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18 août 2025
DANS LES PRÉPARATIFS DU GAMOU
Présidant jeudi la réunion nationale préparatoire du Gamou de Médina Baye, édition 2022, prévue le 8 octobre prochain, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Antoine Diome, a rappelé le rôle important des familles religieuses
Présidant jeudi la réunion nationale préparatoire du Gamou de Médina Baye, édition 2022, prévue le 8 octobre prochain, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Antoine Félix Antoine Diome, a rappelé le rôle important des familles religieuses du Sénégal dans la préservation de la cohésion nationale.
Dans sa prise de parole à la fin de la cérémonie, il a magnifié le discours de « paix et de concorde des cœurs » du chef de délégation, Serigne Cheikh Mahi Cissé, représentant le Khalife de Médina Baye. « C’est un message qui est à l’image de celui dont on célèbre la naissance le 8 octobre prochain. C’est un envoyé de Dieu dont toutes les activités, dont tous les messages, dont toutes les informations relayées par les saints concourent à un seul objectif. Il constitue une source de bonheur, de clémence et de paix intérieure pour les croyants », a-t-il fait savoir, espérant que tout le monde accordera une attention à ce message.
« De toute façon, le chef de l’Etat n’a cessé d’être dans cette voie. De tout le temps, il a tendu sa main à toutes les filles et à tous les fils de ce pays. Il l’a rappelé lors de son message à la nation le 16 septembre dernier. A l’occasion des échéances électorales, c’est normal que les uns et les autres aient des opinions différentes. C’est normal qu’on assiste à des camps qui s’opposent et eux tous pour le bien du pays. Mais une fois que ces échéances sont derrière nous, il reste le père de la nation. Comme on dit en bon père de famille, il accueille tout le monde et avec diligence à chaque fois que de besoin il va accompagner, avec les services de l’Etat, les communautés qui en ont besoin. Et ça, on le doit à nos chefs religieux ainsi qu’aux différentes communautés qui composent le pays », a, notamment rappelé Antoine Diome. Ce dernier de rappeler, dans la foulée, que la particularité du Sénégal, c’est qu’on peut retrouver dans les familles des membres appartenant à des communautés différentes. « On peut même retrouver des membres appartenant à des religions différentes. Mais cette différence n’est jamais source d’écart ou de divergence profonde. Cette différence doit être toujours perçue comme de la richesse. C’est ainsi que le Sénégal a été conduit depuis l’indépendance. Et comme le disait le président poète Léopold Sedar Senghor : « c’est épaule, contre épaule », a-t-il souligné.
Rappelant, en outre, la « place importante » que le Président Macky Sall accorde à la région et aux cités religieuses, M. Diome a indiqué que dans tous les foyers religieux du pays, des réalisations de grandes envergures ont été faites au bénéfice de toutes ces communautés mais aussi au bénéfice des populations qui s’y rendent régulièrement. « En Conseil des ministres, il nous a réitéré ses instructions d’accompagner toutes les familles religieuses pour réussir comme le passé le Gamou de cette année également », a-t-il assuré à la délégation de la famille de Cheikh Al islam.
Il a, par ailleurs, annoncé un certain nombre d’engagements pour que cet évènement religieux puisse se dérouler dans les meilleures conditions. « Nous nous réjouissons de la manière dont les travaux se sont déroulés entre les services de l’Etat et le comité d’organisation des manifestations et des activités de la fayda. Nous sommes en période d’hivernage et celui-ci a été particulièrement pluvieux, cette année, même si on peut espérer qu’il tire à sa fin », a prévenu Antoine Félix Abdoulaye Diome. Il déclare, à ce titre, qu«’il faudra être vigilant et continuer le pompage intensif qui est déjà en cours dans Médina Baye mais aussi d’envoyer le nombre d’hydrocureurs suffisants pour le jour du Gamou et le jour du Gamouwatt que le pèlerinage ainsi que toutes les célébrations puissent se dérouler de la meilleure des manières possibles ».
