Le Sénégal s’est idéalement relancé dans la course pour la Coupe du monde 2023 en remportant ses trois matches de la 4ème fenêtre des éliminatoires qui a pris fin hier, dimanche 28 août, à Monastir en Tunisie. Après avoir infligé au Sud Soudan sa première défaite et épinglé ensuite la Tunisie double championne d’Afrique en titre (73 à 63), les Lions ont terminé le boulot dans le groupe F en surclassant le Cameroun sur la marque de 90 à 71.
Le Sénégal a terminé la quatrième fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2003 avec un sans-faute. Après avoir mis fin à l’invincibilité du Sud Soudan et ensuite en battant, la Tunisie, pays hôte et de double championne d’Afrique en titre, les Lions ont bouclé leur parcours par une probante victoire contre le Cameroun. Les «Lions» indomptables n’ont fait illusion qu’aux premiers échanges du match en accrochant les Lions (9-9, 5e). Les Lions se reposeront sur un bon jeu extérieur et surtout l’adresse de Mbaye Ndiaye pour prendre une courte avance à la fin du premier quart temps 27-20).
Avec une bonne rotation défensive et un bon jeu de transition, Gorgui Sy Dieng et ses coéquipiers tiennent à bonne distance les coéquipiers du virevoltant meneur Paris Lee et de corser l’addition avec 13 points d’écart à la pause (48-35). Les Lions feront un timide retour dans le parquet. Même s’ils réussissent à stabiliser l’écart autour de 10 points (58-48. 5e), les Lions marquent le pas en attaque. Ils joueront même de malchance avec l’expulsion du pivot Ibou Fall pour une faute antisportive. Ce qui aura un écho défavorable au tableau d’affichage puisque les Lions indomptables prendront l’avantage au prorota des points marqués à la fin de ce quart temps (66-59).
Les Lions vont reprendre les choses en main dés l’entame du «money time» ou dernier acte du match. Brancou Badio, Youssou Ndoye et compagnie vont mettre le pied à l’accélérateur avec un jeu rapide adossé à un bon jeu intérieur bien mené par Youssou Ndoye et Gorgui Sy Dieng. Les Lions se détachent de nouveau et portent l’écart à 15 points (81- 66. 8e). Ce qui leur permet de terminer en roue libre et de sceller la partie sur la marque de 90 à 71.
Ce précieux succès permet à Gorgui Sy Dieng et ses coéquipiers de se relancer après la débâcle de la dernière fenêtre, à Alexandrie, où ils avaient enregistré deux lourdes défaites. Le Sénégal va chercher l’un des quatre places qualificatives du mondial lors de l’ultime fenêtre qui se disputera au mois de février prochain.
APPRÉCIATION DU DOLLAR FACE À L'EURO, UN SOUFFRE-DOULEUR POUR LES PAYS PAUVRES
L’appréciation du dollar face à l’euro n’arrange nullement les pays pauvres qui commercent en billet vert, car celui-ci domine les échanges internationaux.
L’appréciation du dollar face à l’euro n’arrange nullement les pays pauvres qui commercent en billet vert, car celui-ci domine les échanges internationaux. A cela, les économies en développement n’ayant pas un impact réel sur les marchés mondiaux sont qualifiées de preneurs de prix et non des négociateurs. Et sous ce rapport, l’inflation prend l’ascenseur, et les importations deviennent de facto plus chères obligeant les opérateurs soit à réduire les investissements ou alors à dépenser plus pour les produits indispensables.
Depuis le début de l’année, l’inflation n’a cessé d’esseuler l’économie américaine. Et pour y faire face, les Etats-Unis se sont servis de leur réserve fédérale en relevant les taux d’intérêt de manière très agressive. Une appréciation du dollar qui n’est pas sans conséquences sur les devises des pays émergents particulièrement sur les pays pauvres comme le Sénégal. A l’allure actuelle des choses, le marché est frileux et n’écarte pas la possibilité d’enregistrer de nouvelles hausses des taux de la Réserve fédérale, connue sous l’appellation Federal Reserve System (Fed). Si cette dynamique d’appréciation du dollar se poursuit, il n’est pas à écarter que les investisseurs européens, ceux des pays émergents ou en voie de développement se ruent vers les actifs libellés en dollars américains pour plus de gains. Pour s’en convaincre, la Banque mondiale fait remarquer que depuis l’année dernière, à la même période, une hausse de 14% est enregistrée sur le billet vert par rapport à un panier de devises.
