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18 juin 2025
LE SOLEIL PLOIE SOUS LES DISCORDES
Comme hier, vendredi, Le Soleil n’est pas (ap)paru ce samedi. Une première dans l’histoire du média public. Le problème ? Un conflit entre le syndicat-maison et le directeur général de l’entreprise, Yakham Mbaye.
Comme hier, vendredi, Le Soleil n’est pas (ap)paru ce samedi. Une première dans l’histoire du média public. Le problème ? Un conflit entre le syndicat-maison et le directeur général de l’entreprise, Yakham Mbaye.
«La non-parution de Le Soleil est liée à un processus qui a démarré au mois de novembre 2021, explique Souleymane Diam Sy, un des responsables syndicaux interrogé dans L’Observateur de ce samedi. Nous avons alerté depuis longtemps que le directeur général n’était pas à la hauteur pour gérer Le Soleil.»
S’il regrette d’assister «à un jour sans ‘Soleil’», Souleymane Diam Sy laisse entendre que leur action, qui en est la cause, est nécessaire pour «sauver ce patrimoine historique».
La non-parution du journal durera combien temps ? Un syndicaliste contacté par Seneweb est formel : «Elle durera jusqu’à nouvel ordre.»
D'ici là, les agents du Soleil entendent maintenir la pression sur leur directeur général. Ils ont déposé contre lui une plainte à l'OFNAC et envisagent une grève générale illimitée.
4 CHEFS DE SERVICE ONT DÉMISSIONNÉ DU QUOTIDIEN LE SOLEIL
Au lendemain de l’arrestation de 11 syndicalistes, relâchés dans la même nuit, les travailleurs du Soleil continuent d’exiger le départ de leur Directeur général Yakham Mbaye.
Au lendemain de l’arrestation de 11 syndicalistes, relâchés dans la même nuit, les travailleurs du Soleil continuent d’exiger le départ de leur Directeur général Yakham Mbaye. Lors d’un point de presse organisé vendredi, Ndiol Maka Seck, responsable du collège de délégués, a salué le « courage » des membres du directoire de l’entreprise. Selon lui, en 24 heures, 4 responsables du Soleil ont démissionné de leurs postes. Et selon nos sources, il s’agit de rédacteurs en chef qui avaient été nommés par Yakham Mbaye. Même s’ils ont salué « l’augmentation du budget alloué au Soleil par l’État », il n’en demeure pas moins qu’ils constatent que ce dernier est « en train de dilapider les ressources du quotidien national ».
LES FORTES PLUIES ET LEURS DÉSAGRÉMENTS À DAKAR, À LA UNE DE LA REVUE DEPRESSE DE L'APS CE SAMEDI
Les journaux, reçus samedi à l’APS, ont mis en exergue, les fortes pluies tombées sur Dakar, occasionnant la mort d’un homme, d’importants dégâts matériels qui ont poussé le gouvernement à déclencher le Plan national d’organisation des secours (ORSEC)
Dakar, 6 aout (APS) – Les journaux, reçus samedi à l’APS, ont mis en exergue, les fortes pluies tombées sur Dakar, occasionnant la mort d’un homme, d’importants dégâts matériels qui ont poussé le gouvernement à déclencher le Plan national d’organisation des secours (ORSEC) pour venir en appui aux sinistrés.
Le ministère de l’Intérieur, sur instruction du chef de l’Etat, a annoncé le déclenchement, vendredi, du Plan national d’organisation des secours (Plan ORSEC), à la suite des fortes pluies tombées (avec 126 millimètres à Dakar) le même jour.
Selon le ministère de l’Intérieur, ‘’ces précipitations ont été à l’origine de beaucoup de désagréments pour les populations et ont engendré le décès d’un individu de sexe masculin sur la corniche ouest’’ de Dakar.
‘’126 millimètres tombés sur Dakar : La pluie réinstalle le chaos’’, affiche à sa Une Enquête.
La publication, note qu’’un mois après les premières inondations de 2022, le ciel a remis ça hier. ‘’Résultats : un mort, d’immenses dégâts matériels et le plan Orsec déclenché par le président de la République’’.
Elle ajoute : ‘’88 millimètres de pluies avaient suffi, le 8 juillet dernier, pour plonger, Dakar dans les eaux. Hier, c’est plus de 126 millimètres qui sont tombés dans la capitale sénégalaise. Et les conséquences occasionnées n’en ont été que plus importantes’’.
‘’Une personne a perdu la vie dans le tunnel de la corniche Ouest de Dakar, selon le ministère de l’Intérieur. L’homme d’une trentaine d’années s’est retrouvé coincé dans sa voiture de type L200 dans les eaux au fonds du tunnel, en raison des embouteillages’’, précise Enquête.
L’Observateur aussi est allé à fonds pour relater ces intempéries et écrit : ‘’126 mm de pluie à Dakar : Le chaos’’.
‘’Les moments sont terribles, pénibles, les images impressionnantes. Avec 126 millimètres de pluies, vendredi, la capitale sénégalaise s’est transformée en une sorte de parc aquatique géant, où les dégâts à flots se compte par milliers’’, relève L’Obs.
Selon la publication, ces fortes pluies ont eu pour conséquences : ‘’des maisons inondées, des voitures engloutis, des routes coupées, un trafic embouteillé’’.
‘’Le chaos était en …scènes un peu partout. Même si le bilan humain, le plus craint dans ce genre de situation catastrophique, n’est qu’à un mort, les scènes de désolation sont légion’’, souligne, L’Observateur.
