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17 juin 2025
SADIO QUITTE LIVERPOOL
L’attaquant sénégalais de Liverpool (élite anglaise), a déclaré ce vendredi qu’il va suivre l’avis de la majorité de ses concitoyens qui souhaitent qu’il quitte les Reds où il joue depuis 2016.
Sadio Mané, l’attaquant sénégalais de Liverpool (élite anglaise), a déclaré ce vendredi qu’il va suivre l’avis de la majorité de ses concitoyens qui souhaitent qu’il quitte les Reds où il joue depuis 2016.
’’60 à 70 pour cent des Sénégalais veulent que je quitte Liverpool, je vais suivre leur avis’’, a dit l’attaquant en langue nationale wolof.
’’Ce que veulent les Sénégalais, c’est ce que je ferais’’, a-t-il souligné indiquant qu’il ne sert à rien de se précipiter.
Sadio Mané a fait cette déclaration à l’occasion de la conférence de presse de veille du match Sénégal-Bénin comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2023.
Agé de 30 ans, Mané, ancien pensionnaire de Génération Foot et récent vainqueur de la CAN 2021 faisait l’actualité ces derniers temps quant à sa future destination.
Plusieurs journaux font état d’un accord trouvé avec le Bayern Munich (Allemagne) à qui, il reste de prendre langue avec Liverpool.
Il lui reste un an de contrat avec les Reds qu’il avait rejoints en provenance de Southampton (Angleterre).
UNE NOUVELLE LOI SUR LA BIOSÉCURITÉ
Les députés ont adopté, vendredi, sans débat, le projet de loi portant sur la biosécurité, soumis en procédure d’urgence.
Dakar, 3 juin (APS) - Les députés ont adopté, vendredi, sans débat, le projet de loi portant sur la biosécurité, soumis en procédure d’urgence.
Le texte qui abroge une loi de 2009 va permettre au Sénégal, ’’à la fois de se conformer à ses engagements internationaux et de tirer le maximum de profits des avantages qu’offre la biotechnologie moderne’’, a indiqué le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall qui faisait face aux députés.
Il apporte les innovations telles que l’introduction de nouveaux principes directeurs, la systématisation de la procédure d’évaluation et de gestion des risques ; le renforcement des mécanismes d’information et de sensibilisation du public.
A cela s’ajoutent la mise en place de procédures de sécurité différenciées selon le type d’OGM et selon l’activité envisagée ; la consécration du principe de la responsabilité pénale des personnes morales ; l’introduction de nouvelles incriminations et le renforcement des sanctions pénales.
Le ministre a rappelé que ’’la biotechnologie moderne, éprouvée à partir des années 1970, permet une modification directe du code génétique des organismes, afin de leur conférer de nouveaux caractères généralement résistants aux maladies et/ou une amélioration des rendements que l’évolution naturelle ou l’amélioration sélective ne pouvait pas produire’’’.
’’Si les avantages des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont mesurables et reconnus, leur utilisation, par contre soulève, chez les populations, certaines inquiétudes quant aux risques réels ou potentiels qu’ils peuvent présenter pour l’environnement et la santé humaine ou animale’’, a précisé Abdou Karim Sall.
A ce propos, il a indiqué qu’en faisant écho aux préoccupations de l’opinion publique, la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement (1992) admettait que la communauté pourra tirer le maximum d’avantages des biotechnologies et sera à même d’en accepter les bienfaits et les risques éventuels, lorsque des procédures de sécurité et de contrôle transfrontalier satisfaisantes et transparentes auront été mises en place.
’’Il fallait, pour être en phase avec nos engagements internationaux, ainsi que les progrès constatés et qui sont irréversibles, consistant aujourd’hui, à utiliser des organismes génétiquement modifiés, adopter cette nouvelle loi qui viendra nous apporter tous les éléments nécessaires afin que nous puissions être à l’aise quant au progrès scientifique et son utilisation dans notre pays’’, a fait valoir le ministre de l’Environnement.
PORTE-ÉTENDARD DE LA DIPLOMATIE RELIGIEUSE EN AFRIQUE
Le khalife de la Fayda, Cheikh Mouhamadoul Mahi Niass, perpétue la longue tradition d’une diplomatie religieuse qui a longtemps permis au Sénégal d’être une référence internationale en matière de médiation.
