Le Collectif des organisations de la société civile pour les Élections (Cosce) et la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des Élections (Pacte) prennent les devants pour une organisation paisible et sereine des législatives
Les tensions autour des contentieux préélectoraux liés à la publication des listes de candidatures pour les Législatives de juillet prochain inquiètent au plus haut les organisations de la société civile. A l’instar de la Pacte et du Cosce qui ont lancé en ce sens un appel au calme aux acteurs politiques, opposition et pouvoir confondus, dont certaines listes ont été jugées irrecevables par le ministère de l’Intérieur.
Le Collectif des organisations de la société civile pour les Élections (Cosce) et la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des Élections (Pacte) prennent les devants pour une organisation paisible et sereine du scrutin législatif de juillet prochain. A ce sens, ces structures de la société civile ont tenu à sonner l’alerte et appeler au calme face à la montée des périls consécutive à la publication des listes de candidatures pour les Législatives. Aussi, notent-elles dans une déclaration en date d’hier, jeudi 02 juin, qu’à la suite de la décision du ministère de l’Intérieur d’invalider certaines listes, dont la liste nationale des titulaires de Yewwi Askan Wi et la liste proportionnelle des suppléants de Benno Bokk Yakaar, «Cette situation exceptionnelle soumise à ce stade à l’appréciation du Conseil Constitutionnel à la lumière des dispositions du Code électoral, a provoqué de part et d’autre, des prises de paroles fortes pouvant entrainer des risques graves de troubles du climat de paix et de stabilité ».
Pour prévenir toute action préjudiciable à la paix civile, la Société civile a tenu à lancer « un appel au calme et à la sérénité à toutes les listes de candidats et leur demande de se ressaisir et d’utiliser les moyens légaux que leur offre le cadre juridique sénégalais pour faire valoir leurs arguments auprès des institutions judiciaires du pays ». Dans la même dynamique, elle exhorte « toutes les parties prenantes à la retenue et à ne pas appeler à des actions pouvant déboucher sur des manifestations violentes ». Qui plus est, la Société Civile a invité le Conseil Constitutionnel « à user de son pouvoir de régulation pour prendre des décisions allant dans le sens d’une élection inclusive dans le respect des principes qui gouvernent un Etat de droit ».
Les populations, les acteurs politiques et l’État ont été enfin appelés « au calme et à la sérénité pour sauvegarder la stabilité de notre pays ». Selon l’arrêté du ministre de l’Intérieur rendu public, lundi, huit listes ont été déclarées recevables : la coalition Bokk Gis Gis/Liggey, la coalition Naataange Askan Wi, la coalition Alternative pour une assemblée de rupture, la coalition BBY, la coalition Buntu Bi, la coalition Les Serviteurs, la Grande coalition Wallu Sénégal, la coalition Yewwi Askan Wi. A noter par ailleurs que la déclaration en question a été signée par Pacte, Gradec, Cosce, Ong 3D, Raddho, Réseau Siggil Jigeen, Lsdh, Ondh, Forum du justiciable, Urac, Ajed, Anafa, Cerag, Handicap form educ, Dialogue citoyen entre autres organisations.
L’EMBARGO SUR LE MALI REPORTE L’ACCUEIL DE CHEIKH MAHI NIASS À CE VENDREDI
Digne héritier de son père, Cheikh Al Islam Mawlana Cheikh Ibrahima Niass «Baye», Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahim Niass, a réussi une grande prouesse au Soudan, dans le Darfour, dimanche
Digne héritier de son père, Cheikh Al Islam Mawlana Cheikh Ibrahima Niass «Baye», Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahim Niass, a réussi une grande prouesse au Soudan, dans le Darfour, dimanche. Suite à sa nomination à la présidence de l’Union islamique africaine, le nouveau «Khadimul Ummati» a effectué une tournée au Soudan pour ramener la paix notamment entre plusieurs communautés qui s’entretuaient sur cette terre en conflit depuis plus de 19 ans. Pour rappel, le guide religieux et actuellement Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niass, est parvenu à rassembler plus de 50 tribus hostiles qui se sont donné la main au Darfour où la guerre civile a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.
