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18 juin 2025
CE SERA AU FUTUR PREMIER MINISTRE DE S'EN CHARGER
Downing Street a affirmé lundi qu’il reviendrait “au futur Premier ministre” d’agir face à la crise du coût de la vie, au moment où Boris Johnson, démissionnaire, se voit reprocher son absence malgré la dégradation de la situation économique.
Downing Street a affirmé lundi qu’il reviendrait “au futur Premier ministre” d’agir face à la crise du coût de la vie, au moment où Boris Johnson, démissionnaire, se voit reprocher son absence malgré la dégradation de la situation économique.
Censé gérer les affaires courantes, le chef du gouvernement conservateur s’est rendu en lune de miel en Slovénie la semaine dernière alors que la banque centrale prévenait que l’inflation dépasserait 13% à l’automne, plongeant le Royaume-Uni dans sa récession la plus longue depuis la crise financière de 2008.
Le ministre des Finances Nadhim Zahawi était également loin de Londres. “Par convention, ce n’est pas à ce Premier ministre de faire des changements budgétaires majeurs pendant cette période (d’intérim). Ce sera au futur Premier ministre” de s’en charger, a indiqué un porte-parole à Downing Street.
Mariage et vacances en pleine crise
Boris Johnson a démissionné début juillet après des mois de scandales. Les membres du parti conservateur votent en août pour désigner son successeur, qui sera connu le 5 septembre.
Alors que la récession menace, Boris Johnson est aux abonnés absents. Depuis l’annonce de sa démission, il lui a déjà été reproché d’avoir manqué des réunions de crise consacrées à la vague de chaleur historique ayant frappé le Royaume-Uni ou de ne pas avoir reçu les footballeuses anglaises après leur victoire à l’Euro.
Il a par contre célébré son mariage avec Carrie Johnson et est parti la semaine dernière en vacances en Slovénie, où il a affirmé à la télévision locale avoir passé un séjour “merveilleux”. “Nous avons eu une magnifique lune de miel. Nous avons grimpé toutes les montagnes disponibles, plongé dans les lacs, foncé à vélo”, a-t-il énuméré.
“Il n’y a personne au volant”
Selon l’ancien Premier ministre travailliste Gordon Brown, le crise politique laisse un “vide” dans le pays au pire moment. “Il faut qu’il y ait quelqu’un aux manettes. Et ce n’est pas juste qu’ils (les conservateurs au pouvoir) dorment au volant - il n’y a personne au volant en ce moment”, a-t-il fustigé sur la chaîne ITV.
“Il y a un vide qui doit être comblé immédiatement si on veut protéger les gens” face à la crise, a ajouté l’ancien Premier ministre. “Si on attend le nouveau Premier ministre, ce sera trop tard”, a-t-il prévenu, appelant Boris Johnson et les deux candidats à sa succession -Liz Truss et Rishi Sunak- à s’accorder sur des mesures budgétaires d’urgence.
REVALORISATION SALARIALE, L'ADMINISTRATION DEMANDE UN PEU PLUS
Le Collectif des Agents de l’Administration Sénégalaise, à travers un communiqué de presse se réjouit de la matérialisation par le gouvernement du Sénégal la revalorisation salariale que le président de la République son excellence Macky Sall avait promis
Le Collectif des Agents de l’Administration Sénégalaise, à travers un communiqué de presse, se réjouit de la matérialisation par le gouvernement du Sénégal la revalorisation salariale que le président de la République, son excellence Macky Sall avait promise. En effet, le collectif des agents interministériels qui regroupe 17 ministères salut cet acte de haute portée sociale qui, selon eux, va améliorer sensiblement les conditions de travail de tous les agents. « Cette revalorisation substantielle montre à suffisance que l’État mesure avec netteté, l’apport important des agents de l’administration dans la construction de notre Sénégal. Tout compte fait, vu l’inflation du prix de la location au Sénégal, le collectif demande à l’État de généraliser l’indemnité de logement à tous les travailleurs de toutes catégories confondues, puisque plus de 80% des travailleurs en bénéficient déjà », indique Omar Dramé, coordonnateur dudit collectif. Il rappelle également au Ministère de la Fonction Publique la nécessite de procéder à la reconnaissance des diplômes obtenus par les agents dans les instituts supérieurs public et/ ou privés de même que le reclassement automatique à l’instar des autres corps de l’administration. Pour finir, le collectif réitère sa disponibilité à toute discussion avec les autorités sur les points de revendication.
LA PENSEE NOUVELLE DE LA POLITIQUE
Une nouvelle qui avait surpris certains, d’autres la voyaient venir. C’était l’annonce par Pape Djibril Fall de sa candidature aux élections législatives du 31 juillet dernier. Le journaliste chroniqueur veut « servir sa nation » à travers une autre voie
Une nouvelle qui avait surpris certains, d’autres la voyaient venir. C’était l’annonce par Pape Djibril Fall de sa candidature aux élections législatives du 31 juillet dernier. Le journaliste chroniqueur veut « servir sa nation » à travers une autre voie : la politique. Loin des plateaux de télévision, PDF propose un « nouveau format » pour l’Assemblée.