ON A UN NOMBRE IMPORTANT D’ÉCOLES ENCORE IMPRATICABLES
La rentrée des classes prévue le 6 octobre ne sera pas effective. Parce que beaucoup d’écoles sont prises d’assaut par les eaux de pluies. l'annonce a été faite par Le ministre de l’Éducation nationale ce matin lors d'un séminaire qu'il présidait
La rentrée des classes prévue le 6 octobre ne sera pas effective. Parce que beaucoup d’écoles sont prises d’assaut par les eaux de pluies. Le ministre de l’Éducation nationale qui présidait ce matin le séminaire préparatoire de cette ouverture des écoles a fait l’annonce. Venu présider la rencontre, Cheikh Oumar Anne, a indiqué qu’un bon nombre d’écoles ne sont pas encore praticables
« Les rapports que nous venons d’avoir des Inspections d’académie nous ont montré que l’hivernage a beaucoup impacté sur les infrastructures éducatives. On a un nombre important d’écoles qui ne sont pas encore praticables jusqu’au moment où je vous parle », a dit fait savoir le ministre de l’éducation nationale. Face à cette situation, il dira : « Il faudra qu’on veille à tout cela. Parce que le gouvernement essaie d’apporter des solutions ». Et annonce la tenue d’un conseil interministériel à cet effet. « Demain dans l’après-midi, le président de la République va instruire le premier ministre et l’ensemble des ministres concernés pour la rentrée des classes à tenir un conseil interministériel sur la rentrée des classes ».
par Barka Ba
IL EST TEMPS DE CHANGER D'HYMNE NATIONAL
Plus de 60 ans après les indépendances, il devient anachronique de chanter sa fierté d’être sénégalais dans une langue étrangère. L’heure est venue de faire place à un nouvel hymne dont les paroles seraient en Mandinka, Pulaar, Diola, Soninke, Wolof, etc.
Qui n‘a pas éprouvé, un jour, des frissons en écoutant Nkosi Sikeleli Afrika (Que Dieu bénisse l’Afrique), hymne popularisé par les combattants de l’ANC au temps de la lutte anti-apartheid, devenu celui de la « Nation arc-en-ciel », à la libération de ce pays ? Si cet hymne au souffle puissant fait vibrer les cœurs et les corps, au-delà des frontières sud-africaines, c’est sans doute d’abord parce qu’il renvoie profondément à la culture africaine. Ses strophes sont composées dans les principales langues du pays (Xhosa, Zulu, Seshoto, Afrikaans…)
Au moment où une jeunesse africaine déboussolée et assoiffée de rupture cherche, coûte que coûte, à solder les comptes avec les anciennes puissances coloniales, ce serait assurément un symbole fort, que de changer notre hymne national. Ceci d’autant plus que ses véritables origines et sa composition ont souvent alimenté des controverses.Plus de 60 ans après les indépendances, il devient anachronique de chanter sa fierté d’être sénégalais dans une langue étrangère. Sans aucune once de populisme ou de démagogie, en nous inspirant de l’exemple sud-africain, il nous semble que l’heure est venue de faire place à un nouvel hymne dont les paroles seraient composées en Mandinka, Pulaar, Diola, Soninke, Wolof, Serère ou toute autre langue nationale. Ce qui serait un bon début pour les générations futures, dès l’école primaire, de s’approprier, sans complexe, les langues nationales et de se défaire ainsi progressivement d’une tutelle mentale trop pesante.
Une première indication est la magistrale interprétation en Wolof que Souleymane Faye a donnée de l’actuel hymne. Avec l’inflation de talents qu’on note sur la scène musicale sénégalaise, le ministère de la Culture, en s’appuyant sur des personnalités triées sur le volet constituant un échantillon de ce que le Sénégal a produit de mieux dans le domaine intellectuel et de la culture (Mamoussé Diagne, Felwine Sarr, Abdoulaye Elimane Kane, les Touré Kunda, etc.) pourrait lancer un appel à candidatures. Et retenir après une sélection rigoureuse et consensuelle, une nouvelle version d’un hymne qui reflèterait mieux les aspirations de l’époque et symboliserait davantage l’unité nationale dans le respect de la diversité.
