Karim Fofana, coordonnateur du comité électoral de BBY
Les responsables de la coalition Benno Benno Bokk Yaakaar (Bby) préparent activement les élections législatives. Depuis le week-end, des rencontres sont tenues dans les différentes régions pour remobiliser les troupes et mettre les comités électoraux. A Dakar, les responsables de la mouvance présidentielle se sont réunis hier pour monter le comité électoral. C’est le responsable de l’Alliance pour la République (Apr) de Fann-Point E, Abdou Karim Fofana qui a été désigné coordonnateur du comité électoral départemental de Dakar de Bby. Il a la charge de préparer le programme de campagne et la coordination des activités électorales en relation avec les autres membres du comité et les candidats dans les 19 communes.
Thiès : Un agent du bureau des casiers judiciaires accusés d’actes contre-nature
Un scandale sexuel alimente actuellement les discussions au Tribunal de Grande Instance (Tgi) de Thiès. En effet, un agent officiant au bureau des casiers judiciaires est accusé d’actes contre-nature. En service au bureau des casiers judiciaires, le bonhomme se pavane encore, malgré ces gravissimes accusations. Et pourtant, nos sources indiquent que l’affaire avait même atterri à la police, mais il y a des risques d’étouffer le dossier. Ce qui indispose actuellement beaucoup d’agents. Les mêmes sources indiquent que le présumé auteur de ces actes aurait commis des forfaits similaires aux Tribunaux de Matam et Tivaouane, avant d’être redéployé à Thiès. Pour accomplir ses désirs, il profiterait de l’affluence des jeunes pour demander des casiers judiciaires en cette période d’examen, en vue d’identifier ses cibles et passer à l’acte aux heures de pause ou après la descente. C’est la semaine dernière qu’il a été visé par une plainte d’un parent. Aujourd'hui, soufflent nos sources, le personnel ne supporte plus la tête du présumé auteur de ces faits, indexé comme étant un prédateur sexuel hors norme, récidiviste, extrêmement dangereux pour les jeunes Thiessois. Nous y reviendrons
Dix personnes dont le chef de village de Thiaoune Kounta déférées
Vendredi dernier, une affaire foncière avait dégénéré à Thiaoune Kounta, dans la commune de Chérif Lô. Il s’agit d’un lotissement qui a installé un malaise depuis plusieurs mois et nécessité l’intervention de la DSCOS qui avait enlevé les bornes. Et un doigt accusateur est pointé sur le maire de la commune, Ousmane Sarr. Mais puisqu’il s’agit de terres placées traditionnellement sous la tutelle de la famille Kountiyou, le khalife général Cheikhal Bécaye a personnellement fait le déplacement sur le site. Sur place, la délégation du khalife a été accueillie » par des jets de pierres et il y a eu plusieurs blessés. Les partisans du maire ont été indexés et les blessés ont déposé des plaintes à la gendarmerie, avec à la clé des certificats médicaux. L’enquête ouverte sur la base de ces plaintes a permis d’abord à la gendarmerie de mettre la main sur 8 personnes qui ont été ensuite rejointes par le chef de village et un adjoint. Déférés au parquet de Thiès hier, les mis en cause ont bénéficié d’un retour de parquet.
Rassemblement de YAW le 29 juin à Mbour
Les responsables de la coalition Yewwi Askan Wi de Mbour comptent manifester le mercredi 29 juin à l’instar de leurs camarades des autres villes. Après avoir déposé une lettre d’information signée par le coordonnateur départemental de Pastef, Mamadou Lamine Diaïté et le coordonnateur du Pur, Mademba Ba, à la préfecture de Mbour, ces opposants ont appelé leurs partisans et sympathisants à un rassemblement pacifique au terrain Santessous entre 15h et 19h. A l’image des autres villes, les responsables de Yaw de Mbour sont déterminés à user du droit que leur confère la constitution.
Sit-in de «And Gueus- seum» vendredi et mardi prochains
L'Alliance des syndicats autonomes de la Santé (ASAS) «And Gueusseum» poursuit la lutte pour la libération des deux agents incarcérés dans l’affaire de l’incendie de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh, et le rétablissement d’Amadou Lamine Sano dans ses fonctions de chef de service des soins infirmiers à l’hôpital de Ourossogui. A ce propos, l'alliance va organiser un sit-in national, le vendredi 1er juillet, de 10H à 13h et le mardi 05 juillet 2022, de 10H à 13H avec respect des urgences. Les rassemblements vont se tenir dans les 46 chefs-lieux de département sous la supervision des présidents de région d’Asas «And Gueusseum».
Lancement de la 3e phase du Papriz
Le secrétaire général du ministre de l’Agriculture et de l’Équipement Rural, Pape Malick Ndao a procédé hier au lancement de la troisième phase du Papriz, le projet de renforcement de la chaîne de valeur riz dans la vallée du fleuve Sénégal. La cérémonie a enregistré la présence du Directeur général de la Saed, Aboubacry Sow, du représentant de la Jica au Sénégal, du représentant de l’ambassade du Japon au Sénégal etc. Le Papriz 3 va intervenir dans les départements de Dagana, de Podor et de Matam pour une durée de 5 ans (2022- 2027). Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme autosuffisance en riz.
Une délégation de Me Wade chez Déthié Fall
Le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, a envoyé une forte délégation hier chez le député et leader du Parti républicain pour le progrès (PRP), Déthié Fall. La délégation a transmis le soutien du pape du Sopi au mandataire national de la coalition Yewwi Askan wi (Yaw) arrêté depuis le 17 juin 2022 et placé sous mandat de dépôt à la prison de Sébikotane. Pour rappel, Déthié Fall a été interpellé devant le siège de son parti par la gendarmerie.
Kafountine : un mort, des dizaines de blessés, 80 rescapés…
Malgré le drame survenu entre les frontières du Maroc et de l’Espagne (Mélilla), les candidats à l’émigration clandestine restent déterminés à aller en Europe. Plus d’une centaine de jeunes Sénégalais, Gambiens, Bissau guinéens et de laRépublique deGuinée ont embarqué dans la nuit de dimanche au lundi à bord d’une pirogue à Kafountine (département de Bignona), plus précisément à Ileul, une île de la Basse Casamance, pour rejoindre les côtes européennes. Selon les rescapés, après le départ de la barque, l’un des candidats à l’émigration a allumé une cigarette. Sa proximité avec les réserves de carburant a provoqué un incendie. La pirogue a pris feu. Le bilan est lourd. D’après nos sources, un corps sans vie a été repêché, des dizaines de blessés sont enregistrés dont certains sont évacués à Ziguinchor, 88 rescapés dont deux femmes, et plusieurs migrants sont portés disparus. Les recherches se poursuivent pour retrouver les personnes disparues. Affaire à suivre.
