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26 août 2025
À BELLEVUE, CE N’EST PAS LA BELLE VIE
La cité, située dans la commune d’arrondissement de Hann Bel-Air, le long de l’autoroute au cœur des Maristes, touchée par les inondations de 2005, est à nouveau sous les eaux. Le Collectif des propriétaires des maisons demande un plan d’assainissement
La vie n’est plus belle à Bellevue, depuis les pluies du vendredi 5 août 2022. Cette belle cité, située dans la commune d’arrondissement de Hann Bel-Air, le long de l’autoroute au cœur des Maristes, touchée par les inondations de 2005, est sous les eaux depuis le 5 août dernier. Le Collectif des propriétaires des maisons qui vivent dans la peur, demande un plan d’assainissement de leur quartier.
Les habitants de la cité Bellevue ne décolèrent pas. Depuis plusieurs années, ils se battent pour avoir un cadre assaini, après la construction du mur qui la sépare de l’autoroute. Fortement touchés par les pluies du vendredi 5 août dernier, des eaux en provenance du bassin de rétention de Grand-Yoff, de la Zone de captage entre autres, les habitants, désespérés, demandent que leur cité soit incluse dans le nouveau Programme décennal de gestion des inondations. Sans doute, il permettra de prendre en charge leurs doléances. «Nous sommes inquiets lorsque nous entendons constamment qu’avec le déclenchement du Plan Orsec, la situation des inondations est maîtrisée alors que nous vivons une situation catastrophique depuis les pluies du 5 août», se plaint Mme Sylla Khady Niang, porte-parole de l’Association des habitants de la cité Bellevue et du Collectif des propriétaires.
Située au cœur des Maristes, elle est dans une situation peu enviable. Loin de l’image d’Epinal que des passants, dans leurs véhicules, peuvent se faire. A l’entrée de plusieurs villas, il faut marcher sur des pierres pour éviter de patauger. Invraisemblable ! Or, les pompiers sont toujours en train de procéder au pompage des eaux depuis le début du Plan Orsec, enclenché juste après les dégâts des fortes précipitations du début de ce mois. Comme si de rien n’était, l’eau revient toujours à travers l’autoroute. Mesure conjoncturelle pour un problème structurel. «Pour nous, le pompage est une solution ponctuelle et on ne peut pas continuer tous les ans à nous trouver une solution ponctuelle et pas de solution définitive», avance Mme Sylla Khady Niang, visage marqué par la tristesse. La solution définitive est l’assainissement de la cité. Les habitants de Bellevue indexent la responsabilité de l’Etat, car les promoteurs avaient forcément des «autorisations étatiques» au moment d’ériger la cité. «On entend sans arrêt des personnes nous demander pourquoi nous restons dans cette cité. Simplement parce que nous y avons acheté nos maisons, des personnes ont travaillé, ont épargné ou se sont endettées pour acquérir leurs maisons», dit-elle. Elle enchaine avec une série de questions qui montrent son exaspération devant une situation qui perdure : «Alors pourquoi l’Etat ne nous aide-t-il pas à trouver une solution pérenne ? Pourquoi ne peut-on pas construire des conduites d’évacuation reliant la cité aux canaux de l’Onas ? Pourquoi ne peut-on pas construire des conduites d’évacuation le long de l’autoroute pour envoyer les eaux vers la mer afin d’éviter que l’eau de la Zone de captage ne détruise des habitations ? Pourquoi l’Etat ne peut-il nous construire une station de pompage automatique au point le plus bas de la cité afin que nous puissions vivre normalement ? Pourquoi doit-on payer des factures d’électricité pour le compteur triphasé qui nous sert à activer notre pompe interne alors que nous sommes constamment inondés par les eaux en provenance de la Senelec sans aucun accompagnement de leur part, ne serait-ce que dans le cadre de la Rse ?»
Cadre assaini
Pour Mme Sylla Khady Niang, ce sont des questions que les habitants de la cité Bellevue se posent. Et ils aimeraient obtenir des réponses ou des solutions alternatives pour une solution structurelle et durable. «Nous aimerions également que notre cité soit incluse dans le nouveau programme décennal de gestion des inondations», demande Mme Sylla Khady Niang.
Entourée des membres du collectif, tous en t-shirt rouge, elle dit : «Nous avions tort de penser que notre proximité avec l’une des plus grandes centrales électriques du pays, sinon la plus grande, ferait de notre situation une priorité, ce n’est malheureusement pas le cas. Nous ne voulons pas perdre nos maisons acquises au prix d’immenses efforts.» «Au secours ! Aidez-nous à sauver notre cité Bellevue», lit-on sur leurs t-shirts. Ils demandent tous l’érection d’un canal d’évacuation des eaux, car il n’existe pas de canalisation des eaux pluviales dans toute la zone de Hann Maristes. «Nous avons perdu des biens, des personnes âgées et des malades ont dû quitter leurs maisons et nous vivons dans la crainte des prochaines pluies», renseigne Mme Sylla Khady Niang, interpellant le président de la République, Macky Sall, pour trouver une solution définitive aux inondations à la cité Bellevue.
SONKO VEUT ÉCARTER BARTH’ POUR LAMINE THIAM
Dans l’idée d’éviter une candidature de Barthélemy Dias à la présidence de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko serait en train de travailler à faire passer Lamine Thiam à la place.
Dans l’idée d’éviter une candidature de Barthélemy Dias à la présidence de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko serait en train de travailler à faire passer Lamine Thiam à la place. Dans le souci de ne pas donner à un rival potentiel pour 2024, beaucoup de moyens pour se positionner.