LA VISITE DE LA CEDEAO PEUT CONTRIBUER À APAISER LES ESPRITS À BAMAKO
Quelles sont les chances de réussite de la mission des chefs d'État mandatés par la Cédéao pour obtenir la libération des militaires ivoiriens détenus au Mali ?Entretien avec Francis Kpatindé, enseignant à Sciences Po Paris
C'est ce jeudi 29 septembre que trois chefs d'État mandatés par la Cédéao doivent atterrir à Bamako pour demander aux autorités militaires maliennes la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet dernier. Quelles sont les chances de réussite de leur mission ? Francis Kpatindé est enseignant à Sciences Po Paris. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Francis Kpatindé, bonjour. Que pensez-vous du discours très offensif du Premier ministre malien samedi 24 septembre, accusant le gouvernement français d'être « une junte au service de l'obscurantisme » et le président Mohamed Bazoum de ne pas être nigérien ?
C'est vrai qu'on n’est pas habitué à ce type de discours à une tribune des Nations unies. Il y a eu quelques cas précédents : un président iranien, Hugo Chavez, Castro avec des longs discours, Kadhafi également… Donc, ça a beaucoup surpris. Je voudrais juste parler de Mohamed Bazoum, je l'ai connu dans les années 1990, il a toujours été impliqué dans les affaires de son pays, le Niger. Il était venu à l'esprit à d’aucun d'entre nous qu'il puisse être étranger. Bazoum a peut-être des défauts, mais Bazoum est nigérien. Je trouve un peu maladroit de dire aujourd'hui qu'il serait étranger. Et de toute façon, s'il est étranger, c'est une affaire interne au Niger, ce n'est pas une affaire dont on doit discuter hors du Niger.
« L'ivresse de la junte malienne lui fait oublier le sens du protocole et de la diplomatie », dit le ministre nigérien Youssouf Mohamed Elmoctar. Est-ce qu'on peut parler d'ivresse ?
Je pense que toute forme de populisme a la vie courte. Si les militaires au pouvoir à Bamako veulent aller loin et veulent maintenir l'équilibre de leur pays, je pense qu'il faut être plus enrobé, faire davantage recours à la diplomatie. D'autant plus qu'ils ont un excellent diplomate au ministère des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, que j'ai connu aux Nations unies, qui est quelqu'un de très intelligent, d’assez enrobé, même si on peut parfois être surpris par certains de ses discours ou de ses propos récents.
Est-ce que vous y voyez une influence de Moscou ?
Je ne crois pas que Moscou intervienne directement dans la diplomatie et dans les moindres faits et gestes du gouvernement malien. Il y a un problème de fond entre la France et les pays africains, et ce problème existait avant le retour des Russes en Afrique. Parce qu'il faut parler de retour, les Russes étaient en Afrique avant, au temps des révolutions. Donc, il y a un problème de fond, dont il faudra discuter de façon sereine pour relancer la relation entre la France et les pays africains francophones. Tant qu’on ne s’adresse pas vraiment aux vrais problèmes de fond, on passe à côté. Mettre tout ce qui se passe aujourd'hui, dans quelques pays africains comme le Mali, sur le compte des Russes, et de quelques soldats perdus russes qui agiraient en Centrafrique et au Mali, à mon avis, c'est mal poser le problème.
Mamadou Dia fait partie des premiers hommes publics sénégalais à avoir bénéficié d’une amnistie. En mars 1974, Dia est gracié par Senghor puis amnistié, en avril 1976, un mois avant le rétablissement du multipartisme
Au Sénégal, l’amnistie est prévue par l’article 67 de la Constitution. Elle s’applique aux faits. En conséquence, si les faits ont été amnistiés avant le déclenchement des poursuites, celles-ci ne pourront plus être engagées. Si l’amnistie intervient après le début des poursuites, celles-ci sont arrêtées. Enfin, si l’amnistie est votée après la condamnation, celle-ci est rétrospectivement effacée.
En Conseil des ministres, ce mercredi 28 septembre 202, le Chef de l’Etat Macky Sall, « abordant la consolidation du dialogue national et l’ouverture politique », a demandé au professeur Ismaïla Madior Fall, au Garde des sceaux, ministre de la Justice, « d’examiner, dans les meilleurs délais, les possibilités et le schéma adéquat d’amnistie pour des personnes ayant perdu leurs droits de vote ». Mais, ce qui ouvre la voie vers l’adoption d’une quatrième loi d’amnistie au Sénégal.
