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17 juin 2025
LA RÉSIDENCE DE TRUMP PERQUISITIONNÉE PAR LE FBI
L'ancien président est accusé d'avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines
L'ancien président américain Donald Trump a annoncé lundi que sa célèbre résidence de Floride, Mar-a-Lago, avait été "perquisitionnée" par la police fédérale (FBI).
"Notre nation vit des jours sombres, ma belle demeure, Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride, est assiégée et a été perquisitionnée et occupée par de nombreux agents du FBI", a-t-il déclaré dans un communiqué, se disant victime d'une "persécution politique".
"Après avoir travaillé et coopéré avec les agences gouvernementales concernées, cette perquisition non annoncée de mon domicile n'était ni nécessaire ni appropriée", a-t-il affirmé.
"Ils ont même forcé mon coffre-fort!", s'est indigné Donald Trump. Contacté par l'AFP, le FBI, qui n'a pas encore confirmé la perquisition, n'a pas souhaité faire de commentaire.
Le républicain n'a pas indiqué les raisons de cette opération policière. Il est lié, de près ou de loin, à plusieurs dossiers judiciaires en cours. L'intervention concernerait la potentielle mauvaise gestion de documents classifiés, qui avaient été envoyés à Mar-a-Lago, a déclaré une source proche du dossier au Washington Post.
La façon dont le milliardaire gérait ses documents officiels lorsqu'il se trouvait à la Maison Blanche est au coeur de plusieurs investigations. L'ancien président est accusé d'avoir délibérément négligé certains de ses dossiers avant leur transmission pourtant obligatoire aux Archives nationales américaines.
Cette agence fédérale avait demandé à la justice américaine d'ouvrir une enquête sur ces faits, selon plusieurs médias américains. Elle avait dû récupérer en Floride quinze cartons de documents que Donald Trump avait emportés avec lui lors de son départ de Washington en janvier 2021.
Dans ces boîtes, des lettres de Barack Obama et du leader nord-coréen Kim Jong Un, une carte des États-Unis qui avait fait l'objet d'échanges houleux avec le service météo américain, mais aussi, selon le Washington Post, plusieurs documents marqués "secret défense".
Les Archives nationales assurent que le républicain n'avait en aucun cas le droit de partir avec ces cartons: en vertu d'une loi de 1978, tout président américain doit transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail à cette agence, chargée de les conserver.
"Rendre des comptes"
Le personnel de la Maison Blanche découvrait aussi régulièrement des liasses de papiers bouchant les toilettes, et soupçonnait le président de vouloir se débarrasser de documents, selon un livre à paraître d'une journaliste vedette du New York Times.
Une commission parlementaire cherche également à faire la lumière sur le rôle que le milliardaire a joué dans l'assaut contre le Capitole le 6 janvier 2021. Ce jour-là, des centaines de ses partisans avaient semé la violence et le chaos à l'intérieur du siège du Congrès, retardant la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
Le ministère de la Justice enquête sur cette attaque, mais n'a pour l'heure pas engagé de poursuites contre l'ancien président.
Fin juillet, le ministre de la Justice Merrick Garland n'avait toutefois pas écarté cette possibilité. "Nous avons l'intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour (son rôle dans) les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d'interférer avec le transfert légal du pouvoir d'une administration à l'autre", a-t-il dit.
Enfin, deux enquêtes, l'une civile et l'autre pénale, sont menées à New York sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization. Donald Trump, toujours très populaire parmi les républicains, flirte de plus en plus ouvertement avec l'idée de se présenter à l'élection présidentielle de 2024.
COUMBA DIENG SOW, NOUVELLE REPRÉSENTANTE DE LA FAO AU RWANDA
Mme Sow s’est dite très enthousiasme à rejoindre et à servir dans un pays qui a fait de si grands pas vers la réalisation des objectifs de développement durable
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Rwanda a une nouvelle représentante. Il s’agit de la Sénégalaise Coumba Dieng Sow. Avant de rejoindre la FAO Rwanda, Mme Sow, a occupé le poste de responsable sous-régionale principale de la résilience, dirigeant le travail de la FAO sur les urgences et la résilience en Afrique de l’Ouest et au Sahel. En tant que représentante de la FAO, Mme Sow s’est dite très enthousiasme à rejoindre et à servir dans un pays qui a fait de si grands pas vers la réalisation des objectifs de développement durable, note un communiqué. Elle n’en a pas moins mentionné la remarquable croissance économique inclusive du Rwanda au cours des 28 dernières années qui est source d’inspiration pour beaucoup.
« Je suis très reconnaissant au Directeur général de m’avoir nommé nouveau Représentant de la FAO au Rwanda et je suis vraiment ravi aujourd’hui de commencer ce voyage avec vous, un voyage qui, j’en suis sûr, sera passionnant pour tous », affirme Mme Sow
Mme Sow a rejoint la FAO pour la première fois en 2006 en tant que responsable des politiques agricoles au sein de la Division de l’appui au développement des politiques et des programmes à Rome, en Italie. En 2013, elle a été nommée au Cabinet du Directeur général, chargé d’appuyer la mise en œuvre des activités dans la région Afrique. Depuis le 18 juillet 2022, Mme Coumba Dieng Sow, en tant que nouvelle représentante de la FAO au Rwanda.
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PROFITS ASTRONOMIQUES POUR CRIMES PARFAITS
Les profits engrangés par des réseaux de trafiquants d’êtres humains est énorme. C’est plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. Et quand ils s’allient aux trafiquants de drogue, aux bandes djihadistes, on est dans des liaisons dangereuses.