C’est un conflit armé qui a débuté le 26 février 2003 par la prise de Golo par le Front de libération du Darfour, dans la région du Darfour, située dans l’Ouest du Soudan. Les origines du conflit sont anciennes ; il oppose les tribus «arabes» dont sont issus les Janjawids et les tribus «noires africaines» non arabophones, les Massaliths. Par le message de paix, de fraternité et de Miséricorde de la religion, le Khalife général des Niassènes a appelé ces 50 tribus à déposer les armes et à taire leurs querelles.
La réussite de cette médiation menée par Cheikh Mouhamadoul Mahi Ibrahim Niass, contstitue une grande victoire de l’Islam, diton. Baye Mahi, comme l’appellent affectueusement ses talibés, devait rentrer au bercail, hier jeudi. Les fidèles ont décidé de lui réserver un accueil un accueil chaleureux, à travers une forte mobilisation, à l’aéroport militaire Léopold Sedar Senghor de Dakar-Yoff. Et L’aéroport militaire de Yoff était rempli de monde hier, dès 14h, alors que le Khalife était attendu à 15h. Malheureusement l’embargo du Mali leur a joué un mauvais tour.
Le vol devant ramener le Khalife de la «Fayda Tidjanya» est retardé à cause de l’interdiction de survol de l’espace aérien malien, du fait de l’embargo de la CEDEAO, obligeant le Khalife de passer la nuit à Niamey (Niger). Finalement, le Médiateur de la Paix au Darfour est attendu sur le sol sénégalais aujourd’hui.
QUAND LA FAIBLE PART DE LA TRANSFORMATION LOCALE FAIT PERDRE AUX PRODUCTEURS ET L’ETAT !
La filière anacarde occupe une place centrale dans l’économie régionale, à Ziguinchor. Elle se modernise de plus en plus car de 56 tonnes en 2017, les exportations sont passées de plus de 90 mille tonnes aujourd’hui.
La forte production de noix d’anacarde ces dernières années profite-elle à la population et au Sénégal ? La question mérite d’être agitée, surtout que seuls 5% de cette production atterrissent dans la transformation locale. La quasi-totalité de cette reluisante production tombe entre les mains d’opérateurs étrangers qui exportent le produit vers l’Asie. D’ailleurs, face aux difficultés liées à l’évacuation de la production par voie maritime, des acteurs de la filière anacarde, fortement mobilisés à Ziguinchor en début de semaine, le lundi 30 mai 2022, ont menacé de braver l’interdiction de transport de la noix par la route, lançant par la même un ultimatum aux autorités. Au-delà d’un dysfonctionnement, cette sortie remet au goût du jour l’équation de la transformation locale (pourtant de loin plus rentable pour les producteurs et l’Economie nationale) de cette production, mais qui reste encore faible.
La filière anacarde occupe une place centrale dans l’économie régionale, à Ziguinchor. Elle se modernise de plus en plus car de 56 tonnes en 2017, les exportations sont passées de plus de 90 mille tonnes aujourd’hui. La réglementation de l’exportation du produit est passée par-là. Les noix qui transitaient vers la Gambie éclipsaient beaucoup la quantité de produit exportée par le Sénégal car n’étant pas comptabilisé en faveur du Sénégal. Et l’interdiction d’acheminer le produit par le transport terrestre a beaucoup contribué à replacer le Sénégal dans le lot des pays exportateurs de noix d’anacarde. Pourvoyeurs d’emplois, le secteur de l’anacarde booste l’économie régionale. En atteste la ferveur qui entoure, depuis trois semaines, cette campagne de commercialisation des noix d’anacarde. Cette campagne de l’anacarde qui vient de démarrer il y a trois semaines va certainement battre le record de l’année dernière dont la production avait dépassé les 80 mille tonnes, pour une masse financière de plus de 54 milliards de francs CFA.