Le khalife de la Fayda, Cheikh Mouhamadoul Mahi Niass, perpétue la longue tradition d’une diplomatie religieuse qui a longtemps permis au Sénégal d’être une référence internationale en matière de médiation.
Son récent succès n’est pas anodin, si l’on connaît le poids de la Fayda Niassene aussi bien en Afrique que dans le monde entier.
Le saint homme El hadj Ibrahima Niasse, né en 1900 à Taiba Niassene, a très tôt eu une vision panafricaine de l’islam et sa compréhension de la géopolitique et de la géostratégie l’ont amené à conquérir le monde arabe et plus particulièrement la partie anglophone de l’Afrique.
Il ne sait point limité à apprendre l’arabe et le français, il a très tôt su que l’anglais était la langue sur laquelle la Fayda devait s’appuyer pour s’imposer dans tous les foyers du monde.
Pour rappel la BBC touche 468 millions de personnes à travers le monde, là où la RFI touche à peine 40,5 millions de personnes. En anglais facile le Khalife cheikh Mouhadoul Mahi Niasse en se déplaçant au Soudan : "He meant business". Il savait le poids diplomatique du Sénégal mais surtout l’influence de la Fayda Tidianiaya dans le monde anglophone. Elle est la seule tarikha au Sénégal qui s’est implanté au Nigeria après le passage du Prophète Noir, El hadj Oumar Foutiyou Tall (RTA) qui revenait de son pèlerinage de la Mecque.
Le fait d’avoir pu réconcilier les différentes franges du conflit civil au Soudan, plus de 30 factions, est un immense succès pour le Sénégal. Ce succès est d’autant plus symbolique au moment où les organisations internationales comme l’ONU et l’UA ont lamentablement échoué.
N’oublions pas le rôle politique joué par Thierno Saidou Nourou Tall, Serigne Abdou Ahab Mbacké, Pèdre Diop, Monseigneur Thiandoume et Ahmed Iyane Sy et d’autres illustres saints, dans la cohésion sociale et la paix au Sénégal.
Le rôle central de feu Thierno Mountaga Tall pour ramener la paix dans le cadre du conflit entre le Sénégal et la Mauritanie.
Nul ne peut parler de diplomatie religieuse sans citer l’incontournable Serigne Abdoul Aziz Dabakh et son homonyme Abdoul Aziz Al Amine. Aujourd’hui nous retrouvons toute cette combinaison à travers la personne du Khalife Serigne Mountakha Mbacké dont le sourire peut apaiser toute âme perdue. Les récents événements de Mars 2021 en sont une parfaite illustration.
A ces côtés il peut compter sur le Khalife de la famille Oumarienne, Thierno Bachir Tall, le Rassembleur et le Khalife des Tidianes Serigne Babacar Mansour Sy, le Constant. Le khalife Thierno Madani Tall, le serviteur de la Communauté Oumarienne, leur sert de courroie de transmission.
Toute cette belle diplomatie est soutenue par les chérifes et la famille Kounta qui sont les tapis verts de l’islam en Afrique.
Toutes nos félicitations au Khalife Mouhamadoul Mahi Niasse.
Qu’Allah nous gratifie de leur sagesse.
Vive la diplomatie religieuse du Sénégal.
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COMMENT L'ORGANISATION DE LA LIGUE DES CHAMPIONS A VIRÉ AU CHAOS
Des images amateur collectées par Le Monde soulignent la désorganisation des dispositifs de sécurité, samedi 28 mai. Elles maintiennent aussi le doute sur les chiffres de fréquentation avancés par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin
Des centaines d’images amateur collectées par « Le Monde » soulignent l’inadaptation et la désorganisation des dispositifs d’accueil et de sécurité lors de la finale, samedi 28 mai. Elles maintiennent aussi le doute sur les chiffres de fréquentation avancés par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.
Match retardé, foules dangereusement compressées, gaz lacrymogènes… la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, samedi 28 mai, a viré au chaos pour les supporteurs et en cauchemar pour le gouvernement français et l’Union des associations européennes de football (UEFA), organisateur de l’événement. Pour le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, la raison principale de ce fiasco est l’existence d’une « fraude industrielle de faux billets ». Que s’est-il vraiment passé ?
