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18 juin 2025
LES CHANTIERS D’HIVERNAGE DE MACKY
"Si le président n’accepte pas le principe de la gouvernance concertée, nous irons irrémédiablement vers une cohabitation conflictuelle à moins qu’il y ait éclatement de l’opposition. Ce qui est peu probable au vu du contexte", estime Mamadou Sy Albert
Si les fortes précipitations enregistrées vendredi à Dakar – 126 mm – et ayant occasionné de nombreux désagréments au point de favoriser le déclenchement du Plan national d’organisation des secours (ORSEC) — préoccupent au plus haut point le chef de l’Etat, Macky Sall, en cette période d’hivernage, la proclamation provisoire des résultats des élections législatives du 31 juillet 2022 par la Commission nationale de recensement des votes, jeudi dernier, n’en demeure pas moins une grosse épine dans ses pieds. En effet, arrivée en tête avec 1.518.137 voix qui lui confèrent un total de 82 sièges à l’Assemble nationale, la coalition Benno Bokk Yakaar, qui a perdu la majorité absolue – une première historique depuis l’indépendance du pays - est aujourd’hui contrainte à une cohabitation parlementaire certaine. Le nombre de députés de l’ancienne majorité va passer de 125 à 82 députés sur 165. Macky Sall devra ainsi composer avec une assemblée nationale hors de contrôle pour valider ses différents projets de loi. Il devra aussi faire face à l’équation de la nomination d’un Premier ministre, poste supprimé au lendemain de sa réélection en février 2019.
Pour la première fois de son histoire, notre pays, qui amorce un tournant décisif pour l’avenir de sa démocratie, va expérimenter une cohabitation dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale où la majorité mécanique de la mouvance présidentielle dictait sa loi jusque-là. Avec l’arrivée massive de députés de l’opposition issus principalement de Yewwi Askan wi (56), de Wallu (24), des Serviteurs MPR (1), de Bokk Guiss-Guiss (1) et de Aar Sénégal (1), le visage de l’Assemblée nationale va assurément changer durant cette XIVe législature. Et le premier chantier du chef de l’Etat est de récupérer le perchoir de l’Assemblée nationale. Une chose pas du tout aisée dans ce contexte tendu où les populations surveillent comme du lait sur le feu l’expression de leurs suffrages tendant à imposer une cohabitation forcée au président Macky Sall.
Selon le journaliste et analyste politique Mamadou Sy Albert, le chef de l’Etat, Macky Sall, doit se faire d’abord violence et se départir de toute attitude négative pour mener à bien d’inévitables discussions avec l’opposition. «L’attitude du président de la République au lendemain de ce scrutin n’est pas la bonne. C’est la première fois qu’il perd les locales et les législatives et sa colère peut démoraliser son camp qui fait face à une situation inédite. Il n’y a pas dans ce pays une expérience antérieure sur laquelle il pourrait s’appuyer et il faudrait d’abord qu’il accepte et intègre cette nouvelle donne. Le risque que l’opposition décroche le perchoir de l’Assemblée nationale constitue un nouveau problème au vu des résultats serrés issus du scrutin (82- 83). Donc, il faudra que le Président négocie pour récupérer le perchoir de l’Assemblée nationale et les postes clés du bureau. Et pour ce faire, il devra faire montre d’une attitude beaucoup plus positive. Sa démarche de débauchage des maires entamée après les locales et pendant les législative a échoué. Certes, il a décroché des maires mais, comme on l’a vu, ceux-ci ne lui ont été d’aucun apport lors des législatives puisqu’ils ont tous été balayés dans leurs communes. Va-t-il persister dans cette démarche ou vat-il accepter de prendre langue avec l’opposition et jouer franc jeu ?», demande notre interlocuteur.
Une gouvernance concertée
Pour Mamadou Sy Albert, il n’y a pas beaucoup d’issues pour le Président Macky Sall s’il veut gouverner sans heurts. «S’il (Ndlr : Macky Sall) accepte de discuter sincèrement avec l’opposition en reconnaissant sa victoire, cela pourrait aboutir à un consensus pour la présidence et les membres du bureau de l’Assemblée et huiler les rapports de l’exécutif avec le législatif dans une gouvernance concertée. Mais s’il n’accepte pas le principe de la gouvernance concertée, nous irons irrémédiablement vers une cohabitation conflictuelle à moins qu’il y ait éclatement de l’opposition. Ce qui est peu probable au vu du contexte», estime Mamadou Sy Albert.
Aminata Touré, une président consensuelle ?
Au cas où le perchoir devrait revenir à la majorité présidentielle, Aminata Touré pourrait hériter du perchoir. Selon Mamadou Sy Albert, elle a un avantage et est très politique. « Culturellement, elle sait ce que sont le pouvoir et l’opposition et comment manager une institution pour avoir été Premier ministre et présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Nous allons vers une situation inédite et elle connaît les composantes de l’opposition. Donc, politiquement, elle a du potentiel pour discuter et trouver des consensus avec l’opposition. Cela dit, son inconvénient est qu’elle n’a pas d’assise politique, a perdu son bureau de vote et pourrait vivre des secousses en interne au niveau du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle», ajoute notre analyste politique.
Eviter l’erreur de Wade en 2009
Pour le type de gouvernement à mettre en place, Mamadou Sy Albert recommande de ne pas répéter l’erreur de Wade en 2009 avec la Génération du concret dont les partisans battus avaient fait une rentrée en force dans le gouvernement. « Le Président Wade avait fait une promotion gratuite des membres de ce mouvement et ça a été la catastrophe pour lui et le Pds. Donc pour le prochain gouvernement, il ne faudrait pas que Macky Sall fasse la promotion des ministres et des directeurs généraux qui ont été battus. Il faut mettre aujourd’hui en avant l’aspiration au changement et changer l’image négative de sa présidence, de l’Apr et de Bby. Donc, il faut privilégier le renouvellement du personnel politique et donner pendant les deux ans qui lui restent une chance à ces nouvelles têtes en réduisant la présence des membres de l’Apr et de Benno. Autrement, mettre en place des gens sanctionnés équivaudrait à créer des blocages entre le gouvernement et l’opinion », avertit-il. Quant au futur Premier ministre, Mamadou Sy Albert milite pour la promotion d’un membre du gouvernement qui sera consensuel avec un ancrage local. « C’est ce chef d’équipe qui manque au Président Macky Sall », conclut notre interlocuteur.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
VOX POPULI, VOX DEI
Le gouvernement qui termine sa mission dans quelques jours, à une dizaine de membres près — pour être généreux — était composé de ministres notoirement incompétents. Le fait d’avoir prorogé le bail de cette équipe n’a fait qu’aggraver les choses
Mahmouth Saleh, alias Raspoutine, l’intrigant directeur de cabinet du président de la République avait eu l’imprudence de les présenter sous forme de référendum et l’opposition l’avait pris au mot en lui disant « chiche ! » Il est vrai que c’est pour les élections locales de janvier dernier que le trotskiste théoricien des coups d’Etat « debout », « rampant » etc. avait lancé ce défi mais, pour les Sénégalais, depuis lors, chaque scrutin est, justement, un référendum pour ou contre la possibilité pour l’actuel président de la République d’effectuer un troisième mandat au mépris de ses engagements maintes fois réitérés et aussi de ce que dit la Constitution de 2016. Une charte fondamentale à laquelle, à présent, certains opportunistes veulent faire dire ce qu’elle ne dit pas.