‘’Fortes pluies à Dakar : encore un Plan Orsec ! s’exclame Sud Quotidien qui constate que plusieurs quartiers de Dakar sont sous les eaux, mais aussi l’affaissement du bassin de la zone de captage et l’usine d’eau de la zone de captage qui était à l’arrêt.
Sud a aussi signalé la mort d’un homme noyé sur la corniche.
Le journal rapporte les propos de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement, interrogé par la RFM (radio privée Dakaroise) à propos de ces fortes pluies et les dégâts enregistrés.
‘’Dakar a recueilli, 126 mm en 4 heures, alors que les ouvrages d’assainissement sont calibrés pour 105 mm en 24 heures, étant donné que la précipitation a dépassé la capacité de résilience prévue, il ne serait pas trop de parler d’une catastrophe naturelle comme cela s’est passé dans certains pays’’, a déclaré le ministre de l’eau et de l’Assainissement.
Il a assuré que ‘’les ouvrages d’évacuation des eaux ont fonctionné, en atteste le tunnel d’où le jeune homme s’est noyé. L’eau a été évacuée trois heures après’’.
Le ciel tombe sur le Sénégal’’, titre Walfquotidien.
‘’Dans la capitale sénégalaise, les inondations causées par les fortes précipitations ont emportées une personne au niveau du tunnel de la corniche’’, indique la publication.
Elle informe que ‘’la corniche ouest de Dakar était submergée par les eaux des pluies’’. Selon Walf, ‘’dans cette partie, les eaux ont pris possession la chaussée sur la corniche ouest à hauteur des bureaux de Atepa Groupe et de l’Ambassade d’Egypte’’.
‘’Beaucoup de voitures ont été englouties sous le regard impuissant de leurs propriétaires’’ constate le journal.
Le Quotidien lui écrit à propos de ces intempéries : ‘’fortes pluies d’hier : Dakar, inondée et isolée’’.
Le journal décrivant la situation constate que ‘’Dakar n’a pas été capable d’avaler…126 mm de pluies hier’’. ‘’Et c’est une seule partie de la capitale qui a été arrosée, car la banlieue a échappé aux pluies diluviennes’’, indique le Quotidien.
‘’Pluie diluvienne à Dakar : ô mort ! ô désespoir ! s’exclame, Bès bi le journal, en évoquant les fortes pluies tombées vendredi dans la capitale sénégalaise.
Le journal, qui est revenu largement sur ces intempéries, écrit : ‘’fortes précipitations dans la capitale : Dakar dans le déluge de l’hivernage !’’.
‘’La forte pluie enregistrée à Dakar, durant toute la journée d’hier, a occasionné des inondations spectaculaires qui se sont soldées par la mort d’un homme sur la corniche à hauteur du tunnel de Mermoz’’, renseigne Bès bi.
‘’Avec ces fortes précipitations, des images de routes impraticables, de bouchons à perte de vue et de quartiers envahis par les eaux ont défiguré la face de la capitale sénégalaise’’, note Bès bi le journal.
Vox Populi aussi est allé à fond sur ces intempéries et a titré : "Vendredi noir à Dakar : l’eau prend le pouvoir".
‘’126 mm de pluies noient la capitale dans un calvaire jusqu’au bout de la nuit’’, indique la publication.
KÓLLËRE GINNAAW LAY FÉETE
Tuuba-Mbàkke woneeti na boppam ci wote yile. La fa tukke ciy njureef day firndeel ni, cofeel ak ànd bi dox diggante waa gox ba ak Njiitu réew ma woon, Me Abdulaay Wàdd, tey la gën a dëgër.
www.defuwaxu.com |
Cubba Taal |
Publication 06/08/2022
Wotey dépite yi ci dibéeru 31 ci sulet 2022, wone na xar-kanam gu bees ci réewum Senegaal. Ndax ag mbetteel la ? Walla jaas ? Walla day biral ug kóllëre gu feddaliku ? Lum ci mën a doon, ca diwaanu Tuuba-Mbàkke moom, maxejj ya dëggal nañu léebu wolof biy wax ne “ kóllëre ginnaaw lay féete ”.
Tuuba-Mbàkke woneeti na boppam ci wote yile. La fa tukke ciy njureef day firndeel ni, cofeel ak ànd bi dox diggante waa gox ba ak Njiitu réew ma woon, Me Abdulaay Wàdd, tey la gën a dëgër. Nde, booy seet, dangay gis ne lëkkatoo Wallu moo raafal pekki wote ya fa nekk, rawe ay naataangoom lu baree bare. Lëkkatoo Njiitu réew mi, Maki Sàll, daf fa lajj ci anam bu ñaaw. Te, loolu sax, du guléet.
Cig pàttali, Bennoo Bokk Yaakaar mësul a jël raw-gàddu gi, ciy wote yu mu mën di doon, ca diwaanu Tuubaa-Mbàkke. Ci wotey Ngomblaan gii ñeel dépite yi, forees na ci wewu béy ni, Njiitu réew mi alal ju bare la xëppati Tuubaa, jagleel ko ñenn ci sëriñ sa ngir, di ci yaakaare xobi taalibe yi. Ndeysaan, bu yeboo ne Ngóor si Sàll yàqi na. Nde, doole ja fa làngug PDS amoon, ba tey sookewul ngir mbëggeel gi dox diggante Persidã Abdulaay Wàdd ak wa Bawol. Péete ga ñu bari féete ak PDS, rawatina mag ña, firnde la ci. Mu mel ni, taxawaay bi dëkk boobu ame, mooy li wolof di wax, “ bu jinne bëggee daqaar, ku yéeg daanu”. Te dafa mel ni ca Tuuba-Mbàkke Persidã Wàdd mooy jinne ji. Ku mën di xëccoo ak Wàdd, walla kuy xëccoo ak ku Wàdd ngemb, yaay ñàkk.