Notre enquête révèle que si la présence de supporteurs sans billet ou munis d’un faux billet était bien réelle ce 28 mai, et d’ailleurs prévue par les autorités françaises, ce n’est pas ce qui a causé les incidents survenus autour du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Grâce à des centaines de photos et vidéos des événements publiés sur les réseaux sociaux, la cellule d’enquête vidéo du Monde a pu reconstituer le déroulé des faits et les itinéraires empruntés par les milliers de supporteurs ce soir-là. Des documents au plus près des événements, qui révèlent un dispositif d’accueil erratique et l’inadaptation du maintien de l’ordre aux abords du stade.
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L'AFRIQUE EST REDEVENUE UN TERRAIN DE RIVALITÉS
Macky Sall peut-il convaincre Vladimir Poutine de mettre un terme au blocage des stocks de blé en mer Noire afin de désamorcer cette "arme alimentaire" ? Enjeu majeur pour l'Afrique, grand importateur de blé d'Ukraine
Macky Sall peut-il convaincre Vladimir Poutine de mettre un terme au blocage des stocks de blé en mer Noire afin de désamorcer cette "arme alimentaire" ? Enjeu majeur pour l'Afrique, grand importateur de blé d'Ukraine.
Francis Laloupo, journaliste indépendant, éditorialiste et enseignant en géopolitique, invité sur France 24 nous explique la participation des pays africains dans ce conflit.
DES TRAVAILLEURS DE L’HÔPITAL DE KOLDA A BOUT DE SOUFFLE
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital régional de Kolda (sud) a tenu un sit-in pour réclamer le respect des accords signés avec l’Etat, ainsi que le paiement des salaires
Kolda, 3 juin (APS) - L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital régional de Kolda (sud) a tenu un sit-in pour réclamer le respect des accords signés avec l’Etat, ainsi que le paiement des salaires, a constaté l’APS, vendredi.
‘’Nous sommes en sit-in ce vendredi, et tous avec des foulards rouges et des brassards, pour manifester notre amertume face aux nombreuses injustices que nous subissons dans le système de santé’’, a soutenu Omar Baldé, le chargé des revendications de ladite intersyndicale.
Il ajoute que les travailleurs de l’hôpital régional de Kolda protestent contre ‘’le non-respect des accords signés avec l’Etat’’.
Selon M. Baldé, ils dénoncent notamment le retard du paiement des salaires à l’hôpital de Kolda.
‘’Nous constatons avec regret que la direction est en retard dans le paiement des salaires des travailleurs de l’hôpital. En présence de l’inspection du travail, nous avions négocié beaucoup de choses, mais le constat est que rien n’est respecté même pour honorer à temps les salaires des travailleurs’’, a déploré le syndicaliste.
Il signale que ‘’l’hôpital souffre d’un manque de personnel qualifié dans les services de radiologie et d’ophtalmologie’’, alors que ‘’sur toutes ces questions, le ministre de la Santé sortant, Abdoulaye Diouf Sarr, avait fait des promesses’’.
Selon Omar Baldé, celles-ci sont restées lettre morte, l’hôpital ne disposant pas encore d’un radiologue ni d’un ophtalmologue.
Revenant sur le drame survenu récemment à l’hôpital de Tivaouane (ouest), où 11 bébés ont péri dans un incendie, il a déclaré que les travailleurs de l’hôpital régional de Kolda manifestent leur solidarité à leurs collègues faisant l’objet de poursuites judiciaires à la suite de ce sinistre.
‘’Nous sommes au regret également de constater que les travailleurs (…) sont menacés et souvent mis en cause directement dans des affaires où ils ne sont en réalité que les victimes d’un système malade’’, a ajouté M. Baldé.
L’intersyndicale invite l’Etat à ‘’protéger les travailleurs de la santé et à aller vers des réformes du système de santé’’.
Elle l’exhorte également, selon le responsable des revendications des travailleurs, à ‘’respecter les accords signés dans les plus brefs délais’’.