Mamadou Dia fait partie des premiers hommes publics sénégalais à avoir bénéficié d’une amnistie. En mars 1974, Dia est gracié par le Président Léopold Sédar Senghor puis amnistié, en avril 1976, un mois avant le rétablissement du multipartisme au Sénégal.
Arrêté par un détachement militaire (paras-commandos), avec quatre de ses compagnons, Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall, il est traduit devant la Haute Cour de justice du Sénégal du 9 au 13 mai 1963, et condamné à l’emprisonnement à perpétuité à Kédougou.
Mamadou Dia, Président du Conseil du Sénégal de 1957 à 1962, avait prôné, le 8 décembre 1962, à Dakar, dans un discours portant sur «les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme», une «mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement». Cette déclaration motive des députés à déposer une motion de censure contre le gouvernement les jours suivants. Jugeant cette motion irrecevable, Dia tente d’empêcher son examen par l’Assemblée nationale au profit du Conseil national du parti, en faisant évacuer la chambre le 17 décembre et empêcher son accès par la gendarmerie. Malgré ce qui est qualifié de « tentative de coup d’État» et l’arrestation de quatre députés, la motion est votée dans l’après-midi au domicile du président de l’Assemblée, Lamine Guèye.
1991, amnistie portant sur le conflit de la Casamance
En 1991, une amnistie avait également été initiée dans le conflit casamançais conformément à l’accord trouvé en 1991 entre le gouvernant du Sénégal et des combattants. Ainsi, « sont amnistiées de plein droit, toutes les infractions criminelles ou correctionnelles commises entre le 1er août 1987 et le 1er juin 1991, tant au Sénégal qu’à l’étranger, en relation avec les évènements dits « de Casamance ».
Sont amnistiés de plein droit, les crimes d’attentat et complot contre la sécurité de l’Etat sénégalais et l’intégrité du territoire national, prévus et punis par les articles 72 et 73 du Code pénal, commis antérieurement au 31 juillet 1987 en relation avec les évènements dits «de Casamance» et dont les auteurs ont fait l’objet de condamnation à une peine égale ou supérieure à 15 ans de détention criminelle.
Loi Ezzan
L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté, le 7 janvier 2002, une loi d’amnistie des infractions commises depuis le 1er janvier 1983 au 31 décembre 2004. Les infractions criminelles ou correctionnelles, commises pendant cette période au Sénégal ou à l’étranger, en relation avec les différentes consultations électorales ou ayant des motivations politiques, sont toutes effacées.
Cette loi proposée par Ibrahima Isidore Ezzan, député du Parti démocratique sénégalais (PDS) a été adoptée par 70 voix pour, 27 contre et une abstention.
Le 15 mai 1993, alors que le Conseil constitutionnel s’apprêtait à donner les résultats des élections législatives, son vice-président, Babacar Sèye est éliminé par des hommes armés en plein Dakar. Abdoulaye Wade, alors chef de file de l’opposition avait été arrêté avec de nombreux autres partisans avant de bénéficier d’un non-lieu. En revanche, en 1994, Amadou Clédor Sène, Assane Diop, arrêtés et jugés dans le cadre de cette affaire sont considérés comme les assassins du magistrat et ont écopé d’une peine de 20 ans de prison et de travaux forcés. Un troisième accusé, Pape Ibrahima Diakhaté a été condamné à une peine de 18 ans de prison. Ils retrouvent la liberté en février 2002 à la faveur d’une amnistie.
Contrairement à une grâce présidentielle, une mesure d’amnistie n’est pas une mesure individuelle. Il s’agit d’une mesure générale, issue d’une loi spécialement votée à cet effet. Elle bénéficie à toutes les personnes qui ont commis une ou plusieurs catégories d’infractions visées dans la loi.