Njureefi négandi yi wone na ni lëkkatoo Wallu darale na fépp. Ca wotewaay ya, limi waññib xob ya biral na ko. Ngirte ya njëkk a génn, Wallu ngay dégg, Wallu ngay gis, Wallu rekk. Mu mel ni ca bérébi wote yu bare, Wallu a fa teg tànkam. Ci loolu, limi njuureefi négandi yi ñu jukkee ci dalu webu “Senegal Vote”, juuyoowul ak lu ni mel. Ci depaartmaa bu Mbàkke, lu tollu ci 109. 358i xob la Wallu Senegaal darale. Bennoo Bokk Yaakaar moo ci topp ak 36. 360i xob. Yewwi Askan Wi, moom, 6. 071 xob la fa am, Les serviteurs/MPR am 3. 754i xob, Naataange Askan wi dajale 1. 225i xob. Bu dee Bokk Gis-Gis bu Paap Jóob, 1. 125i xob la fa fore, waa Aar Senegaal taxañ 813i xob ak Bunt bi 395i xob. Muy téeméer ci ay junni, bu ñu ko méngalee ak junni ya yeneen lawax ya am. Mu nekk ndam lu kenn dul laam-laame.
Kon, mel na ni mënees na def ab taxaw-seetlu ci lu ni mel, walla sax ñu soppi kob laaj faf. Ndax diwaanu Tuuba-Mbàkke bataaxalu kóllëre la yónni maxejj yi ? Walla yari bataaxal lañu dabali ?
NJUREEFI NÉGANDI YU WOTEY NGOMBLAAN GI, LU MU NAR A JUR ?
Ñeenti fan, ginnaaw bi ñu wote ak léegi. Askan wi doon xaarandi njureef yi.
Décce Faal ak i ñoñam, waa Wallu-Yewwi, dinañu am lu leen metti. Te, sikk amul ci ne, dinañu génn fésal seen ug ñàkk ànd ci njureef yi Magum njiitalu Cour d’appel bu Ndakaaru biral ci ngoonug alxames ji. Waaw, njureefi négandi yu wotey Ngomblaan gi génn nañu. Ñaari àttekati CNRV, kurél giy waññ xobi wote yi, ñoo àndoon ak Magum njiitalu Cour d’appel bi mu leen di biral. Waaye, nag, sikk amul ci ne dina am ñu bari ñu dul ànd ci njureef yile, rawatina waa Wallu ak waa Yewwi ak askan wi top seen ginnaaw yépp. Ndax dañuy seetaan walla ?
Ñeenti fan, ginnaaw bi ñu wote ak léegi. Askan wi doon xaarandi njureef yi. Bu dee ne wote yi am nañ ci anam yu jaar yoon, ni ko saytukati CEDEAO yi waxe ak ñeneen, ba ci alxames jii, coow li ak xëcco bi bari woon na diggante lëkkatoog nguur gi, Bennoo Bokk Yaakaar, ak ma-lëkkatoog kujje gi Wallu-Yewwi. Nde, booba ak léegi, ku nekk a ngi ñoddi, di biral ak a xayma ay lim, di damu ak artu sa moroom. Waaye, mel na ni yoon BBY la àndal.
Ci alxames jii lañu génne njureefi négandi yi. Ñu ne, ci procès-verbaux yi ñu jot yépp, jële leen ci kuréli yiy waññ xobi wote yi ci depaartmaa yépp ak këyit yi ñu ci toftal, lañu sukkandiku, ci lu dëppook dogu 143 bu àtteb wote bi. Ci kow loolu lañu biral njureef yii toftalu (ñoom ni ñu binde turi lëkkatoo yi lañu fi indiwaat) :
Ci biir 7. 036. 466i nit yi bindu woon ci këyitu wote gi, 3. 281. 583 ñoo ci wote. Maanaam, téeméer boo jël ci ñu bindu, 46,64 rekk ñoo sànni xob. Ci biir xob yooyii, 20. 697i baaxuñu, 3. 260. 886 yi ñoo ci wér. Lëkkatoo bu nekk am na :
Lëkkatoo Bokk Gis-Gis : 44. 862
Lëkkatoo Naataangue Askan wi : 25. 830
Lëkkatoo Alternative pour une Assemblée de Rupture / AAR Senegal : 52. 173
Lëkkatoo Benno Bokk Yakaar : 1. 518. 137
Lëkkatoo Bunt Bi : 20. 922
Lëkkatoo Les Serviteurs MPR : 56. 303
Lëkkatoo Yewwi Askan Wi : 1. 071. 139
Lëkkatoo gu mag gi Wallu Sénégal : 471. 517
Bu ko defee, bu nekk ci lëkkatoo yii di Bokk Gis-Gis, Lëkkatoo Alternative pour une Assemblée de Rupture / AAR Senegal ak Les Serviteurs MPR, benn depite lay am ca Ngomblaan ga. Benno Bokk Yakaar daldi am 82i depite, Yewwi Askan Wi 56i depite, Wallu Sénégal 24i depite. Bunt Bi ak Naataangue Askan wi amuñu dara. Lii yoon génne, nag, du luy gaatnga jàmm ci réew mi.