90 MILLE TONNES ATTENDUES A «VENDANGER», POUR QUELQUES 60 MILLIARDS, A L’ETRANGER
Cette année, la production est estimée à plus de 90 mille tonnes, pour un montant de 60 milliards de francs CFA investis par les opérateurs nationaux et internationaux. Dans le département de Ziguinchor, la zone de fortes productions reste l’arrondissement de Niaguis. Mais, en Casamance, c’est la région de Sédhiou qui mène la danse. Dans la filière anacarde, les perspectives sont énormes, rien que pour la chaîne de valeur. Mais dans cette reluisante production, la transformation locale reste le maillon faible. La quasi-totalité de la production tombe entre les mains des opérateurs nationaux et internationaux qui l’exportent vers l’Asie, dans des pays comme l’Inde. La transformation locale des noix reste encore très faible et tourne autour de 5%, même si on peut rapidement se retrouver avec plus de 200 personnes qui s’activent autour.
NECESSITE ET URGENCE D’INVESTIR DAVANTAGE DANS LES UNITES DE TRANSFORMATION AU NIVEAU LOCAL
L’une des rares unités de transformations implantées à Ziguinchor ; la Société de commercialisation des produits locaux (SCPL) emploie près de 150 personnes, des jeunes et une forte présence de femmes. Une unité qui s’est mue en entreprise qui envisage, avec les produits dérivés de l’anacarde, produire de l’électricité pour assurer son autonomie énergétique. Juste une production de 2400 tonnes transformées sur place et le produit fini est commercialisé à Ziguinchor, Dakar, Mbour mais aussi dans l’international… «Avec cette production, cette unité de transformation essaie de soutenir les Petites et moyennes entreprises, parce qu’elle fournit beaucoup de grossistes qui vendent à leurs prix». Un «empire» qui essaie de tout faire aussi pour atteindre davantage le marché international. «Aujourd’hui, il est nécessaire et urgent d’investir davantage dans les unités de transformation afin qu’elles aient un pouvoir d’achat colossal pouvant leur permettre d’aller acheter au même titre que les autres et organiser également les producteurs en coopératives», suggère un opérateur économique.
L’EXPORTATION DES NOIX D’ANACARDE, UNE PERTE ENORME
Il est important de s’attaquer à d’autres sous-produits de l’anacarde, notamment la coque et la pomme. Avec la pomme, on peut en faire du jus et la coque, du lubrifiant mais aussi de l’électricité. Une chaîne de valeur qui a de l’avenir. En ce sens que rien se perd dans ce produit agricole, tout ou presque se transforme ; la preuve par les produits dérivés qui sont également d’une grande utilité. Malheureusement, toute la production est exportée vers l’Asie. Les prix sont fixés par les étrangers (Indiens) qui s’activent dans la filière, aidés par les nationaux qui jouent le plus souvent les seconds rôles dans cette campagne de commercialisation des noix.
TRANSFORMER OU SOMBRER, L’AFRIQUE RESTE À MOINS DE 5% DE LA TRANSFORMATION
La région de Sédhiou excelle dans la production de l’anacarde, depuis plus d’une décennie. Elle est la première productrice au Sénégal, avec 70% de la production nationale.
Avec plus de 70% de la production nationale, la région de Sédhiou se positionne comme leader incontestable de la production de l’anacarde au Sénégal. Et pourtant, elle fait face à d’énormes difficultés d’ordre structurel comme l’insuffisance de magasins de stockage, de financement, de ponts bascules et surtout de mécanismes de transformation. Cette dernière option est très attendue pour donner de la valeur ajoutée à cette spéculation, créer des créneaux porteurs de croissance et réduire sensiblement les trappes de pauvreté dont Sédhiou est désignée porter l’étendard. Comment donc combattre cette pauvreté ambiante si l’Afrique elle-même n’arrive toujours pas à transformer 5% de ce produit pourtant bien prisé ?