Malgré les efforts des Nations Unies avec la collaboration des États membres et l'aide de la coopération internationale, les réseaux de traite des personnes restent inventifs pour toujours rebondir et continuer à sévir partout dans le monde, selon Dr. Amado Philippe de Andrés, Dr de l'ONUDC Afrique de l'Ouest et du Centre.
Ainsi, au plus fort de la pandémie de Covid-19, ils ont, en quelque sorte fait eux aussi du « télétravail » comme tout le monde en usant et en abusant des outils qu’offrent les hautes technologies afin de recruter leurs victimes sur Internet.
Au vu de cette impressionnante capacité d’adaptation et de mutation, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) appelent tous les acteurs, en l’occurrence, le secteur privée (banques et hôtels) à se joindre aux efforts des États pour affaiblir ces bandes criminels, protéger les victimes et poursuivre les trafiquants.
D'ailleurs, grâce à la coopération internationale près des 40% de leurs ressources ont été coupées ces 10 dernières années, d'après Dr. Amado Philip de ANDRÉS, le Directeur régional Afrique de l'Ouest et du Centre de l'ONUDC. Il invite à plus de coopération dans ce sens. (Voir interview)
Le défi le plus grand dans la lutte aujourd’hui c’est que les bandes criminelles de traite des personnes s’allie aux réseaux de trafiquants de drogues d’Asie et d’Amérique Latine, s’associe au groupes djihadistes afin de continuer d’opérer. Ça se sont des liaisons dangereuses qui peuvent faire très mal.
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PROJET DE 3E MANDAT, NON C'EST NON
Y-a-t-il réellement un projet de 3è mandat au Sénégal? Quels sont les signes avant-coureurs ? N'est-ce pas une fiction entretenue pour le prévenir? Qui et quels moyens pour s'y opposer? - Réponses recueillies dans la rue de Dakar
Imaginaire ou réel, la question du troisième mandat passionne les Sénégalais chaque jour que Dieu fait et ce, depuis un bon moment.
Pour la plupart des citoyens interrogés la semaine dernières, les résultats provisoires des Législatives du 31 juillet 2022 est un message clair pour rappeler au président Sall que son bail expire en 2024 et qu'il n'y a aucune possibilité de renouvellement. En d’autres termes, le projet du 3è mandat s’il existait, il faudra l’enterrer définitivement.
Le projet de 3è mandat serait un sens interdit. Pour des jeunes, il vaut mieux ne pas tenter le forcing. Autrement, ils se disent prêts à y faire face
En effet, ces résultats, qui privent le pouvoir en place de sa majorité, renferment très clairement pour certains Sénégalais, un sous-texte que le pouvoir lui-même devrait décrypter sans difficulté aucune.
Mais malgré la persistance, voire l'omniprésence de cette idée de 3è mandat que viserait, le président Sall, d'aucuns ne croient pas à l'existence de ce projet. Pour eux, l'agitation de cette idée dans les médias serait plutôt une pression entretenue par l’opposition afin prévenir toute tentative allant dans ce sens.
D’autre part, on rencontre aussi quelques rares personnes qui se disent pourquoi pas? Pour eux, le président s'il le juge peut bel et bien postuler pour un nouveau mandat afin de poursuivre ses projets.
Pour sûr, beaucoup ne sont nullement surpris de l’issu du scrutin législatif du 31 juillet dernier et estiment que c'est la suite logique des dernières municipales.
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ABDOULAYE KONATÉ, L'INÉGALABLE ARTISTE
Peine de mort, fanatisme religieux, goutte de sang du Sahel, Couple dogon …, Abdoulaye Konaté aborde aussi bien des sujets apaisants que des thématiques de préoccupation du monde contemporain dans ses œuvres - Revoir ses créations
Un jour, une création. Dans cette vidéo, nous vous proposons de revoir les somptueuses toiles du grand artiste malien Abdoulaye Konaté sous un autre angle (partie2) .
Invité d'honneur de la 14è édition du Dak'Art, Abdoulaye Konaté, à travers ses créations, donne de la valeur ajoutée au Bazin.
Il produit des toiles imposantes et de très hautes qualités qui ne laissent presque personnes indifférentes.
Ses thématiques mettent surtout en lumière des sujets doux et apaisants comme un couple dogon, le roi et la reine ashanti que des sujets de préoccupation comme la peine de mort ou le fanatisme religieux qui fait tant de victimes partout dans le monde. Ses toiles sont majestueuses et somptueuses.
Hommage lui a été rendu à l'ouverture de cette grand-messe de l'art africain contemporain de Dakar
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KHOL BOU LER, BLUE HEART, COEUR BLEU
Ce single de la Franco-sénégalo-canadienne Alexiane Silla, a été la matérialisation de son engagement auprès de l’ONUDC pour la lutte contre la traite des personnes. La prochaine étape de cet engagement ce sera un concert en novembre en terre africaine
La chanteuse franco-sénégalo-canadienne Alexiane Silla s’est engagée avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) pour mener la campagne contre la traite des personnes.
La jeune artiste basée au Canada est spécialement venue à Dakar le 30 juillet pour présenter le single « Blue Hearts (cœur bleu,) qu’elle a composé pour prendre la défense des personnes victimes de toutes les formes de traite, mais plus spécifiqment celle qui touche les enfants. Elle pointe du doigt le cas des talibés du Sénégal, son autre pays.