LE PROCÈS DE KILIFEU ET SIMON RENVOYÉ AU 7 JUILLET
Le procès des activistes Kilifeu, Simon Kouka et Thierno Amadou Diallo devrait avoir lieu, ce jeudi 2 juin 2022, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, il a été renvoyé jusqu’au 7 juillet prochain pour retour des citations
Le procès des activistes Kilifeu, Simon Kouka et Thierno Amadou Diallo devrait avoir lieu, ce jeudi 2 juin 2022, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Cependant, il a été renvoyé jusqu’au 7 juillet prochain pour retour des citations et éventuelles plaidoiries. Les mis en cause sont poursuivis pour escroquerie, association de malfaiteurs, corruption et tentative de faux dans un document administratif.
Le 7 septembre 2021, le parquet avait instruit la Division des investigations criminelles (Dic) d’ouvrir une enquête et de procéder à l’arrestation de toute personne impliquée, relativement aux présumés faits de trafic de passeports diplomatiques sénégalais et de visas, relayés
LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL INVITÉ A TEMPORISER LE JEU
La tension née de l’irrecevabilité des listes de Yewwi et de Benno inquiète la société civile. C’est pourquoi elle appelle les différentes parties au calme mais aussi invite le Conseil constitutionnel à « user de son pouvoir » pour garantir une « élection
La tension née de l’irrecevabilité des listes de Yewwi et de Benno inquiète la société civile. C’est pourquoi elle appelle les différentes parties au calme mais aussi invite le Conseil constitutionnel à « user de son pouvoir » pour garantir une « élection inclusive ».
La manifestation de Yewwi askan wi et la contre-manifestation des jeunes de la mouvance présidentielle faisaient craindre des risques d’affrontements. Il s’y ajoute qu’une éventuelle invalidation de la liste nationale des titulaires de Yewwi par le Conseil constitutionnel pourrait provoquer des scènes de violence. C’est pourquoi la société civile « exhorte toutes les parties prenantes à la retenue et à ne pas appeler à des actions pouvant déboucher sur des manifestations violentes ». Dans une déclaration, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) a « appelé au calme et à la sérénité les responsables dont les listes ont été jugées irrecevables par le ministère de l’Intérieur, en leur demandant notamment d’utiliser les moyens légaux offerts par le cadre juridique sénégalais ».
Ces organisations signataires disent avoir pris « bonne note » de la publication de l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant recevabilité des listes de candidats pour les élections législatives. Evoquant l’irrecevabilité des listes des suppléants de Benno bokk yaakaar et des titulaires de Yewwi askan wi au scrutin proportionnel, elles constatent que « cette situation exceptionnelle, soumise à ce stade à l’appréciation du Conseil constitutionnel à la lumière des dispositions du code électoral, a provoqué de part et d’autre, des prises de parole fortes pouvant entraîner des risques graves de troubles du climat de paix et de stabilité ».
Appel au Conseil constitutionnel pour une « élection inclusive »
Par conséquent, le Cosce invite le Conseil constitutionnel à « user de son pouvoir de régulation pour prendre des décisions allant dans le sens d’une élection inclusive dans le respect des principes qui gouvernent un Etat de droit ». Ces organisations de la société civile invitent les populations, les acteurs politiques et l’État « au calme et à la sérénité pour sauvegarder la stabilité de notre pays ». Pour rappel, 8 listes de candidats aux élections législatives du 31 juillet ont été déclarées recevables par le ministère de l’Intérieur qui a toutefois rejeté la liste des suppléants au scrutin proportionnel présentée par la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) et la liste des titulaires au scrutin proportionnel présentée par la coalition Yewwi askan wi (Yaw) pour non-respect de certaines dispositions du Code électoral. Les deux coalitions ont introduit des recours devant les « 7 sages » qui devraient, en principe, rendre leur décision entre samedi et lundi.
NOUS DEVONS GAGNER LA BATAILLE DES CONTENUS
En marge de la 13ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) qui se tient à Dakar du 2 au 3 juin, Mactar Sylla, ancien Dg de la Rts, a fait un tour d’horizon du monde de l’audiovisuel.
En marge de la 13ème session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) qui se tient à Dakar du 2 au 3 juin, Mactar Sylla, ancien Dg de la Rts, a fait un tour d’horizon du monde de l’audiovisuel. Selon le Pdg de Label Tv au Gabon, le défi majeur des chaînes africaines, c’est de « gagner la bataille des contenus ». S’insurgeant contre la pléthore de chaînes, il appelle à une régulation de la publicité et à un financement correct de l’audiovisuel.
