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16 juin 2025
QUAND L’HABITUEL DEVIENT EXCEPTIONNEL
Première exposition de Melick Kaboré au Sénégal : Le don étant acquis, Retrokab a travaillé son talent au point de toucher la sensibilité du public en rendant l’habituel exceptionnel et l’exceptionnel banal !
Une échappatoire colorée ! C’est par ce procédé que Melick Kaboré, alias Retrokab, a repris goût à la vie après le confinement. L’artiste photographe expose ses œuvres à la galerie Studio quatorzerohuit jusqu’à la fin du mois de juin. «Rétrospection» est une lecture simpliste de la vie tout en soulignant les détails qui échappent à la mémoire collective.
Le don étant acquis, Retrokab a travaillé son talent au point de toucher la sensibilité du public en rendant l’habituel exceptionnel et l’exceptionnel banal ! Avec son appareil photo ou le plus souvent son smartphone, il révèle dans ses photographies des détails invisibles à l’œil nu. Des détails pourtant autour de nous, dans les reflets de l’eau, sur l’asphalte ou encore dans des miroirs…
Retrokab est donc un photographe qui a appris à observer la nature, son environnement et à saisir l’instant présent. Lors de ses voyages à travers le monde, il part à l’aventure et capte des scènes de vie singulières. L’œuvre qui illustre le mieux sa vision est cette photographie de trois Ivoiriens mochement maquillés, revenant d’une fête communautaire. Les couleurs merveilleusement exaltées ou pixélisées peuvent accrocher le visiteur pendant de longues minutes. «Je me sentais comme mort pendant le confinement en France. Ce retour aux sources est important pour moi. Cela m’a permis de me sentir mieux», a affirmé l’artiste pour expliquer son besoin d’immortaliser la vie. C’est ainsi que sa fibre artistique s’est révélée.
En effet, né à Abidjan en 1999, Melick Kaboré était à Rouen, en France, pour suivre des études de médecine, biologie et marketing. Le confinement imposé par le Covid-19 a été un mal nécessaire pour lui. Obligé de s’y conformer, Melick Kaboré décide de retourner dans sa Côte d’Ivoire natale pour se ressourcer. Sur place, son penchant artistique a pris le dessus. Il décide de rester et s’adonner à la photographie. Sa muse, il ne la cherche pas loin. Il se pavane avec son téléphone ou son appareil photo à la recherche d’une histoire, d’une originalité ou d’une scène qui doit être racontée. «Mes œuvres ne sont jamais prédéfinies. Je prends des photos et c’est bien après que je décide de les retoucher», a-t-il expliqué.
Cette instantanéité recherchée dans ses prises de vue se lit parfaitement devant le portrait d’une Goréenne. La dame tenant son bébé par les bras, montre le dos à l’objectif tout en marchant vers une farandole de couleurs à l’horizon et en tenant un sac pour enfant. L’image est à la fois parlante et muette. Le visiteur, à coup sûr, prendra du plaisir à l’interpréter. C’est le même cas de figure pour un conducteur de calèche rufisquois.
Toujours l’objectif derrière le dos, la photo de Serigne Touba imprimée sur sa veste en jean, il scrute l’horizon avec le bleu comme fond. Cette œuvre a une beauté inexplicable. Si Retrokab sait utiliser la technologie pour faire des miracles, son sens artistique peut plonger le visiteur dans une interrogation sans fin. Avec ses amis, il a matérialisé le retour aux sources en photographiant leurs reflets dans l’eau tout en renversant l’image. Les chaussures Air force one, bien visibles sur les pieds de ses modèles qui sont au bord de l’eau, marquent un contraste saisissant. Retrospection ne se raconte pas, elle se savoure et se vit !
Par Malick FALL
QUI A PEUR DU PARRAINAGE ET POURQUOI ?
Le système de parrainage, introduit au Sénégal à l’occasion de l’élection présentielle de février 2019, continue de susciter des polémiques.
Le système de parrainage, introduit au Sénégal à l’occasion de l’élection présentielle de février 2019, continue de susciter des polémiques. La classe politique d’alors avait considéré le système comme un moyen mis en place par le pouvoir pour bloquer des adversaires alors que celui-ci avait jugé nécessaire de réduire les candidatures et ipso facto les dépenses liées à l’organisation des élections.
Effectivement, le parrainage avait permis de réduire le nombre de candidats à cinq seulement contre quatorze en 2012 et le budget consacré à l’organisation du scrutin, notamment dans l’impression des bulletins ; ce qui avait impacté positivement le vote.
Dans l’élan de protestation de l’opposition et de la Société civile, une formation politique sénégalaise du nom de «Union sociale et libérale», avait saisi la Cour de Justice de la Cedeao qui, par Arrêt n° ECW/CCJ/JUD/10/21 rendu le 28 avril 2021, avait invalidé ce critère d’éligibilité qui venait d’être généralisé à tous les candidats aux élections présidentielle et législatives et introduit dans le Code électoral.
