KEN BUGUL, JE ME SUIS MISE À L'ÉCRITURE PARCE QUE JE VOULAIS VIVRE
Elle ne s'est pas lancée dans l'écriture par vocation, mais par un besoin pressant d'évacuation du surplus de ses vécus. C'était un fardeau dont il fallait absolument se décharger, explique-t-elle lors d'une table ronde à Dakar
Invitée à discuter du réalisme littéraire lors de la semaine internationale des lettres espagnoles (Benengeli)*, l’écrivaine Ken Bugul (Mariétou Mbaye) qui est un monument de la littérature sénégalaise, voire africaine, revient sur ce qui l’a poussée à écrire alors qu’elle ne s’en destinait pas (Voir la vidéo - Images de Fashion Africa Tv).
Lors de cette ronde avec son confrère espagnole José Manuel Farjado, organisé par l'Instituto Cervantes de Dakar, l’écrivaine explique les conditions dans lesquelles elle a découvert l'écriture, le lieu précis où elle a commencé ses premières lignes et la principale raison qui l'a poussée vers l'écriture.
Elle n’a pas commencé à écrire par vocation, mais plutôt pour évacuer le trop plein de son vécu, pour se décharger de son fardeau, de ses tourments que nulle âme n'était prête à écouter, explicite-t-elle.
Ainsi, une fois qu’elle a écrit son premier livre, elle s'est sentie bien et n'avait nul désir de poursuivre bien que les connaisseurs appréciassent la qualité littéraire du produit.
Toutefois, le temps passant, s’inspirant d’une histoire qui lui ait raconté, elle a repris sa plume a produit un nouveau livre.
Mais après celui-ci, elle-même, elle prend conscience que quand même, elle a un certain talent et pour surtout pour relever un défi à elle lancé par un autre écrivain de renom, elle a continué à écrire au point où ces livres en sont devenu des classiques africains.
Lors de la semaine internationale des Lettre espagnoles, elle a raconté pourquoi et où précisément avait commencé son premier livre avec force détails.
Benengeli*, semaine internationale de la littérature espagnole
C'EST UN MASSACRE, UN GENOCIDE
Leader d’Horizons sans frontières, Boubacar Sèye a fait face à la presse ce lundi pour s’exprimer sur le drame des migrants à Mélila.
iGFM - (Dakar) Leader d’Horizons sans frontières, Boubacar Sèye a fait face à la presse ce lundi pour s’exprimer sur le drame des migrants à Mélila.
«Quand ce genre de drame se produit, on ne fait qu’interroger généralement les survivants. Et le vendredi, de sources sûres, nous avons interrogé quelqu’un qui est sénégalais, qui nous a dit que pour ce qu’il a vu, il y a au moins deux personnes sénégalais décédées. Et quand j’ai eu l’info j’ai demandé à ce qu’une enquête soit ouverte.»
Une enquête
"C’est inadmissible ce qui s’est passé. Il faut qu’on respecte le peuple sénégalais. Il faut qu’on respecte les victimes. Ce sont des africains qui sont morts et non des chinois (…) Nous horizons sans frontière, qui est organisation espagnole, nous dénonçons. Nous interpellons directement le premier ministre espagnol sur ce drame. Il faudra que toute la lumière soit faite pour déterminer les circonstances de ce drame."
Un génocide
"Les images parlent d’elles-mêmes. Ces images nous interpellent au-delà de nous choquer. Ces images renvoient aussi à l’indifférence des autorités africaines. C’est un massacre, il s’agit d’un génocide. Nous accusons les chefs d’Etat africains de crime contre cette jeunesse africaine."
VIDEO
G7, OTAN, BRICS : LE GRAND BAL DIPLOMATIQUE
Les 27 sont à Bruxelles pour un sommet visant à démontrer que la guerre en Ukraine renforce le projet européen, avec une équation périlleuse : satisfaire ces pays menacés par Moscou qui rêvent d’Europe sans créer de jalousie chez ceux déjà candidats
Les dirigeants des 27 sont à Bruxelles pour un sommet visant à démontrer que la guerre en Ukraine renforce le projet européen, avec une équation périlleuse : satisfaire ces pays menacés par Moscou qui rêvent d’Europe – l’Ukraine, bien sûr, mais aussi la Moldavie, la Géorgie –, sans créer de jalousie chez les pays déjà candidats, ceux des Balkans notamment.