BASKET BALL, LE COACH DES LIONS NOMME CHEZ LES KNICKS DEWESTCHESTER
Le coach sénégalais Desagana Diop a été nommé entraîneur chez les Knicks de Westchester, a informé l'équipe franchisée de la NBA Gatorade League, ligue américaine mineure de basket-ball créée et dirigée par la National Basketball Association (NBA).
iGFM (Dakar) Le coach sénégalais Desagana Diop a été nommé entraîneur chez les Knicks de Westchester, a informé l'équipe franchisée de la NBA Gatorade League, ligue américaine mineure de basket-ball créée et dirigée par la National Basketball Association (NBA).
Malgré sa nomination en tant que coach de la formation américaine, Desagana Diop va poursuivre l'aventure chez les lions du basket avec qui il a réussi ses débuts en remportant ses premiers matchs officiels à l'occasion des éliminatoires de la Coupe du monde 2022. D'ailleurs, il retrouvera le banc du Sénégal à l'occasion de la dernière fenêtre des éliminatoires, prévue en février 2023."
par Baye Ousmane Ndiaye
C’ÉTAIT CHEIKH SARR, VIE ET MORT D’UN ARTISTE
L’ancien meneur de la Jeanne d’Arc et du Raja Casablanca est mort mardi 27 septembre. Il a été inhumé à Touba aujourd’hui. Joueur d'exception, Cheikh Sarr a marqué les aficionados du football sénégalais
Cheikh Sarr, c’était une vie belle et tragique. Belle parce qu’esthète de la balle, le meneur de jeu a fait rêver tant d’amoureux du beau jeu. Nous allions au stade pour voir Cheikh. Lui d'abord, le poète des pelouses. Belle parce que dans sa météorique carrière, Sarr a porté la doyenne des clubs du pays, jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des clubs en 1998. Une performance jusqu'ici inégalée.
Les grands soirs du stade de l’amitié, il fallait voir Cheikh Sarr, dans son bleu de chauffe de la Jeanne d’Arc, habité par la noblesse et la justesse du geste, porter son équipe dans un récital unique.
Cette grande silhouette d’1m85, typique et atypique, caressait la balle avec grâce. Tout dans ce corps filiforme était football. Sarr était le maître à jouer du grand JA de la fin des années 90. Il inventait et fabriquait du jeu. Ces feintes de corps et contrôles orientés sont des pièces d’art.
L’élégance du jeu
Chez Cheikh Sarr, le geste est poésie et beauté. Le football comme récital. Cheikh a su faire du fameux “wané” ou “sikké” du foot de rue, une arme destructrice dans le haut niveau. Et l’art n’était pas évident.
Car à vrai dire, dans la tribu des esthètes, il avait un plus : au jeu d'instinct et la spectacularité du National pop (navétanes), le gaucher alliait une rigoureuse et intelligente culture tactique. Le poète pouvait être calculateur, parfois tueur froid. Esthète oui, décisif plus encore.
Cheikh, ce n’était définitivement pas l’art pour l’art mais l’art au service du jeu, du collectif, de la gagne.
Le tragique des âges tendres
Mais Cheikh Sarr, c’était aussi une tragédie. Tragique parce que carrière transfigurée par l’extra sportif. Tragique parce que hanté par les errements de l’addiction des jeunes années à Ouagou Niayes. Tragique parce que toujours si près de la gloire professionnelle mais jamais atteint.
Cheikh s’est échiné à manquer les rendez-vous avec l’histoire.
En 2000, Cheikh Sarr rate l’immanquable, la Can 2000 au Nigéria alors qu’il était au summum de son art et s’était imposé comme leader technique durant les matchs de qualifications.
Dans les travées du stade, on raconte que l’austère Peter Schnittger, après l’avoir adulé, l'aurait écarté pour un doigt d’honneur. Toujours est-il que Cheikh Sarr rate le virage symbolique de la renaissance de l’équipe nationale : l’esprit de Surulélé (du nom de ce fameux match de référence contre le Nigeria). Un autre gaucher d’exception se révèle, Khalilou Fadiga. C’est la fin de l’histoire pour l’enfant de Jaon (Jeunesse Amicale des Ouagou Niayes). L’homme qui a ébloui la disette du foot sénégalais de la fin des années 90 s’éclipse.