Les sages de Pastef en boucliers
Les sages de Pastef ne seront plus en reste lors des rassemblements de la coalition Yewwi Askan wi. Face à la presse hier, sous la conduite de Alla Kane, ils ont décidé désormais de s’ériger en bouclier humain pour la protection de Sonko et des leaders de Yewwi Askan wi, cibles d’arrestations arbitraires. Alla Kane appelle tous les aînés à se rendre au rassemblement du 29 juin 2022. M. Kane justifie leur engagement aux côtés d’Ousmane Sonko parce qu’il n’y a pas d’âge pour faire de la politique. A l’en croire, ils se retrouvent au combat des jeunes. Alla Kane réaffirme qu’ils sont des militants engagés de Pastef jusqu’au bout des ongles pour changer ce pays.
Concert de casseroles à la prison de Kébémer
Déférés au parquet hier, A. S. et M. S. ont été placés sous mandat de dépôt. Ils sont accusés de rébellion en vue de perturber la stabilité d’un établissement pénitentiaire, incitation à la violence, outrage et coups et blessures volontaires contre des agents de la force publique. En effet, pour dénoncer leurs mauvaises conditions carcérales, les deux détenus ont initié un concert de casseroles pour faire du bruit dans la prison de Kébémer et profiter de la situation pour s’évader. Mais, ils ont été arrêtés lors de leur tentative d’évasion. Ils ont blessé un garde pénitentiaire. Les faits se sont déroulés vendredi dernier à Kébémer.
Hausse de 1.166,9 milliards des emplois bancaires en mars
Les emplois bancaires ont enregistré une hausse de 1.166,9 milliards en glissement annuel pour s’établir à 8.963 milliards à la fin du mois de mars, révèle le Conseil national du crédit (CNC) du Sénégal. Il y a eu une progression des crédits nets 714,3 milliards, et des autres emplois bancaires 452,6 milliards, indique un communiqué du CNC. En effet, les emplois bancaires désignent l’ensemble des opérations de crédit réalisées au profit de la clientèle, ainsi que les opérations de marché. D’après la même source, le ratio des créances en souffrance brutes, rapportées au total des crédits, s’est établi à 11,3% à fin mars 2022 contre 13,3% un an plus tôt. Sur le plan prudentiel, la situation des établissements de crédit est globalement satisfaisante avec un ratio de solvabilité totale de 13,15%, indique-t-on. Pour ce qui est du secteur de la microfinance, ajoute la même source, les indicateurs d’activités affichent, en glissement annuel à fin mars 2022, une tendance haussière pour les systèmes financiers décentralisés de grande taille aussi bien pour les dépôts 424 milliards, que les crédits 471 milliards. Par ailleurs, le Conseil national du crédit a réitéré sa recommandation relative à l’opérationnalisation rapide des mécanismes de financement du programme d’accélération compétitivité Emplois (PACE) du PAP2A au travers de concertations avec toutes les parties prenantes, en particulier les banques, les SFD et la BCEAO. Il a relevé une situation globalement satisfaisante des établissements de crédit et des institutions de microfinance.
1,4 milliards pour soutenir des projets de la Grande Muraille verte
L’Agence sénégalaise de la reforestation de la Grande muraille verte (ASERGMV) et la Fondation de l’Office chérifien des phosphates (OCP) ont signé hier une convention d’un montant de 2,2 millions d’euros, soit 1,4 milliard de francs CFA, pour lutter contre les changements climatiques et promouvoir la biodiversité. «La signature de cette convention d’un montant global de 2,2 millions d’euros, soit 1,4 milliard de francs CFA vient déclencher le processus de mise en œuvre d’un projet de 3 ans visant spécifiquement 4 axes de partenariat», a expliqué à l’APS, Oumar Abdoulaye Bâ, le Directeur général de l’agence. Il s’agit d’un renforcement des capacités techniques et managériales avec pour objectif d’atténuer les conséquences des changements climatiques et accroître l’autonomie des acteurs ruraux. Le deuxième axe implique le soutien et l’accompagnement en matière de bonnes pratiques agricoles dans le respect de l’environnement à travers des projets pilotes communautaires visant l’amélioration des conditions de vie des communautés notamment les femmes et les jeunes. Le troisième volet concerne la recherche, l’échange scientifique et le partage d’expériences autour des approches inclusives permettant la préservation durable de l’environnement et enfin la régénération de la biodiversité faunique et floristique par le biais du reboisement et la connaissance de la qualité de l’eau.
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VERDICTS DES PROCÈS DES OPPOSANTS ET LES LEGISLATIVES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les quotidiens reçus ce mardi 28 juin 2022 reviennent dans leurs ensembles sur les verdicts des audiences spéciales des opposants impliqués dans la manifestation interdite du 17 juin dernier ainsi que quelques questions politiques
Les quotidiens reçus ce mardi 28 juin 2022 reviennent dans leurs ensembles sur les verdicts des audiences spéciales des opposants impliqués dans la manifestation interdite du 17 juin dernier ainsi que quelques questions politiques relatives au prochaines législatives. Ecoutez la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
La rude concurrence des bateaux de pêches étrangers se poursuit. Non seulement ces navires, qui bénéficient pour la plupart de licences de pêches délivrées par nos autorités, pillent nos ressources halieutiques mais encore ils installent une insécurité permanente en haute mer, au grand dam de nos pêcheurs qui ont de frêles embarcations. D’ailleurs, il n’est pas rare que des accidents tragiques se passent en haute mer et soient passés dans la rubrique des pertes et profits. Des accidents dont les victimes sont toujours sénégalaises. C’est ainsi que le vendredi 24 juin dernier, une embarcation sénégalaise a été encore victime d’un tragique « accident » au large de Bouffoute, dans les eaux gambiennes. Selon des informations dignes de foi, un navire battant pavillon chinois au non Hu Yang Yu (98-90) a percuté et scindé en deux ce jour-là une pirogue sénégalaise contenant cinq pêcheurs. Les trois sont ainsi morts sur le coup.