Dans son texte "Blue Heart" en anglais, Alexiane chante aussi des passages en wolof. Elle invite à sauver les enfants de la rue, à leur jeter un regard d'amour et de compassion.
La chanson a été dévoilée pour la première fois, le 30 juillet dernier à Dakar, à l'occasion de la journée mondiale de la utte contre la traite des personnes et le même jour elle sortait officiellement au Canada.
par Bosse Ndoye
LA VISITE DE NANCY PELOSI À TAÏWAN, UN PAS DE PLUS VERS LE PIÈGE DE THUCYDIDE ?
Toute confrontation entre la Chine et les États-Unis ne peut que susciter crainte de destruction massive. Non seulement pour eux, mais pour le monde entier. Pourtant, ils semblent se diriger aveuglément sur le chemin menant à l’affrontement
La visite controversée à Taïwan de la présidente de la Chambre des représentants des États- Unis, Nancy Pelosi et les polémiques, tensions et débats auxquels elle a donné naissance dans l’île, en Chine continentale et dans le monde vont certainement pousser plus d’un à se demander si le Piège de Thucydide ne va pas se refermer un jour ou l’autre sur les États-Unis et l’Empire du Milieu. Développé par Graham Allison - politologue, professeur émérite à Havard, fondateur et doyen de la Kennedy School of Government et ancien conseiller à la défense sous Reagan, Clinton et Obama - dans Destined for war, can America and China escape the Thucydides’s trap ? - traduit en français par Vers la guerre, l’Amérique et la Chine dans le piège de Thucydide -, ce concept de relations internationales a été dégagé de l’Histoire de la guerre de Péloponnèse de Thucydide, historien de la Grèce antique. Ce dernier y retrace les conditions ayant mené au terrible affrontement entre les deux cités-États que furent Sparte et Athènes, au 5e siècle avant notre ère. Décrivant une situation d’antagonisme, pouvant fort probablement déboucher sur une guerre, opposant une puissance dominante et une puissance émergente, la première craignant que la seconde lui prenne sa place d’hégémon, le Piège de Thucydide est expliqué et défini ainsi par Graham Allison: « Quand une puissance ascendante menace de supplanter une puissance établie, quelles que soient ses intentions, il en existe une telle tension structurelle que le conflit violent devient la règle, non l’exception[1].» Le politologue américain s’est inspiré des propos de Thucydide, qu’il a ensuite développés et théorisés : « C’est le développement de la puissance d’Athènes, qui inspirant la crainte à Sparte, a rendu la guerre inévitable. » Mais pour ne pas se limiter juste à une définition abstraite du concept, il s’est tourné vers les 5 derniers siècles pour y puiser 16 exemples de l’occurrence du Piège de Thucydide, dont douze se sont soldés par une guerre.
En parcourant certaines lignes de l’œuvre de Graham Allison, l’on a le sentiment que le Piège de Thucydide est naturel, voire inévitable dans plusieurs domaines de la vie, pour ne pas dire tous. Le seul problème est qu’il est juste beaucoup plus dangereux quand il est question de relations internationales : « (…) On trouve la même dynamique dans bien d’autres situations, y compris dans le cadre familial. Quand un adolescent grandit et menace de devenir plus fort que ses aînés, ou son père lui-même. Â quoi faut-il s’attendre ? Faut-il réviser la répartition des chambres, des placards ou des places à la table familiale en fonction de la taille aussi bien que l’âge ? Chez les espèces dirigées par un mâle dominant, comme les gorilles, quand un successeur potentiel gagne en force et en poids, le mâle à la tête du groupe et son nouveau rival savent que l’affrontement est inévitable. Dans le monde des affaires, quand une technologie révolutionnaire permet à des groupes comme Apple, Google ou Uber de s’imposer rapidement dans un nouveau secteur, il en résulte souvent une concurrence féroce qui oblige des entreprises comme Hewlett-Packard, Microsoft et les compagnies de taxi, à adapter leur modèle économique si elles ne veulent pas disparaître. Le piège désigne l’inévitable bouleversement qui se produit quand une puissance ascendante menace de supplanter une puissance établie. S’il s’applique à tous les domaines, ce phénomène a des effets particulièrement dangereux dans celui des relations internationales.[2]»
Dans le contexte mondial actuel tendu, ce qui inquiète le plus, quand on imagine la Chine (puissance émergente) et l’Amérique (puissance établie) tomber dans le Piège de Thucydide, c’est de savoir que la première est considérée comme « le plus grand acteur de l’histoire que le monde ait jamais connu[3]» - pour reprendre les mots de Lee Kuan Yew -, alors que la seconde « n’est pas seulement la première superpuissance globale, mais sera probablement la dernière[4] », comme l’a affirmé Zbigniew Brzezinski. Par conséquent, toute confrontation entre ces deux mastodontes, à l’ère de l’arme nucléaire, de l’arme bactériologique et tutti quanti, ne peut que susciter crainte de destruction massive ou d’anéantissement. Non seulement pour eux, mais pour le monde entier. Pourtant, ils semblent se diriger aveuglément sur le chemin menant à l’affrontement. Du moins est-ce ce qui ressort de nombre d’actes qu’ils ont posés depuis plusieurs années. Surtout du côté des États-Unis, que nombre d’observateurs avertis disent déclinants depuis longtemps. Déjà en 1997, dans son livre Le grand échiquier, l’Amérique et le reste du monde, Brzezinski, ancien conseiller national à la sécurité du président Jimmy Cartrer et artisan du programme de l’armement des moudjahidines en Afghanistan lors de la guerre contre l’Armée rouge, notait que la conservation de la primauté de son pays dans le monde devait nécessairement passer par l’empêchement de l’émergence d’une puissance en Eurasie, autrement dit dans ce qu’il appelle le grand échiquier - qui s’étend de Lisbonne à Vladivostok -, dont le contrôle, pour moult raisons qu’il a avancées, est synonyme de contrôle du monde. Les États-Unis s’y emploient depuis des années.