GUEYE PERÇU COMME UN HÉROS AU SÉNÉGAL APRÈS LE BOYCOTT DU FLOCAGE ARC-EN-CIEL
Selon Bacary Cissé, journaliste sénégalais et conseiller de Sadio Mané invité de l’After Foot, le refus d’Idrissa Gueye de porter le maillot au flocage arc-en-ciel pour la journée de lutte contre l’homophobie a été très bien perçu au pays
Un peu plus d’un mois et demi après la polémique, Bacary Cissé, journaliste sénégalais et conseiller de Sadio Mané, a donné la vision du Sénégal sur le refus d’Idrissa Gueye de participer au match du PSG face à Montpellier le 14 mai dernier afin de ne pas porter le maillot floqué d’un numéro aux couleurs arc-en-ciel pour lutter contre l’homophobie. Selon lui, l’acte du milieu de terrain a été parfaitement compris dans le pays du joueur.
"Une incompréhension"
"C’est une incompréhension, explique-t-il. Il ne faut pas oublier qu’Idrissa Gana Gueye est né au Sénégal, il y a grandi, il y a été éduqué. Nous respectons tout ce que font les autres mais nous ne sommes pas obligés de les suivre dans leur culture. Culturellement, personne n’aurait compris s’il avait fait autre chose que ce qu’il a fait. Il n’est pas le seul. Aujourd’hui, Idrissa Gana Gueye a le soutien total de tous les Sénégalais, de tous les Africains. Dans cette affaire, il ne faut pas stigmatiser les garçons, il ne pourra pas justifier ce geste. Il a été perçu comme un héros au Sénégal, bien entendu. Pour nous, Idrissa Gana Gueye est un héros."
Le Kremlin a assuré lundi qu'il n'y avait "aucune raison" d'évoquer un défaut de paiement de la Russie, annoncé par certains médias car des détenteurs d'obligations russes n'ont pas touché leurs intérêts avant la date limite de dimanche
"Il n'y a aucune raison de qualifier cette situation de défaut de paiement", a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Ce paiement a été effectué en mai, en devises étrangères", a-t-il indiqué.
"Ces affirmations sur un défaut de paiement russe sont tout à fait illégitimes", a-t-il insisté.
La Russie avait indiqué le 20 mai avoir payé des intérêts sur deux dettes à hauteur de 71,25 millions de dollars et 26,5 millions d'euros, soit sept jours avant la date prévue afin d'éviter que ces versements ne soient bloqués sous l'effet de sanctions à partir du 25 mai.
Si les créanciers ne touchaient pas ces sommes avant le 26 juin, alors la Russie se retrouverait en situation de défaut.
"Il ne s’agit pas d'un défaut de notre pays mais de l'effondrement artificiel et délibéré du système international de règlements", a dénoncé auprès de l'agence Ria Novosti le vice-président de la chambre haute du Parlement, Konstantin Kossatchev.
M. Peskov a mis en garde contre toute tentative de l'Occident de s'approprier, sous prétexte d'un défaut, des réserves financières russes gelées à l'étranger dans le cadre des sanctions occidentales frappant Moscou en raison du conflit ukrainien.
Elles sont "gelées de manière illégitime et toute tentative de les utiliser sera également illégitime, ce sera pratiquement du vol", a-t-il souligné.
La semaine dernière, le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, a affirmé que la Russie s'était acquittée en roubles de paiements d'intérêts sur sa dette libellée en dollars, niant en bloc le risque d'un défaut du pays.
Il a alors accusé les "contreparties étrangères" de refuser d'effectuer des paiements en devises étrangères et de créer ainsi les conditions d'un défaut artificiel, qualifiant la situation de "farce".
Fin mai, la Russie a annoncé qu'elle rembourserait sa dette extérieure en roubles, ne pouvant plus le faire en dollars du fait des sanctions, malgré son importante liquidité financière.
Or, un remboursement dans une devise autre que celle dans laquelle une créance a été libellée expose le débiteur à un défaut sur sa dette.