Le navire chinois ne s’est pas pour autant arrêté pour porter assistance aux naufragés, poursuivant tranquillement son chemin. Il a fallu l’énergique intervention de l’observateur gambien, Oumar Mané, pour contraindre l’équipage chinois à rebrousser chemin et secourir le malheureux équipage de la pirogue sénégalaise. Ainsi, le navire chinois a pu récupérer deux des corps sans vie dont celui d’un nommé Abdourahmane Ndour de Bargny ainsi que deux rescapés. Quant au troisième mort, celui de Mamadou Faye, habitant de Yène, il est resté introuvable. Une partie de la pirogue découpée en deux du fait de la violence du choc a été également remorquée vers le port de Banjul. Les corps et les rescapés également ont été transportés dans la capitale gambienne.
Pour les besoins de l’enquête, le bateau chinois est toujours retenu au port de Banjul.
Pour Pape Ibrahima Diaw, président de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS) et mandataire national de «And Suxali napu Sénégal », qui est au chevet des rescapés et suit le dossier auprès des autorités gambiennes, « cela fait des années que cette situation d’insécurité dure sans que les autorités étatiques ne réagissent. Nous ne cessons de dénoncer ces agressions des grands navires, sans succès.
Depuis deux ans, nous interpellons le ministre de la Pêche sur le listing des bateaux autorisés à pêcher dans nos eaux en vain. Et nous savons qu’il y a des bateaux qui disposent de licences de pêche et que les autorités cachent. Nous n’avons pas besoin du nombre de bateaux disposant de licences mais du listing en ce sens que tous les bateaux de pêche sont immatriculés avec des cartes grises et un manifeste déterminant les zones dans lesquelles ils peuvent pêcher. Ce sont ces mêmes bateaux, chinois et coréens, qu’on nous cache qui font ces agressions et nous n’allons pas continuer de subir ces agressions sans rien faire. A Nouadhibou, en Mauritanie, une de nos pirogues a été victime du même genre d’accident avec 9 morts. Heureusement que les autorités de ce pays ont traqué et interpellé l’équipage coupable.
A Lompoul, nous avons traqué un capitaine de bateau chinois qui coupait nos filets et récupérait notre pêche, en haute mer, pour le mettre à la disposition du préfet. Depuis, aucune nouvelle de ce capitaine. Nous n’avons plus de nouvelles et ne savons ce qu’il est advenu de lui », regrette notre interlocuteur.
MACKY SALL FAIT RÉFECTIONNER À NEUF 115 LOGEMENTS AU PROFIT DES MILITAIRES
Ces logements à l’abandon ont été entièrement rénovés par l’Agence pour le Logement des Forces Armées (Alfa) créée il y a quelques années par le Président de la République.
Le président de la Réplique Macky Sall, chef Suprême des armées, a fait réfectionner 115 logements au profit des militaires. La cérémonie de réception-livraison a été présidée par le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba. C’était vendredi dernier au Camp Général Idrissa Fall (ex-Leclerc). Ces logements à l’abandon ont été entièrement rénovés par l’Agence pour le Logement des Forces Armées (Alfa) créée il y a quelques années par le Président de la République.
Vendredi dernier, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, s’est rendu au Camp général Idrissa Fall ex-Leclerc pour y réceptionner les 26 logements restants après les 86 déjà livrés (soit 115 au total) au profit des militaires et leurs familles. Ces logements entièrement rénovés portent l’expertise avérée de l’Agence pour le Logement des Forces Armées (Alfa) dirigée par le général-intendant Banda Diène créée il y a quelques années par le président Macky Sall. Cet excellent programme de construction de logements et de réhabilitation des camps des mariés est l’œuvre du Chef suprême des armées afin de permettre aux commandements de relever le niveau de disponibilité opérationnelle des personnels de défense. Autrement dit, en cas d’alerte, les chefs de corps de l’Armée comme ceux de la Gendarmerie peuvent rapidement mobiliser leurs troupes habitant les casernes. D’ailleurs, le lieutenant-colonel Samba Ndiaye, commandant délégué de la place d’armes du Camp Idrissa Fall, l’a souligné dans son discours de bienvenue au ministre des Forces armées « Permettez-moi de témoigner notre gratitude et notre reconnaissance pour les nombreux efforts que le commandement a consentis pour mettre les miliaires et leurs familles dans de très bonnes conditions sociales. Car la réhabilitation à neuf de ces logements permet aux militaires d’effectuer leur mission avec tranquillité. Et surtout d’offrir une stabilité sociale aux familles qui logent en caserne où leurs enfants trouveront un environnement adéquat pour leur réussite » s’est réjoui l’actuel chef de corps de l’Asfa au nom des familles bénéficiaires.
Me Sidiki Kaba se félicite de la qualité du travail réalisé !
Dans son allocution, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a manifesté sa fierté légitime d’avoir présidé la cérémonie de réception de ces beaux et spacieux logements au profit des militaires et leurs familles. « Des logements entièrement rénovés à neuf par l’Agence pour le Logement des Forces armées (Alfa) avec le soutien conséquent du Haut commandement militaire, ici, dans l’enceinte de belle caserne très embellie qu’est le Camp général Idrissa Fall » s’est-il émerveillé face aux autorités militaires et invités de marque. Pour le ministre, cette cérémonie de haute portée sociale s’inscrit en droite ligne de la vision politique du président de la République Macky Sall et Chef suprême des Armées, qui porte une attention constante à la condition personnelle et professionnelle des militaires. Me Sidiki Kaba a magnifié inlassablement l’engagement et le service à la patrie en toutes circonstances de ces militaires. « A l’évidence, les Armées ont toujours accordé une place de choix à la condition militaire avec une politique sociale de plus en plus active au profit des militaires et de leurs familles. C’est dans cet esprit que l’Agence pour le Logement des Forces armées (Alfa), actrice majeure du social, mène un vaste programme de rénovation de logements dans le domaine militaire, afin de permettre aux personnels résidant dans les cantonnements de vivre décemment, dans un cadre salubre et sécurisé » a expliqué Me Sidiki Kaba séduit par la présentation du programme des logements à l’abandon à rénover et des camps des mariés à construire aussi bien dans l’Armée qu’au sein de la Gendarmerie.
Plus que rénover, reconstruire !