Les attentes sur l’assemblée générale de l’Uar
« L’Union africaine de radiodiffusion (Uar), est en fait, le seul organisme audiovisuel dans le monde qui unit le public et le privé. Et cette assemblée générale permet d’échanger des expériences, de collaborer, d’avoir des contenus. Il y a aussi un certain nombre de projets qui vont être mis en place.
Dans le contexte africain, il est très important que cette union des forces puisse se faire pour que nous puissions créer un véritable paysage médiatique national structuré, organisé, cohérent, régulé qui permette à tous les acteurs de pouvoir de prendre leur place, de jouer la complémentarité, pour qu’enfin, l’Afrique, et dans chaque pays, de manière globale, ait une politique audiovisuelle extérieure. Aujourd’hui, je pense que le continent a beaucoup à offrir en termes de contenus, en termes d’approche, en termes d’originalité, mais pour ce faire, il faudrait que nous soyons unis, que nous mettions nos moyens ensemble. Même s’il y a une sorte de concurrence, cela est très important, car autrement nous ne ferons pas le poids face à cette ‘’invasion de signaux’’ qui viennent d’un peu partout. Et je pense que c’est comme ça qu’on peut bâtir un secteur audiovisuel organisé. Je pense que l’apport du secteur privé fouette un peu et donne une sorte de dynamisme à l’ensemble de l’audiovisuel africain, pour que nous ne restions pas sur nos acquis, pour que nous prenions en compte les mutations du secteur et tous ses développements, pour qu’enfin la culture et la communication puissent prendre toute la place qui sied dans la construction nationale ».
« La guerre se fera par le façonnement des consciences »
« Je pense qu’on a un défi essentiel de contenu. La question technologique est importante parce que nous sommes à l’heure du digital, mais la véritable bataille aujourd’hui, c’est celle du contenu. Je le dis très souvent, les modes de domination dans le monde d’aujourd’hui ont évolué. C’est vrai, la guerre, il y a peut-être encore quelques armes, mais elle se fera par le façonnement des consciences, par l’éducation, par le jeu que l’on peut faire dans la mentalité des jeunes notamment, dans la consommation au quotidien. Cela a l’air de rien, mais la véritable bataille que nous devons gagner c’est la bataille des contenus.
Il faut prioritairement que chez nous, nos publics, lorsqu’il y a une chaîne de télévision, aillent prioritairement, sur les chaînes de télévisions nationales. C’est pourquoi je demande dans les espaces publics, dans les aéroports, dans les hôtels, qu’il y ait une sorte de réglementation qui force et contraint tout le monde à mettre les chaînes nationales. Vous ne verrez aucune chaîne africaine, dans un aéroport en Europe, ni en Asie. Mais ici, lorsque vous entrez dans n’importe quel site, on commence par les chaînes internationales. Et cela doit être régulé et respecté. Cela doit également être l’une des missions de l’autorité de régulation. Nous devons offrir au monde, toute une perspective panafricaine. Nous avons des valeurs, de la culture, de la richesse, aussi bien naturelle qu’intellectuelle ».
« Il faut que le secteur privé prenne sa place avec la publicité »
« Regardez comment on a survécu à la pandémie du Covid sans avoir les moyens ? L’Afrique a su résister en puisant dans notre tréfonds, dans notre potentiel, dans notre for intérieur pour soulever des montagnes. Cela est possible, mais nous devons gagner la bataille des contenus. Et pour cela, il faut un financement correct de l’audiovisuel. Je fais partie des gens qui militent pour un financement conséquent de l’audiovisuel, conforme à ses missions et à ses charges. Et à côté de cela, il faut réguler le domaine de la publicité. Il faut également réguler le secteur car aujourd’hui on voit un foisonnement de chaînes, des chaînes que je n’appelle même pas des chaînes. Il faut que tout cela soit remis en cause. On ne peut pas être dans un environnement ou chacun fait ce qu’il veut, cela va au détriment de la profession. Il faut que le secteur privé prenne sa place avec la publicité, avec d’autres moyens, qu’on mette également l’accent sur la formation ».