Depuis que les trois grandes agences de notation financières internationales ne notent plus la Russie, il revient à une organisation réunissant de grandes banques internationales (Credit Derivatives Determinations Committees) d'évaluer si oui ou non la Russie rate des paiements à ses créanciers.
par Thierno Alassane Sall
LE SÉNÉGAL AU FOND DU GOUFFRE ÉCONOMIQUE
À la place de l’émergence économique tant chantée, se développent un ras-le-bol collectif. Les pertes d’emplois constituent aujourd’hui l’un des plus sinistres palmarès du gouvernement. Son échec le plus patent est dans le domaine de l’agriculture
Le Sénégal vit des moments sombres. La déchéance et la déliquescence de notre économie nationale a atteint son paroxysme, un niveau jamais égalé. Cette situation fait le lit de souffrances, multiples et multiformes, des populations. Parmi ces dernières, des franges importantes sont passées, ou sont en train de passer, de ce qu’on qualifiait naguère de classes moyennes à celles des pauvres. Celles qui étaient pauvres constatent la panne de l’ascenseur social et, subséquemment, voient le risque de durer ou d’être condamnées à vivre dans la pauvreté. La situation économique actuelle est difficile pour tout le monde à l’exception d’une minorité de privilégiés qui parvient à capter et à se partager, à son profit exclusif, une grande partie des ressources du pays. À la place de l’émergence économique tant chantée et promise, se développent une exaspération sociale et un ras-le-bol collectif, porteurs de tensions susceptibles de provoquer un cataclysme aux effets dévastateurs, impossibles à cerner dans l’immédiat.
Un tableau économique sombre, voire apocalyptique
En nous fondant exclusivement sur les données rendues publiques par le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération, plus particulièrement par sa Direction de la Prévision et des Études Économiques (DPEE), la situation économique du Sénégal est plus qu’inquiétante. Elle frôle la catastrophe ! Sans risque de nous tromper, nous pouvons affirmer qu’elle est dans l’abysse. Nul besoin de préciser que les statistiques officielles publiées par la DPEE sont loin de refléter toute la réalité. Donc les situations qu’elles décrivent sont pires que celles que vivent les Sénégalais dans leur quotidien.
Selon la dernière note de conjoncture publiée par la DPEE, et consacrée au premier trimestre de la présente année (2022), le Sénégal a enregistré une réduction de 7,1 % de son activité économique hors agriculture et sylviculture. Ce recul est imputable, en partie, aux ralentissements et aux contre-performances constatés dans le secteur secondaire. En effet, nous observons, par exemple, un recul des activités de 35,9 % dans la fabrication de matériels de transport, de 26,4 % dans l’industrie du caoutchouc, de 21,9 % dans la production de métallurgie et de fonderie ainsi que de 12 % dans les industries extractives. Plus inquiétant, la DPEE prévoit, déjà, une réduction des activités de 3,6 % dans le secteur primaire hors agriculture et sylviculture à la fin de 2022. Ces inquiétudes trouvent leurs origines dans les contre-performances des sous-secteurs de l’élevage et de la pêche, lesquels ont connu un recul de leurs activités respectivement de 2,2 % et de 6,8 %.
Les choses deviennent inquiétantes et prennent une tournure grave lorsque la DPEE nous annonce, qu’à la fin de l’année, le Sénégal fera face à une réduction de ses activités agricoles dans la vallée du fleuve Sénégal du fait d’une diminution substantielle des financements retenus (-13,7 %) combinée à celle des superficies cultivées (-17,4 %). Cette situation s’expliquerait, d’après la DPEE, par le faible taux de remboursement de certaines organisations de producteurs et un niveau élevé de rejet de dossiers de demande de crédit présentés par ces dernières pour faute de garanties solides. Ce qui prouve que l’engagement du gouvernement auprès des organisations de producteurs n’est que factice, et que la souveraineté alimentaire tant déclamée et chantée est réduite à sa simple expression de slogan !
Les pertes d’emplois constituent aujourd’hui l’un des plus sinistres palmarès du gouvernement de Macky Sall. Rien qu’au cours du premier trimestre 2022, le secteur moderne a perdu 1,2 % de ses emplois. Une variation, en hausse, de ces pertes d’emplois est prévue à la fin de l’année compte tenu des réductions d’effectifs annoncées dans le secteur secondaire (-4,7 %).
