Visé par un mandat d’arrêt dans l’affaire Boffa-Bayotte, César Atoute Badiate, condamné à la perpétuité, est l’un des signataires des accords de paix de Bissau. Que va-t-il advenir de cette décision de Justice ? Sans doute, une loi d’amnistie va remettre les compteurs à zéro.
On ne fait la paix qu’avec ses ennemis. Dans la série à succès Game of thrones, le stratège Little Fingher répète cette expression à souhait pour insister sur l’importance du dialogue en vue de résoudre les différends. Avec la signature d’un accord de paix, l’Etat et le Mfdc ont compris que toutes les guerres finissent autour d’une table. Signataire de l’accord au nom des factions unifiées de la rébellion, Général César Atoute Badiate est traqué par la Justice. Il est visé par un mandat d’arrêt émis par le juge de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor, dans le cadre de la tuerie de Boffa-Bayotte. Jugé par contumace, le chef rebelle a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat et complicité d’assassinat. A l’image du journaliste René Bassène, et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme un membre du mouvement indépendantiste.
Le drame de Boffa-Bayotte a coûté la vie à 14 personnes. Parties à la recherche de bois dans cette forêt de la Casamance, les victimes ont été sauvagement exécutées. L’enquête menée par la gendarmerie avait permis l’arrestation de 16 personnes considérées comme les auteurs de ce massacre qui a eu lieu le 6 janvier 2018. Ce drame, qui avait eu lieu à un moment où une certaine accalmie était notée dans cette région minée par une guerre qui dure depuis plus de 30 ans, a ému le Peuple sénégalais. Juste après ce drame, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a été indexé, mais les responsables ont très vite démenti, niant toute implication dans cette affaire. Un sujet sur lequel les autorités ne se sont pas attardées vu sa sensibilité. L’Armée a, après le drame, entamé une vaste opération de ratissage pour retrouver les auteurs de ce carnage.
Aujourd’hui, cette poursuite judiciaire, qui pèse sur le chef rebelle, va probablement être reconsidérée. Pour la paix en Casamance, déchirée par 40 ans de conflit armé, l’Etat a promis d’apporter toutes les garanties nécessaires en vue de la sécurisation des combattants procédant au dépôt des armes. En règle générale, il peut procéder, au-delà de la non-exécution du mandat d’arrêt, à une loi d’amnistie qui va absoudre les délits commis par ces personnes. C’est le prix à payer pour avoir la paix
DAKAR ET OTTAWA SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE
D’une affaire privée à une affaire diplomatique. L’arrestation musclée et «violente» de la première conseillère de l’ambassade du Sénégal au Canada a provoqué le courroux de Dakar, qui avait dénoncé un acte «raciste» et «barbare».
Le ministère des Affaires étrangères canadien semble avoir lâché la police de Gatineau, qui a arrêté de manière violente la première conseillère de l’ambassade du Sénégal à Ottawa. Il trouve l’arrestation «inacceptable» et annonce l’ouverture d’une enquête et promet de collaborer avec les autorités sénégalaises.
D’une affaire privée à une affaire diplomatique. L’arrestation musclée et «violente» de la première conseillère de l’ambassade du Sénégal au Canada a provoqué le courroux de Dakar, qui avait dénoncé un acte «raciste» et «barbare». Si Dakar a demandé une «enquête» approfondie pour tirer cette affaire au clair, le ministère des Affaires étrangères canadien s’est montré embarrassé par la tournure des évènements. Dans un communiqué, la cheffe de sa diplomatie n’a pas mâché ses mots pour condamner cet acte : «Le Canada continuera de coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable.» «Nous sommes extrêmement préoccupés par le traitement présumé d’une diplomate sénégalaise par le Service de police de la ville de Gatineau (Spvg)», enchaîne le ministère canadien des Affaires étrangères. Pour Ottawa, «ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable». Au lendemain de l’arrestation d’une diplomate sénégalaise, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur avait convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada à Dakar.
Me Aïssata Tall Sall avait envoyé aussi une «note de protestation» aux autorités canadiennes pour demander une enquête et dénoncer un incident «inacceptable». «Nous travaillons assidûment avec les différents paliers de gouvernement concernés et attendons une enquête approfondie», rassure la cheffe de la diplomatie canadienne, Mélanie Joly. Elle serait «en contact avec son homologue sénégalaise» pour vider ce dossier, qui constitue une violation de la Convention de Vienne. «Le Canada prend très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne», qui régit depuis plus de 60 ans, les relations diplomatiques et «prévoit un certain nombre d’immunités, y compris contre toute forme d’arrestation».