Toujours est-il que si ça avait balancé lors des élections locales, la majorité et l’opposition ayant fait jeu presque égal — encore que, au lendemain de ce scrutin, j’avais soutenu dans un éditorial qu’on avait en réalité assisté à un basculement de majorité —, depuis le 31 juillet le doute n’est plus permis puisque nos compatriotes, en accordant moins de 47 % de leurs suffrages aux listes de Benno Bokk Yaakar (BBY) ont répondu clairement « non » à la volonté prêtée au président Macky Sall de jouer les prolongations en 2024. C’est clair, net et sans appel. Sauf à vouloir, comme disent les Wolofs, « prolonger la chute » au risque de la rendre plus dure encore…
Dès lors, le président de la République, auquel l’alignement des astres n’est absolument pas favorable ces temps-ci, doit tirer la leçon de ce message sans ambiguïté que lui ont adressé les Sénégalais il y a huit jours, à savoir qu’ils ne souhaitent pas qu’il brigue un mandat supplémentaire. Tirer la leçon c’est-à-dire partir avec les honneurs et par la grande porte dans à peu près 18 mois. Quitter avec panache et ne pas rater sa sortie. Cela suppose d’abord qu’il achève quelques-uns de ses chantiers en cours étant donné que, de toutes façons, dans une démocratie, un président de la République élu ne peut jamais terminer tous ses chantiers. Comme disait fort justement quelqu’un, il inaugure des infrastructures dont il n’avait pas posé la première pierre — à l’image, pour ce qui est du président Sall, de l’Aéroport international Blaise Diagne initié par son prédécesseur — et il pose des premières pierres de chantiers qu’il n’inaugurera pas.
Ainsi va la vie en démocratie… Mais enfin, cela dit, le président Sall peut « accélérer la cadence » — selon la célèbre formule de son ancienne Première ministre et tête de liste nationale lors des dernières législatives, Aminata Mimi Touré. En particulier terminer la construction de ces nombreuses universités dont les travaux ont été lancés en grande pompe et patinent depuis, si l’argent devant servir à réaliser une d’entre elles au moins n’a pas été détourné par un entrepreneur devenu aujourd’hui président de l’Assemblée nationale de son pays et reçu avec le tapis rouge il y a quelques jours à Dakar !
On pourrait aussi mentionner les chantiers de la deuxième phase du TER devant le mener jusqu’à Diamniadio, le prolongement de l’autoroute à péage sur le tronçon Mbour-Kaolack ou sur l’axe Thiès-Tivaouane-Saint-Louis en longeant la côte. Sans compter, aussi, la reconstruction à neuf de l’hôpital Le Dantec pour en faire un établissement de niveau 4. Un patrimoine national qui devrait être délesté au passage, hélas, de la moitié de son assiette foncière vendue pour financer sa reconstruction !
Autant donc dire que le président de la République aura besoin cette fois-ci de travailler en mode « fast-track » pour de vrai et non pas seulement dans les discours comme c’était le cas jusqu’ici, dans la réalité les choses ayant plutôt fonctionné en mode « very slow track ».
Pour mettre en musique tout cela, il faudra un gouvernement de professionnels et non pas d’amateurs dont la seule référence est leur appartenance au parti présidentiel voire à la coalition qui le soutient ! Nous n’avons eu de cesse de l’écrire dans ces colonnes : le gouvernement qui termine sa mission dans quelques jours, à une dizaine de membres près — pour être généreux — était composé de ministres notoirement incompétents. De plus, il était pléthorique avec des compétences — ou, plutôt, des incompétences ! — se chevauchant, ces messieurs et dames marchant sur les plates-bandes les uns des autres. C’était une véritable auberge espagnole dans laquelle on ne savait pas trop qui faisait — ou ne faisait pas ! — quoi.
Le fait d’avoir prorogé le bail de cette équipe manifestement à bout de souffle depuis longtemps et pédalant dans la choucroute n’a fait qu’aggraver les choses. Pour dire qu’il faudra au président de la République une équipe qui, à défaut de faire des miracles, qui n’existent bien évidemment pas, devra à tout le moins mettre les bouchées doubles et, encore une fois, appuyer sur l’accélérateur des réalisations. Cela suppose des femmes et des hommes immédiatement opérationnels et qui n’attendront pas d’être nommés au gouvernement pour faire leur apprentissage.
Le monde dans lequel nous vivons étant éminemment complexe, avec les deux crises du Covid-19 et de la guerre en Ukraine comme facteurs aggravants, pour y faire face il faut des gens très au fait justement des affaires contemporaines, bien formés et ayant une solide expérience professionnelle. Des gens qui aient fait leurs preuves ailleurs et qui, une fois qu’ils auront mis le pied à l’étrier du gouvernement, fonctionneront au quart de tour sans période d’apprentissage ou de rodage. Car 18 mois, c’est déjà demain !
Bien entendu, le Premier ministre qui sera nommé devra présenter le même profil. Si le président de la République peut trouver un tel homme ou une telle femme dans son parti, ce serait l’idéal et il aurait réussi à dénicher l’oiseau rare. Il faudra surtout un gouvernement qui prenne le taureau par les cornes et sache signifier aux Sénégalais que la récréation est terminée. Tandis que les pays développés eux-mêmes, ceux vers lesquels nous nous tournons pour faire la manche, s’ajustent douloureusement face à la crise énergétique, revoient leurs modes de consommation sur le plan alimentaire et se mettent en mode austérité, pendant qu’un pays comme la Côte d’Ivoire vient de constituer un gouvernement resserré et vend des bijoux de famille — les actions de l’Etat dans Orange CI — pour financer ses réalisations, on ne comprend pas ce qui a pris le président de la République d’augmenter de manière plus que substantielle les salaires des fonctionnaires qui non seulement ne font pas 1 % de la population mais encore sont hyper-privilégiés par rapport au reste de la population.
En pleine crise, c’est bien le moment de faire des cadeaux généreux mais ce genre de libéralités, ça se paye cash ! Fermons la parenthèse. Sur le plan politique, il faudra bien que le président de la République se choisisse un dauphin à supposer qu’il ne soit pas trop tard pour le faire. Dix-huit mois pour imposer un poulain dans une course présidentielle, cela semble assez court sauf à être doté de formidables qualités de sprinter. L’ennui c’est que, dans ce genre de compétition, il faut être plutôt coureur de fond car c’est bien connu que, comme le lièvre de la fable l’a appris à ses dépens, rien ne sert de courir il faut partir à point !
Trouver parmi ses partisans quelqu’un qui soit compétent, loyal et fidèle mais aussi charismatique pour séduire les Sénégalais, cela s’apparente à la quadrature du cercle. Surtout, surtout, il faudra que le président Macky Sall, comme il a promis de le faire du reste après ces législatives, édifie les Sénégalais sur ses intentions pour 2024.
Certes, ces derniers ont rejeté toute perspective de troisième mandat mais les choses auraient l’avantage d’être plus claires si lui-même déclarait solennellement qu’il exclut de solliciter leurs suffrages au terme de son actuel bail. Et ne revienne surtout pas leur dire après, comme il nous avait fait le coup avec l’histoire de la réduction de la durée de son mandat, qu’il voulait bien partir en 2024 mais que son Conseil constitutionnel s’y oppose !