Le lundi 12 septembre, l’Assemblée nationale a des chances de se transformer en arène pour plusieurs combattants. Si le combat entre Benno bokk yaakaar (Bby) et l’Inter-coalition Yewwi askan wi (Yaw) et Wallu est subodoré et attendu, peu sont ceux qui imaginent qu’il puisse y avoir d’autres combats au sein de différentes coalitions dont, en particulier, celle de l’opposition. Et la première friction que les leaders essaient d’éviter, va être causée par le siège de président de l’Assemblée nationale.
Si l’on sait qu’au sein de Benno, Macky Sall a pu obtenir de ses députés, qu’ils lui confient la décision de leur désigner le meilleur profil pour les différents postes électifs de l’Hémicycle, au sein de l’inter-coalition cette question n’est pas encore résolue.
Il est néanmoins avéré que le maire de Dakar, Barthélemy Dias, a fait part de sa volonté de postuler pour le perchoir, et il attend des députés de l’inter-coalition un soutien ferme et unanime, en espérant une défection «dans le camp d’en face». Mais il n’est pas garanti que sa candidature passe les fourches caudines des intérêts crypto-personnels.
En effet, Ahmed Aïdara, le maire de Guédiawaye, n’a pas non plus fait mystère de sa volonté de se présenter au vote pour le Perchoir. Si cela fait désordre, Barthélemy Dias et ses partisans ne craignent pas outre-mesure une candidature de Aïdara. Même dans les rangs des partisans de ce dernier, on reconnaît que «c’est une candidature de perturbation». Ces proches estiment que le maire de Guédiawaye veut, se faisant, chercher à obtenir un poste de vice-président de l’Assemblée. «Alors, il crie pour le Perchoir, mais il sera heureux de devenir vice-président», assurent-ils. Et il est certain qu’un candidat de son camp pourrait le lui promettre si nécessaire. Et ce n’est donc pas cela le vrai danger.
Des proches du leader de Pastef, Ousmane Sonko, affirment que leur président travaillerait à faire passer l’idée d’une candidature de Lamine Thiam, de Wallu, pour le Perchoir. Et pour les membres de Pastef, c’est une candidature qui a plus de chances de passer, parce qu’elle pourrait même plaire à la coalition du pouvoir.
Ces gens font valoir que «Lamine Thiam est un candidat de compromis, et plein d’expérience. Ancien questeur, il connaît bien les rouages du Parlement, et n’est pas susceptible de chercher à créer des conflits au sein de l’Assemblée. C’est un homme de consensus». Sous-entendu, pas comme un Barthélemy Dias par exemple, connu pour son tempérament sanguin.
Toutefois, le non-dit dans l’affaire, selon des observateurs, est que Ousmane Sonko chercherait autant que possible, à éviter d’avoir un Barthélemy Dias à la présidence de l’Assemblée nationale. En plus de sa position de maire de Dakar, assis sur un budget de plus de 60 milliards de francs Cfa, si Barth’ devait présider l’Assemblée, il deviendrait incontournable dans l’opposition. Il serait alors difficile de déclarer, en parlant de lui : «Tu n’es pas un leader, tu dois obéir !», comme Sonko l’avait rapporté une fois.
De plus, Dias-fils a toujours dit qu’il était inacceptable pour lui et pour ses camarades, qu’il y ait une élection présidentielle dans ce pays sans un candidat du Parti socialiste. Et il a toujours réitéré sa volonté de faire valider la candidature de Khalifa Sall. Or, si ce dernier restait toujours inéligible, on ne pourrait écarter l’hypothèse que de guerre lasse, Barthélemy Dias présente la sienne de candidature. Et dans ces conditions, Ousmane Sonko pourrait être gêné aux entournures.
Donc, sous le prétexte de consolider l’alliance avec l’inter-coalition, Ousmane Sonko voudrait écarter son allié Barth’ pour faire de la place au nouvel allié de circonstance, de qui il n’aurait pas grand-chose à craindre. Pour le moment.
LES FAMILLES DES VICTIMES DU NAUFRAGE DU BATEAU LE JOOLA RÉCLAMENT 6,9 MILLIARDS F CFA
Presque 20 ans après le naufrage du Joola, les blessures ne se sont pas cicatrisées.
En plus de demander le déplacement du président de la République Macky Sall à Ziguinchor, à l’occasion de la journée du 26 septembre 2022 marquant les 20 ans de deuil jamais célébré par les familles des 1863 morts ou disparus du plus grand naufrage maritime que le monde n’ait jamais connu, les proches des victimes réclament 6 milliards 900 millions F CFA.
Presque 20 ans après le naufrage du Joola, les blessures ne se sont pas cicatrisées. Lors d’un point de presse tenu ce week-end, à Thiès, le président de l’Association nationale des familles victimes du naufrage du bateau Le Joola, Cheikhna Keïta, a partagé avec regret, «le manque d’engagement et de volonté de l’Etat du Sénégal qui feint d’ignorer cette douleur indélébile des familles victimes qui pleurent toujours leurs enfants, pères, mères ou proches parents. Ce, surtout, qu’en effet, ces familles dont la région de Ziguinchor et environs comptent le plus grand plus grand nombre de disparus, n’arrivent toujours pas à faire leur deuil. L’Etat du Sénégal ayant mis au frigo la décision, après le drame, de l’Union européenne de renflouer le bateau».
Des familles des victimes du naufrage du bateau Le Joola qui, outre le fait de réclamer les 6 milliards 900 millions F Cfa sur les 20 milliards que seul le chef de l’Etat Macky Sall peut décanter, remarquent que «19 ans se sont écoulés, et l’anniversaire de ce naufrage n’a jamais été célébré en présence d’un président de la République». Aussi d’exiger que «le Président Macky Sall vienne à Ziguinchor célébrer ce 20ème anniversaire avec les familles des victimes».