La récente visite de Nancy Pelosi à Taïwan, avec l’affrontement qu’elle aurait pu engendrer, n’est que la dernière provocation allant dans le même sens. Car la « réunification pacifique » de la Chine continentale avec l’île rebelle, qui dispose d’une armée bien équipée et d’une économie très dynamique, rendrait le pays encore plus apte à occuper la place de puissance hégémonique. Ce qui en ferait un rival de taille encore plus considérable sur le grand échiquier. Qui plus est, Taïwan constitue une zone géostratégique très importante pour les États-Unis. C’est pourquoi ils semblent prêts à tout pour que la zizanie demeure entre l’île et la Chine. Ce qui crée entre eux (les USA et l’Empire du Milieu) un climat de tension permanente, souvent exacerbé par des décisions et positions américaines pour le moins belliqueuses et provocatrices. Le 21 octobre 2021, le président Joe Biden a affirmé que son pays était prêt à défendre Taïwan en cas d’attaque chinoise ; le 5 mai 2022, le Département d’État américain a retiré de son site internet officiel un texte indiquant que «les États-Unis ne soutiennent pas l’indépendance de Taïwan» et «reconnaissant la position chinoise selon laquelle il n’y a qu’une seule Chine et que Taïwan fait partie de la Chine. Les principaux généraux tels que l’amiral James Stavridis, l’ancien commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, l’ancien secrétaire à la défense Mark Esper, l’ancien officier de l’armée, directeur de la CIA et secrétaire d’État[5], ont soutenu le voyage de Nancy Pelosi et se sont alignés tous contre Chine. De plus, en octobre 2019, Jake Sullivan, qui est devenu conseiller à la sécurité nationale des États-Unis en 2021, a déclaré dans une interview[6] que son pays « avait besoin d’une menace claire pour rallier le monde et jouer le rôle de sauveur de l’humanité et que la Chine pourrait devenir un tel principe autour duquel organiser la politique étrangère américaine. Il reconnaît que le problème est que les gens ne vont pas croire que la Chine est une menace pour le monde, que leur vision de la Chine est trop positive et que les États-Unis auraient besoin d’un « momentPearl Harbour », un véritable événement focalisant pour les faire changer d’avis, qui « effraierait le peuple américain[7] ».
En outre, pendant la tournée asiatique de Mme Pelosi, sur les îles indonésiennes de Sumatra et de Riau, 4000 soldats américains et indonésiens faisaient un exercice militaire conjoint. Ils seront rejoints par des forces australiennes, japonaises et singapouriennes. Le Canada, la France, l’Inde, la Malaisie, la Corée du Sud, la Papouasie Nouvelle Guinée, le Timor oriental et la Grande Bretagne participeront en tant qu’observateurs[8]. Toujours dans la même logique de rivalité, voire d’affrontement, dans son nouveau concept stratégique, consigné dans un document de 16 pages, lors du Sommet de Madrid au mois de juin dernier, l’Otan a désigné la Chine comme un « défi » pour ses « intérêts » et sa « sécurité ». Celle-ci est entre autres accusée, non sans fondement, d’: «employer un large éventail d'outils politiques, économiques et militaires afin d'accroître son influence internationale (...) tout en restant opaque sur sa stratégie, ses intentions et son renforcement militaire. » Ces accusations ne feront que s’amplifier. Car avec l’essor des BRICS, de l’OCS, de l’OBOR et l’attraction qu’ils exercent sur beaucoup d’autres pays, le réarmement progressif du pays, l’Empire du Milieu posera davantage de défis aux membres de l’OTAN. D’autant que certains aspects de sa politique menaceront de saper davantage l’ordre international établi depuis des décennies. Du coup, il devra s’attendre à une résistance forte et à des attaques différentes et variées, venant des tenants et adeptes du statu-quo. Toutefois, la Chine, est loin d’être exempte de reproches dans sa manière de mener sa politique économique et militaire et dans son comportement vis-à-vis de ses voisins au niveau la mer de Chine méridionale, où elle est souvent accusée d’intimidation sans mentionner certaines annexions territoriales. Et ses dirigeants, dans leur soucieux de rétablir la grandeur d’antan de leur pays, n’hésitent pas à prendre des décisions populistes pour mieux renforcer davantage le sentiment nationaliste.