Une enquête ouverte
Même s’il n’y a pas de crise diplomatique, le Canada prend au sérieux cette affaire pour mettre fin aux secousses provoquées par celle-ci, car les deux pays entretiennent d’excellentes relations. Avant la réaction d’Ottawa, le gouvernement du Québec, où s’est déroulé l’incident, a annoncé l’ouverture d’une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (Bei, la police des polices québécoise) après «une intervention policière qui soulève des questions» contre «la première conseillère de l’ambassade du Sénégal au Canada». Que s’est-il passé ?
Dans un communiqué, la police de Gatineau avait reconnu vendredi soir, l’altercation survenue mardi alors qu’un huissier de Justice, «muni d’une ordonnance devant être exécutée», avait demandé le concours des Forces de l’ordre pour l’exécuter. La police canadienne a assuré de son côté avoir préalablement confirmé que «le document judiciaire était bel et bien valide et que l’officier de Justice ayant autorisé l’ordonnance judiciaire avait été informé que la personne avait un statut diplomatique». «Faisant face à une personne agressive et refusant de collaborer, les policiers sont intervenus pour ramener le calme, mais c’est alors qu’une policière a été frappée au visage et blessée», détaille la police de Gatineau. Puis ajoute que «les policiers ont donc décidé de procéder à l’arrestation de la diplomate», qui «a résisté et blessé par morsure un deuxième policier». Au final, «elle a été alors été amenée au sol pour être maîtrisée», installée «à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière, le temps que le huissier exécute son ordonnance». Mais, poursuit la police de Gatineau, à «aucun moment, la diplomate n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs». Cette version n’est pas bien sûr identique au récit de l’incident fait par le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. «Malgré le rappel du statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a eu du mal à respirer, ce qui a conduit à son évacuation par ambulance à l’hôpital», informent les services de la ministre Aïssata Tall Sall dans un communiqué.
Par ailleurs, le gouvernement du Sénégal a exigé l’ouverture d’une enquête «sans délai» et des poursuites contre les auteurs de cette agression «inadmissible». Le Sénégal rappelle que cette agression constitue une grave atteinte à l’intégrité physique de la personne et à la dignité humaine, mais également une violation flagrante de la Convention de Vienne de 1961 sur les relations diplomatiques. Ainsi le gouvernement du Sénégal se réserve le droit d’exercer toute autre action appropriée et demande instamment aux autorités canadiennes de veiller à ce que de pareils actes ne se reproduisent plus.
L’ATTRIBUTION DES AIDES SOCIALES CRÉE LE MALAISE À L’ENO DE MBOUR
A l’Espace numérique ouvert (Eno) équivalent du campus pédagogique de Mbour de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), c’est la grogne chez les étudiants.
Etienne NDIAYE (correspondant permanent à Mbour) |
Publication 08/08/2022
A l’Espace numérique ouvert (Eno) équivalent du campus pédagogique de Mbour de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), c’est la grogne chez les étudiants. L’attribution des aides sociales pour le compte de cette année académique a fini de créer de la frustration. Pour cause, seuls 11 étudiants parmi les bacheliers de 2021 sont bénéficiaires des aides sociales attribuées aux non boursiers. Face à cette situation inédite, le bureau de l’amicale s’est fendu d’un communiqué pour indexer la démarche de l’administration de l’institution coupable à ses yeux d’avoir initié cette année une nouvelle procédure de dépôt des dossiers qu’il juge impertinente.
« Nous ne savons pas les raisons mais peu importe ». C’est en ces termes que débute le communiqué du Bureau de l’espace numérique ouvert (Beno) de Mbour. La structure, équivalent de l’amicale des étudiants, indique qu’à travers ce document, elle « vient très sincèrement déplorer cette situation concernant les aides sociales des bacheliers 2021 ». « Au nom de quoi sur des milliers d’étudiants, l’ENO de Mbour n’a que seulement onze (11) bénéficiaires ? Nous condamnons fermement cette attitude du MESRI (Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation) constatée ces dernières années dans l’attribution des aides sociales », pointe le communiqué.
Pour le Beno de Mbour, le budget alloué aux aides fait que les universités, plus particulièrement l’UVS, se retrouvent chaque année avec un quota très insuffisant compte tenu du nombre d’étudiants en Licence 1. La structure affirme qu’un étudiant qui n’a ni la bourse pédagogique, ni la bourse sociale, devrait en principe bénéficier d’une aide sociale. C’est pourquoi, elle dit tenir l’administration de l’UVS pour responsable de la manière dont les dépôts des dossiers des aides sociales sont faits cette année. « D’abord attendre jusqu’à moins de 72 heures du délai de clôture des dépôts pour informer les étudiants. Ensuite, ce nouveau protocole inefficace et impertinent initié cette année (demander aux étudiants de déposer leurs dossiers au niveau de l’administration locale pour que cette dernière enregistre par la suite tous les dossiers des étudiants) peut porter préjudice aux étudiants car l’administration en personne peut accuser un retard pour transférer tous les dossiers des étudiants à la Direction des bourses », mentionne le communiqué.