A en croire Cheikhna Keïta, «notre association est dans le bénévolat depuis 20 ans. Nous n’avons ni siège ni soutien. Atépa Goudiaby a retiré le siège qu’il avait prêté à l’association». Il souligne que «la somme restante des 20 milliards, les 6 milliards 900 millions F Cfa, pourra nous permettre de mettre en place une fondation afin d’assister les familles oubliées et les orphelins après leurs études». Aussi il exige, de la part du Président Macky Sall, de prendre «un décret pour que ce jour d’anniversaire soit férié», d’insister sur «le renflouement du bateau, pour nous permettre de faire notre deuil».
Les familles des victimes demandent que «Justice leur soit rendue», parce qu’elles disent savoir qu’«il y a des coupables». Lors de ce drame survenu dans la nuit du 26 septembre 2002 sur les côtes gambiennes faisant 1863 morts ou portés disparus et 64 rescapés, 66 familles victimes ont été dénombrées dans la région de Thiès.
MACKY FAIT LE LIEN
Un protocole d’accord (Mou) a été signé hier, en marge de la Ticad 8, entre Petrosen Trading Services et Mitsubishi Corporation et Nippon Koei, pour un projet de construction d’une unité de production d’ammoniac et d’urée à partir du gaz naturel Sénégal
Un protocole d’accord (Mou) a été signé hier, en marge de la Ticad 8, entre le Directeur général de Petrosen Trading et Services, Manar Sall, et Mitsubishi Corporation et Nippon Koei, qui sont chargés de réaliser une étude de préfaisabilité du projet de construction d’une unité de production d’ammoniac et d’urée à partir du gaz naturel du Sénégal.
Petrosen trading & services s’attèle à développer le projet de construction et d’exploitation d’une unité industrielle de production d’ammoniac et d’urée à partir du gaz naturel. La filiale de la Société nationale des pétroles du Sénégal vient de parapher une convention avec des partenaires japonais. La signature de ce Mou a eu lieu hier, en marge de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8), en présence du Président Macky Sall.
«En synergie, nous travaillons sur ce projet avec l’expertise japonaise représentée par Mitsubishi Corporation et Nippon Koei, qui sont chargés de réaliser une étude de préfaisabilité que le Ministère japonais de l’économie, du commerce et de l’industrie (Meti) a eu l’amabilité de financer», a déclaré le Directeur général de Petrosen trading et services, cité dans un communiqué. Manar Sall explique que «le Sénégal veut ainsi changer de paradigme dans l’exploitation de ses ressources naturelles et ne pas dépendre des cours de matières premières dont l’actualité récente a montré qu’ils pouvaient changer sans crier gare. Nous sommes heureux de pouvoir compter, dans cette aventure, sur l’amitié et l’expertise japonaises».
Le Sénégal, rappelle-t-on, «est engagé depuis maintenant une décennie, dans une politique volontariste de modernisation de son agriculture et d’autosuffisance alimentaire. Ce qui passe par l’utilisation accrue d’engrais minéraux pour enrichir nos sols».
Selon le Dg, Manar Sall, «au Sénégal, les découvertes de pétrole et de gaz ont consacré la vision portée par le président de la République, qui consiste à produire une énergie de qualité, disponible et à moindre coût, dans le respect de l’environnement. L’autre piste prometteuse de valorisation du gaz naturel sénégalais est la pétrochimie des engrais».
Par Madiambal DIAGNE
SONKO OU LE MONSTRE DE FRANKENSTEIN
Les médias s’offusquent que le leader de Pastef les insulte, les méprise et les prenne pour des moins que rien. Franchement qu’est-ce qu’il y a de nouveau sous notre soleil ?
C’est comme si de nombreuses voix importantes des médias, de la société civile et de l’opposition politique, sortent subitement d’un long sommeil, aux semblants d’un coma éthylique, pour enfin découvrir le véritable visage du leader de la formation politique Pastef. Ou bien que ces personnes soient rattrapées par le phénomène du retour brusque d’un déni d’une réalité qui, selon des réminiscences de quelques lectures freudiennes, est l’attitude consistant à refuser de voir les choses telles qu’elles sont réellement. Cela peut avoir une raison d’ordre idéologique, si cette réalité va à l’encontre de ses propres opinions. La nouveauté est que Ousmane Sonko trouve de moins en moins grâce dans les espaces publics. Désormais ses attitudes, frasques et autres déclarations font plus qu’émouvoir, elles indignent jusque dans les milieux qui lui passaient toutes ses incartades ou grossièretés, qui l’excusaient de tout en un mot.
Ousmane Sonko avait pu constituer un parfait client pour tout ce beau monde. Il était un gros épouvantail dressé face au régime du président Macky Sall. Les opposants trouvaient en lui la personne qui pouvait tout dire sans scrupules, comme mentir, calomnier, affabuler et ainsi susciter l’aversion des populations et les braquer contre Macky Sall. La fin justifiant les moyens. La Société civile, dans une posture de rentière des tensions ou des crises, pour reprendre l’expression de Yoro Dia, trouvait en Ousmane Sonko le bon pyromane pour entretenir, alimenter les tensions politiques et ainsi justifier l’intervention de secouristes pour sauver un Sénégal en péril. Les médias trouvaient en Ousmane Sonko leur meilleur client car ses déclarations tonitruantes, en veux-tu en voilà, font régulièrement les choux gras. Alors découvrent-ils tous que leur créature a pris de l’envergure et qu’elle s’est révélée effrayante ? On réalise en effet, au lendemain des élections législatives du 31 juillet 2022, que ce nouveau monstre est aux portes du pouvoir et la panique semble s’installer !