Pour le reste, nous lui souhaitons d’avoir la main heureuse et de trouver un Mohamed Bazoum plutôt qu’un Ould Ghazouani. Le premier, actuel président du Niger, traite avec tous les honneurs son prédécesseur dont il était le dauphin tandis que le second, qui était l’homme de confiance du président Mohamed Abdel Aziz qui l’avait choisi pour lui succéder, n’a pas tardé, une fois arrivé au pouvoir, de le jeter en prison !
Reprise de la parution du journal «Le Soleil» mercredi
Après une grève illimitée des travailleurs, le calme semble revenir au Quotidien national «Le Soleil ». Après de nombreuses interventions des autorités, du Président du Conseil d’administration et même de lecteurs assidus, le Collège des délégués du personnel et l'intersyndicale ont décidé de reprendre la parution du journal. Toutefois, précisent-ils, pour des raisons techniques évidentes, cette parution ne peut avoir lieu ce lundi 08 août 2022. Se désolant de ce désagrément, le collège des délégués et l'ensemble des employés annoncent qu’ils travaillent d'arrache-pied pour sa parution le mercredi 10 août 2022, puisque demain est un jour férié. Remerciant l'ensemble des Sénégalais, notamment les acteurs de la presse, pour leur précieux soutien, ils réaffirment encore leur détermination à préserver leur entreprise, mise en péril, selon eux, par « l'incompétence et l'irresponsabilité de Yakham Mbaye et de son adjoint Amadou Gaye Ndiaye». Malgré leur décision de reprendre la parution du journal, le collège des délégués du personnel et l'intersyndicale continuent de demander le départ du Directeur général qui, d’après ces deux entités, face à la mobilisation, la détermination de l’ensemble du personnel ainsi que la cascade de démissions des responsables de la Rédaction, n’a plus la légitimité de diriger la Sspp Le Soleil.
2 150 arbres plantés dans la forêt classée de Thiès
La 39e édition de la journée nationale de l’arbre, axée sur le thème « le PSE vert vecteur d’un développement communautaire durable », a été célébrée hier. Une occasion saisie par l’Agence Sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte (Asergmv), en partenariat avec les Eaux et Forêts, pour planter 2 150 arbres dans la forêt classée de Thiès, qui jouxte l’autoroute Ila Touba. Le site, une ancienne carrière que les deux entités veulent régénérer, permettra d’absorber une grande quantité d’eau pour éviter d’éventuelles inondations à Thiès et la capitale. Sur le site de 05 ha, près de 800% de jeunes du programme « Xëyu ndaw yi » ont pu faire le travail en 20 minutes. Le site recueille les eaux de pluie de Thiès, Popenguine et Mont-Rolland. L’arbre parrain de la 39èe édition était le caïlcédrat.
Charles Emile Abdou Ciss quitte BBY Sans surprise.
Charles Emile Abdou Ciss lâche la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY). L’ex-directeur de la Solde a annoncé hier, sur sa page Facebook, une semaine après les élections législatives, qu’il quitte définitivement la mouvance présidentielle. Charles Emile Abdou Ciss déclare également qu’il va mettre en place la coalition «Ëlëgu Sénégal» qui briguera le suffrage des Sénégalais en 2024 pour un Sénégal meilleur, prospère, sur la base d'une solide cohésion sociale et d'une forte stabilité économique et sociale. Selon lui, sa nouvelle coalition a pour objectif exclusif l'épanouissement définitif de la population envers qui il témoigne toute sa solidarité et sa reconnaissance. Pour Charles Emile Abdou Ciss, ladite coalition travaillera beaucoup à raffermir les liens entre les Sénégalais.
Incendie à l’hôpital régional de Kolda
Le service d'appareillage de l'hôpital régional de Kolda a été ravagé par un incendie durant la nuit du vendredi au samedi. L’incendie a fait d'importants dégâts en brûlant des machines à coudre, des ventilateurs, des machines de modelage, entre autres. Ce service intervient dans la fabrication ou la maintenance d'appareils pour les handicapés. Il est d'une importance capitale pour ses usagers puisqu'il permet de soulager plusieurs usagers vulnérables. Selon certaines déclarations, l'incendie est causé par un court-circuit électrique. C'est le deuxième incendie dans l'hôpital régional en l'espace de deux mois pour les mêmes causes. D'ailleurs, les travailleurs de l'établissement continuent de dénoncer la vétusté des installations électriques, de la plomberie, de l'hébergement (lits) entre autres.
Des candidats à l’émigration arrêtés
Un convoi de candidats à l’émigration qui tentait de prendre la mer a été intercepté dans la Petite côte par les forces de l’ordre. Les faits se sont déroulés ce week-end. Selon des informations de Dakaractu, les individus arrêtés sont des jeunes qui ont quitté Mbour, à pirogue, pour se rendre à Joal, lieu de départ où ils ne sont pas finalement parvenus à s’entendre sur le coût de transport maritime. Ainsi, d’après le site internet, certains, n’étant pas sûrs de leur capacité à nager, ont décidé de tourner le dos à l’aventure. Mais le groupe qui a décidé de retourner à Mbour à bord de cars rapides « Ndiaga Ndiaye » a été finalement interpellé par la gendarmerie sur la route de Joal, à hauteur de Nianing.
Tentative de meurtre à Dalifort
Il y a eu plus de peur que de mal. La bagarre entre le pêcheur A. Thior et le gérant de parking Ab. Ndiaye à Dalifort a dégénéré. Le pêcheur était venu réclamer son argent d’un montant de 400 mille francs. Il avait acheté un moteur que le gestionnaire du parking tardait à livrer. Une fois sur les lieux, il a administré des coups de couteau au gérant de la station. Ce qui a occasionné des graves blessures à Ab. Ndiaye qui sera à son tour évacué par les sapeurs-pompiers suite à la réquisition des limiers de Pikine. Ces derniers ont procédé à l’interpellation du mis en cause qui était en fuite. La police a saisi aussi l’arme blanche pour les besoins de l’enquête.
Arrestation d’un caïd au Technopole
Le caïd qui écumait les abords du technopôle à Pikine avec sa bande vient de tomber dans les filets des éléments du commissariat de police de Pikine. Le cerveau de la bande, A. B. Diouf, âgé de 30 ans, avait bénéficié d’une grâce présidentielle. Mais dès sa sortie de prison, il a renoué avec son sport favori : l’agression. Le quidam, menuisier métallique de profession, habitant Pikine rue 10, ne veut pas se repentir pour gagner honnêtement sa vie. Et les dames R. Ly et A. Ba l’ont appris à leurs dépens. Elles ont eu la malchance de croiser A. B. Diouf qui a emporté leurs bijoux, téléphones portables, perruques, sacs et argent. Sur ce, les victimes sont parties à la Police de Pikine pour raconter leurs mésaventures et porter plainte contre X. Sans tarder alors, les hommes du Commissaire Mame Arona Ba qui, de jour comme de nuit, font des patrouilles dans la zone, se lancent aux trousses d’Alioune B. et de sa bande. Ce qui a permis son interpellation le 05 août et son placement en garde à vue pour association de malfaiteurs, vol avec violence commis la nuit et détention illégale d’armes blanches.