La région de Sédhiou excelle dans la production de l’anacarde, depuis plus d’une décennie. Elle est la première productrice au Sénégal, avec 70% de la production nationale. L’année dernière, en Casamance, la production était de l’ordre de 82.500 tonnes dont plus de la moitié venait de Sédhiou, selon le directeur de l’Organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt (ORSRE). Driss Junior Diallo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, annonce que les récoltes de cette année vont dépasser de loin celles de la précédente campagne, en quantité et en qualité. Toutefois, relève-t-il, quelques difficultés subsistent notamment la disponibilité des magasins de dépôt conformes aux exigences de conservation de cette spéculation. «Son Excellence, le président Macky Sall, en mettant en place le système de récépissé d’entrepôt vise à renforcer le pouvoir d’achat des producteurs, à éviter le bradage de leur production et à mieux valoriser leurs activités», a indiqué Driss Junior Diallo.
LA SEULE UNITE DE DECORTICAGE IMPLANTEE A SEDHIOU A FERME BOUTIQUE
Au même moment, d’autres contraintes majeures viennent s’opposer à la bonne santé de cette spéculation. Il s’agit principalement de l’évacuation obligatoire par voie maritime, alors que nombre de producteurs souhaitent le faire par la voie terrestre. Pendant ce temps dans cette partie du sud du pays, d’énormes difficultés subsistent relatives à l’absence de magasins adaptés à cette culture-là. Pour ce qui est du financement de l’anacarde, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (DER) avait effectué, l’année dernière, une visite de travail au niveau des sites et organisations de la filière anacarde à Sédhiou. Les difficultés énormes étaient identifiées à savoir l’absence de financement, de pont-bascule, la vétusté des équipements et l’exiguïté des entrepôts. La DER a rassuré de son engagement à les tirer d’affaire. Mais, jusque-là, la situation reste en l’état ; la seule unité de décorticage implantée à Sédhiou appelée Casa-Cajou que dirige Moussa Diaïté a fermé boutique.
TRANSFORMER OU S’ENFERMER ?
Face à la progression actuelle de la production de l’anacarde dans la région de Sédhiou, et en Casamance en général, l’absence de transformation sur place compromettrait l’avenir de cette spéculation. C’est l’avis d’Ibrahima Khalil Sagna, le président du Cadre régional de concertation des acteurs de la filière anacarde de Sédhiou. Selon lui, les pays de Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) veulent s’engager dans la transformation d’au moins 30% de leurs productions. «Le Benin a jugé qu’à partir de l’année prochaine (2023), aucune graine en coc ne sortira de son pays. L’Afrique ne transforme pas plus de 5% de sa production d’anacarde».
Ibrahima Khalil Sagna soutient que la transformation permettra de maintenir un emploi local par la création de la valeur ajoutée sur les revenus des producteurs. «Cette transformation va booster le secteur de l’élevage, avec la fabrication de l’aliment de bétail ; l’amende de l’acajou est comestible et c’est même un médicament. Elle stabilise le taux de cholestérol, la tension etc. La pomme est transformée en valeur calorifique de la viande et c’est très délicieux. Je vous donne l’exemple de la dame Sirandin Sané de Ziguinchor qui traite de façon artisanale et vend dans les hôtels et autres surfaces. Mais c’est une fabrication artisanale ; donc pas du tout compétitive, en l’absence de soutien conséquent», explique-t-il.
UNE CADENCE ENCORE TIMIDE !
