de membre du gouvernement : d’une part, l’incompatibilité avec un mandat parlementaire et, d’autre part, l’incompatibilité avec toute activité professionnelle publique ou privée rémunérée. Cet article renvoie à une loi organique pour fixer les modalités d’application. Pour les députés, les articles LO 163 à LO 172 du Code électoral imposent plusieurs séries d’incompatibilités avec le mandat de député qui sont reprises dans les articles 109 à 118 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Le sujet que nous souhaitons aborder ici concerne uniquement les dispositions constitutionnelles et organiques régissant expressément le cas du ministre élu député à savoir les dispositions de l’article 54 de la Constitution et de sa loi organique d’application.
L’article 54, qui fait partie du titre VI « Du gouvernement » de la Constitution, prévoit, dans son premier alinéa, que « la qualité de membre du gouvernement est incompatible avec un mandat parlementaire et toute activité professionnelle publique ou privée rémunérée ». L’interprétation littérale de cette disposition exclut du régime des incompatibilités ministérielles tous les ministres et assimilés qui ne figurent pas dans le décret fixant la composition du gouvernement. Ce qui ne nous semble pas être l’esprit des rédacteurs du texte de l’article 54 de la Constitution ; ces derniers auraient dû employer l’expression la qualité de ministre pour désigner tous les ministres qu’ils siègent ou non au gouvernement.
Dans son deuxième alinéa, l’article 54 dispose que « le député, nommé membre du gouvernement, ne peut siéger à l’Assemblée nationale pendant la durée de ses fonctions ministérielles ». En ajoutant, de manière cavalière, une nouvelle rédaction du deuxième alinéa à l’article 54, le Constituant semble donner un caractère temporaire au remplacement des députés nommés ministres même si, à ce jour, aucune disposition organique ne détermine les modalités d’application de cette nouvelle disposition.
Dans un troisième et dernier alinéa, l’article 54 prévoit une loi organique pour son application.
Depuis l’avènement de la Constitution de 2001, aucune loi organique n’a été adoptée pour fixer les modalités d’application de l’article 54. En l’absence d’un texte organique, à moins d’en ignorer l’existence, les modalités d’application de l’article 54 de la Constitution sont aujourd’hui encore régies par la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’État, modifiée par la loi organique n° 83-64 du 3 juin 1983 [1]. Nous reproduisons en annexe le texte de la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 telle que modifiée par la loi n° 83-64 du 3 juin 1982.
Précisons tout de suite que dans sa version initiale la loi organique n°78-45 passait sous silence la question de la compatibilité de la fonction de ministre avec le mandat de député. Cette situation ne résultait pas d’une omission mais s’expliquait par le fait qu’à l’époque l’incompatibilité de la fonction ministérielle avec le mandat parlementaire avait été supprimée par la loi constitutionnelle de 1967 ; incompatibilité réintroduite par la loi constitutionnelle n° 83-55 du 1er mai 1983. Précisons également que jusqu’à ce jour, les dispositions de la loi organique du 15 juillet 1978 n’ont pas été mises en conformité avec les nouvelles dispositions du Code électoral et avec la nouvelle rédaction de l'article 54 issue de la loi constitutionnelle du 20 décembre 2021.
Que dit l’article premier de la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 toujours applicable ?
En cas d‘épuisement de la liste, il est procédé à une élection partielle ».
L’article premier détermine un délai de trente jours pour le remplacement du député nommé ministre et le même délai pour le remplacement du ministre élu à l’Assemblée nationale. Dans les deux cas, la loi organique précitée fixe le point de départ du délai. Pour le ministre élu député, c’est le jour de son élection c’est-à-dire c’est le jour de la proclamation définitive des résultats de l’élection qui constitue le point de départ du délai de trente jours. Pour le député nommé ministre, ce délai court à compter de la date de nomination.
Au-delà de ce délai, le ministre en fonction qui n’a pas démissionné de son mandat de député est en situation d’incompatibilité en violation de l’article premier de la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’État, modifiée.
En conclusion, sans démission du gouvernement, les ministres déclarés élus députés le 11 août 2022 par le Conseil constitutionnel auraient dû être remplacés par leur suppléant au plus tard le 11 septembre 2022.
ANNEXE : Texte actuel de la loi organique n° 78-45 du 15 juillet 1978 relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’Etat telle que modifiée par la loi n° 83-64 du 3 juin 1982
Article premier-Tout député à l’Assemblée nationale nommé ministre ou secrétaire d’Etat, tout ministre ou secrétaire d’Etat élu à l’Assemblée nationale, est à l’expiration des trente jours qui suivent sa nomination ou son élection, remplacé dans son mandat par le premier candidat non proclamé élu de la liste sur laquelle sur laquelle il s’était présenté aux élections.
n cas d‘épuisement de la liste, il est procédé à une élection partielle ;.
Article premier bis- Le ministre ou le secrétaire d’Etat qui, à la date de sa nomination, était titulaire d’un emploi public, est déchargé de ses fonctions et placé hors des cadres de la Fonction publique dans les conditions prévues par le statut le régissant.
Article 2- Le ministre ou le secrétaire d’Etat qui, à la date de sa nomination, exerçait une activité professionnelle, doit immédiatement cesser cette activité.
Le ministre ou le secrétaire d’Etat ne peut, pendant la durée de ses fonctions, être actionnaire majoritaire dans une société, un établissement ou une entreprise quelconque.