C’est un euphémisme de dire que les Sénégalais éprouvent de plus en plus de difficultés pour payer leur nourriture, leur logement, leur transport, etc. La débrouillardise (le système D) est devenue la règle. En effet, durant le premier trimestre 2022, l’inflation a progressé de 0,8 % et il est prévu qu’elle atteigne 6,1 % à la fin de l’année. Le Sénégal ne respectera pas donc le critère de convergence nominale de premier rang prévu par le pacte de convergence des États membres de l’UEMOA et relatif à l’obligation de maintenir le taux d’inflation annuel moyen à moins de 3 %. Cette augmentation généralisée des prix est beaucoup plus ressentie sur certains produits de base, notamment la viande de bœuf (2,6 % pour le premier trimestre 2022 et 19,1 % prévus à la fin de l’année), le pain (8,3 % pour le premier trimestre 2022 et 11,8 % prévus à la fin de l’année), le sucre (1,4 % pour le premier trimestre 2022 et 2,9 % prévus à la fin de l’année) et les huiles (1,6 % pour le premier trimestre 2022 et 15,9 % prévus à la fin de l’année). Les mesures annoncées dans le cadre de la Loi des finances rectificative (LFR) n’y feront rien : subvention de 150 milliards FCFA pour l’énergie qui s'ajoute aux 150 milliards FCFA déjà prévus, soit au total 300 milliards FCFA ainsi qu’une autre d’un montant de 157 milliards FCFA pour soutenir les prix des denrées de première nécessité.
Les ménages, le secteur informel et les petits opérateurs économiques qui constituent la principale clientèle des systèmes financiers décentralisés (SFD) ont vu leur endettement augmenter et, en même temps, éprouvent beaucoup plus de difficultés à honorer les crédits qu’ils ont eu à bénéficier. C’est ainsi que, durant le premier trimestre de 2022, le montant des crédits accordés par les SFD s’est accru de 15,7 milliards FCFA comparativement au trimestre précédent. Pendant la même période, le taux de créances en souffrance a augmenté de 0,4 % en s’établissant à 1,1 % du montant des crédits consentis par les SFD.
Enfin, concernant l’endettement et le service de la dette, ils restent très élevés et fragilisent l’économie du pays. L’endettement dépasse maintenant le seuil des 70 % du ratio de la dette publique sur PIB, qui se trouve être l’un des principaux critères de convergence nominale de premier rang prévu par le pacte de convergence des États membres de l’UEMOA. Selon la quatrième revue du programme appuyé par l’instrument de coordination de la politique économique (ICPE) du Fonds monétaire international (FMI), l’endettement du Sénégal devrait atteindre 73 % du PIB en 2021. Concrètement, cela se traduit par un alourdissement du service de la dette : une augmentation des charges d’intérêt sur la dette de 14,2 %, soit 123,1 milliards FCFA payés dans le courant du premier trimestre de 2022 selon la DPEE.
Les facteurs exogènes comme faux alibi, l’incompétence et l’amateurisme les principales raisons
Il est vrai que la guerre russo-ukrainienne et l’embargo des pays occidentaux contre la Russie qui s’en est suivi ont provoqué d’importantes perturbations dans les chaînes d’approvisionnement au plan mondial. Cette situation a entraîné le renchérissement des prix de certains produits, notamment alimentaires et énergétiques. Il est vrai, également, que le monde entier sort progressivement d’un déconfinement suite à la crise pandémique de la Covid-19. Quels que soient leurs impacts réels sur notre économie nationale, ces facteurs exogènes, et bien d’autres, ne sauraient, à eux seuls, justifier la passe difficile que vit notre économie nationale. Les difficultés que le Sénégal et les Sénégalais vivent, pour l’essentiel, trouvent leurs origines dans l’incompétence et l’amateurisme du gouvernement actuel. En effet, la réduction de 7,1 % des activités économiques, hors agriculture et sylviculture, témoigne d’une absence de vision et de politiques réellement volontaristes et efficaces du gouvernement dans le domaine de l’industrialisation de notre pays.
Le développement du commerce intra-africain aurait pu nous prémunir des effets néfastes causés par les chaînes d’approvisionnement qui privilégient les pays situés hors du continent. Une volonté affirmée et réelle priorisant la mise en place de politiques de transformation de nos produits primaires, sur place, avant leur exportation, aurait certainement permis d’éviter cette situation.