C’est en quelque sorte l’allégorie du Monstre de Frankenstein ! Dans une fiction de la romancière anglaise, Mary Shelley (1818), le Dr Victor Frankenstein avait fabriqué un être, dans le langage moderne on dirait un humanoïde, à partir de différents membres de cadavres. Une fois son œuvre terminée, il découvrit la laideur et le caractère hideux de sa créature qui l’effraya. Il l’abandonna et s’enfuit. La créature entra dans une phase de révolte et sombra dans une folie meurtrière pour attaquer et tuer son créateur qui ne l’acceptait plus, la reniait et contre la société tout entière qui la rejetait. «La morale de cette histoire est que nous engendrons souvent nous-mêmes les monstres qui nous hantent (…) Toute proportion gardée, des monstres de Frankenstein, la société en façonne tous les jours.» Mais le phénomène Ousmane Sonko aura aussi l’avantage d’être un pertinent révélateur des parjures, des reniements, de l’hypocrisie et des lâchetés des médias, de la Société civile et de la classe politique.
Qu’est-ce que les journalistes croient découvrir enfin sur Ousmane Sonko ?
Les médias s’offusquent que Ousmane Sonko les insulte, les méprise et les prend pour des moins que rien. Franchement qu’est-ce qu’il y a de nouveau sous notre soleil ? Ousmane Sonko a toujours traité de corrompus tous les journalistes qui écrivaient ou disaient des choses qui n’étaient pas conformes à sa propre vision. Déjà, avant d’entrer en politique, en 2014, il insultait les journalistes qui évoquaient les opérations de prévarications foncières menées par l’ancien directeur du Cadastre, Tahibou Ndiaye, arrêté et finalement reconnu coupable par la Justice. Les médias avaient fini par découvrir les fortes accointances et collusions entre Ousmane Sonko et Tahibou Ndiaye.
En 2017, Ousmane Sonko déversait sa bile sur les médias qui relevaient les incohérences, l’absence de preuves et le manque de rigueur de son livre «Pétrole et gaz, chronique d’une spoliation». Il n’hésitait pas à porter de fausses accusations contre les journalistes et les désignait à la vindicte de ses militants. Il triait au volet les journalistes admis à ses rencontres avec les médias. En 2019, il a fait interrompre la publication des résultats de l’élection présidentielle par les radios et télévisions qui diffusaient des résultats défavorables à l’opposition. Des hordes de militants qu’il avait chauffés à blanc avaient attaqué des maisons de presse et brutalisé des journalistes. Ils ont récidivé en mars 2021 pour empêcher les médias d’évoquer les accusations de viols et sévices sexuels portés par la dame Adji Sarr contre leur leader, faits qui seraient commis dans le lupanar de «Sweet beauty» où il avait ses habitudes et aises. Les médias ont été d’une prudence incompréhensible dans cette affaire et ont même épousé, les yeux fermés, la thèse du complot brandie par Ousmane Sonko et ses proches. On a même pu lire dans certaines colonnes des papiers dithyrambiques lui taillant, qui un manteau de héros, qui une posture d’immaculé qui pouvait jeter la première pierre à Marie Madeleine.
D’ailleurs, depuis l’éclatement de cette affaire en février 2021, jamais Ousmane Sonko n’a accepté une quelconque interview avec un média sénégalais. Les quelques entretiens qu’il a accordés l’ont été à des médias étrangers pour ne se limiter qu’à parler de son parcours politique et jeter l’opprobre sur le régime de Macky Sall. Il n’existe pas une rédaction au Sénégal qui n’ait pas essuyé de la part de Ousmane Sonko, un refus d’une demande d’interview. L’homme organise à sa guise ses sorties médiatiques sous forme de déclarations, sans aucune possibilité pour les journalistes de lui poser la moindre question. Ainsi, ces médias restent de simples caisses de résonnance de ses diatribes. Il reste que chacun peut être maître de son mode de communication mais les médias qui s’indignent aujourd’hui de cette façon de faire de Ousmane Sonko ne sont nullement obligés de traiter ses points de presse sans commentaires ou même de les couvrir. De même que ces médias ne sont pas obligés de relayer systématiquement des propos qu’ils savent pourtant totalement faux. Quel est le professionnalisme médiatique de colporter des déclarations mensongères en s’interdisant tout acte de «facts checking» ?
En prenant la responsabilité de relayer des informations qu’ils savent totalement mensongères sans pour autant les corriger, rectifier, les journalistes sont absolument complices de la forfaiture et de grossières manipulations de l’opinion. Chaque journaliste a pu compter plusieurs fois des mensonges et des manipulations orchestrées par Ousmane Sonko, comment peuvent-ils alors continuer à accorder le moindre crédit à ses dires ?
Le plus renversant dans tout cela est que ces médias et autres journalistes, qui montent sur leurs grands chevaux, ont vertement pourfendu leurs confrères et consœurs qui pouvaient se permettre de dénoncer par exemple les dérives ethniques et régionalistes de Ousmane Sonko.
Si cela peut nous consoler, ces nouvelles réactions et postures peuvent être le signal que les gens sont en train de se réveiller car «on ne peut pas tromper tout le peuple, tout le temps». Les médias réaliseraient-ils qu’ils ont plus à redouter de Ousmane Sonko que de tout autre acteur politique ? Le mépris ou le dépit est tel qu’il considère que «les réseaux sociaux sont plus importants que les médias».