Article 3- Lors de la cessation de ses fonctions, le ministre ou le secrétaire d’Etat auquel il a été fait application des dispositions des articles premier et 2 ci-dessus, perçoit, pendant six mois, à moins qu’il n’ait repris auparavant une activité publique rémunérée, une indemnité égale au traitement qui lui était allouée en qualité de ministre ou de secrétaire d’Etat».
Article 4 - Aucun ancien ministre ou secrétaire d’Etat ne peut exercer les fonctions de chef d’entreprise, de président de conseil d’administration, d’administrateur délégué, de directeur général, directeur adjoint ou gérant, de membre de conseil d’administration ainsi que toute fonction permanente en qualité de conseil dans :
les établissements publics ou les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat ;
les sociétés, entreprises ou établissements jouissant sous forme de garantie d’intérêts, de subvention ou sous une forme équivalente, d’avantages assurés par l’Etat ou par une collectivité publique, sauf dans le cas où ces avantages découlent de l’application automatique d’une législation ou d’une réglementation générale ;
les sociétés et entreprises dont l’activité consiste principalement dans l’exécution des travaux, la prestation de fournitures et de services pour le compte ou sous le contrôle de l’Etat, d’une collectivité ou d’un établissement public, ainsi que les sociétés dont plus de la moitié du capital social est constitué par des participations de sociétés ou d’entreprises ayant ces mêmes activités ; s’il n’a cessé ses fonctions de ministre ou de secrétaire d’Etat depuis au moins six mois, à moins que les fonctions interdites au présent article n’aient été déjà exercées par lui antérieurement à sa première nomination en qualité de ministre ou de secrétaire d’Etat.
Il en est de même également et sous les mêmes conditions de la situation d’actionnaire majoritaire dans les entreprises placées sous le contrôle de l’Etat.
Mamadou Abdoulaye Sow est Inspecteur principal du Trésor à la retraite.
[1] En 1978, profitant de l’adoption de la loi organique n° 77-70 du 28 juillet 1977 qui donna une nouvelle rédaction de l’article 103 du Code électoral de l’époque, le législateur abrogea toutes les dispositions de l’ordonnance n° 63-03 du 6 juin 1963 portant loi organique relative aux incompatibilités avec les fonctions de ministre ou de secrétaire d’État, modifiée par la loi organique n° 67-044 du 8 juillet 1967.
CE QUE PREVOIT LE GOUVERNEMENT
Le gouvernement travaille à la réduction d’au moins 30% de la facture d’électricité, qui est actuellement de 40 milliards de francs CFA, afin d’économiser 10 milliards de francs CFA
Kaolack, 29 sept (APS) – Le gouvernement travaille à la réduction d’au moins 30% de la facture d’électricité, qui est actuellement de 40 milliards de francs CFA, afin d’économiser 10 milliards de francs CFA, a déclaré jeudi le directeur général de l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME), Saër Diop.
‘’Nous voulons diminuer la facture de l’électricité qui, actuellement, tourne autour de 40 milliards de francs CFA, d’au moins de 30%. Ce qui veut dire 10 milliards de francs CFA économisés par an. Et vous conviendrez avec moi que nous en avons besoin’’, a-t-il dit.
Il s’exprimait à Kaolack (centre), au cours d’un Comité régional de développement (CRD) de présentation des résultats du programme d’analyse, de suivi et de réduction des dépenses d’électricité du secteur public (SARDEL). La rencontre était présidée par l’adjoint au gouverneur en charge des questions administratives, Sidy Sarr Dièye.
‘’Il faut l’utilisation rationnelle de ce que nous disposons en termes d’énergie électrique, et c’est fort de cela que le président de la République, Macky Sall, a retenu la maîtrise de l’énergie comme un moyen d’alléger la facture énergétique de notre pays et de rendre notre système énergétique plus performant’’, a fait valoir M. Diop.
Ainsi, poursuit-il, l’une des ambitions du Plan Sénégal émergent (PSE) est-elle de fournir une électricité ‘’en quantité suffisante, fiable, abordable et accessible’’ pour toutes les populations. ‘’Cela veut dire que ceux qui en disposent n’ont pas le droit de la gaspiller’’, a insisté le DG de l’AEME.
D’ailleurs, indique M. Diop, la promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie pour la maîtrise de la demande constitue ‘’un des leviers phares’’ du plan de relance du secteur de l’électricité qui vise, entre autres objectifs, la réduction de la facture publique de l’électricité entre 10 et 15%.
‘’Dores et déjà, à travers le programme SARDEL, les actions d’efficacité énergétique mises en œuvre par l’AEME ces six dernières années ont permis de réaliser des économies financières de l’ordre de 6,5 milliards de francs CFA’’, s’est-il réjoui.
‘’Ces économies permettront, sans nul doute, de financer des projets d’efficacité énergétique, des programmes sociaux et des projets de développement économique, pour améliorer le bien-être de la population’’, note le DG de l’AEME.
LA PRÉSIDENCE BURKINABÈ INVITE AU CALME
Des pourparlers sont en cours pour ramener la sérénité. L'ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la présidence burkinabè relatif aux combats en cours depuis ce matin à Ouagadougou.
« Le président du Faso, chef suprême des Forces armées nationales, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au regard de la situation confuse créée suite à un mouvement d'humeur de certains éléments des Forces armées nationales ce vendredi 30 septembre 2022 à Ouagadougou, invite les populations à observer la plus grande prudence et à rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux.
Des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité. L'ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation.
Restons unis pour le triomphe de la paix et de la sécurité. »