Depuis cette date, la classe politique sénégalaise et la Société civile brandissent ce texte pour demander au gouvernement du Sénégal de surseoir au système de parrainage. La question que nous avons le droit de nous poser est la suivante : les Sénégalais ont-ils suffisamment lu et compris ce texte de la Cour de Justice de la Cedeao ? Sans vouloir installer la polémique, et en nous positionnant à la place d’un profane du droit, notre réponse est absolument non.
Ainsi, la requérante, en l’occurrence, l’Union sociale et libérale (Usl), avait motivé sa requête par le fait que le gouvernement du Sénégal, par ce système de parrainage, avait procédé à «une violation des droits des partis politiques par l’exclusion des deux tiers des partis politiques légalement constitués». Seuls 122 partis pourront satisfaire l’exigence de la loi pour participer à l’élection. Il s’agit juste d’un calcul basé sur le résultat obtenu en divisant le nombre d’électeurs inscrits par le minimum exigé équivalant au tiers des 300 partis politiques légalement constitués.
Pour rendre son arrêt, la Cour se fonde sur des hypothèses qui lui ont été transmises par le Parti «Union sociale et libérale» (voir Arrêt n° ECW/CCJ/JUD/10/21). Parmi ces hypothèses, deux ont retenu notre attention. Dans son article L115, le Code électoral de l’année 2018 définissait les conditions de recevabilité d’une candidature à l’élection présidentielle. Tous les six critères sont de caractères exclusif et discriminatoire sinon on ne les aurait pas mis dans le code. Il faut impérativement remplir ces conditions pour être candidat.
En ce qui concerne le parrainage, le texte fourni par la requérante et repris par la Cour dit ceci : «Pour être recevable, toute candidature doit être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au minimum 0,8% et, au maximum 1% du fichier électoral général. Ces électeurs doivent être domiciliés dans au moins sept régions.» (p. 20 de l’Arrêt). Il faut rappeler qu’en 2019, le Sénégal comptait 14 régions. Le texte obligeait chaque candidat à être parrainé par 2000 électeurs domiciliés dans au moins sept (07) régions sur les quatorze que comptait le Sénégal.
Au paragraphe 76 du texte, la Cour considère que le nombre de partis politiques légalement constitués étant supérieur au nombre de candidatures possibles, le parrainage instaure une discrimination systématique du nombre de participants en privant les deux tiers des partis politiques sénégalais de leurs droits et leurs rôles dans l’expression du suffrage sans que cela soit fondé sur un critère objectif déterminable. Loin du système électoral sénégalais, la Cour a essayé de déterminer le nombre envisageable de candidats en se basant sur le nombre de partis politiques légalement constitués.
La Cour n’a pas tenu compte de beaucoup de facteurs : le nombre de partis dans les coalitions ; le nombre de candidatures indépendantes qui, théoriquement, peut atteindre le nombre d’électeurs contenus dans le fichier électoral vu que tout électeur est un candidat probable ; le nombre d’électeurs qui vont refuser de parrainer un candidat ; le nombre de partis dissous ou qui n’existent plus sur le terrain politique.
Force est de constater qu’il est absolument difficile, voire impossible, de déterminer au préalable le nombre exact de parrains par candidature, le nombre de candidats et le nombre de partis par coalition. La deuxième hypothèse de la Cour revient à dire que le Sénégal comptait sept (07) régions administratives pendant les faits. Au paragraphe 96 de l’Arrêt, la Cour a écrit : «Exiger qu’un candidat aux élections présidentielles obtienne 0.8% au minimum et 1% au maximum de parrains revient à lui demander de recueillir au minimum 53 467 parrains et au maximum 66 820 parrains repartis sur l’ensemble des sept (07) régions que compte le Sénégal, à raison de deux mille (2000) signatures par région.»
Cette hypothèse est évidemment fausse car le Sénégal ne comptait pas sept (07) régions en 2019 mais plutôt quatorze (14). On voit qu’il ne s’agit pas de rassembler 66 820 signatures dans sept (07) régions que compte le Sénégal en raison de 2000 par région. Le candidat se retrouverait avec quatorze mille (14 000) signatures au lieu de 66 820 comme indiqué.
L’objectif du système de parrainage au Sénégal, comme partout ailleurs, vise à limiter les candidatures aux seuls candidats qui jouissent d’une représentativité presque nationale. C’est pour cette raison qu’il est demandé deux mille parrains dans au moins sept régions sur les quatorze que compte le Sénégal (important : la moitié).
Cet objectif est loin d’être discriminatoire ; sinon le cautionnement est aussi discriminatoire quand on sait que tous les candidats potentiels n’ont pas les mêmes capacités financières pour disposer des sommes souvent exigées. Dans une contribution parue en janvier 2019, j’avais évoqué la généralisation du système de parrainage dans le processus électoral. J’avais évoqué dans mon texte que les critères basés sur l’élimination des «candidatures farfelues» existaient dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis avec ses primaires, permettant de retenir un seul candidat pour chacun des deux grands partis : les Démocrates et les Républicains.