Classé quatrième sur une liste de huit coalitions en lice pour les législatives, Pape Djibril Fall, même s’il n’a remporté qu’un seul siège peut se sentir satisfait, pour au moins deux raisons : Primo, c’est une première participation à une élection de cette envergure en tant que candidat et tête de liste nationale de surcroît. Secundo, cette première participation pourrait être considérée comme un coup de maître dans la mesure où PDF a largué des leaders qui ont blanchi le harnais dans le landerneau politique sénégalais.
« Nous n’avons aucun engagement politique de quelque bord que ce soit », avait déclaré Pape Djibril Fall lors de l’annonce de sa candidature aux joutes électorales du 31 juillet. Avant de préciser : « nous sommes actuellement libres de toute partisannerie politique. Nous sommes dans aucune contingence politique. » Une nouvelle candidature s’annonçait ainsi, à la suite d’autres. Pour le leader du mouvement « les Serviteurs », une « troisième voie » se dessine. Aucune liaison politique avec ceux qui sont au pouvoir ni de l’opposition. PDF, comme le nomment certains, s’est voulu durant tout le long de sa campagne électorale « clair et entendu » dès le début. Le « serviteur » y était allé même plus loin. « Nous envisageons de tracer une ligne que nous allons construire avec les Sénégalais et les Sénégalaises qui sont fatigués de cette bipolarisation dans l’espace politique », déclarait le nouveau « Pape » de la politique sénégalaise.
En tous les cas, l’information autour de sa candidature a fait le tour du Sénégal. Au moment où certains la trouvait prévisible, d’autres ne s’attendaient pas à une telle entrée politique du journaliste chroniqueur en politique. Le vendredi 22 avril 2022, Pape Djibril Fall annonce vouloir quêter les suffrages des Sénégalais aux élections législatives du 31 juillet 2022. L’heure n’était plus aux Enquêtes mais à la « quête », pourrait-on dire !
Le natif de Thiadiaye s’est fait antérieurement un nom sur les plateaux. Le journaliste chroniqueur du Groupe futur médias (GFM) s’est illustré par ses analyses jugées pertinentes. Il est présenté, par certains, comme le journaliste qui compatit et maitrise le vécu des Sénégalais. Sur cette lancée, Pape Djibril Fall ne s’en laissait pas. Chaque vendredi, les téléspectateurs de l’émission « Jàkkarlo Bi » contemplaient leur « idole » sur les écrans de la Télévision futurs médias (TFM). Au fil du temps, PDF est présenté comme « le pertinent, l’éloquent, le journaliste modèle ». Le désormais nouveau député veut continuer sur cette lancée, et ainsi « servir sa nation » à travers l’Assemblée nationale.
« Etant journaliste, j’ai sillonné le pays. Je me suis rendu dans les contrées les plus reculées du pays, pour accompagner et aider mes concitoyens. Je connais donc le vécu des Sénégalais », se vantait la tête de liste nationale de la coalition Les Serviteurs/MPR. Contrairement à ceux qui ont officialisé leur entrée politique à travers une bannière déjà existante, le leader des « serviteurs » avait préféré faire cavalier seul. Il n’avait pas voulu chercher loin et se considère déjà « pouvoir s’imposer » dans l’échiquier politique sénégalais. « Les populations devront faire le choix minutieux en évitant de confier leur représentativité à ceux qui sont restés pendant plusieurs années à utiliser l’Etat comme instrument d’enrichissement illicite et de règlement de comptes », alertait-il à Thiadiaye, lors de son passage pour la campagne électorale.
« Contrairement à ce que pensent certains, je ne suis pas un novice en politique. Avant de devenir journaliste, j’ai milité dans le parti (FSD/BJ) de Cheikh Ahmadou Bamba Dièye. Donc, j’ai toujours œuvré au service de ma nation », arguait Pape Djibril Fall. « Servir son peuple » est son crédo. « Pape est engagé à servir son peuple. Ce qui justifie sa quête des suffrages des Sénégalais. Ainsi ce service doit demeurer à travers l’Assemblée nationale », fait savoir son mandataire nationale, Penda Dieng.
« Notre leader vise une Assemblée de rupture. Notre objectif est de proposer aux Sénégalais un nouveau regard du député sénégalais », conforte-t-elle, confiante. Diplômé en journalisme et communication au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), Pape Djibril Fall s’est très tôt engagé dans le social. « Pape est quelqu’un d’ouvert. Il a toujours aimé le débat, il aimait échanger. La sociabilité est une de ses marques », témoigne Lamine Mandian, un ancien camarade de promotion du leader. « Il aimait beaucoup les bouquins. Il en collectionnait pas mal, poursuit-t-il, notamment ceux qui parlaient de la politique, de l’histoire ou de la géopolitique. Pape Djibril est l’amoureux typique du savoir ». Etre au service de sa communauté a toujours constitué un sacerdoce pour lui. « Lorsqu’il était président de l’amicale des étudiants du Cesti, il ne lésinait pas sur les moyens pour venir en aide ses camarades. C’est quelqu’un qui écoute les gens et consultait ces camarades avant de prendre toute décision », souligne M. Mandian, journaliste au quotidien « Stades ». Rappelant l’ancrage de Pape Djibril au coran et aux écrits de Cheikh Ahmadou Bamba, son camarade de la 42e promotion Cesti n’a pas hésité à charrier son « ami ». « Le seul défaut de Pape Djibril Fall est qu’il s’emporte trop vite. Mais maintenant avec les années et le vécu, je pense qu’il s’est bonifié. Il est devenu un grand homme », lance Lamine, d’un ton taquin.