Euphorique, le ministre des Forces armées a déclaré que l’Alfa, dirigée par le général-intendant Banda Diène, n’a pas fait que rénover mais plutôt reconstruire compte tenu de la beauté et de la qualité des logements réceptionnés ce vendredi. « Conscient de nos spécificités sociologiques, vous avez procédé à une véritable transformation pour adapter les logements aux standards de nos familles souvent larges. La qualité du travail et les modalités de cession appliquées dans ce programme défient toute concurrence. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si des délégations de pays amis viennent s’inspirer du modèle proposé dans le domaine du logement militaire. Je vous en félicite mon général ! » a dit le ministre à l’endroit du directeur de l’Alfa, le général Diène. Par ailleurs, a souligné Me Sidiki Kaba lors de la cérémonie de réception des logements au Camp Idrissa Fall sis Liberté 6 extension à Dakar, la priorité accordée aux sous-officiers et aux militaires du rang dans la répartition des logements, prouve l’attention toute particulière que le haut-commandement militaire porte sur ces deux (02) catégories de personnels de défense en application des orientations prioritaires du Chef d’état-major général des Armées (Cemga). Ces nombreux logements déjà rénovés, a poursuivi le ministre, attestent du dynamisme de l’Agence pour le Logement des Forces armées (Alfa) et contribuent à donner davantage de moral et de fierté aux bénéficiaires et à leurs familles. « Dans ce sens, j’adresse mes chaleureuses félicitations au Chef d’état-major général des Armées (Cemga) qui a initié ce programme » a dit Me Sidiki Kaba. « Déjà, les travaux de rénovation des cités militaires en centre-ville de Dakar à savoir les cités Dial Diop, Lat-Dior et Peytavin ont fortement contribué au rayonnement du domaine militaire et renforcé la belle image des Armées. D’autres chantiers sont également en cours de finition à Thiès, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou. Parce que les spécificités du métier de soldat imposent une forte mobilité durant la carrière. Il importe donc, pour le militaire, de mettre sa famille dans des conditions stables et rassurantes. D’où l’importance de disposer de logements dans les cantonnements militaires. Donc offrir un logement en caserne à un militaire, c’est également l’épargner des vicissitudes du loyer en milieu civil et le rendre plus disponible pour son métier. Pour adoucir les conditions d’attribution, l’Alfa n’attend aucune caution locative comme cela est exigé en milieu civil » a fait savoir le ministre des Forces armées tout en exigeant à l’Alfa d’exécuter rapidement son programme dans les autres casernes du Sénégal.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
LE MAROC, CE FRÈRE QUI MASSACRE NOS ENFANTS POUR LES BEAUX YEUX DE L’ESPAGNE
Le royaume veut bien faire main basse sur nos économies mais n’accepte pas que les hommes d’affaires du continent acquièrent ne serait-ce qu’un kiosque à pain dans son territoire. Encore moins que des migrants subsahariens y traînent leurs guêtres
Un brillant exploit — un de plus, devrait-on dire — des policiers marocains, assurément. Ces forces de l’ordre au service du roi Mohamed VI viennent donc de réprimer avec une férocité inouïe une tentative de migrants africains vivant sur le territoire chérifien de pénétrer dans l’enclave espagnole voisine de Melilla. Et ils n’ont pas fait dans la dentelle ni n’y sont allés avec le dos de la cuillère ces policiers de Sa Majesté notre ami le roi : au moins 27 morts — mais certains bilans font état de 60 morts — dont les cadavres ont été entassés comme ceux de chiens ramassés dans la rue en attendant d’être jetés dans la décharge municipale du coin.
Sur des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, on voit ces policiers marocains s’acharner sur des migrants à l’article de la mort sans doute pour les achever. Roués de coups de matraques, de poings et de pieds jusqu’à ce que mort s’ensuivit pour des dizaines d’entre eux, ces jeunes migrants originaires d’Afrique de l’Est pour la plupart n’ont commis que le « crime » de vouloir escalader des clôtures barbelées électrifiées par endroits pour pénétrer dans l’enclave de Melilla, un territoire « espagnol » situé à la frontière marocaine. C’est-à-dire, géographiquement, sur le continent africain !
Et pour empêcher ces despérados de franchir ces barbelés, ce qui serait synonyme pour eux d’entrée dans l’Eldorado européen, les policiers marocains, donc, les ont réprimés avec une férocité inqualifiable comme s’ils ne s’acharnaient pas sur des êtres humains mais sur des bêtes sauvages. Encore que, pour tous ces Arabes, le Nègre représente moins que leur chien… A preuve, s’il en était besoin, la façon inhumaine dont les policiers marocains ont traité les migrants qui essayaient de pénétrer à Melilla ce weekend. Il est vrai que, depuis que l’Espagne a décidé il y a quelques mois de reconnaître leur plan d’autonomisation du Sahara occidental — dernier problème de décolonisation en Afrique —, les autorités marocaines ne savent comment lui exprimer leur reconnaissance infinie. Or, la principale préoccupation du gouvernement de M. Pedro Sanchez, le Premier ministre espagnol, c’est, bien sûr, la question migratoire que Rabat a d’ailleurs déjà instrumentalisée par le passé pour… embêter Madrid ! On se rappelle d’ailleurs des hordes de migrants que les policiers marocains avaient poussées il y quelques années à…envahir l’enclave espagnole de Melilla. Il est vrai que c’était une manière pour le royaume chérifien de protester contre le fait que le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) avait été accueilli en Espagne pour s’y soigner. L’Espagne s’étant départie de la neutralité qu’elle observait depuis 1975 et son départ du Sahara occidental qu’elle avait colonisé, les Marocains ont donc décidé, en échange de la reconnaissance par Madrid de leur plan d’autonomisation du Sahara occidental — qu’ils appellent leurs « provinces du Sud » — de se muer en gardes-chiourmes pour combattre les flux migratoires à partir de leur royaume vers l’Espagne en particulier et l’Europe d’une manière générale. Il s’y ajoute que, l’Algérie ayant décidé, pour protester contre ce rapprochement entre Rabat et Madrid, de fermer l’oléoduc qui approvisionnait l’Espagne en gaz via le territoire marocain — et qui, en passant, permettait au Maroc de se servir à hauteur de 90 % de ses besoins en gaz nonobstant les droits de passage qu’il percevait —, le pays du roi Mohamed VI compte désormais sur le royaume espagnol pour se fournir en gaz. Une fourniture devenue d’autant plus vitale que, du fait de la guerre en Ukraine, les prix de cet hydrocarbure ont explosé. Autant de choses qui font que, pour le Maroc, rien ne saurait être trop beau pour faire plaisir au gouvernement de M. Pedro Sanchez. Et si cette preuve d’amour passe par l’extermination de migrants africains, eh bien qu’à cela ne tienne ! De toutes façons, il ne s’agit que du sang de pauvres migrants africains, noirs de surcroit.