Mort suspecte d’un déficient mental
M. J. Diagne qui ne jouit pas de toutes ses facultés mentales est mort dans des circonstances suspectes. Selon nos sources, le défunt, qui souffrait de problèmes psychiques depuis quelque temps, a été amené par son père chez un guérisseur au technopôle. Quelques jours plus tard, le guérisseur appelle le père du malade pour lui dire que son fils a battu un membre de sa famille, et qu’il vienne donc le chercher. Ce dernier se rend chez le guérisseur pour prendre son fils et le transférer au Centre de santé Baye Talla Diop (Ex Dominique). Mais il n’a fallu que quelques heures pour que le malade perde la vie. Dès que le malade est parti, le guérisseur et ses proches ont pris la fuite. Les limiers de Pikine, avisés du décès, ont constaté des blessures sur le corps du défunt. La dépouille de M. J. Diagne est évacuée à l’hôpital Aristide le Dantec pour les besoins d’une autopsie. La police de Pikine a ouvert une enquête.
4 morts dans un accident à Mbour
Un violent accident est survenu sur la Rn1 à hauteur du village de Louly (Mbour). Il s’agit d’une collision entre un véhicule de marque Peugeot 307 et deux camions. Le bilan est de 4 morts et 3 blessés graves dont une mère et son bébé. Vers 7h du matin, un véhicule particulier en provenance de Tambacounda a été dépassé au mauvais moment par un camion qui roulait dans le même sens. Et comme le gros-porteur s’est retrouvé en face d'un camion malien, le conducteur, pour éviter une collision, s'est rabattu sur sa droite, percutant ainsi le véhicule particulier. Le conducteur de la 307, Abdoulaye Dièye, âgé de 40 ans, perd le contrôle du véhicule et se retrouve sur l’autre voie. C’est ainsi qu’il est violemment percuté par le camion malien. La violence de l'accident a fait 4 morts sur le coup, le véhicule 307 est devenu une épave. Les personnes décédées sont : le conducteur de la 307, Abdoulaye Dièye, Moustapha Fall, Malick Diouf et un homme qui n'est pas encore identifié. En plus des morts, il y a eu trois blessés graves dont l'un est dans le coma. Il s'agit de Khady Ndiaye et son bébé et Yacine Fall. Les conducteurs des deux camions ont été arrêtés et placés en garde à vue dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Mbour.
Psychose des inondations à Tawfekh Boune
Les inondations hantent le sommeil des habitants du quartier Tawfekh Boune de la Commune de Keur Massar Nord. Les populations, impuissantes face aux eaux, exigent la mise en place d’un dispositif de pompage et un réseau de drainage des eaux pluviales. Les populations des unités 03 et 05 de Keur Massar Sud ont également fait les mêmes exigences.
Violence sur une diplomate sénégalaise
On en sait un peu plus sur les raisons de la brutalité exercée sur une diplomate sénégalaise en service au Canada. La ministre des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur, Me Aissata Tall Sall qui a haussé le ton pour exiger une enquête, a reçu la version des faits de la police de la Ville de Gatineau. Le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) dit avoir reçu, le 2 août 2022, un appel sollicitant une assistance policière à un huissier de justice muni d'une ordonnance devant être exécutée. C'est ainsi que des patrouilleurs se sont présentés sur les lieux vers 13h 30. Sur place, les policiers ont vérifié l’authenticité du document judiciaire qui était bel et bien valide. En plus, l'officier de justice ayant autorisé l'ordonnance judiciaire avait été informé que la personne visée avait un statut diplomatique. L’huissier a donc procédé à l'exécution de l'ordonnance. Cependant, la police soutient que la diplomate sénégalaise était agressive. Elle a refusé de collaborer malgré les tentatives des limiers de lui expliquer calmement la procédure afin de s’assurer que tout se déroule dans le calme. Toujours, selon la police de la ville de Gatineau, notre compatriote aurait frappé et blessé au visage une policière. Pour la sécurité des personnes présentes sur les lieux, les policiers ont alors décidé de procéder à l'arrestation de la diplomate qui aurait résisté et même blessé par morsure un deuxième policier. Voilà pourquoi, selon la même source, les limiers étaient obligés de plaquer la diplomate au sol pour la maîtriser. Elle sera alors détenue à l'arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d'une policière. En aucun moment, selon la police, la diplomate n'a mentionné avoir été blessée ou avoir eu des douleurs. En tout état de cause, la Police canadienne a merdé sur toute la ligne. Le diplomate est couvert par la Convention de Vienne. Il ne peut faire l’objet d’arrestation ni son domicile violer sous quelque motif que ce soit. Le Canada promet de faire la lumière.
AFROBASKET U18, LES LIONCEAUX SURVOLENT LE BÉNIN (94-39)
Les Lionceaux ont reçu deux sur deux, malgré quelques doutes au Palais des Sports d’Antananarivo ! Après l’Algérie, c’est le Bénin qui a été battu par un Sénégal très fort d’un excellent premier quart-temps.
Les Lionceaux ont reçu deux sur deux, malgré quelques doutes au Palais des Sports d’Antananarivo ! Après l’Algérie, c’est le Bénin qui a été battu par un Sénégal très fort d’un excellent premier quart-temps. Le score final (39-94).
Au lendemain d’une entrée en lice tranquille face aux Fennecs d’Algérie, l’Equipe nationale masculine U18 de basket du Sénégal a enchaîné hier, dimanche avec son deuxième match de la phase de groupes de l’AfroBasket de la catégorie. Là encore, les Lionceaux partaient favoris face à une équipe qui venait d’être corrigée par le Madagascar, pays hôte de la compétition (41-102).
Dans le premier quart-temps, les Lionceaux ont posé leur jeu et n’ont laissé presque aucune chance à leurs adversaires du jour. La différence entre les deux équipes est criarde dès les premiers instants. Si les Béninois ont su garder une petite distance au tableau de marquage dans les 7 premières minutes, ils ont été survolés à la fin du premier acte et ne marqueront le moindre point entre la 7e et la 10e minute.
Bloquant le Bénin à 7 points, le Sénégal, en grande réussite dans les paniers primés et sur les rebonds offensifs et défensifs et porté encore par Ousmane Ndiaye qui finit la rencontre en tant que meilleur marqueur comme contre l’Algérie (21 points), parvenait à corser son avantage avec un 17-0 dans la fin du premier quart-temps. Une période logiquement remporté par les joueurs de Parfait Adjivon (7-33). Dans la deuxième quart-temps, les Lionceaux ont calmé leurs ardeurs offensives, ce qui a permis au Bénin de recoller à la marque (25-48).
Au retour des vestiaires, le Bénin redémarrait comme il a fini la première mi-temps. Une prise supplémentaire de confiance qui n’a pas cependant laissé endormir le Sénégal. Bien au contraire. Les Lionceaux rectifiaient à mieux le tir d’un premier quart-temps manqué et pouvaient compter sur un Seydina Limamoulaye Faye qui ira jusqu’à marquer 19 points. Désemparés, les Béninois pouvaient logiquement voir le score se multiplier en leur net désavantage puisque le Sénégal se rapprochera des 35 points de différence (35-61).
