Le verdict des élections législatives 2022 annonce une nouvelle recomposition politique. Selon Pr Ngouda Mboup, le leader de Pastef / Les Patriotes, Ousmane Sonko, en a tiré « deux avantages » : D’abord, il s’est positionné comme le leader naturel de l’opposition. Il y avait une inter-coalition Yewwi-Wallu, c’est lui quasiment qui a mené la campagne. Il était la force d’attraction de cette campagne (électorale). »
Ensuite, « il a réussi à prendre de l’avance sur ses potentiels concurrent parce qu’en réalité, la campagne électorale était, pour lui, une façon de se préparer par rapport à l’élection présidentielle. Il a fait de son parti une machine électorale et ça c’est important. Parce qu’il savait qu’à l’élection présidentielle de 2019, il lui manquait certaines choses. Il n’avait pas ce maillage du territoire à travers de grands électeurs. Aujourd’hui, il a des élus. Pastef va se retrouver avec plus de 30 députés à l’Assemblée nationale. »
Mais, il a « un inconvénient », a-t-il poursuivi, soulignant que « (Sonko) est dans une Coalition où ses coalisés sont ses potentiels adversaires : Khalifa Sall et Karim Wade. Est-ce que s’ils partent en ordre dispersé, cette machine électorale pourrait permettre d’engranger autant de voix ou plus de voix ? »
BÉDIÉ ET GBAGBO BOUDENT LA FÊTE DE L'INDÉPENDANCE
Les anciens présidents ivoiriens n'ont pas répondu à l'invitation de leur successeur Alassane Ouattara à participer dimanche à Yamoussoukro (centre) aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance du pays
Les anciens présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo n'ont pas répondu à l'invitation de leur successeur Alassane Ouattara à participer dimanche à Yamoussoukro (centre) aux célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En dépit de la grâce présidentielle accordée la veille à Laurent Gbagbo, qui était encore sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison dans son pays, ni lui, ni Henri Konan Bédié, opposants à M. Ouattara, ne se trouvaient dans la tribune officielle, selon des images de la télévision publique RTI qui retransmettait la cérémonie en direct.
Lors d'un discours prononcé samedi à la veille de la fête de l'indépendance, le chef de l'Etat avait annoncé avoir signé "un décret accordant la Grâce présidentielle" à Laurent Gbagbo, "dans le souci de renforcer la cohésion nationale". Il avait aussi annoncé avoir demandé que "soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères" et avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011.
Laurent Gbagbo, 77 ans, définitivement acquitté en mars 2021 de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye où il avait été transféré fin 2011, est rentré dans son pays le 17 juin 2021 avec le feu vert de M. Ouattara. Sans jamais avoir été inquiété depuis son retour, il restait néanmoins sous le coup en Côte d'Ivoire d'une condamnation à 20 ans de prison pour "le braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011.
La crise était née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010 qui avait entraîné des violences ayant fait quelque 3.000 morts jusqu'à l'arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan en avril 2011. La grâce a été accordée peu après une rencontre le 14 juillet entre Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié à Abidjan.
Si MM. Gbagbo et Bédié ont boudé les cérémonies de la fête de l'indépendance, deux chefs d'Etat ouest-africains, Umaro Sissoco Embalo de Guinée Bissau - président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - et Georges Weah du Liberia, étaient présents à Yamoussoukro, capitale politique ivoirienne.
Les célébrations du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire, ancienne colonie française, se sont tenues alors que 49 soldats ivoiriens sont détenus depuis le 10 juillet au Mali. Ils ont été accusés par les militaires qui ont pris le pouvoir en 2020 à Bamako d'être des "mercenaires", ce que nie la Côte d'Ivoire qui affirme qu'ils se trouvaient au Mali dans le cadre d'une mission de soutien à la mission de l'ONU dans ce pays.
Dans son discours samedi, Alassane Ouattara a déclaré qu'ils sont "détenus injustement" et que "que la Côte d'Ivoire ne les abandonnera jamais".