Preuve d’amour par le sang des migrants noirs
L’absence d’empathie et de compassion du Premier ministre espagnol, qui n’a même pas compati au sort de ces malheureux migrants, même pas exprimé une once de regret et même pas condamné le comportement criminel des policiers marocains, préférant désigner du doigt la responsabilité de maffias Don Quichottesques — le héros de Cervantès était justement espagnol ! —, prouve à quel point tous ces gens méprisent la vie des Africains noirs. Quant aux autorités marocaines, sans doute embarrassées — on le serait à bien moins ! — elles ne se sont pas encore exprimées et gardent un silence gêné. Ah, s’il s’était agi d’un attentat terroriste dans lequel aurait trouvé la mort un seul Européen ! Mais là, puisqu’il ne s’agit que des vies de pauvres migrants africains…on peut y aller à fond la crosse !
Quand il s’agit de prouver sa « marocanité », de conquérir les marchés des pays au Sud du Sahara, de réintégrer l’Union africaine après avoir claqué la porte de l’Organisation de l’Unité africaine, quand il s’agit de prétendre faire partie de la Cedeao, quand il s’agit de se comporter en néo-colonisateur de ces pays d’Afrique noire considérés au même titre que ses « provinces du Sud », le Maroc ne lésine pas sur les moyens. Son roi, dans le rôle de Vrp, multiplie les tournées et les opérations de charme en se comportant comme en pays conquis. Comme nous n’avons cessé de le dénoncer dans ces colonnes depuis des décennies, le royaume chérifien veut bien faire main basse sur nos économies mais n’accepte pas que les hommes d’affaires africains acquièrent ne serait-ce qu’un kiosque à pain ou une cantine de Pmu dans son territoire ! Encore moins, bien sûr, que des migrants sub-sahariens y traînent leurs guêtres. A preuve par ces milliers de pauvres diables, véritables sous-hommes contraints de survivre comme des animaux dans la forêt de Nador, et dont la seule planche de salut demeure l’enclave voisine de Melilla qu’ils n’osent même plus approcher au risque de se faire tirer comme des lapins par les policiers marocains !
Dans tout ça, ce qui interloque, c’est le silence complice des autorités africaines au premier rang desquelles celles de l’Union Africaine, une organisation présidée justement depuis février dernier par notre président de la République, Macky Sall, un obligé du roi du Maroc Mohammed VI !
MACKY CHOQUÉ PAR LA MORT TRAGIQUE DE PLUSIEURS MIGRANTS AFRICAINS À MELILLA
Le président en exercice de l'Union africaine (UA) exprime sa peine par rapport au drame migratoire, survenu le vendredi 24 juin 2022 à Melilla, une enclave à la frontière entre le Maroc et l’Espagne
Le chef de l’Etat sénégalais, par ailleurs président en exercice de l'Union africaine (UA), s’est dit «choqué par la mort tragique de plusieurs migrants africains», dans l'enclave espagnole de Melilla, située à la frontière entre ce pays européen et le Maroc, dans leur tentative d'entrer sur le territoire européen, vendredi dernier 24 juin. De son côté, le président de la Commission de l'UA, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, appelle à «une enquête immédiate» sur ce drame qui suscite l’indignation générale depuis 72 heures sur la toile.
Enfin, mieux vaut tard que jamais ! Le plus haut dirigeant de l'Union africaine (UA) exprime sa peine par rapport au drame migratoire, survenu le vendredi 24 juin 2022 à Melilla, une enclave à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. «Je suis choqué par la mort tragique de plusieurs migrants africains à Melilla. J’exprime ma compassion et mes condoléances à leurs familles éplorées. Je souhaite prompt rétablissement aux blessés». C'est par ce tweet publié hier, lundi 27 juin 2022, soit 72 heures après le drame, que Macky Sall, le président de la République du Sénégal, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, a regretté la tragédie meurtrière qui s'est déroulée à la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla. Selon les témoins, près de 2.000 personnes, originaires d'Afrique subsaharienne, auraient quitté leur campement au Maroc pour se diriger, armés de pierres et de bâtons, vers la clôture grillagée séparant le Maroc de l'Espagne. Le poste frontière de Barrio Chino (Espagne) est connu pour être le plus facile à franchir. Au moins entre 23, 27 et 37 migrants ont perdu la vie, selon des sources, alors qu'ils tentaient d'entrer sur le territoire européen, révèlent certaines associations, qui réclament une enquête. En entendant, ces sources indiquent que les hommes auraient tenté d'escalader le grillage, et de le sectionner. La police espagnole a répondu en faisant usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour les en empêcher. Côté marocain, des images filmées par des ONG montrent des Forces de l’ordre frappant au sol des personnes inconscientes. Certaines sont blessées dans leur chute, ou asphyxiés dans la bousculade. Mais, aucun secours n'est intervenu pour essayer de les aider.
…L'UNION AFRICAINE RECLAME UNE ENQUETE, LE CONSEIL DE SECURITE DE L'ONU ACTIVE
Le chef de la Commission de l'Union africaine, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, à travers un tweet posté dimanche soir, a demandé l’ouverture d’une enquête immédiate. «J'appelle à une enquête immédiate sur cette affaire et rappelle à tous les pays leurs obligations, aux termes de la loi internationale, à traiter tous les migrants avec dignité et à faire porter leur priorité sur leur sécurité et leurs droits humains, tout en réfrénant tout usage excessif de la force», a écrit le président de la Commission de l'UA. L'ambassadeur du Kenya à l'Organisation des Nations Unies (ONU), Martin Kimani, a aussi réagi. Sur Twitter, il a annoncé qu'à l'initiative de son pays, du Gabon et du Ghana, les deux autres pays membres non permanents africains du Conseil de sécurité, ledit Conseil de sécurité tiendraient en fin de journée une réunion à huis clos sur la répression violente des migrants, vendredi dernier. La session portera sur «la violence meurtrière à laquelle sont confrontés les migrants africains entrant» dans l'enclave espagnole de Melilla, en territoire marocain, a précisé le diplomate kényan. «Les migrants sont des migrants : qu'ils viennent d'Afrique ou d'Europe, ils ne méritent pas d'être ainsi brutalisés», a souligné Martin Kimani.
NON A «UN GENOCIDE DE LA JEUNESSE AFRICAINE»
Toutefois, des Africains estiment, à travers les réseaux sociaux, que leurs dirigeants n'ont pas été à la hauteur et ont réagi pour le moins tardivement. Ils voient dans ces vidéos des pratiques purement racistes. Parmi eux, le Sénégalais Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizon Sans Frontières (HSF), pense de son côté qu'«il y a un génocide de la jeunesse africaine».