Nu fàttali as-tuuti ci lu fi jot a xew laata ñuy biral njureefi négandi yi…
Ci guddig àllarba ji la waa Wallu-Yewwi amaloon ab ndaje ak taskati xibaar yi, wax ne dafa am ay njuuj-njaaj yu bir ci ñeenti depaartmaa ñeel bëj-gànnaaru réew mi : Podoor, Maatam, Ranéeru ak Kanel. Décce Faal ne “Li ko dale démb [talaata 2 ci ut 2022, clkg] ci 12i waxtu, noo nga woon ci màkkaanug Kurélug waññ gi. Ci noonee la sunuy xel dem ci yenn ciy “procès-verbaux” yoo xam ne dafa am ay ndëngte.” Li taxon ñu gënoon a bàyyi xel “procès-verbaux” yooyee mooy ne, ci kàdduy Décee Faal, li BBY ëppale yeneen lëkkatoo yi ci 4i depaartmaa yees lim ci kow dafa ëppoon lool ba yéem leen. Ci lañu xool, ba tey ci waxi Décce Faal, gis ne am nay PV yoo xam ne kenn torluwu leen. Ci lañu jàppe ne am na luy ñuul ci soow mi te, liy raam ci ñag bi la jëm. Bi Musaa Tin jëlee kàddu gi, dafa wax ne, lu ni mel, “ci ñaari anam kese la mën a ame, immaa dañu rënk mbañ-gàcce yi, immaa ñu sos ay pekki wote yu amul”.
Bu ko defee, li kujje giy tuumaal Nguur gi mooy ne dafa njuuj-njaaj, sàkk i pexe ngir dabu limub depite bi ñu ko rawe ci dëkk yu mag yi. Ayda Mbóoj di leeral ne, “200 000iy xob” la Nguur gi bëgg a sos, dolli leen ci limam. Usmaan Sonko, ci wàllu boppam, xamle woon na ne, ñoom, “duñu mës a nangu ñuy foqarci seen ndam”. Mu teg ci ne, “Lii, pexem naxe-mbaay mu réy a réy la, ay politiseŋ nas ko te kootoo ci ak caytu gi ci lu wér te wóor.” Waaye, nee ñu loolu du mës a jàll. Xalifa Sàll tegoon ci ne, “lu mu jararl Nguur gi dina leen ko jaral”. Seex Yum mu làngu PUR dafa ne, moom, bii yoon, “askan waa war a wax ak Nguuru Senegaal, ne ko DOY NA.” Ci kow loolu, ñoom waa Wallu-Yewwi, yégle woon nañu ne dinañ sàkku ñu tëbal biralug njureef yi waroon a am ci alxames ji. Décce Faal :
“Noo ngi sàkku ci Njiitalu Kurél giy waññ xobi wote yi (CNRV) mu tëbal biralug njureefi wote yi bi mu war a amal ci alxames ji ba jëmmi jamono ngir nu mën a feeñal ndëngte yi nu gis ci “procès-verbaux” yi”.
Li ñu ko dugge woon mooy xoolaat PV yépp ngir seppi yi jaarul yoon, gàntal càcc gi Nguur giy nas. Waaye, ñoom itam, waa BBY, dañoo génnoon tontu leen, wax ne nisëru kujje gi mooy “gàkkal deru Senegaal ak xajamal wote yi”.
Abdulaay Sow, meeru Kafrin bi bokk ci lëkkatoo Bennoo Bokk Yaakaar, moo doon wax ak taskati xibaar yi. Lii la tontu ci tuuma yi kujje giy gàll Nguur gi :
“Kurél giy waññ xobi wote yi (commission national de recensement des votes) mi ngi liggéey. Jamono jii lanuy dégg ay wax ñeel ay wote yu jaarul yoon walla ay pekki wote yu ñu sos walla ay “procès-verbaux” yu dëng. Lii lépp, benn jubluwway képp lañ ci am, te mooy gàkkal deru Senegaal, waaye tamit ngir ñaawal wote yi ndax xam bi ñu xam ne ñàkk nañu ko ci lu wér. Loolu nag moo tax nu bëgg leeral dëgg gi.”
Ci bëccëgu alxames ji, Décce Faal demoon na ngir ñu may ko mu xool, lëñbët “procès-verbaux” yi ba xam amul i rëkk-rëkk, waaye dañ ko ko bañal. Ci la woowee taskati xibaar yi ci kanamu Palais de Justice, daldi xamal nit ñi ne Njiitalu kurél giy waññ xobi wote yi daf ko banal li ko yoon may. Noonu, mu daldi bind, àkki CENA ngir mu àtte.
Ci diggante bi, Njiitu réewum Farãs, Emaniwel Makorõ, bind ab tweet di ci ndokkeel askanuw Senegaal ci seen ñor ak dal bi ñu àndal ba wote yi am ci jàmm. Ñu bari, rawatina ci kujje gi, jàngatee ci ne, Farãs dafa dëddu Njiitu réew mi Maki Sàll. Nde, ci li ñooñii jàpp, fi Njiitu réewum Farãs ndokkale askanu Senegaal wëliis Maki Sàll day firndéel ne Farãs andatul ak Maki Sàll bi mu xame ne askanu Senegaal bëggatu ko.
Ak lu ci mënti am, Senegaal ci nen la toog. Laaj bi sampu nag mooy, ndax Ceerno Alasaan Sàll, Paap Jóob ak Paap Jibril Faal dañuy fekki Wallu ak Yewwi, dooleel leen. Ndax kenn ci ñoom dina fekki Bennoo Bokk Yakaar ? Li ci kanam rawul i bët…
ACCORD DE PAIX ETAT-MFDC, LES COULISSES DES NÉGOCIATIONS
Entamées en 2014, les négociations entre l’Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) sont restées secrètes jusqu’à l’aboutissement des discussions ce jeudi, à Bissau.