En France, un candidat à l’élection présidentielle doit réunir 500 signatures d’élus provenant d’au moins trente (30) départements sur les cent un (101) que compte le pays. Concernant les élections législatives de juillet 2022, le système de parrainage a bien servi de filtre contrairement aux élections de juillet 2017 où quarante-sept (47) listes étaient en compétition. L’Etat qui organise les élections avait jugé juste de faire prendre un décret par Monsieur le Président de la République pour limiter à cinq (05) le nombre de bulletins à choisir par l’électeur.
Cette mythologie avait posé énormément de difficultés à nos parents qui ne savaient pas lire et qui se perdaient dans une forêt de couleurs. A l’issue de ces élections législatives de juillet 2017, cinq (05) listes avaient obtenu entre deux (02) et cent vingt-cinq (125) députés et neuf (09) listes étaient scorées d’un (01) parlementaire, les trente-trois (33) autres listes n’ayant pas atteint le quotient unitaire. C’est pourquoi cette année, avec l’introduction du système de parrainage, seules huit (08) listes ont pu respecter ce critère de représentativité nationale en attendant la vérification des autres critères.
Ainsi, le parrainage se justifie et doit même être généralisé dans les autres pays africains qui ne le pratiquent pas pour l’instant et qui aspirent à organiser des élections transparentes. La filtration des candidatures permet d’exclure les plus farfelues, de réduire les dépenses et améliorer la qualité de l’organisation par les pouvoirs publics. Nous sommes tous d’accord que le système de parrainage tel que nous l’avons conçu doit être amélioré, surtout avec l’avènement de plus en plus pointu des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Aujourd’hui, au Sénégal, pratiquement chaque citoyen détient un appareil téléphonique collé à l’oreille et le plus souvent de type smartphone.
Ainsi, il est fort possible de renvoyer directement, à partir du lieu de résidence de l’électeur, les parrainages dans un serveur de la Direction générale des élections (Dge). Les collecteurs principaux seront dotés de tablettes ou de téléphones pouvant prendre une application de collecte pour envoyer directement les identifications des parrains. Cette nouvelle formule révolutionnaire a besoin de l’engagement de la classe politique qui, au lieu de crier partout pour demander la suppression du parrainage, doit essayer de s’approprier ce système et d’œuvrer pour son amélioration afin que ceux qui ambitionnent de briguer les suffrages des Sénégalais puissent remplir ce critère de représentativité.
Les festivaliers, qui auront le privilège d’assister encore à cinq jours de concert au lieu de trois comme l’année dernière, auront l’embarras du choix
Le Festival international de jazz de Saint-Louis aura lieu, cette année, du 2 au 6 juin. Pour ce rendez-vous annuel du jazz qui regroupera à partir d’aujourd’hui des milliers de festivaliers, l’association Saint-Louis jazz propose un programme alléchant qui mettra sur scène à la fois des musiciens africains et occidentaux. Un mélange de rythmes et de sonorités aux origines diverses qui promet de grands moments de musique à la place «Baya Ndar», ex-place Faidherbe.
Pour cette trentième édition qui intervient juste après celle de 2021 qui a servi de relance après une année d’interruption à cause de l’épidémie du Covid-19, les responsables de la programmation artistique de la 30ème édition ont dû jouer aux équilibristes pour concocter un programme musical digne du rang du Saint-Louis Jazz. Ils ont en effet proposé une programmation qui, à y voir de près, est un mélange de musiques africaine, afro-américaine et occidentale. Les festivaliers, qui auront le privilège d’assister encore à cinq jours de concert au lieu de trois comme l’année dernière, auront l’embarras du choix.
Outre le Malien, Pédro Kouyaté, présenté comme l’ambassadeur de l’électroblues mandingue en quintet, et le Guinéen, Sékouba Bambino Diabaté, et sa bande pour l’ouverture, la saxophoniste, contrebassiste et chanteuse française, Sélène Saint-Aimé (quartet), figure montante du jazz mondiale à la riche expérience, et African jazz roots, une fusion inédite entre le jazz et la musique traditionnelle africaine, fruit d’une collaboration entre le batteur, pianiste, Simon Goubert, et le choriste saint-lousien, Ablaye Cissoko, seront des moments privilégiés de la programmation de cette trentième édition. Djiby Diabaté et l’auteur, compositeur, interprète et producteur sénégalais, Alune Wade, prendront ensuite le relais pour certainement d’autres moments de folie musicale. Alune Wade, qui n’en est pas à son premier concert sur la scène de Baya Ndar, fera son come-back à Saint-Louis où les habitués du festival ont gardé un bon souvenir de lui. Pour boucler la partie purement réservée au jazz, les responsables de la programmation n’ont pas lésiné sur les moyens. Ils sont allés chercher deux géants du jazz mondial, le trompettiste italien, Flavio Boltro (trio), et le contrebassiste israélien, Avishaï Cohen (trio), qui pourraient tous les deux faire figure de têtes d’affiche, pour une clôture en apothéose avant l’arrivée sur scène, le lendemain, des groupes locaux dans une sorte de concert «bal poussière» qui réunira le grand public. Une façon certainement pour l’association Saint-Louis jazz d’accrocher les Saint-Louisiens.