INCIDENT DIPLOMATIQUE ENTRE DAKAR ET OTTAWA
La police canadienne était dans l'embarras samedi après l'arrestation tendue, et contraire aux règles internationales, d'une diplomate sénégalaise en banlieue d'Ottawa, Dakar dénonçant un "acte raciste" et violent
La police canadienne était dans l'embarras samedi après l'arrestation tendue, et contraire aux règles internationales, d'une diplomate sénégalaise en banlieue d'Ottawa, Dakar dénonçant un "acte raciste" et violent, le Canada promettant "une enquête approfondie" face à un incident "inacceptable".
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères avait indiqué vendredi avoir convoqué la veille la chargée d'affaires de l'ambassade du Canada à Dakar pour "dénoncer vigoureusement et condamner fermement un acte raciste et barbare".
"Nous sommes extrêmement préoccupés par le traitement présumé d'une diplomate sénégalaise par le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG)", a réagi le ministère canadien des Affaires étrangères dans un communiqué."Ce qui s'est passé est tout simplement inacceptable."
La police canadienne a fait mardi "une descente au domicile" de la diplomate sénégalaise lors de laquelle elle a "exercé" sur elle "une violence physique et morale humiliante", selon Dakar.
"Le Canada prend très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne", a insisté le gouvernement de Justin Trudeau, rappelant que cette convention régit depuis plus de 60 ans les relations diplomatiques et "prévoit un certain nombre d'immunités, y compris contre toute forme d'arrestation".
En fin de journée samedi, le gouvernement du Québec - province où s'est déroulé l'incident - a annoncé l'ouverture d'une enquête du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI, la police des polices québécoises) après "une intervention policière qui soulève des questions" contre "la Premier conseiller (sic) de l'Ambassade du Sénégal au Canada".
- Ambulance dépêchée -
La police de Gatineau, banlieue québécoise de la capitale fédérale canadienne, avait reconnu vendredi soir l'altercation, survenue mardi alors qu'un huissier de justice "muni d'une ordonnance devant être exécutée" avait demandé le concours des forces de l'ordre.
"Malgré le rappel du statut de diplomate de la victime et de l'inviolabilité de son domicile, les éléments de la police canadienne l'ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu'elle a eu du mal à respirer, ce qui a conduit à son évacuation par ambulance à l'hôpital", selon les autorités sénégalaises.
La police canadienne a assuré de son côté avoir préalablement confirmé que "le document judiciaire était bel et bien valide et que l'officier de justice ayant autorisé l'ordonnance judiciaire avait été informé que la personne avait un statut diplomatique".
Puis, a ajouté le SPVG, "faisant face à une personne agressive et refusant de collaborer, les policiers sont intervenus" pour ramener le calme, mais c'est alors qu'"une policière a été frappée au visage et blessée".
"Les policiers ont donc décidé de procéder à l'arrestation" de la diplomate.Mais elle "a résisté" et "blessé par morsure un deuxième policier".
La diplomate sénégalaise "a alors été amenée au sol pour être maîtrisée", puis détenue "à l'arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d'une policière, le temps que le huissier exécute son ordonnance", mais à "aucun" moment la diplomate "n'a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs", a souligné la police canadienne.
Pourtant, quelques minutes plus tard, une ambulance a été dépêchée auprès de la diplomate, a reconnu la police, sans plus de détails.
- "Enquête approfondie" -
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a indiqué avoir remis une "note de protestation" aux autorités canadiennes.
Il "exige" qu'une enquête soit "diligentée et que "des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible".
"Le Canada continuera de coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable", a assuré Ottawa.
"Nous travaillons assidûment avec les différents paliers de gouvernement concernés et attendons une enquête approfondie", a indiqué le gouvernement canadien, notant que la cheffe de la diplomatie canadienne Mélanie Joly est "en contact avec son homologue sénégalaise", Aïssata Tall Sall.