Entamées en 2014, les négociations entre l’Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) sont restées secrètes jusqu’à l’aboutissement des discussions ce jeudi, à Bissau. Pour l’histoire, le document de l’accord de paix a été paraphé par Amiral Papa Farba Sarr, coordonnateur Comité ad hoc de l’Etat, César Atoute et Lanssane Fabouré, responsables du Mfdc, et des facilitateurs issus des rangs de Hd et de l’Armée Bissau-Guinéenne. Historique !
Jusqu’au bout du processus, tout est resté confidentiel… Grâce à la facilitation du Centre Henry Dunant pour le dialogue humanitaire (Hd), l’Etat et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) se voient, depuis 2014, pour le retour de la paix dans le Sud. Les fondations d’un dialogue «fructueux» ont été posées pour mettre fin au conflit armé, qui plombe le développement du Sud depuis 40 ans.
Le 12 juin 2019, le Comité ad-hoc de négociation de l’Etat et le Comité provisoire des ailes politiques et combattantes unifiées du Mfdc se retrouvent à Banjul pour une réunion de prise de contact. Les bases d’une relation de confiance sont jetées, aboutissant à la tenue d’une deuxième rencontre à Toubacouta les 4 et 5 novembre 2020. Ce jour-là, les deux parties, guidées par la recherche effrénée de la paix, mesurent le chemin à parcourir et s’accordent sur la signature d’un mémorandum le 16 décembre 2020 à Toubacouta, à l’issue d’une troisième rencontre.
Les 7 rendez-vous clés
En dépit des opérations de ratissage de l’Armée dans les cantonnements rebelles, le canal de la communication fonctionne sans interruption. L’organisation d’une quatrième rencontre, les 8 et 9 avril 2021 à Praia, aboutit à l’adoption d’une déclaration conjointe sur les axes devant guider les négociations entre les parties qui ont réaffirmé leur volonté de résoudre le conflit par le dialogue. Alors que les 14 et 15 juillet 2021, les négociateurs s’engagent à trouver une solution pacifique à la crise. C’était dans la capitale cap-verdienne. C’est à cette date que les discussions sur le dépôt des armes sont mises dans le conducteur. Et l’Etat s’est engagé à prendre les décisions pour faciliter cette mesure. Ils reviennent à Praia les 17 et 18 novembre 2021 (6ème rencontre), choisissent le Cap-Vert comme observateur du processus, approfondissent les discussions, de manière «franche et ouverte» sur le dépôt des armes. Bissau, c’est juste le bouquet final…
Représentés respectivement par Amiral Papa Farba Sarr, César Atoute Badiate et Lanssane Fabouré, l’Etat et le Mfdc ont paraphé dans la capitale bissau-guinéenne, les 3 et 4 août derniers, sous les auspices de Mballo, les accords de paix dans le «strict respect de la Constitution». Sous les auspices du Président Embaló dont le pays est garant des discussions, le Mfdc, qui s’engage à déposer les armes, va donner les détails de son armement. Avec la mise en place d’une Commission mixte de supervision et de suivi du dépôt des armes…, quelle est la contrepartie ?
L’Etat va garantir la sécurité des combattants qui renoncent aux armes, la poursuite du dialogue dans une ambiance apaisée et sécurisée pour parachever l’accord de paix de manière définitive et diligente, grâce à la facilitation de Hd. Lequel va rester la courroie de transmission entre les parties. Le reste relève de l’histoire…
UN THRILLER A LA SAUCE AFRICAINE
« Saloum », le long métrage de Jean Luc Herbulot, produit par la sénégalaise Pamela Diop, a été présenté en avant-première ce jeudi au Canal Olympia.
« Saloum », le long métrage de Jean Luc Herbulot, produit par la sénégalaise Pamela Diop, a été présenté en avant-première ce jeudi au Canal Olympia. En 82 mn, le film explore le cœur des légendes africaines et mêle le récit fantastique au film d’action
C’est en écoutant des jeunes de son village raconter la légende de ce roi Baynouck trahi par son peuple que Pamela Diop commence à construire son film. Dans ce qui est considéré comme l’un des premiers royaumes de la Casamance, le Roi Ngana Sira Banna Biaye décida de faire une offrande sanglante aux esprits. Il fit périr 100 jeunes hommes et 100 jeunes filles. Meurtri par cet acte, son peuple se révolta et complota contre lui. Mais avant de mourir, Ngana Sira Banna lança une malédiction contre son peuple.
C’est sur cette malédiction que se construit le film produit par Pamela Diop et réalisé par Jen Luc Herbulot. Saloum met en scène un groupe de trois mercenaires, Chaka, Rafa et Minuit. Nous sommes en 2003 et ces trois mercenaires sont chargés d'extraire un trafiquant de drogue de Guinée-Bissau. Contraints de se cacher dans la région mystique du Saloum, au Sénégal, ils devront faire face à leurs propre démons mais aussi aux conséquences de cette vielle malédiction.
Le film produit par Lacme Studio, démarre comme un film d’action avec des images de guerres ou des civils sont massacrés dans des luttes de pouvoirs a Bissau. Puis, il prend les allures d’un thriller avant de basculer dans le film d’horreur. Un mélange de genre que le réalisateur appelle «southern», en référence aux westerns produits par Hollywood. Saloum explore ainsi un genre nouveau et hybride que son réalisateur souligne «être le premier à faire sur le continent =».