La Société civile qui lui a tout passé, se retrouve dans sa ligne de mire
D’éminents leaders de la Société civile ont fait des sorties pour flétrir les dernières déclarations de Ousmane Sonko sur la situation au Mali et qui ont suscité la vive réaction des autorités militaires. Viendraient-ils de découvrir que Ousmane Sonko n’a jamais rien respecté ? N’avait-il pas déjà accusé le gouvernement du Sénégal et ses militaires d’épuration ethnique en Casamance sous le prétexte d’opérations de sécurisation ? On s’indigne maintenant que Ousmane Sonko s’en prenne à l’Armée nationale alors qu’il a toujours insulté la Justice, les magistrats, le président de la République, ses collègues députés, la police et la gendarmerie. Jamais cette Société civile effarouchée n’avait trouvé à objecter. Ousmane Sonko a insulté les autorités religieuses et coutumières et joué sur des fibres ethnicistes et régionalistes. Il a préconisé la remise en cause de l’intégrité du territoire national et a poussé le bouchon jusqu’à assumer les revendications de la rébellion armée sous l’égide du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), sans fâcher cette Société civile, le moins du monde. Qui ne peut se rappeler l’attitude de Ousmane Sonko devant le meurtre de quatre soldats et la prise d’otage de sept de leurs camarades par des éléments du Mfdc en janvier 2021 ? Ses partisans criaient à un complot fomenté pour justifier une opération militaire en Casamance ! Ousmane Sonko ne se démarquera jamais de cette forfaiture et quand on exigeait des condamnations de cette humiliation à notre Armée nationale et qu’on s’interrogeait sur certains liens troubles avec le Mfdc, ce sont les mêmes personnalités de la Société civile qui nous tançaient, demandant de ne pas mêler l’Armée ou la question casamançaise à ce qu’elles voulaient voir, avec une malhonnêteté déconcertante, comme des offensives politiques contre Ousmane Sonko. On peut s’amuser à relire certains tweets et autres publications, encore que ce sont ces mêmes personnalités qui jouaient aux Vrp de Ousmane Sonko avec le président de Guinée Bissau, Umaro Sisoco Embalo, pour aider à étouffer l’affaire Adji Sarr. Ce sont les mêmes qui ont aidé à faire la jonction ou raffermir des liens avec des putschistes de Conakry et de Bamako qu’ils applaudissaient du reste en chœur.
Dans une autre posture, cette société civile, plus d’une fois, a appelé à mettre de côté les lois de la République pour satisfaire aux desiderata de Ousmane Sonko comme l’enterrement de son dossier judiciaire avec la dame Adji Sarr ou encore tordre le cou aux lois électorales pour effacer les propres turpitudes et fautes de Ousmane Sonko et de son camp et leur permettre de participer à des élections. Ainsi, au nom d’une paix civile menacée par Ousmane Sonko, qui n’a de cesse d’appeler, publiquement, à la violence, à l’insurrection et à déloger le président de la République, la Société civile a préconisé en quelque sorte d’appliquer les lois selon la tête du client. Cette même Société civile qui parle de veiller sur le patrimoine foncier de l’Etat, n’a jamais cherché à fouiner dans les innombrables parcelles octroyées à Ousmane Sonko, aux cadres de son parti et pour le financement du syndicat qu’il dirigeait et jusqu’à son actuel parti Pastef. Pourtant, des médias ont publié des titres de propriétés indûment octroyés dans ces opérations de prédation foncière.
Au demeurant, le déchaînement de violences, diatribes et insanités contre les personnalités, qui ont eu le toupet de commettre le crime de lèse-majesté en cherchant à remettre Ousmane Sonko à sa place, leur aura certainement montré qu’ils ont en face d’eux une bande de voyous qui sont dans une position de chercher à braquer la République. La Société civile semble connaître le sort de l’arroseur arrosé.
Quand des leaders féministes supplient Anna Diamanka de rester stoïque devant les violences conjugales
L’affaire Adji Sarr aura surtout ruiné le combat, de toute une vie, de femmes qui portaient en bandoulière la défense des droits de la femme. Elles sont nombreuses à avoir détourné le regard et s’être bouchées les oreilles pour éviter soigneusement de prendre en charge le combat de cette pauvre femme presque abandonnée à elle-même. Sans l’écouter, l’entendre et l’approcher, des féministes, qui ont fait leur réputation sur le registre des droits des femmes, ont traité Adji Sarr de menteuse, d’affabulatrice, de comploteuse. Une telle attitude est sans doute commode pour s’épargner des insultes et d’être pris à partie par la meute du leader de Pastef. Mais on a aussi vu des féministes, jusqu’au bout des ongles, travailler à sauver le ménage de Ousmane Sonko avec Anna Diamanka, qui est victime de graves violences conjugales répétées. Elles demandaient à l’épouse éplorée de rester stoïque, résiliente et de demeurer dans son foyer comme «une bonne épouse», d’autant que son homme serait promis à un avenir grandiose. Anna Diamanka rit encore de l’une d’elles, députée de son état et qui participait à lui prodiguer des conseils pareils avec toujours une cigarette à la main. On ne peut pas être plus émancipé des codes sociétaux sénégalais pour qu’une femme grille une clope en public. Quelles marches ou manifestations ces bonnes dames n’avaient-elles pas organisées dans ce pays pour dénoncer des violences conjugales ? Une amie, espiègle, qui a des fréquentations dans le milieu, me faisait remarquer : «Quel combat pour le féminisme ou le droit des femmes quand on appelle ses domestiques avec une cloche ?»
Gabrielle Kane a raison, l’Etat du Sénégal s’est montré lâche !