« Il faut absolument passer par l’audiovisuel avec sa digitalisation et toutes ses déclinaisons »
« La formation, ce n’est pas d’aller faire deux ans trois ans dans une école, c’est une formation continue, cela peut être des cycles de trois jours, une semaine…, qu’on renforce des capacités et qu’on exploite tout le potentiel que l’audiovisuel peut donner. Aujourd’hui, ce sont des milliers de métiers qui sont aussi dans le domaine qui est le nôtre. Il y a beaucoup de jeunes qui sont talentueux qui ne sont pas allés à l’école, qui n’ont pas eu le Bac, qui n’ont pas de doctorat et qui peuvent être de très bons acteurs dans le domaine de l’audiovisuel. Dans la plupart de nos pays, on parle d’émergence, mais pour gagner la bataille de l’émergence, il faut absolument passer par l’audiovisuel avec sa digitalisation et toutes ses déclinaisons ».
« Les gens n’ont pas de cahier de charges, chacun fait ce qu’il veut »
« Les difficultés sont énormes. Nous sommes dans des environnements qui sont dérégulés, les gens n’ont pas de cahier de charges, on ne sait pas quelles sont les conditions de vente, chacun fait ce qu’il veut, donc on vend à n’importe quel prix. Je pense que tout cela doit être organisé pour que non seulement on puisse vivre en partie de la publicité. Il faut des mandats et des cahiers de charges. On peut être un privé et avoir des mandats de services publics. Par exemple, pendant la pandémie de Covid, chacune de nos chaînes faisait dans la sensibilisation, pourtant ils n’ont rien reçu, en tout cas moi, je n’ai pas perçu un seul franc de qui que ce soit, et pourtant jusqu’au moment où je parle, chaque jour, il y a eu au moins deux à trois passages de sensibilisation et d’accompagnement parce que c’était une interpellation collective. Donc, toutes ces choses-là peuvent être rémunérées et il faut trouver véritablement des passerelles, des méthodes qui permettent, une fois qu’on a financé correctement le secteur public, de donner effectivement des missions de service public à des secteurs privés, surtout les plus professionnels ».
Couverture médiatique du voyage de Macky en Russie
« Aujourd’hui par exemple, le Président du Sénégal est à la tête de l’Union africaine, mais qu’est-ce que l’on fait concrètement en termes d’accompagnement ? Il est aujourd’hui en Russie. Qu’est-ce que l’on fait concrètement pour que le monde entier sente qu’aujourd’hui le dialogue est interrompu entre l’Occident et la Russie et qu’il y a un Africain, accompagné du Président de la commission de l’Union africaine, qui sont en train d’entreprendre une démarche qui peut porter ses fruits ? Quelles sont les agences internationales qui en parlent ? Très peu. Ça va être le black-out total. Et c’est dans des choses comme ça que nous pouvons structurer, également en utilisant nos langues internationales.
Cela le service public le fait. Nous utilisons nos langues nationales en étant repliés sur nous, mais en restant ouverts. La difficulté, ce n’est pas la langue, la première difficulté, c’est de produire et de bien produire de la qualité. Une fois que s’est fait, on peut le mettre dans toutes les langues possibles, imaginables. Aujourd’hui les Chinois ont lancé une chaîne en Foulani Pulaar, depuis presque un an, parce qu’il y a 69 millions de locuteurs foulani sur le continent africain. Est-ce que nous devons rester là, assis, à attendre que les choses se passent au-dessus de nos têtes, sur nos propres territoires ? Il n’y a pas de complexe à avoir dans ce domaine, l’Afrique a une partition à jouer dans le domaine de l’audiovisuel, et je pense que nous pouvons tous la jouer ensemble, public et privé, lever les difficultés et avancer ensemble ».
Par Mamouda Ibra Kane
DIPLOMATIE , SÉNÉGAL PAYS DE PARADOXES
Le Sénégal : un pays, deux faces de Janus. Deux faces d’une même pièce. Côté pile, une diplomatie politique et religieuse rayonnante sur la scène africaine et mondiale. Côté face, un processus électoral hideux en vue des Législatives du 31 juillet.
Le Sénégal : un pays, deux faces de Janus. Deux faces d’une même pièce. Côté pile, une diplomatie politique et religieuse rayonnante sur la scène africaine et mondiale. Côté face, un processus électoral hideux en vue des Législatives du 31 juillet. Et l’administration n’aide pas à y voir plus clair. Autrement dit, la diplomatie intérieure est en panne.