Mais en guise de réaction à la visite de Mme Pelosi à Taïwan, la Chine a su garder un certain sang-froid, qui lui a permis de ne pas poser des actes qui auraient pu rendre un affrontement inévitable ou la situation beaucoup plus tendue. Peut-être ne veut-elle pas subir les mêmes sanctions économiques infligées à la Russie – mieux pourvue qu’elle en ressources naturelles - après son invasion de l’Ukraine ; ou ne se sent-elle pas encore prête à affronter les États-Unis, car ce pays est non seulement fortement présent militairement en mer de Chine méridionale mais encore dispose de bases au Japon et en Corée du Sud. Et il peut compter, en plus de l’appui de l’armée taïwanaise bien équipée, sur le soutien de ses alliés de l’OTAN, du QUAD et de l’AUKUS. Donc, la Chine semble consciente des graves conséquences que pourrait entrainer un affrontement. C’est certainement pourquoi jusque-là elle a pris une série de huit contre-mesures contre Nancy Pelosi, sa famille et l’État américain[9] et a fait des exercices de tirs réels, avec des bombardements massifs en direction de Taïwan et interdit l’exportation de Sable, une mesure qui pourrait avoir d’importantes conséquences économiques pour l’île. Si elle s’était abstenue de réagir rapidement, cela aurait pu être interprété comme une reculade. Mais c’est mal connaître la patience prônée par l’ethos confucéen, dominant dans de nombreuses sociétés asiatiques. Selon Samuel Huntington, celles-ci « (…) ont tendance à penser l’évolution de leur société en siècles et en millénaires, et à donner la priorité aux gains à long terme. Ces attitudes contrastent avec la primauté, dans les convictions américaines (…) à oublier le passé, à ignorer l’avenir et à se concentrer sur les gains immédiats[10].»
C’est pourquoi la Chine attendra patiemment mais sûrement que toutes les conditions soient réunies pour faire une réunification par force si elle ne réussit pas à la faire pacifiquement. Bien que la visite de Nancy Pelosi n’ait pas donné lieu à un affrontement, tous les trois facteurs notés par Thucydide, qui ont accéléré la dynamique de la guerre de Péloponnèse semblaient avoir été réunis : la peur, l’intérêt national et l’honneur : la peur d’un plan américain inavoué, la peur persistante de voir de l’île de Taïwan se radicaliser davantage dans sa posture actuelle, c’est-à-dire de vouloir obstinément tourner le dos à la Chine continentale. Dès lors, sa préservation pour la défense de l’intégrité territoriale devient un intérêt national et une question d’honneur pour Pékin. D’autant qu’il ne faut pas perdre de vue que le siècle d’humiliation - les guerres de l’opium, les conquêtes occidentale et japonaise, les traités illégaux, etc. - et l’intervention américaine lors de la troisième crise de Taïwan en 95-96 sont encore frais dans nombre de mémoires chinoises et ont laissé quelques ressentiments dans beaucoup de cœurs. De plus, dans l’éthos confucéen, d’après Huntington, le fait de « perdre la face » représente une catastrophe.
En définitive, outre les exemples historiques concrets et instructifs fournis pour illustrer le Piège de Thucydide, Graham Allison semble avoir donné, dans son introduction, une conclusion et une conduite à tenir pour éviter toute catastrophe : « Le Piège de Thucydide n’a pas pour objet de susciter le fatalisme ou le pessimisme. Il nous invite au contraire à considérer, par-delà les gros titres de la presse et la rhétorique politicienne, les tensions tectoniques structurelles que Pékin et Washington devront maîtriser s’ils souhaitent bâtir une relation pacifique. » En plus d’en appeler à la responsabilité des dirigeants des deux pays, il a donné des pistes de solution. Tout d’abord, la Chine et les États-Unis doivent être conscients qu’une guerre entre puissances nucléaires serait synonyme de ce que Graham Allison nomme la destruction mutuelle assurée (Mutual Assured Destruction, MAD). Il cite l’ancien président Reagan, appelant à la prudence, pour étayer ses propos : « Une bataille nucléaire ne peut pas être gagné, donc elle ne doit pas être engagée.[11]» Parmi les solutions proposées figure aussi, pour les deux États impliqués, la nécessité de reconnaître et de définir avant tout leurs intérêts vitaux pour mieux y consacrer leurs efforts. Et surtout de s’occuper de leurs problèmes internes. Du reste, il mentionne que le jeu des alliances peut être dangereux en rappelant que c’est à cause de celui de la Ligue de Péloponnèse, avec entre autres Corinthe (Corinth), Mégare (Megara), que Sparte a déclaré la guerre à Athènes. Les discussions entre puissances sont aussi à privilégier pour éviter l’éclatement des conflits ou pour les régler pacifiquement. Graham Allison donne l’exemple des Traité de paix de 30 ans entre Sparte et Athènes, les traités de non-prolifération des armes nucléaires entre les États-Unis et l’Union Soviétique pendant la pendant la guerre froide et les accords de Yalta. Des accommodations peuvent être faites. L’exemple de l’Angleterre et l’Amérique en est la preuve concrète. La première, consciente des changements économiques, militaires et la montée en puissance de la seconde, avait accepté non sans peine de lui laisser la place de leader lors de crise au Venezuela au début du 20e siècle pour éviter tout affrontement. Donc la guerre n’est pas une fatalité. Au contraire, de nombreuses solutions existent. Mais il faudra en être conscient et avoir la volonté de les chercher d’autant plus rapidement qu’il y a ce que Graham Allison appelle des accélérants qui peuvent faire déboucher un simple problème sur une guerre. Dans Le grand échiquier, pour la préservation de la primauté américaine en Eurasie, Brzezinski avait conseillé de tout faire pour éviter un rapprochement, une alliance entre la Chine, la Russie et l’Iran. La visite de Nancy Pelosi à Taïwan et la guerre en Ukraine vont certainement entrainer des effets contraires. Elles laisseront à coup sûr des traces indélébiles dans les futures relations du trio: Taïwan,
La crise qui sévit au quotidien national « Le Soleil » s'est accentuée ces derniers jours. D'ailleurs, les lecteurs ont été privés du canard durant trois (3) jours. Les travailleurs regroupés au sein du Collège des délégués et l’intersyndicale reprochent à leur Directeur général, Yakham Mbaye une « gestion abusive» de la boite. Ces syndicalistes exigent même la démission de leur patron. Joint par PressAfrik, le directeur général du journal a botté en touche ses accusations et ne compte pas rendre le tablier
« Ceux qui exigent ma démission, est-ce que c'est eux qui m'ont nommé ? Ce ne sont pas des syndicalistes qui m'ont nommé. C'est leur problème, ce n'est pas le mien. Ils vous ont donné des preuves ? Maintenant, dans ce pays, on se lève et on accuse quelqu'un sans preuve et je dois répondre de ça ? On dit que je suis un voleur. Qu'est-ce que j'ai volé ? On se lève et on me dit que je suis un détourneur. Qu'est-ce que j'ai détourné? Ceux qui disent que j'ai volé, qu'ils le prouvent », a réagi M. Mbaye, contacté par PressAfrik.