Si l’on en croit toujours Ibrahima Khalil Sagna, le président du Cadre régional de concertation des acteurs de la filière anacarde de Sédhiou, «il urge d’accélérer la transformation pour accroitre l’emploi, la qualité des produits, la labélisation et de densifier le tissu économique de nos zones de production». Tout de même et quoique la cadence demeure jusque-là faible, il ajoute qu’«il y a des ONG qui sont venues appuyer les acteurs locaux comme le MEDA Canadien et l’AGOA. De même, l’Agropole Sud est en cours d’implantation en Casamance, avec comme objectif de transformer l’amende, booster la transformation d’acajou et maintenir les jeunes contre l’exode rural en créant de la valeur ajoutée». Dans le département de Sédhiou, le site sera basé à Diendé, dans le département de Goudomp à Samine et dans le Bounkiling ce sera à Madina Wandifa, indique-t-il. Et l’ensemble de ces sites vont faire converger les produits vers la plateforme centrale d’Adéane, dans la région de Ziguinchor, en raison de sa proximité avec le port maritime.
PARADOXE : SEDHIOU, UNE REGION TRES RICHE, MAIS PAUVRE
A signaler qu’outre l’anacarde, Sédhiou est la 2e région productrice de riz pluvial, la 2e région productrice de banane. Elle est grande productrice de crevette et c’est une région déclarée Pôle Aquacole par une étude de la Conférence des Territoires du 20 novembre 2019. Et c’est cette région qui est classée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dernière du Sénégal, avec un taux de 65% de pauvreté, en 2018. Une ambivalence injustifiée, comme si le Sénégal avait pris sur lui l’option de rester pauvre, par la négligence des foyers pourvoyeurs de revenus et de les garder sous l’emprise de la domination absurde des métropoles, dépendantes des puissances étrangères. Et celles-ci achètent la matière première (anacarde) à vils prix pour les revendre à l’Afrique aux prix de l’or. C’est la détérioration des termes de l’échange. Pas de chance !
«SI JE PEUX MARQUER À CHAQUE FOIS QUE JE JOUE AU STADE ABDOULAYEWADE, JE PRENDS !»
L’attaquant des Lions Boulaye Dia, auteur du tout premier but en match officiel au Stade Abdoulaye-Wade, était présent en point de presse ce jeudi, à deux jours avant d’affronter le Bénin en qualifications pour la CAN 2023.
L’attaquant des Lions Boulaye Dia, auteur du tout premier but en match officiel au Stade Abdoulaye-Wade, était présent en point de presse ce jeudi, à deux jours avant d’affronter le Bénin en qualifications pour la CAN 2023.
SUR LA PRÉPARATION DU MATCH
On a fait une bonne semaine de préparation. On a doublé les entraînements pour être prêts parce qu’on avait une petite semaine où personne n’avait fait des exercices. On a fait des séances vidéos avec le coach, on a revu notre [dernier] match avec le principe de voir ce qu’on a bien fait ou pas. On est prêt pour samedi.
SUR LA RECONQUÊTE DU TITRE CONTINENTAL
Il faut être concentré. On sait ce que nous avons à faire, il faut gagner parce qu’il faut se qualifier pour la prochaine Coupe d’Afrique. On s’est qu’il nous reste deux matchs très importants avant de partir en vacances. Tout le monde à un niveau de concentration élevé. Il n’y pas de soucis. SUr LE BÉNIN Sans doute (qu’ils viendront pour battre le Sénégal). A l’heure actuelle, chaque équipe qui nous affronte aura à cœur de nous battre, de faire tomber le Sénégal. On connaît notre statut, il n’y a pas de quoi s’alarmer. On a un groupe de qualité et une bonne équipe. On est là pour gagner et on va le faire Insh’Allah !
SUR LE FAIT DE JOUER LES DEUX PREMIERS MATCHS À DOMICILE ?
C’est comme une chance, on connaît l’importance du public. Il va être important dans les moments difficiles. On a vu ça contre l’Egypte. Jouer deux fois de suite à la maison est du bonus pour nous.
SUR LA DEMI-FINALE DE LIGUE DES CHAMPIONS CONTRE SADIO MANÉ
Au début de saison, personne n’aurait cru si je disais que ‘j’allais faire une demi-finale de Ligue des Champions’. Sadio Mané ? On a parlé avant et après le match, on s’est charrie un peu. C’est de bonne guerre. Ils nous ont gagné mais c’est une bonne expérience.