La « nouvelle voie » que veut tracer le « Pape » des « serviteurs » ne sera pas sans embuches. Le spectre politique sénégalais est en pleine reconstruction. Pour ces législatives, la percée des jeunes est remarquable. PDF pourra-t-il surmonté les pièges d’un agglomérat politique ? Tiendra-t-il aux plusieurs tentations que propulse la donne politique sénégalaise ? Des interrogations que l’avenir va surement édifier. « Pape Djibril Fall peut porter haut les couleurs du pays à l’Assemblée nationale. Avec sa sociabilité, il pourra être un bon député. Comme tout le monde, il garde toutes ses chances pour ce scrutin », affirme Lamine Madian. En tout cas, Pape Djibril Fall n’est pas là, dit-t-il, pour une « alternance générationnelle » mais plutôt pour une « solidarité générationnelle ». Une « nouvelle politique en marche » ?
Premier challenge : comment compte-t-il se positionner au sein de l’hémicycle dont la configuration issue de ces dernières législatives est inédite dans l’histoire parlementaire du Sénégal ? La question est loin d’être saugrenue plus qu’eux, c’est-à-dire les coalitions qui sont sorties avec un seul député ( Les Serviteurs, AAR Sénégal et Bok Gis Gis), même si du point de vue du résultat sont considérées comme des nains face à BBY, Yewwi et Wallu, mais la situation actuelle les place dans une posture de superpuissants, parce que de leur choix peut faire balancer la majorité parlementaire d’un côté comme de l’autre. L’avenir nous édifiera.+
par Amadou Tidiane Wone
PAUVRES ANONYMES, ENCORE ET TOUJOURS
Il n’est pas intelligent, l’anonyme du web. Son exercice favori est la réplique. Souvent hors sujet, son but n’est pas de contribuer au débat mais de le polluer. Ignorant qui s’ignore, et ce n’est que justice, l’insulte est son seul argument
L’avènement de l’Internet et le développement des réseaux sociaux a favorisé au Sénégal la prolifération d’une espèce de virus d’une rare virulence : les anonymes du web. C’est une espèce de microbes dont la nature et les conditions d’éclosion méritent une attention toute particulière en raison de leur nuisance sur les esprits non vaccinés.
Essayons d’abord de caractériser l’anonyme du web type. Tout d’abord, c’est un lâche : il masque son identité en se créant un "pseudo" qui lui permet des outrances dont il n’aurait eu jamais le courage d’assumer la paternité à visage découvert. Fort de cette impunité, garantie à peu de frais, notre virus colporte, sans retenue, les rumeurs et les médisances et s’autorise à émettre un avis (souvent pas éclairé) sur tout, tous et toutes. Il n’est donc pas intelligent, l’anonyme du web. Son exercice favori est la réplique. Souvent hors sujet, son but n’est pas de contribuer au débat mais de le polluer. Ignorant qui s’ignore, et ce n’est que justice, l’insulte est son seul argument. Étant l’acteur d’une tragédie dont il est, à la fois le seul acteur et le seul spectateur, l’anonyme du web est le seul à se...reconnaître. Il n’existe donc que par et pour lui-même. Il est, ainsi, l’unique au monde à se satisfaire de la jouissance morbide de ses...ébats.
Il est, et reste, seul face à son clavier, se défoulant sur des personnes qui ignorent jusqu’à son existence. Tragique condition qui fait de lui, quant au fond, la victime ultime de ses outrances.
Le paroxysme de cette déraison est atteint lorsque l’anonyme du web se dote de plusieurs "pseudos"... Il n’est plus seul ! Il est plusieurs. Cette démultiplication de la personnalité, ajoutée au chaos de ce que l’on ne peut appeler que sa "pensée", conforte un univers mental où il se joue plusieurs rôles à la fois. Parfois il est le héros et l’anti-héros en même temps ! Lorsqu’au bout d’une longue journée de sévices sur le web il croule de sommeil, il est hanté par la vacuité de son existence face à la réussite de ceux qu’il s’épuise à vouloir nuire à partir de son cyber crasseux ou via son smartphone inintelligent...