Le Directeur général du journal « Le Soleil » a balayé d’un revers de main, les accusations portées contre sa personne. Il estime qu’on a jeté en pâture son honneur sans preuve. « Tout le monde oublie que je suis un Sénégal (...) On jette en pâture mon honneur sur la base de "on dit". La seule chose que je peux vous dire, toute ma vie, j'ai vécu comme un digne citoyen. Je n'ai pas hérité, je ne suis pas né avec une cuillère en or dans la bouche. J'ai été salarié et je suis encore salarié. Je n'ai jamais volé et je ne crois pas que je volerai un jour ».
« J’assiste à un lynchage médiatique de personnes qui sont de ma famille »
Responsable politique du régime en place, Yakham Mbaye se dit « victime de lynchage médiatique » alors que son appartenance un pouvoir n’a jamais changé sa condition de vie. « Il faut être digne. Je suis du pouvoir. Je suis au côté du président Macky Sall dans une conjoncture qui n'est pas du tout favorable. Ceux qui jettent en pâture mon honneur en répondront devant Dieu. Pour le moment, je m'en remets à Dieu. L'appartenance à un pouvoir n'a pas changé m'a condition de vie », dira-t-il.
« J'ai amélioré le sort de chacun »
« Depuis plusieurs jours, j'assiste à un lynchage médiatique de personnes qui sont de ma famille, c'est-à-dire des journalistes. Personne d'entre eux ne m'a appelé pour demander ma version. Je suis dans des circonstances où je n'ai pas trop envie de parler, parce que je suis atteint dans mon honneur et dans ma chair, mais je fais l'effort », a-t-il regretté.
M. Mbaye croit dur comme fer que les accusations des syndicalistes sont d’ordre personnel et matériel. « Ceux qui m’accusent pour des intérêts particuliers et matérialistes, ils savent que je ne suis pas un voleur. Je ne me suis pas engraissé avec Le Soleil. Ils savent qu’individuellement pris, j'ai amélioré le sort de chacun. La vérité triomphera. De toute ma vie, j'ai vécu à la sueur de mon front. Je n'ai jamais profité d'une position de pouvoir. Ils veulent ma tête parce que je suis intransigeant je ne suis pas un politicien. Je ne négocie pas les principes. Ceux qui me fréquentent savent qui je suis. J'ai trop mal pour ce que ma famille subit ».
Depuis vendredi, Le Soleil n’est pas dans les kiosques. Selon le Collège des délégués et l’intersyndicale qui sont en grève le journal ne pourra paraître que mercredi prochain. Les travailleurs accusent leur directeur d’ « abus flagrant de bien social », d’octroyer des « marchés nébuleux », et d’ « un conflit d’intérêt flagrant ».
par l'éditorialiste de seneplus, emmanuel desfourneaux
LES AVENTURES FRANÇAFRICAINES D’EMMANUEL MACRON
EXCLUSIF SENEPLUS - Emmanuel et Tintin, c’est du pareil au même. Mais 91 années séparent Tintin au Congo de la dernière tournée en Afrique de Macron. Mbembe et Macron traduisent le cynisme de la politique étrangère de la France
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 08/08/2022
Vive Emmanuel ! Vive Emmanuel ! Vive Emmanuel ! Tard dans la nuit, à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, des vivats d’une foule surexcitée, venue acclamer l’hôte de Paul Biya, dissimulaient le bruit des réacteurs de l’avion présidentiel français.
Cette arrivée d’Emmanuel Macron au Cameroun le 25 juillet, me rappela celle de Tintin au Congo. L’intrépide reporter, et son chien Milou, débarquèrent d’un grand bateau sous les hourras. Un blanc, c’est rare ; en plus héros, cela vaut le détour !
Depuis 1931, rien n’a changé ? Comment expliquer cet engouement populaire, rarement spontané (c’est déjà un début de réponse !), pour un président blanc en terre africaine ? « Missié Emmanuel » n’était pas venu avec son tonitruant capitaine Haddock, en la personne de Jean-Yves Le Drian, jugé responsable d’une politique trop brutale et arrogante à l’égard de l’ancien pré carré.