SUR LA CONCURRENCE
Il y en a toujours à chaque poste dans chaque sélection. C’est ce qui va faire notre force. On profite pour l’équipe.
MARQUER ENCORE AU STADE ABDOULAYE WADE ?
Si je peux marquer à chaque fois que je joue au Stade Abdoulaye Wade, je prends. C’est mon objectif (de marquer encore dans ce stade) et à chaque sélection. Je vais tout faire samedi pour marquer à nouveau.
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L'EXPERTISE FRANÇAISE POUR AIDER LE TENNIS SÉNÉGALAIS
Dès 2022, la FFT mettra à disposition de la FST l’ensemble des contenus de formation du LIFT ; elle partagera également son savoir-faire en matière de sélection et d'entretien de la terre battue - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué marquant la signature de la convention entre la Fédération sénégalaise de tennis et son homologue français, jeudi 2 juin à Paris.
« Le président de la Fédération Française de Tennis, Gilles Moretton, et son homologue sénégalais, Issa Mboup, ont signé ce midi un protocole de coopération pour préparer ensemble les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026, ainsi que pour soutenir l’essor du tennis au Sénégal.
La signature du protocole de coopération entre les deux fédérations s’est déroulée en présence notamment de Laurence Fischer (ambassadrice pour le sport), de Diagna N'Diaye (membre du CIO et président de Comité National Olympique et Sportif Sénégalais) et d’Ibrahima Wade, (Coordonnateur du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 – COJOJ 2026).
Ce protocole, qui court jusqu'au 31 décembre 2026, repose sur un échange d’expertises dans les secteurs de la formation aux métiers du tennis et de l’événementiel. Il a pour but le développement du tennis comme levier d’accès à l’éducation, à la parité, à la santé.
Une collaboration à effet immédiat
Dès 2022, la FFT mettra à disposition de la FST l’ensemble des contenus de formation du LIFT (l'institut de formation du tennis de la FFT) ; elle partagera également son savoir-faire en matière de sélection et d'entretien de la terre battue pour l’académie de Diamniadio, qui accueillera les épreuves de tennis des JOJ 2026. Elle formera aussi des arbitres et des ramasseurs de balles sénégalais et apportera son appui à la structuration d'une filière de haut niveau.
La FFT a également profité de l’édition 2022 de Roland-Garros pour accueillir une mission d’observation du COJOJ 2026 et de la FST et partager son expérience au sein du tournoi.
Gilles Moretton, président de la FFT : « Ce jour marque le début d’une belle histoire, de moments d’échanges et de partage. Nous nous réjouissons d’accompagner le Sénégal dans la mesure de nos possibilités, et d’aboutir ensemble à des réalisations concrètes. »
Issa Mboup, président de la Fédération Sénégalaise de Tennis : « C’est un grand moment pour nous. Ce rapprochement va permettre le développement du tennis, mais pas seulement. Il est vecteur d’inclusion pour tous les Sénégalais, à travers la formation, le tennis à l’école, l’urban tennis. »
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
PATRICE LUMUMBA, L’HOMME QUI PENSAIT D’ABORD AU CONGO
EXCLUSIF SENEPLUS - Ces Occidentaux qui célèbrent les insoumis chez eux mais les diabolisent en Afrique, ne pouvaient que détester l'ancien président congolais qui était contre la domination, les injustices et les abus
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 02/06/2022
En nommant Mobutu chef d’état-major de l’armée congolaise, Patrice Lumumba fit-il preuve de naïveté ? Eut-il tort de lui faire confiance ? Avant de rendre l’âme, regretta-t-il d’avoir fait appel à l'ONU qui “n'a jamais été capable de régler valablement un seul des problèmes posés à la conscience de l'homme par le colonialisme” (Frantz Fanon dans ‘Afrique Action’ du 20 février 1961) ? Quelles pensées avait-il au moment où Mobutu le faisait arrêter (décembre 1960) et le livrait (janvier 1961) aux rebelles katangais de Tshombe qui l’assassineront le 17 janvier à Elisabethville (aujourd’hui Lubumbashi) ? On ne le saura jamais. La seule certitude, c’est que Lumumba n’aura gouverné le Congo que durant trois mois, ce que Césaire appelle une saison (cf. ‘Une saison au Congo’).