Comble du ridicule, l’anonyme du web est parfois un piteux employé de commanditaires qui ne peuvent, ni ne veulent, se salir les mains à ces sales besognes. Ils lui financent l’achat de crédit téléphonique pour les "wakh sa khalatt"et des pass internet pour les forums avec, comme seule mission, de dire le plus de mal possible sur leurs ennemis supposés. L’anonyme du web est donc aussi un pauvre type : Il se peut en effet qu’il soit de l’un de ceux qui vous sourient ou broutent dans vos pâturages. Il tend l’oreille dans vos cercles intimes et se démasque devant son clavier pour être le vrai lui-même : bête et méchant !
Bref, une prophylaxie rigoureuse s’impose pour ériger un code de conduite sur les différents foras du web, espaces pollués par des esprits indigents qui leur donnent l’allure d’asiles mentaux à ciel ouvert. Il est impératif, pour les doués d’intelligence, d’aller à la reconquête de ces aires du Savoir et d’échanges de civilités.
Haro donc sur les anonymes, lâches et malfaisants, qui encombrent les réseaux sociaux bien dignes d’un meilleur usage !
Heureusement que les anonymes du web n’existent, au fond, que dans leur propre imagination : Qui reconnaîtrait un anonyme, misérable virus des temps modernes ? Pas moi !
(Article déjà publié dans Le Soleil, du 7 novembre 2016 légèrement modifié en 2022)
PS : les anonymes sévissent encore, et toujours de plus belle. Une piqûre de rappel s’imposait !
PAPE DIOP COURTISÉ POUR LE CONTRÔLE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Dans la course à la majorité que se livrent l’opposition et le pouvoir, Yewwi-Wallu ne néglige pas les voix périphériques. Au patron de Bokk Gis Gis, un des arbitres de ce duel, Yewwi propose la présidence du parlement au titre de son ralliement
Dans la course à la majorité que se livrent l’opposition et le pouvoir, Yewwi-Wallu ne néglige pas les voix périphériques. A Pape Diop de Bokk gis gis, qui est l’un des arbitres de ce duel, Yewwi propose la présidence de l’Assemblée nationale au titre de son ralliement. L’ancien maire de Dakar a du job pour décider dans quel camp il va faire pencher la balance.
Qui occupera le Perchoir de l’Assemblée ? Une question que ne se posent plus les membres de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu, malgré leurs 80 députés réunis. Dans le jeu des alliances pour avoir la majorité, Le Quotidien a appris que le poste a été proposé à Pape Diop, leader de la Coalition Bokk gis gis ligeey. Une source proche des deux camps a confirmé l’information, assurant même que c’est Déthié Fall qui aurait transmis la proposition à l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Néanmoins, du côté de la Conférence des leaders de Yewwi, on n’a pas voulu confirmer l’information, sans pour autant la démentir.
Cette proposition n’était, pour le moins, pas attendue. En effet, Pape Diop n’a jamais caché son intention de travailler avec Macky Sall si ce dernier faisait appel à lui. Il est même dit qu’il était pressenti pour rallier le pouvoir à «une station senior», pour reprendre les termes de certains. Néanmoins, là aussi, Pape Diop n’aurait pas encore donné de réponse définitive. De plus, on sait que Barthélemy Dias, de son côté, nourrit très fortement l’ambition de «cloner» le même Pape Diop et de devenir, après 10 ans d’écart, maire de Dakar et président de l’Assemblée nationale. Aurait-il été informé de la proposition faite par Dethié Fall à Pape Diop ? Rien ne le dit pour le moment.
Par ailleurs, un ralliement éventuel de Pape Diop à l’inter-coalition ne résout en rien l’équation de la majorité, à moins que Yewwi et Wallu soient déjà assurées des voix de Pape Djibril Fall et Thierno Alassane Sall. Car Benno bokk yaakaar n’a besoin que d’un député pour assurer sa majorité. Dans cette quête, Mimi Touré sait qu’il sera difficile, voire impossible de convaincre Thierno Alassane Sall d’Aar Sénégal. Qui a publiquement expliqué qu’il se voyait mal retravailler avec Macky Sall. Il reste Pape Djibril Fall et Pape Diop.
Si le premier nommé a construit son image en soulignant sur les plateaux de télévision, «l’inefficacité» du régime, le second sait pertinemment qu’il lui sera difficile d’obtenir une offre venant de lamajorité et comparable à celle de l’inter-coalition. Il est aisé d’imaginer que Mimi Touré ne va lâcher le Perchoir pour un allié. On se rappelle de ses sorties fustigeant le «trop de places» occupé par les alliés de Benno dans l’appareil de l’Etat. Macky Sall va devoir arbitrer. Va-t-il tenir sa promesse de faire de l’ancienne Première ministre, la première présidente de l’Assemblée au risque de perdre la majorité ou aurait-il une offre meilleure que celle de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu ?
Quoi qu’il en soit, Pape a du «Diop» ou comme diraient les Gambiens, du Job. Entre les différentes sollicitations des différents Etats-majors, l’on se demande où va pencher le choix de l’ancien président de l’Assemblée et du Sénat.