DAKAR PATAUGE VERS LE PASSÉ
Si plusieurs quartiers de la capitale ont été fortement touchés par les pluies du vendredi et du samedi, la Zone de Captage et Hann Maristes, notamment Bellevue, ont été totalement noyés
Si plusieurs quartiers de la capitale ont été fortement touchés par les pluies du vendredi et du samedi, la Zone de Captage et Hann Maristes, notamment Bellevue, ont été totalement noyés. Avec le déclenchement du Plan Orsec, les pompiers et militaires s’échinent à assécher ces zones avec le traditionnel système de pompage.
C’est une situation qui se reproduit. Après les 126 mm du vendredi, une partie de la capitale a été engloutie. Un sinistre qui rappelle les fâcheuses inondations de 2005, qui avaient accéléré la création de la Cité Jaxaay pour relocaliser des sinistrés. 17 ans plus tard, rien n’a changé… La Zone de captage, jadis bidonville appelé Khelcom, fait de taudis, n’aurait pas dû… exister si les autorités avaient été conséquentes.
Au lendemain des inondations, les autorités de l’époque se sont précipitées pour morceler la zone et en faire une zone d’habitation. C’est le chaos. A la tête de deux groupes opérationnels (secours-sauvetage et travaux) mis en place après le lancement du Plan Orsec, Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, qui a sillonné les zones impactées par les pluies diluviennes de ce vendredi, s’est arrêté à la Zone de captage. Ici, les populations sont prisonnières chez elles et espèrent la fin de leur calvaire. Selon Serigne Mbaye Thiam, 8 mille m3 sont pompés chaque heure au niveau de la Zone de captage grâce à une motopompe d’une capacité de 2 mille m3 par heure et deux de 1000 m3 par heure… «Tout sera fait pour permettre aux populations de sortir de ces inondations dans les meilleurs délais», rassure Serigne Mbaye Thiam, entouré du Gouverneur de Dakar, qui s’est rendu au niveau du Parc de Hann, à la centrale électrique de Bel-Air. Face à cette situation, la Senelec a logiquement interrompu la production et l’alimentation de l’électricité du poste électrique. Evidemment, plusieurs quartiers étaient plongés dans le noir pendant des heures…
A Bellevue, belle cité de nantis, située sur l’autoroute au cœur des Maristes, les populations vivent recluses chez elles. Après les inondations de 2005, rien n’a été fait pour les mettre à l’abri. Sans système d’assainissement performant, les pompiers recourent au traditionnel système de pompage. A Maristes, l’Armée, mise à contribution pour venir en appoint aux sapeurs qui devront veiller de longues nuits pour permettre aux citoyens de retrouver leur quiétude d’antan.
Il faut savoir que ces inondations ont provoqué la mort de trois personnes. Samedi, le corps d’un adolescent de 15 ans a été repêché du canal de Grand-Yoff, qui avait cédé lors des pluies diluviennes du vendredi.
Par Madiambal DIAGNE
LES CHANCES DE MACKY SALL EN 2024
L’opposition veut croire que le scrutin du 31 juillet traduit un barrage à une éventuelle nouvelle candidature du chef de l'État à la présidentielle. C’est se mentir à soi-même que d'interpréter le vote des électeurs de la sorte
La configuration de l’Assemblée nationale, issue des élections législatives du 31 juillet 2022, est inédite au Sénégal. Le pays est en passe d’être gouverné avec une majorité relative de 82 députés pour la majorité sortante Benno bokk yaakaar (Bby), 56 députés pour la Coalition Yewwi askan wi (Yaw), 24 députés pour la Coalition Wallu Senegaal et un député pour chacune de trois autres listes électorales. Cette situation va induire un jeu d’alliances et de contre-alliances en fonction des enjeux ponctuels, mais rien ne dit que des discussions, tractations et autres négociations ne permettront pas au Président Macky Sall d’aboutir à conforter sa majorité par le truchement d’un ralliement organique d’autres députés. On voit déjà s’annoncer le même phénomène qui avait conduit en janvier 2022, de nouveaux maires de l’opposition à se mettre à rallier le camp du pouvoir.