On ose espérer que l’activiste Gabrielle Kane aura réussi, grâce à sa sortie de la semaine dernière dans le journal Source A, à secouer les autorités de l’Etat du Sénégal pour qu’elles daignent s’occuper du traitement judiciaire de l’affaire Adji Sarr. Oui, Mme Gabrielle Kane a raison quand elle parle de lâcheté et de couardise de l’Etat du Sénégal qui ne prend pas les dispositions nécessaires pour faire comparaître l’auteur présumé des viols répétitifs et sévices sexuels, alors que tous les autres protagonistes ont, depuis belle lurette, fini d’être entendus par le magistrat instructeur ! Cette situation est d’autant plus inacceptable que Ousmane Sonko continue de braver la Justice et de violer (sans aucun jeu de mots) allégrement les conditions fixées par le juge lors de sa mise sous contrôle judiciaire en mars 2021. Quid de ces opposants qui découvrent sur le tard les travers de Ousmane Sonko pour dénoncer son cynisme et lui enjoignent de respecter les institutions de la République. Ils ont pu expérimenter que Pastef et ses sbires utilisent contre les opposants les mêmes armes de l’injure, de la calomnie, de la manipulation, de l’intimidation et des menaces, que contre le camp du Président Macky Sall. Finalement, tout le monde a fini de mesurer le risque d’avoir un fascisant de cette trempe à la tête du Sénégal ! Il n’est jamais trop tard !
LES «LIONS» REMPORTENT LA PREMIÈRE MANCHE
L’équipe nationale locale du Sénégal a enlevé la première manche du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Algérie 2023, en dominant ce samedi 27 août au stade du président Abdoulaye Wade, celle de la Guinée (1-0)
L’équipe nationale locale du Sénégal s’est imposée 1 but à zéro devant celle de la Guinée avant-hier, samedi 27 août, au stade du président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à Dakar. C’était dans le cadre de la phase aller du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) «Algérie» 2023. Le Syli national va recevoir le Sénégal à Bamako pour la manche retour, le 2 septembre prochain.
L’équipe nationale locale du Sénégal a enlevé la première manche du dernier tour des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Algérie 2023, en dominant ce samedi 27 août au stade du président Abdoulaye Wade, celle de la Guinée (1-0). L’unique but de la rencontre de la rencontre a été inscrit par Malèye Diagne à la 59e minute d’une belle frappe à l’entrée de la surface. Les Lions auront toutes les peines pour mettre un deuxième but qui leur aura permis de se mettre à l’abri et de maximiser leur chance au match retour. Surtout face à un adversaire qui s’est montré dominateur en fin de match. Le Sénégal aura une semaine pour affiner sa préparation en perspective de la phase retour.
Avec ce court avantage avec lui, Pape Thiaw, le coach des Lions locaux reste optimiste et espère mettre toutes les chances de son côté pour décrocher la qualification face à cet adversaire qui lui a barré la route lors des trois derniers CHAN. Le Sénégal n’avait plus participé à cette compétition, réservée exclusivement, aux joueurs évoluant dans le continent depuis l’édition de 2011.
Kanforé Mouhamed Bangoura, le coach de la Guinée assure, de son côté, qu’il va œuvrer à l’évitement des petits détails compromettants, afin de faire qualifier ses poulains. Il faut rappeler qu’en raison de la non homologation des stades de la Guinée par la Confédération africaine de Football (CAF), le Syli local de la Guinée accueillera la manche retour le 2 septembre prochain à Bamako, au Mali.
REACTIONS
PAPE THIAW, ENTRAINEUR DU SÉNÉGAL : «on restera sur nos bases qui consiste à ne pas prendre de but»
«La clé de notre victoire est l’envie que l’on avait de faire un match correct devant notre public. Et On avait surtout des objectifs. Le premier objectif pour nous, c’était de ne pas prendre de but. Ensuite, c’est de gagner le match (…). Aujourd’hui, on a gagné sur un but à zéro, même si c’est petit, on garde l’avantage pour aller au Mali et essayer de revenir avec la qualification. Le plus important, c’est la qualification. Un match entre le Sénégal et la Guinée n’est jamais facile, il faut donc s’attendre à un match très difficile. Aujourd’hui, c’est bien de partir avec un avantage. On restera sur nos bases qui consistent à ne pas prendre de but. Ça, c’est très important ! Après, on va voir si on peut scorer et les mettre en difficulté».
KANFORÉ MOUHAMED BANGOURA, ENTRAINEUR DE LA GUINÉE : «On a perdu à cause des petits détails
«C’est notre premier match international officiel. À l’entame, on a pu quand-même imposer un rythme de jeu. 20 minutes après, l’adversaire a eu beaucoup plus de monopole parce que beaucoup plus habitué aux compétitions, ayant joué déjà deux matches, en plus du tournoi de la Turquie. On a imposé un certain truc à la deuxième mi-temps, mais on a toujours eu des soucis entre les 20 et 30 minutes où on a encaissé. On a répliqué avec les changements. On a perdu surtout avec nos joueurs phares. On s’attendait à une qualité de joueurs. Le banc nous a servi. À un moment, on a imposé un rythme. On a même eu deux occasions. Peut-être, on pouvait en profiter pour au moins mettre le score à 1 but partout. Je pense qu’on a perdu à cause des petits détails. On tiendra en compte de tous les petits détails pour pouvoir attaquer, malgré le fait que nous ne jouons pas à domicile».
UN SANS-FAUTE QUI RELANCE LE SÉNÉGAL
Le Sénégal a terminé la quatrième fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2003 avec un sans-faute.
Le Sénégal s’est idéalement relancé dans la course pour la Coupe du monde 2023 en remportant ses trois matches de la 4ème fenêtre des éliminatoires qui a pris fin hier, dimanche 28 août, à Monastir en Tunisie. Après avoir infligé au Sud Soudan sa première défaite et épinglé ensuite la Tunisie double championne d’Afrique en titre (73 à 63), les Lions ont terminé le boulot dans le groupe F en surclassant le Cameroun sur la marque de 90 à 71.