Un évènement de plus en plus attractif
Fondé en 1993, le Festival international de jazz de SaintLouis, comme aiment le rappeler ses organisateurs, est aujourd’hui l’une des plus importantes manifestations internationales du jazz en Afrique et dans le monde. Il a fait de la ville de Saint Louis, à travers les ans, un carrefour incontournable du jazz. A chaque édition, ils sont de plus en plus nombreux, les amoureux du jazz qui font le choix de se déplacer à Saint-Louis pour assister aux concerts In, qui mettent souvent en scène des musiciens qu’ils n’ont pas toujours tous le loisir de suivre sur les plateaux d’Europe et d’Amérique. D’autres, dans la même lancée, viennent à la découverte de talents africains qui ont le privilège de se produire aux côtés de grands noms du jazz mondial. SaintLouis jazz est non seulement, grâce à l’ingéniosité des responsables de sa programmation, un espace de rencontre entre artistes-musiciens venus des quatre coins du monde, mais aussi un lieu de brassage culturel grâce à la diversité et la richesse de l’offre artistique et des masterclass et autres formations proposés aux jeunes musiciens.
Un levier de développement économique
Certes le Festival international de jazz de Saint-Louis accorde la part belle à la musique et la production artistique et culturelle, mais il demeure aussi un important levier de développement économique. En effet, chaque année, une grande foire commerciale est organisée parallèlement aux activités purement musicales. Cet espace, où se côtoient commerçants locaux et autres marchands et créateurs venus de l’intérieur du pays et de la sous-région, apporte aussi de la plus-value à l’économie locale. Cet espace très fréquenté par les populations fait partie désormais du décor du Festival de jazz de Saint-Louis et profite beaucoup aux populations.
Les hôtels affichent le plein
A côté du commerce, le secteur de l’hôtellerie est également très positivement impacté par l’organisation du Festival de jazz de SaintLouis. La dimension de l’événement entraîne le déplacement massif de festivaliers qui, d’habitude, envahissent les réceptifs hôteliers. Cette année, tous les records peuvent être battus en termes d’affluence. Pour preuve, tous les hôtels de la place affichent le plein. A moins d’une semaine de l’ouverture déjà, l’ensemble des hôtels avaient affiché le plein. Selon des responsables hôteliers approchés, les périodes de festival sont en général fastes et permettent aux hôtels de s’offrir une bouffée d’oxygène. Pour cette trentième édition, la demande serait largement supérieure à l’offre. Des festivaliers éprouvent d’ailleurs d’énormes difficultés à s’offrir un toit le temps du festival, les auberges, appartements privés et autres lieux d’accueil étant pratiquement tous réservés. Les quelques lits disponibles s’arracheraient à coup de milliers de francs Cfa. Une situation qui permet naturellement au secteur touristique de consolider sa relance après avoir été durement éprouvé par l’épidémie du Covid-19 qui avait, par ricochet, mis à terre la destination Sénégal.
VERS LA MISE EN PLACE D’UN ORGANE DE RÉGULATION DU SECTEUR DE LA PUBLICITÉ
Le secteur de la publicité sera bientôt régulé au Sénégal. Face à l’anarchie qui y règne, le gouvernement avait, depuis quelques années, pris les devants en proposant un avant-projet de loi portant Code de la publicité
Le gouvernement va engager des réformes phare dans la loi portant Code de la publicité. L’avant-projet de loi, qu’il a élaboré avec les acteurs des médias, a été passé au peigne fin hier à Saly lors d’un atelier de partage avec l’Association des professionnels et éditeurs de la presse en ligne (Appel). Ces réformes portent sur l’assainissement du secteur de la publicité, mais également la mise en place d’un organe indépendant pour régler toutes les questions liées à la publicité. Désormais pour exercer des activités de publicité, il faudra donc une autorisation qui sera délivrée par le ministre de la Culture et de la communication.
Le secteur de la publicité sera bientôt régulé au Sénégal. Face à l’anarchie qui y règne, le gouvernement avait, depuis quelques années, pris les devants en proposant un avant-projet de loi portant Code de la publicité. Un document qu’il avait élaboré avec les acteurs des médias et les administrations concernées. Mais, cet avant-projet de loi présente des dispositions qui n’arrangent pas les médias. Pour y remédier, les acteurs de la presse, le ministère de la Culture et de la communication, en partenariat avec le Forum civil, ont ouvert depuis hier à Saly, un atelier de partage de cet avant-projet de loi pour faire le toilettage de ces textes.
Selon Gueladjo Sow, conseiller juridique du ministère de la Culture et de la communication, représentant le directeur de la Communication, le gouvernement veut engager des réformes phare dans le secteur de la publicité car la loi 84 qui régissait le secteur date de longtemps. «Elle est obsolète, elle ne prend pas en compte un certain nombre de dispositions, notamment le numérique, le financement du secteur de la presse à travers la publicité, la régulation aussi posait problème. Donc, pour toutes ces raisons, on veut aller vers une réforme dans le domaine de la régulation», a déclaré le conseiller juridique du ministère de la Culture et de la communication. Pour ce faire, le ministère de la Culture et de la communication compte mettre en place un organe indépendant qui sera chargé de réguler le secteur de la publicité.