Le Sénégal "se réserve le droit d'exercer toute autre action appropriée", a averti Dakar.
Le Sénégal est l'un des principaux partenaires du Canada en Afrique de l'Ouest et le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'entretient régulièrement avec le président sénégalais Macky Sall, leur dernière échange remontant à fin juin.
VIDEO
LÉGISTLATIVES, CE QUE MACKY SALL DOIT SAVOIR
Au soir de l’annonce des résultats provisoires des législatives, nous avons donné la parole aux Sénégalais pour qu’ils se prononcent sur l’issu du scrutin. Ils ne semblent pas surpris de l'issu du scrutin. Ils invitent le président au décryptage
Au soir de la proclamation des résultats provisoires des Législatives du 30 juillet dernier, marqués par une percée des grandes coalitions de l’opposition, nous avons interrogé des Sénégalais, très intéressés par cette élection, dans les rues de la capitale pour prendre leurs réactions.
Ces résultats montrent très clairement que la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakar (BBY), du président Macky Sall a perdu sa majorité à l'Assemblée nationale.
Pour gouverner plus ou moins dans la quiétude, la majorité au pouvoir va devoir négocier avec une partie de l'opposition, notamment les "petits candidats" avoir ne serait-ce qu’un seul. Chose qui n'est pas gagnée.
Inversement si ces candidats « faiseurs de rois » rejoignaient les grandes coalitions gagnantes l'opposition, celles-ci auront la majorité et pouvoir aura beaucoup du mal à avancer sans elles. Voici le florilège de réactions recueillies pour vous.
OUATTARA GRACIE GBAGBO
Le président ivoirien a annoncé samedi avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival, sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011
Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d'une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
"Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j'ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo", a déclaré M. Ouattara dans un discours à l'occasion du 62e anniversaire de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.
Le chef de l'Etat a également annoncé avoir demandé "qu'il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de ses rentes viagères".
Il a a en outre annoncé avoir signé un décret accordant "la libération conditionnelle" à deux anciennes figures de l'appareil militaire et sécuritaire du régime de Laurent Gbagbo, condamnées pour leur rôle dans la crise de 2010-2011.
Il s'agit du contre-amiral Vagba Faussignaux, ex-patron de la Marine, et du commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l'escadron blindé de la gendarmerie du camp d'Agban, à Abidjan.
Laurent Gbagbo, 77 ans, définitivement acquitté en mars 2021 de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye où il avait été transféré fin 2011, est rentré dans son pays en juin 2021.
Sans jamais avoir été inquiété depuis son retour, il restait néanmoins sous le coup en Côte d'Ivoire d'une condamnation à 20 ans de prison pour "le braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011.
La crise était née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara à la présidentielle de fin 2010 qui avait entraîné des violences ayant fait quelque 3.000 morts jusqu'à l'arrestation de Laurent Gbagbo à Abidjan en avril 2011.
En octobre 2021, Laurent Gbagbo a lancé le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), une nouvelle formation politique panafricaniste de gauche, assurant vouloir continuer la politique jusqu'à sa mort.
VIDEO
CETTE JEUNESSE DERRIÈRE SONKO
Le président du parti Pastef et leader de l’opposition, rassemble autour de lui de nombreux jeunes issus de différentes classes sociales et qui, pour la plupart, se désintéressaient de la politique. Leur point commun : un profond désir de changement
Ousmane Sonko, président du parti Pastef et leader de l’opposition, rassemble autour de lui de nombreux jeunes issus de différentes classes sociales et qui, pour la plupart, se désintéressaient de la politique. Leur point commun : un profond désir de changement.
Qui est cette jeunesse en quête de rupture ? France 24 a rencontré plusieurs jeunes engagés au sein de Pastef.
par Ousmane Sonko
JE SUIS TRISTE POUR CE PEUPLE
Les pluies enregistrées sur Dakar jeudi ont causé plusieurs dégâts dont au moins un mort. Tout ceci est la résultante d’une gouvernance incompétente et mensongère, tant sur les priorités du pays que sur l’effectivité des investissements
Les fortes pluies enregistrées sur Dakar ce jour ont causé plusieurs dégâts dont au moins une perte en vie humaine.