Le Sénégal a terminé la quatrième fenêtre des éliminatoires de la Coupe du monde 2003 avec un sans-faute. Après avoir mis fin à l’invincibilité du Sud Soudan et ensuite en battant, la Tunisie, pays hôte et de double championne d’Afrique en titre, les Lions ont bouclé leur parcours par une probante victoire contre le Cameroun. Les «Lions» indomptables n’ont fait illusion qu’aux premiers échanges du match en accrochant les Lions (9-9, 5e). Les Lions se reposeront sur un bon jeu extérieur et surtout l’adresse de Mbaye Ndiaye pour prendre une courte avance à la fin du premier quart temps 27-20).
Avec une bonne rotation défensive et un bon jeu de transition, Gorgui Sy Dieng et ses coéquipiers tiennent à bonne distance les coéquipiers du virevoltant meneur Paris Lee et de corser l’addition avec 13 points d’écart à la pause (48-35). Les Lions feront un timide retour dans le parquet. Même s’ils réussissent à stabiliser l’écart autour de 10 points (58-48. 5e), les Lions marquent le pas en attaque. Ils joueront même de malchance avec l’expulsion du pivot Ibou Fall pour une faute antisportive. Ce qui aura un écho défavorable au tableau d’affichage puisque les Lions indomptables prendront l’avantage au prorota des points marqués à la fin de ce quart temps (66-59).
Les Lions vont reprendre les choses en main dés l’entame du «money time» ou dernier acte du match. Brancou Badio, Youssou Ndoye et compagnie vont mettre le pied à l’accélérateur avec un jeu rapide adossé à un bon jeu intérieur bien mené par Youssou Ndoye et Gorgui Sy Dieng. Les Lions se détachent de nouveau et portent l’écart à 15 points (81- 66. 8e). Ce qui leur permet de terminer en roue libre et de sceller la partie sur la marque de 90 à 71.
Ce précieux succès permet à Gorgui Sy Dieng et ses coéquipiers de se relancer après la débâcle de la dernière fenêtre, à Alexandrie, où ils avaient enregistré deux lourdes défaites. Le Sénégal va chercher l’un des quatre places qualificatives du mondial lors de l’ultime fenêtre qui se disputera au mois de février prochain.
APPRÉCIATION DU DOLLAR FACE À L'EURO, UN SOUFFRE-DOULEUR POUR LES PAYS PAUVRES
L’appréciation du dollar face à l’euro n’arrange nullement les pays pauvres qui commercent en billet vert, car celui-ci domine les échanges internationaux.
L’appréciation du dollar face à l’euro n’arrange nullement les pays pauvres qui commercent en billet vert, car celui-ci domine les échanges internationaux. A cela, les économies en développement n’ayant pas un impact réel sur les marchés mondiaux sont qualifiées de preneurs de prix et non des négociateurs. Et sous ce rapport, l’inflation prend l’ascenseur, et les importations deviennent de facto plus chères obligeant les opérateurs soit à réduire les investissements ou alors à dépenser plus pour les produits indispensables.
Depuis le début de l’année, l’inflation n’a cessé d’esseuler l’économie américaine. Et pour y faire face, les Etats-Unis se sont servis de leur réserve fédérale en relevant les taux d’intérêt de manière très agressive. Une appréciation du dollar qui n’est pas sans conséquences sur les devises des pays émergents particulièrement sur les pays pauvres comme le Sénégal. A l’allure actuelle des choses, le marché est frileux et n’écarte pas la possibilité d’enregistrer de nouvelles hausses des taux de la Réserve fédérale, connue sous l’appellation Federal Reserve System (Fed). Si cette dynamique d’appréciation du dollar se poursuit, il n’est pas à écarter que les investisseurs européens, ceux des pays émergents ou en voie de développement se ruent vers les actifs libellés en dollars américains pour plus de gains. Pour s’en convaincre, la Banque mondiale fait remarquer que depuis l’année dernière, à la même période, une hausse de 14% est enregistrée sur le billet vert par rapport à un panier de devises.
GROSSE ANGOISSE SUR LES DETTES SOUVERAINES
Face à cette tendance de dépréciation de devises des pays émergents, il faut s‘attendre à de fortes tensions sur les dettes souveraines de ces pays, à la situation déjà alarmante. Dans les pays pauvres, notamment les 14 pays africains qui ont en partage le franc CFA, il leur est très difficile d’emprunter à leur guise, à partir de leurs devises, et même sur le marché financier régional des montants sur une certaine échéance. Sur ce, les créanciers (prêteurs, financiers) ne vont pas s’aventurer à prendre le risque d’être remboursés en monnaie instable. Dans une situation de rareté de ressources, il reste clair que le dollar qui a le vent en poupe, va de facto contraindre sans le dire à tous ses débiteurs (emprunteurs) de créditer en dollars et de rembourser leurs dettes en devise américaine. Et ce, quel que soit le taux de change. Et c’est à ce niveau même que les choses vont se compliquer davantage pour les pays pauvres qui paient leurs dettes. Subséquemment, à mesure que le dollar se renforce par rapport à l’euro et aux autres monnaies, leurs remboursements deviennent beaucoup plus coûteux, communément appelé dans le jargon de la dette publique, le « péché originel ». Pour ce qui concerne l’Afrique, relativement à l’augmentation ascendante des taux d’intérêt de la Fed, les banques centrales ne vont-elles pas être contraintes indirectement à relever leurs taux pour rester compétitives tout en défendant leur monnaie ?
En clair, les investisseurs doivent trouver suffisamment de raisons d’investir en Afrique que de devoir placer leur argent dans les actifs en devises américaines plus sécurisées. Face à une telle configuration de la conversion monétaire se pose le dilemme d’une part des banques centrales africaines qui partagent le franc CFA, à savoir la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) de voir comment préserver les investissements étrangers dans leur économie nationale et d’autre part comment juguler les hausses de taux qui renchérissent le coût des emprunts nationaux et ont aussi un effet modérateur sur la croissance.