IL FAUT S’INTÉRESSER AUX CAUSES PROFONDES DES MIGRATIONS POUR APPORTER DES RÉPONSES SPÉCIFIQUES
Aly Tandian, directeur du laboratoire Germ, regrette la mort de migrants ayant péri lors d'une bousculade dans une enclave espagnole située au Maroc
La situation de la migration irrégulière est beaucoup plus complexe qu'on ne le croit ; mais l'urgence est de se pencher avec responsabilité et de manière holistique sur le traitement des migrants et aussi sur les causes profondes du fait migratoire et ne pas se limiter sur de simples indignations. C'est du moins l'avis du Directeur du Laboratoire d’études et de recherches sur le Genre, l’Environnement, la Religion et les Migrations (GERM), le Dr Aly Tandian, qui regrette la mort de migrants ayant péri lors d'une bousculade dans une enclave espagnole située au Maroc. L'enseignant chercheur à l'Université Gasyon Berger (UGB) de Saint-Louis, préconise à ce que l'on revoit la politique migratoire en Afrique. Pour rappel, le Dr Aly Tandian est Professeur Titulaire en Sociologie et est auteur de plus de 40 publications scientifiques dans des revues internationales et il a encadré des thèses de doctorat au Sénégal, en Espagne, en Belgique et en France. ll est le président fondateur de l’Observatoire Sénégalais des Migrations. Entretien.
Ce vendredi 24 juin 2022, à Melilla et Ceuta, deux enclaves espagnoles situées sur la côte nord du Maroc, des migrants ont tenté de rejoindre l’Europe. Quelle lecture faire de la situation?
Effectivement, des informations collectées par l’Observatoire Sénégalais des Migrations confirme que près de 2.000 migrants africains ont essayé d’entrer, vendredi 24 juin 2022, dans l’enclave espagnole de Melilla, située au Maroc. Au moins dix-huit (18) d’entre eux ont péri dans la bousculade. (Au dernier décompte, on parle d’au moins 23 à 27 morts, ndlr). Faut-il parler d’une nouvelle crise migratoire et politique entre Rabat et Madrid ? Je pense que la situation est beaucoup plus complexe.
Donc, n’y a-t-il pas lieu de revoir la politique des migrations en Afrique ?
Oui ! Il est devenu une urgence de revoir la politique des migrations en Afrique car ce sont en majorité des personnes venant de pays d’Afrique subsaharienne qui se mobilisent au niveau de Ceuta et Melilla, pour se rendre en Europe. En mai 2021, plus de 10.000 migrants avaient traversé, en 24 heures, l’enclave de Ceuta et sans trouver des réponses ; des acteurs politiques d’ici et d’ailleurs ont préféré parler de chantage aux migrants. En outre, Bruxelles et Rabat se sont mis en accord pour défendre une stratégie de retour volontaire des candidats à la migration. Les arrivées de migrants aux Canaries font l’objet d’une intense activité diplomatique. Faut-il le rappeler, l’Italie, l’Espagne, la Grèce et Malte ont uni leurs voix pour exposer leurs inquiétudes concernant la pression migratoire sur leurs côtes. Alors, l’urgence est de trouver des solutions durables. Vous savez, de nombreux migrants, en majorité des Africains, sont victimes d'abus horribles et l’internet à travers Facebook, WhatsApp, Messenger, etc. participent au développement des réseaux migratoires irréguliers. Ceux-ci sont utilisés par les passeurs, les «coxers» et les candidats à la migration sous la forme d’une véritable organisation criminelle. C’est au niveau des quartiers de Dakar, de Conakry, d’Abidjan, etc. que les réseaux migratoires criminels prennent forme. Actuellement, on parle de Ceuta et Melilla ; mais les enjeux migratoires dépassent ces lieux. Les enjeux sont l’enjeu de la gouvernance des flux migratoires dans le respect des droits de l’Homme ; l’enjeu de décourager les migrants potentiels ; l’enjeu des mobilités et migration légale et enjeux des causes profondes de la migration irrégulière etc. Ce sont tous ces enjeux qui doivent être pris en compte pour revoir la politique des migrations en Afrique. J’ose espérer que la migration est dans l’agenda de nos politiques en Afrique.
Selon vous, quelles solutions engagées face à cette situation ?
Je pense que les problèmes migratoires ne peuvent être seulement traités par la mise en place de forces navales en Méditerranée. Ils doivent relever d’un travail de long terme sur les populations des pays d’origine, avec une création d’opportunités économiques. Il faut s’intéresser aux causes profondes des migrations pour apporter des réponses spécifiques. Actuellement, le Sénégal assure la présidence de l’Union africaine (UA), une belle opportunité pour ce pays d’être un leader africain en termes de gouvernance des migrations.
MELILLA, PLUS QU’UN DRAME
Des Subsahariens désireux de rejoindre l’Europe, via l’Espagne, ont trouvé la mort à Melilla, à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Ils sont morts «dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer»
Des Subsahariens désireux de rejoindre l’Europe, via l’Espagne, ont trouvé la mort à Melilla, à la frontière entre le Maroc et l’Espagne. Ils sont morts «dans des bousculades et en chutant de la clôture de fer».
Alors que Macky Sall, président du l’Union Africaine (UA), se dit choqué par «la mort tragique de plusieurs migrants africains à Melilla», ces pertes en vies humaines restent une tragédie de plus. Pour sa part, le chef de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mohammad, a lui aussi appelé à une enquête immédiate dénonçant, «le traitement violent et dégradant de migrants africains».
Morts en mer, dans le désert du Sahara ou à la traversée d’une frontière européenne, les jeunes ressortissants de pays d’Afrique au Sud du Sahara, continuent de payer cher leur souhait de rejoindre «l’Eldorado» européen. Les Etats et leurs partenaires ne sont pas parvenus à mettre en place une politique dissuasive, surtout que les politiques migratoires déroulées par les Etats de départ et pourvoyeurs de ces migrants sont «conçues» et financées par cette Europe qui continue de se barricader, en renforçant les pays de transit.
D’où la récurrence de ce genre d’événements tragiques qui ont sidéré plus d’un, des années après le drame de l’esclavage de migrants en Libye, qui avait suscité un tollé suite au reportage d’une chaine américaine. Le souvenir est encore récent. En décembre 2021 la chaine américaine CNN documentait le trafic de migrants en Libye. Les candidats malheureux à l’immigration vendus à 340 euros.
L’indignation fut grande après la diffusion de ces images mais, elle n’a pas suffi. Traite des personnes, sévices corporels sont un quotidien en Libye. Quid de la politique de certains pays du Maghreb consistant à déverser des camions de migrants dans le désert, sans aucun moyen, ni eau ni nourriture, à leurs risques et périls ?