LES 13 MESURES PHARES POUR UNE ÉDUCATION DE QUALITÉ
Secteur clé dans le développement de tout pays, l’enseignement supérieur est au cœur des priorités du Président Macky Sall
Le 14ème congrès du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) du Sénégal s’est tenu ce week-end sous le thème « Enseignement supérieur au Sénégal : défi de la qualité ». Une thématique qui entre dans la perspective d’offrir un espace durablement pacifié et un système d’Enseignement Supérieur et de Recherche de plus en plus performant. Présidant la rencontre, le ministre de l’Enseignement supérieur s’est félicité de l’importance accordée par le chef de l’état à l’éducation en listant les 13 mesures particulières prises pour l’enseignement supérieur.
Secteur clé dans le développement de tout pays, l’enseignement supérieur est au cœur des priorités du Président Macky Sall. En attestent les 13 mesures qu’il a prises pour un système d'enseignement supérieur et de recherche plus performant.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, qui s’exprimait ce weekend, en marge du 14ème congrès du Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (SAES) du Sénégal, s’est félicité des engagements pris ainsi que du chronogramme précis d’exécution fixé.
De l’avis de Cheikh Oumar Hanne, à l’issue des échanges entre le Saes et le Président, ce dernier avait demandé d’achever les infrastructures en cours dans les plus brefs délais, de recruter des PER et PATS pour 2022-2026, en corrélation avec les flux d’étudiants, pour se rapprocher des normes standards. Mais aussi d'accroître les capacités d’accueil scientifiques, technologiques, professionnalisantes et des ISEP, de mener une réflexion sur l’accès aux Masters et aux Doctorats et favoriser les diplômes interuniversitaires. Sur ce point, il s’agira d’encourager les troncs communs, de fixer un nombre raisonnable d’étudiants, d’encourager et d’accompagner les masters interdisciplinaires et interuniversitaires, de revoir les profils d’encadrement et corréler les masters aux laboratoires. Dans la même lancée, le chef de l’Etat avait ordonné d’optimiser la gestion financière qui consiste à analyser la gestion financière, en partenariat avec le ministère des Finances. Aussi, il s’agira de moderniser le système d’allocation des bourses et aides nationales et étrangères, de mettre en place des CPGE, de travailler à l’insertion socio-professionnelle des diplômés, d’élaborer un Plan stratégique pour la Recherche et l’Innovation (2023-2032), dont les travaux viennent d’être finalisés avec l’accompagnement des plénipotentiaires du SAES. Toujours dans le même registre, il s’agira également d’accélérer la transformation digitale, d’engager le processus de certification qualité, d’évaluer l’Enseignement privé, et enfin de mettre en place un dispositif efficace etinclusif au niveau du MESRI, en relation avec la Commission d’évaluation des politiques publiques.
DES ACQUIS HISTORIQUES
Revenant en outre sur les réalisations, Cheikh Oumar Hanne renseigne que sur le plan infrastructurel, des efforts ont été faits tels que la relance et la livraison des chantiers, la consolidation des acquis par une poursuite méthodique et intelligente de certaines activités et l’initiation, sur des bases pragmatiques, d’autres projets et programmes qui ont mobilisé des ressources considérables. De visu, il énumère les chantiers de l’Université Amadou Makhtar Mbow (UAM) déjà achevés, le lot 1 de l’Université du Sine Saloum El hadji Ibrahima Niass (USSEIN) en phase de finition. Quant aux chantiers de Fatick et de Kaffrine, il annonce que les blocages ont été levés et que les travaux reprendront dans un court délai et à un rythme soutenu. Alors que l’UVS a déjà pris possession de son siège à Diamniadio et que la construction des ENO se poursuit pour un maillage total des départements du pays. Quid des ISEP ? Il renseigne qu’ils sont aussi dans la même dynamique, avec la construction de 8 autres dont le financement est déjà acquis avec la Banque mondiale.
A l’en croire, ce modèle permettra non seulement de professionnaliser davantage nos formations, mais continue de séduire, comme en atteste la récente visite du Président de la Banque mondiale à l’ISEP de Thiès. Mais ces ISEP permettront également, à court terme, de réduire considérablement les effectifs des universités.
Dans cette perspective, Cheikh Oumar Hanne souligne qu’un accent particulier sera mis sur les voies à suivre et les moyens à mettre concrètement pour la dernière phase des grands chantiers pour la modernisation des anciennes universités.
En matière de Recherche et d’Innovation, le ministre rassure que l’exécution de l’ambition du président de la République permettra de doter toutes nos universités d’équipements scientifiques de haute qualité, pour un montant de 52 milliards. Avec un premier lot en cours de livraison. Toujours dans sa volonté de redorer l’enseignement supérieur, le ministre se félicite de l’engagement du chef de l’Etat à ériger la recherche en catalyseur du développement durable, de l’industrialisation et de l’entrepreneuriat pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035.
Pour ce qui est de la revalorisation des pensions de retraite, point phare des accords signés entre le gouvernement et le SAES, il annonce que les textes portant modifications du régime des retraités des PER ont été adoptés. Cerise sur le gâteau, l’augmentation de l’allocation de la retraite du FNR vient encore d’être actée. Pour ceux qui sont encore en activité, la défiscalisation de l’indemnité de logement sera appliquée dans les universités.