Dans le dernier acte, il n’y aura pas un nouveau sursaut d’orgueil du Bénin. Les Lionceaux ne se donnent le moindre répit et on décidé d’additionner leur totale domination. Intenable, l’attaque sénégalaise continue de bouillir la défense béninoise. Le Sénégal ne peut pas viser le 100 mais atteint la barre des 90 points.
Au final, le score reste sans appel (39-94). Il reste désormais à affronter le pays hôte Madagascar pour terminer la phase de groupes, et ensuite attaquer une phase éliminatoire qui sera d’un tout autre calibre.
LA CAF CONDAMNE LES COMMENTAIRES INACCEPTABLES DU PRESIDENT DU NAPOLI FC SUR LES JOUEURS AFRICAINS
La CAF est consternée par les propos irresponsables et inacceptables tenus par le président du Napoli FC, M. Aurelio De Laurentiis, sur les joueurs africains et la Coupe d'Afrique des Nations.
La CAF est consternée par les propos irresponsables et inacceptables tenus par le président du Napoli FC, M. Aurelio De Laurentiis, sur les joueurs africains et la Coupe d'Afrique des Nations.
En déclarant publiquement que les joueurs qui signent pour Napoli doivent signer une clause de renonciation à la participation à la Coupe d'Afrique des Nations comme condition d'emploi, les commentaires de De Laurentiis sont susceptibles de tomber sous le coup de l'article 14 du Règlement disciplinaire de l'UEFA. La CAF exhorte donc l'UEFA à ouvrir une enquête disciplinaire à son encontre.
La CAF est attachée au rôle que joue le football en Afrique, en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Asie et dans le monde entier pour rassembler et unir des personnes de cultures, de groupes linguistiques, de races, de groupes ethniques et d'origines religieuses différents.
Nous ne doutons pas que le Napoli FC et l'UEFA soient aussi engagés que la CAF dans ces objectifs humanitaires mondiaux.
Devons-nous supposer que le président du Napoli va inclure des conditions restrictives similaires pour les joueurs d'Amérique du Sud, d'Asie et d'autres confédérations, leur interdisant de participer à leurs compétitions continentales qui sont importantes pour le développement et la croissance du football dans le monde ?
La Coupe d'Afrique des Nations est la compétition phare du continent africain et l'une des principales compétitions mondiales de football. Sa dernière édition au Cameroun a été diffusée dans plus de 160 pays et attiré plus de 600 millions de téléspectateurs.
CAF – Direction de la Communication
CELEBRATION DE L’ACHOURA CETTE NUIT, UNE FÊTE AUX DIVERSES SIGNIFICATIONS
Si pour certains le fait de jeûner le jour de la Tamkharit est une occasion pour se repentir, d’autres en font un carnaval nommé «Tajabone» qui constitue un grand moment d’évasion.
Achoura communément appelé Tamkharit qui va être célébrée ce lundi soir 9 août, correspond au 10e jour du mois de Mouharam (premier mois du calendrier lunaire musulman). Cette fête musulmane d’Achoura a en effet une signification différente selon les courants religieux et les pays. Fête de la générosité envers la famille et les enfants, elle est également célébrée dans le repentir et le chagrin. Le jeûne n’est pas toujours obligatoire mais largement encouragé lors de cette journée. Nous ne sommes entretenus avec l’imam de la Grande mosquée de Petit Mbao qui nous livre quelques éléments concernant cette nuit.
Si pour certains le fait de jeûner le jour de la Tamkharit est une occasion pour se repentir, d’autres en font un carnaval nommé «Tajabone» qui constitue un grand moment d’évasion. Cette dernière pratique longtemps fustigée par les chefs religieux, semble prendre toujours de l’ampleur au Sénégal. Comme chaque année à l’occasion de la Tamkharit, un «tong tong» est organisé. Il s’agit de tuer des bœufs dans les quartiers et des familles parfois les plus défavorisés viennent prendre leur part pour préparer un bon «thiéré» (couscous) accompagné d’une sauce rouge avec de la viande. Une pratique devenue une coutume très répandue dans le pays. Ici à Petit Mbao, c’est en présence de l’imam que le partage se fait et de manière équitable dans des sachets tous pesés et sur lesquels est inscrit le nom de chaque personne devant recevoir sa part. Selon la tradition, il est recommandé que le «thiéré» soit servi le plus tôt possible juste après la prière du crépuscule et distribué en partie aux voisins et amis. En fait, selon la coutume, celui qui ne s’est pas rassasié en cette occasion, ne le sera jamais pour le restant de la nouvelle année, une façon d’inciter les gens à manger à cœur de joie le «thiéré». Toutefois, selon l’iman Ly, ces pratiques sont du temps de l’ignorance et des pratiques superstitieuses.
QUELQUES RECOMMANDATIONS
Selon l’iman Ly, il est recommandé de jeûner la veille appelée Tachoura comme l’avait voulu le prophète Mouhamed (paix et salut sur lui) et le jour de l’Achoura et que cela pourrait permettre à celui ou celle qui jeune ces deux jours de se laver de tous ses péchés. Il est aussi fortement recommandé de se couper les ongles et rendre visite aux malades et aux chefs religieux, mettre du tousngeule sur les yeux rendre visites aux proches et amis mais aussi et surtout faire à manger à volontés pour ses enfants. Une prière est aussi organisée le lendemain de la tamkharit dans les mosquées et même dans certaines maisons. Des versets sont prononcés par les imams répétés en chœur par les fidèles ces versets chassent le mauvais sort implorent le pardon et procurent une longévité selon l’imam Ly.
LE TAJABONE
Les jeunes, pour leur part, mettent plus l’accent sur une autre dimension de la tradition chez nous au Sénégal. Les garçons se déguisent en filles et les filles en garçons. Ils parcourent les rues en chantant et dansant. Ils font le tour des maisons pour demander des étrennes et reçoivent en contrepartie des denrées ou de l’argent. Imam Ly a décrié cette manière festive de célébrer l’Achoura estimant qu’elle doit être un jour de deuil et non de réjouissance. Il dénonce notamment le travestissement en homme et en femme interdit selon lui par le Coran. Il termine par dire, à part le jeûner le jour de l’Achoura tout est innovation et il invite les fidèles à beaucoup plus de retenue. Le Tamkharit est une occasion pour passer un bon moment en famille mais aussi pour prier et se repentir de ses péchés. Le Tajabone, pour sa part, constitue sans doute un patrimoine à la fois riche et humoristique qui se perpétue de génération en génération.
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« L’OPINION NE CHANGE PAS EN 6 MOIS »
Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 7 août 2022, Amath Soumaré du Cane n’a pas manqué de se prononce sur les résultats provisoires des élections législatives
Invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 7 août 2022, Amath Soumaré du Cane n’a pas manqué de se prononce sur les résultats provisoires des élections législatives rendus publics par la Commission nationale de recensement des votes le jeudi 4 août dernier et qui attribuent à la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, 82 sièges de députés devant l’inter-coalition Yewwi-Wallu 80 sièges qui est suivie par Aar Sénégal, Bokk gis gis et Les Serviteurs/MPR avec chacun un siège.