GROSSE ANGOISSE SUR LES DETTES SOUVERAINES
Face à cette tendance de dépréciation de devises des pays émergents, il faut s‘attendre à de fortes tensions sur les dettes souveraines de ces pays, à la situation déjà alarmante. Dans les pays pauvres, notamment les 14 pays africains qui ont en partage le franc CFA, il leur est très difficile d’emprunter à leur guise, à partir de leurs devises, et même sur le marché financier régional des montants sur une certaine échéance. Sur ce, les créanciers (prêteurs, financiers) ne vont pas s’aventurer à prendre le risque d’être remboursés en monnaie instable. Dans une situation de rareté de ressources, il reste clair que le dollar qui a le vent en poupe, va de facto contraindre sans le dire à tous ses débiteurs (emprunteurs) de créditer en dollars et de rembourser leurs dettes en devise américaine. Et ce, quel que soit le taux de change. Et c’est à ce niveau même que les choses vont se compliquer davantage pour les pays pauvres qui paient leurs dettes. Subséquemment, à mesure que le dollar se renforce par rapport à l’euro et aux autres monnaies, leurs remboursements deviennent beaucoup plus coûteux, communément appelé dans le jargon de la dette publique, le « péché originel ». Pour ce qui concerne l’Afrique, relativement à l’augmentation ascendante des taux d’intérêt de la Fed, les banques centrales ne vont-elles pas être contraintes indirectement à relever leurs taux pour rester compétitives tout en défendant leur monnaie ?
En clair, les investisseurs doivent trouver suffisamment de raisons d’investir en Afrique que de devoir placer leur argent dans les actifs en devises américaines plus sécurisées. Face à une telle configuration de la conversion monétaire se pose le dilemme d’une part des banques centrales africaines qui partagent le franc CFA, à savoir la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) de voir comment préserver les investissements étrangers dans leur économie nationale et d’autre part comment juguler les hausses de taux qui renchérissent le coût des emprunts nationaux et ont aussi un effet modérateur sur la croissance.
LE DOLLAR, MAITRE DES ÉCHANGES COMMERCIAUX
L’appréciation du dollar fait pâtir davantage les petites économies notamment africaines. Toutes les entreprises évoluant hors de la zone du dollar sont étrillées. Parce que largement tributaires du commerce mondial. Lequel commerce d’ailleurs reste largement dominé par un dollar fort qui impacte directement sur les petites économies par l’inflation galopante.
LES VÉRITÉS DE SERIGNE HABIB SY DABAKH
3ème mandat, dossier Sonko, posture des marabouts...le guide religieux, fils de l’ancien Khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy, conseille Macky Sall de ne pas se présenter mandat pour la Présidentielle de 2024
Alors que le Président de la République, Macky Sall maintient toujours son «ni oui, ni non» pour un troisième mandat, le guide religieux Serigne Habib Sy Dabakh, fils de l’ancien Khalife Général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy, lui conseille de ne pas se présenter mandat pour la Présidentielle de 2024. Invité de l’émission Sortie sur Walf TV hier, dimanche 28 août, il a indiqué que c’est Macky Sall même qui a dit que «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs».
«Il n’a même pas à essayer. C’est mon avis personnel. S’il tente de le faire, ce qui était impensable dans ce pays, va se produire», a déclaré le guide religieux. Allant plus loin, il a demandé au Président de la République de «se méfier de son entourage». «Je ne peux pas comprendre comment ceux qui étaient là hier et qui ont fait toutes les bassesses, peuvent revenir aujourd’hui pour nous donner des leçons de morale. Les transhumants, on doit les éliminer», a fait savoir Serigne Habib Sy Dabakh.