En plus de ces milliers de jeunes garçons et mêmes des femmes ensevelis dans les sables du désert du Sahara, l’océan atlantique et la mer de Méditerranée constituent des mouroirs et cimetières pour ces candidats à l’émigration. A titre d’exemple, à Kafountine en Casamance, une pirogue en partance pour l’Europe a chaviré dans la nuit du dimanche 26 juin. Il avait à son bord 140 passagers. Un corps sans vie non identifié a été repêché, et 82 personnes retrouvées. Parmi eux, 5 ont été brûlés grièvement. Ils sont originaires de diverses nationalités.
L’immigration irrégulière ne manque pas en tout temps d’étaler ses malheurs. Le parcours des migrants irréguliers n’est fait que de drames. En fréquence, des organisations humanitaires rapportent des morts ou de situation d’extrême détresse dans les pays traversés. Les Etats de l’Afrique de l’Ouest, zone de départ très importante, souvent leurs politiques migratoires ne permettent pas d’adresser le besoin de ces jeunes qui veulent rejoindre l’Europe, au prix de leur vie. L’Organisation internationale pour les migrations (Oim) avait invité les Etats à prendre des mesures. Au premier semestre de l’année 2021, elle avait décompté au moins 1146 morts en mer.
KEEMTAAN GI - QUEL MONDE !
De nos questions domestiques, on retiendra justement la domestication de la Justice avec deux parodies de procès. Bon, on passe pour ne pas trop s’étendre sur le côté grotesque et la tournure en dérision de juges par des détenus politiques que l’on cherchait à affaiblir en les humiliant. Les peines seront les mêmes. Le sursis et on avance… Une certaine presse s’est perdue en superlatifs lors du séjour du Chef dans une ville religieuse où il aurait été encensé pour sa bonne tenue du pays. Pas de quoi rigoler, hein ! Un flagrant parti pris. Un long conflit familial transféré sur le terrain de la politique. Vous voulez un dessin ? D’un côté, il y aurait le bon, de l’autres, des extrémistes. Lesquels pourtant n’ont fait qu’exercer une liberté qu’on leur dénie. A la place de la démocratie, on leur impose la force. Des lois piétinées. Il faut alors se taire et subir. Pendant que l’on réprime, oubliant les véritables raisons de cette colère qui couve, des jeunes se suicident à la recherche d’un ailleurs plus clément. Les images qui nous viennent de Melilla sont insoutenables. Des corps de nos frères éparpillés comme des cadavres de bêtes sauvages et qui nous rappellent le triste commerce d’ébène. L’insoutenable légèreté de notre être…Et pendant que les autorités réfutent la réalité, refusant d’admettre des victimes sénégalaises, une pirogue contenant 140 migrant a chaviré au large de Kafountine. Encore une jeunesse perdue et en proie au chômage face à l’indifférence des pouvoirs qui leur dessinent un monde de rêve. Invité au sommet de la G7, le Chef serait ainsi courtisé par les puissants de ce monde. Et voilà que ses flagorneurs ont vite fait de lui tailler des habits de leader…respecté et bienaimé à la manière du Djoutché nord-coréen ! La comparaison n’est vraiment pas flatteuse mais enfin, passons… Faut-il leur rappeler que ces gens n’ont pas d’amis, mais des intérêts et ne sont guidés que par l’odeur du pétrole et du gaz qui sent si fort à leurs narines. Pas de quoi plastronner. Calmez-vous pour ne pas lui tailler des habits trop larges sur ses épaules qui peinent à tenir le pays ! KACCOOR BI (LE TEMOIN)
TRIBUNAL DE DAKAR DÉTHIÉ FALL ET MAME DIARRA FAM RENTRENT CHEZ EUX
Les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam sortent de prison et rentrent chez eux. Le procès qui s’est terminé tardivement hier soir au moment de notre bouclage a été fastidieux pour tout le monde puisque près de 80 personnes dont des députés devaient être jugés. Finalement Déthié Fall a été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à payer une amende, tandis que Mame Diarra Fall a été purement et simplement relaxée par le tribunal. Les autres ont eu diverses condamnations. Pourtant le parquet avait requis 1 an dont 6 mois de prison ferme contre Déthié Fall et Mame Diarra Fam. Le procureur avait demandé au juge de déclarer Dethié Fall coupable d’avoir participé à l’organisation d’une manifestation interdite, provoqué un attroupement armé et fait des actions diverses ayant conduit à des violences et à la dégradation de biens. Justifiant son réquisitoire, le maître des poursuites avait expliqué que, malgré l’interdiction du préfet et le rejet du recours par la Cour suprême, «Dethié Fall a fait appel à manifester durant une conférence de presse». «Dethié Fall a utilisé son intelligence pour étouffer nos libertés et installer la peur la veille de la manifestation», a-t-il renchéri. Par ailleurs, le procureur a jugé important de remarquer l’absence de repentir chez le politique dans son discours. À la suite des réquisitions du maître des poursuites, qui a demandé au tribunal de condamner les prévenus à des peines allant de 1 an à 6 mois de prison ferme, les avocats de la défense avaient pris la parole pour tenter de tirer d’affaire Déthié Fall, Mame Diarra Fam et Cie. Selon les 20 avocats de la défense, il y a un duel de titans dans ce pays. « L’opposition a fait une belle remontada lors des dernières élections locales et je comprends l’attitude du pouvoir. Les morts sont en train d’être décomptés parce qu’une manifestation a été interdite. N’êtes-vous pas choqués de voir des agents de la sécurité publique se déplacer devant un siège d’un responsable politique pour le cueillir ? », interroge Me Bamba Cissé selon qui aucun élément objectif n’a été donné par le parquet pour dire que les prévenus étaient dans un attroupement. Ses autres confrères qui se sont succédé à la barre ont indiqué au tribunal qu’aucun des prévenus n’a été arrêté au lieu où devait se tenir la manifestation à savoir la Place de la Nation. « Ils ont été arrêtés dans des endroits différents et rien ne prouve qu’ils manifestaient. C’est la raison pour laquelle je vous demande de les renvoyer tous des fins de la poursuite sans peine ni dépens », a plaidé l’avocat. Le juge avait mis l’affaire en délibéré. Finalement le verdict est maintenant connu.