L’échec le plus patent du gouvernement est dans le domaine de l’agriculture. En effet, les prévisions de mise en valeur sur la vallée du fleuve Sénégal portent sur 59 600 hectares alors que celle-ci recèle un potentiel de terres arables estimé à 240 000 hectares ! Cherchez l’erreur, ou trouvez l’incapacité du gouvernement : comment un pays comme le Sénégal dispose-t-il autant de terres arables (pas seulement au Nord) et voit sa souveraineté alimentaire menacée par une guerre qui se mène à des milliers de kilomètres de ses frontières par de tiers belligérants ? Répondre à cette question objectivement reviendrait à démontrer l’incapacité de ce gouvernement !
L’amélioration des recettes fiscales s’est faite sur le dos du peuple sénégalais : les taxes sur les biens et services intérieurs ainsi que les droits de douanes, toujours répercutés sur les prix des biens de consommation importés et donc payés, en dernière analyse, par les consommateurs, se sont accrus respectivement de 84,4 milliards FCFA et de 53,5 milliards FCFA à fin mars 2022. La hausse des taxes sur les biens et services intérieurs s’explique principalement par l’augmentation de la TVA hors pétrole au niveau du secondaire (+14,1 milliards FCFA) et du tertiaire (+13,7 milliards FCFA). Autrement dit, ce sont les populations, qui ont déjà vu leur porte-monnaie largement essoré par l’inflation, qui se font saigner à blanc pour permettre aux élites bureaucratiques et politiques de maintenir, sinon accroître, leur train de vie. Cette mauvaise répartition du fardeau de la charge des frais de fonctionnement de l’État est tout simplement scandaleuse ! Ce modèle doit être changé tout simplement.
Enfin, la chose la plus grave qui témoigne de l’amateurisme du gouvernement actuel, est son recours excessif et récurrent à une gestion des finances publiques qui ressemble, à tous égards, à la Pyramide de Ponzi. Ce que le wolof appelle « suul bukki, sulli bukki ». En effet, depuis plus d’une année, le gouvernement du Sénégal organise ou fait organiser, à travers la BCEAO, des emprunts généralement à court terme, au moyen notamment d’émissions d’obligations et de bons du trésor, pour financer des activités qui s’inscrivent dans le long terme : fonctionnement de l’État, paiement du service de la dette, financement de projets d’investissements, etc. Ainsi, rien que dans les trois (3) premiers mois de l’année 2022, le gouvernement a déjà levé 205 milliards FCFA à travers quatre (4) émissions d’obligations et une émission de bons du trésor. Le gouvernement utilise ce pis-aller, qui alourdit notre endettement, en espérant que le gaz et le pétrole couleront rapidement pour remettre les finances publiques à flot. Encore de l'amateurisme !
Pour terminer, nous empruntons à l’ouvrage que nous avons publié en 2020 intitulé "Le protocole de l’Élyséeʺ la citation ci-après, qui est plus que d’actualité : « L’ultime rempart au naufrage de notre État réside dans la masse des citoyens, cette communauté nommée le peuple au nom duquel, mais en définitive contre lequel agit, l’oligarchie qui gouverne. » (p. 485). C’est pour cette raison que les candidats investis de la coalition AAR Sénégal, que nous avons l’honneur de diriger, comptent initier un certain nombre de réformes, pour briser les chaînes de l’inféodation de l’Assemblée nationale à l’Exécutif notamment en rendant effectif et efficace le contrôle des actions du gouvernement.
Thierno Alassane Sall est président de la République des Valeurs/Réewum Ngor, tête de la liste nationale de la coalition AAR Sénégal.
PIT SÉNÉGAL APPELÉ À SE RESSAISIR
Le parti est devenu un groupe sectaire prônant l’inertie sociale, ayant abdiqué son rôle de sentinelle de la gouvernance sociopolitique. Des accusations gratuites proférées par Samba Sy contre YAW - COMMUNIQUÉ DE CPR DOLEEL PIT
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la Plateforme de réflexion Dooleel PIT « ngir defaraat reew mi », daté du 27 juin 2022, relative à la dernière sortie du secrétaire général Samba Sy contre la coalition d’opposition YAW.