Commençons par ce qui va. Petit bout de terre de moins de 200 mille km2, le Sénégal a souvent fait preuve de grandeur au plan diplomatique. De Senghor à Sall en passant par Diouf et Wade, la diplomatie sénégalaise brille sur la scène internationale tant par la qualité de ses ressources humaines que par ses positions à la fois de fermeté et de souplesse.
Le conflit israélo-palestinien avec la fameuse visite du Président Léopold Sédar Senghor rendue à Golda Meir, surnommée la grand-mère d’Israël ; la défense des droits inaliénables du peuple palestinien symbolisé par le courageux Yasser Arafat ; la lutte contre l’Apartheid avec le tapis rouge déroulé plus d’une fois par Dakar à Nelson Mandela ; la guerre du Liban ; les crises politiques : ivoirienne, mauritanienne, malgache, malienne, guinéenne, bissau-guinéenne, gambienne, libyenne… On mettrait des heures à lister les succès et quelques rares fois, les échecs diplomatiques du Sénégal qui n’hésite pas, au besoin, à adopter une posture de non-alignement que n’aiment pas toujours certaines puissances. Tant pis ! S’y ajoute, le nombre incalculable de fois qu’un Sénégalais a dirigé une institution internationale, bien que, ces dernières années, des places fortes aient été perdues. La voix du Sénégal compte et pèse encore dans le monde.
Avec 196 722 km2 seulement, le Sénégal est certes un petit pays de par sa superficie. Et comment ! Comparaison : la Russie fait 17,1 millions km2 et l’Ukraine, 603 mille km2. Or, ce sont ces deux pays en conflit mais jumeaux, en référence à leur histoire et géographie commune et à leurs liens de sang, que le Président Macky Sall visite à partir de ce 3 juin. En sa double qualité de chef d’Etat et de président en exercice de l’Union africaine, le numéro un sénégalais s’y rend avec le Tchadien Moussa Faki, président de la Commission de l’institution héritière de l’Oua. Et si seulement l’Afrique allait vers davantage d’intégration et d’unité ? Visez la suite… Avec une surface de 30,37 millions km2, l’Afrique est plus grande que la Chine et ses 9,5 millions km2, les Etats-Unis 9,8 millions, l’Europe 10,5 millions et l’immense Russie et ses 17 millions km2. Première puissance donc, en termes de superficie. Que dire aussi du poids de l’Afrique avec ses ressources de toutes sortes par rapport aux autres puissances ? Il n’y aurait pas non plus photo, si l’unité était enfin au rendez-vous.
Quand l’Afrique se réveillera, la terre entière tremblera… Pour l’heure, cette terre-berceau de l’humanité doit défendre ses intérêts supérieurs, et c’est ce que le président sénégalais, muni de son bâton de pèlerin au nom de tout un continent, va faire auprès de ses homologues, russe Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky. Mandat du médiateur de l’Ua : obtenir « l’arrêt des hostilités » entre les deux frères ennemis et « la possibilité de laisser l’Ukraine et la Russie exporter les céréales et les matières premières dont le monde a besoin ». Sans préjuger de son résultat, ce voyage du Président Macky Sall est déjà en soi un succès diplomatique.
Venons-en à ce qui ne va pas. Le Sénégal, un pays de paradoxes. Disons-le nettement. Quel est ce pays qui brille au plan international mais qui offre un pâle visage, politiquement parlant, au plan domestique ! Le pilotage par les acteurs politiques et l’administration des listes pour les élections législatives du 31 juillet est loin d’être un succès. Pour dire le moins. Alors que les « Sages » du Conseil constitutionnel avaient pris des arrêts relativement salutaires pour la démocratie, voilà que le ministère de l’Intérieur sort un arrêté fort bizarre : déclarer « irrecevable » la liste nationale suppléant de Benno en écartant la liste titulaire et inversement, accepter la liste nationale suppléant de Yewwi tout en rejetant la liste titulaire. C’est pire que le déroutant jugement de Salomon !
Attention, le Sénégal n’est plus le même pays dès lors qu’il est devenu producteur de pétrole et de gaz. Ces deux matières très inflammables et hautement convoitées attirent les fauves. A l’image du sang. Si la classe politique n’y prend garde, demain c’est le Sénégal qui aura besoin… d’une MÉDIATION.