Il n’en demeure pas moins que cette nouvelle législature va indubitablement consacrer la fin d’un hégémonisme parlementaire qui consistait à donner au pouvoir en place une majorité mécanique lui permettant de faire passer, sans coup férir, tout texte de loi jusqu’aux réformes constitutionnelles. Aussi, le contrôle parlementaire de l’action du gouvernement devrait ainsi être amélioré. C’est dire qu’à l’aune du processus continu de renforcement des institutions et de l’équilibre des pouvoirs, le Sénégal aura fait un grand pas en avant.
Comment l’opposition a-t-elle pu réaliser sa prouesse ?
Les électeurs sénégalais ont voté avec une logique mathématique stupéfiante entre les deux scrutins de janvier 2022 (élections municipales et départementales) et de juillet 2022 (élections législatives). L’opposition a obtenu pratiquement les mêmes scores dans les mêmes localités, en restant sur sa posture de remise en cause du régime avec la même rhétorique et les mêmes méthodes. Les dynamiques qui s’étaient dessinées aux élections locales sont restées constantes, d’autant que le Président Macky Sall s’était jusqu’ici gardé de chercher à changer la donne pour tenir compte du coup de semonce des élections locales (voir notre chronique du 1 août 2022 : «Une si courte majorité pour Macky Sall»). On a pu noter aux élections législatives, une amplification de certaines victoires de l’opposition non pas parce que les électeurs se sont davantage mobilisés contre la majorité sortante, mais parce que l’opposition a su trouver des accords politiques pour unir les forces entre les deux grandes coalitions Yaw et Wallu Senegaal.
Le système électoral, avec un prépondérant scrutin majoritaire à un tour unique, l’y aura aidé. Le gouvernement, du fait d’une certaine naïveté politique ou une frilosité à engager une confrontation de plus avec l’opposition, a aussi laissé faire cette alliance, bancale du point de vue de la loi électorale. L’inter-coalition entre ces deux entités de l’opposition n’est pas autorisée par la loi et de surcroît, la formule a été mise en place après les délais légaux de dépôt des listes de candidatures.
Le manque de vigilance ou l’imprévoyance ont aussi permis à l’opposition de gagner 10 députés cadeaux sur le quota des députés élus par la diaspora. Il faudrait habiter sur une autre planète que la Terre pour ne pas savoir que le vote des Sénégalais de la diaspora allait profiter inexorablement à l’opposition. Le Président Macky Sall s’est-il laissé abuser par les liesses et messes de foules de compatriotes rassemblées à coup de perdiem à son hôtel lors de ses déplacements à l’étranger ? En tout cas, il avait toute la latitude, à la faveur de la nouvelle répartition des sièges de députés, de prendre en compte certaines disparités entre les circonscriptions électorales, de diminuer le quota des députés de la diaspora pour les affecter à d’autres départements où peut-être il aurait eu plus de chance ou d’atouts pour les rafler.
Le vote de la diaspora, avec moins de 55 mille voix, a permis d’élire 15 députés (moins de 10 mille voix pour élire un député) alors que le quotient national pour faire élire un député sur la liste proportionnelle est de l’ordre de 56 mille voix. Dans ces colonnes, nous avions alerté sur un tel anachronisme dans une chronique en date du 22 février 2022 intitulée : «Réduire le nombre des députés de la diaspora.» Des responsables de l’Alliance pour la République (Apr), qui se voyaient déjà dans le costume de député de la diaspora, n’avaient pas manqué de s’en prendre avec véhémence à notre analyse. Au demeurant, Bby, comme lors des élections du 23 janvier 2022, a, une fois de plus, été perdue par ses divisions. Déjà on peut se demander si véritablement Mme Aminata Touré, qui dirigeait la liste, avait bénéficié d’un soutien massif et sincère de ses camarades de coalition. Les démons des rivalités et guerres fratricides ont funestement agi de manière sournoise. Les mêmes querelles d’ego et de leadership, qui avaient conduit à des listes parallèles aux élections municipales, se sont muées en vote-sanction dans de nombreuses localités comme Dakar, Louga, Rufisque, Saint-Louis, Mbour, Ziguinchor, Kolda, Tivaouane, Kébémer, Thiès, etc. Bby a aussi perdu dans certaines circonscriptions du fait de l’arrogance de ses responsables locaux.
C’est par exemple le cas à Sedhiou, où le ministre Abdoulaye Diop a eu l’outrecuidance de dire qu’il aura le vote de sa ville dans sa poche, aussi longtemps qu’il aura son argent ; ou qui a provoqué l’ire des populations du Balantacounda, notamment de Simbandi Balante, en snobant avec arrogance les chefs religieux du patelin. Nous alertions en vain, le 3 février 2020, dans un texte titré : «Tout droit dans le mur en klaxonnant», que «l’humilité manque aux hommes et femmes du gouvernement.