J’AI COMMIS DES ERREURS
Balla Gaye 2 a confirmé sa suprématie sur le 3e tigre de Fass, Gris Bordeaux. Cependant, on n’a pas encore une fois vu le lion de Guédiawaye qu’on avait l’habitude de voir.
Balla Gaye 2 a confirmé sa suprématie sur le 3e tigre de Fass, Gris Bordeaux. Cependant, on n’a pas encore une fois vu le lion de Guédiawaye qu’on avait l’habitude de voir. Réagissant après sa victoire, le fils de Double Less a reconnu sans ambages que la pression était de son côté au moment du coup d’envoi. « Je sortais d’une défaite (face à Bombardier : ndlr) et c’est normal que j’ai la pression. Pour en venir au combat, on avait promis la bagarre aux amateurs et on l’a fait. Il fallait qu’on se donne des coups avant le verdict final », a déclaré Balla Gaye. Avant de continuer : « j’avais promis à Gris Bordeaux que si l’arbitre siffle je sortirais victorieux de ce combat. C’est ce que j’ai fait et je me suis mis au-dessus de lui ». Avant de finir, le lion de Guédiawaye a donné un avertissement à ses futurs adversaires. « Désormais aucun lutteur ne me manquera plus de respect au Sénégal », a-t-il laissé entendre. S’agissant toujours de son combat contre Gris Bordeaux, il a soutenu qu’il a fait des erreurs que ses fans n’ont pas du tout apprécié. Mais, il a promis de travailler encore plus pour revenir au top de sa forme et de terrasser tout lutteur qui se présentera devant lui.
COUVERTURE MALADIE UNIVERSELLE, COMPTES ET MÉCOMPTES D’UN GOUFFRE À MILLIARDS
Le directeur de l'Anacmu annonce qu'en 6 ans, ils ont alloué plus de 9 milliards aux mutuelles de santé
Partager avec les acteurs du niveau opérationnel le protocole de l'enquête auprès des ménages bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale et des détenteurs de la carte d’égalité des chances, sur l'effectivité de l'enrôlement et de la prise en charge médicale des soins dans les mutuelles de santé : tel est l'objectif visé par l'atelier de la CMU, clôturé hier. Le directeur de l'Anacmu annonce qu'en 6 ans, ils ont alloué plus de 9 milliards aux mutuelles de santé.
L'agence nationale pour la couverture maladie universelle (Anacmu), dans le cadre de sa mission régalienne, a pour mission d'enrôler et de prendre en charge gratuitement les soins des bénéficiaires du programme national de bourses de sécurité familiale (Pnbsf) et des titulaires de la carte d’égalité des chances (Cec), à travers les mutuelles de santé communautaires. Cependant, des défis ont été notés dans la prise en charge de ces cibles, à travers leur enrôlement. Dans un document, il a été souligné qu'il y a des retards dans la mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables.
Consciente de la lourdeur du financement des subventions ciblées par rapport au budget annuel de l'Anacmu, une enquête sera initiée dans les prochains jours afin de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage de la bourse de sécurité familiale. Le directeur de l'agence nationale de la couverture maladie universelle, Dr Bocar Mamadou Daff, estime que l'enquête consiste, sur les 1 350 000 personnes environ bénéficiaires de la carte d’égalité des chances qui sont enrôlées dans les mutuelles de santé, à vérifier l'effectivité à travers la disponibilité de la carte d'adhésion ou de carnet, la distribution de ce carnet, le renouvellement du carnet et la prestation de soins qui a été offerte pendant la période d'enrôlement et le renouvellement annuel de cet enrôlement. "Parce que chaque année, il faut renouveler pour pouvoir prétendre avoir les ressources pour la mise en œuvre ; mais aussi il est important de vérifier les bénéficiaires de ces prestations pour savoir s'ils sont satisfaits ou pas", explique-t-il.
Selon lui, ils ont voulu faire une enquête de recensement parce que toutes les personnes concernées vont être enquêtées pour nous assurer que personne n'est laissé en rade. "Nous aurons aussi l'occasion de les identifier et de leur donner une carte unique qui leur permettra désormais de pouvoir se traiter partout où il faut. L'enquête va démarrer bientôt", rassure-t-il. Par ailleurs, le rapport annuel de 2021 de l'ANACMU a révélé un taux d'enrôlement des bénéficiaires du PNBSF et de la CEC à travers les mutuelles de santé de 52%, soit 2 046 365 bénéficiaires du PNBSF et 24 319 détenteurs de la CEC.
En effet, de 2015 à 2021, le directeur de l'Anacmu a annoncé que 9 103 404 079 F CFA ont été alloués aux organisations mutualistes, dans le cadre de la prise en charge de ces cibles à travers leur enrôlement dans les mutuelles de santé. "La mobilisation de ces subventions et les coûts liés à la prise en charge sont relativement insoutenables, d'où la nécessité de procéder à une vérification de l'effectivité de l'enrôlement, selon la disponibilité des carnets par les chefs de ménage des BSF", dit-il.