Mais cette saison est probablement la plus importante, celle dont les Congolais se souviendront toujours. Pourquoi ? Parce que, le 30 juin 1960, Patrice Emery Lumumba, dont la fin ressemble étrangement à celle du roi Christophe, avait prononcé un grand discours, avait eu des mots forts. Il disait, par exemple, que le Congo traiterait désormais avec “la Belgique, pays ami, d’égal à égal”, que “c’est par la lutte que [l’indépendence fut] conquise, une lutte de tous les jours, une lutte dans laquelle nous n’avons ménagé ni nos forces, ni nos privations, ni nos souffrances, ni notre sang”. Cette lutte, “qui fut de larmes, de feu et de sang”, Lumumba pensait que tout Congolais devrait en être fier “car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage, qui nous était imposé par la force”.
Des historiens soutiennent que Lumumba avait signé son arrêt de mort en s’exprimant de la sorte, que Baudoin, le roi belge, avait perçu son discours comme une humiliation publique. En réalité, c’est tout l’Occident que Lumumba s’était mis à dos, c’est tout l’Occident qui s’estimait provoqué et défié en entendant que le Congo voulait traiter sur un pied d’égalité avec l’ancien colonisateur belge car, pour les Occidentaux, le Noir n’est qu’un enfant, un être inférieur, un sauvage, etc. Mais l’Occident en voulait-il à Lumumba, uniquement parce qu’il avait subi un affront le jour de l’indépendance du Congo ? Non. Il y a d’autres raisons, à notre avis.
La première, c’est que l’Occident ne tolérait pas la proximité du Premier ministre congolais avec les communistes. N’oublions pas que, à cette époque, c’était la compétition entre l’Ouest et l’Est. Chacun cherchait à étendre son influence au-delà de ses frontières, voulait avoir le maximum de pays dans son camp.
La seconde raison est économique. L’Ouest savait déjà que le Congo possédait d’immenses richesses dans son sol et sous-sol. Les États-Unis, la Belgique, la France et leurs alliés avaient intérêt à avoir à la tête du Congo leur homme, c’est-à-dire un homme malléable et corvéable à merci, un béni-oui-oui, un inconscient et un irresponsable, bref un homme qu’ils utiliseraient pour piller les ressources naturelles du Congo. Et Mobutu était la personne la mieux indiquée pour jouer ce triste rôle.
Malheureusement, le règne des vendus et des valets n’a pas pris fin avec la mort de Mobutu. Je voudrais répéter ici ce que j’ai déjà dit ailleurs : l’Occident, même dans l’Église catholique, n’a jamais aimé les Africains qui refusent de lui obéir au doigt et à l’œil. Il a toujours été à l’aise avec les larbins et aplaventristes, avec les médiocres, avec les Noirs qui disent du mal de leur continent et des résistants africains, avec les Noirs qui ne dénoncent jamais la Françafrique. De ceux-là, on est prêt à pardonner tous les crimes, péchés, abus, dérives et abominations.
J’ai vu comment Engelbert Mveng, Pierre Meinrad Hebga et Jean-Marc Ela furent traités par les soi-disant missionnaires français qui sont au Cameroun : non seulement on disait des méchancetés sur eux mais ils n’étaient pas autorisés à enseigner à l’université catholique d’Afrique centrale. La Compagnie de Jésus et le Vatican ont-ils jamais cherché à savoir qui a assassiné le Père Mveng ? J’ai vu ce que l’Occident fit contre Thomas Sankara, Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi. Ces Occidentaux, qui célèbrent les résistants et insoumis chez eux mais les diabolisent en Afrique, ne pouvaient que détester Lumumba qui était “contre la domination, les injustices et les abus” et affirmait que “les injustices et l'idiot complexe de supériorité qu’affichent des colonialistes, sont à la base du drame de l’Occident en Afrique”.