5500 MOUTONS DU MALI, UNE INSULTE À L’ÉLEVAGE DU MOUTON SÉNÉGALAIS
A quand l’indépendance du Sénégal en moutons ? De notre indépendance à nos jours, l’on continue chaque année de faire croire aux Sénégalais que si les moutons du Mali et de la Mauritanie ne sont pas présents, les Sénégalais dans leur écrasante majorité ne vont pas avoir un mouton de tabaski. C’était si vrai et si flagrant que, finalement, les ministres de l’Elevage qui se sont succédé dans notre pays étaient vus comme d’éternels quémandeurs de moutons auprès du Mali et de la Mauritanie. Alors le blocus contre le Mali décidé en janvier dernier par les chefs de l’Etat de la Cedeao devait être aussi une aubaine pour le Sénégal de s’affranchir de la tutelle en « moutons » qu’exerce ces deux voisins contre notre pays. On pensait à l’approche de la Tabaski que l’affaire était pliée, que le Sénégal était autosuffisant en « khars » surtout que notre ministre de l’Elevage ne s’est pas rendu à Bamako cette année pour la traditionnelle quête de moutons. Mieux, on se disait que l’élevage national allait montrer son indépendance et nous épargner l’humiliation d’aller mendier des moutons au Mali ou en Mauritanie. Hélas, voilà que, par un communiqué, le Mali décide d’ouvrir ses frontières pour faire passer … 5500 moutons en territoire sénégalais. Histoire de montrer que, malgré leurs grandes gueules, les Sénégalais ne sont même pas capables d’être autosuffisants en moutons. Certes, il faut reconnaitre que l’élevage local a fait beaucoup de progrès. Mais le mouton est toujours hors de portée de la majorité des Sénégalais. Puisqu’il n’est pas permis à un Sénégalais lambda de se procurer un mouton à 150.000 frs. Or pour l’élevage local, c’est impensable de vendre un mouton à moins de 100.000 frs. Outre la cherté des denrées, le mouton risque d’être un vrai calvaire cette année. L’on se demande à quoi sert le ministère de l’Elevage ?
ATTAQUÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX : DOUDOU KA VICTIME D’UN… HORS JEU DÉMOCRATIQUE
Qu’on l’aime ou pas, force est de constater que l’actuel Dg de l’Aibd est un militant très engagé aux cotés du président Macky Sall. Un engagement matérialisé dans les mouvements associatifs comme l’a montré l’enveloppe remise à l’équipe championne du Sénégal qu’est le Casa-Sports afin de permettre au club fanion de Casamance de bien représenter notre pays en Afrique. Depuis ce geste élevant sa cote de popularité en Casamance, Doudou Ka ne cesse d’essuyer des injures et autres attaques personnelles sur les réseaux sociaux de la part de ses détracteurs politiques. Un véritable hors jeu démocratique ! La preuve par ce post anonymat méchant et sans preuve qui accuse Doudou Ka d’être le « Guichet automatique financier » de l’Apr. Ce alors qu’il est un secret de polichinelle que l’Apr de Macky Sall s’est dotée des moyens financiers de sa propre politique sociale. Dommage qu’au Sénégal, commanditaires et exécutants virtuels se cachent derrière le clavier pour fausser le jeu démocratique à travers injures et calomnies.
DÉCORATIONS AMADOU SAMBA KANE, ANCIEN DG DE LA LONASE, ÉLEVÉ AU GRADE DE COMMANDEUR DE L’ORDRE NATIONAL DU MÉRITE.
Le Ministre des Finances et du Budget organise ce mardi 28 juin 2022 au Grand Théâtre, une cérémonie de remise de décorations aux personnes promues dans les différents ordres nationaux au titre du département. Monsieur Amadou Samba KANE, ancien Directeur général de la LONASE, Inspecteur des Impôts de formation, recevra son insigne de décoration au grade de Commandeur de l’Ordre national du Mérite. Cette distinction consacre un parcours exceptionnel de Haut Cadre de l’administration qui a eu à occuper d’importantes fonctions directionnelles. A preuve, Mr Kane a permis à la LONASE d’obtenir des performances financières inégalées et de s’imposer sur la scène internationale dans le cadre de l’Association des Loteries d’Afrique (ALA). Nommé à la tête de la boite en janvier 2011, en remplacement de Baïla Wane, Amadou Samba Kane avait trouvé la Lonase en quasi-faillite et à deux doigts de tomber dans l’escarcelle d’aventuriers étrangers. Pendant près de neuf ans, le maire de la commune de Hamady Ounaré a fait un magnifique travail de redressement jusqu’à réaliser un chiffre d’affaires de près de 122 milliards de frs. Pour dire que l’homme Amadou Samba Kane avait vraiment bossé. Sa stratégie a été de réussir la diversification des produits offerts par la Lonase. Mais aussi un marketing offensif avec un portefeuille élargi. Sur le plan politique, M. Kane est maire de la commune de Hamady Ounaré (région de Matam) où il a gagné toutes les élections depuis 2009. Aussi, il est coordonnateur adjoint et directeur de campagne de BBY dans le département de Kanel. Toutes nos félicitations à ce grand Commis de l’État.
DAKARNAVE LES TRAVAILLEURS VEULENT AVOIR LEUR MOT À DIRE SUR LE PROCHAIN CONTRAT
A moins de deux ans de la fin du contrat de concession de Dakarnave, signé en 1999, les travailleurs de cette entreprise affiliée à l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS) comptent mettre en place une plateforme revendicative autour des défis et points majeurs dans la perspective du renouvellement de contrat qui se fera incessamment pour avoir leur mot à dire. Le Directeur du Dialogue social au sein de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), Papa Biram Diallo, se projette déjà, avec ses camarades syndicalistes des Dakarnave, sur le prochain contrat de concession entre l’Etat du Sénégal, l’entreprise qui sera choisie et la Direction de Dakarnave. « Les conclusions de cette journée vont nous permettre de mettre en place une plateforme revendicative autour de défis et points majeurs avec le renouvellement du contrat de concession qui se dessine », a fait savoir Papa Biram Diallo. Pour lui, les travailleurs de cette société spécialisée dans le chantier naval auront leur mot à dire. A noter que le contrat en cours expire en 2024. « Avec le prochain contrat, les travailleurs auront leur place, c’est cela la perspective, en leur donnant la possibilité de siéger dans les organes de décision au sein de la société qui va gagner le droit d’assurer la concession. Nous espérons que Dakarnave sera reconduit pour plusieurs raisons », a dit le syndicaliste qui prenait part à la journée de réflexion des travailleurs de Dakarnave sur le thème : « mobilisation autour des outils de travail et des acquis des travailleurs de Dakarnave, tenue samedi.