Une carrière pro décevante, quelques brèves apparitions dans les pages des faits divers, on retrouve Cheikh Sarr, une décennie plus tard, en homme assagi et sage. Une vie spirituelle intense solidement adossée aux valeurs soufies mourides
L’enfant des Jaon, tête de bois des âges tendres, s’est mué en bienveillant grand frère. Le talibé cache l’artiste, désormais.
Mais le rocker Omar Pène, grand supporter du Jaraaf, avait raison de chanter partout : " Cheikh Sarr suma ndanane" (Cheikh mon artiste).
Cheikh Sarr, ce n’était pas une légende. Cheikh était un artiste du football des années 90, comme on n’a plus jamais revu chez nous.
Baye Ousmane Ndiaye est un ancien journaliste sportif.
LE GROUPE QATAR NATIONAL BANK SAUTE SUR KHABY LAME
Le groupe Qatar National Bank a annoncé avoir conclu un accord avec l’influenceur Khaby Lame qui sera son ambassadeur pour la Coupe du monde 2022.
Le groupe Qatar National Bank a annoncé avoir conclu un accord avec l’influenceur Khaby Lame qui sera son ambassadeur pour la Coupe du monde 2022. Selon l’Agence Ecofin, l’institution financière émiratie compte sur l’influenceur, la personne la plus suivie sur TikTok pour promouvoir le soutien de la banque au mondial. La Qatar National Bank a même lancé sa première campagne avec le jeune sénégalais qui vit en Italie, sur le thème « rêver grand ». A cette occasion, Khaby Lame a tourné le 27 septembre son tout premier spot publicitaire télévisé, note toujours la même source.
« Je suis heureux d’être l’ambassadeur de QNB pendant la Coupe du monde de la FIFA Qatar 2022. Je crois que je suis très semblable à la banque, je fixe mes rêves et je réalise l’impossible. J’ai hâte d’explorer le tournoi à travers l’objectif de QNB et de créer des souvenirs inoubliables », a déclaré Khaby Lame, toujours selon Ecofin.
UNE MISSION DE LA CAF À CONAKRY VENDREDI
La Guinée désignée pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 retient son souffle. Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) conduite par son président, le Sud-africain, Patrice Motsepe, y est annoncée demain vendredi.
La Guinée désignée pays-hôte de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 retient son souffle. Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) conduite par son président, le Sud-africain, Patrice Motsepe, y est annoncée demain vendredi. Il s’agit, dit-on, de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux à moins de 3 ans de la compétition.
Avant de rencontrer le président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, Dr Motsepe s’entretiendra avec la direction de la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Dr Bernard Goumou, renseigne une note de la direction de la Communication de l’instance dirigeante du football continental.
La position officielle de la CAF est attendue au moment où la rumeur a enflé au sujet de l’organisation de la CAN 2025 retirée à la Guinée.
MULTIPLE PHOTOS
ENTRE EQUATION DE L'INFLATION ET LA RENTREE SCOLAIRE
Ces derniers, la plupart des mères de famille, entre hausse des prix constatés et budget serré, avouent qu’ils font « ce qu’ils peuvent ». D’autant plus que les achats sont loin d’être finis. Il reste les inscriptions et les fournitures scolaires à payer
Il faut forcer le passage au marché hebdomadaire de Sahm organisé tous les mercredis. Le constat a été fait ce mercredi 28 septembre, veille de rentrée des classes. Le lieu est pris d’assaut par des parents d’élèves. Ces derniers, la plupart des mères de famille, entre hausse des prix constatés et budget serré, avouent qu’ils font « ce qu’ils peuvent ». D’autant plus que les achats sont loin d’être finis. Il reste les inscriptions et les fournitures scolaires à payer, relèvent les personnes interrogées.
La sono bourdonne de partout avec des décibels vantant les prix des articles accrochés dans des cintres ou posés à même les étals, alourdissant une atmosphère déjà surchauffée par une chaleur caniculaire. Debout sur leurs étals, les vendeurs font preuve d’ingéniosité et d’astuce pour attirer la clientèle.