Je présente mes sincères condoléances aux proches de la victime emportée par les inondations causées par ces pluies.
Je voudrais également compatir aux désagréments subis par l’ensemble des Sénégalais sur leurs activités et leur mobilité et m’incliner devant les nombreuses victimes d’accidents de la circulation de ces dernières heures.
Soyez assurés que je prends part entière à la peine des milliers de victimes de dégâts matériels sur tout le territoire national : maisons inondées ou endommagées, véhicules et autres biens engloutis.
Je compatis aux désagréments subis par l’ensemble des Sénégalais sur leurs activités et leur mobilité.
Chers compatriotes, tout ceci est la résultante d’une gouvernance incompétente et mensongère, tant sur les priorités du pays que sur l’effectivité des investissements supposés consentis.
Je suis triste pour ce peuple qui ne mérite pas ces multiples supplices.
par Achille Mbembe
CAMEROUN-FRANCE, TOUT SE JOUE AUJOURD'HUI
La manière dont la France accompagnera la fin de l’ère Biya donnera le ton de ce que seront les relations de Paris avec le continent. Un enjeu éminemment stratégique pour Emmanuel Macron
Jeune Afrique |
Achille Mbembe |
Publication 06/08/2022
Emmanuel Macron ayant proclamé sa volonté de renouveler les relations entre l’Afrique et la France, sa visite au Cameroun, à la fin de juillet, représentait un sérieux test, peut-être le plus difficile pour lui. Pays-pivot, concentré de contradictions explosives, le Cameroun est l’un des États les plus complexes et les plus énigmatiques du continent. Pour des raisons historiques évidentes, il est, depuis l’époque coloniale, l’un des foyers les plus critiques, et même les plus virulents à l’égard de la politique française en Afrique.
À l’origine du nationalisme camerounais
Protectorat allemand de 1884 à 1918, il devient, en 1919, un territoire sous mandat de la Société des nations (SDN) avant d’être placé sous la tutelle de l’ONU, qui en confie l’administration à la France et à la Grande-Bretagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. D’un point de vue juridique, il ne fut donc jamais une colonie proprement dite, même si les deux puissances occupantes tinrent à l’administrer comme telle. Ce statut juridique exceptionnel est à l’origine du nationalisme camerounais.
Créée en 1948, l’Union des populations du Cameroun (UPC) en porte le flambeau. Son secrétaire général, Ruben Um Nyobe, qui en est le théoricien et le porte-parole (« Mpodol »), est assassiné, le 13 septembre 1958, dans le maquis de Libel-li-Ngoy, en Sanaga-Maritime, par les troupes françaises, après que son mouvement a été exclu de la scène politique légale en 1955. Profanée, sa dépouille est traînée jusqu’à Eséka, où il est enseveli dans un immense bloc de béton. D’autres figures subiront un sort plus ou moins similaire : Félix-Roland Moumié, Castor Osendé Afana, Ernest Ouandié.
a guerre d’indépendance, qui débute en 1955, fera des dizaines de milliers de morts. Ce conflit sanglant se prolongera bien après la décolonisation. Il aura façonné la nature de l’État camerounais et aura, selon les historiens, fait du pays l’un des laboratoires privilégiés du système tant décrié de la Françafrique.
Ainsi que l’a admis Emmanuel Macron lui-même à Yaoundé, cette période traumatique a fait l’objet d’un refoulement actif de part et d’autre. En revanche, le souvenir des luttes de l’époque a servi de matrice à l’imaginaire culturel de la nation camerounaise, au point que la critique et la contestation de la politique française en Afrique s’en nourrissent aujourd’hui, y compris au sein des jeunes générations, qui n’ont connu ni la colonisation ni la guerre d’indépendance.