Dans un entretien avec un média canadien, il soulignait à quelques jours du Toronto film festival (Tiff) ou le film a fait ses débuts, «l’originalité » de son œuvre. «Je ne suis même pas sûr qu’il y ait déjà eu un film comme Saloum fait en Afrique», disait-il. Au final, le film adopte les codes de tous ces genres et le mélange est plutôt bien réussit. Le réalisateur embrasse même quelques causes comme la protection de la mangrove ou la pêche aux explosifs ou les enfants soldats.
Et il ouvre surtout une fenêtre sur les légendes africaines. «Au départ, le film est venu de l’idée de mettre en valeur le Saloum. J’ai appelé le réalisateur et on a écrit la base de l’histoire et il a écrit le scenario. Ce n’est pas quelque chose d’historique, c’est vraiment une fiction», précise Pamela Diop au terme de la première du film qui a eu lieu ce jeudi à Canal Olympia avant une sortie africaine qui a démarré hier dans 17 pays d’Afrique.
Le scenario de Saloum navigue entre les genres et l’histoire est porté par une distribution qui met en vedette Yann Gael, Mentor Ba et Roger Sallah qui incarnent les Hyènes de Bangui. Ce groupe de mercenaires est au cœur du récit et l’histoire personnelle du chef Chaka est au cœur de leur séjour dans cette région du Saloum ou un hasard fabriqué les a portés.
Un film à petit budget
Avec un budget de 600 mille dollars dont les 400 mille pour la post production, effets spéciaux oblige, Saloum s’est fait avec « zéro franc » comme dit la productrice. «Tous les bénéfices de ce que j’ai fait pendant un temps dans la publicité ont servi à financer le film. Et les comédiens et les techniciens ont accepté de venir pour des défraiements et pas forcément des vrais salaires», explique-telle. Côté technique, Pamela Diop se félicite d’avoir pu compter sur une équipe essentiellement locale. «On a tourné avec une équipe quasiment locale, seules deux personnes sont venues de l’étranger et trois acteurs viennent de l’extérieur. J’ai représenté le film en Arabie Saoudite, aux États unies, partout. Mais personne ne s’est douté du fait que c’était leur premier long métrage», salue la productrice.
Après Sakho et Mangane la série produite par Canal, Jean Luc Herbulot marque sa prédilection pour le mysticisme africain. Ses personnages sont bardés de gris-gris et leur parcours passe par la Centrafrique, le Congo ou la Sierra Leone. Une des forces de ce film, c’est sans doute son esthétique. La réalisation s’est appliquée tout le long du film à mettre en valeur le cadre idyllique des Iles du Saloum. L’enchainement des beaux plans arrivent même parfois à faire oublier la tension que vivent les personnages dans leur lutte contre des esprits vengeurs.
Difficiles tournage aux Iles du Saloum
Saloum s’est tourné durant 5 semaines dans une ile du delta du Saloum. Un cadre idyllique mais du point de vue de la logistique, un cauchemar. L’équipe a dû faire face à des problèmes d’eau et d’électricité, à l’ensablement des voitures, l’absence d’internet etc. Mais au moment de présenter le film, toutes ces difficultés sont comme oubliées. Ndiaga Mbow incarne le rôle du policier Souleymane dans Saloum.
Arrivé dans la distribution du film par effraction pourrait-on dire, Ndiaga Mbow a pourtant su tirer son épingle du jeu. « On m’a appelé la nuit à 22h pour remplacer un autre acteur qui devait être là et qui n’a pas pu. Quand on est arrivé sur le plateau, on a tourné avec le cœur malgré toutes les difficultés », raconte-t-il.
Si Ndiaga Mbow reconnait que les conditions de tournage n’étaient pas simples, le comédien indique que l’équipe, était très motivée. « Le tournage était très difficile et compliqué techniquement. Peut-être que sur d’autres plateaux, il y a une certaine opulence mais sur celui de Saloum, il n’y avait surtout l’envie et chacun devait se réadapter, se recréer chaque jour», raconte l’acteur.
SÉNÉGAL-IRAN CONFIRMÉ POUR LE 27 SEPTEMBRE
MONDIAL : Annoncé ces derniers mois, le match amical Sénégal-Iran va finalement avoir lieu. Les deux fédérations ont confirmé la date du 27 septembre prochain, en Autriche.
Annoncé ces derniers mois, le match amical Sénégal-Iran va finalement avoir lieu. Les deux fédérations ont confirmé la date du 27 septembre prochain, en Autriche. La Fsf espère avant décrocher un autre adversaire à jouer entre le 23 et le 24 septembre.
Nos confrères de Record avaient balancé l’info : «Les Lions du Sénégal pourraient croiser l’Iran, le 27 septembre prochain en Autriche, dans le cadre d’un match amical de préparation à la Coupe du monde Qatar 2022. Les négociations entre la Fédération iranienne de football et son homologue du Sénégal sont très avancées», a écrit le quotidien sportif du Groupe Gfm, il y a une semaine. Les choses ont beaucoup bougé entre-temps. En effet, Le Quotidien a appris que finalement, les deux fédérations sont tombées d’accord pour un match amical Sénégal-Iran, calé le 27 septembre en Autriche. Du coup, le sélectionneur, Aliou Cissé, tient un premier sparring-partner sur la route du Qatar ; en attendant d’en décrocher un deuxième qu’il compte affronter toujours en Autriche.