Après avoir farfouillé dans la friperie, une dame, qui dirige sa fille, portant un sac à dos, s’empresse de trouver une voie de sortie. Dégoulinante de sueur, mais munie de ses emplettes, elle nous confie que la rentrée se prépare dans un contexte « très difficile », le justifiant par la hausse des prix. Ce marché aux puces ne fait pas exception, se désole-t-elle. « Déjà le sac que j’avais choisi, elle (indexant sa fille) l’a refusé. Celui qu’elle a pris est beaucoup plus cher. J’ai acheté deux sacs à 9 mille francs. » La dame qui a requis l’anonymat de préciser qu’elle avait déjà anticipé dans les achats pour souffler un peu. Là, elle annonce que « l’autre bataille » concernera l’achat des fournitures scolaires.
Habiatou Diallo, qui vient de percevoir son salaire en tant que fonctionnaire, est venue, accompagnée de ses trois enfants dont le petit dernier est porté dans le dos. Les deux autres, des garçons, marchent devant elles. « Je suis aussi parent d’élève, insiste-t-elle, également en sueur. Vous avez vu je suis avec mes trois enfants. L’un a eu l’entrée en sixième cette année, l’autre passe en classe de CM1. Le papa est à l’étranger. Du coup, c’est la mère de famille qui s’occupe de tout. Je suis parent avec un grand ‘’P’’, mère et père en même temps. »
Elle ajoute : « avant on pensait que seuls les pauvres allaient à la friperie, mais quand tu veux de bonnes choses, il faut aller à la friperie. J’ai acheté, à chacun, un bon sac au dos, et quelques habits. Mais, il faut dire que tout est cher. » Comme la première, Habiatou Diallo a eu à anticiper : « j’ai déjà acheté les fournitures scolaires d’une valeur de 50 mille F CFA pour chacun des enfants. Avant, c’était moins cher. » D’où son appel à l’endroit du gouvernement : « S’il pouvait subventionner les fournitures scolaires, ça va nous soulager. L’Éducation n’a pas de prix, mais l’école coûte cher aujourd’hui. »
Son sachet bien protégé, madame Ndiaye presse le pas aussi. Mais elle répond à notre sollicitation. Ce, pour insister sur la hausse des prix. « J’achète pour mes neveux, signale-t-elle. Les deux enfants de mon frère. Le budget, c’est à mourir de rire. On fait avec les moyens du bord. Les prix ont augmenté. Ils exagèrent aussi (en disant) que c’est à cause de la guerre en Ukraine. »
Le petit Serigne Fallou, en classe de CP, cette année, venu accompagner de sa grande sœur, n’aura droit aujourd’hui qu’à une paire de chaussure, nous confie son accompagnatrice, Marième Badiane, évoquant toujours la flambée des prix. « Je voulais lui acheter des pantalons, un sac et des chaussures mais là, j’ai vu que ce n’était pas possible parce que c’est très cher. »
Astou Diop décroche des cintres pour montrer les articles à ses deux filles, à l’intérieur du marché. « Chaque année, je viens ici parce que j’habite à côté, dit-elle. C’est plus proche de chez moi. Je suis venue avec mes jumelles mais mon homonyme est restée à la maison. Je dois acheter quelque chose pour elle aussi. Je préfère ne pas encore penser aux fournitures. Il faut que les enfants s’habillent d’abord. »
Trouvée assise devant un étal de chaussures, en face, une cliente, est absorbée dans ses pensées. En voici la raison : « on est à la veille de la rentrée. Nous avons fait les inscriptions. On a acheté les tenues. Là, nous sommes en train d’acheter les chaussures. Les prix sont très élevés. Même pour les tenues, vous achetez une chemise à 5 000 F CFA, il faut débourser la même somme pour le pantalon ou la jupe. Vous êtes d’accord avec moi que l’enfant ne peut pas avoir une seule tenue. Il faut en acheter deux ou trois. Il faut aussi des tenues de sport. Ce n’est pas facile pour nous, parents d’élèves. On fait ce qu’on peut. L’essentiel, c’est que les parents commencent, d’abord. Après, on pourra ajuster. Les fournitures, c’est pareil. Les chaussures que j’achetais à 2500 F CFA, j’ai déboursé, cette fois, 4 000 F CFA, difficilement. Là, j’étais venue pour prendre trois paires mais je n’ai pu en avoir que deux aujourd’hui ».