L’ivresse du pouvoir fait son lit et une certaine arrogance s’étale sous nos yeux et… le minimum attendu des élites au pouvoir est une marque d’attention». Un autre facteur notoire qui a favorisé les bons suffrages de l’opposition dans certaines villes dites religieuses, tiendrait pour beaucoup à des querelles internes au sein des familles religieuses régnantes. Il apparaît que dans un contexte où tous les membres éminents d’une famille religieuse veulent devenir «calife à la place du calife», toute empathie manifestée par le calife à l’endroit du chef de l’Etat provoque un effet contraire ou même une défiance de la part des autres. Finalement, le soutien affiché ou supposé d’un guide religieux se révèle contre-productif !
Les objectifs ratés de l’opposition
L’opposition avait annoncé deux objectifs : celui d’imposer la cohabitation au Président Macky Sall et celui de faire des élections législatives une sorte de référendum sur une éventuelle candidature du Président Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. Elle a manifestement manqué ses paris. Le Président Macky Sall a les coudées franches pour former un gouvernement. Mais des responsables de l’opposition veulent encore croire que le vote du 31 juillet 2022 traduirait indubitablement un barrage à une éventuelle nouvelle candidature de Macky Sall à la Présidentielle. En démocratie, chacun est libre de ses opinions, mais franchement c’est se mentir à soi-même que de chercher à interpréter le vote des électeurs de la sorte. Qui plus est, les scores réalisés par l’opposition, pour bons qu’ils puissent être, ne traduisent pas un raz-de-marée, encore que plus de 54% des électeurs ne se sont pas sentis concernés par le scrutin, pour s’être abstenus. On peut augurer que si les électeurs abstentionnistes souscrivaient à l’idée du barrage à une éventuelle candidature, ils ne se feraient pas prier pour se mobiliser et aller aux urnes. Macky Sall avait été élu en 2019 au premier tour de scrutin avec 58,26% des voix, avec un taux de participation de 66,27%. Idrissa Seck, arrivé deuxième à cette élection et qui a rejoint le camp du Président Sall, avait obtenu 20,52% des voix. C’est dire que la question de la candidature de Macky Sall en 2024 reste ouverte, d’autant que sa légalité ne semble plus faire l’objet d’un débat sérieux.
Hypothèse numéro 1 : Macky Sall candidat en 2024
On ne peut que faire dans la conjecture. Le Président Macky Sall n’a pas encore fait savoir qu’il songe à se déclarer candidat pour l’élection de 2024. Aussi, on ne saurait préjuger de la décision que le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à déclarer la recevabilité des candidatures, donnerait le cas échéant. Mais il reste qu’une candidature de Macky Sall pourrait avoir de bonnes chances de succès. On peut considérer que l’actuelle opposition a fini de faire le plein de ses voix, qui restent constantes entre janvier 2022 et juillet 2022, dans la fourchette d’1,5 million d’électeurs. Quels chamboulements politiques ou graves échecs de Macky Sall pourraient booster un tel électorat ? Depuis 2007, pour gagner une Présidentielle, il faudrait au moins plus de 2 millions d’électeurs. Le Président Macky Sall avait rempilé en 2019 avec quelque 2 555 426 électeurs.
On ne saurait lire dans une boule de cristal seulement, encore une fois, on peut relever que la grande majorité des électeurs qui s’étaient abstenus, dans les mêmes proportions en janvier 2022 et juillet 2022, ne pourraient être des voix farouchement hostiles à Macky Sall. Sans doute que parmi ces abstentionnistes, il en existe de nombreux qui ne voudraient pas lui donner un blanc-seing parce que rendus timorés par une perception négative de l’action gouvernementale mais, à l’opposé, ne se trouveraient point rassurés par les leaders qui se présentent comme une alternative. Quelle offre politique et quelle approche nouvelles le Président Sall pourra-t-il mettre en œuvre pour séduire ou décider une bonne partie de cette importante réserve ou stock de voix électorales, à continuer à lui faire confiance comme en 2019 ? Il lui appartiendrait de déterminer sa marge de manœuvre en tenant compte des insatisfactions quant à son casting gouvernemental et la perception de sa gouvernance.