Le président du Centre Africain de la Nouvelle Économie (Cane) souligne que ce résultat qui consacre, selon lui, l’échec de la coalition Benno Bokk Yakaar n’est que la suite logique des choses. « Ils n’ont pas eu de bol parce que d’une part les élections législatives sont venues au mauvais moment. Car, ils viennent de subir il n’y a même pas 6 mois une défaite. Et l’opinion ne change pas en 6 mois. Je pense qu’il y avait beaucoup de lecture à faire par rapport à ça », a-t-il fait remarquer.
Loin de s’en tenir là, le président du Centre Africain de la Nouvelle Économie (Cane) n’a pas manqué de railler la sortie de l’ancien Premier ministre et tête de liste majoritaire de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar qui a tenu un point de presse pour annoncer la victoire du régime dans la nuit du dimanche 31 juillet au lundi 1er août.
Selon lui, cette sortie est un « infantilisme » qui rappelle des régimes dans la sous-région qui, après avoir perdu des élections, se précipitent dans les télévisions pour signaler que, ils sont gagnants. « Quand je vois la dame, l’ancienne Premier ministre que je respecte beaucoup, vraiment j’étais mal à moi-même parce que c’est une dame pour qui j’ai beaucoup de respect sur sa trajectoire, sa vision donc des choses bien qu’elle ait eu beaucoup de trahison au niveau de son cursus. J’ai beaucoup de respect pour cette dame. Mais quand je la vois faire des méthodes à l’ancienne, venir proclamer des trucs, je me suis dit mais c’est incroyable ; ce n’est pas la même personne. Vraiment je ne la comprenais pas surtout que quand on est au niveau gouvernemental, c’est votre parti qui gouverne et vous avez des institutions qui sont destinées à contrôler ces choses et à proclamer les résultats », a fustigé le président du Centre Africain de la Nouvelle Économie.
Avant d’insister : « je peux comprendre si c’est l’opposition qui le fait mais pas vous parce que vous avez les institutions qui ont les prérogatives de donner les résultats et que vous devez respecter ».
Par Abdoulaye THIAM
DÉRIVES INACCEPTABLES DU JOURNAL LE MONDE
Selon donc le journal Le Monde, l’intérêt de la France, c’est que Sonko n’accède pas au Palais présidentiel. Caricaturant le président de Pastef, il le qualifie de jeune tribun « anticolonialiste » à qui Poutine aurait tout intérêt à faire les yeux doux
Le 18 décembre 2015, dans une version abrégée de son enquête disponible sur internet, le journal Le Monde, quotidien de référence, avait hâtivement déduit que le principal bénéficiaire de l’argent russe cité dans l’affaire Feu Lamine Diack ne pouvait être que le président de la République, Macky Sall. Et pourtant, le journal porté sur les fonts baptismaux par Hubert Beuve-Merry, monument de la presse indépendante et libre en France ne disposait d’aucun élément probant. Pis, aucun procès verbal livré par l’ancien président de l’IAAF (ancêtre de World Athletics) ne soutenait que le Chef de l’Etat sénégalais avait bénéficié de tels financements.
Deux jours après cette bourde qui avait fait le tour du monde et surtout apporté de l’eau au moulin de l’opposition sénégalaise, le quotidien se fend d’une mise au point en adressant ses excuses aussi bien à ses lecteurs qu’aux personnes mise en cause par erreur. «Le Monde» venait alors de s’effondrer pour n’avoir pas retenu la fameuse devise d’un autre journal de référence «The Guardian» : «Mieux vaut tard que faux».
Surtout que cet article avait fini de faire le buzz au Sénégal. On se souviendra encore et toujours de cette sortie au vitriol du Parti démocratique sénégalais (PDS). «L’argent sale, l’argent de la triche, l’argent du dopage dans l’athlétisme, l’argent de la drogue du sport, l’argent de la corruption est au cœur des différentes campagnes de Macky Sall (…) Cet argent a financé sa campagne pour les élections municipales et locales de 2009, comme il a financé sa campagne pour l’élection présidentielle de 2012», avait dénoncé l’édit du PDS endossé par son ancien secrétaire général adjoint, Oumar Sarr, passé entre temps du bleu au marron-beige. Il sera d’ailleurs placé sous mandat de dépôt et inculpé pour faux, usage de faux et diffusion de fausses nouvelles. A sa sortie de prison, Me El Hadji Amadou Sall (également passé du bleu au marron-beige) avait envisagé de saisir la cour pénale internationale (CPI) pour détention arbitraire. Tout comme Mayoro Faye du Comité directeur du PDS. Certains de nos confrères qui avaient relayé ce fake-news (infox) du journal Le Monde seront entendus par la Police avant d’être relâchés.
Défendre les intérêts de la France
Après ce camouflet du 15 décembre 2015, on croyait que Le Monde allait retenir la leçon. Que nenni ! Visiblement intéressé par le Sénégal, il pond un autre éditorial ce 5 août 2022 intitulé : «Le Sénégal, une vitrine démocratique en danger». Dans le dernier paragraphe, nos confrères révèlent qu’ «à Paris, l’éventualité Sonko fait frémir. La Russie a tout intérêt à faire les yeux doux à un jeune tribun «anticolonialiste». L’intérêt de l’Elysée est aujourd’hui de convaincre M. Sall de sortir par le haut en 2024 et d’ouvrir le jeu politique à des talents dont le Sénégal ne peut pas manquer. Dans le cas contraire, des protestations, où les intérêts français seront inévitablement visés, ne manqueront pas d’accompagner le maintien du sortant. Une arrivée au pouvoir d’Ousmane Sonko serait, elle, le signe d’un certain rejet populaire, préfigurant une rupture avec un pays central dans la relation de la France à l’Afrique». Diantre ! Pour qui se prennent-ils serait-on tenter de rétorquer pour décider de qui doit diriger le Sénégal. La souveraineté appartient au peuple sénégalais qui l’exerce et l’exercera jusqu’à l’extinction du soleil par voie référendaire ou par la voie de ses représentants.
Mais au delà, Le Monde vient de mettre en exergue, la vieille maxime du Président Général De Gaulle. «Les pays n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts», avait lancé l’homme du 18 juin 1940.
Voilà pourquoi la France sous le président Nicolas Sarkozy a préféré s’assoir sur ses valeurs et principes républicains en laissant le dictateur sanguinaire, Mouammar Kadhafi, installer sa tente bédouine dans le parc de l’hôtel Marigny. La courbette de Nicolas Sarkozy d’alors s’expliquerait-elle par sa volonté de libérer le médecin et les cinq infirmières bulgares emprisonnés à vie pour avoir, selon la justice libyenne, volontairement inoculé le virus du sida à des enfants ou encore "une dizaine de milliards d'euros de contrats" voire le financement supposé de sa campagne ? Mystère et boule de gomme. Tout récemment, l’Elysée a déroulé le tapis rouge au dirigeant saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS), accusé pourtant d’avoir joué un rôle dans le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Mais l’Arabie Saoudite dispose du pétrole. Alors fermons les yeux et profitons-en !