MARIE CABOU MET EN LUMIÈRE LES CÔTÉS SOMBRES DE L’AMOUR
«De toi à moi», c’est le titre de l’ouvrage que l’auteure sénégalaise, Marie Cabou, vient de publier. Entourée d’écrivains et de critiques littéraires, Marie Cabou met à jour nos connaissances sur l’amour.
«De toi à moi», c’est le titre de l’ouvrage que l’auteure sénégalaise, Marie Cabou, vient de publier. Entourée d’écrivains et de critiques littéraires, Marie Cabou met à jour nos connaissances sur l’amour. L’objectif, dit-elle, c’est de permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme. La cérémonie de dédicace du livre s’est tenue ce samedi au Radisson Blue à Dakar.
Il n’est pas étonnant de voir Marie Cabou écrire sur l’amour. Habitée par l’ardente passion d’écrire, Marie écrivait très jeune déjà, des poèmes d’amour pour ses amis et son entourage à l’occasion de la Saint-Valentin. Abonnée aux magazines d’alors, elle a participé aux différents concours de poèmes et a également étalé ses talents de danseuse sur les scènes dakaroises. Mannequin, elle montait sur les podiums, ¬valorisant ainsi des collections de stylistes confirmés. Comme l’indique ¬également son prénom, Marie c’est l’anagramme d’«aimer». Après plusieurs années passées au Sénégal, au Mali, et puis en France où elle vit actuellement avec son fils, cette femme indépendante et dynamique vient de donner naissance à son premier ouvrage, De toi à moi série 1, publié par Baobab Edition.
L’auteure sénégalaise s’est entourée d’écrivains et de critiques littéraires. Ensemble, ils actualisent nos connaissances sur l’amour, un thème classique. De toi à moi, c’est d’abord un ouvrage plaisant à voir par sa page de couverture, et tout au long de ses 110 pages. Que ceux qui cherchent une éducation sentimentale ouvrent ce livre. A travers ces 11 chapitres, Marie Cabou nous demande d’éviter de briser les chaînes humaines, source de déchirements et de drames. Elle titille également les consciences pour mieux percevoir l’importance et la sacralité des relations sentimentales, amicales, fraternelles, familiales, voire humaines. «Ce roman parle d’amour. Un amour qui a fini par une ¬désillusion. Aujourd’hui, ne serait-ce qu’au Sénégal, ¬beaucoup de femmes souffrent en silence de leur désillusion en amour dans leur couple ou même celles qui ne sont pas mariées. J’ai donc choisi de dénoncer, avec un cri du cœur, toute cette souffrance que les femmes et certains hommes subissent… J’ai voulu dénoncer pour montrer que malgré l’amour féérique de «je t’aime, moi non plus», il y a «je souffre, je meurs»», explique l’auteure. Marie Cabou estime qu’on ne peut pas définir l’amour puisque c’est un sentiment que l’on ne peut pas toucher. «L’amour est un état d’esprit. On ne peut pas le définir. Il suffit de vouloir être heureux, être égoïste de son bonheur, vouloir construire son bonheur et respecter les gens qui sont en face ou la personne qu’on a choisie. Et c’est comme ça qu’on cultive l’amour tout simplement», dit-elle, tout en lançant un message fort à la jeunesse sénégalaise. «Instruisez-vous, battez-vous, créez, travaillez et réussissez. Donnez-vous les moyens de réussir», a-t-elle lancé avec fougue.
Dans le domaine de la littérature, l’auteur est différent du héros, de l’héroïne, du protagoniste. Et Marie Cabou, dans son roman, accompagne son protagoniste dans sa douloureuse mais passionnante expérience de l’amour, qui est une grande leçon de vie. Elle cible son lectorat et interpelle les jeunes comme son fils, Momo, âgé de 15 ans, mais aussi et surtout toutes les femmes du monde, toutes celles qui, un jour, ont connu la désillusion en amour. Son lectorat, c’est le genre humain et elle le dit dans son avant-propos. «Cet ouvrage pourra permettre à tout homme de comprendre que l’amour est un sentiment respectueux qui, de par la conception qu’on lui donne, définit la grandeur de l’homme», a soutenu Marie Cabou devant un parterre de personnalités, d’amis et de parents venus assister à cet évènement symbolique. Andrée Marie Diagne, auteure et critique littéraire, a indiqué que ce livre, paru aux Editions Baobab, relate la vie parsemée d’intrigues de Syma et Aladji, une idylle qui se transforme en amour-passion. «Cette liaison finit par nous plonger dans l’atrocité de la séparation, avec en toile de fond la déception et la souffrance», précise-t-elle en faisant la présentation de l’ouvrage.