Le Président Sall a un bilan des réalisations qui plaide pour lui. Son opposition a occulté un tel débat qui ne l’arrangeait guère. Tout autant, elle ne présente aucune offre programmatique ou de gouvernance, sinon que de prôner le «dégagisme» aveugle et de crier, sans jamais en rapporter une preuve, à d’éternels complots et prévarications des ressources publiques. Il restera toujours au Président Sall à faire reluire son image sur les principes de bonne gouvernance, d’égalité des citoyens devant la loi et d’autorité vis-à-vis de ses collaborateurs qui ne sont pas toujours des modèles de probité, de compétence et d’humilité. La tâche ne devrait pas être ardue d’autant qu’on ne trouverait pas «plus propre» dans le camp de l’opposition. La gestion des collectivités locales gagnées par les opposants en janvier 2022 révèle de graves carences et tenez-vous bien, des scandales fonciers et des détournements d’aides sociales décriés par les populations. Ça promet alors ! Il y a aussi une grande soif ou envie d’autorité pour faire respecter l’ordre et la loi par les citoyens. N’importe quel quidam se permet de menacer, terroriser ses concitoyens, défier la loi et d’insulter et de chahuter à tous vents les institutions publiques, les autorités religieuses et morales. On peut défier impunément son monde et saccager tranquillement les biens publics et insulter ou agresser physiquement son voisin.
La masse silencieuse de citoyens abhorre ce laisser-aller ou ce laxisme qui se développe sous nos yeux. On se surprend à être nostalgique de Léopold Sédar Senghor, qui disait «avoir une main de fer dans un gant de velours». Qu’il inspire ! C’est donc l’heure pour Macky Sall d’abattre sa carte s’il veut être candidat. Ce serait le moyen de savoir avec qui il pourrait tenter le challenge et qui aurait-il face à lui.
Hypothèse 2 : Macky Sall ne se présente pas en 2024
Par contre, si le Président Sall se mettait à déclarer hic et nunc qu’il ne serait pas candidat en 2024, il saborderait le reste de son mandat en se transformant en véritable «canard boiteux». Il ne pourrait plus faire preuve de la moindre autorité et ses collaborateurs et partisans se mettraient alors à préparer leur avenir sans lui. Il s’y ajoute que son désistement provoquera fatalement un foisonnement de candidatures provenant du même camp de Bby, avec des candidats désignés par chacune des composantes de la coalition, encore qu’au sein de l’Apr, la plupart des responsables politiques pensent à être candidat à chaque fois qu’ils font leurs ablutions pour chacune des cinq prières rituelles musulmanes de la journée. Une multitude de candidatures au sein du même bord politique aura pour conséquence de saucissonner leur électorat au risque de ne pas trouver un porte-étendard à un éventuel second tour d’une Présidentielle. De brillants esprits songeraient à une tropicalisation du schéma russe «Poutine-Medvedev».
Cette formule apparaît comme un pis-aller, car ce «Medvedev» compterait principalement sur le soutien de «Macky-Poutine» pour se faire élire. Alors pourquoi Macky Sall ne se ferait-il pas élire lui-même directement car on n’est mieux servi que par soi-même ?
LE TER POUR SOULAGER
La mise en exploitation du Train express régional (TER) correspond à une option des pouvoirs publics sénégalais de miser sur les transports de masse pour apporter des réponses aux difficultés rencontrées par les populations dans ce domaine
Tivaouane, 8 août (APS) - La mise en exploitation du Train express régional (TER) correspond à une option des pouvoirs publics sénégalais de miser sur les transports de masse pour apporter des réponses aux difficultés rencontrées par les populations dans ce domaine tout en contribuant à moderniser le secteur, estime le directeur général de la société nationale du TER (SN/TER), Abdou Ndéné Sall.
Les populations sénégalaises, qui jusque-là "vivaient un calvaire indescriptible, sont aujourd’hui très satisfaites des conditions de voyage avec le Train express régional. J’en ai la preuve car il arrive souvent que je me mette dans leur condition", a-t-il déclaré à l’APS.
Selon Abdou Ndéné Sall, le choix du TER, comme moyen de transport de masse, s’inscrit aussi dans une volonté des pouvoirs publics de "moderniser" les moyens de déplacement des Sénégalais.
Le DG de la société nationale du TER a noté, dans l’aboutissement de ce projet, "le rôle déterminant du chef de l’État qui tenait à soulager les grandes difficultés des compatriotes et surtout ceux qui venaient de la banlieue dakaroise".
La signature de l’autorisation de mise en exploitation commerciale du TER "prouve la sûreté et la performance opérationnelle de ce bijou qui fait la fierté de tous les Africains", a-t-il soutenu.
"Pour avoir participé à la conception, à la réalisation et à l’exploitation du train express régional, nous avons le sentiment que la fierté est totale depuis le démarrage de cet outil de transport massif qui, non seulement soulage les Sénégalais (…), mais surtout permet au Sénégal de rentrer dans l’histoire", a ajouté M. Sall, ingénieur polytechnicien de formation.