C’est pourquoi, le représentant du directeur de la Communication indique la voie à suivre. «Dans un premier temps, on va assainir le secteur en mettant en place un organe indépendant qui sera une autorité administrative indépendante qui se chargera de régler toutes ces questions liées à la publicité. N’oubliez pas que la procédure d’autorisation n’était pas si claire mais avec la nouvelle loi, celle qui est mise en place est claire. Pour pouvoir exercer des activités de publicité, il faudra donc une autorisation qui sera délivrée par le ministre de la Culture et de la communication», a tranché M. Sow.
Toutefois, Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel), invite le gouvernement à revoir sa copie, surtout concernant certaines dispositions qui constituent des menaces pour les entreprises de presse. «Nous avons parcouru le texte et nous nous sommes rendu compte qu’il y a des dispositions qui, si elles sont adoptées comme ça, pourraient mener directement les entreprises de presse vers l’abattoir. C’est pourquoi on s’est dit qu’il faut discuter ensemble pour voir comment ces dispositions vont être modifiées, mais également que tout ce qui concerne le secteur des médias dans ce document là soit étudié et amélioré.
Pour que la survie des médias soit garantie par un bon secteur de la publicité», a rappelé Ibrahima Lissa Faye. D’ailleurs, il reconnaît que depuis quelque temps, il y a une anarchie qui règne dans ce secteur et qu’il était important de le réguler. A l’en croire, il faut au préalable «que le texte qui est fait soit consensuel parce qu’il faut comprendre que nous, organisation des médias, avons tous plaidé pour un nouveau Code de la publicité, c’est toujours dans le sillage de la réforme du Code de la presse et ses textes d’application», a conclu le président d’Appel.
Quant au coordinateur du Forum civil, il s’est réjoui de la tenue de cet atelier de partage. Birahim Seck s’est félicité d’accompagner le monde des médias sur des réformes à enjeux. «Nous l’avons fait sur le Code de la presse, les textes d’application, comme sur les fonds miniers à Bambey et Thiès, sur le flux environnemental et sur les flux financiers à Dakar. Quand on parle de la mobilisation des ressources, ce n’est pas uniquement de la collecte, mais de voir les voies et moyens à utiliser dans certains secteurs pour que les médias restent autonomes et indépendants pour lutter contre la précarité et la corruption qui gangrènent certains secteurs que ce soit la Société civile, le monde politique ou le monde des médias», a souligné Birahim Seck.
UNE COMMISSION FISCALITE MISE EN PLACE À LA MAIRIE DE ZIGUINCHOR
Pour l’édile Ousmane Sonko, la première ressource d’une collectivité, que ce soit l’Etat central ou une collectivité locale, c’est l’impôt
Le maire de Ziguinchor, Ousmane Sonko, a mis en place, une Commission fiscalité locale de huit membres qui va recouvrer des impôts à l’intérieur de la commune. Cette équipe de huit titulaires et huit suppléants sera encadrée par les services des impôts et domaines avec lesquels la mairie va signer un contrat de performance. En attendant, ce sont des agents formés qui vont donc sillonner la ville avec leur fiche de recensement au contact de toutes les cibles imposables.
Pour l’édile de Ziguinchor, la première ressource d’une collectivité, que ce soit l’Etat central ou une collectivité locale, c’est l’impôt. Un Etat, tout comme une collectivité, ne saurait, de l’avis de Ousmane Sonko, vivre de mendicité ou d’endettement pour asseoir une politique de développement, compter sur des financements étrangers, alors que des capacités intérieures, poursuit-il, sont négligées, laissées en rade.
D’ailleurs, indique le président de Pastef, ces financements étrangers, ces dettes qui sont accordées à nos Etats sont le fruit des impôts payés par les fils de ces pays donateurs. Une manière, pour le maire de Ziguinchor, d’exhorter ses concitoyens à croire en eux-mêmes. «Nous avons les leviers pour réussir notre développement.
Et tant que nous ne parvenons pas à mobiliser nos propres ressources, nous ferons comme les gouvernants de l’Etat central qui passent tout leur temps à quémander et à mendier l’aide au développement», martèle-t-il. M. Sonko exhorte ses mandants à briser cette mentalité et croire en eux-mêmes. «Le défi d’ici 2023 est que la commune de Ziguinchor doit pouvoir réaliser 5 milliards de francs Cfa de budget. Et à partir de ce moment, on commencera à voir comment mettre en place des moyens pour améliorer notre levier de service public, car tout le monde veut de bonnes infrastructures socioéconomiques de base», assure-t-il. C’est d’ailleurs tout le sens de cette formation des agents préposés au recensement. Le maire explique : «Chacun de nous doit pouvoir contribuer tant soit peu pour la matérialisation d’un tel dessein. Et pour ce faire, la communication et la sensibilisation seront la première mission de l’équipe municipale, afin que le citoyen sache pourquoi il doit payer l’impôt. Mais aussi qu’il ait l’assurance, parce qu’on a toujours vu que les hommes publics s’enrichissent à coups de milliards avec l’argent du contribuable en toute impunité.