De toute évidence, la façon dont ces luttes sont menées et la forme que prendra leur dénouement constituent l’un des enjeux majeurs de la politique africaine de la France. Accompagner et, surtout, réussir la succession de Paul Biya est un objectif politique stratégique du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Un tel succès ouvrirait un vaste champ de possibilités à tous les acteurs impliqués dans le projet de refondation des rapports entre l’Afrique et la France. Surtout, il donnerait un cours nouveau à l’histoire d’une sous-région en panne d’intégration, menacée par l’enkystement de régimes vieillissants et par la métastase progressive de foyers de tensions de plus en plus difficiles à éradiquer.
ORAGES ET PLUIES SUR UNE BONNE PARTIE DU PAYS LES PROCHAINES HEURES
Les conditions météorologiques resteront favorables à des orages et pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, annonce, samedi, l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie
Les conditions météorologiques resteront favorables à des orages et pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays, annonce, samedi, l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM).
‘’Les conditions météorologiques resteront favorables à des orages et pluies d’intensités variables sur une bonne partie du pays notamment sur les régions Sud-ouest, Centre, sur la Petite côte et Dakar au cours de cet après-midi, la nuit allant à la matinée de demain’’, indique l’ANACIM, dans son bulletin de prévision à courte échéance, reçu à l’APS.
Selon les prévisionnistes, ‘’d’autres manifestations pluvio-orageuses risqueront d’être notées sur les régions Ouest, plus particulièrement en Casamance, au Centre-ouest y compris à Dakar au courant de l’après-midi et la nuit de demain’’.
Ils ajoutent que ‘’le temps sera relativement chaud sur le pays au courant de la journée et les températures maximales seront relevées dans les localités Nord-est où le pic tournera autour de 36°C’’.
‘’Ailleurs, les températures journalières varieront entre 29°C sur le littoral et 32 à 34°C dans les régions Centre et Sud’’, indique l’ANACIM.
Elle précise que ‘’les visibilités seront généralement bonnes. Les vents seront de secteur Ouest à Sud-ouest et d’intensité faible à modérée’’.
DANS L'ATTENTE DE LA FORMULE MACKY
Diverses options s’offrent au chef de l’Etat pour avoir une majorité absolue et faire voter ses projets de loi à l’Assemblée. Tout dépendra de l’approche que le locataire du Palais, qui a démontré dans le passé ses capacités de négociateur, adoptera
De nombreuses et diverses options s’offrent au chef de l’Etat pour avoir une majorité absolue et faire voter ses réformes et autres projets de loi à l’Assemblée nationale. Même une distribution assez équilibrée des postes du bureau de l’Assemblée nationale avec une partie de l’opposition n’est pas à exclure. Tout dépendra de l’approche que le locataire du Palais, qui a démontré dans le passé ses capacités de négociateur auprès de ses adversaires politiques, adoptera.
Difficile de dire quelle approche le chef l’Etat va adopter pour contrôler de l’Assemblée nationale et réussir à faire passer ses réformes et autres projets de loi. Les options qui s’offrent au chef de la majorité sont nombreuses et variées. Même s’il a la majorité des députés dans son camp, le président Macky Sall ne devrait pas écarter l’option d’un vrai dialogue au niveau de l’Hémicycle avec le camp d’en face. Un dialogue qui devrait se traduire par une répartition assez équilibrée des postes du bureau de l’Assemblée nationale. La coalition au pouvoir, par l’entremise de son chef, devrait être en mesure de faire de grandes concessions à l’opposition en laissant celle-ci occuper des postes de vice-présidents, la présidence de la stratégique commission des finances, une première dans l’histoire politique du Sénégal, et d’autres postes de présidents de commissions et de secrétaires élus.