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LE BILAN DE L'INONDATION ET LES TRACTATION POUR LA DESIGNATION DU PM
idiens parus ce 8 août 2022 reviennent sur la séquence regrettable de la grande inondation à Dakar et dans sa banlieue suite aux fortes pluies du vendredi ainsi la désignation du Premier ministre après les législatives du 31 juillet dernier.
Les quotidiens parus ce 8 août 2022 reviennent sur la séquence regrettable de la grande inondation à Dakar et dans sa banlieue suite aux fortes pluies du vendredi ainsi la désignation du Premier ministre après les législatives du 31 juillet dernier. Ecoutez le résumé de l'actualité présenté par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
BEACH SOCCER, LE SÉNÉGAL DÉCROCHE LA QUALIFICATION POUR MOZAMBIQUE 2022...
Malgré les absences de L’amour Diagne (suspendu) et de Raoul Mendy (forfait) les Lions ont réussi une véritable démonstration de force face aux Camerounais en s’imposant sur le score de 7 à 3.
Même s’il s’attendait à un score plus lourd, le coach Mamadou Diallo a réussi l’essentiel c’est à dire la qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations qui se jouera en octobre 2022 au Mozambique.
Malgré les absences de L’amour Diagne (suspendu) et de Raoul Mendy (forfait) les Lions ont réussi une véritable démonstration de force face aux Camerounais en s’imposant sur le score de 7 à 3. Certes, la raclée est moins salée que celle du match aller (9 à 1) mais n’empêche la machine offensive a encore bien tourné hier sur la plage de Diamalaye devant un public venu nombreux. Au total, sur les deux rencontres, les poulains du coach Mamadou Diallo ont marqué seize fois contre quatre pour le Cameroun.
Les buts ont été l’œuvre de Amar Samb et de Jean Ninou Diatta, Seydina Issa Laye Sène, Seydina Mandione Diagne et Souleymane Coly. Ils n’ont laissé aucune chance aux Camerounais qui ont fait tout de même mieux à Yaoundé en inscrivant trois buts au retour. C’est donc ce score de 7 à 3 qui a clôturé cette rencontre à sens unique et qui permet au Sénégal de décrocher sa dixième qualification à la CAN de Beach Soccer dont la prochaine édition se jouera en octobre prochain en Mozambique. Les Lions, maîtres incontestés en Afrique et champions en titre, vont défendre le trophée qu’ils ont déjà gagné à six reprises.
MAMADOU DIALLO COACH DES LIONS DU SÉNÉGAL : «Je m’attendais à un score plus lourd»
« Je suis content de cette victoire. C’est un bon résultat même si on pouvait marquer au moins dix buts et sans en encaisser aucun. Donc j’ai été très surpris d’encaisser trois buts. Je pense que pour gagner, il faut l’expérience des cadres et le talent des jeunes. Avec moi, il n’y a pas de titulaires. L’équipe a besoin de fraîcheur, c’est pourquoi j’ai fait tourner le groupe. On ira au Mozambique pour bien représenter le Sénégal. C’est à dire défendre notre titre. Pour cela, je dois miser sur une bonne défense. Je félicite la Fédération pour les efforts consentis. Mais pour mieux nous préparer, on a besoin de matchs amicaux»
LES INTEMPÉRIES ET DE LA NOUVELLE LÉGISLATURE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les quotidiens se sont surtout préoccupés des conséquences de la pluie et de la configuration de la nouvelle législature, dans leur édition de ce lundi.
Dakar, 8 août (APS) – Les quotidiens se sont surtout préoccupés des conséquences de la pluie et de la configuration de la nouvelle législature, dans leur édition de ce lundi.
‘’Le bilan est de trois morts’’, précise Tribune, qui se demande ‘’où sont les audits promis par Macky Sall’’ sur la gestion du programme gouvernemental mis en œuvre pour éradiquer les inondations.
Selon le même journal, hormis le décès d’un homme survenu vendredi sur la corniche ouest de Dakar, les fortes pluies ont engendré la mort par électrocution d’un jeune homme à la Zone de captage, un quartier dakarois, et d’une autre personne. Cette dernière serait tombée dans un canal à ciel ouvert situé au Front de terre, un autre quartier de la capitale sénégalaise.
‘’Le corps d’un garçon âgé de 15 ans, de nationalité guinéenne, a été repêché samedi dans le canal du Front de terre, ce qui porte le bilan des victimes des [pluies] de vendredi dernier à trois’’, rapporte L’info.