Très poétique sur l’amour, Pr Diagne, en regardant la composition du livre, souligne qu’il est structuré comme des versets. A chaque paragraphe, elle fait de petites observations très spontanées. «On a l’impression que l’héroïne est une petite fille de 17 ans qui aime pour la première fois et pourtant, elle dit qu’elle a 50 ans. Donc ça veut dire que chaque histoire d’amour est une nouvelle aventure. Mais ce qui est important dans ce livre, ce qu’elle nous dit, c’est comment apprendre à vivre l’amour, à aimer l’autre et surtout à accepter l’issue de l’histoire», a expliqué la professeure de Lettres, Andrée Marie Diagne. De toi à moi, si l’on regarde la couverture, on sent dans ce duo, une sorte de fracture. «Fracture que Marie Cabou s’est permis de regarder, remarquer en disant, ils ne se regardent pas les yeux dans les yeux, l’un à côté de l’autre avec une attitude problématique», a-t-elle expliqué. Cet ouvrage de 110 pages est un vade-mecum qui invite à gérer à la fois les cœurs, mais aussi les peines et la raison car dans la littérature comme dans la vie, le mal est le même et nul n’échappe à la flèche empoisonnée du péril Cupidon.
Une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble
Pour Alassane Cissé, directeur de Baobab et par ailleurs directeur de la publication du mensuel Le Patrimoine, ce livre est aussi une invite à la sacralité et à l’importance des relations sentimentales, humaines, parce que les gens négligent beaucoup les relations sentimentales, surtout les hommes. «De toi à moi est aussi une invite à la fidélité, un hymne du vivre-ensemble car, au-delà des relations sentimentales, il y a les relations humaines et c’est ça qui va humaniser le monde», renseigne-t-il, en rappelant que rien qu’en 2015, il y a eu 10 000 cas de divorce enregistrés au Tribunal de Dakar. Il faut préserver les couples et montrer à l’opinion publique l’importance des relations sentimentales, des relations humaines», a-t-il conseillé.
L’auteure, Marie Cabou, a vu le jour à Dakar. Elle passe son adolescence en France jusqu’à sa majorité, avant de revenir ensuite à Dakar pour y vivre ses passions, notamment la danse, le mannequinat, la musique et aussi l’écriture. La rigueur dans le travail lui a valu d’être proposée comme présentatrice-vedette du journal télévisé de Maïsha Tv, la première chaîne de télévision panafricaine, basée au Mali, et dédiée aux femmes. Marie Cabou a également fait les beaux jours de Sud Fm, la première radio privée du Sénégal.
CÉSAR ATOUTE BADIATE, VISÉ PAR UN MANDAT D’ARRÊT, NÉGOCIATEUR EN CHEF
Que va-t-il advenir de cette décision de Justice ? Sans doute, une loi d’amnistie va remettre les compteurs à zéro.
Visé par un mandat d’arrêt dans l’affaire Boffa-Bayotte, César Atoute Badiate, condamné à la perpétuité, est l’un des signataires des accords de paix de Bissau. Que va-t-il advenir de cette décision de Justice ? Sans doute, une loi d’amnistie va remettre les compteurs à zéro.
On ne fait la paix qu’avec ses ennemis. Dans la série à succès Game of thrones, le stratège Little Fingher répète cette expression à souhait pour insister sur l’importance du dialogue en vue de résoudre les différends. Avec la signature d’un accord de paix, l’Etat et le Mfdc ont compris que toutes les guerres finissent autour d’une table. Signataire de l’accord au nom des factions unifiées de la rébellion, Général César Atoute Badiate est traqué par la Justice. Il est visé par un mandat d’arrêt émis par le juge de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor, dans le cadre de la tuerie de Boffa-Bayotte. Jugé par contumace, le chef rebelle a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel, assassinat et complicité d’assassinat. A l’image du journaliste René Bassène, et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme un membre du mouvement indépendantiste.
Le drame de Boffa-Bayotte a coûté la vie à 14 personnes. Parties à la recherche de bois dans cette forêt de la Casamance, les victimes ont été sauvagement exécutées. L’enquête menée par la gendarmerie avait permis l’arrestation de 16 personnes considérées comme les auteurs de ce massacre qui a eu lieu le 6 janvier 2018. Ce drame, qui avait eu lieu à un moment où une certaine accalmie était notée dans cette région minée par une guerre qui dure depuis plus de 30 ans, a ému le Peuple sénégalais. Juste après ce drame, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) a été indexé, mais les responsables ont très vite démenti, niant toute implication dans cette affaire. Un sujet sur lequel les autorités ne se sont pas attardées vu sa sensibilité. L’Armée a, après le drame, entamé une vaste opération de ratissage pour retrouver les auteurs de ce carnage.
Aujourd’hui, cette poursuite judiciaire, qui pèse sur le chef rebelle, va probablement être reconsidérée. Pour la paix en Casamance, déchirée par 40 ans de conflit armé, l’Etat a promis d’apporter toutes les garanties nécessaires en vue de la sécurisation des combattants procédant au dépôt des armes. En règle générale, il peut procéder, au-delà de la non-exécution du mandat d’arrêt, à une loi d’amnistie qui va absoudre les délits commis par ces personnes. C’est le prix à payer pour avoir la paix