Selon donc le journal Le Monde, l’intérêt de la France, c’est que Ousmane Sonko n’accède pas au Palais présidentiel. Caricaturant le président du Pastef/Les Patriotes, chef de fait de l’opposition sénégalaise, il le qualifie de jeune tribun «anticolonialiste» (sic) dont Poutine à qui tout intérêt à faire les yeux doux. Un tel discours est plus que contreproductif. Il risquerait même de braquer les sceptiques à porter leur choix sur le maire de Ziguinchor qui incarne une révolte d’une jeunesse assoiffée d’indépendance. A tort ou à raison, cette jeunesse accuse le Chef de l’Etat Macky Sall d’être à la solde de la France avec notamment le projet TER (remporté par les français Engie, Thales et Alstom). Sans occulter les firmes dans les BTP, la téléphonie etc. En filigrane, il soutient aussi que c’est la fin de règne de Macky Sall en l’indiquant par la même occasion la sortie et la stratégie à déployer pour garder les intérêts de la France.
Un sale coup fait au président Sall qui a refusé catégoriquement durant tout son magistère de faire du Sénégal la chasse-gardée de la France ou d’une quelconque autre puissance. «Aucun pays ne peut s’arroger l’exclusivité de traiter avec le Sénégal», avait-il déclaré en marge de la journée du Sénégal à l’exposition universelle Dubaï 2021.
Un discours matérialisé par les faits. Français, Turcs, Chinois, Américains, Saoudiens, Qataris, Anglais, Allemands Belges, Indiens, Malais, Japonais, Coréens etc., se bousculent devant le portail de l’avenue Senghor pour investir au Sénégal. Ils se bousculeront davantage d’autant plus que notre pays «pue» du pétrole et du gaz.
Cette nouvelle dérive du Monde risque de n’avoir aucun impact sur le choix des Sénégalais. Au contraire ! A moins que l’ancienne Métropole veuille pousser l’outrecuidance jusqu’à ressusciter ses anciennes méthodes qui ont fait que l’Afrique a perdu prématurément Khrumah, Cheikh Anta Diop, Lumumba, Sankara etc. Mais les contextes sont différents.
Quel que soit le futur président du Sénégal en 2024, il ne devrait avoir qu’un seul objectif : sortir notre pays de l’ornière et le mettre sur les rampes de l’émergence. Le peuple sénégalais le mérite. L’Afrique n’attend que ça.
KEEMTAAN GI – ERRANCES
Parait qu’ils sont en train de chercher des coupables à leurs errances. Quelques millimètres d’eau et voilà la capitale transformée en lac avec des scènes que d’autres ont jugées apocalyptiques. Rien que ça ! Heureusement que Dakar n’est pas Abidjan qui accueille chaque jour, durant la majeure partie de l’année, des trombes. Même si là-bas, le président semble avoir retrouvé ses esprits. Plus de mille morts mais le tout se termine par de joyeuses étreintes, une grâce présidentielle en plus de permettre au malheureux prédécesseur renversé avec l’aide de la France de reprendre le sourire avec le dégel de ses comptes. Le Chef va certainement imiter Ado. Karim et Khaf peuvent s’échauffer. La vie reprend son cours… Cette pluie que l’on craint, a pourtant son côté lyrique. Vous avez déjà contemplé le corps tout trempé d’une belle meuf ? Quel joli tableau pour les Kaccoor comme moi ! Plus sérieusement, ces inondations montrent les errances de ceux qui nous gouvernent et qui semblent le faire à l’aveuglette. Une ville ça se construit, ça s’imagine. Mais eux, ils veulent nous en mettre plein la vue avec des projets coûteux et improductifs. Singer les Toubabs pour faire moderne. Ça se décline en BRT et TER. Tous concentrés, ces projets, dans un petit coin de terre qui s’appelle Dakar et qui attire toute la misère du monde. Une ville étroite et où des malheureux ont dû passer plus de neuf heures dans les bouchons avant de rejoindre le cocon familial. Et ça ne semble émouvoir personne. Ne nous voilons pas la face. Dakar est devenue un danger pour ses habitants. Une bombe écologique dont la déflagration emporterait tout. La capitale pourrait être notre tombe. Imaginons toute une ville qui tente d’échapper à une calamité et qui n’a qu’une seule sortie, à Diamniadio, là où, selon Idrissa Seck, s’arrête la vision de l’autre. En tout cas, Dakar est à désengorger. On n’y vit pas ! On y étouffe. Les errances, ce sont également ces jeunes en prison pour avoir juste détourné des unes de journaux sans gros dégâts. Et curieusement, ceux qui ont poussé l’effronterie jusqu’à caricaturer un opposant en tenue d’Adam courent toujours. Ce sont là, des errances quand on ne veut voir que ce qu’on veut voir. KACCOOR BI (LE TEMOIN)
LE TABASSAGE D’UNE DIPLOMATE SÉNÉGALAISE VIRE À UNE CRISE ENTRE OTTAWA ET DAKAR
Les belles relations entre le Sénégal et le Canada ont été secouées en fin de semaine par un incident diplomatique provoqué par le tabassage d’une diplomate sénégalaise par les services de police de Gatineau, une province du Québec située près de la capitale fédérale Ottawa. Le 02 août dernier, la police canadienne a fait une descente au domicile d'une diplomate sénégalaise. Selon le service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), elle aurait reçu un appel demandant "que des policiers portent assistance à un huissier muni d'une ordonnance devant être exécutée "au domicile de la diplomate sénégalaise." Dans une note publique, la police de la ville de Gatineau soutient qu’une fois sur les lieux et dans l’exercice de sa fonction, la réaction de la diplomate sénégalaise était "agressive’’. Constatant son refus de collaborer, la diplomate sénégalaise aurait frappé et blessé au visage une policière. En réaction et pour faire cesser l'infraction, pour la sécurité des personnes présentes, ils ont alors décidé « de procéder à l'arrestation de la personne », informe la même note publiée sur le site de la police. Toujours selon la SPVG, la diplomate aurait résisté et même blessé par morsure un deuxième policier. Voilà qui justifie, selon la police, que la diplomate ait été amenée au sol pour être maîtrisée. Elle sera alors détenue à l'arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d'une policière. En aucun moment, précise la police, « la diplomate n'a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée. » Selon, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE), "la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante, devant témoins, et en présence de ses enfants mineurs." Toujours selon le MAESE, malgré le rappel de statut de diplomate de la victime et de l'inviolabilité de son domicile, "les éléments de la police canadienne l'ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu'elle a du mal à respirer, ce qui a conduit à son évacuation à l'hôpital. Informé de ces faits "inacceptables et injustifiables" et pour dénoncer et condamner fermement cet acte "raciste et barbare", le MAESE a convoqué la chargée d'affaires de l'ambassade du Canada à Dakar le 04 août dernier. Une note de protestation a été servie aux autorités canadiennes via l'ambassade du Canada à Dakar et celle du Sénégal à Ottawa. Le Sénégal a aussi exigé "qu'une enquête soit diligentée sans délai et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible."