« Le contentieux pré-électoral né de l’application de la loi sur le parrainage, en direction des élections législatives du 31 juillet prochain a fini par installer une impasse dans le pays.
Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT « ngir defaraat reew mi » trouve que la situation est très grave et interpelle tous les acteurs pour un meilleur dénouement.
Il est vrai que dans le passé, le PIT-Sénégal avait la réputation d’être un parti clairvoyant, énonçant des hypothèses hardies, souvent incomprises au départ, mais dont la plupart finissaient par être entérinées par la vie.
C’est ainsi, qu’en juin 2015, contre toute attente, le ministre d’État Amath Dansokho, au plus haut sommet de sa gloire, entretenant d’excellents rapports avec le président de la République, avait lancé une phrase, qui avait semé le trouble au sein du camp présidentiel : « Notre pays est en danger ».
Rétrospectivement, on peut considérer comme une occasion manquée, cette alerte ignorée du défunt président du PIT-Sénégal, auquel des déclarations similaires, empreintes de courage politique, avaient déjà valu, par deux fois, d’être défenestré des gouvernements d’Abdou Diouf et d’Abdoulaye Wade.
C’est à partir de ce moment, que l’APR et la coalition Benno Bokk Yakaar, allaient emprunter la voie des reniements, qui nous a conduit à l’impasse actuelle.
C’est donc, avec consternation que les populations sénégalaises ont accueilli les déclarations tendancieuses et les accusations gratuites proférées par le Secrétaire Général du PIT- Sénégal Samba Sy, à l’endroit de la coalition YEWWI, lors de la dernière conférence de presse au siège à Khar Yalla.
De par son idéologie progressiste et son précieux héritage politique de près de soixante-cinq ans et face aux dangers, qui pèsent sur la paix civile, on se serait attendu à ce que le Secrétariat, organe exécutif du PIT fasse preuve de plus de pondération et de responsabilité.
Force est de constater, que depuis le début de la deuxième alternance de 2012, ce parti considéré naguère comme un opérateur politique hors pair, une force motrice du large rassemblement des couches populaires pour la transformation sociale est devenu un groupe sectaire prônant l’inertie sociale, ayant abdiqué son rôle de sentinelle vigilante de la gouvernance sociopolitique.
Il est en effet difficile de comprendre l’amalgame consistant à faire de Macky Sall, auquel, de plus en plus de Sénégalais reprochent sa gouvernance autoritaire, peu soucieuse du respect des droits et libertés, une victime de soi-disant bourreaux que seraient les anarcho-émeutiers de « Yewwi », qui chercheraient à s’imposer par tous les moyens et surtout au mépris des lois de la République.
En dehors de ses diatribes mal venues contre l’opposition et la répétition scolaire des thèses complotistes du régime de Macky Sall, aucune proposition de sortie de crise n’a été formulée par le secrétaire général du PIT.
Ce disant, le camarade SG Samba Sy oublie que depuis l’accession de Macky Sall au pouvoir, des centaines de citoyens sénégalais ont été arrêtés ou blessés, pendant que plus de vingt autres ont perdu la vie dans des opérations de supposé maintien de l’ordre par les Forces de Défense et de Sécurité, lors de mouvements de protestation pacifiques de l’Opposition ou du mouvement étudiant.
Contrairement à ce que pensent nos camarades du Secrétariat, c’est la conception cavalière et singulière que le président Macky Sall a de l’activité politique, qui est en train de compromettre la stabilité légendaire de notre pays.
De fait, il ne s’est pas contenté de rejeter les réformes institutionnelles issues des Assises nationales et consignées dans le projet de constitution de la C.N.R.I. Leur application nous aurait épargné beaucoup de déboires, en permettant une véritable séparation et l’équilibre entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que la mise en place d’organes de régulation comme la Haute Autorité de la Démocratie et la Charte des Libertés et de la Démocratie. Malheureusement, ses pouvoirs exorbitants, dans un contexte de découverte de nouvelles ressources pétrolières et gazières, ont fait germer dans l’esprit du président des scénarios alambiqués ayant pour finalité, la conservation, à tout prix, du pouvoir, ce qui implique une victoire de sa coalition aux législatives du 31 juillet prochain et l’obtention d’un troisième mandat.