Cela a assurément facilité les retrouvailles entre Biya et Macron. Le président français, entouré de ministres régaliens inconnus au bataillon (Colonna et Lecornu, je les cite pour leur faire un peu de publicité en Afrique), était accompagné de « Coco ». Rappelez-vous ! Ce jeune garçon avait pris place dans l’emblématique Ford T jaune de Tintin. Cette fois-ci, c’est Achille Mbembé, le décolonialiste en chef de l’Afrique, qui joue le rôle de « Coco », et donc de guide dans sa terre natale. Emmanuel et Achille sont inséparables, pas au point d’attribuer le rôle d’Haddock à Achille. Ce dernier, selon ses dires, a été charmé par Emmanuel lors d’un déjeuner à l’Elysée, assis côte-à-côte, une rencontre inoubliable.
Je comprends Achille Mbembé. Emmanuel Macron, c’est l’incarnation de la séduction kennedienne. Devant les jeunes camerounais, anciens participants du Sommet d’Achille à Montpellier, il prend la posture d’un premier de cordée. Manches de chemise retroussées, d’un blanc éclatant, main droite libérée du micro avec ses cinq doigts écartés comme un homme-poisson pour une gestuelle orchestrale, Emmanuel ensorcèle son auditoire. A ce moment-là, Thérèse s’égare dans un songe où Emmanuel, jeune retraité, et elle, auto-entrepreneure high-tech, financée par la Fondation d’Achille, vivraient heureux avec leurs enfants métis dans Noah Village, loin des tumultes d’Akon City.
Qui pourrait en vouloir à Emmanuel Macron lorsqu’il soutient ne pas être en Afrique pour donner des leçons ou promouvoir un modèle ? Qui pourrait en vouloir à Emmanuel Macron lorsqu’il reconnaît la vulnérabilité des démocraties libérales ? « Par rapport à il y a 20 ans, les démocraties libérales occidentales sont moins bien pour expliquer vers où tout le monde devrait aller », dit Emmanuel devant les jeunes d’Achille hypnotisés de bonheur. La manifestation devant l’ambassade de France des jeunes de Biya contre les propos d’Emmanuel du 22 février 2020, est une histoire ancienne.
Tintin au Congo, c’est plutôt bucolique, girafe, singe, éléphant...Les enfants adorent ! A y regarder de plus près, le héros Tintin, c’est le sauveur parfait dans l’imaginaire occidental sur fond de colonialisme vert : dans Tintin au Congo, notre jeune reporter soigne grâce à la modernité et ridiculise la culture des sorciers ; il éduque en remplaçant un missionnaire ; il insulte ces « tas de paresseux » ; il est ingénieux à plusieurs reprises (« Li missié blanc très malin ! ») ; il vient à bout d’une terrible machination, initiée par la mafia à Chicago, pour contrôler la production du diamant.
Emmanuel suscite la même réaction que Tintin. A priori, le nouvel Emmanuel Macron du second mandat, débarrassé de ses frasques jupitériennes, inspire la sympathie. Cependant, dans les dernières aventures d’Emmanuel en Afrique, je ne suis pas certain du changement. J’y vois plutôt une menace renforcée pour l’indépendance de l’Afrique.
En effet, Emmanuel, c’est toujours le sauveur de l’Afrique, dans la continuité de Tintin au Congo. Emmanuel, depuis la crise céréalière, se prend pour Bernard (Kouchner). Emmanuel, en chef des armées, se voit en protecteur du Nord du Cameroun et du Bénin, réinstaurant les vieux protectorats (officiellement à la demande de ces deux Etats. Idem au Mali. Et les USA ont conquis l’Océan Pacifique de la sorte). Emmanuel, en mère Teresa, forme les jeunes filles pour qu’elles soient libres de choisir leur vie : « Je suis super heureux (de cela) », dixit Emmanuel. Emmanuel, en vainqueur fair-play, restitue aux pays d’origine les butins des guerres coloniales. Emmanuel, il est super chouette !
Cette aide, généreuse, de la part d’Emmanuel, s’inscrit dans cette vision et histoire colonialistes. Emmanuel et Tintin, c’est du pareil au même. Mais 91 années séparent Tintin au Congo de la dernière tournée en Afrique d’Emmanuel Macron ! A l’époque coloniale, la France souhaitait le bien de l’Afrique (Aimé Césaire l’a contredit). Ce type d’argument est encore présent dans la mentalité française. Renaud Girard, dans Le Figaro, prétendait, avec condescendance, le 25 juillet 2022 : « Notre pays (la France) est la seule puissance qui souhaite sincèrement la réussite du développement africain. »
« Missié Girard et Emmanuel sont malins ». La crise céréalière, c’est une opportunité pour la France de se repositionner dans la méga bonne affaire du développement de l’agriculture africaine. Les contrats sont aussi juteux que les pépins d’une grenade. Emmanuel forme les jeunes filles. Il n’est plus question du taux de fécondité des jeunes africaines comme à Ouagadougou. Pas tout-à-fait ! Emmanuel pense secrètement que l’éducation est le meilleur rempart contre la natalité. La démographie reste un facteur de puissance, il faut veiller à ce que l’Afrique ne se hisse pas à la hauteur de la Chine et de l’Inde ! Les États, depuis la guerre froide, à l’exception du conflit en Ukraine, ne se font plus directement la guerre. Seulement, il faut bien nourrir le complexe militaro-industriel. Alors la lutte contre les djihadistes en Afrique, c’est une aubaine nourricière pour les vendeurs d’armes dont la France figure en pole position. Sans parler de la présence militaire française qui est un gage de contrôle des gouvernements africains d’où les crises de colère d’Emmanuel au Mali !