Casser la dynamique unitaire de Yewwi-Wallu
La première option, qui n’est pas de moindre importance, consisterait pour le chef de l’Etat à chercher à casser la dynamique unitaire qui anime actuellement l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Démarcher Wallu en remettant sur la table les retrouvailles de la famille libérale, mais aussi convoquer de nouveau la volonté proclamée des Libéraux, du temps de la première alternance, de régner sur le pays pendant 50 ans, ne seraient pas saugrenues comme idées pour le premier des Sénégalais. Tout en sachant que le dossier de l’amnistie de Karim Wade est bien gardé au chaud par Me Abdoulaye Wade et ses camarades.
La deuxième option pour avoir une mainmise définitive sur la place Soweto, demeure de décrocher l’un des trois députés élus hors de l’inter-coalition. Même si ici, les marges de manœuvre du Président Macky Sall semblent trop étroites. Puisqu’aux yeux de nombreux observateurs, négocier avec l’ex-Président du Sénat afin de lui offrir le poste stratégique de président de l’Assemblée nationale et par ricochet le rang de deuxième personnalité de l’Etat semble être l’option la plus sérieuse pour le pouvoir. Tout dépendra des capacités de persuasion du Président Macky Sall. Mais aussi de l’intérêt que suscite le poste pour l’ancien maire de Dakar, au regard de la situation politique actuelle. D’où le caractère inédit de la démarche politique relative à cette probable option du régime.
Autre député, autre choix : la tête de liste de Aar Sénégal. Thierno Alassane Sall (TAS), pour ne pas le nommer, ne semble pas être une option sérieuse pour le régime, au regard de sa trajectoire dans la vie publique au Sénégal. La manière dont il avait quitté le gouvernement dirigé alors par Mahammed Boun Abdallah Dionne, ses diatribes contre le régime en place tout comme l’engagement, l’activité et la détermination dont il a fait montre pendant 21 jours de campagne électorale aux côtés de ses alliés, n’incitent pas à croire que TAS va tourner casaque après sa première élection à un mandat de député.
Approcher le nouveau parlementaire, Pape Djibril Fall de la coalition ‘’Les Serviteurs’’, afin de s’octroyer une majorité absolue ne pourrait pas, non plus, être concluant pour les tenants du pouvoir. Le journaliste vient d’être porté à l’Hémicycle pour sa première participation à une élection nationale. Avec sa fougue de jeunesse dans la faune parlementaire, il devrait songer normalement à mener à bien sa nouvelle mission de représentant du Peuple afin de se donner – qui sait – des chances de se projeter vers la future échéance électorale : la Présidentielle de 2024.
Débaucher des parlementaires de l’opposition
Chercher à débaucher des parlementaires, à l’image de ce que le pouvoir a jusqu’ici eu à faire avec les maires et autres élus locaux et responsables politiques de l’opposition, ne serait pas à exclure. Le régime en place n’aura aucune difficulté majeure à aller dégarnir les rangs de l’opposition parlementaire significative. Il se dit même que des nouveaux députés de Yewwi askan wi (Yaw), partisans de Serigne Mansour Sy Djamil, qui a rejoint au début de la campagne le camp présidentiel et appelé au vote-sanction de Yaw, pourraient être démarchés par le pouvoir afin de grossir ses rangs au sein de l’Hémicycle.
Le bémol est que cette pratique est réprouvée par les électeurs, qui viennent de l’exprimer à travers les urnes. Le but de la manœuvre étant toujours pour la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) de se donner plus qu’une simple majorité relative : une majorité absolue.
En tout état de cause, on n’est pas en face d’un véritable casse-tête présidentiel. Il faudra s’attendre à des surprises, vues les capacités de négociateur du locataire du palais de l’avenue Senghor et des ressources et pouvoirs dont dispose Macky Sall. En homme habile qui a toujours su cacher son jeu, le Président Macky Sall pourrait trouver le moyen de résoudre cette véritable équation à plusieurs inconnues qui se présente à lui. Il l’a prouvé, dans le passé, en prenant de court tout son monde lors du remaniement ministériel de novembre 2020 avec l’entrée de ministres membres de Rewmi dans le gouvernement et la nomination de Idrissa Seck comme président du Cese.