Car, même s’ils sont épinglés par des rapports, ils sont protégés par le président de la République. Et tant que de tels comportements subsistent, les citoyens ont raison de ne pas payer l’impôt. Parce qu’ils ne vont pas le faire pour que ce soit détourné par des acteurs politiques qui se tapent des villas, des épouses et ouvrent des comptes bancaires.» «La garantie qu’on peut donner ici à Ziguinchor est qu’un centime payé par le contribuable ne sera détourné et nous serons intraitables sur cette question. Et cela est valable pour tout le monde, que ce soit les agents, les conseillers, personne ne sera épargné. Quiconque sera accusé de détournement, sera démis de ses fonctions et poursuivi en Justice, car l’argent du contribuable doit servir à la collectivité», prévient-il. Et d’espérer «qu’avec beaucoup de communication et de sensibilisation, l’objectif sera atteint». Non sans manquer d’avertir que la loi sera toutefois appliquée pour d’éventuels récalcitrants.*
La manif de Yaw reportée au mercredi prochain
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) a été devancée par la Fédération démocratique des écologistes du Sénégal (Fedes) qui organise vendredi prochain une foire écologique. D’où le rejet de la demande de manifestation de la coalition Yaw déposée par le mandataire national, Déthié Fall. Dans un communiqué, la coalition Yewwi Askan Wi en prend acte et se réserve le droit de procéder dans les prochaines heures à la vérification de cette information. Déthié Fall promet qu’une autre correspondance sera adressée au préfet de Dakar, dès aujourd’hui, pour un grand rassemblement populaire le mercredi 08 juin 2022 à la place de la Nation. Il prend ainsi à témoin l’opinion nationale et Internationale de ces petites manœuvres de Macky Sall qui ne peut en aucun cas les empêcher de tenir cette manifestation. Aux militants et sympathisants qui ont commencé à se mobiliser dans tout le pays, il leur est demandé de rester en alerte pour les prochaines étapes qui leur seront très prochainement communiquées.
L'aide-infirmière de l’hôpital de Kaolack s’en sort avec un sursis
Le tribunal de Kaolack a suivi le réquisitoire du parquet lors du procès de l'aide-infirmière qui avait déclaré mort le bébé alors que ce dernier était en arrêt respiratoire. Le bébé qui a été découvert vivant à la morgue a été aussitôt pris en charge, mais il a fini par rendre l’âme. Rendant son verdict hier, le tribunal a condamné la blouse blanche à 6 mois de prison avec sursis. A rappeler que la mise en cause avait comparu libre.
Les blouses blanches encore en retour de parquet
La sage-femme Awa Diop et l’aide-infirmière Coumba Mbodj, déférées au parquet de Thiès suite à l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital Dabakh de Tivaouane, ont encore bénéficié d’un retour de parquet. Pendant ce temps, leurs collègues maintiennent la pression. Et c’est ainsi que les acteurs de santé de la région se sont retrouvés hier au poste de santé de Randoulène, juste en face du tribunal de Thiès. Ils ont décrété une grève de 72 heures pour soutenir les deux femmes dans les liens de la prévention. Ils promettent de mener le combat à l’échelle nationale, si rien n’est fait. Ils exigent la libération de leurs collègues afin d’apaiser la tension. Hier, en guise de soutien actif, ils sont restés devant le tribunal et comptent refaire la même chose ce matin.
Ndèye Saly Diop Dieng chez les familles des bébés disparus
Restons avec l’incendie à l’hôpital de Tivaouane pour dire que c’est au pas de charge que Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille et du Genre, a rendu visite aux familles des 11 bébés ayant péri dans le sinistre survenu à l’hôpital Dabakh de Tivaouane. Accompagnée pratiquement de toutes les directions de son ministère, elle a visité quatre familles à Tivaouane, une à Mérina Dakhar, trois à Mékhé, une famille à Mékhé, une à Koul et une famille à Touba Toul. Partout, l’émotion était à son comble, mais de façon pédagogique, la ministre Ndèye Saly Diop Dieng a pu apporter le réconfort moral nécessaire. En guise d’accompagnement, elle a mis à la disposition de chacune des familles des vivres, avant de rappeler les efforts importants faits par le gouvernement en matière de politique de santé, depuis 2012.
Inauguration de nouvelles brigades de gendarmerie
Le ministre des Forces Armées et le Haut commandant de la Gendarmerie nationale vont inaugurer des brigades territoriales et de proximité. Me Sidiki Kaba et le Général Moussa Fall vont réceptionner aujourd’hui dans la matinée les locaux de la nouvelle brigade territoriale de Khossanto, et dans l’après-midi celle de Fongolembi. Demain, Me Sidiki Kaba et le Général Fall vont inaugurer les locaux de la Section de Recherches de Tambacounda et les brigades de proximité de Mako et de Dianké Makha. Mise en place des intrants et du matériel agricole L’hivernage commence à s’installer au Sénégal et les paysans mettent les bouchées doubles pour ne pas rater le train. A ce propos, le chef de l’Etat, parlant de la montée en puissance des dispositifs de la campagne agricole, en conseil des ministres, a demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural d’intensifier le processus de mise en place des intrants et du matériel agricole afin d’accompagner les producteurs dans la gestion préventive, dans le contexte de l’hivernage.