LE DOLLAR, MAITRE DES ÉCHANGES COMMERCIAUX
L’appréciation du dollar fait pâtir davantage les petites économies notamment africaines. Toutes les entreprises évoluant hors de la zone du dollar sont étrillées. Parce que largement tributaires du commerce mondial. Lequel commerce d’ailleurs reste largement dominé par un dollar fort qui impacte directement sur les petites économies par l’inflation galopante.
LES VÉRITÉS DE SERIGNE HABIB SY DABAKH
3ème mandat, dossier Sonko, posture des marabouts...le guide religieux, fils de l’ancien Khalife général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy, conseille Macky Sall de ne pas se présenter mandat pour la Présidentielle de 2024
Alors que le Président de la République, Macky Sall maintient toujours son «ni oui, ni non» pour un troisième mandat, le guide religieux Serigne Habib Sy Dabakh, fils de l’ancien Khalife Général des Tidianes, Serigne Abdoul Aziz Sy, lui conseille de ne pas se présenter mandat pour la Présidentielle de 2024. Invité de l’émission Sortie sur Walf TV hier, dimanche 28 août, il a indiqué que c’est Macky Sall même qui a dit que «nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs».
«Il n’a même pas à essayer. C’est mon avis personnel. S’il tente de le faire, ce qui était impensable dans ce pays, va se produire», a déclaré le guide religieux. Allant plus loin, il a demandé au Président de la République de «se méfier de son entourage». «Je ne peux pas comprendre comment ceux qui étaient là hier et qui ont fait toutes les bassesses, peuvent revenir aujourd’hui pour nous donner des leçons de morale. Les transhumants, on doit les éliminer», a fait savoir Serigne Habib Sy Dabakh.
Sur les attaques contre le leader du parti PASTEF/Les Patriotes, Ousmane Sonko, il a rappelé à Macky Sall ses propos tenus contre son prédécesseur Me Abdoulaye Wade lors de la campagne présidentielle de 2012. « Nous voulons choisir la voie démocratique, s’il reporte l’élection et nous impose un coup de force, nous allons le déloger du pays», avait juré Macky Sall à la veille de la Présidentielle de 2012. Le fils de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh s’est aussi prononcé sur le dossier opposant Ousmane Sonko à la masseuse Adji Sarr. Sur ce, il a demandé au ministre de la Justice de «faire très attention». «Qu’ils (les gens du pouvoir) nous disent comment sont terminés les dossiers qui sont passés par là s’ils veulent que les gens croient à la justice. Même le Président a dit qu’il a mis son coude sur certains dossiers pour éviter que le pays brûle», a laissé entendre Serigne Habib Sy Dabakh tout en précisant qu’il n’est ni avec Ousmane Sonko ni avec Macky Sall. Sur les accusations de rébellion et de terrorisme, il tranche net: «Ce n’est pas vrai. Qui veut tuer son chat, l’accuse de rage. C’est juste ça», a-t-il dit.
A l’en croire, les tenants du pouvoir doivent savoir que le Sénégal n’est plus ce qu’il était en 2012. «Ils doivent prendre conscience de cela. Ils doivent savoir que les jeunes ne laisseront plus faire. Ils sont éveillés. L’achat de conscience est révolu», a fait savoir le guide religieux. Sur les marabouts, il a tenu à préciser qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac.
Toutefois, il est d’avis que «c’est l’argent qui fait que certains n’osent plus dire la vérité». «Que le spirituel devrait davantage se méfier du temporel», dira-t-il. Il n’a pas manqué de demander aux jeunes de croire en Dieu et d’arrêter d’insulter sur les réseaux sociaux même s’il dit comprendre leur «désespoir» et leur «découragement».
Il y avait des désagréments hier, dimanche 28 août, à l’embarcadère du Port autonome de Dakar.
Ceux qui voulaient se rendre à l’île de Gorée ont rebroussé chemin. Certains sans avoir embarqué, d’autres qui ont pu monter dans la chaloupe, sont retournés puisque le navire, sommé de repartir, a repris la direction de Dakar, selon des témoignages. La raison ?
Très remontés contre les autorités en charge de la liaison maritime Dakar-Gorée, les habitants de Gorée ont bloqué pendant des heures le quai de débarquement, empêchant ainsi la chaloupe qui dessert l’île d’accoster. «Toute la population de Gorée est sortie bloquer la chaloupe parce qu’elle en a marre des conditions de liaison maritime Dakar-Gorée parce que Gorée est la raison d’être de cette liaison. Aujourd’hui, on n’a pas voulu intégrer la taxe municipale dans le ticket de la chaloupe», confie un riverain.
En effet, ceux qui viennent à Gorée, s’acquittent d’un montant de 500 F en guise de taxe de cession de services municipaux dès l’entrée de l’île. En plus de la prise en compte de la taxe dans le ticket de la chaloupe déjà approuvée, les Insulaires réclament aussi le déblocage de la subvention du Port autonome de Dakar. « Ça fait deux ans que les 20 millions qu’on devait nous donner, sont bloqués», renseignent les riverains.
Parmi les doléances des populations, il y a également la porte des Goréens. La question de l’emploi des jeunes fait également partie des préoccupations des Insulaires. Ils réclament l’insertion des jeunes au sein de la liaison Dakar-Gorée gérée par le Port autonome de Dakar. Les riverains affirment avoir rencontré le maire de la ville, Me Augustin Senghor, mais aussi l’administrateur de l’embarcadère avant de passer à l’acte. Le PCA du Port autonome de Dakar, Moussa Sy a rencontré les manifestants.