Un autre amical souhaité «entre le 23 et le 24 septembre»
Et sous ce registre, les tractations se poursuivent pour jouer un premier match avant l’Iran. Et la Fédération sénégalaise de football tient à programmer ce match «entre le 23 et le 24 septembre», nous souffle-t-on. Il est vrai que dans un tel contexte, lié au tournoi de la Ligue des Nations, trouver des adversaires européens devient un vrai parcours du combattant. A défaut, la piste de l’Amérique latine pourrait être une alternative. Mais déjà, c’est un gain sportif pour Aliou Cissé de jouer l’Iran, en pensant peut-être au Qatar, l’un des adversaires des Lions au Mondial. Faut aussi rappeler que les dirigeants iraniens ont longtemps émis le vœu de jouer contre la première équipe africaine, devenue aujourd’- hui championne d’Afrique.
En marge des Assises de l’économie organisées par l’Union nationale des commerçants, opérateurs et investisseurs du Sénégal (Unacois Yeessal), en mai dernier à Dakar, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran au Sénégal, Mohammad Reza Dehshiri, s’était prononcé sur un éventuel match amical entre les deux pays. «Nous sommes en pourparlers avec le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, sur un match amical entre le Sénégal et l’Iran. Nous sommes convenus de deux dates, l’une en juin et l’autre au mois de septembre. Nous espérons qu’on pourra accueillir l’équipe du Sénégal, en Iran.» Son vœu a été finalement exaucé.
LE CAÏLCÉDRAT, UN PARRAIN EN PÉRIL
Parrain de la 39ème édition de la Journée nationale de l’arbre, le caïlcédrat, «khaya senegalensis» de son nom scientifique, est un patrimoine en péril.
Parrain de la 39ème édition de la Journée nationale de l’arbre, le caïlcédrat, «khaya senegalensis» de son nom scientifique, est un patrimoine en péril. L’arbre emblématique de la ville de Thiès disparait progressivement du fait de l’abattage, l’élagage abusif et l’écorçage illicite. Une situation qui a longtemps inquiété des mouvements citoyens, qui exigent l’arrêt immédiat de ce massacre. Le Service des Eaux et forêts précise que l’abattage et l’élagage répondent à une procédure bien précise. Avant d’informer qu’un programme de reboisement de 40 mille caïlcédrats est en cours pour reconstituer le peuplement vieillissant de ces arbres.
Le gouvernement du Sénégal, dans sa politique de protection de la nature, a institué une Journée nationale de l’arbre depuis 1983. La 39ème édition sera fêtée ce dimanche à Thiès, sous la présidence du ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, avec comme arbre parrain, le caïlcédrat. Et le choix du caïlcédrat comme parrain de l’édition 2022 de la Journée de l’arbre repose, en effet, sur le constat que cet espèce, qui incarne un charme écologique et berce depuis l’époque coloniale les férus de la nature, disparait progressivement du fait de l’abattage, l’élagage abusif et l’écorçage illicite. Une situation qui inquiète des mouvements citoyens qui, depuis quelques années, exigent l’arrêt immédiat de ce massacre.
Selon eux, l’arbre, qui constitue un patrimoine écologique et culturel de la ville de Thiès, est gravement menacé par diverses agressions d’origine anthropique. Un massacre ! Aussi, d’autres déperditions sont régulièrement enregistrées du fait de la vieillesse des sujets et de l’absence d’un programme de traitement sylvicole approprié. En clair, cette espèce est en voie de disparition. Et le mouvement Y’en a marre, section de Thiès, avait demandé l’arrêt immédiat de l’agression permanente exercée par l’homme sur cet arbre emblématique de la Cité du Rail.
Pour le mouvement citoyen, aucun motif ne justifie aujourd’hui cette forte agression exercée sur ces caïlcédrats légendaires, qui constituent un patrimoine important dans la préservation de l’écosystème, se trouvant dans toutes les grandes artères de la ville et les bases militaires. Ainsi Bassirou Diop, coordonnateur du mouvement, et ses camarades plaident pour la préservation de ce patrimoine. Pour cela, ils avaient demandé au Service régional des Eaux et forêts de Thiès de mettre un terme à la délivrance des permis d’abattage. «Il est constaté un mouvement d’abattage clandestin de caïlcédrats ou khaya en wolof.»
Conséquences : «Les arbres sont en train de tomber un à un dans la ville. A ce rythme, cette espèce historique risque de disparaître à jamais à Thiès. Et pourtant, il s’agit d’un patrimoine qui constitue même son identité. C’est pourquoi nous disons stop à ce désastre», avait indiqué Bassirou Diop. A l’en croire, «la vieillesse des arbres ne saurait justifier un tel massacre. Il faut aller vers un encadrement et un plan de remplacement».
En écho, le Commandant Daouda Ndiogou, chef du Service des Eaux et forêts de Thiès, a coordonné beaucoup d’imitatives, en partenariat avec des mouvements citoyens, pour reconstituer le peuplement vieillissant de caïlcédrats qui, à ses yeux, est devenu «très urgent».
Et selon lui, «pour restaurer, il faut d’abord faire un inventaire. Nous venons de terminer l’inventaire forestier du peuplement de khayes de son nom en wolof. Nous avons, à Thiès, 2955 pieds dont 31 pieds morts. Et nous avons constitué un projet de restauration de ce peuplement. Dans ce cadre, nous voulons travailler en synergie avec les collectivités territoriales. Nous avons reçu le maire de Thiès, Babacar Diop, et nous lui avons soumis le projet. Pour dire que nous sommes en train de voir comment le mettre en œuvre».