Quant à Achille, il a su faire évoluer « Coco », jusqu’alors peureux, naïf et légèrement idiot. Achille a domicilié la Fondation d’innovation pour la démocratie, à Johannesburg, là où il réside. On est toujours mieux servi par soi-même ! Quel contrôle sur cette fondation de 30 millions d’euros pour les contribuables français ? Quelle utilité de cette fondation dès lors qu’Emmanuel soulignait que nous n’avions pas de leçon à donner ?
Une autre ressemblance avec Tintin, notre super héros de bande dessinée a toujours des ennemis. Dans Tintin au Congo, c’est la mafia italo-américaine qui veut s’emparer des richesses du Congo-belge. Ce pays africain a été la possession personnelle de Léopold II pendant plus de 23 ans. C’est assez paradoxal qu’un dessinateur belge n’en fasse pas allusion et cherche ses ennemis ailleurs que chez lui. Emmanuel procède de la même manière qu’Hergé. Emmanuel, le représentant du néo-colonialisme et l’ancêtre de l’Empire colonial français, a besoin d’ennemis pour relancer la politique africaine de la France. La Chine et la Russie sont toutes désignées pour ne pas évaluer nos propres errements. Emmanuel a exporté au Cameroun et Bénin son expression favorite : les carabistouilles. Il accuse la Russie de désinformer et d’être l’une des dernières puissances impériales coloniales au monde.
Assez curieux d’accuser les autres lorsque le rêve d’Emmanuel est de réanimer l’Eurafrique, ce concept d’Empire de l’entre-deux-guerres où la relance de l’Europe passait par un marché commun avec une fordisation entre l’Afrique et l’Europe : les ressources premières aux Africains, et la transformation de celles-ci par l’Europe industrialisée (C’est ce qui se fait aujourd’hui mais sans réel marché commun !). Assez curieux d’accuser les autres lorsqu’Emmanuel est à la tête d’un des derniers pays-empire comptant de nombreuses îles d’Outre-mer désireuses d’acquérir leur indépendance. Que dire du statut de Mayotte (Département français) dont l’Assemblée générale des Nations Unies a rattaché cette île aux Comores ? Pourquoi Emmanuel n’a-t-il pas le même courage que la sénatrice australienne Lidia Thorne et ne qualifie-t-il pas, lors des G7, « Elisabeth 2 la colonisatrice » ?
À la jeunesse d’Achille, vous avez été triés, comme d’autres jeunes le sont lorsque, parfois, les chefs d’Etat sont en difficulté et trouvent en la France le parfait bouc émissaire face à leur propre tragédie. Dans la note Pangolin de la France, vous, issus de la société civile, êtes devenus la cible privilégiée de l’ancienne puissance coloniale.
Ne tombez pas dans le piège d’Emmanuel-Tintin ! Il vous fait croire à une histoire d’amour entre nos deux continents. « Il y a une histoire d’amour, un triangle amoureux à raviver : la France, le Cameroun et la Diaspora », vous a-t-il exprimé. Vous n’êtes qu’un instrument du soft power français : l’Empire français n’existe plus sans l’Afrique ! Vous pourrez un instant vous alimenter grâce aux fonds d’Achille, mais vous n’accéderez jamais à la plénitude de l’indépendance, ni pour vous, ni pour votre pays.
Emmanuel et Achille ont cocufié la démocratie et les droits de l’homme. Ces deux personnages traduisent le cynisme de la politique étrangère de la France : droits de l’homme et démocratie pour les faibles (ou les ennemis) et aucune leçon à donner pour les autres (amis anciens ou nouveaux amis). « Ce n’est pas avec le président Poutine ou avec d’autres que vous feriez ce genre de débats », a-t-il soutenu avec prétention. Il n’y a jamais plus dangereux qu’un ami qui vous veut du bien !
TRACTATIONS POLITIQUES, YAW DEMENT TOUTE APPROCHE VERS PAPE DIOP
La coalition Yewi Askan wi a démenti l’information parue dans le journal « Le Quotidien » et selon laquelle, «le leader de Bokk Guis Guis, Pape Diop est courtisé par la coalition Yewwi Askan Wi qui lui propose le perchoir de l'Assemblée nationale».
iGFM-(Dakar) La coalition Yewi Askan wi a démenti l’information parue dans le journal « Le Quotidien » et selon laquelle, «le leader de Bokk Guis Guis, Pape Diop est courtisé par la coalition Yewwi Askan Wi qui lui propose le perchoir de l'Assemblée nationale».
« Une information parue dans le journal « Le Quotidien » de ce jour, repris mécaniquement par des sites à sensation sans aucune vérification, prête à la coalition Yewwi Askan Wi d’avoir proposé à Pape Diop le poste de président de l’Assemblée nationale », dénonce Yewwi Askan Wi dans un communiqué rendu public par la cellule de communication de la coalition de Yewwi Askan Wi.
"Nous tenons à préciser que cette information (...) est un tissu de mensonges crapuleux", lit-on dans le même communiqué.
« Une information parue dans le journal « Le Quotidien » de ce jour, repris mécaniquement par des sites à sensation sans aucune vérification, prête à la coalition Yewwi Askan Wi d’avoir proposé à Pape Diop le poste de président de l’Assemblée nationale », dénonce Yewwi Askan Wi dans un communiqué rendu public par la cellule de communication de la coalition de Yewwi Askan Wi.
"Nous tenons à préciser que cette information (...) est un tissu de mensonges crapuleux", lit-on dans le même communiqué.