Sur les attaques contre le leader du parti PASTEF/Les Patriotes, Ousmane Sonko, il a rappelé à Macky Sall ses propos tenus contre son prédécesseur Me Abdoulaye Wade lors de la campagne présidentielle de 2012. « Nous voulons choisir la voie démocratique, s’il reporte l’élection et nous impose un coup de force, nous allons le déloger du pays», avait juré Macky Sall à la veille de la Présidentielle de 2012. Le fils de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh s’est aussi prononcé sur le dossier opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr. Sur ce, il a demandé au ministre de la Justice de «faire très attention». «Qu’ils (les gens du pouvoir) nous disent comment sont terminés les dossiers qui sont passés par là s’ils veulent que les gens croient à la justice. Même le Président a dit qu’il a mis son coude sur certains dossiers pour éviter que le pays brûle», a laissé entendre Serigne Habib Sy Dabakh tout en précisant qu’il n’est ni avec Ousmane Sonko ni avec Macky Sall. Sur les accusations de rébellion et de terrorisme, il tranche net: «Ce n’est pas vrai. Qui veut tuer son chat, l’accuse de rage. C’est juste ça», a-t-il dit.
A l’en croire, les tenants du pouvoir doivent savoir que le Sénégal n’est plus ce qu’il était en 2012. «Ils doivent prendre conscience de cela. Ils doivent savoir que les jeunes ne laisseront plus faire. Ils sont éveillés. L’achat de conscience est révolu», a fait savoir le guide religieux. Sur les marabouts, il a tenu à préciser qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
Toutefois, il est d’avis que «c’est l’argent qui fait que certains n’osent plus dire la vérité». «Que le spirituel devrait davantage se méfier du temporel», dira-t-il. Il n’a pas manqué de demander aux jeunes de croire en Dieu et d’arrêter d’insulter sur les réseaux sociaux même s’il dit comprendre leur «désespoir» et leur «découragement».
Il y avait des désagréments hier, dimanche 28 août, à l’embarcadère du Port autonome de Dakar.
Ceux qui voulaient se rendre à l’île de Gorée ont rebroussé chemin. Certains sans avoir embarqué, d’autres qui ont pu monter dans la chaloupe, sont retournés puisque le navire, sommé de repartir, a repris la direction de Dakar, selon des témoignages. La raison ?
Très remontés contre les autorités en charge de la liaison maritime Dakar-Gorée, les habitants de Gorée ont bloqué pendant des heures le quai de débarquement, empêchant ainsi la chaloupe qui dessert l’île d’accoster. «Toute la population de Gorée est sortie bloquer la chaloupe parce qu’elle en a marre des conditions de liaison maritime Dakar-Gorée parce que Gorée est la raison d’être de cette liaison. Aujourd’hui, on n’a pas voulu intégrer la taxe municipale dans le ticket de la chaloupe», confie un riverain.
En effet, ceux qui viennent à Gorée, s’acquittent d’un montant de 500 F en guise de taxe de cession de services municipaux dès l’entrée de l’île. En plus de la prise en compte de la taxe dans le ticket de la chaloupe déjà approuvée, les Insulaires réclament aussi le déblocage de la subvention du Port autonome de Dakar. « Ça fait deux ans que les 20 millions qu’on devait nous donner, sont bloqués», renseignent les riverains.
Parmi les doléances des populations, il y a également la porte des Goréens. La question de l’emploi des jeunes fait également partie des préoccupations des Insulaires. Ils réclament l’insertion des jeunes au sein de la liaison Dakar-Gorée gérée par le Port autonome de Dakar. Les riverains affirment avoir rencontré le maire de la ville, Me Augustin Senghor, mais aussi l’administrateur de l’embarcadère avant de passer à l’acte. Le PCA du Port autonome de Dakar, Moussa Sy a rencontré les manifestants.