Prévention contre les inondations
Restons avec le chef de l’Etat qui a instruit hier, en conseil des ministres, le Gouvernement de prendre les mesures urgentes appropriées afin d’accentuer la gestion préventive des inondations. A cet effet, le ministre de l’Intérieur et son collègue de la Solidarité nationale sont invités à mettre en place, en liaison avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, des mécanismes de secours et d’assistance aux personnes sinistrées. Le Président Sall a demandé, par ailleurs, au ministre de l’Intérieur de renforcer durant cette période le contrôle des installations de paratonnerres ainsi que la sécurisation de la fréquentation des plages et autres lieux de loisirs. Aussi rappelle-t-il à Antoine Diome l’impératif de veiller au respect des règles de protection civile dans tous les établissements recevant du public.
Amélioration durable du cadre de vie
Ne quittons pas le Président Macky Sall sans signaler qu’il a magnifié l’initiative des ministres en charge de l’Hygiène Publique et de l’Environnement d’organiser conjointement, à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement, le 05 juin 2022, une semaine de reboisement et de la propreté, dans la région de Dakar, avec l’implication des autorités territoriales et des organisations communautaires de base. Dans le même sillage, il s’est félicité de l’intensification des actions d’amélioration durable du cadre de vie. A ce titre, il se réjouit de la tenue régulière des journées «Besup setal» chaque premier samedi du mois, sur l’ensemble du territoire national, avec la mobilisation remarquable des jeunes, en particulier ceux recrutés dans le programme «Xëyu ndaw yi».
134e édition du pèlerinage marial de Popenguine
Le chef de l’Etat tient à une bonne organisation de la 134e édition du pèlerinage marial de Popenguine prévu le week-end prochain. A ce propos, il a demandé au ministre de l’Intérieur Antoine Diome, en liaison avec les ministères et services de l’Etat concernés, de prendre toutes les dispositions requises pour une bonne organisation du pèlerinage marial de Popenguine, prévu du 04 au 06 juin 2022.
Offre et cession de la drogue «ecstasy»
Esthéticienne de profession et âgée de 23 ans, Ndèye Kh. Nd. et Mansour T. âgé de 25 ans et domicilié à Nord Foire, croupissent en prison pour offre et cession d’une drogue nommée ecstasy. Ils ont été alpagués par les limiers de Pikine suite à une information faisant état d’un vaste trafic de drogue sur l’axe Bountou-Pikine-Ouest foire. Sur ce, les hommes du Commissaire Mame Arona Ba procèdent à des investigations. Ce qui leur a permis de découvrir le business malsain entretenu par les mis en cause. Pour faire mordre l’hameçon aux dealers, les limiers passent une commande du produit prohibé auprès des mis en cause qui vont, tour à tour, leur donner des rendez-vous à la station d’essence de Patte d’Oie et celle de Nord foire. Le duo tombe alors dans le piège des éléments de la brigade de recherches en se pointant aux lieux indiqués. Mais Mansour s’étant rendu compte aussitôt qu’il avait affaire à des limiers, jette les 08 comprimés par terre. Mais c’était trop tard. Ils sont arrêtés et conduits à la Police de Pikine pour audition. Lors de son interrogatoire, Mansour soutient que c’est Ndèye qui lui a confié la drogue qu’il devrait livrer à un certain Ba moyennant 5.000 Fcfa. Quant à Ndèye, elle est passée aux aveux en déclarant avoir acquis la drogue auprès d’un certain Papa moyennant 4.000 Fcfa l’unité pour ses clients. Suffisant alors pour qu’ils soient gardés à vue avant d’être déférés au parquet.
Arrestation d’un dealer à Thiaroye sur mer
Dealer hors pair et âgé de 35 ans, Ch. Guèye est tombé dans les filets des limiers de l’Ocrtris avec 50,500 kilogrammes de chanvre indien. Informés des activités illicites du mis en cause, les hommes du Commissaire Ndiarré Sène l’ont pris en filature. Ce qui a facilité son interpellation. Il a été pris avec 03 blocs et demi de chanvre indien qu’il a gardé dans sa moto. Au terme de la perquisition de son domicile par les limiers de l’Ocrtis, il a été découvert 47 autres blocs de chanvre indien. Ce qui porte le total à 50 blocs et demi de chanvre, soit 50,500 kilogrammes. Interrogé sur la provenance de la drogue, Ch. Guèye en a reconnu la paternité. Ce qui a motivé son maintien en garde à vue et son défèrement au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Nouveau patron de l’Onlpl
Le magistrat Madiaw Diaw va désormais diriger l’Observateur National des Lieux de Privation de Liberté (Onlpl). Il remplace Josette Marcelline Lopez Ndiaye qui a terminé son mandat. Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé l’économiste planificateur Ousmane Diègue Diame Faye Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) au ministère des Pêches et de l’Economie Maritime, en remplacement d’Abdoul Karim Marico, admis à la retraite. Khar Diop, titulaire d’un master 2 en Finance internationale, est nommée Directeur de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises informelles au ministère de l’Artisanat et de la Transformation du Secteur Informel. Ingénieur en génie civil, Mamadou Moustapha Ndiaye est promu Directeur des Constructions scolaires (DCS) au ministère de l’Éducation nationale, en remplacement de Daouda Ndiaye admis à la retraite. Enfin, le chef de l’Etat a nommé Abdourahmane Kainde directeur du Centre de Perfectionnement en Langue anglaise (CPLA) au ministère de l’Éducation nationale, poste vacant.