Mais en attendant, il informe que les Eaux et forêts ont déjà commencé la reconstitution de ce peuplement. «De l’avenue Caen jusqu’à la station Elton à la sortie de Thiès, sur une linéaire de 6 km, nous avons fait une plantation de khayes que nous arrosons chaque jeudi avec notre citerne. Notre mission, c’est de pouvoir reconstituer ce peuplement. Parce qu’un peuplement vieillissant, à un niveau, constitue un danger car les branches, de même que certains arbres, peuvent tomber à tout moment et causer des accidents.»
Ainsi et de solliciter l’implication des populations car, selon lui, «planter c’est bon et facile, mais le problème c’est la réussite. Il faut donc nécessairement une implication des collectivités territoriales et des populations pour la réussite de ce projet». Surtout que le projet vise à planter 40 mille caïlcédrats à l’échelle départementale. «Nous avons une pépinière au niveau de Diakhao, où nous produisons beaucoup plus de plants de khayes. Et à chaque fois qu’on coupe, on restaure.» Il insiste : «Après chaque abattage d’un arbre, il est procédé à un reboisement compensatoire, en vue de pérenniser l’espèce.» Il donne l’exemple de l’école de la Cité Ibrahima Sarr, ex-Ballabey, et de l’avenue El Hadji Malick Sy.
Le patron des Eaux et forêts de Thiès de préciser toutefois sur l’abattage des arbres : «Chaque fois qu’une autorisation d’abattage ou d’élagage est donnée, l’objectif est de protéger l’être humain qui constitue l’alpha et l’oméga de la gestion durable des ressources. Nous ne donnons pas d’autorisations tous azimuts, mais nous le faisons dans un seul but : protéger l’être humain», a-t-il indiqué, évoquant le cas d’un arbre qui s’était effondré durant l’hivernage 2019, tuant une jeune dame. «Pour éviter de telles tragédies, le service prend toutes les dispositions idoines. Mieux vaut abattre les khayas avant qu’ils ne s’abattent sur les individus», dit-il, non sans ajouter que «depuis cet incident, les populations introduisent des demandes d’élagage ou d’abattage, par mesure de précaution».
A savoir que ces caïlcédrats, tenant compte des contraintes climatiques et pédologiques, ont été plantés à Thiès à partir de 1933, au quartier Ballabey de Thiès, et ceci s’était poursuivi jusqu’en 1945, sous la houlette de l’Administration coloniale. Arbre d’une grande utilité, avec le caractère très ombrageux qu’il donne aux artères, le caïlcédrat a été souvent choisi comme arbre parrain des campagnes nationales de reboisement comme en 1995, 1996, 2014 et 2015 et aujourd’hui, en 2022.
LES AVOCATS DE FRANÇOIS MANCABOU SE RADICALISENT
Les conseils de la famille de François Mancabou ont décidé de porter plainte contre toutes les personnes «impliquées» dans son arrestation.
Les conseils de la famille de François Mancabou ont décidé de porter plainte contre toutes les personnes «impliquées» dans son arrestation.
Les avocats de François Mancabou ne lâchent pas du lest. Par la voix de Me Patrick Kabou, son conseil installé en France, ils ont annoncé une plainte contre le Commissaire Bara Sangharé, chef de la Sûreté urbaine, la Direction de l’hôpital Principal de Dakar, l’Observateur des lieux de privation, le ministre de l’Intérieur et le procureur de la République.
Selon lui, elle a été déposée dans un Tribunal de Paris et d’autres «actions judiciaires seront menées incessamment au Canada, aux Etats-Unis et en Allemagne, pour donner un cachet international au dossier…». Lors de la conférence de presse tenue hier, les avocats de la famille Mancabou ont douté de «l’impartialité» du procureur de la République, qui avait annoncé l’existence d’une vidéo de 13 mn sur l’incident qui est à l’origine de ses soucis sanitaires ayant entraîné son évacuation aux urgences de l’hôpital Principal, où il est décédé. Pour eux, il a été «victime de tortures et de sévices lors de sa garde à vue à la Sûreté urbaine».
D’après Me Diallo, l’attitude du procureur laisserait «croire» qu’il ne faudrait pas faire toute la lumière dans cette affaire. Selon lui, «le cas Mancabou devait amener le procureur à une enquête indépendante et impartiale».
En outre, il dénonce le mépris envers la famille Mancabou, qui n’a jamais «été reçue par le procureur». «Il n’a jamais appelé un de ses membres, ni répondu à un quelconque courrier… Nous ne sommes pas rassurés par l’impartialité du Parquet», enchaîne Me Amadou Diallo. Aujourd’hui, la famille réclame le corps de François Mancabou pour procéder à son inhumation. «Les gens nous disent que c’est un problème d’Etat. François est décédé et depuis le 4 juillet que je suis là, je suis toujours en train d’attendre. Je ne peux pas entrer en possession du corps de François. Chez nous les Mankagnes, pour ceux qui ne nous connaissent pas, un corps détenu quelque part pendant plus de 15 jours, nous ne pourrons plus avoir ce que nous voulons traditionnellement», assure Raymond Zalé, frère de François Mancabou. «Ce que je souhaite, c’est que le président de la République parle au procureur de la République pour qu’il nous restitue le corps, qu’on puisse l’enterrer et faire le sacrifice que nous devons faire. Pour que François Mancabou puisse reposer en paix», insiste-t-il.
Interpellé le 17 juin dernier lors de la manifestation interdite de l’opposition, considéré comme un élément de la «Force spéciale» dont l’objectif serait de saboter des installations vitales à Dakar, François Mancabou est décédé le 13 juillet aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar, où il a été évacué après avoir «cogné» la porte de sa cellule, selon le procureur de la République.