LE CANADA AFFICHE SA PRÉOCCUPATION EXTRÊME
Le MAESE informe également que le Sénégal se réserve "le droit d'exercer toute autre action appropriée et demande incessamment aux autorités canadiennes de veiller à ce que pareils actes ne se reproduisent." Après la sortie de la police de la ville de Gatineau, le ministère des Affaires étrangères du Canada a fait part, samedi 06 août 2022, de sa « préoccupation extrême par le traitement allégué » à une diplomate sénégalaise qui aurait été arrêtée violemment par la police de la ville de Gatineau. Dans un communiqué adressé aux médias, le ministère canadien des Affaires étrangères dit prendre « très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. » Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable », estime le ministère. En outre, le Canada s’engage à continuer de coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, est en contact avec son homologue sénégalaise, ajoute le même le texte. Mélanie Joly affirme également travailler « assidûment avec les différents paliers de gouvernement concernés et attendons une enquête approfondie », conclut la cheffe de la diplomatie canadienne. En plus de la réaction du ministère des Affaires étrangères, le département provincial de la Sécurité publique du Québec a indiqué que le « Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a été mandaté pour enquêter » sur cet incident. Le Sénégal est un allié stratégique du Canada qui veut éviter à tout prix une crise diplomatique avec lui.
ALLIANCE PARLEMENTAIRE PAPE DIOP SE SOUVIENT DES ATTAQUES DE PASTEF
Depuis la proclamation provisoire des résultats des élections législatives, les tractations vont bon train pour décrocher les trois députés élus en dehors des bannières de Benno et de Yewwi-Wallu ! Avec 82 députés pour Bby et 80 pour Yaw-Wallu, les deux principales coalitions devront composer, de gré ou de force, avec les trois députés restants à savoir Thierno Alassane Sall d'Aar-Sénégal, Pape Djibril Fall de Les Serviteurs et Pape Diop de Bokk Gis Gis. Des députés qui font l’objet d’une cour assidue car leur renfort assurera à la mouvance présidentielle (Bby) ou à l’opposition (Yaw-Wallu) une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pour « Le Témoin » quotidien, l’honorable Pape Diop de « Bokk Guis-Guis » semble être l’énigme entre les deux fronts. L’ancien maire de Dakar et ex-président de l’Assemblée nationale puis du Sénat est présenté comme étant si loin et si proche de l’opposition. Selon un haut responsable de « Bokk Guis-Guis », leur leader Pape Diop ne cesse de se rappeler les nombreuses attaques qu’il a subies durant la précampagne et la campagne de la part des membres de Pastef. « Certains de l’opposition disaient même que Pape Diop était un pion de Macky sur l'échiquier électoral. Autant d’accusations, d’injures et de calomnies que Pape Diop déplore à chaque fois qu’on lui parle d’alliance avec Yaw-Wallu. En tout cas, je vois mal un Pape Diop rejoindre ces gens-là. Souhaitons qu’il misera sur un bon cheval au moment du départ de la 14e législature … » nous confie un haut responsable de « Bokk Guis-Guis » au quotidien « Le Témoin ». Et si ces « attaques » (de campagne électorale) n’étaient qu’un prétexte pour Pape Diop de confirmer son soutien à Macky Sall ? Un soutien qui, de l’avis de beaucoup d’observateurs, n’a jamais fait l’ombre d’un doute l’homme étant un pion masqué du pouvoir. Qui vivra verra !
AXE DAHRA-LINGUÈRE 55 MONTONS ÉCRASÉS PAR UN CAMION FOU
Sur l’axe Dahra-Linguère, avant-hier samedi, un camion fou a fauché un troupeau de moutons qui traversait la route goudronnée pour rallier un « louma » ou marché hebdomadaire. Roulant à vive allure, le chauffard n’a laissé aucune chance au troupeau puisque 33 moutons ont été « écrasés » sur le coup. D’autres bêtes ont succombé à leurs blessures quelques heures après l’accident. Au total, 55 petits ruminants ont donc été tués par ce camion fou. Inutile de vous dire qu’après le choc, le chauffard a pris la fuite avant d’être rattrapé par une « meute » voire un cortège de motos-Jakarta. Le chauffeur du camion a été conduit, sain et sauf, à la brigade de gendarmerie de Dahra-Djoloff. Sans doute, il doit s’estimer heureux entre les mains des gendarmes car les bergers Peulh avaient décidé de le charcuter à mort si toutefois ils parvenaient à le rattraper. Car c’est bien connu qu’entre un berger et ses vaches ou ses moutons, c’est une histoire de vie ou de mort…
ACCORD DE BISSAU ABDOUL MBAYE FÉLICITE MACKY SALL
Pour une fois, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye n’a pas lancé des missiles vers le Macky. A travers un post, il a félicité le président Macky Sall à la suite des accords de paix signés jeudi dernier à Bissau. « La signature de l’Accord de Bissau 2022 sera un des acquis majeurs de la gouvernance de Macky Sall. Rien ne vaut la paix interne. Toutes nos félicitations à l’Armée sénégalaise, aux franges du MFDC concernées et au président Macky Sall sans oublier ceux qui inlassablement ont œuvré dans l’ombre » a écrit le Premier ministre Abdoul Mbaye.
LEGISLATIVES : AUX EXPLICATIONS DE LA DÉFAITE DE BBY À MBAO
A Mbao, la défaite de Benno Bokk Yakaar est attribuée à la démarche sectaire et solitaire du ministre maire de Mbao Abdou Karim Sall. Ce dernier surfant sur une victoire acquise lors des locales de janvier dernier n’avait pas compris que la réalité des législatives était autre. A travers le déploiement d’un cortège qui faisait plus du tintamarre qu’une prise en compte des réalités du terrain politique, Abdou Karim Sall a raté l’opportunité de rassembler tous les responsables et porteurs de voix du président Macky Sall dans la zone. Les supports de communication du ministre étaient à son effigie alors qu’il n’était pas candidat. Il en a fait la démonstration lors du meeting de clôture en avançant son effigie, alors qu’il n’était même pas candidat. Abdou Karim Sall a cherché à démontrer qu’il était le seul leader du camp présidentiel à Mbao. Son slogan était qu’à Mbao, il n’y a pas une opposition. Pourtant, au sein de la ville de Mbao, il y a des leaders qui se réclament de Macky Sall. Abdou Karim Sall a totalement ignoré ces derniers notamment le docteur pharmacien Alioune Diop qui se déploie énormément pour le triomphe du président Macky Sall. Dr Alioune Diop, président du conseil d’orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres a été totalement ignoré.
LEGISLATIVES : AUX EXPLICATIONS DE LA DÉFAITE DE BBY À MBAO (BIS)
L’homme jouit d’un respect et d’une considération dans la zone et pourrait constituer un atout intéressant pour BBY à Mbao. Abdou Karim Sall n’a pas non plus cherché à démarcher l’ancien maire Abdoulaye Pouye Obama qui avait boudé les rangs de la majorité pour dénoncer l’ostracisme dont il était sujet. Ce alors que Obama pèse à lui seul près de 5000 voix à Mbao. Ignorer Abdoulaye Pouye à Mbao, c’est courir vers une défaite certaine. L’ancien maire a rallié Wallu pour faire la jonction avec Tahirou Thiam de Pastef, mais surtout Pape Ousseynou Pastef arrivé en deuxième position Yewwi de la Sipres. L’adversité était telle que la seule alternative pour le maire de Mbao, c’était de fédérer toutes les forces de BBY à Mbao pour espérer gagner. Hélas, doté d’un égo surdimensionné, Abdou Karim Sall ne l’a pas fait. Il a été sanctionné pour son arrogance, sa démarche folklorique, son attitude vindicative. Espérons qu’avec le temps, il puisse rectifier le tir