Le coordonnateur de Pastef Taïba Niassène prend 6 mois…
Le coordonnateur de Pastef Taïba Niassène s’en sort avec un sursis. El hadji Thiam Niasse a été arrêté suite à une plainte de la dame qui se réclamait être la sœur de la mère de Adji Sarr. Le responsable de Pastef était poursuivi pour menaces de mort par le biais d'un système informatique. C’est ainsi que M. Thiam a été entendu par les limiers de Grand-Yoff et présenté au parquet. Le responsable de Pastef, vendeur de fripes à Colobane et diplômé en droit passera, après la tragique fête de l'Ascension, tout le week-end en garde à vue au Commissariat Central après un retour de parquet. Finalement, il a été placé sous mandat de dépôt à Rebeuss où il a passé quelques jours. El hadji Thiam Niasse a été déclaré hier coupable de menaces de mort et condamné à 6 mois avec sursis.
LE SUCCÈS RETENTISSANT DU KHALIFE GÉNÉRAL DES NIASSENES
En séjour au Soudan pour une mission de paix, plus précisément dans la région du Darfour, minée par un vieux conflit, le khalife général de Niassènes, Cheikh Mouhammadou Mahi Niass a réussi la prouesse de rassembler les dignitaires de tribus rivales.
En séjour au Soudan pour une mission de paix, plus précisément dans la région du Darfour, minée par un vieux conflit, le khalife général de Niassènes, Cheikh Mouhammadou Mahi Niass a réussi la prouesse de rassembler les dignitaires d’une cinquantaine de tribus rivales. Le chef religieux a pu les convaincre de déposer les armes. Une médiation saluée par l’Etat du Soudan et les organisations onusiennes. C’est ainsi qu’un vol spécial de la présidence du Soudan est chargé de ramener au bercail le guide religieux, ce jeudi, à Dakar. Les talibés se mobilisent pour l’accueillir à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. Voici un extrait de l’entretien de iRadio avec Cheikh Tidiane Niass, le chargé de communication du Khalife.
« Sur invitation des autorités de Khartoum, le Khalife général séjourne depuis deux semaines au Soudan. Le guide religieux a été reçu en grande pompe par l’administration du pays. Que ce soit les autorités militaires ou civiles. Partout où il est passé, le patriarche a tenu un langage invariable pour dire à ses interlocuteurs qu’il est en terre soudanaise pour prêcher la bonne parole pour le retour définitif de la paix. C’est ainsi que la délégation s’est rendue au Darfour, région ravagée par la guerre civile depuis plus de trois décennies. La première étape a été à El Janina, où des combats sont les plus sanglants entre factions rivales. On nous a même rapporté que pas plus tard que le mois dernier, durant le mois de ramadan, plus de 200 personnes ont été tuées dans la région.
« Les tentatives de médiation de l’Onu, de l’Ua et d’autres avaient échoué »
Là-bas, le gouverneur a dit à son hôte qu’il voulait deux principales choses : la première, c’est de prendre langue avec les belligérants pour un retour au calme. La deuxième, c’est en tant qu’homme de Dieu, d’appeler à la paix des braves pour faire taire enfin les armes. Jusque-là, toutes les tentatives de médiation avaient échoué. Que cela soit l’Onu, l’Union africaine, tout le monde a tenté sans succès. La réussite est retentissante pour le guide. Comme par magie, après moult concertations en aparté, une cinquantaine de tribus dont les factions les plus radicales, l’on peut citer les janjawides, les arabes et les massalites, ont fumé le calumet de la paix grâce à la médiation du Khalife. Cet acte est inédit dans ce pays qui a longtemps souffert des affres de la guerre civile.
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LA REPONSE DU PREFET DE DAKAR ET LES SUJETS POLITIQUES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
Les parution de ce jeudi 2 mai mettent en évidence la réponse de la préfecture de Dakar au sujet de la manifestation annoncée de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi ainsi que la réaction du Dr Boubacar Diop maire de la ville de Thiès contre YAW.
Les parution de ce jeudi 2 mai mettent en évidence la réponse de la préfecture de Dakar au sujet de la manifestation annoncée de la coalition de l'opposition Yewwi Askan Wi ainsi que la réaction du Dr Boubacar Diop maire de la ville de Thiès contre YAW. Ecoutez dans cet élément la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.