Lumumba ne pouvait pas vivre longtemps parce qu’il désirait “commencer une nouvelle lutte qui va mener notre pays à la paix, à la prospérité et à la grandeur”, parce qu’il avait l’intention de “faire du Congo le centre de rayonnement de l’Afrique tout entière”, parce qu’il rêvait de “montrer au monde ce que peut faire l’homme noir lorsqu’il travaille dans la liberté”.
Difficile de ne pas avoir de l’estime et du respect pour cet avocat du mouvement panafricaniste qui soutenait que “la brutalité, les sévices, les tortures ne m'ont jamais amené à implorer la grâce, parce que je préfère mourir la tête haute”. Difficile de ne pas admirer cet homme qui voulait, comme les autres membres du groupe de Casablanca (Ghana, Guinée, Mali, Égypte, Libye, Tanzanie), une Afrique ayant sa propre monnaie, sa propre banque centrale et sa propre armée.
Après l’assassinat de Lumumba, le Congo n’a plus jamais connu la paix. Tout se passe comme si une malédiction pesait sur le pays. Tout le monde sait comment Mobutu termina sa vie : chassé du pouvoir par Laurent-Désiré Kabila, c’est au Maroc qu’il décéda le 7 septembre 1997. C’est là-bas aussi qu’il fut inhumé. Certains diront que la manière dont il traita son bienfaiteur Lumumba ne pouvait que lui attirer une telle fin. Comme quoi, le mal fait au juste ne reste jamais impuni.
Même devant la mort, Lumumba se montra digne et courageux comme en témoigne la lettre qu’il adressa à son épouse Pauline. En voici un extrait : “Mort ou vivant, libre ou en prison par ordre des colonialistes, ce n’est pas ma personne qui importe. Ce qui est important, c’est le Congo, notre peuple pauvre dont l’indépendance a été transformée en cage, avec des gens qui nous regardent de l’extérieur des barreaux, parfois avec une compassion charitable, parfois avec joie et plaisir. Mais ma foi restera inébranlable. Je sais et sens au fond de mon cœur que mon peuple se débarrassera tôt ou tard de tous ses ennemis, étrangers et nationaux, qu’il se lèvera pour dire non à la honte et à la dégradation du colonialisme et retrouver sa dignité dans la pure lumière du jour... Je veux que mes enfants, que je laisse derrière moi et que je ne reverrai peut-être plus jamais, disent que l’avenir du Congo est beau et que leur pays les attend, comme tous les Congolais, à s’acquitter de la tâche sacrée qui consiste à reconstruire notre indépendance. L’histoire aura un jour son mot à dire. Ce ne sera pas l’histoire enseignée aux Nations Unies, à Washington, Paris ou Bruxelles, mais l’histoire enseignée dans les pays qui se sont débarrassés du colonialisme et de ses marionnettes. L’Afrique écrira sa propre histoire et au nord et au sud du Sahara, ce sera une histoire pleine de gloire et de dignité. Car, sans dignité, il ny a pas de liberté, sans justice, il n’y a pas de dignité et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres”.
Cette histoire de dignité est en train de s’écrire en Centrafrique et au Mali parce que des hommes en Afrique ont dit “non” à la criminelle Françafrique, parce qu’ils ont refusé que d’autres hommes marchent sur eux, leur imposent leurs vues ou décident à leur place. Une nouvelle Afrique est en route car qui eût imaginé, il y a quelques années, qu’un ministre français pouvait être convoqué un jour par la justice malienne pour atteinte aux biens publics ? Qui pouvait prédire que la jeunesse tchadienne prendrait la rue et brûlerait le drapeau français, le 14 mai 2022 ? Le train de la reconstruction de notre indépendance a démarré et il est temps que le Congo et les autres pays africains y montent et y prennent toute leur place.