Bés Bi Le Jour annonce une plainte contre X de l’Office national de l’assainissement du Sénégal en raison d’‘’actes de sabotage’’ commis sur les canaux d’évacuation des eaux de pluie. L’ONAS, à la pointe de l’exécution du plan de lutte contre les inondations, déclare ‘’avoir découvert (…) des sacs remplis de sable’’ dans ses installations à Thiès (ouest).
‘’Dakar souffre le martyre’’, lit-on dans Sud Quotidien.
‘’Des dommages matériels significatifs, des blocages d’une partie de la circulation et des [coupures d’électricité] déplorés (…) C’est le cas à chaque saison pluvieuse’’, s’alarme le même journal.
‘’Errances’’
Le Témoin Quotidien affirme que ‘’ces inondations montrent les errances de ceux qui nous gouvernent’’. ‘’Une ville, ça se construit, ça s’imagine. Mais ils veulent nous en mettre plein la vue, avec des projets coûteux et improductifs. Singer les Toubabs (les Blancs) pour faire moderne’’, moque le journal.
Adji Mergane Kanouté, une militante de l’APR, le parti de Macky Sall, répond aux accusations de fraude électorale faites par l’intercoalition Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal. ‘’Il est impossible de voler des élections de nos jours au Sénégal, sinon l’opposition n’aurait pas gagné dans de grands centres urbains comme Dakar, Saint-Louis et Ziguinchor’’, soutient-elle dans une interview publiée par Vox Populi.
La coalition présidentielle ayant manqué de justesse d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale, la ‘’cohabitation’’ s’impose naturellement, selon Kritik’. C’est un ‘’mal nécessaire’’, ajoute-t-il, estimant que les nouveaux députés ‘’auront la lourde charge de réconcilier le Parlement avec le peuple’’.
‘’La 14e législature s’annonce palpitante’’, commente Kritik’, espérant que la quasi-égalité de sièges entre Benno Bokk Yaakaar (82 députés) et Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal (80) sera un avantage pour ‘’la respiration démocratique du pays’’.
L’info est d’avis que ‘’pour faire passer ses [projets de loi] et sa politique à l’Assemblée nationale, il (Macky Sall) doit saper les rangs et l’unité de l’opposition parlementaire et s’y trouver des alliés’’.
‘’Macky Sall veut briser l’intercoalition Wallu Sénégal-Yewwi Askan Wi’’, titre Tribune, ajoutant que le président de la République ‘’va sans doute utiliser Wallu Sénégal dans le but de casser cette alliance’’.
A noter que la coalition Wallu Sénégal est dirigée par le PDS, le parti politique de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, lui-même élu député.
‘’Une situation politico-sociale inédite’’
EnQuête présente ‘’les nouveaux hommes forts de Macky Sall’’, ceux qui ont réussi à battre l’opposition dans leur fief aux élections législatives. Abdoulaye Saydou Sow, maire de Kaffrine (centre) et ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Aly Ngouille Ndiaye, maire de Linguère (nord), Maguette Sène, directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar et maire de Malicounda (ouest), et Abdoulaye Daouda Diallo, maire de Boké Dialloubé (nord) et ministre des Finances et du Budget en font partie.
Selon Le Quotidien, l’ancien président de l’Assemblée nationale Pape Diop est ‘’courtisé’’ par Benno Bokk Yaakaar et Yewwi Askan Wi-Wallu Sénégal. Cette dernière lui propose la présidence du Parlement, tandis que la majorité présidentielle a besoin du siège de M. Diop pour obtenir la majorité au sein de l’institution, selon le journal.
‘’L’ancien taiseux président du Sénat et de l’Assemblée nationale redevient un homme important. Il est roi dans ce jeu d’échecs’’, commente Le Quotidien.
Pape Diop est le seul député élu de sa coalition, Bokk Gis Gis/Liggeey.
L’Observateur estime que Macky Sall est confronté à ‘’une situation politico-sociale inédite’’ : la percée de l’opposition aux élections législatives, les inondations, la baisse de sa cote de popularité, etc. ‘’Une impasse de laquelle il sera difficile de sortir’’, affirme le journal.
L’As s’est surtout intéressé à la victoire de Balla Gaye sur Gris Bordeaux en lutte avec frappe. ‘’Dans un duel âprement disputé, le fils de Guédiawaye a battu son adversaire. Pour la deuxième fois, le fils de Guédiawaye dompte le troisième Tigre de Fass’’, commente L’As.
Cette victoire ouvre la voie à d’autres combats pour le lutteur de Guédiawaye, contre Boy Niang et Eumeu Sène notamment, selon Sunu Lamb.
‘’Il y a eu plus de bagarre que de lutte pure’’, constate-t-il.