Il s’agit du parrainage citoyen, pourtant considéré comme illégal par la Cour de justice de la CEDEAO, de l’invalidation des listes de l’opposition lors des dernières locales mais aussi dans le cadre des prochaines législatives, d’arrêtés iniques de l’administration électorale (DGE, administration territoriale), mais aussi de l’instrumentalisation de la Justice (conseil constitutionnel, cour suprême).
Le Comité de la Plateforme de Réflexion Dooleel PIT-Sénégal exhorte la Direction actuelle du Parti à revoir son orientation de soutien inconditionnel aux projets funestes de la Coalition « Benno Bokk Yaakaar » de remise en cause de nos acquis, fruit de décennies de luttes du mouvement national démocratique.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal exige la libération de tous les détenus politiques et des manifestants.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal appelle à la désescalade sur la surenchère verbale et le recours aux nervis dans les manifestations de l’opposition.
Le CPR Dooleel PIT-Sénégal recommande la tenue d’une concertation entre les acteurs politiques et ceux de la société civile pour le report éventuel des élections au mois de décembre 2022 pour éviter des troubles pouvant compromettre la stabilité de notre pays. »
AHMED AÏDARA ÉCOPE D’UN MOIS DE PRISON AVEC SURSIS
Le maire de Guédiawaye, membre de la coalition de l'opposition YAW, a été condamné, lundi, pour participation à une manifestation interdite. Le procureur avait requis une peine de six mois d’emprisonnement dont un mois ferme
Le maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, membre de la coalition de l’opposition Yewwi askan wi, a été condamné, lundi, à un mois de prison avec sursis pour participation à une manifestation interdite, a-t-on appris de source médiatique.
M. Aïdara et ses co-prévenus, jugés par le tribunal départemental de Guédiawaye, ont été arrêtés le 17 juillet lors de la manifestation interdite de la coalition Yewwi askan wi. Ils sont tous libres.
Dans son réquisitoire, le procureur avait demandé une peine de six mois d’emprisonnement dont un mois ferme avec une amende de 50.000 francs Cfa.
Dans le cadre de cette manifestation interdite par les autorités, les députés Déthié Fall, mandataire de la coalition Yewwi askan wi, et Mame Diarra Fam du PDS, font face au juge depuis ce matin.
Les parlementaires et 85 autres prévenus sont poursuivis notamment pour ’’rassemblement illicite au cours duquel des violences et dégradations de biens ont été commises’’.
L’activiste Guy Marius Sagna, arrêté à Ziguinchor, a été placé sous mandat de dépôt, mardi.
Vendredi, 17 juin, des échauffourées ont éclaté entre la police et des manifestants, dans certains quartiers de Dakar, dont Colobane, où se trouve la place de la Nation. La coalition YAW, dirigée par les opposants Khalifa Sall et Ousmane Sonko, et son allié Wallu Sénégal, avaient prévu d’y tenir des rassemblements.
Les deux coalitions voulaient ainsi protester contre l’invalidation de l’une des listes de candidature de Yewwi, en dépit de leur interdiction par les autorités administratives.
Les échauffourées ont fait trois morts à Dakar (01), Bignona (01) et Ziguinchor (01).
Plusieurs blessés ont par ailleurs été enregistrés à Dakar et Ziguinchor dans différents heurts entre des jeunes et la police.
Les opposants ont prévu d’organiser un nouveau rassemblement le 29 juin.
6 MOIS DE PRISON DONT 1 FERME REQUIS CONTRE AHMED AIDARA
Si le juge suit le réquisitoire du Procureur, le maire de Guédiawaye, Ameth Aïdara, va encore rester en prison.
Si le juge suit le réquisitoire du Procureur, le maire de Guédiawaye, Ameth Aïdara, va encore rester en prison.
Le Procureur du tribunal de Guédiawaye a demandé au juge du tribunal des flagrants délits de déclarer Ameth Aïdara et Cie coupables des faits qui leur sont reprochés. Il a, en conséquence, requis une peine de 6 mois dont 1 ferme en sus d'une amende de 50.000 Francs pour chaque prévenu.
Selon le représentant du parquet, les mis en cause sont coupables de tous les faits qui leur sont reprochés et qui sont consignés dans le procès-verbal d'enquête préliminaire de la police.